un tournant historique-3
3 09 2022* La Russie propose que le siège de l’ONU soit déplacé des USA pour non-respect des Américains de leurs engagements
***5 septembre 2022
La Russie a indiqué que le siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pourrait être déplacé vers un autre lieu que les États-Unis. Selon la diplomatie russe cette question est déjà sur la table.
Dans un entretien accordé à la revue Mejdounarodnaïa jizn, publiée le dimanche 4 septembre, le directeur du département de planification extérieure du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Drobinine, a indiqué que la question de transfert du siège de l’ONU de New York à un autre endroit est actuellement sur la table compte tenu du non-respect par les États-Unis de leurs engagements en tant que pays hôte.
« Cette question n’est pas vaine. Elle est en effet débattue. À l’époque, quand tous les pays ont consenti à créer le siège des Nations Unies à New York, les États-Unis ont pris des engagements de pays hôte et ont conclu un accord en ce sens avec le secrétariat de l’ONU. Mais nous constatons aujourd’hui beaucoup d’exemples confirmant que le pays hôte, les États-Unis, ne respecte pas les clauses de cet accord », a-t-il souligné.
Selon lui, « la Russie fait actuellement face à des difficultés concernant l’octroi de visas aux membres de la délégation russe qui devraient partir à New York afin de prendre part aux événements de l’ONU », alors que les États-Unis se sont engagés à délivrer ces visas sans retard et sans lien à d’autres questions.
Cette situation concerne non seulement la Russie, mais aussi d’autres pays devenus indésirables aux yeux de Washington pour telle ou telle raison, a conclu le diplomate russe.*divers médias / 5 septembre 2022
*********************************************************
L’ONU condamne l’embargo américain contre Cuba, pour la trentième année consécutive
–Publié le 04 novembre 2022
L’Assemblée générale des Nations unies a dénoncé à une immense majorité, le 3 novembre 2022, l’embargo des États-Unis contre Cuba. Un exercice très formel qui remonte à 1992. La presse officielle cubaine a salué ce soutien mondial à “la fière patrie”.
C’est devenu, depuis 1992, un passage obligé de l’assemblée générale de l’ONU. Pour la trentième année consécutive, elle a voté pour condamner l’embargo économique américain contre Cuba. Comme d’habitude, à une immense majorité : 185 pour, 2 contre – les États-Unis et Israël – et 2 abstentions, celles du Brésil et de l’Ukraine.
Un vote symbolique, qui n’aura aucune conséquence, mais dont s’est félicité le quotidien officiel du Parti communiste de Cuba (PCC), Granma, sur toute sa une de ce vendredi 4 novembre : “La patrie est debout” et “Le monde soutient Cuba et Cuba soutient ses habitants”.
“Le blocus économique, commercial et financier [est] un véritable vestige antédiluvien qui étouffe le peuple cubain et [qui est] comparable au vieil usage des sièges moyenâgeux.”
Depuis 1992, les États-Unis se sont abstenus une seule fois lors de ce vote contre leur propre embargo : en 2016, sous la présidence de Barack Obama qui avait marqué un rapprochement historique des deux pays, allant jusqu’à rétablir leurs relations diplomatiques.
L’embargo interdit notamment tout investissement et toutes relations commerciales des entreprises américaines vers l’île. Il limite également le tourisme des citoyens américains – même si ceux-ci ne s’en privent pas, en passant par des escales aériennes, via le Mexique.
En revanche, il n’empêche pas les transferts d’argent des Cubains exilés ou des Cubano-Américains à destination de leurs familles restées sur l’île. Et il comporte trois exceptions d’importance : les exportations de produits alimentaires et de médicaments ainsi que l’aide humanitaire. Fin septembre, l’administration Biden a envoyé 2 millions de dollars après le passage sur Cuba de l’ouragan Ian, qui avait dévasté une partie de l’ouest du pays.
*courrierinternational.com/ Publié le 04 novembre 2022
******************************************
Poutine: le bien-être de l’Occident actuel, est le résultat du pillage des africains
La mort du vieux monde
*un ordre mondial en mutation
*****************************************
*vidéo: Fin du vieil ordre mondial
Le 19 novembre 2022, la chaîne Youtube de Chaîne officielle TVL a sorti un nouveau contenu qui a attiré toute l’attention, cet article va pouvoir donner un coup de projecteur sur le nouvel ordre mondial . Depuis que les troupes sont entrées en Ukraine, il y a 9 mois, les occasions d’ouvrir des discussions de paix ont été nombreuses. Chacune a été savamment sabordée par une déclaration occidentale ou une manipulation de guerre. Alors que l’hiver est arrivé en Ukraine et que le froid s’abat sur une population en partie privée d’électricité, tous les efforts devraient être tournés vers une résolution de paix. Pourtant, une large part du système politico-médiatique s’étouffe d’allégations outrancières et d’une propagande de guerre éhontée, quitte à entrainer dans une voie à l’issue unique : l’escalade vers une troisième guerre mondiale. L’affaire du missile tombé sur la Pologne mardi soir, premier jour de G20, n’en est que la dernière manifestation. En effet, à peine quelques heures après des discussions opaques entre les responsables des renseignements russe et américain à Ankara en Turquie, un missile est tombé sur le territoire polonais, faisant deux morts. Avant même d’avoir quelconque information, les chiens de garde du Système ont hurlé à l’attaque de Moscou et du tyran Poutine pour appeler les pays de l’OTAN à réagir pour défendre le pays contre la Russie… La fin du délire a été sonné, une fois n’est pas coutume, par les Etats-Unis, qui ont estimé que le missile en question venait de la défense ukrainienne… Une erreur pour certains, la fabrication d’un prétexte à l’escalade pour d’autres.
De son côté, Volodymyr Zelensky, posé là par un Complexe qui le dépasse, est écrasé entre deux obligations : son allégeance aux Etats-Unis d’une part, et conserver ses soutiens ukrainiens proches et « jusqu’au-boutistes » d’autre part. Une partition délicate que le président ukrainien va avoir de plus en plus de difficulté à jouer. Dans tout cela, l’Union européenne fait chaque jour une démonstration de son déni de réalité. Si l’idée d’une défense européenne semble surréaliste, les divergences d’intérêts des pays de l’Union sautent de plus en plus aux yeux. L’Allemagne, frappée de plein fouet par les sanctions contre la Russie mais aussi et surtout par l’étrange sabotage des gazoducs Nord Stream I et II, prend à présent ses distances avec les décisions déconnectées du réel de Bruxelles. La France, dans tout cela, est diluée avec un Emmanuel Macron plus européen qu’Ursula Von der Leyen, qui provoque ses propres humiliations comme avec Xi Jinping cette semaine. Caroline Galactéros, géopolitologue, docteur en science politique, et présidente de Geopragma, nous livre son analyse sur l’explosion de l’ordre mondial où se déroule une bataille entre vieux monde multipolaire basé sur l’hégémonie américaine et multipolarité avec l’expansion des BRICS. Une bataille commencée de longue date mais dont le dénouement pourrait se jouer avec le théâtre ukrainien.
* vidéo: Nikola Mirkovic :
« Les Etats-Unis nous entraînent dans le piège de Thucydide en Ukraine »
Président de l’association Ouest-Est, Nikola Mirkovic est l’auteur de « L’Amérique Empire ». Ce spécialiste des pays de l’Est, qui a mené de très nombreuses missions humanitaires, évoque le déroulement des midterms et les enjeux des prochaines élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Nikola Mirkovic indique que le contexte d’embrasement général va peser lourdement sur ce scrutin qui renouvelle la Chambre des représentants et plus d’un tiers du Sénat.
*Nikola Mirkovic est un Franco-Serbe diplômé de la European Business School et passionné de géopolitique. Il a subi les bombardements de l’OTAN. Actuellement il est activement engagé dans une organisation humanitaire en faveur des habitants du Kosovo. Wikipédia
*****************************************************************
Luiz Inacio Lula da Silva élu à la tête du Brésil
*Une victoire saluée à travers le monde
*Publié le : 30/10/2022 – rfi
L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a été élu, dimanche 30 octobre, à la tête du Brésil avec 50,90% des voix, selon les résultats définitifs, contre 49,10% pour le chef d’État sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro. La figure de la gauche brésilienne commencera son troisième mandat le 1er janvier 2023.
Le Tribunal supérieur électoral (TSE) a déclaré, dimanche soir, le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva élu président de la République, jugeant l’écart impossible à rattraper après le dépouillement de 98,95% des voix. Avec environ 49,10% des suffrages, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro devient le premier président sortant du pays à échouer à se faire réélire.
L’écart entre les deux opposants est très court, dans un pays de 215 millions d’habitants dont près de 156 millions d’électeurs obligés de s’exprimer, le vote étant obligatoire.
L’ex-sidérurgiste de 77 ans, qui avait connu la prison (2018-2019) avant de voir ses condamnations annulées par la justice pour vice de forme, effectue un spectaculaire retour au sommet de l’État au terme d’une campagne délétère qui a divisé le pays. Il avait déjà été à la tête du Brésil durant deux mandats, de 2003 à 2011, à l’issue desquels il avait atteint une popularité record.
Immédiatement après l’annonce officielle des résultats, Lula a réagi dans un tweet : « Démocratie », avec une photo de sa main gauche – dont il a perdu un doigt lors d’un accident de travail – sur un drapeau brésilien.
Selon notre envoyé spécial à Sao Paulo, Achim Lippold, l’artère principale de la ville, l’avenue Paulista, était noire de monde dans une explosion de joie, en attendant l’arrivée de Lula. Quand il a pris la parole, le désormais président élu a promis à ses sympathisants que « la roue de l’économie recommencera à tourner ».
« Le Brésil a besoin de paix et d’unité », a déclaré Lula, ajoutant que son pays était « de retour » sur la scène internationale et ne voulait plus être un « paria ». « Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie », a ajouté l’icône de la gauche dans son discours de victoire, alors que Jair Bolsonaro s’est attiré les critiques de la communauté internationale pour la déforestation record de la plus grande forêt tropicale du monde sous son mandat.
*Une victoire saluée à travers le monde
Les réactions saluant la victoire de Lula ont été rapides et unanimes. En Amérique latine, bien sûr : celles des présidents de l’Argentine, du Chili, de l’Équateur, du Venezuela, du Mexique, etc. « Un temps d’espoir et un avenir qui commence aujourd’hui », a déclaré Alberto Fernandez, à Buenos Aires. « Lula. Joie », a écrit le président chilien Gabriel Boric sur Twitter.
Ailleurs aussi, les réactions n’ont pas manqué d’affluer. Le président américain Joe Biden a adressé ses « félicitations à Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection à la présidence du Brésil à la suite d’élections libres, justes et crédibles ». Le chef de l’État français Emmanuel Macron a estimé que ce résultat ouvre « une nouvelle page de l’histoire du Brésil ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité Lula, avec qui elle s’est dite impatiente de travailler. La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, a salué une victoire pour la « démocratie » et le « climat ». Le président russe, Vladimir Poutine, souhaite une « coopération constructive ».
Comme le Premier ministre indien, président chinois Xi Jinping a aussi félicité Lula pour son élection, se disant « prêt à travailler » avec lui afin de renforcer le partenariat Chine/ Brésil. La Chine et le Brésil sont d’importants partenaires commerciaux. Les deux pays font partie des Brics ( Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), groupe influent d’économies émergentes qui représentent plus de 40% de la population mondiale et près d’un quart du PIB de la planète. – rfi
Des tensions entre Paris et Berlin provoquent le report du conseil franco-allemand
*AFP - le 19 oct. 2022 - connaissancedesenergies.org
Les divergences accumulées entre Paris et Berlin ont conduit mercredi au report à janvier du Conseil des ministres franco-allemand prévu le 26 octobre à Fontainebleau, en France.
Après plusieurs fuites dans la presse européenne, le gouvernement allemand a officialisé mercredi le report de ce forum de dialogue important entre les deux capitales.
« Il y a toute une série de sujets (…) où l’on n’est pas encore arrivé à une position commune », a justifié le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, questionné sur d’éventuelles dissensions entre Berlin et Paris, lors d’un point presse régulier.
Il n’a pas voulu donner de détails sur les discussions en cours, invoquant également des « difficultés logistiques » pour certains ministres, « qui en raison d’autres obligations n’auraient pas pu participer au conseil ».
Le report « n’est lié qu’à des difficultés dans l’agenda de certains ministres, mais il n’a rien à voir avec des difficultés politiques », a abondé le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemand, Robert Habeck.
Du côté de l’Elysée, on admet toutefois qu’il ne s’agit pas que d’une question d’agenda. « On a jugé ensemble que nous avions besoin d’un tout petit peu plus de temps pour atterrir sur des choses ambitieuses, qui soient à la hauteur des enjeux du moment », explique la présidence française.
- « Là, c’est plus grave » -
Selon plusieurs sources, ce sont bien les points de frictions entre Paris et Berlin qui se sont accumulés en lien avec les bouleversements de la guerre en Ukraine, qui ont entraîné le report.
« Il y avait toujours des périodes de désaccords mais là, c’est plus grave », décrypte Jacques-Pierre Gougeon, spécialiste de l’Allemagne au sein de l’Iris, institut de recherches basé à Paris.
Les réponses à apporter à la crise énergétique, à la coopération militaire, aux projets communs d’armement ont révélé des dissonances entre les deux pays.
M. Hebestreit a toutefois assuré que le chancelier était « en très étroit contact avec le président Macron », rappelant que le prochain entretien prévu entre les deux dirigeants était jeudi, avant le Sommet européen à Bruxelles.
Il a par ailleurs fait état de « réflexions pour une rencontre à Paris » entre le chancelier Olaf Scholz et Emmanuel Macron « mercredi prochain, mais sans les ministres ».
Les Conseils des ministres franco-allemands se tiennent une à deux fois par an, tour à tour en France et en Allemagne.
Le malaise a grandi ces derniers mois alors que chacun des deux dirigeants est aux prises avec une situation difficile dans son propre pays.
Paris, comme d’autres capitales européennes, a ainsi peu goûté l’absence de concertation européenne lors de l’annonce par Olaf Scholz de son dernier plan à 200 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et les ménages face à l’inflation.
Les responsables européens craignent une fragmentation de l’UE et se rebellent contre un supposé double-discours allemand qui dispenserait des leçons de rigueur budgétaire au sein de l’UE tout en dépensant sans compter sur la scène intérieure.
- « Cavalier seul » -
Les Verts allemands, qui participent au gouvernement d’Olaf Scholz, ont eux critiqué les ratés du programme nucléaire français, qui feraient peser une menace sur l’approvisionnement énergétique des deux pays.
Autre sujet qui fâche: Berlin plaide pour la relance d’un projet de gazoduc reliant l’Espagne à l’Allemagne, auquel la France s’oppose.
Les frictions se multiplient aussi dans le domaine de la défense.
Berlin promeut ainsi un projet de bouclier anti-missile, avec notamment une composante israélienne, auquel veulent se joindre 14 pays européens, dont la Grande-Bretagne, les pays baltes, les Pays-Bas ou encore la Finlande. Dénonçant une « course aux armements » au sein du continent, Paris reste en retrait et défend son propre projet.
Le futur avion de combat européen, un serpent de mer entre les deux pays, est un autre point de blocage, avec le risque que le projet britannique concurrent, Tempest, prenne de l’avance.
S’y ajoute une dimension personnelle entre les dirigeants des deux pays, selon M. Gougeon : « Ils ont des tempéraments très différents, pas le même parcours politique. (Olaf) Scholz est moins dans la communication et doit tenir compte de ses partenaires » dans une coalition tripartite particulièrement délicate à conduire. * source: connaissancedesenergies.org
********************************************************************
la France en pleine crise énergétique
y aura t-il un blackout cet hiver?
Y aura-t-il des coupures de gaz ou d’électricité cet hiver ? Le fournisseur russe Gazprom a coupé le robinet avec la France, mercredi 31 août. La Première ministre réclame plus de sobriété. « On ne va pas couper le gaz chez les ménages français, mais c’est sur nos entreprises du coup, les gros consommateurs, qu’il pourrait y avoir des coupures et évidemment cela aurait des conséquences économiques et sociales », a dit Élisabeth Borne dans « Quotidien », mardi 30 août 2022
**Des réserves remplies pour deux mois
Actuellement, les réserves de gaz de la France sont remplies à 90 %, mais cela représente seulement deux mois de consommation. L’électricité pourrait aussi manquer. En cas de pic de consommation, il pourrait y avoir des coupures localisées. Par exemple, deux quartiers pourraient se retrouver sans courant pendant deux heures puis cela atteindrait une autre zone. * francetvinfo.fr/ mercredi 31 août 2022
** si les Français ont froid, Macron a peur que ça chauffe
Pas vraiment effrayée par les mouvements sociaux classiques comme la grève nationale du 18 octobre, la majorité s’inquiète bien davantage des nouvelles colères sociales qui grondent derrière la crise énergétique, avec en tête le souvenir de l’explosion soudaine des gilets jaunes.
**Une crise de l’énergie chasse l’autre. Il y a deux semaines, la pénurie de carburants s’invitait dans un grand oral sur France 2 qu’Emmanuel Macron aurait voulu dédier seulement aux enjeux internationaux. Les stations-service retrouvent à peine leur niveau d’approvisionnement normal, et c’est déjà à une autre préoccupation que va devoir répondre le Président pour le second épisode de l’émission l’Evénement, mercredi soir : les Français auront-ils assez d’électricité et de gaz pour se chauffer, s’éclairer et travailler cet hiver ? «C’est notre plus grosse inquiétude, reconnaît un ministre. L’impact sur les entreprises, en cas de chômage partiel, serait dégueu pour la croissance. Et pour les ménages, le sentiment de déclassement serait terrible s’ils ne peuvent pas se chauffer.» - liberation.fr/ publié le 26 octobre 2022
********************************************************************
Royaume-Uni: acculée, la Première ministre Liz Truss jette l’éponge et démissionne
**afp, le 20/10/2022 – LACROIX
Je m’abonne
Un scrutin pour lui trouver un successeur au sein du parti conservateur aura lieu « d’ici à la semaine prochaine », a ajouté la dirigeante conservatrice, qui jette donc l’éponge et devient le Premier ministre à être resté le moins longtemps à Downing Street dans l’histoire britannique moderne, avec seulement 44 jours en poste.
Jeudi matin encore, elle semblait pourtant s’accrocher au pouvoir, un porte-parole assurant à la mi-journée qu’elle « travaillait » avec son ministre des Finances Jeremy Hunt pour préparer leur plan économique de moyen terme, au lendemain d’une journée catastrophique pour elle.
Mais en fin de matinée, elle a rencontré le député à la tête du puissant Comité 1922 chargé de l’organisation interne du parti conservateur (et donc d’une éventuelle procédure de remplacement), au moment où la dirigeante conservatrice se débattait avec une majorité de plus en plus frondeuse, la liste de parlementaires demandant son départ s’allongeant d’heure en heure.
« Liz Truss doit partir dès que possible », avait lâché l’ancien ministre conservateur David Frost, qui la soutenait ardemment auparavant, dans une tribune au Daily Telegraph.
La Première ministre britannique Liz Truss rentre au 10 Downing Street, à Londres, le 20 octobre 2022, après avoir annoncé sa démission /
Plus impopulaire que jamais dans l’opinion, sans programme économique après l’humiliant renoncement aux baisses d’impôts et ayant dû se priver de deux de ses plus importants ministres, Liz Truss avait beau assurer qu’elle voulait rester en place, son maintien à Downing Street semblait bien compromis.
En pleine crise économique du coût de la vie, qui voit des millions de Britanniques souffrir de l’inflation, le parti conservateur réenclenche une élection interne pour se trouver un nouveau dirigeant –le cinquième en six ans–, alors que la précédente a eu lieu cet été, après la démission de Boris Johnson, sur fonds de scandales à Downing Street et dans la majorité.
Quels seront les candidats, alors que depuis des jours, plusieurs noms circulent pour succéder à Liz Truss, comme ceux de Rishi Sunak, Jeremy Hunt, Penny Mordaunt –la ministre chargée des relations avec le Parlement– voire même Boris Johnson, le Premier ministre qu’elle a remplacé en septembre.
- Des élections générales « maintenant » -
Le chef du parti d’opposition travailliste, Keir Starmer, au Congrès des syndicats (TUC), à Brighton en Angleterre le 20 octobre 2022 /
Les Tories ont décidé d’éviter des législatives anticipées, au moment où l’opposition travailliste caracole en tête dans les sondages.
Après l’annonce de Liz Truss, leur chef Keir Starmer a appelé à convoquer une élection générale dès « maintenant » et non fin 2024 ou début 2025 comme prévu.
Les conservateurs « manquent à leur devoir patriotique de base de laisser les Britanniques en dehors de leurs querelles pathétiques », avait-t-il attaqué jeudi matin dans un discours devant le Congrès des syndicats (TUC), au moment où de nombreux mouvements sociaux agitent le pays face à la crise du coût de la vie.
Pour Liz Truss, la journée de mercredi a viré au mélodrame. Moins d’une semaine après le départ du ministre des Finances Kwasi Kwarteng, remplacé par Jeremy Hunt, nouvel homme fort du gouvernement, c’est la très à droite ministre de l’Intérieur Suella Braverman qui a quitté le gouvernement pour des divergences grandissantes avec Liz Truss sur l’immigration, selon les médias britanniques.
Elle a été remplacée par Grant Shapps, ancien ministre des Transports sous Boris Johnson, dans se qui se voulait un geste d’ouverture à l’égard des ex-adversaires de Liz Truss dans la course à Downing Street, Shapps ayant soutenu Rishi Sunak.
**afp, le 20/10/2022 – LACROIX
**************************************************************
GNL américain : une très mauvaise idée pour le climat
**le 11 avril 2022 - connaissancedesenergies.org
La liquéfaction du gaz naturel (Gaz Naturel Liquéfié – GNL) permet de s’affranchir des frontières dans le transport du gaz, à l’image du transport mondialisé du pétrole. En effet, la construction d’un gazoduc international peut s’avérer infaisable pour des raisons économiques et/ou géopolitiques. Il serait ainsi compliqué de construire un gazoduc entre les États-Unis, le Nigéria ou le Qatar avec l’Europe.
Le GNL nécessite beaucoup plus d’énergie pour son acheminement que le gaz transitant par gazoduc…
Liquéfier le gaz pour le transporter par méthanier, et le regazéifier dans les terminaux méthaniers consomment en moyenne deux fois plus d’énergie pour une même quantité de gaz transporté sur un km qu’un gazoduc(1).
À cela, il faut ajouter la distance parcourue. Elle est généralement beaucoup plus importante pour le GNL pour les raisons précitées : de 8 000 à 11 000 km pour le Nigéria, le Qatar et les États-Unis, contre 500 à 2 500 km pour les gazoducs provenant des Pays-Bas, de Norvège et d’Algérie.
En combinant ces deux effets, il faut consommer environ 0,1 kWh d’énergie par m3 de gaz norvégien transporté par gazoduc alors qu’il en faut environ 1 kWh pour liquéfier et transporter un m3 de GNL en provenance des États-Unis, soit 10 fois plus.
Le GNL américain, c’est avant tout du gaz de schiste très carboné
En 2021, 79% du gaz naturel produit aux États-Unis était du gaz de schiste(2). L’extraction de ce dernier est loin d’être indolore pour l’environnement. En effet, ce gaz est réparti de manière diffuse dans la roche mère, contrairement au gaz conventionnel. Il faut ainsi dépenser beaucoup plus d’énergie pour fracturer la roche et le récupérer. En procédant ainsi, de nombreuses fuites de méthane sont également générées.
Au total, l’extraction du gaz de schiste génère entre 1,5 et 4 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que l’extraction du gaz conventionnel(3).
Verdict : un GNL américain, pas loin d’être aussi émissif que le charbon
Certes, la zone d’incertitude reste importante sur l’impact climatique néfaste du gaz de schiste mais les conclusions se dégagent clairement :
- l’extraction et le transport par GNL du gaz américain émet 9 à 14 fois plus que le gaz norvégien acheminé par gazoduc ;
- en intégrant les émissions de combustion, la fourchette haute de l’empreinte carbone du GNL américain équivaut à 85% des émissions du charbon pour une même quantité d’énergie consommée.
Un petit mot sur les émissions amont du charbon : elles sont principalement dues à l’énergie consommée par les foreuses dans les mines. Contrairement au GNL, les navires transportent une marchandise sèche en vrac et consomment peu d’énergie au km pour une tonne transportée, grâce à la poussée d’Archimède. Ainsi, la distance parcourue par le charbon a un faible impact sur son empreinte carbone, que ce soit de Russie ou d’Australie (représentant 60% des importations françaises en 2020)(4).
Le GNL américain n’est même pas une solution réalisable immédiatement
S’affranchir du gaz russe grâce au GNL américain est l’une des mesures phares annoncées par l’Europe. Et pourtant, elle est loin de pouvoir être mise en place rapidement. Il faut au moins 2 ans pour construire des terminaux méthaniers pour accueillir le GNL sur notre sol comme en témoignent les projets en Allemagne et au Havre. Pour rappel, la construction de l’usine de regazéification de Dunkerque a duré 6 ans(5).
Faut-il encore lancer le projet, quelques milliards d’euros doivent être trouvés et mis sur la table rapidement à l’échelle européenne. En matière d’émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas tant la construction des terminaux méthaniers qui serait dommageable (moins de 5% de l’empreinte carbone totale du gaz consommé) mais le fait de verrouiller des émissions, liées à la consommation de GNL, pour les décennies à venir dans ces infrastructures fossiles que les financeurs voudront, coûte que coûte, rentabiliser.
Consommer moins d’énergie, la meilleure arme pour se passer du gaz russe en un temps record
Les mesures de sobriété, comme la réduction des températures de chauffage, et d’efficacité énergétique, comme l’isolation des bâtiments et l’installation de pompes à chaleur, permettent de réduire bien plus vite notre dépendance au gaz russe(6). Et ce pour de bon, sans se rendre encore plus dépendant des Américains.
Étonnant paradoxe, l’exploration de gaz de schiste est interdite en France mais nous en achetons déjà aux Américains. Alors soyons cohérents pour ne pas augmenter nos émissions de gaz à effet de serre, tout en profitant de cette crise énergétique pour nous mettre sur le chemin du respect de l’Accord de Paris
le 11 avril 2022 - connaissancedesenergies.org
- Importations de gaz naturel : tous les crus ne se valent pas, Carbone 4, octobre 2021.
- How much shale gas is produced in the United States?, EIA.
- Yu Gan et al. (2020), Carbon footprint of global natural gas supplies to China, Nature communications 11, 824 ; Ramón A.Alvarez et al. (2018), Assessment of methane emissions from the U.S. oil and gas supply chain, Science, Vol. 361, Issue 6398, pp. 186-188 ; Howarth, R. W. (2019), Ideas and perspectives: is shale gas a major driver of recent increase in global atmospheric methane?, Biogeosciences, 16, 3033–3046.
- Importations de charbon par pays d’origine, Ministère de la Transition écologique.
- Guerre en Ukraine : « Les systèmes énergétiques les plus rapides et les moins chers à construire dans l’urgence sont l’éolien terrestre et le solaire », Robert Bell, Le Monde, 10 avril 2022.
- Consommer moins d’énergie : la meilleure arme pour se passer du pétrole et du gaz russe en un temps record, Carbone 4, 17 mars 2022.
******************************************************************
Sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS)
*les 15 et 16 septembre 2022 à Samarcande
*vidéo: OCS- le sommet 2022 se tient les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan
**Le sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) de cette année- 2022- s’est tenu les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan. Etant donné la turbulente situation mondiale actuelle, quelle est la position de l’OCS et quels sont ses objectifs ?
*****************************************************************
Une vague de chaleur contraint la Chine à rationner l’électricité
Plusieurs provinces chinoises ont décidé d’imposer un rationnement de l’électricité pour les professionnels, alors que des vagues de chaleur entraînent un surcroît de consommation des particuliers. Pour faire face, le pays veut poursuivre le renforcement de ses capacités de production de charbon.
Les Echos – avec AFP- Publié le 16 août 2022
En Europe, on craint une pénurie d’énergie liée à l’hiver et au froid. En Chine, à l’inverse, c’est la chaleur qui tend le marché. Plusieurs provinces ont ainsi imposé des rationnements d’électricité aux entreprises, alors que la chaleur affecte la demande et la production d’énergie.
Dans la province du Sichuan (sud-est), les températures dépassent régulièrement les 40 °C ces derniers jours. Cela entraîne un recours quasi systématique à la climatisation pour rafraîchir les quelque 84 millions d’habitants et donc une forte demande en énergie. Pour produire son électricité, le Sichuan dépend à 80 % des barrages hydrauliques . Mais les cours d’eau de la région sont asséchés, souligne le ministère chinois des Ressources en eau.
-La production de lithium réduite
Pour économiser l’électricité, 19 villes de la province ont donc ordonné aux usines et entreprises de suspendre leur activité, d’après un avis publié dimanche et relayé par les médias officiels. En vigueur jusqu’à samedi, la mesure ne concerne pas les particuliers. Certaines entreprises peuvent néanmoins fonctionner à capacité limitée pour des besoins particuliers.
Le Sichuan est une région clef en Chine pour la fabrication de lithium , un métal présent notamment dans les batteries électriques. Une usine exploitée par le géant taïwanais de l’électronique Foxconn , principal fournisseur de l’américain Apple , a notamment suspendu sa production. Conséquence des restrictions : la production de lithium devrait être réduite d’au moins 1.200 tonnes, ce qui fait bondir les cours du carbonate de lithium, souligne auprès de l’AFP l’analyste Susan Zou, du cabinet spécialisé Rystad Energy.
–Recours accru au charbon
Les provinces côtières du Zhejiang et du Jiangsu (est) ainsi que l’Anhui (est) ont également imposé un rationnement de l’électricité pour les professionnels. Plus largement, le Centre d’information Internet de Chine , organe de presse officiel chinois, rapporte que le pays prend « des mesures pour assurer une alimentation électrique adéquate afin de répondre à la demande croissante d’électricité pendant l’été ».
Selon la même source, la quantité de charbon utilisée pour faire tourner les centrales de production d’électricité a augmenté de 15 % sur la première quinzaine d’août, par rapport à la même période l’an passé. Jin Xiandong, un responsable de la Commission nationale du développement et de la réforme, a indiqué que le pays allait « étendre la capacité de production de charbon » du pays, déjà à un niveau élevé . * Les Echos – avec AFP- Publié le 16 août 2022
****************************************
Crise de l’énergie en Europe, pénuries de carburants
Après l’annonce du massif bouclier allemand, l’idée d’un nouvel instrument commun de prêts aux Etats membres fait son chemin. La Commission doit présenter d’ici le 20 octobre des propositions précises sur le prix du gaz et de l’électricité. Les chefs d’Etat et de gouvernement se retrouvent dans deux semaines.
Comme on s’y attendait, la réunion informelle des Vingt-Sept, ce vendredi à Prague, n’a pas permis d’avancées spectaculaires sur la question énergétique et la meilleure façon de faire baisser à la fois les prix du gaz et de l’électricité en Europe. Il y a pourtant urgence, alors que certaines entreprises ont déjà choisi d’arrêter leur production ou de délocaliser, vu l’envolée de leurs factures énergétiques. Business Europe, qui représente le patronat européen, a fait savoir son inquiétude pour la compétitivité de l’industrie et l’emploi.
Mais, compte tenu de la diversité des bouquets énergétiques entre Etats membres et des désaccords sur les priorités, les débats avancent de manière laborieuse. « Nous avons aujourd’hui vingt-sept modèles différents, et c’est la très grande difficulté depuis le mois de mars », a reconnu Emmanuel Macron après la fin du sommet.
Selon le président français, la Commission européenne va dans les prochains jours plancher sur de nouveaux mécanismes qui doivent poursuivre un double objectif : faire baisser le prix de gros du gaz naturel et réduire celui de l’électricité.
Autre piste : des achats conjoints qui permettraient d’obtenir de meilleurs prix des principaux fournisseurs. Les tarifs pratiqués actuellement par la Norvège et les Etats-Unis semblent exorbitants aux Européens . L’UE achetant environ 20 % du gaz naturel liquéfié mondial et 75 % du gaz transporté par gazoduc, elle a un effet de levier qu’elle n’a pas actionné jusqu’ici car la priorité a été le stockage de gaz en vue de l’hiver proche.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a suggéré que l’Allemagne, qui préside cette année le G7, utilise ce forum pour coordonner des actions tarifaires avec les grandes nations consommatrices de gaz en Asie comme le Japon et la Corée. Berlin, qui accordait une priorité claire à la sécurisation de l’approvisionnement plutôt qu’à la tarification, craint qu’un plafonnement purement européen du prix d’achat du gaz ne réoriente les flux vers l’Asie.
Alors que le plan de soutien aux ménages et aux entreprises à 200 milliards d’euros annoncé fin septembre par l’Allemagne fait craindre des distorsions de concurrence, les Vingt-Sept réfléchissent à un instrument de solidarité sous forme de prêts accordés aux Etats membres aux poches moins profondes, sur le modèle du mécanisme SURE adopté pendant la pandémie pour protéger le marché du travail.
Emmanuel Macron a encore insisté sur la nécessité d’améliorer les interconnexions du réseau électrique européen et de ne pas négliger ni même édulcorer l’agenda climatique de l’UE, malgré le stress économique créé par la guerre. Il s’est de nouveau montré très réservé sur la construction d’un gazoduc entre l’Espagne et l’Allemagne qui « passerait à travers les Pyrénées dans des zones protégées ». Emmanuel Macron rencontrera dans les prochains jours les premiers ministres portugais et espagnols.
Les Vingt-Sept se retrouveront à Bruxelles dans deux semaines avec des propositions précises de la Commission, qui prépare en outre pour le début 2023 un projet de réforme du marché de l’électricité. Les ministres de l’Energie se réuniront dès la semaine prochaine.
Les Européens ont enfin décidé de coordonner des actions de sécurisation des infrastructures essentielles en mer Baltique et en mer du Nord, après les sabotages observés au large du Danemark. * Les Echos - Publié le 7 oct. 2022
***************************************
Samarkand : les présidents russe et chinois se penchent sur les défis auxquels le monde est confronté.
En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Ouzbékistan, Poutine et Xi conviennent de renforcer l’OCS en tant que plateforme d’interaction constructive.
AA / Istanbul – Moscou / Riyaz ul Khaliq et Elena Teslova
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping se sont entretenus jeudi des défis auxquels est confronté un monde en mutation.
En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient dans la ville historique de Samarkand, en Ouzbékistan, les deux dirigeants ont convenu de renforcer l’OCS en tant que plateforme d’interaction constructive et créative.
Vladimir Poutine a déclaré que les tentatives d’instaurer un monde unipolaire ont récemment revêtu « des contours absolument hideux » et sont inacceptables pour l’écrasante majorité des États de la planète.
« Pour la première fois en trois ans – après la pause causée par la pandémie – le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai se tient en présentiel », a-t-il déclaré, ajoutant que cela est important pour renforcer l’OCS en tant que plateforme d’interaction constructive.
Abordant la situation à Taïwan, le Président russe a qualifié les agissements des États-Unis de « provocations » visant à soutenir la position de Taïwan, qui souhaite se séparer de la Chine.
« Nous sommes fermement attachés au principe d’ »une seule Chine ». Nous condamnons les provocations des États-Unis et de leurs partenaires dans le détroit de Taïwan », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Xi Jinping a déclaré que « face aux bouleversements colossaux » intervenus à l’échelle mondiale, la Chine est prête, avec ses collègues russes, à donner l’exemple d’une puissance mondiale responsable et à jouer un rôle de premier plan pour mettre un monde en mutation rapide sur la trajectoire d’un développement durable et positif.
« La Chine est prête à travailler avec la Russie pour se soutenir mutuellement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux respectifs », a déclaré Xi Jinping à Vladimir Poutine.
Il a ajouté que la Chine et la Russie « se concertent étroitement » sur la scène internationale et que Pékin est « prêt à collaborer » avec Moscou « pour insuffler de la stabilité dans un monde turbulent ».
Le Président chinois a également souligné que, malgré la pandémie de coronavirus, Poutine et lui continuaient à entretenir par téléphone des « contacts stratégiques efficaces ».
Il s’agit de leur première rencontre en face à face depuis les Jeux olympiques de Pékin en février.
Les deux hommes ont eu plusieurs échanges téléphoniques après que la Russie a lancé son offensive militaire contre l’Ukraine, le 24 février.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
*****************************************************
Erdogan et Xi Jinping se rencontrent en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Samarcande
Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tient les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
AA / Samarcande
Le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, s’est réuni avec le Président chinois, Xi Jinping.
Erdogan a rencontré son homologue chinois, vendredi matin, 16.09.2022, dans le cadre de contacts bilatéraux à Samarcande, où il se trouve actuellement pour assister au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tient les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
* Traduit du turc par Tuncay Çakmak
********************************************************
*Vladimir Poutine : la « dédollarisation » de l’économie mondiale est « inévitable »
- Le Président russe estime que l’économie du pays résiste bien aux pressions extérieures
AA / Moscou / Elena Teslova
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lundi, que le processus de dédollarisation de l’économie mondiale était « inévitable ».
Lors d’une réunion du gouvernement à Moscou, Poutine a suggéré que le budget de la Russie pour les trois prochaines années soit soumis à discussion et qu’il soit axé sur le développement, la mise en œuvre de grands projets d’infrastructure et la stimulation des activités économiques.
« Il y a des divergences de vues sur ce qui requiert le plus d’attention, où affecter davantage de fonds ou (s’il est préférable) d’épargner davantage et de créer un ‘coussin de sécurité’, comment le créer dans de nouvelles conditions et qu’est-ce qu’un ‘coussin de sécurité’ dans les conditions modernes, alors que nous avons un processus bien connu et inévitable de dédollarisation », a-t-il déclaré.
Vladimir Poutine a souligné que la Russie fait face avec sérénité aux pressions extérieures qu’il qualifie d’ »agressions financières et technologiques de certains pays ».
Il a noté que le gouvernement a rapidement mis en œuvre des mesures de protection efficaces, lancé des mécanismes pour soutenir les industries clés, les industries de pointe, ainsi que les petites et moyennes entreprises.
Toutes les mesures visent à préserver l’emploi et les postes de travail, ainsi qu’à fournir une assistance ciblée aux citoyens russes, en particulier aux familles avec enfants, et aux retraités, a-t-il expliqué.
« Grâce à la mise en œuvre de cet ensemble de mesures, nous avons évité un déclin brutal de l’économie. L’inflation a également été rapidement stabilisée. Après un pic de 17,8 % en avril, elle est revenue à 14,1 %, en date du 5 septembre », a-t-il déclaré, ajoutant que l’inflation se situera autour de 12 % à la fin de l’année.
Par ailleurs, les tendances mensuelles des principaux indicateurs suggèrent que l’économie se stabilise progressivement, marque un progrès et s’engage dans une trajectoire de croissance, les entreprises retrouvant un rythme de travail normal, a-t-il ajouté.
En août, les banques ont renforcé leurs activités, ce qui est un bon signe, montrant la croissance des activités économiques, a noté le Président russe.
« Nous constatons que les actions de ceux qui veulent nous nuire, pour ne pas dire plus, sont largement imprévisibles et ont été récemment impulsives (…) Ils manquent clairement de professionnalisme, et c’est pour cela qu’ils sont impulsifs, ce qui nous incite d’autant plus à travailler dans notre logique, à garder l’initiative. Pas seulement pour réagir à certaines mesures inamicales, mais pour résoudre de manière cohérente les défis liés au développement – dans l’économie, la sphère sociale, les infrastructures. Cela s’applique pleinement à la préparation du projet de budget fédéral », a souligné Poutine.
Selon Poutine, la politique macroéconomique responsable menée les années précédentes a porté ses fruits pendant la crise et, aujourd’hui, l’état du budget russe est bien meilleur que celui des économies des pays du G20 et des BRICS, et il est donc nécessaire de poursuivre dans cette voie.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
*****************************************************
Le risque d’implosion de l’Europe face à la «guerre d’usure» en Ukraine
- Le coût et les conséquences politiques et économiques du soutien à l’Ukraine commencent à soulever des questions existentielles pour une UE manquant d’autonomie stratégique et de moyens économiques
- Le poids politique et stratégique de l’Union européenne va dépendre de plusieurs facteurs internes et du sort de cette épreuve ukrainienne
PARIS: 08 septembre 2022-
La guerre en Ukraine traîne en longueur. Elle vit son septième mois, sans issue à l’horizon. Avec ce conflit majeur qui a ramené la guerre sur le Vieux Continent, l’Europe et le monde subissent mutations et changements. En effet, cette guerre a inauguré une confrontation mondiale entre deux axes: l’Occident et l’Ukraine d’un côté, la Russie et ses alliés de l’autre.
Ces tiraillements et ces chocs ont leurs retombées sur l’économie, l’énergie, la sécurité alimentaire et la stabilité, ce qui accentue les failles d’une mondialisation chancelante et redonne de l’élan aux tendances nationalistes, aux conflits identitaires et à la récession, au moment de la révolution numérique et de la première cyberguerre directe.
L’Europe subit de plein fouet les effets d’une guerre destructrice et le spectre d’un déclin économique. Les contradictions entre les pays membres de l’Union européenne (UE) par rapport à la Russie, et la crise énergétique qui se dessine à l’approche de l’hiver, pourraient-elles provoquer l’implosion de l’UE, selon un scénario envisagé par le Premier ministre polonais?
La cohérence de l’UE à l’épreuve de la guerre en Ukraine
Au fil des jours, cela se transforme en «guerre d’usure» du fait de l’échec de la machine militaire russe à remporter rapidement la guerre et à se tenir dans l’ouest, notamment à Kiev. En se concentrant sur le Donbass, les forces russes ont contrôlé environ un quart du territoire ukrainien.
Mais le soutien occidental massif aux forces ukrainiennes a conduit à des lignes de combat stabilisées à l’est et au sud, sans que cela implique qu’il n’y ait aucun risque d’aller vers une escalade majeure sur d’autres «fronts», comme en témoigne l’inquiétude suscitée par la centrale nucléaire de Zaporijia, la contre-offensive ukrainienne à Kherson et les frappes ukrainiennes en Crimée. La prochaine étape de la guerre se décidera en cas de gains ukrainiens au sud, ou si le président Poutine décide d’étendre l’attaque sur tout l’arc sud-est de l’Ukraine, de Kharkiv à Odessa, et de priver l’Ukraine de sa façade maritime.
Face à ces développements, l’Otan d’un côté et l’UE de l’autre s’impliquent de plus en plus aux côtés de l’Ukraine dirigée par le président Volodymyr Zelensky. Mais le coût et les conséquences politiques et économiques commencent à soulever des questions existentielles pour une UE manquant d’autonomie stratégique et de moyens économiques.
Malgré les surenchères de certains de ses membres, l’UE se trouve pratiquement coincée entre le marteau russe et l’enclume américaine. En mettant en échec le stratagème de Poutine consistant à les diviser, les Européens ont su encaisser le choc et faire face à ce qu’ils ont considéré comme une agression contre un État indépendant, selon le droit international.
Mais Washington et Londres ont décidé d’aller plus loin, en faisant du «péché» russe le prétexte pour piéger Moscou et transformer l’Ukraine en bourbier comme ce fut le cas de l’Afghanistan à l’époque soviétique. Dans ce contexte, Washington use de sa force de frappe financière et de ses capacités militaires pour diriger le front occidental, tandis que l’Europe peine à trouver les moyens pour assurer un soutien à long terme à Kiev.
Cette faiblesse chronique de l’Europe met donc la cohérence de l’UE à l’épreuve de cette guerre meurtrière (à la fin du mois d’août, le gouvernement ukrainien a admis la perte de neuf mille soldats, et il y en a beaucoup plus du côté russe, sans parler des pertes civiles et des dégâts matériels). Ainsi, on constate au sein de l’UE une division croissante entre les partisans d’un jusqu’au-boutisme pro-Kiev, et ceux qui veulent «ne pas couper tous les ponts» avec la Russie.
Le maillon faible du jeu international
En tirant les enseignements et en observant cette mêlée en Ukraine, laquelle s’étend d’une façon ou d’une autre à Taïwan, certains stratèges européens constatent que le Vieux Continent risque d’être le maillon faible dans le grand jeu qui va se dérouler ces prochaines années.
Le désordre international (et non le système multipolaire) marque notre époque, et la probable alternative se concentre autour d’un système tripolaire américain-chinois-russe.
Cette polarisation tripartite marginalise une UE sans autonomie stratégique et qui ne possède pas une politique homogène et unie. Ainsi, cette guerre représente un test capital pour la vitalité et la fiabilité de l’UE.
L’avertissement du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, concernant le risque d’implosion n’est pas fortuit car, selon lui, «certains États membres préfèrent rechercher la paix plutôt que de rester avec Kiev jusqu’à ce qu’elle prenne le dessus dans sa lutte contre la Russie».
Face aux maximalistes européens, les tenants du dialogue avec Moscou sont en mauvaise posture après le renforcement du leadership américain et l’élargissement de l’Otan. De surcroît, le chantage au gaz orchestré par la Russie a pour but de fracturer l’Europe en jouant sur ses divisions. L’hiver sera un moment de vérité pour l’UE.
Dans tous les cas, l’UE pourrait éviter l’implosion et maintenir son unité de façade. Mais son poids politique et stratégique va dépendre de plusieurs facteurs internes et du sort de cette épreuve ukrainienne. * arabnews.fr/08 septembre 2022
*******************************************
*La pauvreté atteint en Allemagne un niveau inégalé depuis la réunification
*13,8 millions de personnes contraintes de vivre dans l’indigence
**Un sans-abri dans les rues de Berlin
Depuis trente ans, l’Allemagne n’a jamais eu autant de pauvres
Une étude officielle établit à 16,6 % la part de la population contrainte de vivre dans l’indigence au sein de la première économie de la zone euro. Cela nourrit les plus grandes préoccupations à l’heure de la flambée des prix et du coût de l’énergie.
Mercredi 13 Juillet 2022La pauvreté atteint en Allemagne un niveau inégalé depuis la réunification. L’enquête annuelle que vient de rendre publique le Paritätischer Gesamtverband, un très vaste regroupement d’organisations caritatives et sociales, révèle que 13,8 millions de personnes étaient contraintes de vivre dans l’indigence en 2021. Ce qui représente, après des hausses continues, 16,6 % de la population, un record depuis 1990.
Cela, alors même que les conséquences de la flambée actuelle des prix (près de 9 % d’inflation) sur les plus démunis étaient, l’an dernier, encore loin d’être aussi sensibles qu’aujourd’hui. Et cette situation devient d’autant plus inquiétante que le gouvernement d’Olaf Scholz (SPD/Verts/libéraux) entend bien programmer un retour à la plus stricte austérité budgétaire dès 2023.
**Se priver de tout, jusqu’à renoncer à partir en vacances
La pandémie de Covid, qui a touché ceux qui étaient déjà les plus fortement précarisés, a contribué à ce nouveau bond de personnes vivant avec moins de 60 % du salaire médian (mesure officielle du seuil de pauvreté, soit environ 1 100 euros par mois). Derrière ces chiffres, il y a des destinées de citoyens qui sont, précise le Gesamtverband, empêchés d’accéder à une vie sociale « normale », doivent se priver de tout « superflu », jusqu’à « renoncer à s’acheter une place de cinéma, à partir en vacances, à s’adonner à un sport ou à un hobby ».
Parmi les évolutions les plus préoccupantes, la flambée des factures d’électricité inquiète au plus haut point. Déjà durant l’hiver 2020-2021, quelque 600 000 foyers allemands avaient subi des coupures. Sur un marché totalement libéralisé, le prix du kilowattheure s’était envolé (pour dépasser alors le double de celui du tarif régulé d’EDF). Il est propulsé aujourd’hui vers des hauteurs encore plus vertigineuses car il est indexé sur le prix du gaz, qui vole lui-même de record en record.
**Un retour dans les clous de l’austérité
L’indigence sous toutes ses formes promet ainsi de battre rapidement de nouveaux records et de s’étendre dans la première économie de la zone euro. D’autant que la dotation exceptionnelle de 100 milliards d’euros adoptée en juin pour faire de l’armée fédérale la première d’Europe doit rester la seule entorse au frein à la dette (Schuldenbremse), cette règle d’or inscrite dans la Constitution interdisant tout dépassement de plus de 0,35 % du déficit public. Berlin vient d’annoncer un retour dans les clous de cette super austérité dès le début 2023.
Entre l’expansion de la pauvreté et un alignement sur les consignes militaires de Washington, la coalition au pouvoir a choisi : le surarmement plutôt que la lutte contre la pauvreté.
Le mouvement de précarisation d’une partie des salariés, induit par les réformes antisociales lancées au début de la décennie 2000 par l’ex-chancelier Schröder, poursuivi par Merkel, pèse très lourd dans ce bilan. D’autant qu’il fut amplifié, ces derniers temps, par une ubérisation croissante des activités. Face à l’explosion de l’inflation, Ulrich Schneider, dirigeant du Gesamtverband, dénonce « le caractère dérisoire » des mesures – chèques ou primes sans lendemain – présentées par Berlin comme le moyen d’aider les plus démunis. *humanite.fr/ 13 Juillet 2022
*************************************************************
En Italie, victoire historique de l’extrême droite
*À seulement 45 ans, Giorgia Meloni, la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, crédité de près d’un quart des voix dans les derniers sondages, est favorite pour prendre la tête d’un gouvernement de coalition au sein duquel l’extrême droite dominerait largement la droite classique.
**Le Devoir avec AFP - 26 septembre 2022
L’extrême droite fait une nouvelle percée en Europe avec la victoire de Giorgia Meloni aux législatives de dimanche en Italie, où un parti post-fasciste est aux portes du pouvoir.
Au moment où ces lignes étaient écrites, le parti Fratelli d’Italia, fondé fin 2012 par Giorgia Meloni, avait récolté 25,7 % des voix, selon le ministère de l’Intérieur italien. « Il n’y a pas de doute que Giorgia Meloni sera la présidente du Conseil des ministres », a avancé dimanche soir Luca Sollai, chargé de cours au Département d’histoire de l’Université de Montréal.
La coalition que Fratelli d’Italia forme avec l’autre parti eurosceptique d’extrême droite, la Lega de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi, récoltait 42,27 % des suffrages.
« C’est la majorité sans doute la plus à droite que l’Italie républicaine a vécue dans son histoire, c’est certain », commente M. Sollai. Mais ce n’est « pas exactement la première fois qu’une droite d’origine fasciste arrive au gouvernement », note-t-il en faisant référence au gouvernement en place en 1994.
Cette percée du fascisme n’est pas « nostalgique », selon le chercheur. Le fascisme, « ce n’est pas ce que Mme Meloni a mis en avant pendant sa campagne électorale. […] C’est un vote de protestation de beaucoup d’Italiens pour Fratelli d’Italia, qui était, jusqu’à la veille des élections, un parti d’opposition. »
Autre potentielle influence sur le sort des élections, le taux de participation a chuté à 64,07 %, contre 73,86 % en 2018. « C’est une chute considérable, à laquelle on ne s’attendait pas nécessairement. […] C’est toujours mauvais signe, peu importe quel parti politique gagne », a souligné M. Sollai.
Il prévoit une « majorité confortable, mais pas écrasante » au Sénat pour Fratelli d’Italia, ce qui empêcherait la future première ministre de modifier la Constitution et limiterait les pouvoirs de réforme quant à la place de l’Italie dans l’Union européenne (UE).
Des modifications des droits civiques, particulièrement des droits homosexuels et possiblement de l’avortement, sont par contre à prévoir, selon le chercheur. Elles seront axées sur une droite identitaire, défendant la religion et la vision traditionnelle de la famille.
**Montée de la droite en Europe
Cette percée de l’extrême droite intervient deux semaines après la victoire en Suède d’un bloc conservateur comprenant les Démocrates de Suède, parti issu de la mouvance néonazie.
Dans ce qui a été mal perçu à Rome comme un avertissement sans frais, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé que l’UE disposait « d’instruments » pour sanctionner les États membres portant atteinte à l’État de droit et à ses valeurs communes.
Bêtes noires de Bruxelles, le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, et son homologue polonais, Mateusz Morawiecki, ont adressé dès dimanche soir leurs « félicitations » à Mme Meloni.
Mme Meloni « a montré la voie vers une Europe orgueilleuse et libre de nations souveraines », s’est réjoui de son côté le leader du parti espagnol d’extrême droite VOX, Santiago Abascal.
« S’inscrire dans la durée »
Pour Mme Meloni, « le défi sera de transformer son succès électoral en leadership de gouvernement qui puisse s’inscrire dans la durée », a estimé Lorenzo De Sio, professeur de sciences politiques à l’Université Luiss de Rome.
Mme Meloni, sans expérience gouvernementale à part un passage éphémère au ministère de la Jeunesse, devra gérer ses encombrants alliés, bien plus expérimentés : Silvio Berlusconi a été plusieurs fois chef de gouvernement et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-premier ministre.
M. Salvini a « fait un résultat modeste, mais plus élevé que ce à quoi on s’attendait. Donc il pourrait conditionner la politique du gouvernement. L’autre parti de la ligue, celui de M. Berlusconi, était le plus fort de la coalition, mais a fait une chute de dix points de pourcentage. Il y a une grande probabilité qu’il parte », estime M. Sollai. Mais les différends importants ne garantissent pas d’entraîner la chute du gouvernement, nuance-t-il.
Le gouvernement de Giorgia Meloni devra notamment gérer la crise causée par l’inflation galopante, l’Italie croulant déjà sous une dette représentant 150 % du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro, derrière la Grèce.
Avec l’Agence France-Presse - 26 septembre 2022
** À VOIR EN VIDÉO
**: Victoire historique de l’extrême-droite en Italie
********************************************************
100 000 enfants n’auront pas de rentrée scolaire cette année en France
Habitants de bidonvilles, fils ou filles d’itinérants, mineurs étrangers… au moins 100 000 enfants n’ont toujours pas accès à l’école. Malgré la loi, l’absence d’habitation et de statut stable se répercute encore trop souvent sur les parcours scolaires.
Jassem Issouf est un élève modèle : bac scientifique avec près de 19 de moyenne, premier prix de concours d’éloquence, puis prépa mathématiques. « Un parcours exemplaire, mais une exception à Mayotte », souligne le grand gaillard de 24 ans qui se souvient encore comment, à son entrée au lycée, on lui avait expliqué : « Tu n’auras pas de place. Elles sont réservées aux Français. »
Ce « mur du refus », il n’est pas le seul à s’y heurter. Selon le décompte du collectif #EcolePourTous, au moins 100 000 enfants sont encore privés de scolarité en France. Et encore, ces estimations datent d’avant la crise du Covid, qui a été particulièrement ravageuse pour ces enfants éloignés de l’école et qui ont payé cher l’absence de continuité pédagogique.
Leurs profils sont tous liés à une instabilité due à leur statut ou leur origine, qu’ils soient issus de la communauté des gens du voyage, habitants de bidonvilles et de squats, notamment dans les territoires d’outre-mer, hébergés dans des hôtels sociaux ou mineurs étrangers isolés.
Sur le plan légal, la situation s’est pourtant améliorée. L’article 16 de la loi sur l’école de la confiance adoptée en juillet 2019 et la circulaire le mettant en place ont rappelé aux maires leur obligation d’inscrire à l’école tout enfant présent sur leur territoire, quel que soit son statut.
« Malgré cela, il y a encore aujourd’hui des maires qui refusent cette inscription pour des raisons discriminatoires, au prétexte par exemple que les familles sont dans l’incapacité de fournir une attestation de domicile », dénonce Anina Ciuciu, la marraine du collectif, en tant que Rom de Roumanie, a elle aussi dû se battre pour avoir accès à l’école et devenir l’avocate qu’elle est aujourd’hui. Pour obtenir le droit à l’école, de nombreuses familles sont encore contraintes de saisir la justice en urgence.
–« Pour 80 000 enfants, la seule solution proposée est le Cned »
Au-delà du refus d’inscription, les obstacles sont nombreux. Ritchy Thibault, qui a brillamment décroché son bac, évoque par exemple le racisme qu’il a rencontré à l’école en tant que membre de la communauté des gens du voyage et les risques de décrochage scolaire liés à cet ostracisme. Avec le collectif, il appelle l’éducation nationale à mettre en place des formations à la non discrimination et à embaucher plus de médiateurs sociaux pour accompagner ces élèves et leur famille. « Aujourd’hui, pour 80 000 enfants comme moi, la seule solution proposée est le Cned, qui se contente d’envoyer des cartons sans aucun support pédagogique, alors qu’on est dans des familles éloignées ,depuis des décennies, de l’institution scolaire », souligne-t-il.
L’instabilité ou l’absence de logement est pour beaucoup le premier obstacle à une scolarité continue. Chaque expulsion, chaque changement de lieu entraîne un risque de rupture, ce qui conduit le collectif à demander la mise en place d’une « trêve scolaire », sur le modèle de la trêve hivernale, pour offrir aux enfants le minimum de stabilité nécessaire à la poursuite de leurs études. Solennel, Ritchy Thibault en appelle au ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, pour « ne plus laisser aucun enfant aux portes de l’école de la République ». * l’humanité. 31 Août 2022
***********************************************************
L’Italie dépensera 100 milliards d’euros cette année pour importer de l’énergie
By Reuters Staff - SEPTEMBER 4, 2022
Le coût des importations énergétiques nettes de l’Italie approchera cette année 100 milliards d’euros, effaçant l’excédent commercial net que le pays a enregistré avec le reste du monde au cours des années passées, a dit samedi le ministre de l’Economie Daniele Franco
MILAN (Reuters) – Le coût des importations énergétiques nettes de l’Italie approchera cette année 100 milliards d’euros, effaçant l’excédent commercial net que le pays a enregistré avec le reste du monde au cours des années passées, a dit samedi le ministre de l’Economie Daniele Franco.
Au cours d’un forum d’entreprises, le ministre a ajouté que l’an dernier, 75% de la consommation énergétique de l’Italie avait été alimentée par l’import, et que les importations nettes d’énergie du pays avaient atteint 43 milliards d’euros.
“Nous sommes en train de transférer de la richesse à l’étranger”, a-t-il dit.
“(Le chiffre de 100 millliards d’euros) représente trois points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB), que nous sommes en train de transférer aux pays producteurs d’énergie”, a ajouté Daniele Franco.
Valentina Za et Elvira Pollina, Gilles Guillaume pour la version française
*By Reuters Staff - SEPTEMBER 4, 2022
**********************************************************
Pakistan. Les inondations extrêmes font plus de 1 000 morts
Lundi 29 Août 2022
*vidéos: *Pakistan floods: Time running out for families in Sindh – BBC News
Des crues soudaines comme un tsunami Détruisent la ville de Swat
Le sud du Pakistan, particulièrement touché par les inondations qui ont déjà fait 1061 morts dans le pays, se prépare à un nouveau déluge dans les prochains jours, provoqué par les crues des rivières.
Selon le dernier bilan publié lundi par l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA), 28 personnes sont décédées au cours des dernières 24 heures mais les autorités tentaient toujours d’atteindre des villages isolés situés dans des zones montagneuses au nord du pays ce qui pourrait encore faire grimper le bilan.
Alimenté par des dizaines de rivières et de ruisseaux de montagne sortis de leur lit à la suite de pluies record et de la fonte des glaciers, l’Indus, fleuve qui traverse la province du Sindh dans le sud du pays, ne cesse de grossir.
« L’Indus est en pleine crue », confirme le responsable de l’imposant barrage datant de l’époque coloniale, situé près de la ville de Sukkur, où vivent quelque 500.000 habitants.
Les vannes ont été ouvertes pour faire face à un débit de plus de 600.000 m3 par seconde, a précisé le responsable. Les autorités ont prévenu que des torrents d’eau devraient atteindre la province du Sindh dans les prochains jours, aggravant les difficultés de millions de personnes déjà touchées par les inondations.
Plus de 33 millions de personnes, un Pakistanais sur sept, ont été touchées par ces intempéries et près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, selon le gouvernement.
Dans la province du Sindh, des dizaines de milliers d’habitants des zones rurales ont trouvé refuge sur les routes surélevées et les lignes de chemin de fer. Près de Sukkur, des tentes ont été dressées sur deux kilomètres pour accueillir les sinistrés qui continuaient d’arriver en bateau, chargés de lits en bois et de vaisselle, seuls biens qu’ils ont pu sauver.
L’eau a déjà envahi les rues de Sukkur en s’infiltrant à travers les murs des bâtiments qui bordent la route principale de Bandar le long du barrage. « La ville se trouve déjà un mètre en-dessous du niveau du fleuve », a indiqué le ministre des Ressources en eau Syed Khursheed Shah.
Dans le nord du Pakistan, des milliers de personnes ont reçu l’ordre samedi d’évacuer leurs habitations. Des hélicoptères et des sauveteurs ont continué dimanche de mettre à l’abri les retardataires.
« Catastrophe »
Ces intempéries sont comparables à celles de 2010, année au cours de laquelle 2000 personnes avaient été tuées et près d’un cinquième du pays submergé par les pluies de mousson qui tombent chaque année entre juin et septembre.
Le gouvernement a déclaré vendredi l’état d’urgence et mobilisé l’armée pour faire face à cette « catastrophe d’une rare ampleur », selon les termes de la ministre du Changement climatique Sherry Rehman.
Le pays est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en huitième position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l’ONG Germanwatch. En outre, la corruption et des programmes d’urbanisme mal établis ont conduit à la construction de milliers de bâtiments dans des zones inondables.
**********************************************************
Laisser un commentaire