La Libye.Quel avenir?
**Il y a eu près de 100 morts en 6 jours dans la région de Sebha (Libye) : les combats intertribaux font rage
Les combats entre tribus rivales faisaient rage hier à Sebha, dans le sud libyen, avec près de 100 morts et des dizaines de blessés en six jours, les autorités tentant sans succès d’imposer une trêve.
Au moins 16 personnes ont été tuées hier dans les affrontements opposant les Toubous à des tribus arabes, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources locales et médicales.
Ils s’ajoutent aux 70 morts et 150 blessés dont avait fait état le gouvernement dans un bilan arrêté mercredi soir. Les combats continuent malgré l’envoi par les autorités de forces depuis le nord du pays pour tenter d’imposer une trêve. «Nous n’avons pas dormi depuis vendredi soir. Les Toubous ont attaqué Sebha à partir de 3h. Ils ont failli prendre la ville. Tous les habitants ont pris les armes pour se défendre», a indiqué à l’AFP le médecin Abdelrahman Al Arich, faisant état de huit morts et 50 blessés parmi les tribus arabes. Adem Al Tebbaoui, un responsable local des Toubous, a déploré huit morts.
«Nous avons respecté une trêve et nous voulons la réconciliation mais les autres tribus, notamment Awled Suleiman, ne cessent de nous attaquer. Nous sommes privés d’eau et d’électricité», a ajouté M. Al Tebbaoui. Selon des sources concordantes, des combattants des Toubous qui avaient été repoussés ces derniers jours de plusieurs kilomètres vers le sud de Sebha, ont mené avant l’aube une contre-offensive, tentant d’entrer dans la ville. Les Toubous sont accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, venus notamment du Tchad limitrophe. Mais selon M. Al Tebbaoui, «les tribus arabes arrêtent des immigrants africains qui travaillent dans la ville et les présentent à la presse comme des combattants toubous venus de l’étranger». Vendredi, le dirigeant des Toubous en Libye, Issa Abdelmajid Mansour, a appelé les Nations unies et l’Union européenne à intervenir pour arrêter ce qu’il qualifie de «nettoyage ethnique des Toubous».
«Nous demandons à l’ONU et à l’Union européenne d’intervenir pour faire cesser le nettoyage ethnique des Toubous», a déclaré cet ex-opposant au régime déchu de Mouammar El Gueddafi, qui avait brandi récemment la menace séparatiste. M. Mansour a accusé les tribus arabes de Sebha d’avoir bombardé une centrale électrique alimentant plusieurs régions du Sud, comme Qatroun et Morzouk, considérées comme des fiefs des Toubous. Les télécommunications ont été également coupées, a-t-il ajouté.
Les Toubous accusent les autorités de soutenir les tribus arabes, tandis que celles-ci dénoncent «la passivité et l’inaction» du gouvernement, face à une «invasion étrangère», en l’absence d’une armée nationale organisée capable d’imposer l’ordre.
Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du Sud, notamment à Koufra et Sebha. Depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi en octobre 2011, les nouvelles autorités peinent à contrôler les dizaines de brigades d’ex-rebelles ayant combattu les «kadhafistes», qui continuent de faire la loi dans le pays. Plusieurs tribus et habitants de plusieurs régions se sont servis dans l’arsenal militaire hérité de Mouammar Kadhafi, et n’hésitent pas à recourir aux armes au moindre conflit d’intérêts.
Imed Lamloum (AFP)01.04.2012.
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*Vers l’éclatement de la Libye….après l’Irak, le Soudan et la Somalie..
.Les chefs de tribus et les milices ont proclamé hier l’autonomie de la Cyrénaïque
A lors que le Conseil national de transition (CNT) peine déjà à restaurer l’ordre et à désarmer les milices des «thowars» qui jouent les shérifs dans leurs fiefs respectifs, il devra désormais faire face à un risque majeur : l’éclatement de la Libye en trois régions distinctes…
Des chefs de tribus et de milices de Barca (Est libyen) ont en effet décrété, hier, de façon unilatérale, l’autonomie de cette région pétrolière, lors d’une cérémonie organisée dans la ville de Benghazi. C’est une véritable bombe à fragmentation que ces tribus viennent de faire exploser à la figure des membres du CNT, dont ils sont par ailleurs membres.
«La région fait le choix du système fédéral», ont affirmé hier ces dirigeants dans un communiqué conjoint. Et c’est apparemment loin d’être une simple agitation puisque ces partisans de l’autonomie de l’ex et probable future Cyrénaïque ont également annoncé la constitution d’un Conseil pour gérer les affaires de cette région, d’où était partie la révolte contre le régime du colonel Mouammar El Gueddafi.
Retour du refoulé
Preuve que les choses s’accélèrent dans cette perspective, ces tribus ont déjà élu à la tête de cette région Ahmed Zoubaïr, cousin de l’ancien roi Idriss Al Senoussi renversé par le colonel El Gueddafi en 1969. «Le Conseil intérimaire de Cyrénaïque a été établi sous la direction de cheikh Ahmed Zoubaïr Al Senoussi pour gérer les affaires de la région et défendre les droits de ses habitants», précise le communiqué.
Maigre consolation pour l’instant : le Conseil reconnaît toutefois le CNT de Abdeljalil, qu’il qualifie de «symbole de l’unité du pays et représentant légitime (de la Libye) aux sommets internationaux». En fait, Ahmed Zoubaïr est lui-même membre du CNT. Mais bien que les promoteurs de la Cyrénaïque aient montré patte blanche quant à leur attachement à l’unité de la Libye, rien ne garantit que demain, l’autonomie ne virera pas à la sécession pure et simple dans un pays ouvert aux quatre vents. Le spectre de l’éclatement de la Libye post-Gueddafi était d’ailleurs la hantise de beaucoup de Libyens, et évidemment des pays voisins.
Les troupes occidentales, qui ont armé et bombardé ce pays jusqu’à le réduire en champ de ruines, via l’OTAN, étaient même accusées de vouloir provoquer l’implosion de ce vaste pays pour faire main basse sur ses richesses en hydrocarbures.
La déclaration d’autonomie de la Cyrénaïque peut donc s’interpréter, au-delà des conflits tribaux, comme un premier dommage collatéral de la campagne libyenne de l’OTAN.
Les vautours rôdent…
Le fait est que ce pays est curieusement abandonné à son sort par ceux-là mêmes qui l’ont détruit. L’appel au secours lancé par le CNT pour une conférence maghrébine sur la sécurisation des frontières, qui aura lieu le 12 de ce mois à Tripoli, est un signe qui ne trompe pas. La Libye est en effet confrontée à une violence permanente entre milices ou tribus rivales.
En février dernier, de violents combats avaient opposé durant semaines la tribu des Zwai à celle des Tobu, faisant plus de 100 morts et des milliers de déplacés, selon un bilan fourni par les Nations unies après une mission d’évaluation sur le terrain.
Des unités de l’armée avaient dû être envoyées à Koufra (40 000 habitants) pour sécuriser la ville et obtenir la mise en place d’une trêve. Il y a une semaine, deux personnes avaient été tuées dans des combats près du poste frontalier de Ras Jedir, entre la Tunisie et la Libye. Ces combats avaient opposé des policiers libyens à des hommes armés pour la prise de contrôle de ce passage stratégique.
Sur un autre plan, le CNT tente tant bien que mal à faire avancer un processus politique devant aboutir, à terme, à l’élection d’une assemblée qui aura à rédiger la future Constitution. Mais la déclaration d’autonomie de la Cyrénaïque risque de chambouler complètement les plans du CNT. Et peut-être même aiguiser les appétits de certains pays étrangers qui rôdent comme des vautours sur la Libye devenue un «cadavre». (El Watan-07.03.2012.)
**La partition a-t-elle commencé?
Tout porte à le croire après la décision prise hier par des responsables de la province de Benghazi de proclamer «l’autonomie» de la Cyrénaïque.
Les lendemains de la chute du régime du colonel Mouamar El Gueddafi semblent plus problématiques que d’aucuns ne l’imaginaient. Après les combats inter-tribaux de ces dernières semaines, une nouvelle donne est intervenue hier avec la décision de chefs de tribus et de milices de l’est de la Libye, réunis en assemblée à Benghazi, de proclamer «l’autonomie» de la province.
Cette entité a été appelée de l’ancien nom de la province «Cyrénaïque». Tout un symbole! Discutée depuis quelques jours, la décision de proclamation de l’autonomie de la région pétrolière de Benghazi vient surtout confirmer l’inconsistance du nouveau pouvoir qui s’est installé à Tripoli, pouvoir qui ne contrôle pas le pays lorsque les villes se sont érigées en autant de «principautés» s’accaparant une bonne partie du pouvoir.
Les tribus, les milices, les villes, les régions détiennent ainsi des parcelles de pouvoir de plus en plus vastes au détriment du supposé pouvoir central du Conseil national transitoire (CNT) de plus en plus neutralisé par des forces qui échappent à son autorité. De fait, l’anarchie est totale dans un pays qui tangue de toutes parts. Contrairement à ce qui se passe dans les autres pays arabes touchés par le supposé «printemps», tels que la Tunisie, l’Egypte ou le Yémen, la situation reste difficile certes, mais il n’y eut pas cet effondrement du pouvoir tel que constaté en Libye.
En réalité, près de six mois après la chute et l’assassinat de Mouamar El Gueddafi, le nouveau gouvernement libyen s’avère être inapte à diriger le pays, au moment où l’instabilité a augmenté. Cette instabilité est marquée, outre les combats intertribaux de ces dernières semaines, par le nouveau développement induit par la «proclamation» de l’autonomie de la région de Benghazi.
C’est de cette province qu’est partie en mars 2011, la révolte contre le guide libyen, Mouamar El Gueddafi.
Un an après, en mars 2012, voici donc des chefs de tribus et des milices qui décident que la «Cyrénaïque» doit ressusciter de ses cendres en l’intronisant région «autonome» de Libye, préconisant dans la foulée l’instauration du fédéralisme dans le pays.
Dans des premières déclarations, les nouveaux dirigeants de la province rebelle ont affirmé que «la région fait le choix du système fédéral», dans un communiqué conjoint. Le même communiqué fait d’ailleurs état de «l’élection» de Ahmed Zubaïr el-Senoussi à la tête de l’entité baptisée donc «Cyrénaïque», laquelle s’étend de la frontière égyptienne à Syrte, région natale du colonel El Gueddafi.
Des milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie au cours de laquelle a également été nommé un Conseil «chargé de gérer les affaires de cette région», marginalisée durant les 42 années de règne sans partage du colonel El Gueddafi, rappelle-t-on.
«Le Conseil intérimaire de Cyrénaïque a été établi sous la direction de Cheikh Ahmed Zubaïr al-Sénoussi pour gérer les affaires de la région et défendre les droits de ses habitants», précise le communiqué. Quoique ce nouveau «Conseil» de la «Cyrénaïque» réitère son appui au Conseil national transitoire (CNT, au pouvoir) qu’il qualifie de «symbole de l’unité du pays et représentant légitime (de la Libye) aux sommets internationaux» il n’en reste pas moins que nombre d’observateurs voient dans cette initiative de la région de Benghazi un premier pas vers la partition de la Libye.
Il ne fait aucun doute que les nouvelles «autorités» autoproclamées de Benghazi assumeront toutes les conséquences ultérieures de cette nouvelle donne de la crise libyenne. Il est précisé par ailleurs, que le nouveau dirigeant de Benghazi, Cheikh Ahmed Zubair el-Senoussi, serait le cousin de l’ancien roi Idriss el-Sénoussi déposé le 1er septembre 1969 par le capitaine Mouamar El Gueddafi. Cheikh Zubaïr el-Senoussi est lui-même, indique-t-on, membre du CNT.
Il faut toutefois relever que les autorités de transition avaient affirmé avant cette annonce que les appels au «fédéralisme» ne les inquiétaient pas. «Les Libyens se sont battus pour une Libye unie, si bien que ces demandes n’auront aucune conséquence», avait indiqué lundi Moustapha Abdeljalil, réélu à la tête du CNT. «Nous n’avons pas besoin du fédéralisme et nous ne sommes pas obligés d’adopter un système fédéral.
Nous ne voulons pas retourner 50 ans en arrière», avait déclaré de son côté, lundi soir, le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib lors d’un entretien télévisé. Cela semble déjà donner une indication quant à l’esprit avec lequel sont appréhendées les espérances des uns (édifier un Etat fédéral) et les certitudes des autres (quant à l’unité du pays, rejetant de fait le concept même de fédération).
D’où le possible clash qui pourrait intervenir entre les dirigeants de Tripoli et ceux de Benghazi, lesquels croient fort que l’avenir de la Libye est dans le fédéralisme. En fait, ce serait là un retour au partage administratif qui existait à l’époque de l’occupation italienne avec les provinces de Tripoli (Tripolitaine, Ouest), de Benghazi (Cyrénaïque, Est) et de Sebha (Fezzan, Sud). Ce système a été supprimé en 1963, douze ans après l’indépendance du pays.
Prenant les devants, le gouvernement avait annoncé, peu auparavant, la création de bureaux gouvernementaux décentralisés à Benghazi, capitale de l’Est, et Sebha, capitale du Sud désertique. Le fait avéré est que le CNT, qui a réintégré Tripoli, peine à instaurer l’ordre dans le pays et à exercer son autorité, au moment où les tribus et autres milices se sont érigées en autant «de pouvoirs» qui n’obéissent pas à Tripoli.
De fait, les ex-rebelles surarmés, refusent de se placer sous l’autorité des autorités centrales. Le chaos, quoi! (L’Expression-07.03.2012.)
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*Un ancien représentant de la Libye aux Nations Unies torturé par les nouveaux dirigeants libyens
silence médiatique su sujet des nouveaux maîtres libyens
Le silence médiatique à son sujet démontre que les médias, à l’instar des criminels, choisissent leurs victimes
Son fils a lancé un cri d’alarme récemment:
« ll semble que mon père ait été capturé par une milice la nuit dernière à l’hôpital. Il est toujours dans une situation critique et ne devrait pas quitter l’hôpital pour préserver sa santé. Certaines personnes responsables de sa torture et qui le surveillaient à l’hôpital font parti des kidnappeurs.
Vu la condition physique de mon père, je ne pense pas qu’il survivra longtemps entre les mains des terroristes. Plus les gens seront au courant de ce qui arrive à mon père, plus les terroristes seront effrayés des conséquences possibles. »
La Libye est toujours en guerre. Maintenant qu’un gouvernement fantoche a été installé, la Libye n’est plus un sujet chaud et ne fait plus les manchettes dans les médias occidentaux. Pourtant la guerre se poursuit. Au yeux des médias dominants, les violences sont pratiquement toujours imputables aux « partisans du régime déchu », malgré les reportages indépendants faisant état des crimes commis par ceux que la presse mainstream a présenté jusqu’à ce jour comme des « militants pro-démocratie », en nous les montrant paradoxalement armés jusqu’aux dents.
Les médias dominants ne dénoncent pas le traitement inhumain infligé à cet ancien représentant libyen aux Nations Unies. Les dirigeants des pays de l’OTAN ne se prononcent peu ou pas sur la torture infligée à de nombreux libyens dits pro-Kadhafi comme Abuzed Omar Dorda. Est-ce en raison de leurs préférences politiques? Faut-il être en faveur de l’OTAN et des nouveaux maîtres libyens pour mériter un traitement humain et éviter la torture? Peut-on appeler ces tortionnaires des démocrates?
Ces nouveaux dirigeants libyens soumettent des hommes à la torture, mais sont tout de même appuyés par les dirigeants occidentaux. Pourtant, n’était-ce pas un des reproches faits à Kadhafi, que la presse aimait surnommer le « dictateur sanguinaire »? L’OTAN n’avait-elle pas pour mission de « protéger les civils de la répression sanglante » des forces libyennes?
Où sont les médias maintenant? Les crimes commis à l’endroit des Libyens par les nouveaux dirigeants ne sont-ils pas dignes des manchettes comme ceux que l’on imputait à Kadhafi?
photo: Iman al-Obeidi à l’hôtel Rixos
Tous se souviendront du battage médiatique autour d’Iman al-Obeidi, cette libyenne inconnue jusque-là, ayant fait irruption dans l’hôtel Rixos et accusé les soldats libyens de l’avoir violée. Or, qui a entendu parler du traitement inhumain infligé à Abuzed Omar Dorda, ancien représentant à l’ONU? La logique journalistique voudrait qu’il ait davantage de couverture médiatique qu’une libyenne inconnue.
Le silence médiatique à son sujet démontre que les médias, à l’instar des criminels, choisissent leurs victimes.
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*Syrte, ville fantôme…des morts et des cadavres partout. Honte à l’humanité!
« ça, c’est ma maison, ça, mon magasin. Tout est détruit ». Omar Beifala, 25 ans, tente de nettoyer ce qui n’est plus que ruines, à l’image de Syrte, ville fantôme parsemée de cadavres où l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s’est retiré jusqu’à sa mort jeudi 20.10.2011.
Après des semaines de bombardements quotidiens de l’Otan et de violents combats, des convois de pick-up de combat et de semi-remorques transportant matériel, chars et véhicules détruits quittent la ville.
« On rentre chez nous. C’est fini, Kadhafi est mort! », lance, hilare, un combattant du Conseil national de transition (CNT).
A plus de 10 km du centre-ville, des infirmiers s’activent autour d’environ 175 cadavres recouverts de bâches de plastique blanc, qui doivent être bientôt enterrés: les derniers soldats de Kadhafi, tués dans leur convoi d’une vingtaine de 4X4 visé par une frappe aérienne de l’Otan.
Au moins 25 autres morts, carbonisés, gisent non loin, au sol ou agglomérés à leurs véhicules.
…Plus près du centre, l’hôtel Al-Mahari, criblé d’impacts, offre un spectacle tout aussi dantesque: plus de 60 corps pourrissent sur la pelouse, certains ligotés, souvent la tête trouée d’une balle.
L’odeur est épouvantable. … »On en a déjà évacué tellement, je ne sais pas combien… Des centaines, des milliers… », dit Sadouq Al-Banani, « nettoyeur » de l’ONG libyenne Tabiya, masque hygiénique sur le visage.
Plus on s’approche du centre, plus la dévastation est grande. Pas un bâtiment épargné par les tirs, la chaussée est jonchée de douilles. Aucune vitre n’est intacte. Tous les magasins sont fermés, et il n’y pas de trace des dizaines de milliers d’habitants de la ville.
De temps à autre, une odeur de cadavre en putréfaction empuantit l’atmosphère. De la fumée s’élève par endroits. « C’est encore plus détruit qu’à Misrata », constate Sadouq Al-Banani.
Le quartier n°2, où le dernier carré des pro-Kadhafi s’était réfugié, est le plus touché. Il n’y reste que des fantômes de murs, des toits effondrés, des lampadaires et des câbles électriques tombés à terre, coupant la route sous un sinistre ciel gris.
Des détonations retentissent: les combattants continuent de célébrer bruyamment la victoire.
Ahmad Ali, un vieillard chenu, quitte la ville au volant de son pick-up. Des matelas et des couvertures couvrent les maigres possessions qu’il est venu récupérer. « Je n’ai plus rien à faire ici. Syrte est finie », lâche-t-il d’un air sombre.
« Quelques familles commencent à revenir pour prendre des affaires. Mais personne ne reste, ils repartent aussitôt », confirme Slimane Kilani, combattant de Misrata.
Omar Beifala veut pourtant se réinstaller. Avec une dizaine de proches, il balaie les gravats devant l’immeuble vert de deux étages où vivait sa famille.
Le bâtiment est éventré, le magasin d’alimentation du rez-de-chaussée est encombré de débris métalliques, les deux étages des logements familiaux ont été pillés.
« Ce sont à la fois les hommes de Kadhafi et les révolutionnaires qui ont fait ça. Pour nous, ils sont tous les mêmes », grogne-t-il. « Je suis revenu aujourd’hui pour la première fois. Je savais que les combats avaient été très violents, mais tout ça, c’est triste. Très triste ». (source: AFP-23.10.2011.)
***pas d’autopsie sur le corps d’El Gueddafi
Un responsable du conseil militaire du Conseil national de transition (CNT), basé à Misrata, a annoncé samedi qu’aucune autopsie ne serait pratiquée sur le cadavre de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont la dépouille est exposée dans cette ville. »Il n’y aura pas d’autopsie aujourd’hui (samedi), ni un autre jour. Personne n’ouvrira le corps (de Kadhafi) », a déclaré à un journaliste de l’AFP le porte-parole du conseil militaire de Misrata, Fathi Bachagha. (22.10.2011.)
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* La Libye, après le putch international contre Kaddhafi…après les bombardements intenses de l’OTAN pendant six mois…et le carnage qui en a résulté parmi les populations civiles…
Lourds nuages à l’horizon..
Les Occidentaux se sont ligués pour détruire tout un pays: la Libye..Kaddahafi n’était qu’un prétexte….
50.000 Libyens tués dans cette soi-disant opération de « protection des civils »…La Libye n’a jamais connu auparavant un tel carnage !
**Le président sud-africain Jacob Zuma qui fait partie du groupe spécial de médiation de l’Union africaine (UA) sur la Libye, a affirmé que l’utilisation de la force par l’Otan avait vraiment sapé les initiatives de l’UA et les efforts pour régler le problème libyen»…
**L’Occident en butte à une grave crise économique et financière, cherche des moyens de s’en sortir quitte à marcher sur les cadavres des autres pays
**Après les bombes sur les villes et les populations civiles…après la carnage sans état d’àme…Maintenant vient le tour du dépeçage des biens libyens, sous le mensonge de termes “Réformes et Reconstruction”
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*La veuve de Kadhafi:
«je suis fière de lui, il a vécu combattant et est mort en martyr »
La veuve de l’ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, Safia, a demandé, jeudi soir, l’ouverture d’une enquête sur les conditions de la mort de ce dernier qui a été capturé vivant puis achevé par les forces du CNT.
Safia Ferkache, la seconde épouse de l’ex-leader libyen et mère de Moâtassim Billah, Hannibal, Saadi, Seif El Arab et Aïcha, dans une déclaration à la chaîne « Erraï, a demandé l’ouverture d’une enquête sur les conditions de la mort de son époux Mouammar Kadhafi.
Safia, qui se trouve en Algérie, s’est dite « fière du courage mon mari qui était un moudjahid, fière du courage de mes enfants qui ont affronté l’agression des forces de l’Otan pendant six mois. Ils auront leur place parmi les martyrs au Paradis », a-t-elle dit.
Par ailleurs, et selon Mohamed Saieh, membre du conseil national de transition, le corps de Mouammar Kadhafi sera enterré quelques part en Libye, sans préciser l’heure, se contentant de dire que ce serait fait dans les 24 heures. « Le CNT n’annoncera pas l’heure de l’enterrement et il n’y aura que peu de gens avec l’imam qui fera la prière », a-t-il dit, avant d’ajouter « notre devoir de musulman nous oblige à respecter le rite d’enterrement selon la charia de l’Islam ». Ennahar/ + Les agences.22.10.2011.
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Paris et Londres à l’origine du premier conflit de quatrième génération
La guerre d’intérêt s’intensifie pour le partage de la Libye
Paris et Londres tentent, sous le couvert de l’Otan, de finir la guerre en Libye dans les plus brefs délais et d’aller vers la phase de division de la Libye et exploiter les butins de guerre selon les objectifs non avoués de cette guerre qui s’inscrit parmi les guerres de quatrième génération.
La guerre déclenchée par la France et la Grande Bretagne sous le couvert de l’Otan correspond à biens des égards à ce qui est connu en stratégie américaine comme la guerre de quatrième génération développés par les cercles du Pentagone avec l’aide de William Linde au début des années 90 et qui se base sur une guerre médiatique, de propagande, psychologique , la supériorité technologique pour démoraliser l’ennemi, légitimer la guerre et éviter une intervention militaire directe mais de manière limitée afin d’éviter des pertes au sol, discréditer l’ennemi et donner une légitimité à la guerre. La guerre en Libye a débuté comme une guerre de propagande médiatique, avec une surestimation sans précédent de la force militaire libyenne qui allait commettre des massacres dans les régions Est, des milliers de morts et des viols, détourner de l’argent et de l’or, afin de concevoir la stratégie d’une nouvelle guerre sur la base d’objectifs inavoués, et qui a été préparé comme l’a reconnu le général américain Wesley Clark depuis plus de dix ans, en apportant des modifications afin de préparer l’opinion publique dans les pays occidentaux et légitimer la guerre, en ayant la couverture de la légitimité internationale et adapter les résolutions 1970 et 1973 émanant du conseil de sécurité afin d’entamer la guerre sous le slogan de la protection des civils libyens. Même si les résolutions assurent qu’ « imposer un zone d’exclusion aérienne sur le trafic aérien militaire libyen est une mesure préventive pour garantir la sécurité du peuple libyen et apporter des aides humanitaires d’urgence », la mission de l’Otan a dépassé cela en frappant des cibles civiles et par une intervention militaire directe, la guerre a également été adaptée à la nouvelle fonction de la guerre de l’Otan qui a pu outrepasser l’article 5 en intervenant militairement hors des frontières et de la portée des pays membres, doctrines qui s’est développé depuis 1999 dans le domaine de l’administration des guerres et des conflits. La guerre n’aurait pas pu avoir lieu sans les objectifs militaires et stratégiques qu’ont veut réaliser sur le court et le moyen terme. La France et la Grande Bretagne ont commencé par exploiter cette guerre à des fins électorales, surtout que Sarkozy est sur le point d’affronter des défis politiques à un moment ou sa cote de popularité est à son plus bas niveau. La guerre qui a commencé le 19 mars a également des dimensions personnelles, à l’instar de ce qui était arrivé entre Bush et le président irakien Saddam Hussein, puisque Sarkozy avait pour but de régler ses comptes avec Kadhafi et ses fils. Il y a aussi les considérations stratégiques, au vu de la position stratégique de la Libye qui permettra à la France d’avoir un pied dans la région du sahel et de l’Afrique et lui garantira le soutien des pays du sahel dans sa nouvelle politique en Afrique et d’écarter un adversaire qu’elle jugeait être un frein à l’instauration de ces politiques en Afrique. La guerre en Libye signifie obtenir des marchés de milliards de dollars dans la phase d’après guerre.(El Khabar-23.09.2011.)
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**Selon le président du Cnt Mustapha Abdel Jalil, le colonialisme était beau !?
*par Manlio Dinucci… Mondialisation.ca, Le 11 octobre 2011.
carte: Ancienne répartition de la Libye
**pour rappel:
En 1911 l’Italie envoya en Libye un corps expéditionnaire de 100.000 hommes…l’armée italienne fusilla et pendit 5.000 Libyens et en déporta des milliers, en étouffant dans le sang la première révolte populaire, elle le fit pour appliquer « des lois justes ». Pour imposer la légalité, et non pas pour écraser la résistance libyenne, la moitié de la population de Cyrénaïque, 100.000 personnes environ, fut déportée en 1930 dans une quinzaine de camps de concentration, tandis que l’aviation italienne bombardait les villages restants avec des armes chimiques, et que la région était enfermée avec un barrage de barbelés long de 270 Kms. Et quand le chef de la résistance, Omar Al Mukhtar, fut capturé en 1931, il fut soumis à un « procès juste » : la condamnation à la pendaison fut donc légitime…Qu’il était beau le colonialisme, selon Abdel Jalil…
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* A Rome, on a ignoré le centenaire de l’occupation coloniale italienne de la Libye. En revanche il a été célébré le 8 octobre à Tripoli, par le président du Cnt Mustapha Abdel Jalil et par le ministre de la défense Ignazio La Russa (ex dirigeant néofasciste, à présent un des dirigeants du parti du gouvernement présidé par S. Berlusconi, NdT). L’ère du colonialisme italien, a déclaré Jalil, a été pour la Libye « une ère de développement ». En effet, « le colonialisme italien apporta des routes et des édifices très beaux aujourd’hui encore à Tripoli, Derna et Benghazi ; il apporta le développement agricole, des lois justes et des procès justes : tout cela, les Libyens le savent très bien ». « Relecture historique » hautement appréciée par le ministre La Russa : « L’histoire coloniale européenne, nous la connaissons bien, y compris avec ses ombres, mais l’Italie a laissé derrière elle un signe d’amitié ». Il s’agit, à ce point, de réécrire nos livres d’histoire.
Si en 1911 l’Italie occupa la Libye avec un corps expéditionnaire de 100mille hommes, elle le fit non pas avec des objectifs expansionnistes mais parce que, en tant que nation civilisée, elle voulait ouvrir au pays africain « une ère de développement ». Si, peu après le débarquement, l’armée italienne fusilla et pendit 5mille Libyens et en déporta des milliers, en étouffant dans le sang la première révolte populaire, elle le fit pour appliquer « des lois justes ». Pour imposer la légalité, et non pas pour écraser la résistance libyenne, la moitié de la population de Cyrénaïque, 100mille personnes environ, fut déportée en 1930 dans une quinzaine de camps de concentration, tandis que l’aviation italienne bombardait les villages restants avec des armes chimiques, et que la région était enfermée avec un barrage de barbelés long de 270 Kms. Et quand le chef de la résistance, Omar Al Mukhtar, fut capturé en 1931, il fut soumis à un « procès juste » : la condamnation à la pendaison fut donc légitime.
Selon Jalil, « les routes et les très beaux édifices » furent construits par l’Italie fasciste non pas pour la colonisation démographique de la Libye, mais pour que les Libyens vivent mieux.Et si les terres les plus fertiles, environ 900mille hectares, furent confisquées par les autorités coloniales, en reléguant les populations dans des terres arides, on ne le fit pas pour les donner aux colons italiens, mais pour « le développement agricole » de la Libye. « Kadhafi par contre a été à l’exact opposé, il n’a apporté aucun développement, il n’a pas utilisé les richesses de la Libye pour son peuple », conclut Jalil, en ignorant qu’il a lui-même fait partie du gouvernement à qui il attribue la faute d’avoir bloqué le « développement » apporté par le colonialisme italien en Libye.
En ignorant que, selon les données de la Banque mondiale même, la Libye, avant d’être attaquée par l’OTAN, avait atteint « des indicateurs élevés de développement humain », avec une croissance annuelle moyenne du PIB de 7,5%, un revenu par habitant moyen-haut, un accès à 100% à l’instruction de niveau primaire, à 98% en secondaire, et à 46% à l’université. Mais, selon Jalil, on vivait mieux avant, quand la Libye était sous le colonialisme italien, et quand succéda à celui-ci, avec le roi Idris, la domination néocoloniale britannique et étasunienne. Le message politique est clair : le gouvernement qu’il préside assurera à la Libye une « nouvelle ère de développement ».
Comme celle que célébra Mussolini en 1937 quand, sur son cheval blanc du haut d’une dune, il leva vers le ciel l’épée à la garde d’or, en se proclamant « protecteur de l’Islam ». Un souvenir qui émeut La Russa aux larmes.
Edition de mardi 11 octobre 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20111011/manip2pg/14/manip2pz/311415/
Traduction de l’italien : Marie-Ange Patrizio
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LOUISA HANOUNE s’élève contre L’INGÉRENCE ÉTRANGÈRE EN LIBYE
La France et ses alliés veulent déstabiliser le Maghreb
* Louisa Hanoune critique le gouvernement algérien pour avoir reconnu le Conseil National de Transition libyen qui, a-t-elle déclaré, ne représente que ses membres…
*C’est à partir d’Oran, vendredi 23.09.2011, que la Secrétaire Générale du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a dénoncé la reconnaissance par l’Algérie du Conseil National de Transition libyen qui, a-t-elle déclaré, face à cette situation douloureuse, ne représente que ses membres.Si, a-t-elle ajouté, Maâmar El Gueddafi doit être jugé pour ses crimes, il n’empêche que certains membres de ce CNT, qui ont fait partie du gouvernement libyen de l’époque, doivent eux aussi répondre de ces crimes comme le cas de l’actuel président de ce CNT qui occupait le poste de ministre de la Justice à l’époque. Devant les cadres et militants et des syphatisants du PT de plusieurs régions de l’Ouest du pays, qui étaient réunis à la salle Es-Saâda, la Secrétaire Générale du PT, après avoir tiré, durant toute son intervention, sur le CNT, en évoquant la situation explosive que traverse actuellement la Libye, a invité le gouvernement algérien à soutenir, par des actions humanitaires, le peuple libyen face à ce conflit, et à garder une position claire pour contrecarrer le plan américain et celui de certains pays européens qui, pour éradiquer la crise économique mondiale, vise à lancer un processus de somalisation de la Libye, aux richesses immenses, qui pourrait, dans un proche avenir, entraîner un cycle de violences dans toute la région d’Afrique du Nord et du Sahel.L’Algérie, a-t-elle indiqué, ne doit pas s’aligner sur les positions des pays aux bottes des dirigeants américains et européens. Elle doit faire face aux différentes menaces en gardant des positions fermes sur des conflits régionaux ou internationaux comme le font certains des pays latino-américains. Dans son intervention, Mme Louisa Hanoune n’a pas manqué d’évoquer la situation socio-économique que traverse le pays et les acquis enregistrés depuis le début de l’année au profit des travailleurs. Après avoir annoncé son soutien aux grévistes de l’hôtel Sheraton d’Alger et aux dockers, elle a indiqué que la prochaine rencontre de la Tripartie sera un examen-test face aux doléances des travailleurs sous la bannière de l’UGTA. (El Watan-24.09.2011.) **** La crise en Libye continue de susciter de très vives réactions de la part des partis. Pour le PT, il n’est pas question de céder aux pressions des pays membres de l’Otan qui veulent que l’Algérie reconnaisse, au plus vite, le CNT.Lors du dernier point de presse qu’elle a animé vendredi dernier au siège de son parti, Louisa Hanoune s’est longuement étendue sur la question libyenne et sur les réelles motivations de la France et de ses alliés qui, en attaquant ce pays, veulent déstabiliser le Maghreb et reprendre pied en Afrique. «L’Otan et la France sont intervenues en Libye pour détruire le pays et piller ses richesses et son économie», a-t-elle déclaré en précisant que seul le pétrole les intéresse, au demeurant, et que le «vent de démocratie qui souffle sur le Monde arabe» n’est qu’un leurre destiné à tromper l’opinion internationale et les peuples de la région. «La Libye a été mise à feu et à sang. On dénombre des milliers de victimes. Les habitations et les édifices publics sont tombés en ruine. Où est la démocratie dans tout cela?», s’est-elle interrogée.
Pour Louisa Hanoune, «il ne peut y avoir de démocratie au milieu de cette grande anarchie.» La convocation d’une conférence internationale sur la Libye est vivement souhaitée. Plus vite elle se tiendra, plus vite ce pays retrouvera sa stabilité et sa légitimité. C’est du moins l’appel qu’a lancé la secrétaire générale du Parti des travailleurs: «Nous appelons à une conférence internationale urgente pour examiner la situation dans ce pays et les mécanismes à mettre en oeuvre pour faire face à l’ingérence étrangère dans les affaires des pays de la région», a-t-elle souligné. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, «le plan d’attaque de la Libye a été minutieusement préparé par le président Sarkozy et par tous ceux qui ont prêté allégeance à la France pour s’installer au Maghreb et reprendre pied en Afrique».
Il n’y a pas très longtemps, l’armée de ce pays était intervenue en Côte d’Ivoire pour faire tomber le pouvoir en place parce qu’il avait commis un crime de lèse-majesté en refusant d’être sous l’influence de Paris et d’obéir à ses ordres. L’intervention en Libye n’est, finalement, qu’un prétexte car la France n’a jamais pardonné à ceux qui l’ont faite sortir par les armes et sont, aujourd’hui, indépendants.
La déstabilisation et l’ingérence dans les affaires des pays qui échappent à son influence sont les seuls raisons majeures. Se disant révoltée par les pressions honteuses qu’essaye d’exercer la France sur l’Algérie pour la pousser à reconnaître le nouveau pouvoir en place en Libye, Mme Hanoune est catégorique: «L’Algérie a adopté une position qui l’honore dans ce conflit. Elle n’a pas à reconnaître le CNT et obéir aux injonctions de Paris. C’est une question de souveraineté».
D’ailleurs, elle redoute que le conflit libyen ne se transforme en guerre fratricide, comparable à celle en Irak qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de handicapés en moins de dix ans.
S’interrogeant sur la destination véritable de tout cet arsenal de guerre largué par l’Otan pour «prêter main-forte aux insurgés», Louisa Hanoune avertit: «Personne ne pourra les contrôler et il y a un gros risque qu’elles tombent entre les mains d’autres factions». (L’Expression-18.09.2011.) ** Une organisation de défense des droits condamne l’ingérence française en Libye. ALGER – Une organisation de défense des droits de l’homme en Algérie a condamné dimanche « l’ingérence immorale » de la France en Libye, dans un communiqué, cité par l’agence de presse algérienne APS.
« L’ingérence française en Libye contre le colonel Kadhafi et son régime est condamnable et immorale » (…) surtout sous « le prétexte de la démocratie contre la dictature et celui de la liberté contre l’arbitraire », a affirmé la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Algérie (CNCPPDH).
Cet organisme dénonce ces « prétextes » comme « inexacts et mensongers lorsque l’on sait la détermination avec laquelle la France continue à combattre la liberté des peuples comme en Palestine et au Sahara occidental ».
Le président français Nicolas Sarkozy a été le fer de lance de l’opération internationale en Libye menée depuis mars dernier.
La CNCPPDH affirme encore que « la France se comporte comme un Etat de droite et non pas comme un Etat de Droit comme s’emploient à le faire croire certains officiels » et que « cette réalité incontournable » détermine « toute la politique africaine et moyen-orientale » de Paris.
« Il a été mené en Libye, par le fer et par le feu, une opération politique et commerciale qui n’a strictement rien à voir avec la démocratie et la délivrance humanitaire », poursuit cette organisation.
Mais « les vérités ci rappelées n’impliquent en rien et d’aucune façon un quelconque soutien à posteriori au colonel Kadhafi qu’il appartient aux seuls Libyens, de retenir ou de rejeter », a précisé la commission.
L’Algérie n’a toujours pas reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen. Mais, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a fait état la semaine dernière de contacts directs entre son pays et le nouveau pouvoir libyen.
L’Algérie a accueilli fin août « pour des raisons humanitaires » trois enfants de Kadhafi, sa fille Aïcha, ses fils Mohamed et Hannibal et sa seconde épouse Safia. Ennaharonline/ AFP-18.09.2011.
**Yves Bonnet à El Khabar
« Les nouvelles autorités libyennes manquent de légitimité et de souveraineté »
Yves Bonnet qui était l’invité hier de la rédaction a déclaré que « les nouvelles autorités libyennes manquent de souveraineté et de légitimité. Le régime Kadhafi- que je ne respectais par particulièrement- y mettait au moins les formes, à travers les comités révolutionnaires et les congrès populaires, c’est-à-dire à sa propre manière. Alors que ceux-ci sont sortis de l’ombre après une rencontre avec le président Sarkozy, par l’intermédiaire de Bernard Henri Levy, et sont devenus les nouveaux leaders libyens et ne prennent pas en compte ni le fond ni la forme ».
Notre interlocuteur a insisté sur les principes fondamentaux auxquels croient l’occident, la France plus particulièrement, comme la démocratie, la liberté et la légitimité, alors que le renversement de Kadhafi a obéit au principe de la « loi du plus fort », en ne tenant pas comptes des principes et des valeurs. Cette opération-le renversement de Kadhafi – ne sera selon Bonnet pas rentable pour Sarkozy lors des prochaines élections. « Premièrement les échéances sont encore loin »a-t-il dit, ajoutant « il ne peut exploiter les bénéfices commerciaux dans le domaine de la politique intérieure ». Il a relevé le soutien du parti socialiste-concurrent- qui était « muet » durant la période des frappes contre la Libye, certains de ces cadres ont même été élogieux sur Sarkozy. Le dossier libyen s’axe selon l’ancien directeur de la DST sur le pétrole « nous n’avons pas vu des marches spontanées pour demander la démocratie et la liberté, comme s’est arrivé dans d’autres pays ».Il a répondu à la question que nous lui avons posé sur ce qui était arrivé en Libye et qui pourrait représenter un précédant dans la région que « c’est effectivement un précédent » sans écarter le fait qu’il puisse se répéter de la même manière. Rappelant ce qui était arrivé en Irak, en Cote d’Ivoire, au Liban, en Somalie, à Grenade, au Panama et en Yougoslavie que l’occident avait divisé en plusieurs petits pays. Notre interlocuteur a assuré que l’Algérie était à l’abri de ce qui arrivait autour d’elle, considérant que l’Algérie était contrairement à ce qu’on pense « un exemple démocratique », et que le pays tenaient aux principes démocratiques. (El Khabar-17.09.2011.)
*** le président du Centre international de recherche et études sur le terrorisme (Ciret),Yves Bonnet…et la lutte anti-terrosiste de l’Agérie.
«L’Algérie, un pays qui a la meilleure expérience en matière de lutte antiterroriste.»
La coopération dans la lutte antiterroriste dans la région subsaharienne «ne peut se faire si on ignore l’Algérie», qui a une longue expérience et l’expertise en la matière, a affirmé hier à Alger le président du Centre international de recherche et études sur le terrorisme (Ciret),Yves Bonnet. «L’Algérie, un pays qui a la meilleure expérience en matière de lutte antiterroriste, a surmonté seule ce genre d’agression et gagné en maturité», a indiqué M. Bonnet lors de la rencontre internationale sur le thème «Le danger de la menace terroriste à la lumière de la situation en Libye».
Observant que l’Algérie avait subi «un assaut frontal terroriste d’une extrême violence», il a appelé à reconnaître à ce pays «cette grande victoire sur le terrorisme, remportée par ses propres moyens dans l’indifférence internationale». «Il faut que nous ayons, aujourd’hui, l’humilité et l’honnêteté de reconnaître à l’Algérie cette grande victoire remportée par ses propres moyens dans l’indifférence internationale, singulièrement celle de la France», a-t-il dit. L’intervention militaire de l’Otan en Libye a eu pour conséquences l’effondrement sécuritaire de la région. «Certes, la Libye et c’est légitime, est débarrassée de la dictature imposée, depuis 1969, par Muamar Kadhafi à ses habitants. Cependant, l’euphorie de la victoire ne doit pas masquer la réalité de la situation: la guerre civile qui dure depuis six mois a profondément marqué le pays, accentuant les clivages internes; et la perte de contrôle de Tripoli sur son territoire, aussi bien que le pillage de ses arsenaux, ont favorisé le développement de menaces (séparatisme, terrorisme, criminalité) qui vont accroître durablement la déstabilisation du pays, mais aussi de la région», a affirmé hier pour sa part, à Alger, Eric Denéc, directeur du centre français de recherche sur le renseignement.
Tout en sachant que «Benghazi est une plaque tournante du trafic de drogue dont les réseaux libyens sont étroitement liés à la mafia italienne», a-t-il indiqué en présence de quelques diplomates, quelques associations triées sur le volet et même de Rezzag-Bara conseiller à la présidence de la République. Néanmoins, les missiles air-sol tant redoutés, provenant de l’arsenal sorti de la Libye que personne n’a pu estimer ou évaluer, sont pratiquement inopérables sans entretien spécial», note-t-il encore.
«Le rôle du Qatar, de l’Arabie Saoudite et de la chaîne Al Jazeera est fondamental dans le conflit libyen. Dès qu’on va sur le terrain la réalité est totalement différente», a-t-il soutenu. En rappelant quelques réalités, selon lui, «omises par les politiques et médias à la pointe de l’intervention militaire». Il s’agit, poursuit-il, «du basculement du rapport de force, se produisant d’extrême justesse pendant l’été. Ce n’est pas une victoire du peuple libyen mais celle des puissances belligérantes dirigées par l’Otan. Et le Conseil national de transition (CNT) est une structure hétérogène et fragile, qui semble incapable de gérer, seule, l’avenir du pays».
En tout cas, selon l’orateur, «les deux principaux risques qui guettent le pays sont: la partition entre l’est et l’ouest; et l’installation durable d’un foyer terroriste djihadiste en Cyrénaïque, sous l’impulsion d’un Gicl qui ressort renforcé des événements récents et dont les liens avec Al Qaîda ne se sont jamais distendus». Et d’ajouter: «Le CNT n’est qu’une coalition d’éléments disparates aux intérêts divergents». «Ce que les islamistes n’ont pu faire en Algérie, ils pourraient le réussir en Libye. Les conséquences en seraient alors catastrophiques pour la région sahélo-saharienne. D’ores et déjà, grâce au pillage des arsenaux libyens, Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) est en train de renforcer ses moyens (notamment avec des missiles antiaériens dont elle ne disposait pas jusqu’à présent) et d’accroître la menace qu’elle représente pour les États de la région», a fait savoir Eric Denéc, et «dont l’unique point commun est leur opposition déterminée au régime de Tripoli. Les véritables démocrates n’y sont qu’une minorité, et doivent cohabiter avec d’anciens proches du colonel Kadhafi, des partisans d’un retour de la monarchie sénoussie et des djihadistes liés à Al Qaîda (Gicl)». Pour preuve, dit-il «depuis le début de l’insurrection, les insurgés libyens ont fait preuve d’une totale inefficacité militaire, alors même que l’armée libyenne est réputée pour sa faiblesse. Leurs forces, en grande partie constituées de milices civiles, de volontaires inexpérimentés et d’anciens militaires libyens, n’ont montré ni sens tactique ni cohésion. Les éléments les plus combatifs ont été les membres du Groupe islamiste combattant libyen (Gicl), (la branche locale d’Al Qaîda) passés par l’Irak et les camps d’Afghanistan». Aussi, indique-t-il «il est illusoire de croire qu’ils aient pu, seuls, parvenir à renverser le régime de Tripoli en moins de trois semaines, après l’assassinat de leur commandant en chef. Ce succès n’a pu être obtenu que grâce à une intensification des opérations de renseignement, de ciblage et de bombardement de l’Otan et grâce à l’appui logistique, l’encadrement et aux actions directes des unités spéciales occidentales et des pays du Golfe». «Le CNT n’est qu’une coalition d’éléments disparates aux intérêts divergents, dont l’unique point commun est leur opposition déterminée au régime de Tripoli. De plus, le CNT n’est pas représentatif du peuple libyen – les tribus de l’ouest et du centre en sont quasiment absentes – et reste dominé par les hommes de Cyrénaïque. Par ailleurs, il est opaque puisque seuls les noms de 13 de ses 31 membres ont été rendus publics». (L’Expression-18.09.2011.)
**Disparition en Libye,de 500 missilesà tête chercheuse thermiques, les SA-24
500 missiles à tête chercheuse thermiques, les SA-24 pouvant abattre un avion volant à une altitude de 11.000 pieds ont disparus mystérieusement à la frontière algérienne. Aucas où ils tombent entre les mains d’AQMI, ces missiles redoutables peuvent être utilisés contre des avions militaires mais aussi civils.
Les régions situées au sud de la Libye non loin de la frontière algérienne connaissent une présence massive d’espions travaillant au profit des services de renseignements français, britanniques et américains, indiquent des sources concordantes. Ces espions sont à la recherche d’informations sur le trafic d’armes et la destination de l’arsenal pilé en Libye par des trafiquants et des groupes mafieux. Ces recherches interviennent au lendemain de la disparition mystérieuse de près de 500 missiles à tête chercheuse thermiques, les SA-24. Après le déclenchement de la guerre en Libye, un grand nombre de cette arme redoutable ont été pillés des dépôts d’armes libyens, notamment du bataillon dirigé par le fils de Mouammar Kadhafi, Khamis Kadhafi. Ces missiles peuvent poursuivre des avions de chasse sur une altitude de 11 000 pieds d’où leur dangerosité au cas où ils tomberaient entre les mains des groupes terroristes présent dans la région. De la même catégorie d’armes que les Stinger américains et pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars sur le marché noir, les SA-24 peuvent être montés sur des véhicules avec lanceurs ou tout simplement tirés de l’épaule d’une personne. Des rapports internationaux sur l’armement ont indiqué que les États-Unis d’Amérique ont demandé à la Russie de ne pas les vendre à l’Iran et au Venezuela qui sont classés par les USA dans la liste des pays « voyous » ou ce qui est appelé « Axe du mal ». Les services de sécurité des pays de l’Afrique du Nord, des pays de la région Sahel et des pays occidentaux faisant partie de l’Otan craignent que ces armes redoutables tombent entre les mains des groupes terroristes, notamment d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui peuvent les utiliser pour frapper des avions militaires mais aussi civils. En effet, ce type de missiles des plus sophistiqués est considéré comme « le plus grave danger potentiel pour les aéronefs civils, car l’arme est facilement portable et relativement simple à dissimuler et à utiliser » pouvant abattre un avion volant à une altitude de 11.000 pieds. Pour rappel, l’Algérie a exprimé à plusieurs reprises ses craintes quant à une éventuelle exploitation par Aqmi de la situation chaotique en Libye. « Il y a une circulation d’armes extrêmement importante sur le territoire libyen et notre crainte est que ces armes ne soient utilisées à des fins qui ne soient pas libyennes mais qui pourraient être exploitées par des groupes terroristes au niveau de la région du Sahel », avait déclaré le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci dans une interview accordée au journal américain Wall Street Journal. (Echorouk-17.09.2011.)
** Kamel Rezag-Bara: «Il y a un risque d’effritement identitaire en Libye»
Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezag-Bara, s’est inquiété hier à Alger des dangers pouvant résulter d’un éventuel « effritement identitaire » en Libye. Cette possibilité, si elle venait à se confirmer, pourrait avoir des « répercussions importantes sur l’ensemble des pays de la région », a précisé Rezag Bara lors d’une rencontre-débat sur le thème: « Le danger de la menace terroriste à la lumière de la situation en Libye », dans le cadre d’une rencontre sur ce thème. Il a estimé que l’Etat central de la Libye, «qui s’est construit au fil des civilisations, risque d’être disloqué à la lumière des derniers évènements qu’il a connus», d’où l’importance, a-t-il dit, d’oeuvrer pour une «édification institutionnelle et un retour de la bonne gouvernance dans ce pays». Abordant la question des Touareg il a notamment souligné les dangers qui pèsent sur ceux de Libye. Les Touareg ont leur appartenance nationale que ce soit en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Mali, au Niger ou en Mauritanie, a-t-il précisé. La rencontre sur le danger de la menace terroriste à la lumière de la situation en Libye, animée par des experts nationaux et internationaux à laquelle prennent part des ambassadeurs accrédités en Algérie, entre dans le cadre de la sensibilisation de l’opinion publique nationale et internationale sur les dangers du fléau du terrorisme. Les participants, dont des représentants du mouvement associatif, des parlementaires, et des acteurs économiques, débattront aussi de la gravité de la situation non seulement dans la région de la Méditerranée mais aussi à travers le monde.
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**Après les bombes sur les villes et les populations civiles…après la carnage sans état d’àme…Maintenant vient le tour du dépeçage des biens libyens, sous le mensonge de termes « Réformes et Reconstruction »
*par Manlio Dinucci…(Mondialisation.ca…13.09.2011.)
Au terme du G8 de Marseille, la néo-directrice du FMI, la française Christine Lagarde, a fait une annonce solennelle : « Le Fonds Monétaire International reconnaît le Conseil de transition comme gouvernement de la Libye et est prêt, en envoyant au plus tôt son staff sur le terrain, à lui fournir assistance technique, conseil politique et soutien financier pour reconstruire l’économie et commencer les réformes ».
Aucun doute, sur la base de l’expérience consolidée du Fmi, que les réformes signifieront ouvrir grand les portes aux multinationales, privatiser les propriétés publiques et endetter l’économie. A commencer par le secteur pétrolier, dans lequel le FMI aidera le nouveau gouvernement à « rétablir la productionpour générer un revenu et re-stabiliser un système de paiements ». Les réserves pétrolières libyennes -les plus grandes de l’Afrique, précieusespour leur qualité élevée et leur bas coût d’extraction- et celles du gaz naturel sont déjà au centre d’une âpre compétition entre les « amis de la Libye ». L’Eni a signé le 29 août un mémorandum avec le Cnt de Benghazi, dans le but de rester le premier opérateur international d’hydrocarbures en Libye. Mais son primat est l’objet de quelques embûches dressées par la France : le Cnt s’est engagé le 3 avril à lui concéder 35% du pétrole libyen. Et sont aussi dans la compétition les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et quelques autres. Leurs multinationales obtiendront les licences d’exploitation à des conditions beaucoup plus favorables que celles pratiquées jusqu’à maintenant, qui laissaient jusqu’à 90% du brut extrait à la compagnie nationale libyenne. Et il n’est pas exclu que celle-ci aussi ne finisse entre leurs mains, à travers une privatisation imposée par le FMI.
En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construitun réseau d’aqueducs de 4mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations. C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars.
Pour les approvisionnements des nouvelles forces armées libyennes en armements, après que l’OTAN ait détruit la plus grande partie de ceux qui existaient, ce sont surtout les industries guerrières étasuniennes, britanniques, françaises et italiennes qui s’en occuperont. Les affaires ont le vent en poupe : les exportations britanniques d’armes en Afrique du Nord et Moyen-Orient ont augmenté de 30% dans les premiers mois de l’année, à cause de la demande accrue de la part de régimes comme ceux du Bahrein et de l’Arabie saoudite, engagés à réprimer leurs mouvements populaires. L’entière « reconstruction », sous la régie du FMI, sera payée avec les fonds souverains libyens (environ 70 milliards de dollars plus d’autres investissements extérieurs pour un total de 150), une fois « décongelés », et avec les nouveaux revenus de l’export pétrolier (environ 30 milliards annuels avant la guerre). Ils seront gérés par la nouvelle « Central Bank of Libya », qui avec l’aide du FMI sera transformée en une filiale de HSBC (Londres), de Goldman Sachs (NEW York) et d’autres banques multinationales d’investissement. Elles pourront de cette façon pénétrer encore plus en Afrique, oùces fonds sont investis dans plus de 25 pays, et miner les organismes financiers indépendants de l’Union africaine -la Banque centrale, la Banque d’investissement et le Fonds monétaire- nés surtout grâce aux investissements libyens. La « saine gestion financière publique », que le FMI s’engage à réaliser, sera garantie par le nouveau ministre des finances et du pétrole Ali Tarhouni, ancien enseignant de la Business School de l’Université de Washington, autrement dit nommé par la Maison Blanche. Edition de mardi 13 septembre de il manifesto ***La guerre civile a commencé
par Pierre Piccinin…( Mondialisation.ca, Le 16 septembre 2011)
Dès après l’adoption de la résolution 1973, en mars dernier, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui permettait l’intervention militaire des appareils de l’OTAN dans l’espace aérien de l’État libyen, d’aucuns avaient prophétisé la fin rapide du chef de facto du gouvernement de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, le colonel Mouammar Kadhafi. Tout portait d’ailleurs à le prévoir, puisque, non seulement, l’Alliance atlantique avait anéanti la force aérienne du gouvernement libyen, mais appuyait en outre la progression de la rébellion armée qui s’était déclarée dans l’est du pays, lui assurant la maîtrise de l’air, par le déploiement des avions et bâtiments de guerre des six pays membres de l’OTAN engagés dans cette entreprise. Or, depuis l’avènement de la guerre moderne, sans couverture aérienne, aucune offensive terrestre n’a la moindre chance d’aboutir, à fortiori si l’ennemi seul occupe le ciel. On rappellera ainsi, à titre d’exemple, comment la puissante armée de Saddam Hussein, en 1991, avait été mise en déroute quasiment sans engagement au sol. Et le principe n’est pas nouveau : c’est ainsi qu’Israël, lors de la Guerre des six jours, en 1967 déjà, après avoir réussi l’exploit d’anéantir l’aviation égyptienne, avait en quelques heures, écrasé les impressionnantes forces arabes massées dans le Sinaï.
Les forces armées libyennes étaient donc condamnées à s’enterrer dans la défensive, sans aucune possibilité de reprendre l’initiative en lançant une offensive contre les rebelles de l’est. Cependant, après plus de six mois de combats, la rébellion n’a toujours pas vaincu, Mouammar Kadhafi reste introuvable et près de la moitié du pays résiste encore. Assiégées depuis des semaines, Beni Oualid et une partie de la Tripolitaine refusent de se rendre, de même que la province de Syrte, ville natale du colonel, et tout le grand sud-ouest, le Fezzan, centré sur la ville de Shebha. C’est que les prophètes d’alors n’ont pas pris en compte la caractéristique essentielle du terrain sociopolitique libyen, à savoir sa structure tribale clanique segmentaire, dont les multiples implications réservent aujourd’hui bien des surprises.
D’une part, en effet, si les tribus de l’est se sont montrées hostiles au gouvernement de Tripoli, les tribus de l’ouest lui ont en revanche toujours été fidèles. L’image naïve et manichéenne d’une révolte du « peuple libyen » contre le dictateur Kadhafi est ainsi tout à fait erronée.
D’autre part, le problème consiste dans le fait qu’il ne s’agit pas de combattre seulement l’armée régulière, mais aussi les partisans, les hommes et adolescents des clans, qui se fondent dans la population. Les bombardements aériens sont alors impuissants. Sauf si l’on décide de détruire des quartiers entiers des villes (ce que l’OTAN a fait à Tripoli et semble être en train de faire à Syrte, d’où le grand nombre de victimes civiles).
Enfin, jusqu’à présent, les rebelles, essentiellement les clans de l’est, ont libéré des territoires qui appartenaient à leurs tribus. C’était relativement aisé et ils luttaient uniquement contre l’armée régulière. Maintenant, la donne a changé, car ils attaquent, dans l’ouest, les territoires d’autres tribus, pro- Kadhafi, territoires dont les populations se défendent bec et ongles. A cela, d’autres difficultés s’ajoutent. Les premières divisons apparaissent au sein de la rébellion : les tribus de l’est n’ont pas apprécié le récent transfert à Tripoli du Conseil National de Transition, autoproclamé « gouvernement de la nouvelle Libye » et déjà contesté car dirigé, pour l’essentiel, par d’anciens ministres kadhafistes désormais de plus en plus ouvertement taxés d’opportunisme. Ces tribus réclament son retour à Benghazi, menaçant de faire défection. Les chefs des clans, qui n’ont jamais été complètement sous le contrôle du CNT et ne lui obéissaient que très partiellement, refusent de rendre les armes et entendent bien conserver le contrôle de leurs fiefs. Surtout, des centaines de combattants islamistes ont fait leur apparition, toute une structure jusqu’alors inconnue : j’étais à Benghazi au moment de l’offensive sur Tripoli, lorsque ces milices dormantes se sont révélées, et j’ai pu constater la panique du président al-Jalil et de la plupart des leaders du CNT, confrontés à cette armée parallèle. Tandis que la rébellion se fissure, Mouammar Kadhafi résiste donc et, s’il semble qu’il ait décidé de mettre sa famille à l’abri dans plusieurs pays d’Afrique qui lui sont reconnaissants de l’aide économique que la Libye leur a apporté des décennies durant (rappelons que l’Union africaine a refusé de coopérer avec la Cour pénale internationale dans le cadre du mandat d’arrêt lancé contre Kadhafi), c’est peut-être pour avoir lui-même les coudées franches et organiser une résistance de guérilla en Libye, où il se trouverait toujours.
En dépit de longues négociations qui devaient livrer Beni Oualid et Syrte au CNT, les chefs tribaux de ces deux régions restent fidèles au gouvernement, et c’est par la force, c’est-à-dire contre la volonté populaire des Libyens de l’ouest, qu’il faudra « conquérir » (et non plus « libérer ») ces territoires. Quoi qu’il en soit, il apparaît à présent sans ambigüité que Kadhafi a le soutien effectif d’une partie de la population, et pas seulement de l’armée et de mercenaires étrangers. Deux perspectives dès lors sont envisageables : l’aboutissement de négociations entre le CNT et les tribus de l’ouest pro-Kadhafi (mais il semble que cette tentative ait déjà échoué) ; ou la guerre civile. Sera-t-il dit qu’un vieux bédouin armé de sa seule kalachnikov, avec son « air folklorique », drapé dans sa gandoura et logeant sous une tente en poil de chameau, aura bousculé, ne fût-ce que l’espace d’un moment, les desseins de la première puissance militaire de la planète ?*Pierre PICCININ….Historien – Politologue (Bruxelles)
***ARMES, TRAFIC DE DROGUE ET ÉMIGRATION
La Libye implose, le Sahel s’embrase
La crise en Libye qui a chamboulé toutes les donnes en Afrique, à l’ombre de l’intervention militaire occidentale, a nourri les réseaux terroristes qui se sont renforcés en armement.
Le porte-parole du gouvernement nigérien, Marou Amadou, est revenu vendredi dernier sur cette question pour souligner qu’Al Qaîda au Maghreb islamique et les armes disséminées mettent le Sahel en danger. Il ajoute que les gens doivent voir les vrais problèmes dans cette crise libyenne: elle renforce Al Qaîda au Maghreb, elle renforce les trafiquants de drogue pour qui le Sahel, vaste territoire de six millions de km2, est un refuge. Le porte-parole du gouvernement nigérien tire la sonnette d’alarme et avertit: «Le pire, ce ne sont pas les quelques réfugiés libyens proches du dirigeant Mouamar El Gueddafi qui ont trouvé refuge au Niger, c’est la complication extrêmement grave que cette guerre induit sur la sécurité et la stabilité déjà fragiles.» Ces forces s’organisent, elles font ce qu’elles veulent et sont une menace pour les gouvernements et sont surtout une menace pour les capitales européennes, dit-il. Ces déclarations sont venues comme pour soutenir les propos exprimés une journée avant par le général Carter Ham, Haut commandant d’Africom, qui soutenait qu’Al Qaîda au Maghreb et ses alliés constituent une menace pour l’Afrique, notamment le Sahel et les Etats-Unis d’Amérique. Les deux d’ailleurs formulent les mêmes inquiétudes et il est utile de rappeler que les autorités militaires algérienness avaient averti sur les retombées négatives que peut engendrer la crise en Libye sur toute la région après l’intervention des forces de l’Otan restées sourdes aux multiples mises en garde. Le porte-parole du gouvernement nigérien dit que le Mali et le Niger ont besoin rapidement d’appuis en armements, en équipements et en renseignements: «Nous n’avons pas besoin d’une base militaire étrangère pour assurer notre sécurité. Nous avons besoin d’équipements militaires, de moyens aériens pour contrôler ce vaste désert.» déclare-t-il La prolifération des armes et le renforcement des réseaux terroristes et trafiquants de tout genre, ne constituent pas les seules conséquences, subies par la région. On rapporte également le sort déplorable réservé par les insurgés libyens aux migrants africains et aux touareg. Un fait vérifié, comme rapportent plusieurs journalistes, pouvant, «provoquer une cassure préjudiciable entre la nouvelle Libye et l’Afrique subsaharienne». Jusqu’au 27 septembre, fin du mandat d’intervention de l’Otan, la cinquantaine des katibate du CNT semblent décidées à pratiquer une épuration ethnique. Le coordinateur du Mouvement touareg pour la Libye, Ishaq Ag al-Husseini, avait lancé un SOS en direction de l’Algérie pour rouvrir ses frontières et venir en aide aux touareg qui sont victimes d’assassinats collectifs et de violences barbares. 600.000 Touareg libyens subissent un véritable pogrom. La presse rapporte que dans les campements de fortune, à la frontière égypto-tunisienne, dans les fermes et les bases militaires abandonnées à la périphérie de Tripoli, Bamako ou Niamey, où ils ont parfois réussi à rentrer, tous racontent la même histoire. On les accuse d’être des pro-Gueddafi. Pris au piège d’une guerre à laquelle ils n’ont pas participé, ils ont été arrêtés, battus, spoliés et parfois tués. La situation des communautés africaines s’est davantage compliquée depuis la prise de Tripoli.
Le harcèlement s’est intensifié, prenant pour cibles, dans une moindre mesure, les Libyens noirs (un tiers de la population, selon les estimations), et surtout les dizaines de milliers de Subsahariens qui travaillaient depuis des années en Libye, occupant bien souvent des emplois subalternes dans le bâtiment ou la restauration, ainsi que les très nombreux migrants refoulés aux portes de l’Europe. Soudanais, Éthiopiens, Tchadiens, Nigériens, Maliens, Sénégalais… Ils étaient 1,5 million aux premières heures du conflit. Soupçonnés d’être à la solde d’El Gueddafi, ils sont aussi arrêtés, battus, spoliés et tués. Que devient le pouvoir du CNT dans ce contexte? Il semble que l’organe politique des insurgés libyens n’a aucun poids, il n’est reconnu que par un seul des pays du champ direct des Etats situés à ses frontières, le Niger. La Mauritanie, le Mali et l’Algérie restent formels sur leur position. Mais ces quatre Etats confrontés déjà à une sérieuse menace terroriste ont pour souci de confirmer leur alliance dans la lutte antiterroriste.
La situation, confient des sources sécuritaires est très tendue. Pour ces mêmes sources, le CNT soutenu par l’Otan, la France et la Grande-Bretagne surtout, est appelé à disparaître.
Les informations en possession de nos sources font état d’une implosion au sein de ce conseil et la situation en Libye n’est pas près de se redresser, qualifiant la visite de Sarkozy, chef de l’Etat français et de Cameron, Premier ministre anglais, qui joue le second rôle dans la crise, d’une stratégie politique pour défier les Etats-Unis qui affichent plus de réserve, faisant de la lutte antiterroriste leur première préoccupation. (L’Expression-18.09.2011.)
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*Les droits de l’homme bafoués depuis la chute de Mouammar El Gueddafi.
*Avenir sombre pour la Libye
Tout a été fomenté et orchestré sur le mensonge
Vague de suspicion entre factions libyennes en sein du CNT
Les prémices d’un Etat totalitaire sont palpables par l’action de Mahmoud Jibril qui cherche à donner à ses proches les moyens de contrôler l’Etat»
Un des leaders islamistes libyens, cheikh Ali Sallabi, a vivement attaqué le numéro deux des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, l’accusant «de jeter les bases d’un Etat totalitaire», a rapporté l’AFP.
Les prémices d’un Etat totalitaire sont palpables par l’action de Mahmoud Jibril qui cherche à donner à ses proches les moyens de contrôler l’Etat», a déclaré à l’AFP ce chef islamiste soutenu par le Qatar. Monarchie qui a joué un rôle important dans le financement et l’armement des combattants anti-El Gueddafi.Contacté par téléphone au Qatar, cheikh Sallabi, qui a dit son intention de regagner prochainement Tripoli, a accusé Mahmoud Jibril de «voler la révolution». Il a notamment reproché à ce dernier d’avoir choisi Ali Tarhouni au poste de responsable du pétrole, aux dépens de cadres ayant de l’expérience pour gérer «ce gagne pain des Libyens». «Nous ne voulons plus revivre l’ère d’El Gueddafi, nous ne voulons pas qu’il reste huit mois en poste, ce qui lui donnera l’occasion de raffermir son contrôle de l’appareil de l’Etat», a affirmé cheikh Sallabi, le mentor de Abdelhakim Belhaj qui est aujourd’hui le chef du Conseil militaire de Tripoli.
«Nous devons choisir un Premier ministre patriote, qui fasse le consensus des Libyens et qui ne soit pas nécessairement islamiste», a-t-il déclaré, en accusant le même responsable de «vouloir utiliser l’argent et le pouvoir pour bâillonner les Libyens». Mahmoud Jibril a annoncé dimanche des consultations pour former un nouveau gouvernement de transition en Libye dans «l’espace d’une semaine à dix jours». Il a évoqué un cabinet d’union nationale où seraient représentées toutes les régions de Libye. Le 8 septembre, il a mis en garde contre des «luttes politiques prématurées en Libye», sans en désigner les acteurs.
«Prêts à partager le pouvoir»
De leur côté, des islamistes libyens se disent prêts à partager le pouvoir dans le cadre d’un Etat démocratique. «Nous croyons en la nécessité de partenariats politiques et d’un Etat libre, civil et démocratique», a déclaré à l’AFP, Al Bannani, l’un des dirigeants du courant des Frères musulmans. Selon Al Bannani, «l’Islam libyen ne tolère ni intégrisme ni extrémisme». Le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdeljalil, n’a cessé de répéter qu’en dépit du fait que l’Islam devait être la principale source de la législation, les Libyens n’accepteraient aucun extrémisme de droite ou de gauche. L’un des représentants du courant libéral, Mahmoud Chammam, qui fait office de ministre de l’Information des nouvelles autorités, a reconnu le poids des Frères musulmans, les qualifiant de «force la mieux structurée». «Nous n’objectons pas à leur présence sur la scène politique s’ils n’excluent pas les autres», a-t-il souligné.
«Mais je ne pense pas que le facteur déterminant dans la période qui s’annonce soit le facteur idéologique, mais plutôt les facteurs régionaux, tribaux et personnels», a estimé Mahmoud Chammam. Mohammed Amiche, proche des islamistes et l’un des dirigeants de la coalition hétéroclite du 17 février, a affirmé que «la mouvance islamiste ne peut prétendre gouverner seule la Libye». «Des coalitions plus larges, incluant les libéraux seront nécessaires et je pense que la société libyenne n’acceptera ni les extrémistes de droite ni ceux de gauche totalitaire.»
Les assurances de Washington
Par ailleurs, le sous-secrétaire d’Etat américain pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a affirmé, hier à Tripoli, que son pays «respecte la souveraineté de la Libye», à l’issue d’entretiens avec des responsables des nouvelles autorités libyennes. «Les Etats-Unis respectent la souveraineté de la Libye», a déclaré dans une conférence de presse J. Feltman, le plus haut responsable américain à visiter Tripoli depuis la prise de la capitale libyenne par les combattants anti-El Gueddafi, le 23 août. Il a affirmé la volonté des Etats-Unis de développer ses relations avec la Libye sur la base du «respect mutuel et des intérêts communs» et s’est dit rassuré par l’intention exprimée par les nouveaux dirigeants libyens de respecter les droits de l’homme et les «aspirations démocratiques du peuple libyen». Jeffrey Feltman s’est dit aussi inquiet de la poursuite des combats autour des bastions encore sous contrôle de forces pro-El Gueddafi, mais assuré qu’il n’y aurait pas de forces américaines combattantes sur le terrain pour aider les Libyens à se débarrasser des vestiges de l’ancien régime.
Le responsable américain a rencontré le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, et le chef de l’exécutif intérimaire, Mahmoud Jibril. La numéro deux de l’ambassade américaine en Libye, Joan Polaschik, est rentrée le 10 septembre à Tripoli à la tête d’une petite équipe afin de prendre les premiers contacts officiels, a annoncé lundi le département d’Etat. «Elle indique que les choses semblent revenir à la normale à Tripoli, qu’il s’agisse de l’eau, de l’électricité ou des services essentiels (…) Mais il reste encore pas mal de travail» à l’ambassade, a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland.
La reprise d’un fonctionnement normal à l’ambassade, en présence de l’ambassadeur Gene Cretz, est une question «de semaines», a-t-elle ajouté. Ceci dit, quelque 160 policiers français étaient attendus hier en Libye pour une mission de «sécurisation» à Tripoli. Alors que des informations de presse faisaient état d’une possible visite sur place du président Nicolas Sarkozy aujourd’hui.
Le 1er septembre, à l’issue d’une conférence sur l’avenir de la Libye organisée à Paris, Nicolas Sarkozy a assuré qu’il se rendrait en Libye lorsque le CNT serait installé dans la capitale Tripoli. Ce qui est chose faite depuis ce week-end. (El Watan-15.09.2011.)
**Une situation vague, selon Washington
* Violence et extrémisme
La secrétaire d’état américaine Hilary Clinton a appelé hier les rebelles libyens à se montrer fermes face à la violence et l’extrémisme d’éléments et de groupes libyens, faisant part dans un communiqué de son inquiétude sur la situation « critique » en Libye La secrétaire d’état américaine a qualifié de « vague » la situation actuelle en Libye… Dans un communiqué relayé par les agences de presse, Clinton a également annoncé que l’administration américaine allait observer de près la situation en Libye pour s’assurer que la Libye remplit ses responsabilités et s’assurer que ses stocks d’armes ne menacent pas ses voisins ou tombent dans de mauvaises mains, selon ce qu’a dit la responsable américaine. La chaine américaine d’information CNN a également rapporté d’un responsable américain que Tripoli avait en sa possession 10 tonnes de Gaz Moutarde, qui est une arme de destruction massive interdite, indiquant que l’unité militaire qui le surveillait était toujours en poste même après la chute de Tripoli, ce qui a poussé les USA à en déduire que Kadhafi était toujours présent militairement même s’il a été renversé. Clinton n’a pas caché son inquiétude estimant que les prochains jours et semaines seront critiques en Libye sans donner plus de précisions, se contentant d’appeler les représentants de l’opposition à faire preuve de fermeté pour faire face à la violence extrémiste et aux attaques revanchardes, appelant également Kadhafi, sa famille et ses partisans à arrêter les violences qu’ils exercent au nom du peuple libyen, selon le communiqué. Les nations unies étudient par ailleurs après avoir débloqué une partie des avoirs libyens gelés ,au profit du CNT, la demande de celui-ci d’une aide policière, demande qui est selon la porte parole du département d’état, Victoria Nuland, considérée favorablement par les Etats-Unis. (El Khabar- 26.08.2011.)
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*Les droits de l’homme bafoués depuis la chute de Mouammar El Gueddafi.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Catherine Ashton, a exprimé hier sa «profonde inquiétude» quant à la situation des droits de l’homme en Libye depuis la chute du colonel Mouammar El Gueddafi.
«Je reste très préoccupée par les récents rapports faisant état de violations des droits de l’homme en Libye, y compris des cas de détention arbitraire et des exécutions sommaires», a affirmé Mme Ashton dans un communiqué et repris par l’AFP. La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères a notamment dénoncé le sort des migrants et réfugiés d’Afrique noire qui sont victimes d’exactions. «Stigmatisés comme étant des mercenaires pro- El Gueddafi en raison de la couleur de leur peau, ces groupes sont particulièrement vulnérables et doivent être protégés de façon adéquate», a dit Mme Ashton. Elle a souhaité plus généralement que tous les anciens combattants emprisonnés soient traités «conformément au droit international».(AFP-15.09.2011.)
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Jusqu’où comptent aller les Occidentaux dans leur soutien au CNT
Après l’Afghanistan (…) l’Irak qui ont tourné à la guerre d’usure, El Gueddafi va-t-il à son tour mettre en application les scénarii Al Qaîda et taliban? C’est l’impression qui semble prévaloir après le chute de Tripoli. D’où la question: jusqu’où comptent aller les Occidentaux dans leur soutien à la démocratie? Une vision claire et illustrée du devenir de ce pays semble avoir été tracée, comme ce fut le cas pour les autres régimes déchus grâce à une intervention (diplomatique et/ou armée) de l’Occident! A en croire les propos des nouveaux «dirigeants» de Libye, ceux-ci promettent la mise en place et l’établissement, à l’instar de ce qui se passe dans les grandes démocraties, d’une démocratie participative en droite ligne avec le respect des droits de l’hommes. Voilà ce que prônent, grosso modo, les responsables de la «nouvelle Libye». C’est tout à leur honneur. Mais il ne faut pas perdre de vue les intérêts de l’Occident dans cette affaire: la reconstruction du pays, après avoir participé et contribué à la destruction de la Libye.
Au sein de l’Otan, le porte-parole de l’opération «Protecteur unifié» a déclaré hier ne pas disposer d’informations sur le sort de l’ancien «Guide» libyen, visé par un mandat d’arrêt international émis par la CPI et un avis de recherche international après la diffusion d’une «notice rouge» par Interpol. «Nous ne savons franchement pas s’il a quitté le pays», a déclaré le colonel Roland Lavoie lors d’un point de presse hebdomadaire sur la situation libyenne. Lors de la chute de Tripoli et aprés les interrogations posées par les dirigeants des différents pays et la presse internationale concernant les dispositions à prendre dans la chasse ouverte à l’homme, celle du «colonel El Gueddafi» l’Otan avait déclaré que, décider du sort du dirigeant libyen déchu ne faisait pas partie de ses prérogatives. Les responsables de l’Alliance atlantique ont d’ailleurs jeté la première pierre à la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-dirigeant libyen, avant d’en faire de même avec Interpol qui a émis, pour sa part, un avis de recherche international après la diffusion d’une «notice rouge». Pourquoi se voiler la face? Faut-il rappeler que les membres, et en particulier les décideurs de tous ces organes internationaux sont composés majoritairement des mêmes pays? Prôné par l’Otan ou par Interpol, mis à part le statut juridique de ces deux organisations internationales, c’est du pareil au même. Au final, annoncé par l’une ou l’autre, le constat s’impose de lui-même. L’un des buts -non dévoilé mais noté par les faits- des Occidentaux était de faire tomber El Gueddafi.
Se déclarant désintéressé et seulement soucieux de «protéger les civiles» d’un conflit interne, dans le cadre d’une intervention, où plutôt d’une ingérence, à des fins «humanitaires», la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Italie (…) ont modelé puis permis, avec l’aval des Nations unies-, de porter un soutien aérien aux ex-rebelles. Pour quel objectif luttaient-ils au fait? Pour la démocratie où pour l’élimination d’El Gueddafi? La question reste posée. Un intérêt qui a poussé ces puissances, dès que l’occasion s’est présentée, à entamer des négociations avec les nouveaux dirigeants, dans les différents secteurs, notamment, l’exploitation et la distribution du pétrole libyen. D’autres secteurs de reconstruction du chaos engendré par la guerre sont aussi de mise. Notons que l’Otan a frappé large n’omettant ni villes ni villages. Pour que, le, compte soit bon? Une première réponse semble donnée par la course aux contrats de gros marchés qui a déjà commencé. C’est à coups de millions de dollars que le pari sera relevé. Un marché juteux, surtout que l’enveloppe des avoirs libyens à l’étranger oscille entre 150 et 170 milliards de dollars, une cagnotte qui fait saliver plus d’un et permet de considérer la Libye comme une belle «vache» à traire. Alors, pourquoi parler d’aide à la reconstruction de la Libye, en sachant que l’ONU devrait libérer ces fonds une fois la situation stabilisée en Libye? La Libye se reconstruira d’elle-même, avec son propre argent. Nul besoin de la charité des Occidentaux, et ils le savent fort bien.
C’est juste un jeu de mots, qui sert à masquer une vérité a tout le moins évidente. Effectivement, c’est la course aux marchés qui intéresse le plus les défenseurs de la «liberté», qui cherchent à mettre leurs griffes à coups de services rendus -reconnaissance du CNT, soutien aérien aux rebelles sur le terrain, dégel des avoirs libyens (…)- Sûr, le voile n’est pas encore levé sur cette rébellion de la quarante-huitième heure. (L’Expression-15.09.2011.)
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**ILS ONT ÉTÉ MASSACRÉS À HUIS CLOS EN LIBYE
Qui sauvera les Touareg?
«La population est pourchassée et liquidée…Ce qui s’y passe est tout simplement inhumain», rapportent des témoignages.
Assassinats collectifs, liquidations physiques et violences résument la situation catastrophique infligée aux Touareg libyens basés à une vingtaine de kilomètres des frontières algériennes, par certains éléments du CNT. Qui serait en mesure de mettre fin à ces massacres? Ce n’est certainement pas le Conseil de sécurité de l’ONU.
En permettant à l’Otan d’agir outre à la résolution 1973, l’Organisation des Nations unies, si elle n’a pas sous-entendu sa complicité, elle a confirmé la limite de sa puissance. Les insurgés libyens qui agissent avec la bénédiction du CNT se sont démasqués au monde et démontrent par des actes barbares leur monstruosité. Sous prétexte de combattre le régime du colonel El Gueddafi, les rebelles exécutent toute personne soupçonnée d’être favorable au leader libyen. C’est ce qu’a affirmé un représentant des Touareg réclamant l’ouverture des frontières algéro-libyennes.
Des Libyens, ayant apporté par le passé des témoignages à L’Expression sur la situation en Libye avant l’invasion de Tripoli, contactés par téléphone hier, confirment de leur côté la barbarie des rebelles. «Beaucoup de citoyens ont été égorgés, la population est pourchassée et liquidée, c’est tout simplement inhumain ce qui se passe», ont-ils témoigné.
Les mêmes propos ont été exprimés par ce représentant des Touareg, Ishak Ag Hassini, à un quotidien national: «La situation est catastrophique, les Touareg souffrent en Libye pourchassés par les rebelles libyens qui les considèrent comme des pro-El Gueddafi.» Et de préciser que de nombreux Touareg sont victimes d’assassinats collectifs et de liquidations, même ceux qui n’ont pas soutenu le colonel El Gueddafi».
Ce sont plus de 600.000 Touareg qui sont sous la menace des rebelles qui, sans aucun doute, sont d’une grande complicité avec les éléments d’Al Qaîda au Maghreb et agissent sous la coupe du tristement célèbre Abou Zeïd. Soucieuse de la sécurité de son territoire, l’Algérie avait pris toutes les mesures nécessaires pour préserver son territoire des incursions ou infiltrations des groupes armés affiliés à Al Qaîda, lesquels tentent de rejoindre la base de la nébuleuse au niveau du Mali. Les frontières ont été fermées dans ce sens juste après l’arrivée de l’épouse et des enfants du guide libyen.
Cette consigne impérative semble avoir mis la population libyenne dans une situation d’insécurité et conduit le représentant des Touareg à demander l’aide de l’Algérie et à solliciter les instances onusiennes et les organisations internationales concernées pour venir au secours des Touareg. La population dans sa totalité fait face à un vrai génocide: la sauvagerie des rebelles et les bombes de l’Otan. Cette dernière qui continue de prétendre agir dans un contexte humanitaire, a effectué 8000 raids avec 30.000 bombes lancées contre la Libye pour instaurer «la démocratie».
En six mois, ces bombes ont fait 60.000 victimes. Une action humanitaire qu’on n’est pas en mesure d’applaudir. Une action de démolir pour reconstruire. Une véritable démonstration de la démocratie et de la liberté. (L’Expression-05.09.2011.)
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*Une guerre pour piller les ressources d’un pays
*Après les bombardements et le carnage des populations libyennes, les affaires s’annoncent prospères pour les initiateurs du bain de sang !
*La Libye version CNT possède un parrain: Nicolas Sarkozy.
400 chefs d’entreprise français ont participé mardi à une réunion d’information au siège du Medef (patronat français) à Paris pour préparer l’offensive.
La France avance à visage découvert en Libye. Elle veut sa part du gâteau, fruit de sa participation à la mise à terre du régime de l’ex-guide de la Jamahirya dont la tête demeure mise à prix. «Le président de la République a pris des risques politiques et militaires, tout ça crée un climat où les responsables libyens et le peuple libyen savent ce qu’ils doivent à la France», a indiqué le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Pierre Lelouche. Le temps est venu de s’en mettre plein les poches. C’est sans aucune gêne et avec gloutonnerie que Paris compte se servir. «On ne va pas rougir de faire bénéficier nos entreprises de cet avantage», a ajouté le ministre français.
La France ne s’est pas avancée baillonnette au canon pour la gloire dans la crise libyenne. Les risques, bien que très minimes, ont été calculés. Le jeu en valait la chandelle. Le régime du colonel libyen a été renversé en deux temps trois mouvements par une coalition dotée d’un armement ultrasophistiqué qui n’a pas fait dans la dentelle quand il s’est agit d’en finir.
La Libye version CNT possède un parrain: Nicolas Sarkozy. Le business et les coups de canon font finalement bon ménage. Il n’y avait que les niais et les nigauds pour croire au désintéressement de la coalition occidentale. Chasser un « dictateur qui aurait l’intention de plonger son pays dans un bain de sang pour instaurer la démocratie », c’était le slogan qui a justifié l’intervention militaire pilotée par la France sous la bannière de l’Otan. Le bain de sang n’a pu être évité et les affaires s’annoncent prospères. Certains vont se servir et s’inviter au festin qui s’annonce gargantuesque, sans complexe.
La reconstruction de la Libye, étalée sur dix ans, (on a détruit un pays en quelques mois) est estimée à pas moins de 200 milliards de dollars selon le patronat français. Les secteurs qui sont concernés en priorité sont ceux des hydrocarbures (gaz et pétrole), de la santé, des communications, les réseaux de distribution d’eau potable, d’électricicité et les infrastructures routières. Une aubaine pour la France qui n’était détentrice que de 6% de la part du marché libyen (6e fournisseur et second client) avant le début de l’insurrection. L’Hexagone ne veut pas perdre de temps pour améliorer ses classements. «Pour accompagner les entreprises françaises en Libye, le gouvernement français a notamment prévu de créer une antenne Ubifrance (le réseau des services commerciaux des ambassades de France) dans le pays début 2012», peut- on lire sur un site du Nouvel Observateur. L’affaire est cependant loin d’être dans le sac. «La France bénéficie d’un climat de sympathie (…). Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu ce que le président de la République a fait, mais il est clair que le marché n’est pas à prendre mais à gagner», a reconnu Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International qui faisait sans doute allusion à la redoutable concurrence transalpine. La course aux dollars a commencé sous l’oeil vigilant des Etats-Unis qui ne laisseront pas leur part aux chiens. (L’Expression-08.09.2011.)
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Ishak Ag Hassini, représentant de la Coordination des Touaregs de Libye:
« Nous demandons à l’Algérie et aux instances onusiennes d’assurer notre protection contre les rebelles du CNT »
Le représentant de la Coordination des Touaregs de Libye, Ishak Ag Hassini, a déclaré dans un entretien accordé exclusivement à El Khabar que la situation des Touaregs libyens se détériore d’un jour en jour, à cause de la violence exercée contre eux par les rebelles. Il appelle les autorités algériennes d’ouvrir les frontières pour les touaregs basés à Debdab pour rejoindre les touaregs du sud algérien.
** Dans quel état se trouve les touaregs en Libye ?
La situation est catastrophique et inquiétante. La communauté des touaregs en Libye souffre le martyre. Les rebelles mènent une chasse à l’homme contre nous, en nous accusant de porter soutien au colonel déchu El-Gueddafi. Les liquidations et les homicides sont quotidiens. Cette situation est due à la mauvaise interprétation de la position des touaregs. En effet, une partie des touaregs ont soutenu El-Gueddafi, mais pas toute la communauté. Face à cette situation, au moins 600 mille touaregs ont fui vers les frontières algériennes. Mais je réitère qu’El-Gueddafi n’a pas eu le soutien de toute la communauté des touaregs de Libye.
** Selon vos estimations, combien de réfugiés touaregs ont-ils fui vers les frontières algériennes ?
La semaine dernière, ils étaient environ 500 personnes. Ils ont fui vers les frontières algériennes après la chute de Tripoli et le début des homicides, mais ils continuent d’arriver par centaines au point frontalier de Debdab, fuyant les représailles des rebelles. Nous voulons l’aide de l’Algérie, où une partie des touaregs de Libye y sont installés, à l’instar de ceux de Ghdamès. Nous demandons également l’aide des organisations onusiennes et humanitaires pour sauver les touaregs.
** Avez-vous adressé une correspondance dans ce sens à Algérie ?
Oui, effectivement nous avons adressé une correspondance à l’ONU, au Croix Rouge, au Croissant Rouge et à toutes les instances de défense des droits de l’homme, au Mali et au CNT, dans le but d’éviter d’éventuels massacres contre la communauté des touaregs. Nous souhaitons que l’Algérie puisse ouvrir le poste frontalier de Dabdab pour permettre aux touaregs de rejoindre leurs familles algériennes.
** Quelle est votre réaction à l’offre faite par le CNT, vous sommant de déposer les armes ?
Il est difficile actuellement de demander aux touaregs de déposer les armes, car personne n’a confiance en l’autre. Les touaregs craignent les représailles des rebelles, sinon comment expliquer les affrontements armés qui ont eu lieu récemment entre les deux parties. Nous souhaitons une démarche positive de la part du CNT pour se regagner la confiance et mettre fin définitivement au conflit. (El Khabar-03.09.2011.)
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*La guerre de Sarko
N’est-ce donc pas un immense boulevard qui a été ouvert, ce dimanche soir, aux insurgés pour s’emparer aussi vite, et sans coup férir, de Tripoli? Jamais dans l’Histoire d’une guerre, une capitale d’un pays, vrai centre névralgique, n’est tombée aussi vite, en quelques heures, une fois les principaux accès menant à la ville franchis par des cohortes de «révolutionnaires» débarqués des frégates et autres embarcations affrétées par les forces combinées de l’Otan. Avec le soutien de sa puissance aérienne. Impensable pour les stratèges militaires.
Pour beaucoup d’observateurs, la bataille de Tripoli, à défaut de ne pas s’étirer sur de longs mois comme le fut Stalingrad, aurait pu au moins s’étaler sur quelques jours même si ce ne serait qu’un baroud d’honneur. Il n’y a point de secret à ce «haut» fait de guerre. Abd El Jalil, le président du CNT, l’a dévoilé en direct sur Al Jazeera. «Depuis deux mois, j’étais en contact avec le chef d’état-major de toutes les garnisons militaires de la capitale. Il m’a assuré de sa totale collaboration le jour J, à l’heure H. Je l’en remercie infiniment.» Les dessous de cette trahison ont été, après coup, éventés publiquement. Tripoli est tombée.
La coalition militaire occidentale pavoise. Et Sarkozy jubile car ce jour-même, le Journal du dimanche (le JDD) annonçait que sa cote de popularité dévissait à 33%. «Sa guerre», celle que son conseiller en communication, un vrai gourou, Patrick Buisson, lui a suggéré de faire à quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, va lui permettre de surclasser désormais tous ses adversaires. Pour lui, il a débarrassé le monde d’un potentat, sauvé tout un peuple d’une vraie boucherie qui aurait coûté la vie à des dizaines de milliers de Libyens. Ainsi, cet apôtre nouveau des droits de l’homme aurait fait gagner à la France sa première guerre depuis la Seconde Guerre mondiale et la raclée de Diên Biên Phu. Dans la conduite des affaires du monde, la France selon Sarkozy, suivant les conseils de Patrick Buisson, recouvrait avec cette grande victoire tout son lustre d’antan. L’influence déclinante de la France dans le monde sera ainsi stoppée. En l’espace de trois mois, coup sur coup, Sarkozy aura donc chassé du pouvoir l’Ivoirien Laurent Gbagbo et Mouamar El Gueddafi grâce à son interventionnisme militaire. Buisson est un ancien du Front national. Il est le patron de la chaîne de télévision Histoire. Il sait par expérience que gagner une guerre fait de vous un héros.
Comme l’Histoire se répète! Et comme le destin peut se montrer parfois un grand metteur en scène! Interrogé une fois sur ce qui faisait sa différence avec le général De Gaulle, François Mitterrand, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 1965, avait répondu: «Il a toute son aura, tout simplement grâce à la guerre qu’il a faite, contrairement à moi.»
Le général Eisenhower est devenu président des Etats-Unis après s’être illustré durant la Seconde Guerre mondiale. Pour l’Amérique, Ike, son surnom, est un héros national. Bien plus tard, alors que Bush Jr voyait sa courbe de popularité en rase-mottes dans les instituts de sondage américains pour un deuxième mandat qu’il briguait à la Maison-Blanche en 2004, il a fini par être réélu. Parce qu’entre-temps, il a déclenché ses deux guerres en Afghanistan et en Irak. Un bon communicant vous donnera ce conseil aujourd’hui: «Pour gagner aux élections, une bonne guerre vaut tous les programmes des candidats!» La guerre de Libye, parce que c’en est une, est triplement productive pour la France. En matière de géopolitique, elle permet à Paris d’étendre sa zone d’influence. Au Maghreb francophone, la France, jadis présente au Fezzan libyen, y retourne en conquérant. L’équipe qui prendra, sous peu, le pouvoir à Tripoli sait qu’elle ne le doit qu’à un seul homme: Sarkozy.
Le «président» Abd El Jalil, c’est le prototype de Hamid Karzaï de l’Afghanistan. Il sera pour Sarkozy ce que ce dernier a été pour Bush. Le patron du CNT pourrait même finir par sombrer dans le piège de la guerre des tribus comme Karzaï. Tripoli est tombée. Mais le saut dans l’inconnu est déjà fait. Aussi bien pour la réélection de Sarkozy que pour l’avenir d’un pays pétrolier qui ferait le bonheur de Total et des entreprises du CAC 40. La guerre de Libye, c’est la guerre de Sarkozy. Ainsi va le monde. Par
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Les médiamensonges et la justification fallacieuse des guerres, les révoltes dans le monde arabe et la Libye du colonel Kadhafi …selon Michel Collon.
Michel Collon, invité à Ce soir ou jamais, a donné son analyse sur l’intervention en Libye, à la lumière des guerres initiées par les USA depuis les années 60. Il précise tout d’abord que ces guerres ont toutes été précédées de mensonges, les médiamensonges, qui servent à justifier la guerre aux yeux de l’opinion publique : La guerre du Vietnam précédée par le mensonge de l’attaque d’un navire américain par deux bateaux vietnamiens dans le Golfe du Tonkin ; l’invasion de l’Irak en 2003 justifiée par des mensonges et notamment celui des armes de destruction massive ; l’intervention en Yougoslavie, etc.Il s’interroge ensuite sur les interventions militaires dans « le monde arabe » à l’aune de l’actualité libyenne. « Quel est le critère pour l’Europe, pour les Etats-Unis, pour distinguer le bon arabe et le mauvais arabe ? »
Il apporte sa réponse un peu plus loin : « Le bon arabe c’est l’arabe qui est à genoux, qui donne son pétrole aux USA et celui-là il pourra traiter les femmes en esclaves, commettre des tortures, du terrorisme ; celui-là on ne lui fera rien, parce qu’il dira toujours merci aux Etats-Unis et à monsieur Sarkozy. »
Il revient également sur les massacres de civils désarmés à Bahreïn (avec le concours de l’Arabie Saoudite soutenue par les USA) et au Yémen.
**Michel Collon est un écrivain et journaliste belge (Son dernier livre : Israël, Parlons-en !, Investig’Action/Couleur livres, Bruxelles/Charleroi, 2010)
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Tariq Ramadan dit « craindre » pour l’après Kadhafi
L’intellectuel musulman Tariq Ramadan a affirmé samedi à Abidjan « craindre » pour l’après Mouammar Kadhafi en Libye, jugeant le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion à Kadhafi, de « groupe composite de personnes qu’on ne contrôle pas ».
« Je salue la disparition du régime de Kadhafi (…) qui était un dictateur. Par contre, j’ai beaucoup de doutes et de questions sur ce qu’on nous propose comme alternative future », a déclaré M. Ramadan, professeur d’Etudes islamiques contemporaines à Oxford, dans un entretien à l’AFP.
« Une dictature est une chose négative (…) mais contrôler la démocratie à distance ne veut pas dire qu’on a offert la liberté aux citoyens africains », a-t-il poursuivi, affichant ses « craintes pour l’après Kadhafi ».
« Aujourd’hui on nous présente comme des libérateurs, un groupe de personnes, un CNT qui est un composite de personnes qu’on ne contrôle pas », a souligné l’intellectuel, petit-fils du fondateur des Frères musulmans en Egypte.
« On se pose des questions (…) comment aller aussi vite dans la reconnaissance d’un CNT quand les membres qui le constituent sont aussi hétéroclites et pour certains d’entre eux, ont le passé particulièrement sujet à caution », a-t-il ajouté.
Interrogé sur le lien entre le CNT et les réseaux islamistes, il a répondu: « le CNT n’est pas lié à l’islamisme radical ou à des réseaux d’extrémistes, mais certains (membres) sont issus des frères musulmans ».
L’intellectuel musulman influent a également critiqué l’intervention armée occidentale dans la crise libyenne.
« Je ne vois pas d’un très bon oeil l’intervention de l’Otan en Libye. Il fallait faire quelque chose, c’est une évidence. En empêchant les forces de Kadhafi de sévir sans forcement aller jusqu’à une intervention armée », a-t-il souligné. (Ennaharonline-28.08.2011.)
**La crise libyenne a créé une menace supplémentaire au Sahel
La crise libyenne a créé une menace supplémentaire au Sahel, déjà confronté au terrorisme et au crime organisé, avec la circulation d’armes et l’exode massif des ressortissants provenant de ce pays, selon un ministre algérien, Abdelkader Messahel.
« Une situation nouvelle a été créée par la crise libyenne » a déclaré le ministre algérien chargé des affaires maghrébines et africaines lors d’un point de presse annonçant la tenue d’une conférence régionale de deux jours mardi et mercredi sur cette question à Alger.
Les ministres des affaires étrangères de Mauritanie, du Niger et du Mali sont attendus ainsi que des experts de l’Union européenne et des représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu.
Selon lui cette situation peut avoir « des répercussions sur la sous région notamment à travers deux phénomènes, à savoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez elles ».
« Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n’ont pas les moyens de faire face à cette situation », a-t-il dit en se référant au Mali, à la Mauritanie et au Niger voisins où opèrent les hommes d’Al-Qaïda du Maghreb islamique (Aqmi).
Le ministre a confirmé la fermeture des frontières avec la Libye où les nouveaux dirigeants restent en butte à une résistance et recherchent le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi et deux de ses fils.
Depuis l’éclatement de la rébellion en février, l’Algérie qui partage avec la Libye environ un millier de kilomètres de frontières, à dénoncé l’entrée d’armes venant de ce pays. Cette conférence, a expliqué le ministre, permettra aux pays de cette région d’échanger, d’analyser et mieux s’organiser pour « faire face » à ce nouveau défi.
Cette conférence de deux jours se tiendra à Alger au Palais des Nations en présence des ministres des Affaires étrangères du Mali, de Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Des experts de l’UE, des pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu, de l’Onu et d’autres organisations internationales seront également présents.
Son objectif est « d’organiser le partenariat à travers, entre autres, la création de synergie entre les partenaires des pays de la région et d’une plus grande complémentarité entre les différentes stratégies et partenariats en direction du Sahel », selon un communiqué du ministère.
M. Messahel a par ailleurs annoncé qu’un Forum mondial de lutte contre le terrorisme, composé de 35 pays dont l’Algérie, était en train de se mettre en place. Il tiendra « sa première réunion le 21 septembre à New York », a-t-il indiqué.
Aujourd’hui, le monde fait face à des menaces majeures et globales auxquelles il faut des réponses globales », a souligné le ministre. (AFP-04.09.02011.)
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L’Algérie n’extradera pas la famille El Gueddafi
Une certaine confusion entoure l’arrivée de la femme et des fils El Gueddafi réclamés par le CNT. Il faut savoir qu’il n’existe aucune assise juridique qui puisse amener l’Algérie à répondre à une demande d’extradition.
L’Algérie n’envisage aucune possibilité d’extradition des membres de la famille El Gueddafi actuellement présents sur son sol au moment où des responsables du Conseil national libyen de transition (CNT) évoquent un verdict qui aurait été prononcé par la justice libyenne (Quand? Ou?) pour réclamer à l’Algérie la remise de la famille El Gueddafi (son épouse Safia, et ses trois enfants, Aïcha, Hannibal et Mohammed).
Il y a quelque part maldonne surtout lorsque certains responsables du CNT menacent d’un éventuel recours à des institutions internationales. A quel titre le ferait-il et dans quel cadre juridique dès lors que, jusqu’à plus ample informé, les membres de la famille El Gueddafi arrivés en Algérie, ne sont sous le coup d’aucune demande de la justice internationale.
D’autre part, la demande d’extradition exprimée par le CNT reste, selon les analystes, infondée dès lors qu’il n’existe aucun cadre juridique dans lequel cette demande aurait pu s’exprimer et qui aurait pu «contraindre» l’Algérie à y répondre positivement. Ce n’est pas le cas du fait même qu’il n’y a pas d’accord d’extradition entre l’Algérie et la Libye.
Ce qui rend caduque toute demande en ce sens. En outre, notons que les membres de la famille du colonel El Gueddafi, concernés, ne font l’objet d’aucun mandat émis par quelque Cour pénale qui soit, et la CPI ne peut entreprendre de poursuite que sur demande du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qu’il y a à relever est le fait que des citoyens libyens ont trouvé, à leur demande, un refuge en Algérie.
Ces réfugiés qui avaient sollicité l’Algérie pour fuir une guerre, ne pouvaient en tout état de cause, être livrés, juste parce qu’un pouvoir, encore transitoire, les réclame.
L’Algérie reste engagée par les lois internationales et uniquement celles qu’elle a paraphées. D’autant que l’Algérie a toujours respecté ses engagements internationaux de quelque nature qu’ils soient.
Rappelons que cette décision «humanitaire» de l’Algérie à accueillir, lundi dernier, des réfugiés libyens, y compris la famille El Gueddafi, a fait couler beaucoup d’encre et a provoqué des positions divergentes tant sur le plan régional qu’international. Un acte humanitaire mal compris, interprété comme un acte «hostile» par les responsables du CNT. (L’Expression-04.09.2011.)
***Des militants des droits de l’Homme, qualifient la réception des fils de Kadhafi par l’Algérie de position légale
Des militants et défenseurs des Droits de l’Homme qualifie le fait que les autorités algériennes aient accepté ‘abriter les fils de Kadhafi et sa femme, de position humanitaire et légale, dans l’absence d’un mandat d’arrêt contre eux. Ils considèrent, également, que l’Algérie n’a fait que son devoir envers ces derniers vue les relations solides qui ont existé entre les deux pays, affirmant, également, que la remise de la famille Kadhafi à Tripoli ne se fera que par décision de justice. Dans sa déclaration à El Khabar, le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des Droits de m’Homme, M. Farouk Ksentini, a estimé que la position de l’Algérie est saine et mérite d’être soutenue, vu qu’il n’existe aucune preuve de leur implication dans une affaire quelconque et qu’elle ne fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt international. Le défenseur des Droits de l’Homme a, dans le même sillage, jugé que l’extradition de la famille Kadhafi en Libye devrait se faire en vertu d’une décision de justice et que l’Algérie procèdera dans le respect de la loi dès que la Libye recouvrira sa stabilité, a ajouté Maitre Farouk Ksentini.
Pour sa part, le président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme, Maitre Boudjemaa Ghechir a qualifié la réception par l’Algérie de la femme et des fils de Kadhafi d’acte humanitaire se substituant à l’acte d’accueillir des personnes en danger. Toutefois, il n’a pas manqué de préciser que leur situation juridique reste à examiner en vertu de la loi internationale et les conventions bilatérales entre les deux pays ainsi que les accusations dont font l’objet ces personnes. Si ces personnes sont recherchées par l’Etat Libyen, ce dernier doit nous soumettre des documents prouvant leur implication dans des crimes », a-t-il enchainé.
De son côté, Maitre Mustapha Bouchachi a exprimé son regret par rapport à la situation officielle de l’Algérie vis-à-vis de la situation en Libye. A ce propos, il a déclaré que la position atroce du régime algérien nuira prochainement aux intérêts de l’Algérie. Maitre Mustapha Bouchachi a dessiné une mauvaise image de l’Algérie comme Etat qui soutient les dictatures et ne répond pas aux aspirations des peuples qui luttent pour la liberté, la dignité et la démocratie. (El Khabar-03.09.2011.)
***IL S’EST EXPRIMÉ HIER, SUR LE DOSSIER LIBYEN
Ouyahia remet les pendules à l’heure
A propos de l’accueil des membres de la famille d’El Gueddafi en Algérie, M. Ouyahia a mis fin à une polémique qui n’a pas lieu d’être…L’Algérie ne fait pas l’exception. C’est l’argument avancé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sur l’accueil de la famille El Gueddafi. Interrogé sur ce sujet brûlant, en marge de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, qui s’est tenue hier au Sénat, M. Ouyahia a répondu sans gène.
*Ouyahia évoque une « campagne médiatique » contre l’Algérie et déclare :
« Des responsables d’autres pays ont déjà été accueillis sans susciter ce tapage médiatique »
Le premier ministre a déclaré hier en marge de l’ouverture de la session d’automne du Conseil de la Nation que « l’accueil par l’Algérie de la famille Kadhafi est un cas humanitaire dans le cadre du traitement par l’Algérie d’autres cas humanitaires, et sont sous la responsabilité des algériens et les Libyens eux-mêmes l’ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens ». Ouyahia n’a pas précisé qui étaient ces libyens, ni s’il faisait référence aux dirigeants du CNT, qui ont été consulté par les autorités. Ouyahia a ajouté que « « L’Algérie a une histoire, des traditions et une civilisation et la Libye, pays frère, a un peuple avec une histoire ancestrale, un peuple voisin avec qui nous partageons un passé glorieux et un avenir radieux »Le premier ministre a évoqué une tempête médiatique ciblant l’Algérie après l’accueil de l’épouse et des enfants de Kadhafi sur son sol le 29 aout, indiquant que « des membres de la famille du défunt président irakien Saddam Hussein ont été accueillis par d’autres pays sans soulever un tel tollé tout comme l’accueil par l’Arabie saoudite du président tunisien déchu Ben Ali et de sa famille ».Le premier ministre a laissé entendre que l’Algérie allait offrir l’asile à la famille du leader libyen déchu et a omis de préciser que les anciens présidents tunisiens et irakiens et leurs familles n’étaient pas sous le coup d’une interdiction par le conseil de sécurité de quitter le territoire, contrairement aux enfants de Kadhafi. Le premier ministre a défendu la position algérienne sur le dossier libyen refusant qu’elle soit qualifiée « d’ambigüe » la presse internationale et par les diplomates occidentaux, et a repris les déclarations de Mourad Medelci en réaffirmant « la neutralité » de l’Algérie et son refus d’accueillir le colonel Kadhafi. Il a également souligné que « L’Algérie et la Libye « sont liées par des relations de fraternité et de bon voisinage », « Le retour de la sécurité et de la stabilité en Libye, que nous souhaitons rapide dans ce pays frère, permettra le retour à nos relations fortes et solides et favorisera la construction de l’édifice maghrébin »a-t-il ajouté. Le premier ministre a dans un autre contexte refusé de considérer les récentes attaques terroristes dont celle qui a ciblé l’académie militaire de Cherchell faisant 18 morts dont des officiers, comme la preuve du retour des groupes terroristes et a plutôt parlé d’un recul de l’activité terroriste. « Les actes terroristes, que nous avons vécus ces dernières semaines, témoignent d’une nette progression de la destruction du terrorisme, notamment ceux commis par des kamikazes », estimant que « Devant une situation pareille, la seule défense et la plus solide est la vigilance de tous, citoyens et forces de sécurité ». (El Khabar-04.09.2011.)
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*Alger décide de fermer ses frontières avec la Libye
.C’est l’alerte générale aux frontières Algéro-Libyenne. L’état algérien a décidé unilatéralement de fermer ses frontières avec la Libye, apprend-on de sources sures…
Un communiqué devait être adressé avant la soirée aux différentes administrations intervenant sur les frontières telles que l’armée nationale populaire (ANP), la gendarmerie garde-frontières (GGF), la police des frontières et les douanes algériennes pour mettre en exécution cette décision.
Selon des sources diplomatiques à Alger, qui confirme l’information, la fermeture ne concerne que la partie à l’extreme sud de la frontière.
Cette fermeture intervient après l’annonce par le ministère des affaires étrangères, de l’entrée en Algérie de plusieurs membres de la famille d’El Gueddafi. (El Watan-29.08.2011.)
**Des membres de la famille de Mouammar El Gueddafi sont entrés lundi en territoire algérien, annonce le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aicha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 08h45 par la frontière algéro-libyenne, précise-t-on de même source.
Cette information a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et de M. Mahmoud Djibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen, ajoute le communiqué du ministère des Affaires étrangères.(El Watan-29.08.2011.)
**pour des raisons strictement humanitaires….
L’Algérie a assuré mardi avoir accueilli « pour des raisons strictement humanitaires » trois enfants et l’épouse de l’ex-chef libyen Mouammar Kadhafi, dont la fille Aïcha a accouché dans le sud-est du pays.
Le bébé, une fille, a été baptisé Safia, du nom de sa grand-mère paternelle, présente à ses côtés, ont indiqué des sources sûres à Ennahar, quotidien arabophone.
Aïcha, ses frères Hannibal et Mohamed, Safia, la seconde épouse de Mouammar Kadhafi, sont entrés lundi matin en Algérie, avait annoncé la veille le ministère des Affaires étrangères.
Ennahar avait indiqué lundi qu’ils avaient pénétré le territoire algérien par le poste frontière d’extrême sud Tinkarine d’où ils ont été acheminés par avion à Djanet, à plus de 400 km au nord-ouest, où est hospitalisée Aïcha.
Aïcha, enceinte, « était arrivée à terme et devait accoucher incessamment », a déclaré mardi à l’AFP une source gouvernementale.
*Photo: Aïcha a donné naissance à une fille prénommée Safia
« Elle a accouché tôt ce matin. Elle a eu une petite fille. Mère et fille se portent à merveille à l’hôpital », a ajouté ce responsable gouvernemental qui a requis l’anonymat et refusé de fournir davantage de détails, sauf qu’elles se trouvaient « dans le sud » du pays.Selon l’ambassadeur d’Algérie aux Nations Unies, Mourad Benmehidi, les conjoints des Kadhafi et leurs enfants les ont accompagné en Algérie. « Il y a beaucoup d’enfants », a-t-il indiqué au New York Times sans pouvoir chiffrer le nombre de personnes dans le groupe.
La famille Kadhafi, en tout une trentaine de personnes dont des blessés selon le quotidien arabophone algérien, seraient installée dans une résidence officielle strictement gardée des environs de Djanet, ville touristique du Sahel à 2.300 km au sud-est d’Alger…(source:AFP-30.08.2011.).**Un diplomate algérien, ancien ambassadeur dans un pays latino-américain, pense que «l’accueil sur le sol algérien des membres de la famille d’El Gueddafi pour des raisons humanitaires est justifié».
«Premièrement, l’Algérie est souveraine dans ses décisions. En second lieu, Safia, la femme d’El Gueddafi, sa fille Aïcha et ses deux fils Hannibal et Mohamed ne font pas l’objet d’un mandat d’arrêt international et, surtout, ils ne sont pas demandés par la Cour pénale internationale (CPI)», explique-t-il. Selon notre interlocuteur, «l’Algérie est certes la terre d’accueil, mais leur dossier sera suivi par l’ONU.»
Pour l’ancien ambassadeur, «il faut préciser que ce ne sont pas les pouvoirs publics algériens qui ont invité la famille d’El Gueddafi. Une fois aux frontières, la PAF ne pouvait pas les refouler, car aucune mesure n’est en cours à leur encontre.» Notre interlocuteur va jusqu’à imaginer des scénarios catastrophe. «Si l’Algérie avait refusé leur entrée et que, par la suite, des rebelles, par accident, les auraient tués. A ce moment, toutes les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme auraient ciblé l’Algérie.
Dans la foulée, des pays, connus pour leur intense activité diplomatique, accuseraient l’Algérie d’avoir été complice. Il ne faut pas oublier que le sentiment de vengeance est encore palpable en Libye. Il y a une minorité de rebelles, heureusement une poignée seulement, qui jure de tuer tous les gueddafistes.» Le diplomate, également connaisseur des politiques arabes, pense que l’Algérie a été surprise par le cours des événements depuis janvier 2011.
Le principal argument pour l’Algérie, même si elle ne l’indique pas officiellement, demeure la menace des groupes wahhabites. «En craignant une mainmise des salafistes sur le mouvement de rébellion, je pense qu’Alger n’a pas été prudente en matière de communication. D’ailleurs, je dirais qu’elle a très mal communiqué. En maintenant leur silence, et rappelant à chaque fois leur politique de non-ingérence, les dirigeants algériens ont fait croire au CNT qu’ils soutenaient El Gueddafi. Je peux vous certifier une chose : Alger n’a jamais apprécié El Gueddafi, surtout depuis 1982. Il n’a pas cessé de créer des problèmes à notre pays», affirme-t-il.
Par ailleurs, l’ancien ambassadeur présage une amélioration des relations de l’Algérie avec la Libye. «La realpolitik l’emportera», dit-il. (El Watan-01.09.2011.)
***Importantes aides humanitaires algériennes au peuple libyen
Alger- les autorités algériennes ont décidé l’envoi d’importantes aides humanitaires au peuple libyen, constituées de médicaments et de différents produits alimentaires, en cette période où les libyens manquent de tout à cause de la situation d’instabilité qui règne dans le pays.
Selon des sources bien informées, des représentants de différents ministères se réuniront aujourd’hui au siège du ministère des affaires étrangères pour étudier la question. L’état major de l’armée populaire nationale se chargera de faire parvenir cette aide en Libye.
Selon des sources proches du ministère de la solidarité nationale, la décision de l’Algérie vient pour renforcer les relations de voisinage qui lient les deux peuples, en plus du besoin du peuple libyen de cette aide en cette période difficile.
Beaucoup de familles libyennes s’approvisionnaient des wilayas limitrophes depuis le début de la crise qui frappe leur pays.
La position de l’Algérie vis-à-vis du conflit libyen a fait couler beaucoup d’encre, bien que l’Algérie ait exprimé une position de neutralité et de respect de la volonté du peuple libyen…Ennahar/-05.09.2011.
**Des centaines de Touareg fuient la Libye
Des centaines de Touareg maliens et nigériens ayant combattu pour Mouammar Kadhafi, traqué par les insurgés libyens, ont entamé leur retour dans leur pays, faisant planer une menace sur la sécurité au Sahel.
« Des centaines de Touareg maliens et nigériens reviennent du front libyen. Parmi eux, il y a des ex-rebelles maliens et nigériens mais aussi des Touareg d’origine malienne qui (ayant eu la nationalité libyenne dans les années 1990) étaient dans l’armée libyenne », a déclaré une source sécuritaire malienne à Gao, une ville au nord du Mali. Ces Touareg ont pour la plupart combattu aux côtés des troupes de Mouammar Kadhafi et certains d’entre eux étaient dans une unité d’élite de l’armée libyenne, selon la même source.
« Le Mali a le même problème » que le Niger, a-t-elle poursuivi. Des sources nigériennes ont indiqué hier que des mercenaires nigériens, essentiellement des Touareg ont commencé à rentrer à Agadez, dans le nord du Niger, après la déroute des forces de Kadhafi. « A la tête de ces Touareg (nigériens), il y a leur chef Alambo », a indiqué Moussa Tiendré, membre de l’Association des Nigériens de Gao. « Il faut craindre une déstabilisation de tout le Sahel avec cette nouvelle donne. Les États comme le Mali et le Niger ne sont pas préparés à faire face à cette situation », a déclaré Mamadou Diallo, enseignant à l’Université de Bamako. « Que vont devenir ces combattants ? Ils ont des véhicules, des armes et de l’expertience. C’est dangereux », a-t-il estimé.
De nombreux observateurs avaient manifesté leur inquiétude après le départ en Libye de ces combattants, craignant que leur retour avec des armes lourdes libyennes ne bénéficie à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans plusieurs pays du Sahel.
Communauté nomade d’environ 1,5 million de personnes, les Touareg sont répartis entre le Niger, le Mali, l’Algérie, la Libye et le Burkina Faso.Des rébellions touareg ont agi au Mali et au Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux s’étaient réfugiés en Libye pour fuir ces conflits. (Echorouk-29.08.2011.)
*****Un bateau rempli d’étrangers fuyant Tripoli arrive à Malte
Un bateau transportant des dizaines de ressortissants étrangers fuyant Tripoli est arrivé lundi 29.08.2011. à Malte, avec à bord notamment quatre journalistes enlevés durant 24 heures la semaine dernière ainsi qu’un ancienne petite amie d’un des fils de Mouammar Khadafi.
Le navire n’avait pas été en mesure d’entrer dans le port de Tripoli le 21 août en raison des combats faisant rage dans la ville mais avait réussi lors de sa seconde tentative et a pu embarquer une cinquantaine d’étrangers fuyant la ville.
La traversée de Tripoli à Malte, qui a duré 36 heures, a été qualifiée par des passagers épuisés de « désastreuse » en raison des vents forts et de la mer démontée. « Nous sommes très contents d’être ici », a confié un passager soulagé à son arrivée.
Au nombre des passagers figurait la Néerlandaise Talitha van Zon, ex-modèle pour le magazine Playboy et qui selon le journal britannique Sunday Telegraph est une ex-petite amie de Moatassem Khadafi.
Dans un entretien au journal, la jeune femme a déclaré que les rebelles qui l’avaient capturée avaient menacé de la brûler vivante. Elle a aussi raconté s’être échappée en sautant du balcon d’un hôtel, sa cassant ainsi un bras.
Sont aussi arrivés à Malte les quatre journalistes italiens enlevés mercredi en Libye et libérés jeudi matin de la maison de Tripoli où ils étaient détenus.
Également à bord, trois agents de sécurité italiens retenus prisonniers à Tripoli pendant un mois avant d’être libérés par les rebelles. (belga-29.08.2011.)
****Au moins 500 éléments d’Al Qaida participent aux combats en Libye
Des services secrets occidentaux ont remis aux pays voisins de Libye une liste de 80 éléments appartenant à Al Qaida activant en Libye. De leur côté, les services de sécurité algériens estime leur nombre à 400 éléments.
Selon une source sécuritaire, les services de sécurité chargés de la lutte contre AQMI détiennent des données faisant état de l’infiltration pendant les tous derniers mois de dizaines de terroristes d’Algérie, d’Irak et de Yémen vers le Libye, en vue de la création d’une nouvelle branche. Ces éléments ont pu acquérir un matériel militaire sophistiqué et ils activent dans le trafic d’armes vers l’Egypte et l’Algérie, soutiennent la même source. Les services de sécurité chargés de la lutte contre le terrorisme des pays voisins et des pays occidentaux évaluent à 500 le nombre des éléments d’Al Qaida qui se sont révoltés contre le régime d’El Guedafi, dont la majorité est d’origine libyenne. Des chefs d’Al Qaida, soutiennent les rapports des services secrets, auraient participé à l’encadrement des rebelles libyens via internet. Dans le même sillage, les services de sécurité mettent en garde contre le déploiement rapide des éléments d’Al Qaida en Libye. De leur côté, les Etats-Unis ont remis au CNT une liste portant les noms des éléments recherchés et ont appelé au renforcement du contrôle le long des frontières avec l’Egypte. (El Khabar-29.08.2011.)
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Selon un rapport sécuritaire
Au moins 10 mille armes introduites de Libye parvenues à AQMI
Les servies de sécurité algériens estiment à 12 mille le nombre d’armes introduites aux pays du Sahel au profit d’AQMI pendant les quatre derniers mois. La guerre en Libye profite pleinement à AQMI, qui a pu acquérir des grandes quantités d’armes en provenance de Libye.
Selon une source sécuritaire, les services de sécurité aux Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie ont adopté de nouvelles mesures de sécurité afin de faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, due à la guerre en Libye. Lesdites mesures ont également pour objectif de démanteler les réseaux de soutien logistique d’AQMI, à travers des opérations militaires intensifiées, soutient notre source. Dans ce sens, un rapport sécuritaire élaboré par les services de sécurité algériens a fait état de 10 à 12 armes parvenues à AQMI, dont des mitrailleurs automatiques et des lance-roquettes. Compte tenu des grandes quantités d’armes qui circulent dans les pays du Sahel, les prix ont chuté considérablement. Sur un autre plan, les services de sécurité algériens ont révélé que AQMI a renforcé ses capacités de frappe pendant les tous derniers mois, soulignant que l’organisation terroriste a pu recruter un grand nombre de libyens et d’acquérir d’importantes quantités d’armes et des moyens de communication. A l’occasion de la tenue de la Conférence internationale sur le terrorisme et la criminalité transnationale, l’Algérie envisage de présenter un rapport sécuritaire aux participants, dont l’USA, la Grande-Bretagne, l’UE et l’ONU.
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Jacob Zuma: le CNT libyen pas encore «légitime»
Le Conseil national de transition (CNT, rébellion) ne représente pas encore le pouvoir légitime en Libye en raison de la poursuite des combats dans le pays, a estimé vendredi le président sud-africain Jacob Zuma.«Le CNT est en train de prendre le contrôle de Tripoli et ils disent qu’ils ont conquis la ville, mais il y a encore des combats», a relevé M. Zuma, s’exprimant devant la presse à l’issue d’une réunion de l’Union Africaine tenue à Addis Abeba (Ethiopie).
«Les combats se poursuivent, des gens meurent encore, ce sont des combats très violents, et cela marque la fluidité de la situation pour l’instant», a insisté le président sud-africain.
M. Zuma a estimé que les capitales parmi lesquelles au moins une dizaine sur le continent africain qui ont reconnu à ce jour le CNT «l’ont fait en se fondant sur leur souveraineté propre, mais l’UA est unie sur la position que nous venons de présenter ici», a-t-il poursuivi.
Plus tôt, l’UA a appelé à la formation en Libye d’un gouvernement de transition incluant toutes les parties, «qui serait le bienvenu pour occuper un siège à l’Union africaine», sans mentionner le CNT dans son communiqué, à l’issue d’un mini-sommet à Addis Abeba.(L’Expression-26.08.2011.)
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*L’ancien président croate, Stipe Mesic, raconte:
Mouamar El Gueddafi, m’a assuré qu’il était prêt à se retirer «complètement» de la vie politique si les frappes de l’Otan cessent.
Alors que les combats faisaient rage hier, Mouamar El Gueddafi, dont on ignorait toujours où il se trouve, curt toujours…. L’ancien président croate, Stipe Mesic, a assuré hier que le dirigeant libyen lui avait confié la semaine dernière dans un «message verbal personnel» qu’il était prêt à se retirer «complètement» de la vie politique si les frappes de l’Otan cessent. «Je peux confirmer que le colonel El Gueddafi était prêt à se retirer complètement de la vie politique et publique avec un engagement ferme qu’il n’y aurait pas d’entraves à la mise en place du multipartisme et des réformes mais à la condition préalable d’une cessation des frappes de l’Otan», a déclaré M. Mesic dans un communiqué cité par l’agence officielle Hina. La même source a précisé que le «message verbal personnel de Mouamar El Gueddafi remontait à la «semaine dernière» et qu’il en avait informé, il y a trois jours, les ambassadeurs américain, chinois et russe en Croatie. «Les autorités de Tripoli ont tenté de faire parvenir ce message via tous les canaux disponibles aux pays qui ont joué un rôle crucial dans l’organisation et la réalisation des opérations en Libye», a-t-il assuré. Ces déclarations n’ont fait que réaffirmer le positions initiales de M. Mesic qui n’a cessé de critiquer les frappes de l’Otan….(L’Expression-24.08.2011.)
**Incertitude et confusion
Le rythme fulgurant marquant les évènements en Libye ces dernières 48 heures, laisse place à une sorte de ralentissement, d’incertitude et une vraie confusion. Le bras de fers entre loyalistes et rebelles reste tendu et la guerre médiatique fait rage. Suite à la disparition mystérieuse d’El Gueddafi et des ses fils, le CNT a mis à prix hier la tête de l’ex-leader libyen. Le CNT a annoncé hier, une récompense de 1,7 million de dollars pour la tête de Mouamar El Gueddafi, mort ou vif.
Cette somme est proposée par des hommes d’affaires libyens et le CNT. Si les insurgés ont pris le contrôle du Tripoli, il n’en demeure pas moins que les forces loyalistes continuent à bombarder le centre de la capitale. Alors que le bilan de trois jours de combats, établis par le CNT fait état de plus de 400 morts et 2000 blessés, des affrontements intenses se déroulaient dans le secteur du QG de Mouamar El Gueddafi tombé aux mains des rebelles. Des journalistes bloqués depuis dimanche, dans un hôtel limitrophe du QG de Bab El Aziziya, ont pu quitter l’endroit sans problème. Les combats faisaient rage à la mi-journée dans le quartier de Bab El Aziziya et dans le quartier voisin d’Abou Slim. Des tirs d’armes légères, de mitrailleuse lourde, de RPG (lance-roquettes) et des obus de mortier ont été observés, alors que les rebelles reculaient. Plusieurs rues du centre de Tripoli étaient désertes en raison de «dizaines» de snipers loyalistes disséminés dans la ville, selon la rébellion. Ailleurs, plus à l’est du pays, la progression a été également quelque peu freinée par la résistance des loyalistes.
Les rebelles avaient rapidement progressé vers Ben Jawad, à 50 km à l’est de Syrte, après avoir pris un autre verrou, Ras Lanouf, mais ils se sont trouvés arrêtés aux abords de la ville de Ben Jawad, où ils ont essuyé des tirs d’artillerie des forces loyalistes. Sur un autre plan, au moins 11 pays ont reconnu le CNT dans le sillage des développements de ces trois derniers jours, tandis que de nombreux autres pays ont promis des aides financières conséquentes et le déblocage des avoirs des libyens gelés à l’étranger.
A cela s’ajoutent de nombreuses défections et ralliements à la rébellion. Les rebelles ratissaient hier la capitale au lendemain de la prise du QG d’El Gueddafi toujours introuvable. Malgré l’effondrement de son régime, El Gueddafi refuse de céder ou de se rendre et appelle à la résistance à travers des messages sonores diffusés par deux chaînes de télévision locales.
Des check-point ont été dressés par la rébellion à travers les rues de la capitale. Des snipers embusqués sur la route de l’aéroport de Tripoli opposent encore de la résistance. Alors que des accrochages sporadiques retentissent autour de quartiers encore contrôlés par les pro-El Gueddafi, les patrouilles de rebelles contrôlaient régulièrement les rues occupées par les insurgés, à la recherche d’éventuels loyalistes. La sécurisation de l’axe menant vers l’aéroport et la prise du quartier loyaliste d’Abou Slim figurent parmi les priorités des insurgés.
Le mystère reste toutefois complet autour de la localisation de Mouamar El Gueddafi, qui a défié une nouvelle fois la rébellion dans un message sonore en appelant les habitants à «nettoyer» Tripoli des insurgés et en affirmant s’être promené incognito dans la capitale. Dans un message diffusé quelques heures auparavant, il a déclaré s’être retiré de son QG pour des «raisons tactiques». Enfin, le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, est attendu aujourd’hui à Istanbul pour participer à une réunion des diplomates de haut rang des pays membres du Groupe de contact pour examiner la situation en Libye. (source: L’Expression-25.08.2011.)
**L’Algérie a dès le début de la crise libyenne observé une « stricte neutralité »
L’Algérie a, dès le début de la crise libyenne, observé une « stricte neutralité en refusant d’interférer, de quelque manière que ce soit, dans les affaires intérieures » de ce pays voisin, a souligné, vendredi, dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani.L’Algérie a également réaffirmé « son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale », a-t-il ajouté. Dans le cadre de son interaction avec l’ONU et les organisations régionales sur la crise libyenne, dont « elle suit les derniers développements avec une extrême attention », et s’agissant des obligations découlant du respect de la légalité internationale, l’Algérie s’est « conformée scrupuleusement aux résolutions des Nations unies et elle en a tenu informés les membres du Conseil de sécurité », a-t-il précisé.M. Belani a indiqué, que dans une correspondance adressée, le 24 août 2011, au secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil de sécurité, l’Algérie a porté à la connaissance de l’ensemble des Etats membres de l’ONU, les éléments d’information suivants en rapport avec la situation en Libye. »Dès le début de la crise en Libye, l’Algérie a déclaré, de la manière la plus officielle, qu’il s’agit d’une affaire interne à la Libye, qui concerne au premier chef le peuple libyen tout en soulignant ses implications régionales en termes de stabilité et de sécurité », a-t-il rappelé.
Les autorités algériennes ont relevé toutefois des « accusations répétées et inadmissibles mettant en cause le respect par l’Algérie des obligations découlant de la résolution S/RES/1970 (2011) du 26 février 2011 et de la résolution S/RES/1973 du 17 mars 2011 relatives à la Libye », a souligné le porte-parole.
Il a fait savoir à cet égard, que « l’Algérie s’est conformée scrupuleusement et a appliqué, activement et de bonne foi, les résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité imposant des sanctions à la Libye ».
« L’Algérie a tenu à informer, dans un premier temps, les membres du Conseil de sécurité des mesures prises dans le cadre de la mise en oeuvre de ces deux résolutions », comme « elle a, également, notifié ces mesures à la partie libyenne et soumis, le 21 juin 2011, au Comité des sanctions du Conseil de sécurité un rapport sur les mesures prises au plan national pour la mise en oeuvre des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité sur la Libye », a-t-il précisé.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a en outre indiqué que le gouvernement algérien a « autorisé l’approvisionnement de l’ensemble du marché libyen en produits alimentaires et pharmaceutiques à travers des contrats commerciaux entre opérateurs algériens et libyens », et que « le système des Nations unies a été invité à déléguer un représentant pour assister à ces opérations ».
Le gouvernement algérien a, aussi, « apporté une aide humanitaire au peuple libyen notamment au niveau de la frontière et fourni l’assistance nécessaire pour l’évacuation des ressortissants étrangers qui le souhaitent », a-t-il encore rappelé.(Echorouk-26.098.2011.)
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Le conseiller du Congrès US pour les affaires de terrorisme Walid Farès
« La Libye risquerait d’avoir le même sort que l’Irak et la Somalie
Le conseiller du Congrès US pour la lutte contre le terrorisme, Walid Farès, a affirmé que la Libye risquerait d’avoir le même sort que l’Irak ou/et la Somalie, dans la mesure où aucune des deux parties du conflit ne serait capable de mettre fin à la guerre à sa faveur. M. Farès a indiqué que le CNT doit imposer son contrôle sur Tripoli et les autres villes rebelles, avant que le pays sombre dans le chaos, à l’exemple de l’Irak et la Somalie.
Selon le même interlocuteur, le régime d’El Guedafi se transformera en une force d’opposition contre le nouveau gouvernement du CNT, précisant que le régime d’El Guedafi est tombé politiquement mais pas militairement. Le CNT fera face à deux principaux problèmes après la constitution de son gouvernement provisoire et le transfert de ses institutions de Benghazi à Tripoli. Le premier est lié aux forces armées d’El Guedafi qui ne vont pas déposer les armes, malgré le départ d’El Guedafi et ses fils. Le deuxième problème concerne le projet politique de l’après Guedafi, sera-t-il pluraliste et démocrate ou bien islamique ?, s’interroge le conseiller du Congres.
Répondant à une question concernant la réapparition de Seif El Islam dans les rues de Tripoli quelques heures après la déclaration du président du CNT, faisant état de l’arrestation de celui-ci, M. Farès a qualifié cette situation de « la poussière de la guerre », ajoutant que les dirigeants politiques et militaires du CNT pourraient avoir des difficultés dans la communication.
En ce qui est de l’avenir de Libye à la lumière du développement de la situation, le conseiller du Congres estime que « la Libye est entrée en guerre civile depuis quelques mois, mais le fait que la guerre n’est remportée par aucune des deux parties du conflit, les forces d’El Guedafi vont resurgir au passage des mois et des années. (El Khabar-23.08.2011.)
**Ce qui se passe en Libye ne peut nous laisser indifférents
La Libye devenu un appendice de l’Elyséeet de l’OTAN…la présence d’Israël est à nos frontières
* Aujourd’hui on colonise par supplétifs interposés. Comme le CNT libyen qui est en fait à la botte d’Israël via l’Elysée. Nous n’avons pas le droit de baisser notre vigilance. Le feu est à nos frontières.
C’est le dernier week-end du Ramadhan. On prépare la fête. Habits neufs, gâteaux, joie des enfants et des plus grands. Tout de suite après, ce sera la rentrée. Avec ses bons et ses mauvais côtés. Sur le plan intérieur, ce sont les réformes politiques qui seront au centre de l’actualité. Sur le plan extérieur, c’est la situation dans les pays voisins et particulièrement en Libye qui retiendra notre attention. A la fin du mois prochain est prévue la réunion de la tripartite. Comme cela paraît loin! Et peut-être sans grande importance comparé à la présence d’Israël sur nos frontières avec la Libye. Il ne faut pas se faire d’illusions. Le CNT (qui a été convoqué d’ailleurs à l’Elysée hier), c’est Sarko qui en réfère à BHL qui prend ses ordres chez Netanyahu. On en reste là pour le moment. Après les fêtes on poussera plus loin. Histoire de ne pas les gâcher. Mais il faut bien en parler tout de même. Cette année et compte tenu des événements exceptionnels qui ont touché la région Nord de l’Afrique, les revendications traditionnelles de la rentrée comme la gestion des oeuvres sociales des écoles, ou la couleur des tabliers paraissent bien dérisoires. Ce qui se passe en Libye ne peut nous laisser indifférents. Le sort de nos frères libyens, qui vivent une tragédie de plus en plus violente depuis plusieurs mois, nous interpelle. Ils ont passé un mois de Ramadhan dont ils se rappelleront toujours. Ils auront une fête de l’Aïd au goût amer. Des forces étrangères ont réussi à dresser les Libyens les uns contre les autres. A les pousser vers la guerre civile. Comme nous l’avions vécue nous-mêmes dans les années 90 avec les bombardements de l’Otan en moins. Des forces étrangères, qui s’acharnent sur notre région depuis des décennies, cela a forcément une ou des causes. Des forces étrangères qui ont tout fait pour entraver la construction de l’Union du Maghreb arabe. Des forces étrangères qui ont tout fait pour nous fourguer à la place une Union pour la Méditerranée. Un Occident qui est en butte à une grave crise économique et financière et qui cherche des moyens de s’en sortir quitte à marcher sur les cadavres des autres pays. Les reconstructions envisagées de la Tunisie et de la Libye font partie des possibles sorties de crise. Le contrôle du pétrole libyen aussi. Un peu plus bas, au Sahel, il y a également l’uranium du Niger qui fait l’objet de beaucoup de convoitises. Comme cela l’a été pour le cacao ivoirien tout récemment. Dans cet environnement, l’Algérie est encore plus convoitée que les autres. Avec son immense territoire. Ses richesses du sous-sol (minerais, hydrocarbures, or, etc.), ses richesses du sol (meilleures terres agricoles de la région), ses richesses dans l’atmosphère (énergie solaire, éolienne, etc.). Avec sa position géopolitique stratégique. Autant d’attraits pour attiser les convoitises de puissances en déclin pouvant trouver là, le ou les moyens de se refaire une santé. De relancer leur économie. De calmer les révoltes sociales dues à l’austérité imposée. Comme au bon vieux temps des empires coloniaux. A cette différence qu’aujourd’hui, on colonise différemment. Par supplétifs interposés. Comme le CNT libyen qui est en fait à la botte d’Israël via l’Elysée. Allez! on ne va pas gâcher la fête. On reparlera de tout cela juste après! Mais en attendant, nous n’avons pas le droit de baisser notre vigilance. Le feu est à nos frontières. En espérant que tous les Algériens auront le sens des responsabilités nécessaires pour hiérarchiser leurs besoins à la rentrée. Surtout pour ne pas prêter le flanc aux prédateurs qui n’attendent que la moindre occasion. Nous ne sommes pas dupes et savons que nous avons, nous aussi, nos supplétifs. C’est l’occasion de les voir «monter» à la surface. C’est l’occasion de savoir qui est qui! En attendant, bonne fête de l’Aïd à toutes et à tous! *Par
**Louisa Hanoune: «Le CNT, un instrument entre les mains de l’Occident»
* ce qui se passe en Libye répond à un agenda néocolonial
Louisa Hanoune a, d’emblée, salué la position de l’Algérie. Une position qu’elle a, d’ailleurs, qualifiée de responsable et qui prône le dialogue entre les parties libyennes.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, ne mâche pas ses mots quand elle aborde la question libyenne. Pour elle «le CNT, organe politique des insurgés libyens, est un supplétif de l’Otan».
Intervenant à l’ouverture de l’université d’été, qu’organise son parti du 25 au 28 août 2011 à Alger, Mme Louisa Hanoune a, d’emblée, salué la position de l’Algérie. Une position qu’elle a, d’ailleurs, qualifiée de responsable et qui prône le dialogue entre les parties libyennes, sans pour autant faire appel à des ingérences étrangères. «Le PT appuie les aspirations démocratiques des peuples mais refuse l’ingérence étrangère dans leurs affaires internes», a-t-elle appuyé. Abordant le Printemps arabe, en l’occurrence la crise libyenne, Louisa Hanoune s’est montrée des plus critique et peu optimiste. Sans détour, elle a souligné que «la destitution de Mouamar El Gueddafi, par les insurgés et leur bras politique, le CNT, en étroite collaboration avec l’Otan, répond à un agenda néocolonial». C’est un agenda, a-t-elle expliqué, arrêté et programmé par les forces impérialistes. «Elles (les forces impérialistes, Ndlr) prétendent déchoir le régime tyrannique et despotique de Mouamar El Gueddafi, c’est une illusion! Leur seul et unique objectif vise, sans aucun doute, de déposséder la Libye de ses richesses», a-t-elle insisté, tout en rappelant que sa formation n’a jamais cessé de dénoncer cet impérialisme occidental et de prévenir contre ses desseins hégémoniques.
Catégorique et sans ambages, elle a précisé que le CNT ne représente, en réalité, qu’«un instrument entre les mains de l’Occident, encourageant l’instabilité, les scissions et les divisions». Pour elle, l’exemple du Soudan divisé en deux parties en est une preuve, renseignant à plus d’un titre sur les projets du néocolonialisme mis en route.
Les puissances occidentales qui font semblant de promouvoir la démocratie, auraient dû prêter main forte à la Somalie, abandonnée et emportée par la famine. Abordant l’actualité nationale, la SG du PT est peu optimiste de voir le régime algérien procéder à des réformes politiques ambitieuses. Le peuple algérien, selon Mme Louisa Hanoune, demeure otage du vieux carcan que représente encore le parti unique et ses structures. D’où, le débat qu’elle prône national autour de la révision de la Constitution. «Réviser la Loi fondamentale du pays constitue une priorité qui doit être précédée par l’amendement des autres lois», a-t-elle fulminé, estimant qu’il est temps de redonner la parole au peuple et l’ associer au débat relatif à la Loi fondamentale. Et de poursuivre, qu’il n’y a rien de clair dans le cadre des précédentes consultations portant sur les réformes annoncées par le président de la République.
Evoquant, à l’occasion, la révision du dispositif législatif national, notamment dans son volet institutionnel, elle a déclaré que son parti n’a pas reçu, jusqu’ici, de copies des avant-projets de lois relatifs aux partis politiques, aux associations et à l’information.
Dans ce sillage, la SG du PT a jugé que les avant-projets de lois en question sont «en contradiction» avec les aspirations du peuple algérien, ce qui risque d’exposer le pays à «l’ingérence étrangère», toujours selon la pasionaria. Plus explicite, elle a indiqué qu’il n’y a pas de volonté pour le changement démocratique, rappelant que son parti a déjà appelé à la mise en place de réformes politiques qui soient le prélude d’une réforme radicale à même de changer la nature du système en Algérie. «Instaurer une assemblée constituante est le seul chemin menant à l’avènement de la démocratie et à la satisfaction pleine et entière des aspirations du peuple», a-t-elle fait savoir, avant de considérer que la démocratie constitue un facteur «d’immunité» pour la souveraineté nationale, au regard de la situation régionale, appelant à tirer les enseignements qui s’imposent des événements secouant un certain nombre de pays arabes et maghrébins. (L’Expression-27.08.2011.)
**Le FFS appelle à mettre un terme aux tueries en Libye
Le Front des Forces Socialistes, FFS algérien, a qualifié, hier, l’approche de la chute du régime de Kadhafi de bonne nouvelle pour tous les militants pour la liberté et la démocratie dans le monde. Le secrétariat national du FFS a dans son communiqué, dont El Khabar a une copie, exprimé sa crainte que la transition vers un système véritablement démocratique ne prenne que plus de temps et ne sois plus difficile à mettre en place qu’en d’autres circonstances.
Le FFS a ajouté dans son communiqué : « Le délire de pouvoir illimité qui est la principale marque de fabrique des régimes anti populaires arabes a été porté jusqu’à la plus odieuse des caricatures par le régime libyen. Il faut craindre pour cette raison que la transition vers un système véritablement démocratique ne prenne plus de temps et ne soit plus difficile à mettre en place qu’en d’autres circonstances. Il n’a pas manqué de souhaiter au peuple Libyen, au nom des militants algériens pour un Maghreb des peuples, démocratique et prospère, pouvoir s’unir rapidement autour d’une direction nationale représentative en mesure d’asseoir un Etat de droit démocratique et souverain. Le FFS qui a fait du Maghreb démocratique un élément stratégique de son engagement politique a pris une position conjointe avec d’autres partis maghrébins afin de soutenir le mouvement du peuple libyen sur la voie de son émancipation du joug autoritaire, a-t-on ajouté dans ce communiqué. Le secrétariat national du FFS a enfin souhaité au peuple Libyen de pouvoir recouvrir rapidement sa liberté, son entière souveraineté et trouver la meilleure voie vers la construction d’un Etat de Droit avec le moins de pertes possibles. « Le FFS tient à réitérer sa solidarité avec le peuple libyen en lutte contre la tyrannie » a-t-on conclu. (El Khabar-23.08.2011.)
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*L’ère El Gueddafi prend fin dans le désordre général
*Libye: c’est le chaos et le flou total !
Une grande partie de la capitale Tripoli est tombée entre les mains des insurgés avec l’appui de l’Otan et ses bombes qui n’ont pas cessé de pleuvoir sur la tête de ses habitants depuis six mois…Une chose est sûre, la Libye avec la chute de Tripoli entrera dans une ère de chaos indescriptible.Sur le front, les affrontement font rage. On se battait hier partout dans les rues défoncées de la capitale libyenne .. Les batailles faisaient rage dans de nombreux quartiers de Tripoli…
Ce n’est certainement pas le groupe de contact que convoque la France pour la semaine prochaine qui pourra rétablir l’ordre et assurer la sécurité de la population libyenne. Il faut savoir que, selon l’Elysée, le groupe de contact aura à travailler sur la feuille de route qui tracera l’avenir du pays. Ce qui veut dire en clair que la France et ses alliés sont entrés en guerre contre la Libye sans autre objectif immédiat que de chasser El Gueddafi du pouvoir. Quant au devenir des Libyens, il sera débattu par la suite. Dans un pays à tradition tribale et fédéré jusque-là par un roi puis par un leader charismatique, il est difficile de prévoir ce qu’il adviendra des tribus une fois le lien les rassemblant aura disparu. Et c’est à ce moment-là que le démembrement de la Libye est à craindre. La Cyrénaïque, le Fezzan et la Tripolitaine. Un Etat qui sera éclaté en trois entités. Ce qui inquiète au plus haut l’Union Africaine qui a décidé de multiplier les réunions qui ont commencé hier et dont «le principal objectif est d’engager des discussions avec toutes les parties en Libye, engager un dialogue pour trouver des solutions pacifiques à cette situation» a annoncé le porte-parole de la commission de l’UA, Noureddine Mezni. Hier, la situation était incontrôlable en Libye où on l’on a enregistré , selon une dépêche de l’AFP et des sources diverses, des actes de vengeance qui ont été perpétrés par les rebelles sur le terrain…Ce qui explique aussi la position de l’Afrique du Sud qui «en cas de départ du dirigeant libyen, ne reconnaîtrait pas le Conseil national de transition des rebelles dans l’immédiat», a déclaré, hier, la ministre des Affaires étrangères, Mme Maite Nkoana-Mashabane. Dans cette ambiance de mise à mort d’un peuple et dont personne ne peut préjuger des suites et des souffrances qui seront infligées aux populations civiles que le Conseil de sécurité a autorisé à bombarder pour «les sauver», il n’y a que les groupes terroristes d’Al Qaîda venus du Sahel et dont chacun sait qu’ils sont présents en force parmi les rebelles libyens, qui se frottent les mains. Zawahiri peut venir s’y installer. C’est l’incertitude la plus totale qui commence pour toute la région…Selon certaines sources, Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) a déjà tiré profit de ce marasme et aurait récupéré des armes de guerre, dont des missiles sol-air, qui ont été transférées dans ses bases au nord du Mali. Comment Moustapha Abdeldjallil compte-t-il aussi gérer le Conseil tribal libyen (représenté par 2000 tribus) qui regarde d’un très mauvais oeil la présence de la coalition occidentale sur son territoire? «Les tribus de Libye ne se sont pas encore complètement réunies pour repousser les agresseurs de l’Otan. Alors que nous nous y préparons, nous avertissons l’Otan que nous ne nous arrêterons pas avant qu’ils n’aient quitté notre pays et nous ferons en sorte qu’ils ne reviennent jamais», a déclaré cette organisation tribale dans un message adressé à l’Otan à travers un manifeste rendu public le 26 juillet. Tout cela donne un avant-goût des déchirements que pourrait connaître la Libye de l’après-Gueddafi….(23.08.2011.)
**cinq familles algériennes agressées par les rebelles
Echorouk a appris de sources concordantes libyennes que cinq familles algériennes résidant dans la ville de Ghariane en Libye depuis de longues années, ont fait l’objet avant-hier dans la nuit d’agression par un groupe d’individus armés qui pourraient être des rebelles du Mont-ouest libyen.Des sommes d’argent, des bijoux et des voitures auront été pillés par ces individus. Il est à souligner que ces agresseurs ont adressé des propos virulent à ces familles algériennes, dont leurs membres particulièrement ont été frappés et blessés par leurs agresseurs. N’était-ce l’intervention de certaines familles libyennes qui ont fustigé ces agresseurs pour leur acte perpétré sur ces Algériens, qui se sont installés dans ladite ville depuis plus de deux décennies, le pire serait produit. Il convient de noter que ces familles sages libyennes ont demandé aux individus armés de rendre aux familles algériennes leurs objets de valeurs, argent et véhicules volés. Dans ce même sillage, des diplomates algériens auraient été forcés de rester à l’intérieur de la résidence de l’ambassade d’Algérie à Tripoli. (Echorouk-23.08.2011.)
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**des répercussions directes sur l’Algérie
*état d’alerte maximale aux frontières algéro-libyennes
Le diplomate et ex ministre de l’Information, M. Abdelaziz Rahabi, pense que la situation actuelle en Libye aura des répercussions directes sur l’Algérie, sur le plan matériel, militaire, sécuritaire et psychique.M. Abdelaziz Rahabi a expliqué que l’on doit s’attendre à faire face aux problèmes matériels tels que l’arrivée en Algérie de personnes Libyennes armées vu l’immensité des frontières entre l’Algérie et la Libye…**
Les autorités civiles et militaires de la wilaya d’Illizi ont entamé les préparatifs pour recevoir les réfugiés civils et militaires, suite à l’occupation de Tripoli par les rebelles. Afin de faire face à tout incident, les autorités de la wilaya d’Illizi ont renforcé les mesures de sécurité le long des frontières algéro-libyennes.
L’état-major de l’ANP a mis en état d’alerte maximale les unités terrestres placées près des frontières algéro-libyennes. Les sorties de prospection aérienne ont été multipliées, suite à l’observation des véhicules militaires dans la région de Bezai et Ouaker, près des frontières algéro-libyennes.
Dans ce sens, le haut conseil de sécurité réuni la nuit de samedi à dimanche, sous l’autorité du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a décidé la création d’une haute commission sécuritaire, elle est composée des chefs de l’NAP et de la Gendarmerie nationale. Elle œuvrera en collaboration avec le commandement de la 4e Région militaire et elle sera chargée de suivre de près la situation en Libye, en se basant sur des rapports portant sur la situation le long des frontières et collaborer avec le président de la République et le chef d’état Major et des corps de l’armée.
Selon une source sécuritaire, bien informés sur la situation en Libye et l’approche de la chute de Tripoli, des hauts responsables militaires et les autres corps des services de sécurité ont tenu la semaine dernière une série de réunions, ajoutant que le haut conseil de sécurité présidé par le président de la République a débattu le développement de la situation en Libye suite à la chute de Tripoli et la possibilité de l’étendue des batailles vers la sahara libyen jusqu’aux frontières. Cette haute commission sécuritaire a comme prérogatives de proposer les mesures à même de ramener le calme en Libye. Le haut conseil de sécurité a adopté sur proposition du commandement de l’ANP une série de mesures, entre autres la fermeture des frontières terrestres, à l’exception du point frontalier de Bebdeb, faire face à toute tentative d’intrusion et interdire le vol des avions civils près des frontières. (El Khabar-22.08.2011.)
**L’Algérie face à de nouveaux défis
Alger abritera les 7 et 8 septembre 2011, au Palais des Nations, une conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le développement économique. Cette conférence, qui revêt une extrême importance au vu des immenses défis posés par ces questions cruciales, s’annonce très particulière, dans la mesure où le contexte régional et international est en phase de connaître de sérieux bouleversements sur tous les plans.
L’ère El Gueddafi qui prend fin dans le désordre général laisse la place à une situation où les groupuscules djihadistes ont le beau rôle. Ce n’est plus un secret pour personne, Al Qaîda mène le «jeu» depuis des mois à Benghazi. L’Algérie qui a payé un lourd tribut dans la lutte antiterroriste, est en droit de revoir sa politique et ses dispositifs sécuritaires devant des menaces plus ou moins sérieuses sans qu’aucune voix ne s’élève pour dénoncer des velléités belliqueuses. Au lendemain de la prise de Tripoli par les insurgés, des analystes s’interrogent déjà sur les capacités du CNT à éviter le chaos et les règlements de comptes dans un contexte marqué par la profusion d’armes de différents calibres.
L’attaque dont a fait l’objet l’ambassade algérienne à Tripoli, exprime clairement l’état d’esprit du nouveau pouvoir à l’égard de l’Algérie.
Les signes de la vengeance n’ont pas tardé à se faire savoir, avec l’attaque de l’ambassade d’Algérie à Tripoli. Il n’est donc pas étonnant que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika anticipe en réunissant les hauts cadres militaires du commandement de l’état-major. Au niveau d’Illizi, les autorités militaires et civiles sont en «alerte rouge». Tout a déjà été mis en place pour accueillir les réfugiés libyens. Un important dispositif sécuritaire a été mis en oeuvre en prévention de la très probable émergence des combats dans le sud-ouest de la Libye, et dont les conséquences vont directement peser lourd sur la sécurité du territoire national.
Lors de la réunion prévue en septembre, la question sera abordée, tout comme le sujet relatif à la sécurité au niveau du Sahel. Une zone où l’on prévoit une recrudescence d’activités subversives et d’actes terroristes, avec une extension du trafic d’armes et de munitions. A ce propos, des sources sécuritaires très au fait des nouvelles donnes confient que des mesures indispensables à la sécurité territoriale au niveau de toute la bande frontalière avec la Libye ont été mises en place, contre toute activité terroriste. une source locale confirme que les forces de l’ANP et de la Gendarmerie nationale ont dressé une ceinture sécuritaire pour empêcher d’éventuelles infiltrations des groupes armés.
La question que prévoient aussi les services de sécurité est relative à de probables provocations des insurgés libyens aux frontières. Un état de guerre qui s’annonce aux portes de l’Algérie n’est pas à écarter, en effet, au même titre qu’une occupation du territoire libyen. L’Otan ne compte pas se retirer même si le régime du colonel El Gueddafi chute, et sur ce point, le CNT prétend que les forces coalisées devront mettre un terme à leur mission. Deux visions contradictoires qui vont départager les alliés. Les stratèges estiment sur la base de données que l’Otan, l’Elysée, la Maison-Blanche vont tout faire pour maintenir leur présence en prétextant le risque d’Al Qaîda. Va-t-on assister à un nouveau scénario à l’irakienne? il apparaît aux yeux de nombreux observateurs que dans le cas où le CNT prend la gestion totale de la Libye, les relations algéro-libyennes seront très tendues et la crise est prévue sur plusieurs années.
L’Algérie qui a joué un rôle primordial dans la lutte antiterroriste, saluée d’ailleurs par le département d’Etat américain dans son dernier rapport, s’engage désormais, avec une expérience incontestable, à garder son territoire hors d’atteinte de toute menace.
La réunion des 7 et 8 septembre prochains sera déterminante à plus d’un titre. (L’Expression-24.08.2011.)
**La réapparition de Seif al-Islam à Tripoli
On le croyait arrêté par les rebelles, le fils du dirigeant libyen a paradé dans les rues de Tripoli lundi soir…
«Je suis là pour balayer les rumeurs». Saïf al Islam Kadhafi a fait mieux que ça lundi soir, paradant avec un grand sourire dans les rues de Tripoli et saluant ses partisans à l’extérieur de l’hôtel Rixos, où séjournent les journalistes étrangers dans la capitale libyenne. Il a pu emmener plusieurs journalistes visiter le complexe résidentiel de Tripoli à Bab al Aziziah..Il a également assuré que Tripoli était aux mains du gouvernement et ajouté qu’il se moquait du mandat d’arrêt émis contre lui et son père …
Seif al-Islam, l’influent fils de Mouammar Kadhafi, donné pourtant pour capturé par la rébellion, a fait une apparition dans la nuit de lundi à mardi, renforçant le sentiment de confusion régnant à Tripoli…Le deuxième fils du dirigeant libyen, dont la rébellion avait annoncé l’arrestation lundi, a invité en pleine nuit quelques journalistes à le rejoindre à Bab Al-Aziziya, le complexe résidentiel de Tripoli. « Je suis là pour démentir les mensonges », a-t-il indiqué aux journalistes emmenés sur place à bord d’une voiture blindée. « Tripoli est sous notre contrôle. Que tout le monde soit rassuré. Tout va bien à Tripoli », a indiqué Seif al-Islam.Dans le complexe résidentiel, Seif al-Islam, 39 ans, était attendu par quelques dizaines de sympathisants qui brandissaient son portrait et celui de son père et agitaient des drapeaux libyens..Selon Seif al-Islam, les forces loyales libyennes ont fait subir de « lourdes pertes aujourd’hui aux rebelles..Le complexe résidentiel est situé non loin de l’hôtel Rixos où sont logés les journalistes étrangers. L’établissement a été secoué vers 09H00 GMT (11H00 locales) par une forte explosion à proximité, créant un mouvement de panique parmi les reporters qui se sont réfugiés au sous-sol. Des avions de l’Otan, survolaient la ville, où des affrontements entre rebelles et forces moyales libyennes se déroulaient dans d’autres quartiers non loin de l’hôtel Rixos. Des soldats libyens étaient postés autour de l’hôtel, où sont terrés une trentaine de journalistes internationaux, et des échanges de tirs à l’artillerie lourde étaient entendus. L’eau et l’électricité étaient toujours coupées à l’hôtel. Elles n’y ont été rétablies qu’une heure pendant la nuit. .(source: 20Minutes-23.08.2011.)
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** Ces journalistes qui justifient l’agression armée
**Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre doivent être jugés par la Justice internationale.
La propagande de guerre est entrée dans une phase nouvelle avec l’action coordonnées de chaînes de télévision satellitaires. CNN, France24, BBC et Al-Jazeera sont devenues des instruments d’intoxication pour diaboliser des gouvernements et justifier des agressions armées. Ces pratiques sont illégales en droit international et l’impunité de leurs auteurs doit cesser.
Le traitement actuel de l’information sur la Libye et la Syrie marque un tournant dans l’histoire de la propagande de guerre en ce qu’il utilise des moyens nouveaux qui ont pris l’opinion publique internationale par surprise…cliquer ici: .*Les journalistes de la guerre
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* L’opposition allemande critique la décision du gouvernment concernant la Libye
*Des soldats de la Bundeswehr « sont directement impliqués dans cette guerre »
L’opposition allemande a sévèrement critiqué vendredi l’annonce par le gouvernement que des soldats participaient à la planification des raids aériens en Libye, alors que Berlin a refusé de participer aux opérations militaires contre le régime Kadhafi.
Des soldats de la Bundeswehr « sont directement impliqués dans cette guerre » sans que le Parlement, qui contrôle l’armée, ait donné son feu vert, a jugé le député Vert Hans-Christian Ströbele sur la chaîne publique ARD.
L’élu faisait référence à l’annonce par Berlin que onze officiers allemands participaient à la planification des raids aériens de l’Otan en Libye depuis le centre d’opérations aériennes combinées (« Combined Air Operations Center », CAOC) de l’OTAN situé à Poggio Renatico dans le nord de l’Italie.
« La participation de soldats allemands dans le choix des cibles militaires en Libye, qui vient d’être révélée, montre que les annonces crâneuses du ministre des Affaires étrangères (Guido) Westerwelle étaient une farce », a souligné de son côté le député social-démocrate (SPD) Gernot Erler.
L’Allemagne s’est abstenue lors du vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye, avant de refuser toute participation à l’opération de l’Otan.
C’est le seul pays de l’Union européenne et membre de l’OTAN à avoir agi de la sorte et cette abstention a provoqué les critiques de plusieurs pays alliés.
Le ministre de la Défense, Thomas de Maizière, a rejeté les critiques de l’opposition, insistant sur le fait que le travail effectué par les onze officiers allemands « allait de soi » et ne devait pas faire l’objet d’un mandat. (belga-19.08.2011.)
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**Le Danemark remplace la France en Libye
Le Charles de Gaulle est rentré hier (définitivement) à Toulon après cinq mois de guerre contre la Libye. Le Charles de Gaulle est l’unique porte-avions que possède la France. Avec ses deux mille hommes et ses vingt avions de chasse qui ont largué leurs bombes sur les libyens au cours de plus d’un millier d’attaques depuis le 20 mars dernier. S’obstinant à ne pas assumer publiquement le fiasco, le président français, Nicolas Sarkozy, a eu ces mots en accueillant le retour du Charles de Gaulle: «La France ira jusqu’au bout de sa mission. Notre volonté ne faiblira pas.» Des mots qui traduisent des doutes. Quel est le bout de la mission? Qui a dit que la volonté de la France avait faibli pour que son président juge utile d’affirmer le contraire? Personne! En réalité, le bout de la mission est atteint. Même dépassé. C’est Ban Ki-moon le secrétaire général de l’ONU qui l’a déclaré clairement, hier. «Il n’y a aucune solution militaire à la crise libyenne», a-t-il précisé avant d’ajouter «qu’un cessez-le-feu lié à un processus politique qui pourrait satisfaire les aspirations du peuple libyen est le seul moyen viable à réaliser la paix et la sécurité en Libye». Le plus grand drame pour Ban Ki-moon n’est pas seulement de mettre plusieurs mois pour apprécier une crise mais surtout d’avouer sa «préoccupation du nombre inacceptable des pertes de vies civiles en Libye». Alors que c’est le Conseil de sécurité qui a autorisé les bombardements sur la Libye. C’est un nouveau tournant de la crise libyenne qui semble s’amorcer. La France se retire. L’ONU regrette. Les rebelles libyens montrent des signes de déroute. Leur CNT vient de dissoudre son bureau exécutif (qui tient lieu de «gouvernement»). Des groupes armés parmi la rébellion exigent le départ de leur «ministre de la Défense», Jallal al-Digheyli, l’accusant d’être derrière l’assassinat de Fatah Younès leur «chef d’état-major». Ces mêmes groupes exigent le départ également de leur «ministre de l’Intérieur», Ahmed Hussein al-Darat. Une vraie débâcle que Bernard-Henri Levy, le véritable chef de la rébellion libyenne, veut minimiser en intervenant aussitôt dans les colonnes de son journal, l’hebdomadaire français Le Point de jeudi dernier, pour dire: «Je vais faire un pronostic: le nouveau comité exécutif reprendra plusieurs des membres du comité démissionnaire, ce qui sera la preuve qu’on n’est pas dans le contexte de crise aiguë que d’aucuns se plaisent à écrire». En fait de «pronostic», il annonce le remaniement qu’il compte faire lui-même. Et quand il croit que ce «remaniement» sera la preuve qu’il n’y a pas de crise au sein de la rébellion, BHL perd, de toute évidence, son assurance du début et n’a pas d’autres arguments plus consistants à offrir. En réalité, le retour du Charles de Gaulle est dû beaucoup plus à la grogne des officiers supérieurs français qui attestent que l’intervention militaire en Libye n’est pas viable. Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, leur répond par «parfois, ce sont des officiers généraux qui partent à la retraite, qui sont un peu essoufflés eux-mêmes, plus que les capacités de défense de la France». Voilà dans quel pétrin BHL a mis Sarkozy. Une crise au sein de l’armée française. Comme les militaires français ne semblent pas près de retourner en Libye, BHL s’est tourné vers le gouvernement danois qui a accepté, jeudi dernier, de prolonger de trois mois sa participation aux frappes en Libye. Le «philosophe» n’avait pas le choix et devra se contenter des six avions danois (quatre fois moins que ce qu’avait mis la France). Ainsi, le Danemark remplace la France aux avant-postes de l’Otan en Libye. BHL finira par «embarquer» tous les pays d’Europe! Qui a dit que ce n’est pas déjà fait? (L’Expression-13.08.2011.)
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* 320 migrants ont débarqué sur l’île de Lampedusa ce samedi
Une embarcation transportant 320 migrants, dont 35 femmes et 11 mineurs, est arrivée samedi sur l’île de Lampedusa, a indiqué l’agence italienne Ansa. Les migrants, dont l’origine n’a pas été précisée, ont été pris en charge par les agents des douanes.
Des milliers de personnes fuyant la Libye, pour la plupart des travailleurs immigrés venant d’Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, sont arrivés au cours des derniers mois à Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile.
Des centaines d’entre eux sont morts noyés: en avril, 250 migrants avaient trouvé la mort lors d’un naufrage au large de l’île. Lundi, 25 migrants apparemment morts par asphyxie ont été retrouvés dans la salle des machines d’un bateau lui aussi en provenance de Libye.
Au moins 1.500 migrants partis de Libye sur des embarcations de fortune ont disparu pendant la traversée de la Méditerranée, depuis le début des combats en Libye à la mi-mars, a estimé début août la porte-parole du HCR en Italie, Laura Boldrini.(belga-13.08.2011.)
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Libye: L’OTAN bombarde un village et tue 85 civils
un crime contre l’humanité qui doit être dénoncé et puni
Les victimes sont 33 enfants, 32 femmes et 20 hommes et sont issues de douze familles
Le gouvernement libyen a accusé ce mardi l’Otan d’avoir tué 85 civils à Majer, un village au sud de Zliten (ouest), ville située à 150 km à l’est de Tripoli, dans des raids menés lundi soir. «Le village a été attaqué pour permettre aux rebelles à la solde de l’OTAN d’entrer à Zliten par le sud», a indiqué un porte-parole libyen, Moussa Ibrahim, à un groupe de journalistes emmené sur place. Les victimes sont 33 enfants, 32 femmes et 20 hommes et sont issues de douze familles.«Après les trois premières bombes tombées vers 23h, les habitants ont couru vers les maisons bombardées pour sauver leurs proches. Ils ont été frappés par trois autres bombes», a indiqué Moussa Ibrahim dénonçant un «massacre» dans ce village situé à une dizaine de km de Zliten. Dimanche, les rebelles avaient annoncé avoir adopté une «position défensive» sur une ligne de front de Zliten … Venus de l’enclave de Misrata, à une cinquantaine de kilomètres plus à l’est, les rebelles tentent depuis plus d’une semaine de s’emparer de cette ville de 200.000 habitants.(source AFP-09.08.2011.)
**Deuil national en Libye après la mort de 85 civils tués dans des raids de l’Otan
Le gouvernement libyen a décrété un deuil national dans le pays à partir de mardi après la mort de 85 civils, tués dans une série de raids menés par l’Otan contre le village de Majer, près de Zliten (ouest).Le Comité populaire général libyen (gouvernement) a décidé mardi de décréter un deuil national de trois jours en mémoire des 85 civils tués mardi par les raids meurtriers de l’Otan près de Zliten, a rapporté l’agence de presse libyenne Jana.Le Comité populaire a aussi appelé à mettre en berne tous les drapeaux nationaux durant ces trois jours du deuil, dénonçant vivement ce crime de l’Otan contre le peuple libyen.Dans un message envoyé à l’ONU, le guide libyen Maâmmar El-Gueddafi a accusé les pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies d’être responsable du « massacre » commis mardi par l’Otan à Majer, près de Zliten, selon Jana. »L’histoire des guerres n’a jamais connu un tel massacre commis contre 85 civils », dont 33 enfants et 32 femmes, a dénoncé El-Gueddafi.La télévision libyenne a montré mardi soir des images de cadavres brûlés et des corps d’enfants et de femmes déchiquetés par les derniers bombardements de la coalition étrangères. L’Otan a mené des bombardements à Majer, un village situé près de Zliten, pour aider les rebelles armés à leur solde, de reprendre cette ville de l’ouest du pays.Venus de l’enclave de Misrata, à une cinquantaine de kilomètres plus à l’est, les rebelles libyens tentent en vain, depuis plus d’une semaine de s’emparer de cette ville de 200.000 habitants sans qu’ils parviennent à leur but. (source: Echorouk-10.08.2011.)
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** « l’Otan nous a tués »
Des centaines de civils libyens massacrés par les bombardements de l’Occident
*Le Conseil de sécurité de l’ONU devenu une caisse de résonance des forces d’agression
Le Conseil de sécurité de l’ONU ne cesse, depuis des années, de jouer le rôle d’une caisse de résonance amplifiant la volonté des puissances occidentales au détriment des autres voix jugées discordantes émanant de ces pays livrés à divers troubles.
Théoriquement souveraine, cette instance internationale a vu sa crédibilité entachée depuis qu’elle s’est alignée sur les positions des plus forts et les exemples ne manquent pas, à commencer par l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak jusqu’à l’agression caractérisée contre la Libye sous le prétexte fallacieux de protéger les populations civiles. Mardi dernier, et au moment où la télévision libyenne montrait des images atroces de victimes civiles des bombardements de l’Otan, le Conseil de sécurité exprimait sa grande inquiétude à propos du Yémen, un pays qui vit depuis des mois une situation alarmante.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les 15 membres du Conseil de sécurité continuent d’évacuer de leurs débats les risques réels causés par la présence effective de groupuscules djihadistes au sein de la rébellion libyenne en axant tout leur intérêt sur le Yémen, considéré par de nombreux spécialistes comme un des foyers les plus actifs d’Al Qaîda, même bien avant la dégradation de sa situation intérieure. Au lieu d’analyser objectivement tous les éléments qui ont mené à la vacance du pouvoir au Yémen, le Conseil de sécurité multiplie les mises en garde contre le risque de voir Al Qaîda exploiter cette situation propice et pousser ce pays vers l’effondrement.
Le Yémen est en proie à la tourmente politique depuis le début du soulèvement en janvier dernier contre le président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans. Des centaines de personnes sont mortes dans les affrontements entre forces de sécurité et opposition, mais aussi entre forces de sécurité et combattants d’Al Qaîda.
Le Conseil de sécurité a pressé l’ensemble des parties de permettre un accès «humanitaire» au Yémen et mis en garde contre les pénuries de plus en plus sévères de biens de consommation de base et contre la dégradation des infrastructures. Le Conseil «appelle toutes les parties à mettre en place rapidement un processus politique de transition large, ordonné et mené par des Yéménites».
Les inquiétudes de l’ONU et de la communauté internationale à propos du Yémen sont certes légitimes, mais ne faudrait-il pas aussi s’intéresser de près au chaos libyen, à la situation au Nigéria et au Niger où Al Qaîda est en train, selon de nombreux analystes, de se renforcer en moyens humains et matériels?
D’énormes quantités d’armes et de munitions transitent chaque jour par le Niger en provenance de la Libye sans que l’ONU ne fasse le moindre commentaire. Est-ce pour des raisons liées à des impératifs imposés par les cartels pétroliers que les politiques se taisent toujours ou tentent des diversions?
Cette insistance à jouer aux médiateurs n’est-elle pas dépassée par les événements aujourd’hui en ce qui concerne le Yémen?
L’intransigeance des belligérants est telle que rien ne pourrait empêcher une intervention étrangère. Est-ce l’objectif recherché par certains membres du Conseil de sécurité? (L’Expression-11.08.2011.)
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**Le massacre des Libyens par l’Otan continue…
on parle déjà de 20.000 morts dans cette guerre !
*Les bombes de l’OTAN s’acharnent contre les populations civiles libyennes..
**Les coùts de la guerre crimininelle des Occidentaux contre la Libye
*vidéo: la guerre en Libye
**El Kadhafi est loin d’être un fou…vidéo:El Kadhafi
**Faut-il dissoudre la Ligue arabe ? * une entité qui ne défend pas les intérêts arabes et qui n’a plus de crédibilité au sein des opinions arabes
**Le tueur norvégien d’Oslo avait planifié son massacre…quelques dizaines de tués….Les tueurs sophistiqués de l’OTAN avait eux aussi, préparé leur « coup », pour massacrer les Libyens…des milliers de tués…
**Les peuples du monde épris de paix n’oubliront pas cette agression criminelle occidentale injustifiée contre un petit pays arabe et musulman de six millions d’habitants, qui ne leur a rien fait…!
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*Les ONG internationales accusent la rebellion d’être coupable d’incendies, de pillages et d’abus contre des civils….
**l’Otan cherche à créer une crise humanitaire en Libye et affamer les populations
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* « L’OTAN utilise des missiles d’uranium appauvri dans ses raids aériens contre la Libye »
Le chercheur italien spécialisé dans le domaine nucléaire, M. Massimo Zucchetti, a révélé que les forces de l’OTAN « utilisent des têtes de missiles contenant de l’uranium appauvri en Libye, une matière très toxique et non conventionnelle ».
Dans une déclaration à El Khabar, M. Zucchetti a affirmé que lors de leurs raids aériens, les forces de l’OTAN utilisent des têtes de missiles d’uranium appauvri. « Effectivement plusieurs têtes de missiles contiennent de l’uranium appauvri. En fait, nous n’avons pas encore effectué une évaluation des méthodes utilisées par l’OTAN en Libye. Nous travaillons en collaboration avec l’université de Tripoli pour en aboutir à une évaluation complète », a-t-il soutenu. Selon notre interlocuteur, l’uranium enrichi est une substance cancérigène et cause des déformations prénatales. Ce chercheur italien a travaillé depuis de longues années sur les dangers des armes de destruction massive interdites par les accords internationaux, à l’instar de celles massivement utilisées en Iraq ».
Dans le même sillage, le chercheur italien a révélé que ces armes ont été utilisées lors des attaques de l’OTAN en ex-Yougoslavie en 1995, lors de la guerre d’Afghanistan en 2001 et enfin en Iraq en 2003. En ex-Yougoslavie, des restes de l’uranium appauvri ont été découverts et confirmés par une source de l’UE. M. Succhetti met en garde contre la propagation de cette substance cancérigène en Libye, vu le climat sec de ce pays qui favorise sa prolifération rapide au sein des populations. (El Khabar-09.08.2011.)
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* L’OTAN emploie de l’uranium appauvri
Le Centre de recherche sur la mondialisation, »Center for Research on Globalisation », (CRG), a révélé l’usage, par l’OTAN, d’uranium appauvri, en Libye. Mahdi Darius Nazemroaya, chercheur associé au centre, a dit, lors d’un entretien avec Press TV, que l’OTAN a commis des crimes de guerre, en ayant recours à l’uranium appauvri. Nazemroaya, qui se trouve, à Tripoli, affirme que les chasseurs-bombardiers de l’Alliance bombardent et détruisent les hôpitaux, les maisons et les hôtels. A noter que le Conseil de sécurité a ratifié les résolutions 1.970 et 1.973, décrétant une zone d’exclusion aérienne, pour, en effet, faire face aux raids aériens contre les opposants et prendre les mesures nécessaires, afin de soutenir les civils…Pourtant, des milliers de personnes ont été tuées, aussi bien par les rebelles que par l’OTAN.
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**L’Otan bombarde la télévision libyenne et tue trois journalistes…Il est faut de croire que l’OTAN fait la guerre à Kadhafi…puisque celui-ci n’est nullement inquiété et continue à siroter son thé dans son coin tranquille….L’Otan fait la guerre au peuple libyen et assassine les populations civiles, femmes, enfants, vieillards, salariés et travailleurs, des agents de la paix, des agents de la circulation ou des patriotes qui défendent leur pays…ainsi que des journalistes dans l’exercice de leur noble mission qui consiste à donner une autre version libyenne des faits et faire face aux mensonges des agresseurs occidentaux qui prétendent « défendre » les populations alors qu’ils font tout le contraire…et détruisent tout ce que le peuple libyen a construit au cours des dernières années….L’OTAN et les pays occidentaux engagés dans cette agression contre la Libye, ont perdu toute crédibilité…Personne ne croient plus à leurs mensonges, sauf les ultras anti-arabes et anti-musulmans…
**Un raid de l’Otan tue une mère et ses deux enfants de 4 et 5 ans, en Libye
Les Libyens ont accusé un raid de l’Otan d’être à l’origine de l’explosion qui a détruit une maison et tué une femme et ses deux enfants dans un quartier à l’ouest de Zliten, à 150 km à l’est de Tripoli.
Les autorités ont conduit des journalistes étrangers devant cette maison détruite, puis dans la mosquée voisine où étaient exposés le cercueil fermé de la mère et ceux, ouverts, des deux enfants âgés de 4 et 5 ans, le visage ensanglanté.
Les trois victimes ont ensuite été enterrées aux cris de « Allah Akbar » et « Nous sommes prêts à mourir en martyrs pour la Libye ». Le père de famille, Moustapha Naji, un enseignant de 35 ans, a raconté que le raid avait eu lieu jeudi matin vers 06H00, alors qu’il se trouvait à la mosquée. Il a fait état de deux autres blessés graves dans sa famille… (belga-04.08.2011.)
**Bavure sur bavure, l’Otan enchaîne les égarements
trois personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans des frappes de l’Otan contre le siège de la télévision libyenne à Tripoli. «Trois de nos collèges ont été tués et 15 autres blessés durant l’exercice de leur devoir professionnel en tant que journalistes libyens», a indiqué le directeur de la chaîne Al-Jamahiriya diffusant en langue anglaise, Khaled Bazilia qui lisait le communiqué. Plus tôt, l’Otan a annoncé avoir mené une série de frappes de » précision » contre trois émetteurs de la télévision libyenne afin de «réduire le colonel El Gueddafi au silence». M. Bazilia a qualifié les raids de l’Otan d’ «acte de terrorisme international», en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. «Nous sommes des employés de la télévision officielle libyenne. Nous ne sommes pas une cible militaire», a-t-il indiqué. Bavure sur bavure, l’Otan enchaîne les égarements. Où va l’Alliance atlantique? Des journalistes qui ne faisaient que leur travail, et qui devraient être protégés par la noblesse de leur mission. Des civils deviennent l’objets de cibles d’une organisation dont les membres prônent la démocraties et les droits de l’homme. Obsédé par la nécessité de faire tomber El Gueddafi qui tient tête à tous et contre tous, les Occidentaux semblent avoir perdu le sens de leur mission. L’Otan est en violation complète des lois internationales ainsi que des résolutions de Nations unies qu’elle est censée appliquer. Un soutien au maintien d’une zone d’exclusion aérienne, et le maintien d’un embargo sur les armes, voilà les prérogatives de l’Otan en Libye. Cette mission s’est peu à peu transformée en un soutien actif aux rebelles, pour devenir avec le temps, une véritable arme de guerre, aux objectifs nébuleux. (L’Expression-31.07.2011.)
*Réactions des internautes belges sur 7sur7…
Blanche Notes, Stembert …3 journalistes tués …. 15 blessés … Les crimes de guerre de l’armée belge continue …. Il serait un peu facile de se cacher tous derrière un terme symbolique dépassé OTAN ….ce fut déjà le cas à Belgrade souvenez-vous ….. Mais plus grave on sait maintenant que ceux qui controlent la CNT sont membres de Al Qaida et viennent d’assassiner le chef de l’armée rebelle .. Autrement dit l’Otan est associé à Al Qaida …cela pose quand même pas mal de questions. *Ph neutre, Belgique …rien que pour mettre la honte totale à l’otan et aux valets des States : je souhaite une chose : que les pro-kadafi leur mettent la pâtée et une raclée de derrière les fagots. Bande d’assassins. TU parles de mission humanitaire. Ca ne passe plus les mensonges maintenant qu’il y a internet les gars. C’est fini de nous faire avaler les couleuvres. GO HOME USA GB FRANCE BELGIUM SPAIN ETC.
**marc louis, Liège ….Mieux que la censure, plus fort que l’Empire de « la pensée dominante » voici l’ère « His Master Voice » façon Otan… Qui pendant ce temps nous fredonne des chansons douces à propos de son aide en Somalie…
Pffft ((*ces bombardements?…cela s’appelle l’aide humanitaire de l’otan. Pourraient ils apporter la même aide humanitaire en Somalie ?
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Un bateau surchargé de 330 migrants arrive à Lampedusa
Un bateau transportant 330 migrants venus de Libye a accosté mardi soir à Lampedusa (sud de l’Italie), escorté par des garde-côtes, au lendemain de l’arrivée d’une embarcation similaire avec à son bord 271 migrants et 25 autres morts par asphyxie dans une cale.
Les réfugiés partis de Libye et parmi lesquels figuraient 50 femmes et quatre enfants avaient été entassés sur le navire en bois de 15 mètres de long.
Originaires pour la plupart de Somalie et du Nigéria, ils ont été escortés par trois vedettes des garde-côtes jusqu’à Lampedusa. Ils ont été conduits au centre d’accueil de la petite île du sud de l’Italie où se trouvent déjà environ 800 personnes.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un bateau en bois de 15 mètres de long avait été intercepté par les garde-côtes, qui avaient secouru 271 migrants à son bord et découvert ensuite lors d’une inspection 25 cadavres d’hommes dont certains déjà en décomposition.
Selon les déclarations des rescapés, les victimes auraient été les premières à embarquer samedi à Tripoli et se seraient installées dans la partie inférieure du bateau, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d’échappement du moteur.L’air serait devenu irrespirable et les malheureux auraient tenté de sortir, mais les migrants occupant le pont s’y seraient opposés en raison du manque d’espace.Des milliers de personnes fuyant la Libye, la plupart des travailleurs immigrés venant d’Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, sont arrivés au cours des derniers mois à Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile.Des centaines d’entre eux se sont noyés: en avril, 250 migrants avaient trouvé la mort lors d’un naufrage au large de l’île. (belga-03.08.2011.) *Réactions…marc louis, Liège ….Notre société s’offusque de l’immigration de masse, que je nommerai « les effets »… Qui s’interroge sur « les causes »??? Alors qu’il apparait évident la même responsabilité des effets et de la cause!!!dimitri debrauwere, Enghien ….Ils trouvent peut-être que la protection des civils par l’OTAN à coup de bombes sur la gueule, est nettement plus dangereuse que Kadhafi ! Quand On sais les bombarder ; on se doit d’accueillir les réfugies qu’ON a fait fuir de Libye !
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*les États-Unis préoccupés par l’armement d’al-Qaïda via la Libye
Le chef de l’Etat nigérien, Mohamadou Issoufou, a affirmé que la sécurité régionale joue un rôle primordial dans la défense de la démocratie dans la région du Sahel.Lors d’un point presse, après une rencontre avec le président américain Barack Obama à Washington, Mohamadou Issoufou a déclaré que « la sécurité régionale joue un rôle primordial dans la défense de la démocratie » en exprimant sa crainte quant à la prise du pouvoir par des fondamentalistes en Libye.Le président nigérien a dit qu’il a mis l’accent lors des pourparlers avec Obama sur la question de la sécurité ainsi que la dégradation de la situation dans la région notamment après la crise qui secoue la Libye et les opérations militaires se sont succédées.Il a indiqué également qu’il est revenu sur les défis que doit relever la région vu les développements inquiétants dans la région et sur la nécessité des États du Sahel de renforcer leurs capacités afin de faire face aux menaces du mouvement d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et ses retombées sur la Libye. Il a ajouté que selon des informations qui circulent, des groupes terroristes auraient été lourdement armés en Libye qui se trouve en pleine crise.Le président nigérien a exprimé lors d’une rencontre avec Barack Obama à la Maison-Blanche, en présence de trois autres chefs d’ États, du Bénin, de la Guinée et de la Côte-d’Ivoire, que la meilleure solution pour lutter contre le danger du terrorisme et du crime organisé dans la région du Sahel, reste bel et bien le développement de la région et l’amélioration du pouvoir d’achat pour l’ensemble des citoyens. « C’est seulement qu’avec le développement qu’on pourrait mettre fin à ce phénomène du terrorisme qui n’est autre qu’une conséquence de la misère et de la pauvreté », a-t-il estimé. (Echorouk-01.08.2011.)
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*Le chef des rebelles à Benghazi, Abdel Fattah Younès assassiné dans des circonstances obscures… Le Conseil national de transition (CNT) libyen a annoncé la mort de son chef militaire, Abdel Fattah Younès, tué par des hommes armés dans des circonstances obscures qui pourraient masquer de profondes divisions au sein de la rébellion soutenus par l’OTAN. Sa mort a été annoncée jeudi soir par le président fantoche du CNT Moustafa Abdeldjeïl….Ancien ministre libyen de l’Intérieur, Abdel Younès faisait partie du groupe qui porta Mouammar Kadhafi au pouvoir par un coup de force en 1969. Il avait fait défection pour rejoindre la rébellion en février dernier, devenant le chef des opérations militaires du CNT, une instance installées par les Occidentaux à Benghazi et qui n’a aucune assise populaire…*. « Nous avons été informés aujourd’hui que (…) Younès et deux de ses gardes du corps avaient été abattus après sa convocation devant une commission judiciaire enquêtant sur des questions militaires », a déclaré aux journalistes Moustafa Abdeldjeïl dans le bastion rebelle de Benghazi…Mais certaines sources indiquent que son assassinat a été fomenté et exécuté par les fantoches du CNT à Benghazi… Dans la journée, une source rebelle avait rapporté qu’Abdel Younès avait été rappelé jeudi matin de la ligne de front de Brega, à l’ouest de Benghazi, mais sans pouvoir en indiquer la raison. Le bruit a couru voici peu qu’il était soupçonné d’avoir mené des discussions secrètes avec le gouvernement libyen. Ajoutant à la confusion, le président du CNT n’a pas dit où les meurtres avaient eu lieu et il a précisé que les corps n’avaient pas été encore retrouvés. Peu après l’annonce de sa mort, plusieurs hommes armés sont entrés dans l’hôtel où s’exprimait Moustafa Abdeldjeïl. Ils ont commencé à tirer contre les personnalités présentes et s’en est suivie une confusion générale, selon la Télévision de Tripoli… »Mort révélatrice de divisions au sein de CNT »Selon Moustafa Abdeljalil, Abdel Fatah Younès a été tué par un groupe d’hommes armés après avoir été convoqué pour un interrogatoire à Benghazi. Il a précisé que deux colonels de l’armée rebelle avaient été tués en même temps que Younès.
« Avec grande tristesse et douleur, nous annonçons la mort du général Abdel Fatah Younès, chef d’Etat-major des forces de l’armée nationale (de la rébellion,) et de ses compagnons, le colonel Mohamed Khamis et le commandant Nasser Madhour », a déclaré M. Abdeljalil lors d’une conférence de presse à Benghazi.
M. Abdeljalil a ajouté que le chef du groupe qui l’a assassiné a été arrêté et annoncé trois jours de deuil….
Il a précisé que les corps du général Younès et des deux colonels n’avaient pas encore été retrouvés après avoir été emportés par leurs tueurs.
La situation était assez confuse jeudi soir à Benghazi, des hommes armés ayant essayé de pénétrer dans l’hôtel où le chef du CNT donnait une conférence de presse pour annoncer la mort du général Younès, a indiqué une journaliste de l’AFP sur place.
Un groupe s’est dirigé vers l’hôtel en tirant mais a été empêché d’y pénétrer alors que les journalistes étaient évacués.
Selon le chef du CNT, le général Younès avait été convoqué à Benghazi par une commission d’enquête pour discuter de sujets « concernant les affaires militaires ». Des rumeurs avaient auparavant circulé dans la journée sur son arrestation à Benghazi mais n’avaient pu être confirmées par l’AFP.
Abdel Fatah Younès s’était rallié très tôt aux insurgés, tout comme Moustafa Abdeljalil, après le début du mouvement de contestation contre le colonel Kadhafi le 15 février 2011 et occupait depuis d’importantes responsabilités militaires à leurs côtés.
Abdel Younès avait été mêlé à un différend sur la direction des forces rebelles. Son décès n’en porte pas moins un coup sévère à la rébellion qui peine à progresser sur le champ de bataille depuis le début de l’insurrection au mois de février dernier. »Beaucoup de membres du CNT ont été des fidèles de Kadhafi pendant très longtemps. Ils appartenaient au premier cercle et ont rejoint le CNT dans un deuxième temps », déclare Geoff Porter, du cabinet de consultants North Africa Risk. La mort d’Abdel Younès, estime-t-il, « est révélatrice de schismes qui apparaissent ces derniers mois au sein du CNT (…) On pourrait assister aux exemples les plus extrêmes de ces division entre les anciens membres du régime et les pionniers de la rébellion. »C’est d’Al-Ghazaya, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Tunisie, que les loyalistes avaient intensifié ces derniers jours leurs tirs de roquettes sur Nalout, localité aux mains des rebelles à 230 km à l’ouest de la capitale libyenne.
Une fois Al-Ghazaya dépassée, les insurgés ont bombardé Om Al-Far, où résident quelques centaines d’habitants, et ont touché un dépôt de munitions, qui a explosé, avant d’y pénétrer, a constaté le correspondant.
Cette région montagneuse du Nefoussa dans l’Ouest libyen est le théâtre depuis plusieurs mois d’affrontements entre l’armée loyale libyenne et la rébellion, qui y a déclenché début juillet une offensive majeure, espérant notamment avancer vers Tripoli et s’en emparer en quelques jours, avec l’appui de l’Otan…Mais tous leurs calculs se sont avérés faux, parce que ne se basant pas sur des données réelles qui indiquent que le peuple libyen dans sa majorité refuse l’intervention occidentale et leur collusion avec les rebelles qui sont utilisés dans un complot contre la souveraineté de la Libye…
La capitale libyenne a de nouveau été la cible jeudi soir de bombardements de l’Otan.
Au moins trois puissantes explosions ont secoué le centre de la ville. Deux explosions ont été ressenties vers 22H20 locale (20H20 GMT), suivies d’autres quelques minutes après, notamment dans le centre de Tripoli.
Des avions survolaient toujours la capitale qui avait été déjà la cible de raids de l’Otan dans la journée, selon la télévision libyenne.
La télévision Al-Jamahiriya a indiqué que plusieurs « sites civils » ont été bombardés jeudi par l’Otan.
Tripoli est la cible quasi-quotidienne de bombardements de l’Alliance atlantique depuis le début de son agression militaire contre la Libye, en mars dernier, pour soutenir la rébellion.
La France a été le premier pays à reconnaître le CNT et considère désormais que cet organe est « seul titulaire de l’autorité gouvernementale » libyenne…alors qu’il n’a aucune légitimité populaire…C’est une entité fantoche désignée par Sarkosy…
La reconnaissance par Londres du CNT avait été jugée mercredi « irresponsable » et « illégale » par le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim.
Le Royaume-Uni a en outre décidé de mettre fin au gel d’actifs pétroliers libyens, d’une valeur de 91 millions de livres (102 millions d’euros). Bloqués dans le cadre d’une résolution des Nations unies, ils seront transférés à la rébellion illégale de Tripoli.(agences de presse et plus-29.07.2011.)
***La mort d’un général-clé porte un coup à la rébellion libyenne
Les circonstances de l’assassinat jeudi du général Younès, rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime du colonel Mouammar Kadhafi, restent entourées de mystère, sa mort représentant un coup dur, politique et militaire, pour les rebelles.Corps emportés
Le général Abdel Fatah Younès, chef d’état-major des forces rebelles, a été tué par un groupe d’hommes armés après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire sur des questions militaires à Benghazi, a annoncé le président du Comité national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil. Deux colonels de l’armée rebelle ont été tués en même temps que le général Younès, a ajouté M. Abdeljalil lors d’une conférence de presse dans la soirée, précisant que le chef du groupe armé responsable de l’assassinat avait été arrêté mais que les trois corps avaient été emportés par les tueurs.Les rebelles ont annoncé trois jours de deuil….La mort d’Abdel Fatah Younès a suscité des craintes de divisions au sein de la rébellion…Elle a aussi provoqué un large spectre de rumeurs, certaines affirmant que les rebelles avaient eux-mêmes arrêté et tué le général, soupçonné de trahison. Deux responsables de la tribu Al-Obeidi, dont était issu le général Younès, étaient présents jeudi soir à la conférence de presse de M. Abdeljalil. Mais juste après l’annonce du décès, une dizaine d’hommes armés sont arrivés sur les lieu en tirant … Les journalistes ont été évacués et un témoin a raconté ensuite que les hommes étaient entrés avec leurs armes dans l’hôtel Tibesti, où avait lieu la conférence de presse, mais que les forces de sécurité avaient réussi à les calmer et à les convaincre de partir. « Ils criaient: ‘Vous avez tué (Younès)’ » à l’adresse du CNT, a ajouté le témoin… *** Dépourvus de discipline et de compétence militaire, les rebelles – que tente de coordonner le Conseil national de transition (CNT) de Benghazi – ne parviennent plus à avancer, malgré les armes qui leur ont été livrées par le Qatar et par la France. Du reste ces livraisons posent problème, dans la mesure où, comme la Russie l’a rappelé, elles outrepassent le mandat donné par le Conseil de sécurité de l’ONU, lequel n’autorise que des opérations aériennes destinées à « protéger les populations civiles ». Il y a quinze jours, le CNT s’était vanté dans les médias d’avoir repris le terminal pétrolier de Brega. Or il semble qu’il n’en soit rien : la petite ville côtière serait toujours tenue par les troupes loyales à Tripoli. Bref, la situation militaire est plus bloquée que jamais et ce n’est pas pendant le mois de ramadan – qui commence le 1 er août – qu’elle risque de se débloquer. (source: La Figaro)
**Guerre fratricide au sein du CNT…après l’assassinat du général Abdel Fattah Younès
La liquidation physique, jeudi, du leader charismatique de l’insurrection libyenne est annonciatrice d’une lutte sans merci pour le leadership au sein du Conseil de transition libyen.
La popularité du général Abdelfatah Younès faisait-elle de l’ombre à Mustapha Abdel Jalil, le président du CNT? C’est une des hypothèses parmi les plus vraisemblables qui peut être retenue en ce qui concerve cette disparition violente d’un des opposants les plus en vue au colonel Mouamar El Gueddafi depuis son ralliement à la rébellion libyenne le 22 février 2011, soit à peine une semaine après le déclenchement des hostilités. D’autant plus que cet événement inattendu a eu lieu dans le haut lieu de l’insurrection libyenne. L’ex numéro deux du régime libyen est-il tombé dans un guet-apens? Tout, porte à le croire. Selon le président du Conseil national de transition, Mustapha Abdel Jalil – qui avait démenti une première fois cette disparition le 27 juillet – Abdelfatah Younès aurait été tué par des assaillants après avoir été rappelé, du front Est à Brega jeudi matin, pour un interrogatoire à Benghazi, la capitale de l’insurrection libyenne. Moustapha Abdel Jalil a ajouté que «deux de ses compagnons, le colonel Mohamed Khamis et le commandant Nasser Madhour», avaient également été tués dans l’attaque. Les tueurs ont emporté les trois corps de leurs victimes, selon les déclarations du président du CNT.
Le chef du groupe, qui a mené cette opération a été arrêté. La rébellion libyenne s’est empressée d’y voir et de désigner la main du dirigeant de la Jamahiriya libyenne. «L’intervention d’El Gueddafi est très claire dans cette affaire», a déclaré hier un haut responsable de l’insurrection qui a choisi de s’exprimer sous le couvert de l’anonymat. Ce qui accélérerait la course à la prise du pouvoir entre les différentes tendances qui sont représentées à l’intérieur du CNT. Abdelfatah Younès serait-il devenu gênant? Des rumeurs ont effectivement circulé sur des contacts présumés du chef militaire de la rébellion libyenne avec Tripoli pour une sortie de crise négociée et une issue politique au conflit libyen. Une option défendue par une partie des rebelles qui sont contre les raids menés par l’Otan et à leur tête la France qui est une des puissances alliés d’Israël. L’écrivain français Bernard-Henri Lévy avait indiqué au mois de juin qu’il avait transmis un message du Conseil national de transition (CNT), au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une rencontre à Jérusalem-Ouest. «J’ai communiqué au Premier ministre un message verbal de ce Conseil, dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et antiterroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël». Ce message indiquait que: «le futur régime libyen entretiendra des relations normales avec les autres pays démocratiques, y compris avec Israël». Des révélations qui ont choqué la plupart des pays arabes et qui ont jeté le doute sur les véritables intentions des chefs de la rébellion libyenne soupçonnés d’être, particulièrement à la merci des services secrets français et occidentaux en général. Les circonstances obscures de l’élimination de Abdelfatah Younès risquent dans tous les cas de redonner un nouveau souffle aux forces demeurées loyales au colonel El Gueddafi et surtout mettre au grand jour de profondes divisions au sein de la rébellion. La mort du général Younès, «est révélatrice de schismes qui apparaissent ces derniers mois au sein du CNT (…) On pourrait assister aux exemples les plus extrêmes de ces divisions entre les anciens membres du régime et les pionniers de la rébellion», a estimé Geoff Porter, du cabinet de consultants North Africa Risk. Cette nouvelle donne de la crise libyenne enlèverait toute crédibilité aux intentions démocratiques affichées par le CNT et qui ont déroulé le tapis rouge à l’intervention militaire pilotée par la France pour chasser El Gueddafi. (L’Expression-30.07.2011.)
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**cet assassinat est une nouvelle preuve que le CNT n’a «aucun pouvoir à Benghazi».
Le corps criblé de balles et partiellement calciné du général Younès a été retrouvé vendredi matin dans les faubourgs de Benghazi, mais le CNT avait été informé de sa mort la veille, quand le chef d’une bande armée à l’origine de sa mort avait avoué le crime, a-t-il expliqué.
«Le chef de la bande est en prison maintenant», a déclaré M. Tarhuni, ajoutant que certains des autres auteurs du crime étaient encore recherchés et que leurs motivations n’étaient pas claires. «Nous ne savons pas pour qui ils travaillaient», a-t-il dit
Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, «a nommé une commission d’enquête et va publier tous les faits» autour de la mort d’Abdel Fatah Younès, a annoncé Ali Tarhuni, chargé des affaires économiques au sein du CNT. Les différentes déclarations faites au sujet de la liquidation du général Younes, ressemblent à des tirs croisés, où chaque camp cherche à impliquer l’autre, ou pourquoi pas, à mettre ce meurtre sur le dos d’une tierce partie. Plusieurs membres du CNT ont accusé le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi d’être derrière l’assassinat du général, tandis que des rumeurs affirment que le général a été exécuté par des rebelles qui le soupçonnaient de trahison. Vendredi soir, le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim, a quant à lui accusé Al Qaîda d’avoir commis le meurtre pour «marquer sa présence et son influence dans cette région» de l’Est contrôlée par la rébellion.
Pour Tripoli, cet assassinat est une nouvelle preuve que le CNT n’a «aucun pouvoir à Benghazi». «C’est Al Qaîda qui a le pouvoir à l’Est», a ajouté le porte-parole.
Le CNT semble déterminé à lever le mystère autour de la mort du général Younes. Mise en scène où réelle préoccupation d’arrêter les véritables coupables? Cette commission sera-t-elle neutre dans son enquête ou jettera-t-elle systématiquement les accusations sur le clan El Gueddafi? Chaque camp cherche à incriminer l’autre. … Pour ce qui est des rebelles de Benghazi, ils ont tout à perdre au cas où ceux-ci s’avéreraient derrière cet assassinat. Le CNT se retrouverait dans une situation plutôt embarrassante, pour avoir sacrifié un élément-clé, figure charismatique du régime. Peu fiable certes, et soupçonné par les siens de trahison, cet élément a été jusque-là d’un soutien et d’un apport fécond pour la rébellion. Cet acte de liquidation, pourrait donner une idée sur les principes sur lesquels compte s’appuyer le cercle proche de Mustapha Abdel Jalil …. Cela prouverait aussi, que des fractions existent au sein du CNT, lequel se prétendait jusque-là très homogène.
On pourrait aussi constater, de par cet assassinat, l’existence d’une guéguerre accrue entre les hauts dirigeants du CNT, à la recherche de notoriété et de pouvoir. Si une enquête, diligentée par une commission neutre et pourquoi pas internationale, prouvait l’implication des membres du CNT dans la liquidation du général Younès, cela démontrerait que les rebelles, contrairement à ce qu’ils prétendent, se préoccupent beaucoup plus de leur statut et de leurs intérêts personnels, que de rétablir l’Etat de droit en Libye, au détriment des intérêts de leur propre peuple….(L’Expression-31.07.2011.)
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Le politologue et spécialiste du monde arabe, Hasni Abidi, à El Khabar
« Les pays occidentaux devaient consulter l’Algérie avant de s’impliquer dans le bourbier libyen »
Le politologue et spécialiste du monde arabe et directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM), basé à Genève, M. Hasni Abidi, a expliqué la divergence des positions des pays occidentaux sur le conflit libyen par l’échec de l’option militaire, ajoutant que six mois après le déclenchement de la guerre en Libye, il s’est avéré que le CNT est incapable de renverser le régime d’El Guedafi.
Joint par nos soins, M. Abidi a indiqué que « les pays occidentaux qui participent aux attaques aériennes contre El Guedafi ont constaté que l’option militaire n’a pas donné des résultats », soulignant que « les positions contradictoires de ces pays laissent entendre qu’ils étaient trahis et qu’ils avaient de fausses lectures de la situation en Libye ».
M. Abidi estime que « les pays occidentaux devaient, au départ, consulter l’Algérie avant de s’impliquer dans le bourbier libyen. L’Algérie reste le pays qui connaît mieux le dossier libyen, son rôle est principale pour comprendre ce qui se passe dans ce pays ».
En ce qui est de l’influence de cette crise sur la politique interne en France, M. Abidi a relevé que « le ministre français des AE, Alain Juppé, ne monopolise pas le dossier libyen ; il y a d’autres intervenants, à l’exemple du ministre de la défense, Gérard Longuet, le président Sarkozy et ses conseillers dont Bernard Henry Levy, qui commence à embarrasser Juppé ». (El Khabar-28.07.2011.)
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Les massacres cachés des avions de l’Otan
*Témoignages poignants de deux jeunes libyens
C’est sous un déluge de bombes que le citoyen libyen accueille chaque nuit, la peur au ventre, dans l’attente d’une fatale explosion.
Ils ont respectivement 28 et 30 ans. Ils s’appellent Abdelmalek Al Aqari et Ismaïl Al Gharyane. L’un est médecin et l’autre ingénieur en télécommunications. Ces deux jeunes Libyens, qui ont échappé à l’enfer des bombardements de l’Otan, nous ont fait part de leurs témoignages poignants sur les atrocités et le déluge de feu que crachent les avions des coalisés quotidiennement, jour et nuit sur leurs têtes. Abdelmalek et Ismaïl suffoquent. Choqués à jamais par les spectacles atroces, ils ne trouvent pas les mots pour exprimer leur douleur en voyant cet acharnement meurtrier contre la population civile. «On est fatigués, lessivés et surtout inquiets. On n’oubliera jamais ces images d’enfants carbonisés, ces femmes massacrées et ces vieillards brandissant des rameaux d’oliviers, partis en direction de Benghazi dans le but de mener une mission de réconciliation et de paix. Ils furent bombardés par l’Otan», témoignent-ils avec un courage admirable et réprimant leurs larmes. Des images pleines d’horreur que l’Occident cherche à dissimuler ou à brouiller par une terrible campagne d’intox assumée avec un zèle extrême par Al Jazeera en ce qui concerne le Monde arabe. Face à une telle situation, Abdelamalek s’est tout de suite rendu compte de l’urgence d’une réaction populaire libyenne afin de rétablir les vérités occultées par la manipulation.
«L’Otan ne cible pas uniquement des positions militaires, mais civiles aussi, vous appelez ça une protection de la population?», racontent les deux jeunes Libyens. «C’est horrible ce qui se passe et on cherche à nous faire accepter les boniments racontés par la propagande et cette histoire créée de toutes pièces qui veut faire croire au monde que le CNT et son aile armée luttent pour une Libye plus démocratique», ajoutent-ils avant de s’interroger sur cette «démocratie qui se construit sur un génocide, qui détruit des écoles, des aéroports, des hôpitaux et les réserves alimentaires? Franchement on n’en veut pas». L’intervention étrangère fut, à leurs yeux, un prétexte pour bloquer l’aboutissement à une solution. Ce qui n’était qu’un incident au départ survenu pour quelques revendications, s’est transformé subitement en un cauchemar en trois dimensions pour les Libyens. «Désormais, c’est sous un déluge de bombes que le citoyen libyen accueille chaque nuit, la peur au ventre, dans l’attente d’une fatale explosion».
On cherche les victimes après le déluge
Ils racontent non sans douleur comment «le matin, on cherche à savoir combien d’innocents ont disparu et combien il y a de blessés. Parmi les corps sans vie, une mère, une épouse une soeur cherchent les siens. Parfois, elles sont soulagées, mais souvent, c’est un enfant, un époux ou un frère qui disparaissent à jamais».
Les visages marqués par une rude épreuve à laquelle ils ne s’attendaient pas, les traits tirés qui expriment une grande tristesse caractérisent nos témoins. Nos deux interlocuteurs reviennent longuement sur les débuts des événements pour rappeler qu’en 1996, de graves violences sont survenues à l’intérieur d’une prison à Benghazi entre la police et les détenus. Ce qui a occasionné la mort de 1500 prisonniers. Ces deux jeunes comme des milliers d’autres en Libye espéraient un avenir radieux après des études brillantes dans des universités londoniennes. Ils rêvaient d’une belle carrière dans n’importe quel pays arabe, particulièrement en Libye où les cadres universitaires étaient considérés il y a peu de temps, comme une catégorie privilégiée. C’était le rêve de ces deux jeunes, comme tant d’autres Libyens écrasés par les bombardements de l’Otan. En effet, Abdelmalek Al Aqari et Ismaïl Al Gharyane voient filer leur espoir depuis que leur pays a été plongé dans l’enfer de la guerre. Il y a six mois seulement, ces deux Libyens, rencontrés récemment à Constantine, menaient une vie paisible et sans problèmes majeurs. Ils se permettaient le luxe de rêver. Et pourquoi pas lorsqu’on sait qu’avant le chaos annoncé par l’Otan et ses satellites, la Jamahiriya était l’un des rares pays arabes qui pouvaient s’enorgueillir d’avoir répondu intelligemment à la question de la répartition des richesses. Un jeune Libyen sur deux avait la chance d’étudier dans les plus prestigieuses universités européennes. Pour cette année et rien qu’en Grande-Bretagne, ils sont plus de 5000 Libyens à poursuivre des études supérieures au Royaume-Uni.
Ce que cachent France 24 et Al Jazeera
La Jamahiriya était devenue une nation en pleine formation et nos deux amis, Abdelmalek et Ismaïl, étaient loin d’imaginer le un dixième de ce qui se passe aujourd’hui sur la terre de Omar El Mokhtar.
Si la planète était réellement gérée dans le respect intégral des droits humains, à l’écart des énormes intérêts économiques, ce témoignage parmi des milliers aurait provoqué l’effroi dans les consciences.
Sachant que les Occidentaux visent le renversement du régime libyen aidés en cela par une rébellion qui, à leur sens «est composée de bandes criminelles retournées par les services américains et britanniques»,
C’est en toute logique que ces deux jeunes entament une mission chez les voisins. Des voisins qui ne se sont pas laissés embarquer dans l’immense cyclone menaçant l’ensemble de la région. Au-delà de la tête d’El Gueddafi que certains dirigeants occidentaux et arabes veulent faire tomber, les desseins de la coalition concernent la géographie politique et économique de l’ensemble des pays qui possèdent des frontières avec le Sahel.
La reconnaissance instantanée du groupe de Benghazi par la France et l’alignement logistique du Qatar et des Emirats arabes unis sur le même objectif militaire sont réellement disproportionnés au regard du réquisitoire fait contre El Gueddafi. Vue de l’intérieur, la situation ne ressemble pas à celle que l’on montre à Al Jazeera. Elle reflète l’hégémonie occidentale et la félonie de certaines élites disposées mentalement à verser dans le mercenariat et la haute trahison. Nos deux amis libyens ne doutent plus des intentions des agresseurs. Ils les condamnent. Porteurs d’une parole que l’on voudrait confisquer, ils crient à l’unisson «Allah ou Mouamar ou Libya ou bass», Dieu, Mouamar El Gueddafi, la Libye et rien d’autre. Alors, et si El Gueddafi n’était pas uniquement une personne, un chef ou un leader, mais une pensée qui a fait son chemin? La question reste posée. (L’Expression-28.07.2011.)
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*Deux avocats portent plainte contre l’Otan..
ils ont dénoncé la violation par l’Alliance de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui autorisait une action militaire « pour protéger la population ».
* Deux avocats, l’un belge, l’autre français, ont annoncé jeudi le dépôt devant la justice belge d’une plainte contre l’Otan au nom d’un Libyen, Khaled Hemidi, qui accuse l’Alliance atlantique d’avoir tué son épouse et ses trois enfants lors d’un bombardement qui aurait visé son père, un proche du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.Cette plainte, en vue d’une action civile en dommages et intérêts, a été déposée mercredi par huissier devant le tribunal de première instance de Bruxelles, ont précisé Me Marcel Ceccaldi et son collègue belge Ghislain Dubois lors d’une conférence de presse à Bruxelles.Il s’agit de la première plainte de ce genre jamais déposée contre l’Alliance, ont-ils souligné, copie de leur requête à l’appui. »Cette action créera, sauf si le juge (du tribunal de Bruxelles) se déclare incompétent, un précédent », a assuré l’avocat parisien en expliquant que la plainte avait été déposée à Bruxelles, qui abrite le siège de l’Otan.Leur client libyen, Khaled Hemidi, accuse l’Otan d’avoir tué son épouse et ses trois enfants lors d’un bombardement qui aurait visé le 20 juin 2011 la propriété de son père, un libyen à la retraite et chef d’une tribu de la région de Syrte (centre de la Libye).Selon Me Ceccaldi, son client a perdu dans cette attaque « très ciblée » et sans doute menée par un drone (un avion sans pilote) deux filles de quatre et cinq ans, Salem et Khalida, un garçon de trois ans, Khouwaylidi, ainsi que sa femme, Safae, 34 ans.M. Hemedi souhaite, en mandatant ces deux avocats, obtenir réparation du dommage moral (la perte de ses proches) et matériel (la destruction de sa maison) subi, a ajouté Me Ceccaldi, accusant l’Otan de « faire la guerre à la Libye ».Son collègue liégeois a quant à lui dénoncé la violation par l’Alliance de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui autorisait une action militaire « pour protéger la population ».Concrètement, les avocats demandent au tribunal de désigner un expert immobilier et un médecin expert psychologue appelés à se rendre à Tripoli pour évaluer les dommages. Ils réclament aussi une allocation à leur client d’une somme de 100.000 euros à titre provisionnel.Le bombardement le 20 juin à Sorman (70 km à l’ouest de Tripoli) d’un site présenté par l’Otan comme un centre de commandement et de contrôle et (tout ça s’est avéré faux), avait fait une quinzaine de victimes civiles.
selon Mes Ceccaldi et Dubois, « il n’y avait pourtant aucune installation militaire à proximité ».Me Ceccaldi a par ailleurs annoncé son souhait d’intenter, au nom du régime de Tripoli, une autre action contre l’Otan pour « crimes de guerre » devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye pour cette même attaque du 20 juin.Cette plainte visera principalement M. Rasmussen en tant que secrétaire général de l’Otan, et le général canadien général Charles Bouchard, qui commande l’opération « Unified Protector » depuis le QG de l’Otan installé à Naples (sud de l’Italie). »Je vais demander à la CPI de voir par qui l’ordre de tirer a été donné », a affirmé l’avocat, n’excluant pas de remonter jusqu’aux présidents américain et français, Barack Obama et Nicolas Sarkozy, ainsi qu’au Premier ministre britannique David Cameron.L’Otan a quant à elle indiqué avoir « pris note des informations de presse au sujet de la nouvelle action en justice, mais celle-ci ne lui a pas encore été notifiée ».
(source: belga-28.07.2011.)
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**Alors que la France et d’autres pays de l’OTAN fournissent des armes aux rebelles, ces derniers assayent d’impliquer l’Algérie, sur conseil de leurs tuteurs…!
*Les Algériens face aux intimidations des uns et des autres
Pour la énième fois, les rebelles libyens font répandre de fausses informations sur une prétendue aide algérienne à la Libye. Cette fois, les apprentis de la désinformation «font partir» tout un bateau bourré d’armes du port algérien de Djen Djen à destination de Tripoli. Histoire de faire dans le «plus c’est gros plus ça passe!». Le ministère des Affaires étrangères algérien a encore une fois apporté, samedi dernier, un «démenti catégorique» à ces allégations. Des allégations aussitôt suivies, de manière grossière, du rappel des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité qui seraient ainsi violées par l’Algérie. Si, si, on vous l’assure, il ne s’agit pas des livraisons d’armes par la France, reconnues et même revendiquées officiellement par l’Elysée, aux rebelles libyens qui ont violé ces résolutions. Non! Ces résolutions ne peuvent être violées que par l’Algérie. Il faut dire que les rebelles libyens sont sacrément aidés par l’armada médiatique de l’Occident. C’est l’agence de presse Reuters qui a lancé la rumeur qu’elle attribue à un responsable (non identifié) du département d’Etat américain. La bêtise va plus loin puisque cette même agence précise que «l’administration américaine est en train de vérifier ces affirmations». Bêtise, car il est difficile à un bateau de déjouer les satellites qui scannent la région. Bêtise car le département d’Etat américain a les moyens d’avoir mieux que les «nous avons entendu que…» pour savoir ce qui se passe sur le globe. Bêtise enfin quand on se rappelle le démenti apporté, lors de sa dernière visite à Alger, aux ragots des rebelles libyens par le général américain, Carter Ham, qui dirige le Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom). Le général Carter a déclaré que «l’Algérie a toujours oeuvré pour prévenir et empêcher qu’il y ait des mercenaires ou bien un mouvement de personnes et d’armements dans la région». Si les rebelles libyens et leurs mentors s’acharnent sur l’Algérie c’est à dessein. Sur le front diplomatique et militaire rien ne va plus pour eux. Ce n’est pas la reconnaissance du CNT par Malte qui changera le cours des événements. Ce sont les rebelles qui bénéficient d’encadreurs militaires occidentaux (comment pourrait-on appeler ce mercenariat?), de l’appui des frappes de l’Otan sur les villes libyennes (qui y voit des crimes de guerre?), du largage d’armes par la France (qui y voit une violation des résolutions de l’ONU?), du lobbying de leurs mentors pour leur ouvrir les portes des institutions internationales (qui y voit des Arabes de service?). Si c’est ce que veulent faire oublier les rebelles et leurs commanditaires en essayant de braquer l’opinion sur l’Algérie, il faudrait qu’ils fassent preuve d’une plus grande intelligence. L’Algérie est la cible privilégiée des mercenaires qui ont été boutés de son territoire. Depuis, ils rodent et sont toujours à l’affut le long de ses frontières. Qui leur a fourni des missiles sol-air? Des missiles qu’ils comptent utiliser contre les pays du Sahel. Qui a crié «aux voleurs!» à ce moment-là? Personne! Aujourd’hui les voleurs veulent se présenter en victimes. Et de qui s’il vous plaît? De l’Algérie, cette cible des mercenaires qui sont (c’est un secret de polichinelle) les alliés des rebelles libyens. Aux auteurs de ces campagnes contre notre pays, nous rappellerons qu’ils ne pourront jamais réussir là où les forces militaires colonialistes ont échoué. Qu’ils ne pourront jamais réussir là où le terrorisme international a échoué malgré une décennie d’horreurs infligée aux Algériens dans l’indifférence mondiale. Les Algériens ont prouvé avoir bien appris à se défendre. A défendre leur pays. Toutes les manoeuvres en cours, aujourd’hui, n’ont qu’un seul effet: celui de resserrer les rangs des Algériens. Que voulez-vous, nous sommes ainsi faits. Personne ne peut nous intimider. Il suffit de revisiter notre Histoire! Par Zouhéir Mébarki-L’Expression.25.07.2011.
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* El Gueddafi «superstar» en pays touareg du Niger
El Gueddafi, tu vaincras!», crie un homme assis sur son taxi-moto dans une rue d’Agadez, capitale du nord du Niger : le «guide» libyen jouit d’une immense popularité en pays touareg, avec lequel il a noué des relations anciennes, parfois contestées. «Vive El Gueddafi, longue vie au Guide !», lance Alhousseïni Rhissa, poing levé pour mimer le dirigeant libyen qui, après bientôt 42 ans de pouvoir, subit les coups de boutoir d’une rébellion appuyée par les bombardements de l’OTAN.
A Agadez, comme dans de lointains campements touareg, des portraits de Mouammar El Gueddafi sont placardés sur les murs de maisons et aux portes de magasins, des autocollants à son effigie posés sur les véhicules. «Si vous osez critiquer ou insulter El Gueddafi, certains peuvent vous molester», explique à l’AFP un policier. «Agadez est à 100% avec El Gueddafi», confirme Ibrahim Elhadj Ama. Comme plus de 200 000 Nigériens partis en quête d’eldorado dans la Libye voisine, il a dû fuir la guerre il y a trois mois. Récemment, une manifestation de soutien à El Gueddafi a cependant été interdite par les autorités d’Agadez : le Niger du nouveau président Mahamadou Issoufou est soucieux de ne pas prendre parti et plaide sans relâche pour une solution «négociée». «Les autorités libyennes nous délivraient automatiquement des permis de travail pendant que les autres Africains de l’Ouest sans papiers étaient persécutés», se souvient un ex-émigré, Yassine Souleymane. «Nous avons donc une dette morale envers elles.» Des prières collectives ont été organisées dans les mosquées pour «le dirigeant libyen et son peuple», raconte un imam près de la légendaire mosquée d’Agadez. «El Gueddafi est dans nos cœurs», lâche-t-il, chapelet à la main.Selon Rhissa Mohamed, adjoint au maire de Dabaga, localité touareg à une cinquantaine de kilomètres d’Agadez, «beaucoup de jeunes de la région ont déjà été recrutés pour aller combattre aux côtés d’ El Gueddafi. Chez certains, le conflit libyen suscite un sentiment anti-français et anti-américain. Le président français, Nicolas Sarkozy, a trahi et (son homologue américain) Barack Obama a trop déçu les Africains», lance Moussa dans sa boutique de souvenirs. Pour le syndicaliste Moustapha Ali, «la guerre est pur complot, c’est tout juste pour s’emparer du pétrole libyen». Décrié jusque récemment dans le pays en raison de son soutien présumé aux rébellions touareg (1991-1995 et 2007-2009), El Gueddafi s’est attiré avec cette crise «la sympathie de nombreux Nigériens», relève le gérant d’une station d’essence Oil-Libya.En 2009, El Gueddafi s’était déjà rabiboché avec les Nigériens après avoir obtenu un cessez-le-feu entre Niamey et les rebelles touareg, qui réclamaient les dividendes de l’exploitation de l’uranium dans la zone. De nombreux leaders de l’ex-rébellion vivent encore en Libye. Depuis des décennies, El Gueddafi s’est «érigé en défenseur des Touareg» au Mali et au Niger, note Mahadi Ngadé, enseignant dans un lycée d’Agadez. «Les Touareg sont prêts à mourir pour lui», assure un élu local.
Lors d’une rencontre en 2005 avec des tribus touareg à Oubari (sud-ouest libyen), Mouammar El Gueddafi affirmait que «la Libye est le pays des Touareg, leur base et leur soutien», et saluait dans ce peuple nomade «les lions et les aigles du désert». En 2007, il célébra en grande pompe la fête du «Mouloud» (commémorant la naissance du prophète Mohammed) à Agadez en présence de plusieurs présidents africains. Pour relier la grande ville du Nord nigérien à son pays, il finançait la Transsaharienne, une route longue de 1 100 km. Mais le conflit a interrompu les travaux. (El Watan-24.07.2011.)
********** Amnesty Internationale accuse les rebelles de torture et d’exactions
Quatre mois après le début du conflit en Libye, la confusion règne toujours à l’ouest du pays, en proie à de violents affrontements entre les forces pro-Kadhafi et les rebelles. Aucune organisation humanitaire n’a accès à cette région du pays…Donatella Rovera, conseillère sur la réaction aux crises à Amnesty International, est rentrée de Libye après trois mois passés à arpenter les villes de Misratah, Benghazi, Ajdabiya et Ras Lanouf. Son témoignage éclaire certaines zones d’ombres. Rue89 : Vous avez pu rencontrer des mercenaires dans les centres de détention tenus par l’opposition.
Donatella Rovera : Il y a eu une certaine hystérie de la part des médias autour de la question des mercenaires. Le Conseil national de la transition (CNT) a organisé des visites dans les prisons pour que les journalistes « voient » les mercenaires, mais il s’agissait surtout de pauvres jeunes gens terrorisés, pas forcément liés au conflit. Mais ils ont été filmés, photographiés, ils étaient reconnaissables. Ils ont été libérés puisqu’il n’y avait pas de preuves contre eux. La plupart ont d’ailleurs quitté la Libye. Il n’en reste quasiment plus en détention, peut-être quatre ou cinq à Misrata. J’ai rencontré un jeune Algérien dans une prison de Misrata. Il n’était pas du tout mercenaire, il travaillait dans une pâtisserie. Son patron a dû faire une lettre pour prouver qu’il ne mentait pas.Vous voulez dire qu’il n’y avait pas de mercenaires ?
On n’a pas vu de mercenaires…. Nous avons rentré des étrangers et des Libyens noirs qui ont été pris pour cible par les rebelles. Le comportement des rebelles à leur égard pose question. Ils ont commis des violations graves.Quel type d’exactions ? Les rebelles sont responsables de nombreuses attaques contre les étrangers et les Libyens noirs, soupçonnés d’être des mercenaires. Certains ont été assassinés. Certains soirs, des raids ont été menés contre toutes les personnes soupçonnées d’avoir été proches du régime et contre celles dont on savait qu’elles avaient travaillé pour le gouvernement libyen…. On a retrouvé des notes près de certains cadavres disant : « C’est le sort réservé aux chiens de Kadhafi. » Enfin, on a eu connaissance d’actes de torture sur des prétendus mercenaires et sur des soldats libyens faits prisonniers. Il faut agir maintenant. Les gens du CNT ne contrôlent pas la situation. Ont-ils vraiment la volonté politique de demander des comptes aux combattants rebelles ? Sur la question des mercenaires, par exemple, le CNT en a beaucoup parlé au début du conflit, notamment sur Al Jazeera …. Ces accusations n’étaient pas fondées et ils ont constaté les conséquences de cette légende. Il devraient avoir le courage de retourner sur Al Jazeera et sur la nouvelle chaîne d’opposition libyenne pour démonter cette rumeur et condamner les violences. Mais ils ne le font pas, ce n’est pas une priorité pour eux.**Les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) disent avoir des preuves que Mouammar Kadhafi a encouragé les viols en Libye.-On n’a pas pu vérifier ces accusations de viols systématiques. On n’en conclut rien, on continue à chercher. On a parlé d’un bilan humain très lourd. Plusieurs milliers de personnes tuées …Je suis arrivée fin février, ce n’était pas encore la guerre mais c’était le plus fort de la répression des manifestations. A Al-Baïda, une soixantaine de personnes sont mortes et à Benghazi, entre 100 et 110 personnes ont été tuées. C’est beaucoup, c’est grave mais ce ne sont pas les milliers de morts annoncés. Les civils ont surtout payé un lourd tribu à Ajdabiyah, notamment quand ils essayaient de fuir les combats. A Misrata, c’était le pire : les roquettes pleuvaient sur la ville à la fin du mois d’avril. Des centaines de roquettes sont tombées sur les quartiers résidentiels. Des bombes à fragmentation ont été utilisées et éparpillées sur une zone habitée très étendue. …Il y a aussi des mines antipersonnel aux abords d’Ajdabiyah et dans des quartiers résidentiels de Misrata.Il y a également eu beaucoup d’enlèvements et ça continue….. A Misrata, ce sont parfois tous les hommes d’une même famille qui ont été enlevés à leur domicile, même lorsqu’ils n’étaient pas impliqués dans les combats. On en recense plusieurs centaines. Leurs familles n’ont pas de nouvelles. Parfois, on en a vu réapparaître à la télévision libyenne, ils font des aveux du type « j’étais drogué » ou « je suis membre d’Al Qaeda ». .(source: 20Minutes-16.06.2011.)
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**L’agression contre la Libye-5
**L’agression contre la Libye-4
*L’agression contre la Libye.3
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I agree with your L’agression contre la Libye.1 at ElAyam.5, fantastic post.