L’agression contre la Libye-2
**Intervention en Libye : Une imposture criminelle**
**Quelle est la véritable situation actuellement en Libye soumise à un déluge de feu de l’OTAN? »notre message à la démocratie des bombes.» **Dans un témoignage exclusif à L’Expression, la voisine d’El kadhafi raconte:
«Je suis effarée par ce qu’on raconte comme mensonges sur mon pays »
Quelle est la véritable situation qui règne actuellement en Libye soumise à un déluge de feu que «crachent» les forces de l’Otan?
Peut-on nous contenter uniquement des images travaillées, relookées et prêtes à la consommation diffusées en boucle par les télévisions étrangères? Ou alors, existe-t-il d’autres points de vue, des réalités autres que celles qui nous parviennent des chaînes de télévisions occidentales particulièrement hostiles au colonel El Gueddafi?
Sana Ali Al Nadjar, une citoyenne libyenne qui habite à un jet de pierre de la résidence d’El Gueddafi, à Tripoli, apporte une autre vision de la situation dans son pays. Dans un témoignage exclusif à L’Expression elle raconte: «Je suis effarée par ce qu’on raconte comme mensonges sur mon pays, croyez-moi que la vie suit son cours normal dans plusieurs régions de la Libye, y compris à Tripoli», cela malgré les bombardements de l’Otan qui choisit la nuit pour mener ses raids.
«Pourquoi ces chaînes qui prétendent être des médias professionnels ne filment-elles pas toutes les vérités sur ce qui se passe réellement sur le terrain?», s’interroge cette Libyenne qui travaille dans le secteur de l’enseignement. Taraudée par ce que colportent les télévisions étrangères sur son pays, Sana Ali se demande: «Pourquoi ces télévisions refusent de diffuser les images horribles de victimes mortes sous les bombes de l’Otan?»
Sana Ali dénonce ainsi la partialité de ces médias étrangers donneurs de leçons d’objectivité. «Pourquoi ignore-t-on la cruauté de la rébellion quand elle s’amuse à mutiler des corps de policiers? Comment peut-on prétendre être impartial, professionnel et juste?» s’indigne-t-elle. Ce sont autant de questions qui dérangent cette Libyenne âgée de 30 ans. Pour elle, le choix des Libyens est fait malgré cette guerre militaro-médiatique contre son pays. «La majorité des Libyens soutiennent El Gueddafi et nous sommes prêts à mourir pour lui.» «Vous voulez des preuves?» questionne-t-elle.
Elle pousse un long soupir et ajoute: «Vous savez ce qui se passe la nuit à Tripoli? Toute la population se réunit spontanément autour de la résidence du colonel El Gueddafi pour empêcher les forces aériennes de l’Otan de la prendre pour cible, c’est notre message à la démocratie des bombes.» Sur la question des opérations militaires menées par les forces d’El Gueddafi, notre témoin souligne que «certains raisonnements sont franchement absurdes. Quand quelqu’un vient pour vous tuer, vous faites quoi? Vous vous défendez, n’est-ce-pas? C’est exactement ce qui se passe et c’est la logique qui veut ça, il faut se défendre, les forces du colonel interviennent pour nous défendre.» Rejetant dans le fond et dans la forme l’information selon laquelle il y a une crise alimentaire qui sévit en Libye, Sana Ali Al Nadjar affirme avec fierté que les choses essentielles ne manquent pas aux Libyens. «Je vais vous dire mieux, et c’est une réalité, que si on veut la vérifier, on constatera aussitôt l’hypocrisie étrangère. Les cartons qui contiennent logiquement des médicaments, sont pleins de munitions et de missiles qu’on introduit directement vers la région de l’est de la Libye, plus exactement à Benghazi sous prétexte d’aides humanitaires», témoigne-t-elle, ajoutant que les étrangers ont réussi à couper l’est de la Libye de l’Ouest.
Ces vérités ne sont pas révélées au monde, car les médias internationaux se contentent de diffuser des images filmées par téléphone, qu’ils peuvent eux-mêmes monter et sans vérification et ce sont des images transmises pour détourner l’opinion internationale, dans l’objectif de satisfaire les tendances des plus forts, lance notre témoin. «La vérité n’est pas forcement ce qu’on voit, mais ce qu’on vit», a-t-elle déclaré. (L’Expression-17.04.2011.)
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**Les assassins modernes…avec des bombardiers et des Tomahoks
Les instances internationales sont complices dans l’agression criminelle contre un pays souverain…ONU – Ligue arabe – Otan – et autres…puisqu’ elle ont permis le bombardement de citoyens libyens…au lieu d’oeuvrer pour la paix et la sécurité…Ces instances ont perdu toute leur crédibilité.
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*Les bombes de l’OTAN s’acharnent contre les populations civiles libyennes..
**Sans état d’âme, L’Otan admet avoir tué des civils en Libye
15 personnes, dont trois enfants, avaient été tuées ce lundi dans un nouveau bombardement de l’Otan, à Sorman à l’ouest de Tripoli…. »un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié ».
L’Alliance atlantique vient de reconnaître qu’elle y avait bien mené une attaque aérienne.
Le raid, mené vers 04H00 du matin (02H00 GMT), a visé un quartier, à environ 70 km à l’ouest de la capitale, selon un responsable du régime, qui a précisé que celle-ci avait été « touchée par huit missiles ».
L’Alliance a reconnu en fin d’après-midi qu’elle avait bien frappé la ville.
Des avions de l’Otan ont effectué un « raid de précision » tôt lundi matin …
Le porte-parole libyen, Moussa Ibrahim, présent sur les lieux, a souligné de son côté que le raid avait « fait 15 morts dont trois enfants », dénonçant « un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié ».
Un journaliste de l’AFP, emmené sur place avec d’autres correspondants de la presse internationale, a constaté que plusieurs bâtiments avaient été détruits. Il a ensuite été conduit à l’hôpital de Sabratha, à une dizaine de km de Sorman, où il a vu neuf corps entiers, dont celui de deux enfants, et des morceaux d’autres cadavres, dont celui d’une enfant (moitié de tête, etc.).
La résidence touchée appartient à Khouildi Hemidi, qui faisait partie du conseil de commandement de la révolution de 1969.
Selon M. Ibrahim, la plupart de victimes appartiennent à la famille Hemidi et deux de ses petits-enfants figurent parmi les enfants tués. Parmi les morts se trouvent également des membres de deux familles habitant des maisons situées à proximité, dont au moins trois membres d’une famille soudanaise.
Khouildi Hemidi s’en est sorti sain et sauf: il se trouvait au moment du raid dans un bâtiment qui n’a été que partiellement endommagé.
Sa résidence, immense, s’étend sur plusieurs hectares, avec une ferme et des animaux dont certains ont été blessés ou tués.
En l’espace de 24 heures, l’Alliance atlantique a déjà reconnu deux « bavures » en Libye à un moment où la légitimité de son intervention reste contestée et où elle stagne sur le terrain.
Dimanche, elle a admis avoir tué par erreur des civils lors d’une frappe nocturne à Tripoli, dans laquelle neuf personnes dont cinq membres d’une même famille sont mortes.
Samedi, l’Alliance atlantique avait déjà dû admettre avoir accidentellement frappé une colonne de véhicules rebelles dans la région de Brega (est) le 16 juin 2011.
Au moins deux autres incidents du même type étaient déjà survenus.
La coalition internationale a commencé son intervention le 19 mars 2011, sous mandat de l’ONU pour soit desant « protéger la population civile » en Libye …Depuis, l’Alliance a effectué quelque 1.500 sorties. …M. Ibrahim a accusé l’Otan de commettre des actes « barbares » en visant « délibérément des civils ».
Ces événements interviennent à un moment difficile pour l’Otan. Le 10 juin, la Norvège, qui a envoyé six chasseurs F-16 pour contribuer aux frappes, a annoncé qu’elle allait réduire son engagement, puis qu’elle y mettrait fin à compter du 1er août…Ce pays est le premier membre de la coalition à planifier ouvertement son retrait des opérations.
Mais la contestation la plus forte vient des Etats-Unis, où le président Barack Obama se prépare à un conflit ouvert cette semaine au Congrès, dont nombre de membres ne digèrent pas qu’il ne les ait pas consultés pour autoriser l’intervention en Libye.
Face au risque d’enlisement du conflit, une réunion de hauts responsables de l’ONU, de l’Union européenne, de la Ligue arabe, de l’Organisation de la conférence islamique et de l’Union africaine a insisté samedi au Caire sur la nécessité d’une solution politique.
Depuis le 15 février, le conflit a fait entre « 10.000 et 15.000″ morts et obligé près de 952.000 personnes à prendre la fuite, selon des organisations internationales.
Sur le front, de violents combats se sont produits dimanche soir à l’est et à l’ouest de l’enclave rebelle de Misrata (200 km à l’est de Tripoli), où neuf personnes ont été tuées et 51 blessées dimanche, selon la rébellion armée et soutenue par L’OTAN…et certains Arabes à son solde…(20.06.2011.)
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**des meurtres avec préméditation
L’Otan tue le plus jeune fils de Kadhafi et ses trois petits neuveux
Le plus jeune fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, Saïf al-Arab Kadhafi, ainsi que trois de ses petits-enfants, ont été tués samedi au cours d’une frappe aérienne de l’OTAN, a annoncé un porte-parole du régime à Tripoli.«La maison de Saïf al-Arab Mouammar Kadhafi (…), le plus jeune des enfants du Guide (Mouammar Kadhafi), a été attaquée avec de puissants moyens. Le Guide, qui était dans la maison avec sa femme, des amis et des proches est sain et sauf», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, lors d’une conférence de presse.
«L’attaque a provoqué la mort en martyr du frère Saïf al-Arab (…) et celle de trois des petits-enfants du Guide», a ajouté le porte-parole.
Saïf al-Arab était âgé de 29 ans, a-t-il ajouté.
«Le Guide lui-même est en bonne santé. Il n’a pas été blessé. Sa femme est également en bonne santé et n’a pas non plus été blessée, mais d’autres personnes l’ont été», a-t-il assuré.
«Il s’agissait d’une opération visant à assassiner directement le dirigeant de ce pays», a-t-il accusé.
Le porte-parole avait accompagné au préalable la presse sur les lieux d’une habitation bombardée à Tripoli.
Samedi soir, trois explosions avaient été entendues à Tripoli en provenance du secteur de Bab al-Aziziya, qui abrite le complexe de M. Kadhafi, après un survol d’avions de l’OTAN.
(source: AFP-01.05.2011.)
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* la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies est dépourvue de fondement sur le plan du droit international ….
**Un président en guerre
par Danilo Zolo
J’ai récemment soutenu[1] que la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies, relative à la guerre civile en Libye, est dépourvue de fondement sur le plan du droit international. La Charte même des Nations Unies, à l’article 2, exclut que tout Etat membre puisse « intervenir dans des questions de compétence interne à un autre Etat ». Et il est évident que cette norme interdit, à plus forte raison, que puisse être utilisée la force pour intervenir à l’intérieur d’une guerre civile en cours. Ceci est d’autant plus évident s’il s’agit d’une guerre civile de proportions réduites, comme c’est le cas pour la Libye. Dans des cas comme celui-ci, la paix internationale n’est pas en danger et ceci exclut la compétence du Conseil de sécurité pour attribuer à n’importe quel Etat membre le droit d’utiliser la force.
J’insiste sur cet argument pour une raison d’importance notable : l’intervention militaire contre la Libye, voulue par les Etats-Unis et partagée par certains pays européens, a été subitement passée à la compétence de l’OTAN. Rien ne peut juridiquement être plus contestable étant donné que l’OTAN est une organisation militaire nord-atlantique qui ne peut utiliser la force au service des Nations Unies sans une décision explicite du Conseil de sécurité. On ne devrait pas oublier que la Charte des Nations Unies, dans son chapitre VII, attribue aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité -Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine- le devoir de créer un Comité d’Etat Major sous sa dépendance et responsable de la direction stratégique de toutes les forces armées mises à sa disposition. L’OTAN n’a donc pas la moindre compétence.
Tout ceci pourrait sembler évident, mais ne l’est pas quand on sait que le Président de la République italienne, chef des Forces Armées, Giorgio Napolitano, s’est rangé apertis verbis, en faveur de l’intervention militaire de l’OTAN contre la Libye de Kadhafi. Il soutient qu’il est « inutile de répéter des choses que tout le monde devrait savoir : la Charte des Nations Unies prévoit un chapitre, le VII, qui, dans l’intérêt de la paix retient que sont aussi à autoriser des actions avec les forces armées destinées à réprimer les violations de la paix ».
En réalité, il serait utile de répéter au Président de la République que : la résolution 1973 en tant que telle n’attribue à aucun Etat et à aucune organisation militaire le devoir de « faire la guerre » contre la Libye. Le seul devoir -de toutes façons illégalement attribué- est d’imposer la « no-fly zone », ce qui ne comporte pas le moins du monde le bombardement de villes, villages, refuges souterrains etc., et la tuerie de personnes sans défenses.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Nous avons appris hier (jeudi 28 avril, NdT) que le Président de la République s’est ouvertement rangé en faveur du gouvernement italien et en particulier de son leader Berlusconi. Il en a approuvé la récente décision de satisfaire la volonté des Etats-Unis : il s’agit de convertir la no-fly zone en une véritable guerre d’agression, très probablement en vue d’une occupation non désintéressée de la précieuse terre libyenne. Giorgio Napolitano a approuvé la décision prise par le gouvernement italien de commencer les bombardements aériens avec ses propres Tornado et ses propres missiles anti-radar. Il a expliqué que l’ « ultérieur engagement de l’Italie en Libye » n’est que « le développement naturel» du choix accompli par l’Italie à la mi-mars sur la base de la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Un choix, ajoute le Président, « conforté par un ample consensus du Parlement italien ».
En utilisant la formule « développement naturel», Napolitano semble ne pas prendre en considération non seulement la Charte des Nations Unies, mais aussi la Constitution italienne. Il ignore et contredit avant tout la célèbre formule de l’art. 11 : « L’Italie répudie la guerre comme instrument d’offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des controverses internationales »[2]. Et contredit l’art. 52 qui légitime l’utilisation de la force seulement en « défense de la patrie ». Il ignore que l’art. 78 stipule que dans le cas où éclate une guerre les Chambres doivent formellement délibérer « l’état de guerre » et attribuer au Gouvernement les pouvoirs nécessaires. Et il ignore, enfin, que l’art. 87 prescrit que ce soit le Président de la République qui déclare formellement l’état de guerre délibéré par les Chambres. On peut dire que le Président de la République semble ignorer la tragédie de la guerre et ne pas se préoccuper de la vie de centaines, peut-être de milliers, de personnes innocentes.
On prétend depuis longtemps que l’actuel président du conseil, Silvio Berlusconi, se contrefiche de la Constitution italienne et se propose de la manipuler à ses usage et profit pour satisfaire, dans ce domaine aussi, son ambition de dandy de la politique italienne et de prochain président de la République. Il nous reste à espérer que Giorgio Napolitano n’aille pas satisfaire aussi ce « développement naturel ».
Edition de samedi 30 avril de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110430/manip2pg/01/manip2pz/302323/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
[1] Intervention en Libye : Une imposture criminelle, L’exaltation des droits humains, la garantie de la sécurité et de la paix sont pure rhétorique, Danilo Zolo. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23870
[2] Art.11: L’Italie répudie la guerre comme instrument d’offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des controverses internationales; consent, en condition de parité avec les autres États, aux limitations de souveraineté nécessaires pour des règles qui assurent la paix et la justice entre les Nations; promeut et soutient les organisations internationales tendant vers ce but. http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_de_l’Italie
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** Les coûts faramineux de la guerre en Libye
Les premières données, partielles seulement, donnent une idée de ce que la guerre en Libye coûte à l’Italie (chiffres à convertir pour chaque pays allié…à la dépense, NdT). A partir d’une comparaison avec les coûts des autres pays, ceux des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui sont parmi les plus documentés et rendus publics. Le secrétaire de l’U.S. Air Force, Michael Donley, calcule que dix jours de guerre aérienne, du 19 au 28 mars, avec l’utilisation de 50 chasseurs-bombardiers et 40 avions d’appui, ont coûté aux Etats-Unis environ 550 millions de dollars (375 millions d’euros). Depuis, le 31 mars, qu’a commencé l’opération OTAN « Unified Protector » et que l’engagement étasunien a diminué, le coût est tombé (pour les USA, NdT) à environ 40 millions de dollars (27 millions d’euros) mensuels. Auquel il faudra ajouter celui, non encore quantifié, des forces navales.
La Grande-Bretagne a dépensé pour la guerre 100 millions d’euros en en mois. L’Italie, selon des estimations par défaut, a dépensé, pour l’engagement de 12 avions, plus de 45 millions d’euros en un mois. Avec l’engagement qu’elle vient juste d’accroître, ce chiffre sera peut-être doublé. Cela dépendra du nombre de missiles que les Tornado lanceront : un Storm Shadow (ombre de la tempête… NdT) coûte plus de 250mille euros. Et garder cinq navires de guerre devant les côtes libyennes coûte plus de 10 millions d’euros par mois. On arrive ainsi à environ 100 millions d’euros mensuels (pour l’Italie, NdT).
L’équivalent, en deniers publics, des salaires annuels bruts de 4.000 enseignants.
Edition de jeudi 28 avril de il manifesto Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio ******************** « De quel droit demander à Kadhafi de partir ? »
**renverser un régime par la force, c’est un acte de guerre … **on est en train provoquer un chaos partout **l’époque où il était envisageable d’aller révoquer des dirigeants pour les remplacer par d’autres, de choisir les régimes qui convenaient aux puissants est révolue. ** Les citoyens du monde sont scandalisés, révoltés, de voir que Obama, Cameron, et Sarkozy, peuvent publier une tribune expliquant que Kadhafi doit partir. De quel droit peuvent-ils dire ça ? Du droit du plus fort ? »
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**Bourbier, un sous-produit de la guerre
Nous l’avions souligné dès le démarrage des frappes aériennes, il y a un mois, le véritable objectif de Paris et des grandes puissances n’est ni la démocratie ni la protection des populations civiles mais le régime de Tripoli. Les trois principaux chefs de guerre de l’Otan, le président français, celui des États-Unis et le premier ministre britannique, ne le cachent plus. Dans la lettre commune rendue publique vendredi dernier ils martèlent : «Il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi.» Celui-ci, il y a peu de temps encore rallié et reçu en grande pompe à Paris ou à Rome, offrait toutes les opportunités pour justifier l’aventure militaire. Le problème c’est que dans une guerre, seule l’augmentation du nombre de victimes au jour le jour est garantie. La célérité de la victoire, elle, n’est jamais acquise. D’autant qu’on a pu sous-évaluer les soutiens dont bénéficie toujours le leader libyen… D’où maintenant un risque d’enlisement de plus en plus avéré. «C’est long et compliqué et parce que c’est compliqué c’est long», a soupiré Gérard Longuet, le ministre français de la Défense, plein de profondeur d’esprit. Aux États-Unis, la presse s’inquiète de l’émergence d’un nouveau bourbier après la Somalie, l’Afghanistan, l’Irak… Une réaction qui tient sans doute compte de l’expérience de ces expéditions guerrières, présentées, elles aussi, initialement comme autant d’actions libératrices. Seule la véritable éminence grise de l’opération du nouveau redresseur de torts planétaire qu’est devenu Nicolas Sarkozy reste optimiste. De retour du terrain, le général Bernard Henri-Lévy assure que les armées du «bien» ne «sont pas aussi enlisées qu’on veut bien le croire» (1). À condition que l’Otan ne mollisse pas, prévient-il. Mars et ça repart! semblait s’écrier au même moment Axel Poniatowsky. Prêt à déployer toutes les foudres du dieu de la guerre, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française réclame l’envoi de troupes spéciales de l’Otan au sol. Exit le tabou initial d’une intervention terrestre. Mais faut-il y regarder de trop près quand il y va du pétrole et des ambitions néocoloniales de Paris? Alain Juppé s’est bien prononcé hier contre une telle fuite en avant. Mais jusqu’à quand ? Il n’est pourtant de vraie solution que négociée, continue d’affirmer l’Union africaine, Afrique du Sud en tête, dessinant, là, la seule voie fréquentable, celle de la raison. (source…Le Monde-20.04.2011.)
(1) in le Monde du 19avril 2011
**Nicolas Sarkozy a promis une intensification des raids aériens contre les forces loyales libyennes, au président du pseudo « Conseil national de transition libyen (CNT) une entité fantoche crée de toute pièce par les occidentaux. Le président français a ainsi répondu favorablement aux demandes de Moustapha Abdeljalil, reçu pour la première fois à l’Elysée ce matin du 20.04.2011.. Hier déjà, le Premier ministre François Fillon, avait évoqué cette amplification.
*Le pollichinelle, Moustapha Abdeljalil, qui était accompagné par plusieurs autres membres du CNT et devait être reçu mercredi après-midi par François Fillon, était il y a quelque temps, un des premiers dignitaires du régime libyen à avoir fait défection. Pour la Bulgarie, ce responsable reste l’homme qui avait confirmé la peine de mort de cinq infirmières bulgares accusées d’avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens ….Et c’est cet homme-là qui ne représente que lui-même, que la France compte utiliser pour le mettre à la place de Kedhafi, à la tête de l’Etat libyen…Nicolas Sarkozy n’en a pas moins multiplié les attentions à son égard. ll l’a ainsi accueilli et raccompagné sur le perron de l’Elysée entre deux rangées de gardes républicains…Quelle comédie ! Et quelle supercherie!
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* Il n’y a plus maintenant aucun doute. Les terroristes d’Aqmi au Sahel sont partie prenante dans la crise libyenne
le jeu de «cache-cache»
Il n’y a plus de doute maintenant. Les terroristes d’Aqmi au Sahel sont partie prenante dans la crise libyenne. Dès le 23 février dernier, Al Qaîda au Maghreb islamique avait publié un communiqué assurant les insurgés de Benghazi de son soutien total. «Nous ferons tout notre possible pour vous aider», affirmait l’organisation terroriste à la rébellion libyenne, selon le centre américain de surveillance de sites islamistes (Site). Deux jours après, soit le 25 février, la même organisation criminelle fait «un geste» en direction de la France en libérant trois des sept otages français enlevés le 16 septembre 2010. Les conditions à leur libération posées à la France au lendemain de ces enlèvements, à savoir son retrait de l’Afghanistan et l’abrogation de la loi interdisant le niqab en France, sont retirées. Histoire d’être dans les bonnes grâces de la France dont tout le monde connaît l’implication et le rôle qu’elle joue en Libye. Les événements ayant tellement évolué que l’essentiel pour Aqmi ne pouvait plus être l’Afghanistan ou le niqab mais la mise à profit des troubles en Libye. Le président tchadien Idriss Deby dans un entretien à Jeune Afrique le 27 mars dernier, révèle que «les islamistes d’Al Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris des missiles sol-air». Des pays du Sahel l’ont aussi confirmé. L’hebdomadaire français Marianne2 également en s’appuyant sur des informations des services de renseignements français. Ceci pour l’approvisionnement en armes d’Aqmi qui renforce ainsi ses activités au Sahel. Quant à la participation des terroristes en Libye aux côtés des rebelles de Benghazi, celle-ci est confirmée par l’amiral américain Stavridis, commandant de l’Otan en Europe, dans son intervention devant le Sénat des Etats-Unis. D’ailleurs, le 3 avril dernier, Aqmi affirme, dans un communiqué, avoir perdu des «éléments» lors d’une frappe de l’Otan dans la région de Brega (à l’est de la Libye). Le communiqué ajoute que 9 rebelles libyens y ont été également tués. C’était ce que l’Occident avait appelé «bavures». Cette présence est encore confirmée par la revue Défense de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (française), citée par l’AFP, qui écrit que «Aqmi c’est 300 bandits qui sont des contrebandiers avant d’être des islamistes. Qu’ils rejoignent la rébellion (libyenne) n’est pas stratégiquement important». Peut-être pour l’Hexagone, mais pour le Sahel c’est stratégiquement important. Donc et officiellement, la France quantifie les terroristes d’Aqmi qui combattent auprès des rebelles libyens. Voilà les mercenaires! Bien sûr, le Conseil national de transition libyen fait tout pour masquer son alliance avec Aqmi. C’est pourquoi, il ne cesse de «dénoncer», à plusieurs reprises, la présence de mercenaires algériens parmi les forces d’El Gueddafi sans aucune preuve et malgré les multiples démentis officiels de l’Algérie. L’attaque étant la meilleure défense. La dernière «dénonciation» en date est la saisine de la Ligue arabe à qui le CNT «demande d’enquêter» sur l’implication de l’Algérie. Comme «les ennemis de nos amis sont nos ennemis» le CNT est tout à fait dans son rôle en ciblant l’Algérie. Ses amis d’Al Qaîda sont les pires ennemis de notre pays. L’équation devient élémentaire! Il ne reste plus que le ministre des Affaires étrangères français pour se donner la peine de «vérifier», hier par téléphone, de simples rumeurs auprès de son homologue algérien qui a bien sûr, encore une fois démenti. Juppé aura quand même réussi à amplifier ces rumeurs! Medelci aurait dû en profiter pour lui demander le montant de la rançon versée pour la libération des trois otages. Et des quatre autres à venir. (L’Expression-21.04.2011.)
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** Les dessous de la crise libyenne et la propagande visant l’Algérie.
*La France n’a pas le droit d’interpeller l’Algérie
L’est de la Libye va être le 195e Etat siégeant à l’ONU, juste après le Sud-Soudan.
Le professeur Ahmed Adhimi, a tenu, hier, une conférence de presse au journal Al Chaâb pour aborder les dessous de la crise libyenne et la propagande visant l’Algérie. Adhimi affirme: «Il est exclu que l’Algérie ait envoyé des mercenaires en Libye.» Il regrette le fait que les diplomates algériens n’aient pas prédit les bouleversements survenus en Libye. Il s’insurge aussi contre le fait que le ministre des Affaires étrangères français ait appelé son homologue algérien pour lui demander des explications concernant les accusations du Conseil national de transition libyen quant à l’envoi supposé de mercenaires algériens. L’intervenant estime que la France n’a pas le droit d’interpeller l’Algérie à ce sujet. Il estime que l’Algérie aurait dû se montrer ferme comme elle l’a été concernant les évènements du Sahel, en prenant en charge la gestion du conflit libyen, qui menace les frontières et la stabilité du pays.
«Toutes ces puissances ne devraient pas survoler l’espace aérien ouvert à côté de nos frontières», a expliqué l’intervenant. L’Algérie a-t-elle intérêt à voir tomber El Gueddafi? Adhimi estime que si un régime national pointe son nez, la réponse est affirmative.
Il aurait fallu à ce moment-là soutenir ouvertement l’opposition, a-t-il poursuivi. Dans le Monde arabe, l’Algérie devrait jouer le rôle de puissance régionale «mais rien n’est fait dans ce sens et nous manquons de centres d’études stratégiques pour coordonner les stratégies à entreprendre», a expliqué Adhimi. «L’Algérie a besoin de changements, non de réformes, il faut changer et promouvoir la jeunesse», a-t-il poursuivi. La plus grande erreur commise par les Libyens était, selon Adhimi, de prendre les armes contre le pouvoir en place. En Tunisie et en Egypte, lors des révoltes, les deux régimes avaient entrepris une répression massive contre les manifestants. Le nombre des victimes avait atteint un seuil que l’opinion publique internationale ne pouvait tolérer. Ce sont les pressions internationales et le pacifisme des citoyens qui ont engendré, dans un premier temps, des concessions de la part des présidents tunisien et égyptien, a expliqué le professeur.
En Libye, l’opposition a donné le mobile parfait aux Occidentaux, outre leur sollicitation du Monde arabe, pour intervenir, a-t-il poursuivi. La situation en Libye décourage les autres pays sur le point de se soulever par peur d’une intervention de l’Otan ou d’autres puissances. «L’évolution du conflit est en train de donner naissance à deux Etats en Libye», a déclaré Adhimi. Il y a d’un côté, l’Ouest, toujours sous l’autorité d’El Gueddafi, et de l’autre, l’Est, sous l’autorité du Conseil national de transition reconnu par la France, l’Italie et le Qatar. «La Libye de l’Est va être le 195e Etat siégeant à l’ONU, juste après le Sud-Soudan», a soutenu l’intervenant. C’est donc vers cette issue que se dirige le conflit libyen. (L’Expression-21.04.2011.)
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L’ex-président de Médecins sans frontières s’insurge contre le « coup d’Etat humanitaire » d’une guerre légale mais illégitime.
Dans un appel commun vendredi, Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy affirment que l’avenir de la Libye ne peut être envisagé avec Kadhafi. Cette prise de position révolte Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, pourfendeur de l’ingérence dite humanitaire, qui se demande « de quel droit » les dirigeants des trois puissances occidentales peuvent appeler au renversement d’un régime.Un mois après le début des frappes aériennes contre l’armée de Kadhafi, Rony Brauman était vendredi l’invité de L’Info.com, une émission commune de France Info et de Rue89, animée par Mireille Lemaresquier.Professeur à Sciences-Po Paris et à l’université de Manchester, Rony Brauman critique vertement l’action de l’Otan pourtant autorisée par le conseil de sécurité de l’ONU :« Le conseil de sécurité étant la source de la loi internationale, cette guerre est légale. Je ne la trouve pas légitime pour autant, je ne la trouve pas utile pour autant et je ne la trouve pas gagnable pour autant. »Rony Brauman est engagé depuis longtemps dans la critique de l’« idéologie » de l’ingérence humanitaire, portée par Bernard Kouchner, et qui a trouvé une traduction onusienne avec la « responsabilité de protéger » adoptée en 2005.Pour cet ancien dirigeant de MSF, la matrice commune des humanitaires français, ensuite éparpillés et divisés, on n’a pas retenu les leçons de l’enlisement en Afghanistan, ou celles du coûteux fiasco irakien.« Je ne suis d’accord ni sur la méthode, ni sur les objectifs »Rony Brauman s’explique :« J’aurais très bien compris que l’on exerce une pression autour de Benghazi par une pression militaire, par des survols, par une attitude extrêmement active et déterminée dès lors qu’il s’agissait de prévenir un massacre à Benghazi.On parle aujourd’hui de “dizaines de milliers de morts évités”, ce qui me semble relever du registre de la propagande, mais la menace du massacres proférés par Kadhafi était à prendre au sérieux, et je comprends très bien que dans le contexte des révoltes arabes, dans le périmètre géographique où cela se situait, il y avait quelque chose à faire.Mon opposition n’était donc pas à “faire quelque chose”, mais au “quelque chose” qui a été décidé. Et cette décision a été de protéger la population libyenne dans son ensemble. Ça n’était plus briser le siège de Benghazi, mais étendre son autorité sur l’ensemble du pays.Pour moi, cela signifiait le renversement du régime – et je n’ai aucun attachement au régime de Kadhafi –, ce qui signifiait déclencher une situation politique, une réaction en chaîne sur laquelle on n’avait plus aucun contrôle. D’autant plus que c’était fait à partir des airs.On entrait dans une guerre – car renverser un régime par la force, c’est un acte de guerre – avec les mains liées dans le dos mais en donnant des coups de pieds partout. C’est-à-dire, en étant sûrs de provoquer un chaos partout, sans pour autant se donner les moyens d’atteindre l’objectif.Je ne suis d’accord ni sur la méthode, ni sur les objectifs. Je pense que l’époque où il était envisageable d’aller révoquer des dirigeants pour les remplacer par d’autres, de choisir les régimes qui convenaient aux puissants est révolue. Elle n’est pas seulement révolue sur le plan moral, sur le plan politique, elle est aussi révolue sur le plan pratique. Car le niveau de violence qu’il faut utiliser pour imposer sa volonté est désormais interdit. »« La position que je défends est difficile »Rony Brauman reconnaît que sa position est fragile, car, dans le contexte des révolutions arabes et du capital de sympathie que le soulèvement des populations contre les dictatures, la voie était étroite.« La position que je défends est difficile. Mais nous n’avons le choix qu’entre des positions difficiles : ne rien faire du tout, faire un peu, ou faire trop.Ne rien faire du tout, c’était extrêmement coûteux, moralement, politiquement ;faire un peu, c’était le compromis qui aurait été à mon avis souhaitable, c’est-à-dire affirmer un soutien politique et donner au rapport de force en faveur des insurgés une réalité un peu plus substantielle ;entrer dans une guerre, qui est, qu’on le veuille ou non, d’agression, une “guerre juste” au titre de la “responsabilité de protéger” des Nations unies. Je suis de ceux qui critiquent ce mécanisme car plutôt que de “protéger”, on devrait plutôt parler de “coup d’Etat humanitaire”. »
« Donner un peu d’air aux Libyens et éviter un massacre »
Rony Brauman, qui a fréquenté les champs de bataille et d’insurrection du monde en tant que médecin, tente de définir une position qui pourra sembler froide et dépassionnée, aux antipodes de ces Libyens qui agitent le drapeau français et disent « merci Sarkozy » face aux caméras de télévision française.
« Quand on s’insurge, quand on se soulève, on prend des responsabilités, et il faut être capable de les assumer. Lorsqu’on lutte contre un pouvoir, avec l’idée naturellement de le renverser, il faut se donner un rapport de force interne, il fait le construire. S’il s’agit de s’appuyer sur des forces extérieures, là on rentre dans les rapports entre la minorité et les empires qui a caractérisé l’époque impériale, et on va droit à la catastrophe.
Je ne crois pas que cela soit un service durable à une insurrection que de venir avec les gros sabots des armées étrangères pour en assurer la consistance militaire.
Notre responsabilité est celle d’intervenant extérieur, de spectateur, de voisin aussi, ce qui n’est pas indifférent. Il fallait faire quelque chose de ponctuel, pour leur donner un peu d’air et éviter un massacre. Mais pour le reste, il fallait assumer publiquement que le renversement de Kadhafi était l’affaire des Libyens et pas celle des puissances étrangères. »
L’ancien président de MSF reconnaît sa surprise de voir l’idée même de l’ingérence humanitaire revenir en force, même si c’est pour des raisons opportunistes, car il pensait qu’elle « gisait quelque part dans les décombres de Bagdad »…
*L’Afghanistan, scénario catastrophe de la Libye ?
La guerre d’Afghanistan est pour lui l’antithèse de ce qu’il faut faire, et le scénario catastrophe de ce qui pourrait se produire en Libye. Pour lui, le recours ne doit avoir qu’un objectif précis et limité, comme lors de la première guerre du Golfe qui avait pour but de faire partir les troupes irakiennes du Koweït.
« L’intervention d’Afghanistan, il y a dix ans, avait un but irrécusable et accepté par tous, qui était de détruire les bases à partir desquelles l’attaque du 11-Septembre avait été lancée. Ça, personne ne le contestait.
Ensuite, il s’est agi de détruire le régime, et ensuite de construire une nation, puis de construire la paix, de protéger la population contre les talibans… Et ça donne la guerre la plus longue dans laquelle sont engagés les Etats-Unis.
Nous menons là-bas une “guerre des droits de l’homme” qui se solde par des milliers et des milliers de morts, et des bavures, une haine croissante contre les forces d’occupation étrangères, 200 000 hommes au sol, des milliards de dollars dépensés en pure perte, un régime accusé de corruption, redevenu le premier producteur de drogue au monde.
Bien sûr qu’il ne fallait pas aller en Afghanistan ! Il faut d’ailleurs s’habituer à l’idée que le monde ne nous demande pas comme shérifs, que nous ne sommes pas le juge de la planète, que cette époque est révolue, pour le meilleur et parfois pour le pire.
Je suis scandalisé, révolté, de voir que Obama, Cameron, et Sarkozy, peuvent publier une tribune expliquant que Kadhafi doit partir. De quel droit peuvent-ils dire ça ? Du droit du plus fort ? »
Rony Brauman sait qu’il joue actuellement les Cassandre, allant à contre une intervention qui reste populaire dans l’opinion française dans la foulée des révolutions tunisienne et égyptienne, et qu’aucun politique n’ose de ce fait critiquer. Mais il assume ce rôle d’intellectuel à contre-courant, une voix dissonante pour empêcher le règne absolu de l’émotion ou de la manipulation. (Rue89-15.04.2011.)
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**L’Algérie opposée à l’agression contre la Libye
Le panel africain pour la Libye en visite à Alger…
Le panel des chefs d’État de l’Union africaine (UA) est venu solliciter le concours de Bouteflika pour trouver une issue à la crise libyenne, après le rejet de leur proposition par les rebelles qui refusent tout dialogue….
Mandaté par l’UA pour tenter d’aboutir à une issue pacifique au conflit en Libye, le panel des chefs d’État africains peine à faire accepter son plan de règlement, catégoriquement rejeté par l’opposition, car ne prenant pas en compte un départ du pouvoir du colonel Kadhafi.
La délégation composée des présidents de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, et du ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, M. Henri Oryem Okello, s’est entretenue avec le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika dans l’espoir de pouvoir imposer le plan de paix africain aux deux parties en conflit. Appelant, notamment, à “la cessation immédiate de toutes les hostilités”, à “l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire” et à un “dialogue entre les parties libyennes”, la proposition de l’UA ne fait pas référence à un départ du pouvoir de Mouammar Kadhafi, que l’opposition libyenne considère comme une condition sine qua non pour entamer le dialogue avec le régime en place à Tripoli. D’Alger, le panel africain a lancé “un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l’intérêt supérieur de la Libye”. Mais, la rébellion, qui fait du départ de Mouammar Kadhafi un préalable à une solution diplomatique du conflit, a rejeté lundi à Benghazi le cessez-le-feu proposé par l’UA, accepté la veille par le dirigeant libyen. L’opposition libyenne est soutenue par les pays occidentaux, qui exigent également un retrait de Mouammar Kadhafi, à l’instar du chef de la diplomatie britannique William Hague qui a estimé lundi soir qu’il n’y avait pas d’avenir “viable” pour la Libye sans le départ de Kadhafi, faisant écho à de nouvelles déclarations de Washington dans le même sens. Par ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont vivement critiqué le rôle de l’Alliance atlantique, en estimant, par la voix du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, qu’“il faut (…) que l’Otan joue pleinement son rôle”, et l’Alliance atlantique ne le fait “pas suffisamment”. Il a notamment déclaré : “L’Otan a voulu prendre la direction militaire des opérations, nous l’avons accepté. Elle doit jouer son rôle aujourd’hui, c’est-à-dire éviter que Kadhafi n’utilise là encore des armes lourdes pour bombarder les populations.” Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a lui aussi appelé l’Otan à “maintenir et intensifier” ses efforts militaires en Libye pour protéger les populations civiles. Il ne fait aucun doute que c’est la crainte d’un enlisement du conflit en Libye, qui suscite ce genre de déclarations.
Sur le terrain, des sources rebelles et médicales ont fait état hier de la mort la veille de trois civils par des tirs des forces pro-Kadhafi à l’ouest de la ville stratégique d’Ajdabiya reprise par les rebelles au terme de violents combats. Par ailleurs, l’ancien chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, réfugié en Grande-Bretagne, a prévenu lundi que la Libye pourrait devenir “une nouvelle Somalie” si le conflit se prolongeait, soulignant que “l’unité de la Libye est essentielle à toute solution et à tout règlement” du conflit. (Liberté-13.04.2011.)
**«L’option militaire n’est pas la solution»
Après avoir accepté la Feuille de route, le Conseil de transition s’est rétracté après son retour à la table des négociations.
Le Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité, le diplomate algérien Ramtane Lamamra, est catégorique: la solution militaire ne réglera rien à la crise libyenne. Dans une déclaration qu’il a faite au journal on line AlgériePlus, M.Lamamra, qui a été le porte-parole de la délégation de l’UA qui s’est déplacé à Tripoli et à Benghazi, a livré quelques bribes qui ont marqué la négociation avec El Gueddafi et l’opposition libyenne, ainsi que la volte-face de cette dernière.
Concernant la rencontre avec El Gueddafi, le diplomate algérien a affirmé que «la délégation africaine lui a présenté la Feuille de route initiée par l’UA et qui prévoyait la cessation immédiate des hostilités autrement dit, un cessez-le-feu, la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations et le lancement d’un dialogue entre les parties libyennes» en vue d’une période de transition. Elle prévoit aussi des «réformes politiques nécessaires pour l’élimination des causes de la crise actuelle, en prenant compte les aspirations du peuple libyen pour la démocratie».
Le leader libyen, après discussions, a accepté les propositions contenues dans la Feuille de route, à la grande satisfaction des chefs d’Etat de l’UA. M.Lamamra a indiqué qu’El Gueddafi n’a pas posé de conditions. «Il a simplement dit que les dispositions de la Feuille de route devaient s’appliquer pleinement aux deux parties tant pour le cessez-le -feu que pour la période de transition.»
Après cette première manche, il fallait entamer la deuxième à Benghazi. Dans cette ville, érigée en capitale de la rébellion, la délégation africaine a été reçue par les dirigeants du Conseil national de transition. Ces derniers, poursuit M.Lamamra, «ont réagi d’abord positivement aux propositions contenues dans la Feuille de route puis dans un second temps, ont demandé à se retirer pour se concerter».
Seulement, voilà, «à leur retour autour de la table de négociations, ils ont déclaré, à notre grande surprise, qu’ils rejetaient cette Feuille de route parce qu’elle ne prévoyait pas le départ immédiat d’El Gueddafi et de ses fils», ajoute M.Lamamra qui a, par ailleurs, indiqué que rien n’est perdu puisque le 13 avril une réunion du groupe de contact se tiendra à Doha et que l’UA y sera présente en tant qu’observateur, représentée par le président de la commission, Jean Ping, qui ne manquera pas, en coulisses, de promouvoir l’idée d’une solution politique et que le lendemain, c’est-à-dire le 14 avril au Caire, se tiendra une réunion des secrétaires généraux des organisations internationales, ONU, UA, UE, Organisation des Etats islamiques…toujours à la recherche d’une issue pacifique. «Par expérience, je peux vous dire qu’il n’y a aucune solution militaire à ce conflit et que seule la solution politique reste la voie de sortie de cette crise interne libyenne», ajoute-t-il.
Concernant les demandes de certaines parties étrangères qui exigent le départ du colonel El Gueddafi, M.Lamamra réitère la position de l’UA sur «la non-ingérence dans les affaires d’un Etat souverain».
M.Ramtane Lamamra est le commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité depuis le 28 avril 2008. Il a succédé à Saïd Djinnit, qui occupait ce poste depuis 2003. M.Lamamra a été secrétaire général du ministére des Affaires étrangères d’Algérie.
Il a été envoyé spécial de l’Union africaine au Liberia entre 2003 et 2007. Il a également été ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU de 1993 à 1996 et a participé à la médiation de plusieurs conflits africains. (L’Expression-14.04.2011.)
*****l’UA a oublié B-HL
**ce n’est pas à Benghazi que le centre de décision de la rébellion se trouve.
Le comité de l’Union africaine (UA) a quitté la Libye, mardi soir, sur une demi-réussite. El Gueddafi a accepté sa proposition de cessez-le-feu mais pas le Conseil national de transition (CNT) des insurgés à Benghazi. Un résultat prévisible pour tous ceux qui suivent avec attention la crise libyenne. Prévisible car ce n’est pas à Benghazi que le centre de décision de la rébellion se trouve. Il faut se rappeler qui a «créé» ce CNT et continue à le «manager». Rappelons-nous c’était le 5 mars dernier sur la chaîne française TF1. Interrogé en direct par Claire Chazal, Bernard-Henri Lévy, philosophe français de son état, déclarait depuis Benghazi où il se trouvait depuis deux jours: «Les insurgés se sont dotés d’un gouvernement provisoire (notez qu’il ne disait pas encore le CNT) quand bien même d’une manière totalement improvisée». Il ajoute que «la communauté internationale a un rôle à jouer pour mettre hors d’état de nuire l’aviation libyenne…et de bombarder le bunker de Kaddafi qui est un danger pour le monde. Kaddafi c’est Moubarak et Ben Ali à la puissance 10». Le 10 mars, soit cinq jours plus tard, le même Bernard Henri Lévy débarque à l’Elysée en compagnie de trois Libyens qu’il fait recevoir par Sarkozy. C’est ainsi que le CNT dans sa version actuelle a vu le jour. Le titre: «Libye: BHL à la barre» du Journal (français) du dimanche (JDD), ce jour-là, est sans équivoque. Où en est-on aujourd’hui des points soulevés par BHL dès le 5 mars? La France a procédé à un échange «d’ambassadeurs» avec Benghazi. L’Italie et le Qatar ont également reconnu le CNT. La communauté internationale a adopté le 17 mars au Conseil de sécurité la résolution 1973 légitimant ses bombardements contre la Libye qui durent depuis. Deux des trois points de la feuille de route énoncée par BHL sont remplis. Reste le troisième en la personne d’El Gueddafi. C’est là que se situe actuellement le noeud. Comment veut-on que le CNT puisse accepter ce que son «imprésario» refuse depuis le 5 mars? D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, avant même d’être placé après BHL par l’Elysée sur ce dossier, déclarait toujours sur TF1, le 1er mars dernier: «Nous essayons d’accentuer les pressions pour faire tomber Kaddafi, il va tomber, il tombera.» Il répétera cette «condition» lors de son audition devant les sénateurs le 7 avril dernier. «La question aujourd’hui est celle des conditions de départ de Kaddafi», leur a-t-il précisé. Juppé ne fait que suivre, par là, les «instructions» clairement énoncées dès le début par B-HL. Et c’est sur ce point que la mission de l’UA a buté lundi à Benghazi. Un B-HL plus fort que les Etats-Unis quand Hillary Clinton faisait passer, pendant que la mission de l’UA se trouvait en Libye, au second plan le départ d’El Gueddafi en soulignant «le caractère non négociable d’un cessez-le-feu». Mieux et pas plus tard qu’hier, l’agence Reuters a fait état d’une déclaration, dont elle détient une copie, du CNT qui demande à B-HL d’agir pour que «la communauté internationale, sauf à se déjuger, doit continuer à nous venir en aide, pas seulement grâce aux avions mais sous forme d’équipements et d’armements». Exactement ce que disait Alain Juppé le 29 mars dernier. «La France est prête à discuter avec ses alliés d’une aide militaire aux rebelles», avait-il déclaré. Enfin, toute la feuille de route lue à TF1 par B-HL depuis Benghazi le 5 mars dernier. Un B-HL qui semble «écouté» par l’UE qui planchait hier sur un projet de mission «militaro-humanitaire» en Libye. Voilà pourquoi l’UA ne pouvait rien obtenir du CNT à Benghazi. C’est B-HL qui est à la barre! Uniquement philosophe…? cet homme-là ! -L’Expression.13.04.2011.)
****Europe et OTAN divisées sur le sujet des bombardements
La France et la Grande-Bretagne demandent une intensification des opérations militaires de l’Otan en Libye, alors que les responsables de l’Otan estiment qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise.xx
A son retour de Libye, la délégation de l’Union africaine, a lancé un appel pressant au conseil national de transition (CNT) à «pleinement coopérer» après son rejet du cessez-le-feu proposé par l’organisation. «En raison d’une condition politique avancée par le Conseil national de la transition (CNT) comme un préalable au lancement urgent de discussions sur les modalités d’un cessez-le-feu, il n’a pas été possible, à ce stade, de dégager un accord sur la question essentielle de la cessation des hostilités», indique un communiqué de l’UA publié hier à Addis Abeba. En effet, le CNT a mis pour condition sine qua non à toute négociation l’exclusion de Mouamar El Gueddafi du pouvoir. Le cessez-le-feu tant espéré paraît ainsi de plus en plus improbable dans les conditions actuelles.
Prévue depuis la rencontre de Londres, la réunion du Groupe de contact sur la Libye, mis en place à fin mars, aura lieu aujourd’hui à Doha. A la veille de cette réunion, les déclarations «contradictoires» des pays membres de la coalition se font déjà entendre, et donnent un écho défavorable quant à l’issue de la réunion. Effectivement, en marge d’une rencontre des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg, la France et la Grande-Bretagne ont pressé hier les autres pays de l’Otan intervenant en Libye d’intensifier leurs efforts alors que pèse la crainte d’un enlisement du conflit, sans pour autant parvenir à rallier tous leurs partenaires. A Paris, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé que l’Otan ne jouait «pas suffisamment» son rôle en Libye pour neutraliser les armes lourdes des forces de Mouamar El Gueddafi et protéger les populations civiles. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a, lui, appelé l’Otan à «intensifier» ses efforts militaires en Libye pour protéger les populations civiles et inviter les autres pays participant à l’intervention à apporter davantage de moyens. En réponse à ces déclarations, l’Espagne et l’Italie ont, en marge de la réunion de Luxembourg, exprimé des réserves quant aux appels lancés par la France et la Grande-Bretagne. Estimant que l’alliance fait du bon boulot, et que cela était suffisant pour le moment, le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires européennes, Diego Lopez Garrido, a jugé que «la zone d’exclusion aérienne est un succès». Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a, quant à lui, dit avoir «exprimé de la perplexité» à propos de cette demande, rappelant que son pays avait déjà mis des moyens à disposition de l’alliance. Les propos de MM. Juppé et Hague reflètent une irritation croissante de Paris et Londres à l’égard des autres pays de l’Alliance atlantique qui rechignent à mener des frappes contre les positions au sol des forces pro-El Gueddafi, alors que les Etats-Unis ont retiré les avions de combat qu’ils avaient engagés au début. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu participera lui aussi à la réunion du Groupe de contact sur la Libye à Doha, pour présenter le plan de paix préconisé par son pays, a-t-on indiqué de source diplomatique turque. La rébellion libyenne devrait à son tour s’exprimer lors de cette réunion, mais pas par le biais de l’ancien ministre des Affaires étrangères libyen, Moussa Koussa, qui s’est rendu dès hier a Doha.«Il n’a aucun lien d’aucune manière avec le Conseil national de transition», a déclaré à l’AFP Mustafa Gheriani, un porte-parole de la rébellion. (L’Expression-13.04.2011.)
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**Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen estime qu’il n’y avait «pas de solution militaire» au conflit..
*Le comité de l’Union africaine (UA) sur la Libye a réitéré dimanche à Nouakchott son appel à «la cessation immédiate de toutes les hostilités» et évoqué une «période transitoire» pour l’adoption de réformes dans ce pays, où la violence sévit depuis depuis mi-février.
Composé de présidents de cinq pays africains choisis par l’UA comme médiateurs, ce comité a décidé de travailler suivant la feuille de route adoptée en mars et qui réclame aussi «l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire» et «le dialogue entre les parties libyennes», indique-t-il dans un communiqué publié à l’issue de sa deuxième rencontre, achevée dimanche vers 01Heure 00.La télévision libyenne a, pendant ce temps, diffusé des images de Mouammar Kadhafi dans une école à Tripoli. L’agence officielle libyenne Jana a indiqué que le colonel Kadhafi a effectué samedi une «visite d’inspection» à l’école «Jeel Al-Wehda» (génération de l’unité) dans le secteur de Zenata, à Tripoli…En milieu de journée, des dizaines de voitures avec les rebelles ont fui vers l’est et le nord, direction Benghazi, le fief de l’opposition armée, situé à 160 km plus au nord…
.Dès ce dimanche, un groupe de dirigeants africains – le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d’Ouganda – est attendu en Libye. Ces médiateurs de l’UA veulent rencontrer Mouammar Kadhafi puis des responsables de l’insurrection à Benghazi afin de tenter d’obtenir un cessez-le-feu.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé qu’il n’y avait «pas de solution militaire» au conflit, dans une interview au magazine Der Spiegel à paraître lundi. A la question «peut-on gagner cette guerre sans envoyer des troupes au sol?», il a répondu: «La réponse sincère à cette question, c’est qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. Nous avons besoin d’une solution politique, et c’est l’affaire du peuple libyen d’oeuvrer en ce sens».Dans ce contexte mouvementé, l’écrivain français pro-sioniste Bernard-Henri Lévy est attendu à Benghazi... La visite de BHL, très proche d’Israël et des rebelles, est critiquée par une partie des Français. (10.04.2011.)
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*Les « gendarmes du monde » et leurs crimes
*Les plus puissants Etats de la planète ont voté à leur guise, la résolution 1973. Puis ils ont envoyé immédiatelent leurs avions bombarder la Libye et cela depuis des semaines. Chacune des sorties des avions de la soit disante coalition, laissait derrière elle des cadavres. Des militaires libyens comme il en existe partout dans tout autre pays, mais aussi ce qu’on appelle les victimes collatérales. C’est-à-dire les civils.
Pendant que le ciel déversait son déluge de feu, les politiques, l’administration Sarkozy en tête, assuraient que c’était pour la bonne cause. Par la suite, après des centaines de morts, la reconnaissance de ces crimes nous vient de la bouche même du secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen: aujourd’hui, «nous allons nous en tenir strictement à la résolution 1973…qui ordonne de protéger les civils libyens». Ce qui, traduit en clair, que ce qui a été fait jusque-là ne l’était pas pour protéger les civils… que serait-il passé si la Libye était un Etat puissant et avait attaqué la France ou l’Angleterre, comme au début de la 2ème guerre mondiale?…Les « gendarmes du monde » ont perdu la boussole..avec en même temps toute leur crédibilité xx
Il y a des moments comme aujourd’hui où on apprécie mieux notre mission de journaliste. Pas d’obligation de réserve. Pas de langage diplomatique. Non rien de tout cela. De plus, nous avons pour nous le droit à la liberté d’expression. Et puis, enfin nous sommes tenus au devoir d’informer. Ce petit «cadrage» était nécessaire pour entrer dans le vif du sujet. Pas banal le sujet! Il s’agit de la mise au banc des accusés des plus puissants Etats de la planète. Ceux qui ont voté la résolution 1973. Au nom de leur résolution des avions ont bombardé des semaines durant la Libye. Chacune des sorties des avions de la coalition laissait derrière elle des cadavres. Des militaires libyens mais aussi ce qu’on appelle les victimes collatérales. C’est-à-dire les civils.
Pendant que le ciel déversait son déluge de feu, les politiques, l’administration Sarkozy en tête, assuraient que c’était pour la bonne cause. Des semaines après, des centaines de morts après, la reconnaissance de ces crimes nous vient de la bouche même du secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui déclare, dans une interview au magazine Der Spiegel qui paraît aujourd’hui, «nous allons nous en tenir strictement à la résolution 1973…qui ordonne de protéger les civils libyens». Ce qui, traduit en clair, veut dire que ce qui a été fait jusque-là ne l’était pas pour protéger les civils. Précisons à la décharge de l’Otan que celle-ci n’a le commandement des opérations que depuis quelques jours. C’est la coalition entraînée par la France qui est en cause. Rasmussen va encore plus loin dans son interview. «Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. Nous avons besoin d’une solution politique et c’est l’affaire du peuple libyen d’oeuvrer en ce sens.» Enfin, une bonne parole! Avant les centaines de morts, les milliers de blessés, les centaines de milliers de réfugiés, personne n’a voulu entendre la voix de l’Algérie qui a, dès le début, appelé «à la cessation immédiate des hostilités et de l’intervention étrangère en Libye» avant de réaffirmer, lors de la visite du ministre russe des AE à Alger, «qu’il appartient au peuple libyen de décider, par le dialogue, son devenir». Hier, cinq chefs d’Etats de l’Union Africaine ont fait le déplacement en Libye pour enfin promouvoir ce dialogue. Il ne servirait à rien de regretter que cette tournure des événements ait tardé.
L’essentiel étant que le bien a fini par l’emporter sur le mal. Que Luis Moreno-Ocampo, ce procureur de la CPI, ait un sursaut de dignité pour s’autosaisir de ce dossier et poursuivre les coupables de tous ces crimes, lui qui est toujours si prompt lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux plus faibles! On peut être sûrs qu’il ne l’aura pas ce sursaut avec tous ces «fils à la patte». Comme il ne fera rien non plus dans le dossier de Côte d’Ivoire ou, comme en Libye, la vérité n’est plus loin de rattraper tous les gros mensonges déversés via les médias. Hier, dans un entretien au «Nouvel Obs», le célèbre avocat Jacques Vergès montrait du doigt la France dans les massacres perpétrés en Côte d’Ivoire. Il n’écarte pas l’idée de porter plainte pour crime contre l’humanité contre «les militaires français» de la force «Licorne». Là non plus, il n’y a pas d’illusion à se faire, l’idée a peu de chance d’aboutir. Mais déjà une première victoire: des pays dits civilisés ont été mis à nu par un «vent» imprévu. Ils sont là exposés publiquement dans l’attitude des plus grands barbares parmi les barbares. Ils croyaient leurs instincts bien cachés. On n’échappe pas à l’Histoire comme on échappe à la CPI ! (L’Expression-11.04.2011.) xx
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*L’Algérie dément toute implication
L’Algérie, par le truchement du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a formellement démenti hier dimanche (10.04.2011.), son implication de près ou de loin aux côtés des forces libyennes. Les autorités algériennes sont accusées par les rebelles libyens de fournir une aide au colonel El Gueddafi. «Je tiens encore une fois à démentir de la manière la plus catégorique et la plus ferme possible une quelconque implication de l’Algérie dans cette prétendue opération de mercenariat. Ces informations renouvelées de manière cyclique par différents médias et canaux n’ont aucun fondement», a-t-il indiqué. Les insurgés libyens ont affirmé, hier, avoir capturé 15 mercenaires algériens à Ajdabiya et en avoir tué trois pendant de violents combats samedi dernier dans cette ville, dans l’est du pays, en ajoutant que l’Algérie «fermait les yeux» sur la venue de mercenaires. (L’Expression)
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*Le conflit en Libye est en train de s’enliser de plus en plus..
Le conflit en Libye est en train de s’enliser de plus en plus; ni les insurgés, encore moins l’intervention militaire internationale n’ont pu faire «partir» le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Ce constat d’un futur cuisant échec de l’intervention militaire de la coalition internationale, menée par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne devient patent pour les observateurs et le sort de la Libye s’oriente vers une guerre civile, menaçant le pays d’être coupé en deux, avec en toile de fond, une inquiétante «somalisation». …Kadhafi a demandé au Président américain Barack Obama, l’arrêt des bombardements dans une lettre écrite de sa main. Dans le même temps, l’aviation de la coalition, sous contrôle de l’OTAN, a encore provoqué une bavure jeudi. Le bilan est lourd : quatre personnes ont péri, dont deux insurgés et deux médecins… 14 sont blessées et six portées disparues. …D’après un témoin, les avions de l’Otan ont ouvert le feu, deux fois en direction d’un char et l’ont fait exploser. Des avions ont également survolé jeudi Tripoli où des explosions ont été entendues dans la banlieue-est de Salaheddine. Hier vendredi, les troupes libyennes ont tiré six obus sur l’entrée ouest d’Ajdabiya, forçant les rebelles à se replier dans le centre de cette ville de l’est de la Libye. …des rumeurs d’une attaque imminente des troupes régulières avaient provoqué la fuite de milliers de civils et d’opposants armés en direction du fief des insurgés à Benghazi, à 160 km plus au nord.
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**Non aux guerres coloniales en Libye et ailleurs **
» Pour la deuxième fois en quelques semaines, le président Sarkozy, au plus mal dans les sondages, a décidé le cœur léger de se muer en chef de guerre pour tenter de retrouver une popularité perdue, comme le tenta Napoléon III en 1870. Cette posture de chef colonial méprisant à l’égard des Africains, Libyens et Ivoiriens, que l’on mitraille, au risque d’embraser tout un continent, est inacceptable et irresponsable.Les prétextes « humanitaires » utilisés (« protection des civils », « respect du verdict des urnes », « sauvegarde des Français menacés ») sont mensongers : les résultats électoraux ont été falsifiés en Côte d’Ivoire par les deux parties, qui se sont rendues toutes deux coupables d’exactions et de massacres ; le soutien militaire de l’Occident à certains des protagonistes dans les guerres civiles de Libye et de Côte d’Ivoire n’en fait ni des démocrates, ni des « révolutionnaires » ; mais il révèle qu’ils sont prêts à servir l’impérialisme occidental et les sociétés transnationales en quête de profits en Afrique, saharienne et subsaharienne.Le matraquage des médias français au service de ce « droit d’ingérence », qui n’est que la version contemporaine du vieux discours colonial, est indécent ; comme est indigne le soutien apporté à ces mensonges bellicistes par toute une cohorte de politiciens français, de droite et de gauche. Fidèles aux valeurs pacifistes et internationalistes qui furent celles de Jaurès et de Gabriel Péri, nous redisons : Arrêt de l’engagement militaire de la France ! Assez de guerres coloniales ! Retrait immédiat des forces françaises opérant en Afrique ! L’avenir des pays africains ne relève que des Africains ! Il est temps pour les Français épris de paix, et leurs organisations, de dénoncer publiquement la folie belliciste du pouvoir politique de la France. »Collectif communiste Polex- Le 5 avril 2011.
*Les coalisés co-responsables des malheurs des Libyens
Pour l’instant, le monde constate que l’intervention de la coalition militaire occidentale contre la Libye aura eu pour premier effet de faire porter aux forces coalisées une grande partie de la responsabilité dans les malheurs qui s’abattent sur le peuple libyen, laquelle responsabilité avait jusque-là été imputée à Kadhafi. Désormais, qu’on le veuille ou non, les torts sont du côté de ceux qui bombardent le peuple et le territoire libyen, au lieu d’assurer une zone d’exclusion aérienne que Kedhafi a acceptée tout au début…Mais les intentions et les visées des occidentaux sont tout autres…Par ailleurs, qu’est-ce, en effet, qu’une victoire qu’une rébellion devrait à l’étranger, sinon une imposture ? Qu’est-ce qu’une révolution qui ne se serait pas imposée d’elle-même, sinon une parodie ? Et qu’est-ce qu’un pays qui aurait été “libéré” par autrui, sinon un futur Etat-client ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est bien celà qui attend les Libyens. Pour justifier leur décision d’intervenir militairement en Libye les dirigeants occidentaux ont évoqué le droit d’ingérence “humanitaire”, arguant qu’il leur fallait à tout prix arrêter le massacre de civils “innocents”, civils qui s’avèrent en fait des rebelles bien armés..et fortement soutenus par les bombardiers occidentaux.. Sans même s’appesantir sur le fait que les mêmes pays qui interviennent aujourd’hui en Libye pour sauver -soit disant des vies innocentes- alors qu’ils en font eux-mêmes tous les jours, avec des bombes sophistiquées, (ils font quotidiennement des victimes innocentes en “dommages collatéraux” comme en Irak et en Afghanistan…des pays musulmans comme toulours et comme par hasard..). on fera remarquer que ce droit d’ingérence “humanitaire” se fait avec des pluies de bombes, les dirigeants occidentaux qui se sont arrogés ce droit, ne sont nullement gêlés par aucun devoir moral ou une motivation réellement humanitaire… Et pourquoi cela ? Parce que, contrairement au droit, le devoir d’ingérence humanitaire ne saurait être sélectif, ni dicté par les calculs électoraux et les antipathies de tel ou tel dirigeant, ou par les intérêts de tel ou tel pays.Débarrassés qu’ils sont cependant de tout scrupule ou devoir humanitaire, les chantres occidentaux du droit d’ingérence peuvent, à souhait, choisir d’intervenir dans tel pays plutôt que dans tel autre, au gré de leurs intérêts et de leurs lubies.Sinon, comment expliquer qu’ils interviennent en Libye et non en Israël qui bombarde et tue les Palestiniens presque tous les jours.., ou au Tibet, au Turkestan oriental, ou à Gaza, ou en Arabie séoudite, ou à Bahreïn, ou au Yémen, et partout ailleurs où des civils désarmés se font massacrer, où des enfants se font abuser et exploiter, et où des êtres humains meurent quotidiennement de faim ?
Tout ce beau monde pour soutenir le pauvre malheureux peuple libyen en lui lançant des bombes à partir du ciel ! ?
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**les bombardements des Occidentaux visent davantage à aider la rébellion qu’à protéger les civils
*Selon l’envoyé spécial du journal français l’Humanité, les bombardements des Occidentaux se poursuivent et visent davantage à aider la rébellion qu’à protéger les civils. L’avancée des insurgés n’est possible que grâce aux frappes aériennes, de plus en plus nombreuses.
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*Plusieurs pays marquent leurs réticences à une guerre contre la Libye pour aider les rebelles armés
**on interdit à l’armée libyenne d’utiliser son espace aérien …mais la coalition occidentale l’utilise pour bombarder et tuer…
** Beaucoup de pays à travers le monde, reprochent à la coalition d’avoir bombardé inconsidérément des cibles au sol sans se limiter à la seule instauration d’une zone d’exclusion aérienne
** le véritable objectif de guerre est bien davantage Tripoli que la protection des populations civiles.
**Après le refus pur et simple des pays de l’Union africaine de s’associer à l’opération, après les protestations de la Ligue arabe qui protestait dès hier contre des bombardements qui ne seraient pas conformes au texte de la résolution de l’ONU, des pays européens faisaient part à leur tour hier de leurs doutes, la méthode employée révélant par trop que le véritable objectif de guerre est bien davantage Tripoli que la protection des populations civiles.L’Allemagne, qui s’était abstenue jeudi de voter la résolution 1973 du Conseil de sécurité et qui avait finalement décidé d’apporter un soutien sans participation, faisait part hier de franches réticences en invoquant les «risques» d’un tel déclenchement du feu. Le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, relevait à nouveau qu’il n’y aurait pas de frappes telles que les pratiquaient les avions français et britanniques…L’Italie, qui avait accepté de mettre à la disposition de la coalition huit avions Tornado, a prévenu à son tour hier qu’elle ne voulait pas «d’une guerre contre la Libye» et qu’elle allait «vérifier soigneusement que toutes les actions entreprises sont conformes aux objectifs de la résolution»….(si celà n’est pas une guerre décidée unilatéralement, alors qu’est-ce que c’est? ! )Tous ces pays reprochent à la coalition d’avoir bombardé inconsidérément des cibles au sol sans se limiter à la seule instauration d’une zone d’exclusion aérienne. …. En pointe, France, Grande-Bretagne et États-Unis se sont bien efforcés de donner une caution «arabe» à leur guerre (en obligeant certains Etats fantoches à participer) . Mais pour l’heure, seul le Qatar s’est vraiment engagé à leurs côtés. Et l’intervention militaire, dans un sens diamétralement opposé, de l’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis – alliés de Washington, Londres et Paris –, à Bahreïn pour réprimer dans le sang le soulèvement populaire ne peut qu’accentuer, bien entendu, la défiance à l’égard des intentions réelles des grandes puissances occidentales..(source: L’Humanité-)..
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*le jeu de l’ex-DGSE française dans l’allumage de la rebellion libyenne..
CIA, MI6 et DGSE en chasse en Libye
Ce n’est pas de la paranoïa. Ça a été confirmé publiquement par le président américain. Des agents de la CIA opèrent en Libye depuis plusieurs semaines. Auparavant, des fuites à Londres avaient annoncé la présence d’agents britanniques (MI6) sur le terrain libyen et des médias italiens ont révélé, pour leur part, le jeu de l’ex-DGSE française dans l’allumage de la révolution libyenne. Ce monde de l’ombre a, entre autres, servi à guider les frappes aériennes de la coalition occidentale, à laquelle se sont joints des avions de chasse qataris et émiratis, sur les cibles militaires de Kadhafi au sol.
La CIA aurait aussi reçu d’Obama l’autorisation d’armer les rebelles. Idem pour ses homologues britannique et français, mais, selon les insurgés libyens, aucune livraison ne leur serait encore parvenue ! Ce retard doit être lié au débat qui fait rage à Washington, au sein du Congrès, notamment sur “la fiabilité” des insurgés libyen et sur la présence – annoncée par Obama en personne – d’éléments d’Al-Qaïda dans leurs rangs. Comme pour corroborer cette histoire de barbouzes, le 23 mars dernier, la presse italienne, des journaux appartenant à Berlusconi, le chef du gouvernement, relataient que la révolte populaire contre Kadhafi a été orchestrée par Paris depuis le mois d’octobre ! Règlement de compte en services, roman d’espionnage ou réalité ? Pas facile de discerner. Le quotidien Libero, citant des documents confidentiels du renseignement français, obtenue par le renseignement italien, et basé sur des rapports dans le bulletin diplomatiques Maghreb Confidentiel, raconte que la révolte libyenne a éclaté après que Paris eut retourné l’homme le plus digne de confiance du colonel Kadhafi, son chef de protocole, Nouri Masmari. Une chose est sûre, Mesmari mettait ses pieds à Paris le 21 octobre 2010 pour n’en plus bouger. Il est accompagné de toute sa famille au motif qu’il devait subir une opération médicale en France… Le journal italien est formel, Mesmari a révélé les secrets de la défense militaire de Kadhafi et de ses alliances diplomatiques et financières. Dans les milieux de la barbouzerie occidentale, Mesmari est nommé “Libyan WikiLeak”. Le roman d’espionnage continue : Mesmari donne des noms de personnes susceptibles de bâtir un mouvement pour tenter de renverser Kadhafi. Le printemps arabe souffle chez le voisin tunisien… Pour la Libye, une fuite grippe le complot : le 22 janvier, le patron des services secrets de Kadhafi, le général Aoudh Saaiti, arrête le colonel d’aviation Gehani originaire de Bengazi, il est accusé d’avoir créé un réseau social en Cyrénaïque, qui faisait les louanges de la contestation tunisienne contre Ben Ali.
Mais trop tard, la révolte de Benghazi était en marche. Libero raconte que le 6 mars la DGSE a livré des armes aux rebelles libyens. Au milieu d’un fret humanitaire, des canons de 105 mm et des batteries antiaériennes. Des instructeurs français ont aussitôt entrepris de former des insurgés à ce maniement d’armes… Le Pentagone n’est pas non plus exempt de tout reproche. Washington n’a-t-il pas annoncé dès février son projet de fournir à la rébellion, via l’Otan, mortiers, roquettes, antichars et missiles antiaériens.
Les Britanniques aussi sont sur place… Reste que les frappes ciblées ont été trop précises pour évacuer l’idée qu’elles ne sont pas guidées du sol par des spécialistes. Il fallait fournir des informations précises dans la direction des frappes en rassemblant des données sur l’aviation, les chars, l’artillerie et les missiles de Kadhafi. Ces renseignements, espère le Pentagone, pourraient permettre d’affaiblir suffisamment l’armée libyenne pour provoquer des défections. Mais, pour la CIA, plus que pour le MI6 britannique et la DGSE française, il s’agit de collecter du renseignement sur les rebelles libyens. “Toute la question au sujet de la formation et des équipements à fournir aux rebelles est de savoir qui sont les rebelles”, a expliqué à l’agence Reuters, Bruce Riedel, ancien expert du Proche-Orient au sein de la CIA et ancien conseiller de l’administration Obama. Selon les sources du New York Times, l’une des missions des agents des services secrets américains et britanniques, est justement de mieux comprendre qui sont les insurgés au régime de Kadhafi, par qui sont-ils dirigés et quelles sont leurs intentions. Si les frappes ont grandement affaibli les moyens militaires de Kadhafi, selon les experts, les insurgés semblent de leur côté inexpérimentés, désorganisés et incapables de s’imposer sans un soutien étranger. Les opposants à Kadhafi disent ne rien savoir de la présence de barbouzes étrangers en Libye. (Liberté-04.04.2011.)
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*Crise en Libye et armement…le jeu trouble de Washington..
Le département d’Etat américain a indiqué lundi, être en contact avec l’opposition libyenne sur le risque d’Al Qaîda au Maghreb islamique qui profite du conflit pour se procurer des armes. Interrogé à ce sujet lors du briefing quotidien, le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner, a déclaré que l’Aqmi pourrait se procurer des armes et que cette question était l’un des sujets abordés entre les Etats-Unis et les forces de l’opposition libyenne: «Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations, et l’opposition libyenne a également promis de les prendre en charge.» Au vu de la complexité de la situation qui prévaut sur le terrain à l’heure actuelle, ces propos sont loin de refléter les dessous d’une implication militaire qui, au demeurant, ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté internationale. A la lumière de l’actualité sahélienne marquée par une activité intense des groupes terroristes affiliés à Al Qaîda, cette mise au point occulte l’essentiel de la question et donne la nette impression que les Américains accusent un retard considérable dans leur analyse de la situation. En tout cas, c’est la conclusion à laquelle sont parvenus les observateurs de la scène politique et sécuritaire algériens. Difficile à admettre lorsqu’on sait que les activités d’Al Qaîda au niveau du Sahel sont depuis des années surveillées de près par des contingents d’agents secrets agissant sous toutes les formes. Est-ce à dire que Washington ne fait plus confiance aux actions des agents de la CIA déployés en force dans la région? A priori, Washington pratique la rétention en vue de détourner l’attention de ses alliés et de l’ensemble des pays de la région. En mettant en garde le monde contre le risque que représente Al Qaîda, El Gueddafi voulait certainement se ménager une issue en tentant de décrédibiliser une opposition pacifiste au début, mais en même temps, il révélait aussi une menace bien réelle, une menace qui grandit de jour en jour avec l’aggravation du conflit armé. Cela, les Américains le savent depuis le premier jour et l’annonce faite par Obama d’autoriser les agents de la CIA à pénétrer en territoire libyen le confirme. Le but de leur mission était d’entrer en contact avec les rebelles et orienter les frappes de l’Otan. Al Qaîda est réellement en train de s’armer lourdement, confirment les sources sécuritaires algériennes. Ça aussi, les Américains le savent. Mais leur gestion médiatique laisse apparaître des intentions de diversion. La question est de savoir contre qui est destinée cette diversion? A la question de savoir si l’opposition libyenne avait des raisons de croire que l’Aqmi pourrait se procurer des armes, le porte-parole du département d’Etat a répondu que l’opposition libyenne «n’a pas confirmé quoi que ce soit, mais elle a dit qu’elle prendrait en considération nos préoccupations et examinait la question. Ils s’y sont engagés». Tout le monde sait aujourd’hui, que cette opposition n’est plus à l’abri des infiltrations par les membres d’Al Qaîda; alors il est question de savoir de quels moyens dispose-t-elle pour se prémunir contre un tel risque? Lors de son audition devant le Sénat la semaine dernière, l’amiral James Stavridis, commandant des forces américaines en Europe (US Eucom), avait souligné que les renseignements dont il dispose sur les insurgés libyens indiquaient «quelques signes» d’une présence possible d’Al Qaîda. Avant lui, l’ambassadeur américain à Tripoli, Gene Cretz, avait déclaré que l’Aqmi était «un danger pour la région». «Dès le début, lorsque j’ai rencontré les représentants du Conseil libyen de transition (CNT), ils m’ont indiqué être conscients de l’éventuel problème qui pourrait surgir avec l’Aqmi qui pourrait tenter de profiter de la situation», avait affirmé M.Cretz qui avait quitté Tripoli en décembre dernier. C’est impensable de croire que l’ancien ambassadeur américain à Tripoli ne soit pas informé dans le détail à propos d’une situation dont le suivi faisait partie de ses prérogatives stratégiques. C’est tout à fait clair et compréhensible à certains égards, mais cette façon d’opérer risque de mettre dans l’embarras certains pays voisins comme l’Algérie, la Tunisie ou même l’Egypte. A quels desseins? La suite des événements nous apportera très certainement d’autres éléments de réponse.(L’Expression-06.04.2011.)
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**Derniers développements de la situation
** un raid de l’Otan tue des rebelles près de Brega…pour la seconde fois! Deux insurgés ont été tués aujourd’hui (07.04.2011.), et une dizaine blessés par un raid des avions de l’Otan qui ont ouvert le feu sur un char. La semaine dernière, l’aviation alliée avait déjà tué neuf rebelles et quatre civils libyens.Par ailleurs, la production des champs pétrolifères situés dans l’est de la Libye, contrôlé par les rebelles, a été interrompue après avoir été la cible d’attaques… Les champs pétrolifères de Misla et de l’oasis de Waha, qui fournissent en pétrole la ville de Tobrouk, ont été frappés par l’artillerie mardi et mercredi,..
**Dix rebelles libyens ont été tués dans une frappe aérienne de la coalition occidentale tard vendredi soir près de la ville de Brega, dans le golfe de Syrte, ont déclaré ce samedi (02.04.2011.) des opposants insurgés qui ont assisté à la scène. Selon leur témoignage, des éléments des forces régulières loyales libyennes se seraient infiltrés dans les rangs rebelles et auraient ouvert le feu avec des armes antiaériennes. «A la suite de cela, les forces de l’Otan sont arrivées et ont bombardé», ajoute Moustafa Ali Omar, un des insurgés qui a échappé à cette frappe aérienne. «On nous demande de quitter nos propres villes (…) Si cela n’est pas de la folie pure, je ne m’y connais pas», a déclaré Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement libyen…De leur côté, les forces occidentales de la coalition ont bombardé vendredi soir «des cibles civiles et militaires» à Khoms et à Arroujban, des localités situées respectivement à une centaine de kilomètres à l’est de Tripoli et 190 km au sud-ouest. «Certains chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe ont pris la tête d’une croisade contre une nation arabe musulmane. Ça vous rappelle quelque chose? (…) C’est un crime contre l’humanité», s’est indigné déclaré Moussa Ibrahim.(02.04.2011.)
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*Paris et Londres songent déjà au partage du butin, après le départ de Kadhafi
Une quarantaine de pays, représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, dont le Maroc et la Tunisie, se sont réunis mardi à Londres pour ce qui est présenté comme la première réunion du groupe de contact sur la Libye.(l’Algérie n’a pas participé pas à cette rencontre). Une réunion destinée en apparence à chapeauter politiquement les opérations militaires contre le régime libyen et à les placer sous l’égide de l’Otan. En réalité, cet habillage diplomatique monté par le duo sarkosy -Cameron, vise à préparer l’après Kadhafi, en privilégiant le Conseil national de la résistance, une entité fantoche non représentative du peuple libyen, et qui n’a pas été admis officiellement à la réunion, mais auprès de qui Paris, seul pays à le reconnaître, entend envoyer incessamment un ambassadeur. Mais l’activisme diplomatique franco-britannique est contré par les États-Unis, l’Allemagne et la Turquie, même si Hillary Clinton continue de jouer les vat- en guerre. L’objectif de cette réunion a été clairement souligné notamment par le secrétaire général de l’ONU, qui présidera le groupe de contact, afin d »éviter que l’opération « Aube de l’Odyssée » ne se transforme en un bourbier militaire et un casse-tête diplomatique, car les frappes aériennes ne font pas l’unanimité. D’où l’idée venue de Washington : placer ces frappes sous le contrôle de l’Otan, à la fois pour faire taire les divisions et aussi pour éviter d’être accusés de mener une opération des puissances occidentales contre un pays arabe et musulman. Alors, qu’est-ce que ce pilotage des raids par l’Otan va changer ? « On va assister à une meilleure coordination des efforts, à un engagement politiquement beaucoup plus net de la part de certains pays », explique un expert militaire « Car du moment où c’est l’Otan qui prend la direction des opérations, c’est l’ensemble des États membres qui en porte la responsabilité. Donc, je dirais que, même si fondamentalement, ça ne va pas changer grandchose sur le plan de l’organisation et de la planification des opérations, incontestablement, ça va contribuer à une clarification politique de la part des pays occidentaux », a-t-il ajouté. Clarifier la situation, c’est en tout cas ce qu’espère Washington. Mais ce n’est pas évident, car il y a toujours le mécontentement de certains pays de la Ligue arabe, même si l’organisation a voté la résolution 1973. Mécontentement aussi de l’Union africaine qui s’estime laissée de côté. Réserves aussi de la Turquie, qui du coup se propose de jouer les médiateurs entre pro et anti Kadhafi. Enfin, il y a toujours de fortes divisions au sein de l’Union européenne, entre l’axe francobritannique, très engagé militairement et puis des pays comme l’Allemagne et l’Italie, toujours très réticents. Si les États-Unis en sont venus aussi vite à vouloir ce pilotage de l’Otan c’est parce que Barack Obama doit affronter des contraintes stratégiques, financières et de politique intérieure. Sur le plan de la communication, Obama ne veut surtout pas réitérer les frasques et les erreurs de l’administration Bush. Et c’est pourquoi, il sait qu’il faut éviter à tout prix une présence militaire directe de sa part vis-à-vis d’un quelconque pays de la région. Barack Obama, qui se rapproche des prochaines élections présidentielles américaines, se voit quand même fortement critiqué par ses opposants, qui lui font valoir qu’il aurait pu au moins passer par le Congrès. L’autre enjeu de cette réunion, a été de formuler un projet politique pour la Libye, à court et moyen terme. La aussi, il n’y a pas d’accord clair d’autant que la France et l’Angleterre veulent aller vite, militairement et politiquement. D’où la déclaration commune de Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique David Cameron, appelant clairement à un départ du leader Kadhafi, et demandant aux Libyens de se rassembler autour du CNT, le Conseil national de transition, créé et installé à Benghazi par les Occidentaux. Un conseil qui, pour le moment, ne représente rien militairement et dont on ne connaît pas la coloration politique si ce n’est l’engagement islamiste affiché de son président. En Libye, le front n’a semble-t-il pas vraiment bougé, il se situait à l’ouest de la ville de Ben Jawad. L’objectif des rebelles est toujours de prendre le contrôle de la ville de Syrte, lieu hautement symbolique car il s’agit de la ville natale du guide libyen Mouammar Kadhafi. Les avancées des insurgés n’ont réussi que grâce aux frappes aériennes et c’est pourquoi le commandement de l’Otan a été retardé de quarante-huit heures pour intensifier les frappes sur les défenses avancées de Syrte et en faciliter la chute, pour se diriger vers Tripoli. ce qui n’est pas produit jusqu’ici. (source:Le Courrier d’Algérie-30.03.2011.)
**des armes lourdes récupérées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a récupéré des armes lourdes à la faveur de la crise qui secoue la Libye. Un développement inquiétant pour le Mali, le Niger et la Mauritanie, selon des sources sécuritaires malienne et nigérienne. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique dans sa dernière édition, le président tchadien Idriss Deby affirme que « les islamistes d’al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris des missiles sol-air ». À la suite du président tchadien, plusieurs sources nigérienne et malienne confirment que des armes libyennes sont tombées aux mains d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Mais ces sources vont plus loin et affirment que les combattants d’al-Qaïda ont pu transférer une partie de ces armes dans le Sahel, via le Niger. Dans l’arsenal de guerre tombé aux mains d’Aqmi, on compte notamment des missiles anti-aeriens Sam-7, des lance-roquettes et de nombreux véhicules militaires de transport. Il y a quelques semaines, la Mauritanie a recueilli sur son sol un déserteur d’Aqmi qui a fourni de précieuses informations sur le moral des troupes et notamment sur l’armement qui faisait défaut. Aujourd’hui, changement de situation : la crise libyenne offre une opportunité à Aqmi de s’implanter plus que jamais dans la bande sahélo-saharienne. Les combattants d’Aqmi vont très probablement lancer une nouvelle campagne de recrutement. Ils ont des armes, ils ont également des moyens financiers, notamment la dernière rançon perçue de la France pour libérer une partie des travailleurs du groupe français Areva. Face à ce risque de déstabilisation de toute une région, au Mali, dans les milieux officiels on répète qu’il est grand temps que tous les pays de la zone se réunissent pour donner le top de départ d’une vraie lutte contre al-Qaïda. Des réunions qui avait été torpillées par la Libye et par ce même Mali, dont certains dignitaires profitent en partie des rançons. (source:Le Courrier d’Algérie-30.03.2011.)
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*L’armée US veut s’installer durablement en Libye…sous couvert du redépoiement terroriste dans la région
**Les plans secrets du Pentagone
Le redéploiement terroriste dans la région est une occasion inespérée pour que l’armée américaine mette un pied au Sahel.
Le Pentagone suspecte la présence d’Al Qaîda parmi les rebelles libyens. Voilà une hypothèse qui n’est pas de nature à rassurer les observateurs connaissant la «voracité» militaire de l’Oncle Sam et l’importance que les Américains portent à la région du Sahel. Mardi dernier, un haut officier américain a déclaré qu’il suspectait l’infiltration de mem-bres de la nébuleuse dans les rangs des rebelles libyens.
Pour les mêmes observateurs, cette déclaration s’apparente à un signe avant-coureur américain pour préparer le terrain à une invasion terrestre et installer une base armée sur le territoire libyen, sous prétexte de combattre Al Qaîda. L’appétit vient en mangeant et l’invasion vient en…attaquant. Le Pentagone semble avoir ficelé son plan pour installer durablement ses bases militaires en Libye. Selon nos sources, ce plan a été soigneusement préparé depuis un certain temps. «Il s’agit maintenant de passer à la phase d’exécution» ajoutent nos sources.
Sinon comment expliquer cet empressement à affirmer que la rébellion est infestée par
Al Qaîda? Du reste, cette «révélation» est loin de constituer un scoop. Elle est avancée par les services de sécurité algériens depuis les premiers jours des troubles en Libye. Et elle a été retirée aussi bien par les ministres de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, et des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Nul n’ignore qu’Al Qaîda, en mettant à son profit la situation qui prévaut en Libye, a réussi avec la grande complicité des rebelles libyens à acquérir des armes lourdes dont des missiles antiaériens. Cette organisation terroriste se retrouve en position de force et si l’on se fie aux mêmes sources, elle a déjà procédé au recrutement de plusieurs dizaines d’éléments auxquels elle assure des entraînements sur l’utilisation des armes.
C’est particulièrement au niveau du territoire de Benghazi que la nébuleuse a trouvé refuge. Et elle vient de mettre la main sur l’une des plus importantes réserves pétrolières qu’elle veut exploiter au maximum en exportant le plus possible de barils avec l’aide de Doha qui se dit prête à offrir ses services. La Libye se livre à une guerre sur trois fronts où chacun est impliqué pour son propre intérêt et prenant en otage des milliers de familles.
L’Otan contre Al Qaîda et les forces du colonel El Gueddafi. Ce dernier se bat contre l’Otan et la nébuleuse qui, elle-même, lutte contre les forces de l’Otan et d’El Gueddafi. Dans cette guerre, c’est l’Algérie qui va en subir les pires conséquences. Le déplacement du président de la République Abdelaziz Bouteflika au Sud n’est nullement une visite protocolaire relative à une inspection de travail, l’objectif serait, selon nos sources, de préserver la sécurité du territoire en impliquant résolument la population du Sud dans l’intérêt de la nation afin de la tenir loin de cette guerre à nos frontières.
Dans ses déclarations, le haut officier américain, l’amiral James Stavridis, commandant des forces américaines en Europe, est allé jusqu’à impliquer le Hezbollah aux côtés d’Al Qaîda ignorant de ce fait que les deux organisations ne nourrissent pas les mêmes aspirations, mais l’amiral préfère la prudence en soulignant que «les renseignements sur les forces rebelles indiquent quelques signes d’une présence possible d’Al Qaîda et du Hezbollah. Nous étudions de très près le contenu, la composition et les personnalités qui dirigent ces forces de l’opposition. Mais à ce stade, je n’ai pas suffisamment de détails pour dire s’il y a une forte présence d’Al Qaîda ou de toute autre présence terroriste».
L’ambassadeur américain à Tripoli, Gene Cretz, avait indiqué auparavant qu’Al Qaîda au Maghreb islamique était «un danger pour la région». Un danger tout à fait au service de la nébuleuse qui semble, selon des sources très bien informées, inciter même le numéro un Abdel Malek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdel Wadoud du Gspc, la branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb, à déserter son refuge en Kabylie pour rejoindre la Libye. Ce qui explique la grande mobilisation des forces de sécurité en Kabylie et l’important dispositif sécuritaire hermétique dressé au Sud.
Dans ce cadre, nos sources n’écartent pas l’éventualité d’une réunion similaire à celle du mois d’août 2009 des chefs des états-majors de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali, quoique ce dernier pays jouisse de très peu de confiance vu l’accointance de certains de ses responsables avec les réseaux terroristes d’Al Qaîda. (L’Expression-31.03.2011.)
*Vétérans afghans Abou Abbas, Abou al-Walid ou Abou Bakar – leurs noms de guerre – s’étaient répertoriés comme «employé», «étudiant» ou «enseignant»: bref, ils étaient issus de toutes les strates de la société….Opposés de longue date au régime de Tripoli, Darnah et Benghazi sont en fait des bastions de l’islamisme radical. Au milieu des années 1990, les deux villes ont été le théâtre de soulèvements intégristes extrêmement violents contre le régime, qui dut recourir aux hélicoptères de combat pour soumettre les «barbus». Ces dernières années, la montée en puissance des Libyens dans le djihad mondial fut le résultat direct de l’adoubement donné par Ben Laden en novembre 2007 à la succursale libyenne d’al-Qaida: jama’ah al-libiyah al-muqatilah.Beaucoup de Libyens ont très certainement péri en Irak, mais pas tous. L’un d’entre eux a encore été arrêté en fin d’année dernière lors du démantèlement d’une cellule d’al-Qaida à Bagdad. Les retours en Libye sont actuellement scrutés par les espions occidentaux, qui cherchent également à savoir combien de vétérans afghans combattent aujourd’hui avec la rébellion. L’un d’entre eux, Abdul Hakim al-Hasadi, s’est livré récemment à un journal italien. «Les membres d’al-Qaida sont de bons musulmans et luttent contre l’envahisseur», a déclaré ce moudjahidin de Darnah, rentré d’Afghanistan en 2002. Selon Il Sole/24 Ore, une radio de la ville diffuserait le message suivant: «Frères qui avez combattu en Irak et en Afghanistan, il est temps maintenant de défendre votre terre.»«Il ne s’agit pas de commettre la même erreur qu’en Afghanistan», prévient un diplomate français, qui rappelle les livraisons d’armes américaines consenties aux djihadistes avant que ces derniers ne les utilisent contre leurs ex-alliés. En Libye, les sympathisants d’al-Qaida ont aujourd’hui tout intérêt à masquer leurs amitiés. Ils ont besoin des Occidentaux pour se débarrasser de Kadhafi et asseoir leurs positions. (…). (Le Figaro-01.04.2011.)
*initiative de réconciliation lancée par des tribus égyptiennes
Des tribus égyptiennes qui ont des relations étroites avec des tribus libyennes ont suggéré à Mouammar Kadhafi de céder le pouvoir à un de ses proches, notamment à Abdelsalam Djeloul ou Aboubakeur Younes Djabir, ministre de la défense. Les tribus ont ensuite suggéré soit d’organiser un referendum populaire sur le départ ou le maintien du numéro un libyen, soit des élections qui opposeraient Mouammar Kadhafi à un représentant du Conseil National de transition (CNT) sous la supervision d’observateurs internationaux. Ou outre, elles ont proposé de charger une armée arabe et internationale pour ouvrir les urnes en cas de l’organisation de ces élections.Le Cheikh Atia Abderahamne, l’un des notables des tribus arabe de la région Ouest d’Egypte, a indiqué au journal Echorouk samedi que ces tribus égyptiennes ont rencontré le colonel Kadhafi à Bab Azizia le 17 mars dernier. Selon notre interlocuteur, le numéro un libyen a bien accueilli ces tribus vu les liens très solides qui les lient aux tribus libyennes. « Mouammar Kadhafi a accepté notre franchise et nos critiques à son encontre et à l’encontre de son fils, Seif el Islam », nous a raconté cheikh Atia. « Nous lui avons fait notre proposition, mais il a refusé de négocier avec les révolutionnaires de l’Est. Mais nous lui avons expliqué qu’ils (les révolutionnaires) détiennent des chars et des armes et que les pays occidentaux pourraient intervenir en Libye et exploiteraient les terres et les richesses libyennes », à-t-il expliqué. Ayant réfléchi un moment à ce scenario, Mouammar Kadhafi aurait demandé à ces tribus égyptiennes de lui donner un délai de 48 heures pour réfléchir à cette proposition et leur donner sa réponse. Toutefois, 48 heures plus tard, il ne leur a pas répondu.
Cheikh Atia Abderahamne a indiqué que le nombre des personnes, notamment des notables, qui ont rencontré Kadhafi étaient 34. Ils appartiennent aux tribus d’Ouled Ali, Djemiat, Ouled Kharouf, El Ketaan et même des tribus du Sinaï et de Bahira. Notre interlocuteur nous a affirmé que le Conseil national de transition (CNT) a accueilli favorablement la proposition de ces tribus, mais a exigé au le départ de Kadhafi. Le délégué des tribus Egyptiennes a assuré au journal Echorouk que Mouammar Kadhafi est prêt à la réconciliation, mais qu’il a besoin de quelqu’un avec qui s’entendre et négocier. Cheikh Atia Abderahamne nous a expliqué enfin qu’avant de se rendre en Libye pour rencontrer Kadhafi, les tribus ont obtenu le feu vert du Conseil militaire égyptien.
Pour sa part, Fathi el Ouarfali, un des leaders des révolutionnaires à l’étranger, a indiqué qu’ils (révolutionnaires) ont reçu la proposition des tribus égyptiennes, néanmoins, il l’a qualifié de « proposition ambigüe ». « Si Mouammar Kadhafi veut vraiment mettre un terme au bain de sang, il doit quitter la Libye. Avant cela, il doit mettre fin aux bombardements des villes de Misrata, Zentan, Adjedabia et Zawiya et doit rétablir l’électricité et l’eau aux habitants des différentes villes du pays. (Echorouk-26.03.2011.)
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*Les frappes touchent des civils
L’envoyé spécial de l’Humanté….a été le témoin à Benghazi de « dégâts collatéraux » à la suite de bombardements de la coalition. Les insurgés ont nommé un premier ministre néolibéral. Benghazi (Libye), envoyé spécial. L’opposition libyenne a du mal. Elle a du mal politiquement et elle a du mal militairement. En termes de politique, le Conseil national de transition (CNT) – autoproclamé puisque ses membres ont été cooptés sans que les Libyens n’aient leur mot à dire – semble plus tourné vers l’extérieur. Ce n’est sans doute pas un hasard si un gouvernement de transition a été nommé, peut-être sur les conseils de Nicolas Sarkozy et de Bernard-Henri Lévy, seuls à reconnaître officiellement le CNT. Le premier ministre de ce cabinet, Mahmoud Jibril, était d’ailleurs l’émissaire désigné pour rencontrer les gouvernements occidentaux. Diplômé en économie et en sciences politiques, il a enseigné pendant plusieurs années à l’université de Pittsburgh et a toujours défendu le néolibéralisme.
MAHMOUD JIBRIL, HOMME CLÉ DES INTÉRÊTS AMÉRICAINS
Depuis 2007, il siégeait d’ailleurs, avec l’aval de Muammar Kadhafi, à la tête du National Economic Development Board (NEDB, bureau du développement économique national), devenant l’homme clé pour la pénétration en Libye des intérêts américains et britanniques. Il est également le promoteur des privatisations décidées ces dernières années par Tripoli. Autre ministère clé de ce gouvernement, celui des Finances. Il est détenu par Ali Tahrouni, qui a également en charge les affaires pétrolières. Il enseigne l’économie et la finance à l’université de Washington et est retourné en Libye il y a un mois, après trente-cinq années passées à l’étranger. Quand on demande à l’un des porte-parole du Conseil national de transition, Iman Bugaighis, ce qui a motivé cette nomination, la réponse est claire et nette : « Il comprend la mentalité occidentale. » Sur le plan militaire, on l’a déjà dit, la situation est moins terrible. L’opposition ne dispose pas à proprement parler d’une « armée ». On parle d’un millier d’hommes armés et prêts au combat. Pour le reste, il s’agit plus de bonnes volontés qui viennent s’écraser contre la puissance des troupes kadhafistes. C’est le cas aux portes d’Ajdabiya, où se sont repliées les forces loyalistes après l’hécatombe provoquée par les frappes aériennes françaises. Le conseil militaire insurgé parle de près de 400 morts, chiffre invérifiable. Ce qui est certain, en revanche, c’est que ces mêmes insurgés attendent beaucoup des forces de la coalition et non plus simplement une « protection des civils ». Une demande à laquelle la France, les États-Unis, le Royaume- Uni et leurs alliés répondent favorablement.
SUR LA « LIGNE DE FRONT » À 15 KILOMÈTRES D’AJDABIYA
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, affirme que la résolution 1973 de l’ONU possédait une « base juridique extrêmement large » permettant « des formes d’interventions » avec des tirs au sol, « sans déploiement au sol » de forces terrestres. Les chasseurs bombardiers de la coalition internationale « mettent la pression sur les forces au sol de Kadhafi qui menacent les villes » (sic), a avoué le contreamiral Gerard Hueber, adjoint du commandant opérationnel de la coalition, reconnaissant que, « oui », cela signifiait « le bombardement des troupes libyennes ». Pourtant, sur la « ligne de front », à moins de 15 kilomètres d’Ajdabiya, on assiste au contraire à un harcèlement des forces loyalistes par la rébellion. Et à Tripoli, les bombardements de la coalition, dans des zones résidentielles, ont touché des civils. Lors d’une opération de récupération d’un pilote de F-15 dont l’avion s’est écrasé à l’est de Benghazi lundi soir, deux avions américains ont largué deux bombes de 227 kilos. Huit civils ont alors été blessés. (L’Humanité-25.03.2011.)
************Le Mouvement de la Paix réunit les organisations françaises
Libye : stopper les opérations militairesMettre en œuvre le volet politique de la résolution 1973Refuser l’intervention de l’Otan.
L’évolution de la situation en Libye suscite une vive inquiétude. C’est de nouveau l’aventure guerrière qui se profile à l’horizon.La résolution 1973 du conseil de sécurité comporte un volet non militaire qui semble être aujourd’hui ignoré et nullement mis en œuvre (embargo sur les armes, gel des avoirs, poursuite du dialogue via l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, interdiction des vols etc.).La volonté d’empêcher un massacre du peuple libyen n’autorise pas la communauté internationale à tomber dans le piège de la guerre et de l’intervention militaire. Les militaires américains et britanniques reconnaissent que la zone d’exclusion aérienne a mis l’aviation libyenne hors d’usage.Le Mouvement de la Paix a alerté dès le 18 mars sur le danger des dérives guerrières aventuristes. Aujourd’hui, les puissances dites de la coalition retombent dans le scénario classique, qui a montré toute son inefficacité politique sur le long terme.Le Mouvement de la Paix demande au gouvernement français de se référer au strict mandat de l’Onu et que soient engagées immédiatement toutes les initiatives politiques et diplomatiques de sortie de crise inscrites dans la résolution 1973.Le Mouvement de la Paix met en garde contre toute entrée de l’Otan dans ce conflit, quelle que soit la forme de cette intervention. Celle-ci signifierait le choix de l’engagement des gouvernements dans un conflit qui ne pourrait devenir que terrestre, et dont l’issue serait aussi hasardeuse qu’en Irak ou en Afghanistan. Les interventions militaires n’ont jamais imposé la démocratie. Il appartient au peuple libyen de décider de son avenir, hors de toute ingérence – même habillée d’humanitaire. La communauté internationale doit se garder de voler la révolution libyenne aux profits d’intérêts politiques et économiques peu louables.La guerre n’est pas plus fatale en Libye qu’ailleurs. Plus que jamais, l’action pour la prévention des conflits doit devenir une priorité des peuples et de la communauté internationale. Cela passe déjà par la forte réduction de la production et de la vente de matériels militaires.Le Mouvement de la Paix consulte ses partenaires pour que l’opposition à une guerre en Libye s’exprime publiquement. Une première réunion est convoquée pour le 25 mars à Paris.Communiqué du Mouvement de la PaixSaint-Ouen, le 24 mars 2011
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***Dérive guerrière de Sarkosy et consort
*L’opinion publique mondiale indignée *non à votre charabia, à vos mensonges, à vos bonnes intentions et à vos bombes aveugles qui terrorisent les enfants… **Ces bombardements ne sont ni « humanitaires », ni pour défendre le peuple libyen *Le Conseil de sécurité instrumentalisé pour fomenter une guerre ! ce n’est pas Kadhafi qu’on bombarde, mais tout un pays souverain Comme au temps des “Croisades” * Une coalition occidentale composée des forces françaises, britanniques, américaines, italiennes et canadiennes…contre un petit pays musulman de 6 millions d’habitants ! ceux qui n’ont pas levé le petit doigt quand Israël massacrait Gaza, ou, il y a quelques jours et quelques heures encore au Yemen, ou quand on écrasait les insurgés au Bahreïn avec l’appui de troupes saoudiennes, veulent nous faire croire qu’ils se prennent tout à coup d’un amour immense pour les peuples arabes ! ils se moquent des gens! et de leur opinion publique qui n’est pas dupe ! * cette intervention est le début d’un bain de sang en Libye et dans les pays qui y participent *cliquer ici:*La Libye au pire moment de son histoire ?
***Sarkosy devant une impasse politique et militaire
**Les frappes françaises n’ont rien à voir avec le mandat donné par l’ONU…
*François Fillon a déclaré mardi devant l’Assemblée nationale que les services de renseignement étaient mobilisés pour évaluer les moyens dont disposent ceux qui ont proféré des menaces contre les intérêts français, et que le plan Vigipirate serait adapté en temps réel. Et mardi, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a réuni l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), qui regroupe les principaux chefs de la police en charge de la lutte antiterroriste afin d’examiner l’hypothèse d’une menace libyenne.
*Depuis le début des bombardements, Mouammar Kadhafi accuse les puissances occidentales de vouloir s’approprier le pétrole libyen. Une richesse particulièrement convoitée. 9% du pétrole consommé en France en 2009 était puisé en Libye et Total produit 55.000 barils par jour dans ce pays. L’indépendance énergétique de la France s’en ressentira sùrement. Total est à la recherche de nouveaux gisements pour renouveler ses réserves de pétrole. Or, la Libye étant le quatrième producteur d’Afrique, et les Occidentaux estiment que la perte serait énorme si Mouammar Kadhafi décidait de nationaliser les gisements.
*D’autre part, il y a la menace d’une déferlante d’immigrés: «Vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter», avait prévenu Kadhafi… l’afflux d’immigrants clandestins venus d’Afrique du Nord est toujours très important sur l’île italienne de Lampedusa, proche des côtes tunisiennes et libyennes et porte d’entrée vers l’Europe : près de 6.000 personnes sont entassées sur l’île de 20km2, selon le Haut commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR).
**Les rebelles armés et soutenus par la France et d’autres pays, ne contrôlent qu’une partie de l’est du pays, et semblent incapables d’ouvrir une autre perspective que l’enlisement et les bombardements des villes libyennes dont Tripoli… Les civils libyens de Benghazi ne semblent pas chauds à s’engager dans cette aventure contre leur propre pays.
**Les autorités libyennes veulent la paix, mais riposteront si les forces rebelles, tirant profit des raids aériens occidentaux, avancent vers Tripoli, a déclaré un porte-parole du gouvernement qui affirme par ailleurs : « Nous armons le peuple. Il y aura une nation de six millions de personnes en armes et nous nous battrons. Il n’y a aucun doute à avoir là-dessus.
**La France est en guerre!..Nous tuons. Nous bombardons…«
Nous lançons des opérations militaires destructrices contre un pays qui ne nous a pas attaqués... écrit un journaliste français dans le journal du Monde ( le 23.03.2011.).. elle joue un rôle prépondérant dans l’opération à tous les stades, y compris militaires… »On peut se sentir assez fier que notre pays (La France) ait eu le courage d’agir. Cela ne dispense pas de considérer combien cette action est lourde de conséquences, de risques et de questions non résolues », rappellent ce journaliste qui ajoute: » la guerre dans laquelle nous sommes engagés ne se réduit pas à la formule aseptisée de zone d’exclusion aérienne que les membres du Conseil de sécurité ont approuvée. Ce terme d’exclusion aérienne suggère une main protectrice étendue sur le ciel et venant, en douceur, empêcher toute violence. La réalité est plus crue. Nous tuons. Nous bombardons des véhicules remplis de combattants. Qu’il s’agisse probablement de criminels lancés à l’assaut de populations désarmées ne change rien à ce constat : nous avons beau affirmer que « nous n’interviendrons pas au sol », c’est bien au sol que sont tués ces soldats.Nous sommes de fait engagés dans des combats terrestres, même si nous frappons – pour l’instant – depuis le ciel. Nous y sommes : il s’agit d’une guerre « humanitaire ». Nous lançons des opérations militaires destructrices contre un pays qui ne nous a pas attaqués, qui ne menace pas nos intérêts, autrement dit nous sommes totalement en dehors de la doctrine militaire telle qu’elle a été élaborée, en particulier par le Livre blanc sur la défense en 2007. Notre seul motif d’emploi de la force est la violation du droit humanitaire par le pays en question. Nous sommes dans un cas parfaitement pur du fameux « droit d’ingérence », concept qui triomphe paradoxalement à l’heure où son concepteur a quitté le ministère des affaires étrangères… Or, ce concept de droit d’ingérence pose de très nombreux problèmes qui ont d’ailleurs conduit à sa mise à l’écart du droit international, au profit d’une formule plus consensuelle : « La responsabilité de protéger. » écrit ce journaliste français.« Les dangers de ce droit d’ingérence, droit laissé à la discrétion des puissants pour attaquer qui ils souhaitent, ont été souvent soulignés. Le cas le plus flagrant d’ingérence dangereuse fut, en 2003, l’intervention américaine en Irak. La France fut à l’époque le pays qui s’est dressé contre cette intervention et en a souligné les effets pervers. Croit-on aujourd’hui qu’un tel principe est moins dangereux quand c’est la France qui l’applique ?« Reste qu’il faut maintenant dépasser le stade de l’émotion et, pour conduire cette guerre et peut-être d’autres, élaborer une doctrine. Quelle est-elle et qui doit la formuler ? Nous menons une « guerre humanitaire ». Nous attaquons un régime en vertu de la conception que nous nous faisons de la dignité humaine. Bravo. Mais ce principe est-il applicable partout ? Doit-il fonder notre politique étrangère et guider toutes nos décisions ? En d’autres époques, la question pourrait être théorique mais, en ces temps de révolte arabe, elle est tout à fait concrète. Devons-nous nous préparer à agir demain en Syrie, au Yémen, en Algérie ? Dans le même ordre d’idée, il ne faut pas espérer non plus quitter l’Afghanistan où notre présence continue de garantir le respect des populations civiles…, ajoute le journaliste .L’autre hypothèse est que nous ne puissions ni ne voulions être partout les champions de nos principes humanitaires. En clair, cela signifierait que nous devrions choisir. Mais choisir qui et pour faire quoi ? Est-ce une prérogative exclusive et discrétionnaire du président de la République ? Faut-il qu’une situation tire des larmes à l’Elysée pour qu’on envoie nos soldats ? Tous ces choix engagent fortement la France et ne sont pas sans risques. Le consensus international qui nous portait se délite aujourd’hui et les pays arabes commencent, avec d’autres, à exprimer leurs réserves. Par ailleurs, quelle que soit la supériorité ponctuelle de notre armée dans une offensive frontale, il faut penser aux nuisances graves – évidemment d’abord le terrorisme , rappelle ce journaliste français…. ************************ La puissance de feu des armées occidentales a cloué au sol les avions libyens …mais leur intention va au delà d’une zone d’interdiction aérienne au-dessus de la Libye …ils veulent aider et armer les rebelles pour faire durer la guerre civile et voir les Libyens continuer à s’entretuer…et attendre le moment opportun pour cueillir le « fruit »…c’est-à-dire recoloniser ce pays africain et se partager ses richesses entre les forces de la coalition dans cette croisade…ces forces occidentales ont commencé déjà à attaquer les soldats libyens au sol…malgrès les protestations des peuples épris de paix du monde arabe, africain, latino-américain et d’ailleurs..d’autre part, les pays de l’Union européenne sont parvenus à un accord de principe pour sanctionner le principal groupe pétrolier libyen, la compagnie nationale NOC, a indiqué ce mercredi une source diplomatique..c’est le prélude à un partage du « gàteau »..ou du butin de guerre… *alors que l’opinion publique mondiale-la vraie- s’indigne contre cette agression, deux tiers des Français (66%) se disent favorables à l’intervention de la coalition en Libye, contre 34% qui la désapprouvent, selon un sondage Ifop paru mercredi dans le quotidien France-Soir. Une précédente enquête réalisée les 3 et 4 mars, soit plus de deux semaines avant l’intervention, affichait des résultats inverses avec une majorité hostile à 63%, 36% étant favorables et 1% sans opinion.*En Grande-Bretagne, selon un sondage diffusé lundi, une majorité (53%) juge que les soldats de sa Majesté ne devraient pas risquer leur vie pour venir en aide aux forces d’opposition en libye, tandis que 43% désapprouvent les frappes contre le régime de Mouammar Kadhafi. En Allemagne, les citoyens se félicitent du fait que les forces armées allemandes n’y participent pas, selon un sondage paru dimanche.*la France a «mis le doigt dans l’engrenage» en Libye.
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes à l’Assemblée Nationale a déclaré que la France avait «mis le doigt dans l’engrenage» et devra «porter la responsabilité d’un échec». Il a également dénoncé «les choix diplomatiques illisibles et contradictoires» de la diplomatie française. Le ministre français de l’Intérieur a réuni mardi les principaux chefs de la police en charge de la lutte antiterroriste afin d’examiner l’hypothèse d’une menace libyenne. Cette convocation de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) est la première depuis le lancement samedi de l’opération militaire aérienne contre la Libye.*La Chine a souligné mardi les risques de «catastrophe humanitaire» en Libye, joignant sa voix à celles des pays émergents critiquant les raids aériens contre la Libye. La Russie, l’Inde, le Brésil et une grande majotité des pays en développement ont condamné cette agression contre les forces gouvernementales libyennes, estimant que les grandes puissances ont outrepassé la résolution du Conseil de sécurité des Nations…Cette opinion est partagée notamment par les représentants des grandes économies émergentes du «Brics» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui se réunissent en sommet le mois prochain dans le sud de la Chine.
**L’Inde toujours hostile à l’intervention
«Aucune force étrangère ne devrait interférer avec ce qui se passe au sein d’un pays, au sein de leurs affaires intérieures», a déclaré le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee devant le parlement. «La question de la continuation ou non du régime dépendra de la population de ce pays précis et non des forces étrangères», a-t-il ajouté. Cette position a fait l’unanimité politique en Inde, le principal parti d’opposition, le Bharatiya Janata Party (BJP, conservateur) ayant soutenu, fait rare, le parti du Congrès au pouvoir (centre gauche).*
**Les opérations militaires contre la Libye font grimper le pétrole vers les 120 dollars…
Le baril de pétrole se dirige vers les 120 dollars mais ne devrait pas aller au-delà selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, a indiqué le ministre irakien du pétrole. L’Opep juge ce prix «acceptable» et sans risque pour la croissance mondiale, a ajouté Abdoul-Karim Louaïbi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Bagdad. Les cours du pétrole sont en léger recul, sous 102 dollars pour le brut léger américain et sous 115 dollars pour le Brent. Les investisseurs estiment que leur cours va suivre dans un futur proche l’intensité des activités militaires occidentales en Libye…
**L’Espagne rejoint officiellement la coalition
Le parlement espagnol a approuvé ce mardi à 336 voix contre 3 la participation du pays à la coalition militaire contre la Libye . Cependant, si l’approbation parlementaire était obligatoire en vertu du droit espagnol, l’Espagne avait déjà envoyé plusieurs chasseurs et avions de ravitaillement sur une base italienne.
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*Poutine: « C’est une croisade contre la Libye » En visite au Caire, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a réitéré le «refus de son pays de l’usage de la force en Libye».
Les excès de l’intervention de la coalition en Libye ont suscité polémique et condamnation dans le monde. La Russie, par les voix autorisées de son Premier ministre, Vladimir Poutine, et son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a été très claire dans sa condamnation de l’usage excessif de la force contre la Libye.
Moscou a ainsi exprimé samedi son regret face à l’intervention armée étrangère dans le cadre de cette résolution 1973, avant de durcir le ton hier par, notamment les déclarations de son chef de la diplomatie M.Lavrov, et le chef du gouvernement, M.Poutine. Au Caire où il se trouve en visite officielle, avant son arrivée à Alger (dans la soirée d’hier), Sergueï Lavrov a fait part hier du «refus de son pays de l’usage de la force en Libye», indiquant: «Nous nous opposons à l’usage de la force militaire contre les civils», dans une conférence de presse tenue conjointement avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, au terme de leur entrevue au Caire, appelant à une coordination des efforts dans le cadre du droit international humanitaire.
A Moscou, Vladimir Poutine a encore été plus clair, critiquant vivement hier la résolution de l’ONU autorisant le recours à la force, qui ressemble selon lui à un «appel aux croisades» témoignant d’une «tendance forte» des Etats-Unis à «recourir à la force contre des pays tiers». «Il est clair qu’elle (la résolution) autorise tout à tout le monde, n’importe quelle action à l’encontre d’un Etat souverain. Cela me fait penser à l’appel aux croisades à l’époque du Moyen Age quand on appelait les gens à partir quelque part pour libérer cet endroit», a insisté le Premier ministre russe, cité par les agences russes. Ce n’est effectivement pas une première dans l’histoire contemporaine de Washington. L’ex- Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak pour ne citer que ces interventions musclées US, note le Premier ministre russe. Il est vrai qu’une lecture superficielle des faits, imputerait à la France, l’initiative et le leadership de la coalition, encouragée, dans un premier temps, par la Ligue arabe. Or, la stratégie américaine a fait mine de retenue au début des événements, laissant la France faire la campagne militaire contre la Libye. Aussi, les Etats-Unis avaient précisé que toute initiative et décision d’intervention revenaient au Conseil de sécurité de l’ONU. A croire que ce n’est pas ce colosse qui avait pris la décision unilatérale d’intervenir en Irak, pour mettre fin au règne de Saddam Hussein, et ce, au mépris et contre le refus du Conseil de sécurité d’une action contre l’Irak.
«Ce qui m’inquiète c’est la légèreté avec laquelle sont prises aujourd’hui les décisions concernant l’utilisation de la force dans les affaires internationales», a déclaré M.Poutine, ajoutant: «Cela devient une tendance forte et une constante dans la (politique) des Etats-Unis.» Il est incontestable que le régime libyen est loin d’être une démocratie, à l’image des idéaux occidentaux. «Mais cela ne signifie pas que nous avons le droit de nous ingérer dans un conflit politique intérieur, même s’il s’agit d’un conflit armé, en défendant l’une des parties impliquées», a-t-il ajouté. De son côté, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a jugé, hier, que les frappes aériennes de la coalition internationale en Libye sur mandat de l’ONU étaient une «aventure» guidée, notamment par des intérêts pétroliers. Cette déclaration vient conforter et surtout compléter la thèse du projet de mainmise des Etats-Unis sur le pétrole libyen, qui se voulait discrète. «Le pétrole et l’exploitation future du pétrole libyen sont les principaux motifs derrière la conduite de cette opération. Il y a de nombreux pays africains où des centaines de milliers de personnes ont été tuées, où des troubles sont en cours, mais où il n’y a pas d’opérations», a ajouté M.Borissov. Il en est de même du chef de la diplomatie allemande, Bruno Westerwelle qui -, s’appuyant sur les critiques de la Ligue arabe – après coup -, découvre que la coalition excède largement la mission à elle confiée par le Conseil de sécurité de l’ONU -, a indiqué hier à Bruxelles: «Nous avons dit très clairement depuis le début que nous ne participerions pas» à cette action de la coalition internationale. «Cela signifie que nous estimons qu’il y a des risques» avec l’opération en cours, «et lorsque nous entendons ce que la Ligue arabe a dit hier (dimanche), malheureusement, nous constatons que nous avions des raisons d’être préoccupés». Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait déclaré dimanche que «ce qui s’est passé en Libye diffère du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne». Il est revenu sur ces propos hier, expliquant qu’ils avaient été mal interprétés. Il n’en reste pas moins que le monde, stupéfait, découvre l’expédition punitive montée contre la Libye, cela sous mandat – très large et équivoque, il est vrai, se prêtant à toutes les interprétations – donnant à la coalition de détruire délibérément (?) les infrastructures de la Libye. (L’Expression-22.03.2011.)
**Le ministre français de l’Intérieur, se félicite de voir Nicolas Sarkozy à la tête de la «croisade» contre la Libye.
L’exaltation des racines chrétiennes de la France est-elle montée à la tête de Claude Guéant ? L’ex-secrétaire général de l’Elysée, désormais ministre de l’Intérieur, s’est félicité hier de voir Nicolas Sarkozy à la tête de la «croisade» pour mobiliser en Libye.
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**Alger juge “disproportionnés” les bombardements en Libye * et accuse la coalition occidentale d’avoir “aggravé la crise”Le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a jugé, hier, les bombardements aériens de la coalition occidentale contre la Libye, « disproportionnés par rapport à l’objectif de la résolution de l’ONU et a appelé à “une cessation immédiate des hostilités”.
M. Medelci a également accusé les pays participant à cette coalition d’avoir “aggravé la crise”, dans une déclaration faite en présence de son homologue russe, Sergueï Lavrov, en visite à Alger.
“L’Algérie saisit cette occasion pour appeler une nouvelle fois à la cessation immédiate des hostilités et des interventions étrangères et ce, afin d’épargner la vie de nos frères libyens”, a-t-il ajouté. Il a souligné qu’il fallait permettre aux Libyens “de résoudre pacifiquement et durablement la crise dans le respect et la préservation de leur unité, de la préservation de leur intégrité territoriale et de la préservation de leur pleine souveraineté”, a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué aussi que l’Algérie associera ses efforts à ceux de l’Union africaine, appelée à se réunir le 25 mars à Addis-Abeba (Éthiopie), et suit avec un “intérêt certain” les efforts du secrétaire général des Nations unies qui doit réunir le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi prochain, à la demande de la Libye, pour procéder à une “évaluation objective” de la situation sur le territoire libyen.
Cette déclaration intervient au moment où la Russie a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations politiques. A Moscou, le Premier ministre, Vladimir Poutine a été encore plus clair, critiquant vivement la résolution de l’ONU autorisant le recours à la force, qui ressemble selon lui à un «appel aux croisades» témoignant d’une «tendance forte» des Etats-Unis à «recourir à la force contre des pays tiers». «Il est clair qu’elle (la résolution) autorise tout à tout le monde, n’importe quelle action à l’encontre d’un Etat souverain. Cela me fait penser à l’appel aux croisades à l’époque du Moyen Age quand on appelait les gens à partir quelque part pour libérer cet endroit», a insisté le Premier ministre russe, cité par les agences russes. D’ailleurs, même les Américains, à commencer par le président Barack Obama, qui a dépêché son ministre de la Défense, Robert Gates, à Moscou, tentent de calmer le jeu, en assurant que les frappes vont baisser d’intensité dans les jours à venir.**Évoquant la situation en Tunisie et en Égypte, M. Medelci a indiqué que l’Algérie et la Russie se félicitaient que ces deux pays “s’inscrivent résolument dans une phase de transition démocratique”.
“Nous avons renouvelé notre disponibilité à soutenir ces deux pays dans cette phase critique de leur histoire.”
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé que les évènements en Libye pourraient renforcer le terrorisme international et a appelé la coalition à protéger la population civile en Libye. “Si la situation s’aggrave, alors nous aurons affaire à de nouveaux cas de terrorisme international et à d’autres évènements que nous voudrions éviter”, a-t-il déclaré.
Il a estimé nécessaire que ceux qui appliquent la résolution 1973 du Conseil de sécurité, à savoir la protection des civils par une zone d’interdiction aérienne au-dessus de la Libye, suivent “strictement les décisions prises” car dépasser cet objectif “peut créer des conditions pour ces nouvelles menaces”.
“Le respect du droit international doit être le critère principal”, a-t-il dit, indiquant que la défense des populations civiles était “la seule demande adressée par la Ligue arabe au Conseil de sécurité de l’ONU”, suite à sa réunion du 12 mars au Caire.
Selon M. Lavrov, la résolution de l’Onu a été formulée de manière claire : pour défendre la population civile. “Il faut éviter la situation où, à travers une politique à double standard, nous déclenchions de nouvelles passions et provoquions de nouveaux sursauts de violence”, a-t-il ajouté. (source:Liberté-23.03.2011.)
..**Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci appelle à l’arrêt «immédiat» de l’intervention militaire dans ce pays voisin. «L’Algérie saisit cette occasion pour appeler, une nouvelle fois, à la cessation immédiate des hostilités et des interventions étrangères, afin d’épargner la vie de nos frères libyens et de leur permettre de régler pacifiquement et durablement la crise dans le respect de la préservation de leur unité, leur intégrité territoriale et leur pleine souveraineté», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, lors d’un point de presse coanimé à la résidence El-Mithaq, avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
M.Medelci a déclaré que la Libye traverse une crise profonde, aggravée notamment depuis l’intervention militaire de la coalition. «Nous avons (avec le ministre russe, Ndlr), développé nos consultations sur la situation qui prévaut dans la région, en Libye, notamment, qui traverse une situation de crise profonde, qui s’est aggravée avec l’entrée en action des forces aériennes».
Exprimant clairement la position de l’Algérie quant à cette intervention militaire, le ministre a déclaré qu’Alger juge disproportionnée cette démarche. «Nous jugeons disproportionnée cette intervention par rapport à l’objectif assigné par le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa résolution 1973», a-t-il souligné.
Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que l’Algérie associera ses efforts à ceux de l’Union africaine, appelée à se réunir le 25 mars à Addis-Abeba (Ethiopie), et suit avec un «intérêt certain» les efforts du secrétaire général des Nations unies qui doit réunir le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi prochain, pour procéder à une «évaluation objective» de la situation sur le territoire libyen.
A ce titre, il indiquera qu’il sera question de savoir dans quelles conditions a été appliquée la résolution du Conseil de sécurité. Il a également appelé à ce que soit vérifié «s’il n’y a pas eu de changement d’objectif en cours de parcours», citant notamment un «objectif politique» non défini, poursuivi par les pays occidentaux.
Sollicité pour affirmer ou infirmer le soutien affiché par le Premier ministre Ahmed Ouyahia au vice-président américain, Joe Biden, quant à la mise en oeuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, M.Medelci a eu cette réponse: «Effectivement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a eu un entretien téléphonique avec le vice-président américain, M.Joe Biden, à la demande de ce dernier», a affirmé le diplomate algérien. Et d’expliquer les circonstances dans lesquelles est intervenue cette communication. «Cet entretien téléphonique avait eu lieu après la réunion de la Ligue arabe du 12 mars dernier et après celle du Conseil de sécurité de l’ONU», a-t-il dit. …. Pour M.Medelci, l’Algérie suit de très près ce qui se passe autour de cette question et elle fait passer des messages par ses contacts avec les membres du Conseil de sécurité.
«En tant que membre de la Ligue arabe, l’Algérie a participé d’une manière intense à la réunion du 12 mars», a-t-il indiqué. Le ministre a rappelé que lors de cette réunion, il a été convenu de créer une zone d’exclusion aérienne à caractère préventif et que cette zone doit être limitée dans le temps.
«Nous avons été suivis dans ces observations et nous n’avons pas été suivis dans certaines autres jugées très importantes», a-t-il enchaîné. Parmi les points sur lesquels l’Algérie n’a pas été suivie, on peut citer par exemple, qu’Alger a demandé de faire une évaluation sur les informations contradictoires qui parvenaient de Libye.
«L’Algérie avait proposé de déployer sur le terrain une commission d’enquête qui puisse élaborer» un compte rendu en vue de la prochaine réunion du Conseil des ministres arabes, a-t-il soutenu.
Concernant l’autre point sur lequel «nous n’avons pas été suivis, consiste en notre demande de nous concerter avec l’Union africaine avant d’aller au Conseil de sécurité», révèle le ministre…(source: l’Expression-23.03.2011.). ***************** Combien va coûter cette guerre à la France?
Avions de chasse, frégates, porte-avions… La France n’a pas lésiné sur les moyens dans cette guerre d’agression contre la Libye. Face à ce petit pays africain de 6 millions d’habitants, la France a déployé du matériel de très haute technologie, et donc coûteux. Au cinquième jour de l’intervention en Libyeb se pose déjà la question du coût financier engendré par cette guerre. Le coût final dépendra bien évidemment de la durée de l’opération, mais certains chiffres sont déjà avancés, dans la mesure où les matériels génèrent une dépense, qu’ils soient engagés ou non. Ce coût est prévu par le budget global du ministère de la Défense, qui s’élève à quelque 31 milliards d’euros pour 2011.4,8 millions d’euros pour les avions de chasseSelon une source aéronautique citée par l’AFP, une heure de vol de Rafale coûte ainsi entre 10.000 et 13.000 euros, et entre 10.000 et 11.000 euros pour les Mirage. Avec déjà 400 heures de vol effectuées entre samedi et lundi, le prix grimpe déjà à environ 4,8 millions d’euros. Mais cette somme s’entend hors carburant. Au cours d’une mission, les avions sont ravitaillés une fois ou deux. Le coût total pour une heure de vol d’un Rafale reviendrait ainsi à environ 29.000 euros selon certaines estimations.Cependant, l’arrivée du porte-avions «Charles-de-Gaulle» sur zone devrait permettre d’économiser au niveau du carburant - les appareils ayant décollé jusqu’à mardi des bases françaises, à six heures de vol aller-retour de la Libye. Mais l’économie réalisée doit être relativisée, dans la mesure où le porte-avions coûte 50.000 euros l’heure de fonctionnement, selon les chiffres de France Info. Sans compter le groupe aéronaval qui ne le quitte pas, et qui comprend quatre frégates, un pétrolier ravitailleur et un sous-marin d’attaque. Rien que l’heure d’intervention de ce dernier s’élève à environ 10.000 euros.Un surcoût: les missiles, bombes et munitions A ces dépenses, il faut ajouter les missiles, les bombes (notamment GBU12 ) et les munitions qui sont utilisées par l’armée française. «Le surcoût, ce qui coûte très cher, c’est tout ce qu’on largue. Il est essentiellement dans les munitions, parce qu’après il faut les remplacer», souligne Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement dans Ouest France. Le prix d’un missile AASM évolue ainsi entre 250.000 et 350.000 euros l’unité. des indications tirées de (20Minutes-23.03.2011.=
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Un avion de chasse américain F-15 abattu
*Tandis que les bombardements de la coalition internationale et les combats entre forces loyales libyennes et rebelles se poursuivent en Libye, le débat fait rage sur la finalité et le mandat de l’opération menée par la coalition occidentale, Washington, Paris et Londres.Selon le gouvernement libyen, depuis samedi, la coalition a mené des raids sur Tripoli, Zouara, Misrata (ouest), Syrte et a visé lundi Sebha, ciblant notamment des aéroports, faisant de “nombreuses victimes” parmi les civils.
*Un avion de chasse américain F-15 s’est écrasé en Libye, les deux membres d’équipage se sont éjectés et un a été récupéré, annonce mardi le commandement américain Africom à Stuttgart, en Allemagne. “Les deux membres d’équipage se sont éjectés. L’opération pour récupérer le deuxième membre d’équipage est en cours“, a déclaré Karin Burzynski, porte-parole de l’US Africa Command, qui assure la coordination des opérations depuis Stuttgart. L’appareil s’est écrasé dans la nuit de lundi à mardi (heure libyenne). Il s’agit de la première perte officiellement reconnue d’un appareil de la coalition en Libye. Aucune précision n’a été donnée.
**Aux états-Unis, Obama fait face à la grogne au sein de son propre Congrès.
Plusieurs de ses membres l’ont critiqué, lundi, concernant les frappes en Libye, craignant le début d’un conflit interminable et de possibles représailles de Kadhafi. Sur son flanc gauche, le président Obama a été houspillé par le démocrate Michael Honda pour qui ces frappes envoient au monde le message que la démocratie américaine est profondément dysfonctionnelle, car seul le Congrès est habilité à déclarer la guerre par la Constitution américaine. Le Pentagone a agi “en se fondant sur des considérations relatives à la sécurité énergétique, ce qui est particulièrement clair quand on sait que la Libye dispose des septièmes réserves mondiales de pétrole”, a ajouté M. Honda, pour qui “le message est que l’Amérique fait peu cas des droits de l’Homme et de la liberté des peuples dans des pays comme la République démocratique du Congo, l’ouest du Soudan ou la Côte d’Ivoire, qui n’ont pas de ressources énergétiques cruciales”. La représentante républicaine, Candice Miller, membre de la commission de la sécurité intérieure de la Chambre, a également jugé inacceptable qu’Obama ait agi sans avoir obtenu le consentement formel du Congrès, se demandant quel est le but de l’équipée en Libye ? Le sénateur républicain, John Barrasso, a mis en garde contre un engrenage qui pourrait obliger les forces américaines à rester engagées dans le conflit pendant des semaines ou des mois. Et pour enfoncer le clou, la présidente républicaine de la commission des AE de la Chambre, Ileana Ros-Lehtinen, a estimé qu’Obama devait définir clairement quels intérêts vitaux pour la sécurité des États-Unis sont en jeu, selon lui, actuellement en Libye.
* Les combats et les bombardements en Libye ont poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile , indique le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se basant sur les témoignages de réfugiés arrivés en Egypte. “Les équipes du HCR à la frontière égyptienne avec la Libye ont entendu des nouveaux arrivants que des milliers de Libyens étaient déplacés dans l’est du pays et se sont réfugiés dans des maisons, des écoles et des bâtiments universitaires“, explique un porte-parole du HCR, Adrian Edwards.(Les agences-22.03.2011.)
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réactions d’internautes français:
*Cet avion a apporté la démocratie…Et s’est approché trop près!!!
*puisque les pilotes sont sains et saufs. mais quelle connerie, dans quelle galère ils mènent encore une fois l’Humanité ?
*Voilà maintenant que des pauvres miliciens désarmés tirent nos mirages et nos rafales comme des pigeons! Mais jusqu’où descendra notre pays!?! C’est une véritable honte, à vomir…
*Laissez tomber… Cest le conseil du jour. Les “alliés” n’ont aucune stratégie. Alors comment voulez-vous que cette opération fonctionne. Il est temps de tout arrèter avant les dégats. Kadhafi se moque dans son abri et attend la défaite des occidentaux.
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**La campagne présidentielle de Sarkosy financée par Kedhafi
Saïf Al-Islam Kadhafi demande au président français de rembourser l’argent que la Libye lui avait versé pour financer sa campagne électorale. *Dans une interview exclusive, Saïf Al-Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant libyen accuse sévèrement Nicolas Sarkozy. Interrogé par Riad Muasses à Tripoli, il demande au président français de rembourser l’argent que la Libye lui avait versé pour financer sa campagne électorale.
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