OÙ va l’Algérie? -4

* luttes de clans dans les arcanes du pouvoir

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*articles similaires

***cliquer ici:  OÙ va l’Algérie? -3

*4000 médecins candidats au départ en 2019

     Les hôpitaux se vident

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    La grande saignée

24 JANVIER 2019 – elwatan

Le constat n’est pas du malade mais du premier responsable de la santé. La situation est tout simplement catastrophique dans nos hôpitaux. Un tel aveu n’épargne aucune prestation dans ces milieux censés apporter soins et réconfort de qualité aux malades. L’hygiène de base fait cruellement défaut jusque dans les blocs opératoires.

Les différents rapports d’inspection relatent ces faits si graves sans pour autant susciter de changements, particulièrement au niveau des centres hospitalo-universitaires regroupant toutes les spécialités de soins médicaux. L’échec est patent à bien des égards à vouloir préciser que le département ministériel en question est aussi chargé de la réforme hospitalière.

Non seulement ces réformes ne sont pas opérées, mais encore la situation empire de plus en plus. Si la gratuité des soins a souvent été citée pour expliquer le débordement et la paupérisation des structures sanitaires, cela ne peut suffire à justifier leur désorganisation grandissante.

Il y a lieu de signaler dans ce sens que le schéma tant décrit de santé de proximité n’a pas pu canaliser le cortège de malades qui continue malgré tout d’affluer vers les urgences des hôpitaux. La méfiance envers les salles et autres structures de soins de proximité, souvent en manque de personnel et de matériels médicaux indispensables, a fini par convaincre les malades de les déserter.

Depuis quelques années, les professionnels de la santé montent au créneau pour dénoncer leurs conditions de travail, notamment durant leur service civil. L’usage de la force pour contenir les manifestations a généré un sentiment de frustration, voire de résignation dans les rangs des blouses blanches.

S’ensuit alors le phénomène massif de fuite vers l’étranger, encouragé par des propositions alléchantes véhiculées sur les réseaux sociaux. Ils sont des milliers de médecins – hommes et femmes – a quitter le pays et s’installer dans les hôpitaux étrangers, parfois même en bradant leur diplôme de médecin algérien contre un brevet d’infirmier local, dans le seul but de s’assurer une place sous ces cieux tant idéalisés.

Cette saignée de professionnels spécialistes ne manquera pas d’aggraver la situation décrite déjà comme catastrophique dans des rapports officiels lors de visites inopinées à travers les CHU du pays. En parallèle, la Pharmacie centrale risque la faillite financière, révèle le ministre de la Santé, exhortant les hôpitaux moribonds à s’acquitter de leurs dettes. Le coup de grâce !

*ALI GOUISSEM – elwatan - 24 JANVIER 2019

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Beaucoup d’incertitudes planent sur l’avenir du pays

Le FFS dénonce un régime «autoritaire» et «répressif»

Le Front des forces socialistes (FFS) a dressé hier un véritable réquisitoire à l’encontre du régime algérien. Un régime qu’il qualifie d’autoritaire, de répressif et qui utilise tous les moyens pour museler les libertés syndicales, associatives, des activités politiques, des militants des droits de l’homme et des hommes d’art et de culture.

Saisissant l’opportunité de la célébration du 55e anniversaire de la fondation du premier parti de l’opposition de l’Algérie indépendante, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a rappelé, à partir de Aïn Defla, région qui a beaucoup donné à la Guerre de Libération, que le FFS est né dans le sillage de la crise postindépendance, lorsque le régime a dépossédé le peuple algérien de sa souveraineté.

«Le FFS est né pour construire un Etat démocratique et social, un Etat où le peuple est la véritable source de tous les pouvoirs. Malheureusement, le régime algérien a brisé cette dynamique et l’Algérie a vécu de 1962 à 1989 sous l’ombre du parti unique qui ne reconnaît ni les droits ni les libertés», déplore Hadj Djilani, condamnant au passage l’autoritarisme du système qui réprime depuis 1962 toutes les voix appelant à un véritable pluralisme et non une pluralité de façade.

En présence du commandant Lakhdar Bouregaa, l’un des fondateurs du FFS, Hadj Djilani a rendu un vibrant hommage à feu «Hocine Aït Ahmed, le militant historique qui a donné sa vie pour l’Algérie». Aït Ahmed disait, rapporte le premier secrétaire : «Le FFS est né dans le giron du Mouvement de libération nationale, ses racines politiques et éthiques plongent dans un anticolonialisme de conviction et non de circonstance. Pour le FFS, patriotisme et démocratie sont inséparables, le FFS a d’abord dû lutter pour empêcher qu’on piétine la démocratie au nom du patriotisme, pour ensuite se battre pour empêcher qu’on piétine le patriotisme au nom de la démocratie.»

Le FFS réitère la revendication de la reconnaissance des martyrs du devoir et de la démocratie et la réhabilitation des anciens de 1963-1965. «Il n’y aura pas de réconciliation sans la réhabilitation des anciens du FFS, ni réconciliation en l’absence de vérité et de justice», note le premier responsable du parti.

Abordant la situation qui prévaut actuellement dans le pays, Hadj Djilali parle d’incertitudes et du flou qui plane sur l’avenir politique, économique et social amplifiant ainsi la crise que traverse le pays, la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen, et un niveau de vie difficile pour les Algériens causé par la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance, et la répartition inégale des richesses, ce qui a causé une contestation populaire dans tous les coins du pays. La responsabilité de cette dangereuse situation incombe, selon le FFS, au pouvoir, car elle découle de sa gestion autoritaire, unilatérale, non participative et non consensuelle, ce qui approfondit les injustices, la hogra et le mépris. «Nous assistons à la dégradation de la situation dans différents secteurs, l’éducation, l’université, la santé, qui ne répondent pas aux besoins des citoyens, et n’offrent pas les conditions d’une vie décente.

La peste, le choléra, la rougeole, et puis quoi d’autres ?» s’interroge le FFS, qui demeure persuadé qu’il y a un espoir pour renverser la donne et faire face à un régime qui fait tout pour maintenir le statu quo. Le FFS centre son projet sur la mobilisation citoyenne, ultime recours pour établir un rapport de force et contraindre le régime à un dialogue politique pour changer le système actuel. L’enjeu, pour le plus vieux parti de l’opposition, est d’élever la conscience politique et sociale de toutes les franges de la société afin d’arriver à construire le consensus national.

«C’est cette conscientisation de masse qui permettra d’imposer au pouvoir la reconstruction d’un consensus national qui mettra fin à un régime de non-droit, antidémocratique et antisocial et assurera l’avènement d’une deuxième République», tranche Hadj Djilani.

*El watan / dimanche 16 septembre 2018

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*Les animateurs du mouvement Mouwatana violemment interpellé et embarqué par la police

Les animateurs du mouvement Mouwatana ont été empêchés par la force de tenir, hier, leur rencontre de proximité prévue dans la ville de Béjaïa. Tout le groupe a été interpellé et embarqué par la police dans une action musclée qui a rappelé le climat électrique de la veille de la présidentielle de 2014.

Un renfort policier inhabituel a été déployé sur l’axe Amriw-Iheddaden, long de près d’un kilomètre, avec une concentration face à l’hôtel Chréa où sont descendus les principaux animateurs du mouvement, dont sa porte-parole Zoubida Assoul, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, l’avocat Salah Dabouz et le journaliste Saâd Bouakba.

Après s’être installés à l’hôtel, les animateurs de Mouwatana ont mis en ligne une vidéo réalisée dans la soirée même pour appeler à rejoindre l’action du lendemain que rien ne destinait à être interdite. Mais des signes sont donnés depuis la veille quant à un tout autre sort. Le groupe s’est aperçu qu’il a été mis sous surveillance discrète de la police dès son arrivée, la veille, dans la ville.

La porte-parole du mouvement a subi un contrôle de papiers de son véhicule au niveau du barrage de police à l’entrée de la ville, où on lui a aussi demandé ses papiers d’identité. Considérant la procédure injustifiée, elle refuse d’obtempérer. On la laisse passer. Depuis la sortie de la pénétrante autoroutière, au niveau de la localité de Takriets, à 50 km au sud de la wilaya, plusieurs points de contrôle de police ont été placés sur les RN26 et 12. Les instructions sont fermes : tolérance zéro.

L’action est indésirable et les autorités sont résolues à rééditer le scénario de Constantine où un rassemblement a été réprimé la semaine dernière. Pourtant, l’expérience montre que le terrain bougiote, prompt à la résistance, voire à l’émeute, est sensible. Le régime reste sur ses positions.

Des officiers de police se sont rendus à l’hôtel pour le faire savoir au groupe. «Ils nous ont avertis qu’ils nous embarqueraient tous si nous maintenions notre action», affirme à El WatanMme Assoul. La menace a été en effet exécutée. Vers 10h, une quinzaine de militants de Mouwatana sont sortis résolument de l’hôtel pour entamer un travail de proximité, au moment où, à un kilomètre du lieu, des citoyens les attendaient dans un café où devait avoir lieu la rencontre annoncée.

La police a investi en nombre les alentours du café. Au bout d’une marche d’une cinquantaine de mètres, à deux pas de l’hôtel, des policiers ont fondu sur le groupe le prenant en sandwich. La BRI — brigade de recherche et d’intervention — entre en action et s’ensuivent une bousculade et des coups de matraque. La répression s’est abattue férocement.

Des militants sont mis à terre et menottés. Ils résistent et, dans la cohue, Me Dabouz, maîtrisé par trois policiers, chute et perd connaissance. Il convulse. «La chute aurait pu être grave», estime Soufiane Djilali. Mme Assoul vide sur la tête du blessé sa bouteille d’eau avant d’être elle aussi embarquée dans un 4×4 de la BRI.

«Signal politique»

D’autres militants sont embarqués dans un panier à salade. A l’intérieur, ils crient «Djazair houra démocratia !» en tapant des mains sur le véhicule. «Nous sommes des nationalistes, des citoyens respectables, pas des assassins», crie rageusement une femme également arrêtée. Dehors, on continue à réprimer les militants, dont certains sont venus de Constantine.

«Ne tapez pas, nous ne sommes pas des truands», proteste l’un d’eux. «Où est Djilali ?» lance une voix de l’intérieur du panier à salade. Soufiane Djilali venait d’être embarqué dans un 4×4 de la BRI. Me Dabouz reprend connaissance et est évacué à l’hôpital à bord d’un véhicule de police, mais en transitant par un commissariat de police avec le Dr Mokrani, membre du mouvement.

«Les policiers ont voulu confisquer le téléphone du médecin alors qu’il n’était pas arrêté»,témoigne Me Dabouz. «‘‘Fermez-là, je n’ai rien à faire que vous soyez un avocat’’, m’a crié un policier», ajoute l’avocat qui a été transporté pour un examen médical à l’hôpital. «J’ai été examiné sous le contrôle d’un policier. C’est une atteinte grave à la loi», dénonce Me Dabouz qui considère qu’il y a eu «abus d’autorité à tous les niveaux»«Je suis choqué. Je n’aurais jamais imaginé que l’on pouvait traiter des citoyens de la sorte dans un commissariat», s’indigne-t-il.

Le secrétaire exécutif de l’UCP, le parti que préside Mme Assoul, et membre de Mouwatana, a eu, lui aussi, un malaise et a été évacué vers l’hôpital. Un autre militant a été blessé à l’épaule et soigné dans le même hôpital.

«Au commissariat on a été correct avec moi, mais il y avait des jeunes qui ont été menottés et insultés», nous répond Zoubida Assoul. «Les éléments de la BRI ont été très violents», témoigne-t-elle. «C’est pire qu’un empêchement. C’est un réel avertissement pour nous dire que demain ce sera encore pire», considère Me Dabouz. Pour la porte-parole du mouvement, cette répression n’était pas prévisible. «Honnêtement, nous ne nous attendions pas à cela. Je croyais que Béjaïa serait l’exception et qu’on allait laisser faire», nous répond-elle. «On pensait qu’on allait juste dissuader les gens de venir à notre rencontre. Mais que l’on en arrive à ce niveau de violence !» réagit, pour sa part, Soufiane Djilali qui voit dans cette répression «un signal politique». Un signal à coups de matraque pour les opposants à un 5e mandat présidentiel.

Libérés, les membres de Mouwatana ont rejoint l’hôtel et ont été empêchés de sortir, le temps que la police les escorte jusqu’à El Kseur, à 20 km de la ville de Béjaïa. Du coup, la rencontre programmée par le café littéraire d’Aokas avec Soufiane Djilali a été annulée. «Le régime algérien vient de prendre conscience que Mouwatana réussit en ce moment à cristalliser la contestation citoyenne et à susciter l’espoir d’une alternative réelle», écrit le mouvement.*El watan / dimanche 16 septembre 2018

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Nous sommes en 2019 et l’Algérie n’est toujours pas une démocratie.

Les élections, locales, sénatoriales, législatives et même présidentielle, ne sont pas vraiment transparentes, les réunions sont surveillées, les manifestations interdites, la presse soumise au chantage à la publicité et bon nombre de blogueurs ou web journalistes se sont retrouvés en prison, pendant que la justice cherche toujours son indépendance, obligée de fermer les yeux sur certaines affaires et poussée à bien les ouvrir sur d’autres.

57 ans après l’indépendance, on n’aura pas réussi à fédérer son peuple autour d’un projet intelligent de partage du pouvoir, du contrôle des dirigeants par des instances républicaines et de l’ouverture des secteurs économiques à une saine concurrence, refusant encore de sanctionner les hauts fonctionnaires par leur bilan et les nommer par compétence.

Il faudra donc attendre, 2020 peut-être avec beaucoup d’optimisme ou plus loin encore, le temps que les dirigeants comprennent qu’ils ne peuvent pas avoir l’appui de la population dans leurs projets, tant qu’ils continuent à passer outre son avis et à abuser de leur statut.

Pour autant, et on l’a bien vu cette année à travers le monde, la démocratie n’est pas non plus le paradis, souvent phagocytée par les puissances de l’argent et les oligarchies non élues, et qui ne règle pas forcément tous les problèmes. Mais c’est toujours mieux qu’une autocratie où les décisions se prennent sans consultation ni transparence, et surtout beaucoup moins ridicule à vivre pour le pauvre citoyen. Car la dictature n’est pas forcément l’interdiction de parler, mais souvent l’obligation de dire.

Comme pour Bouchareb, parachuté à la direction du FLN en flagrante contradiction avec les statuts du parti, qui s’est senti obligé de comparer le président Bouteflika au Prophète Ibrahim. Le Président n’a pas répondu, il a une bonne connaissance des flatteurs de cour. Le Prophète Ibrahim non plus, il a aussi une bonne connaissance des moutons. * CHAWKI AMMARI - elwatan- mercredi 02 janvier 2019

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*dossier des privilèges onéreux obtenus par le fils d’Amar Saâdani, l’ancien patron du FLN, au Port de Mostaganem,

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**vidéoL’actualité algérienne et dossier sur les privilèges

L’actualité algérienne est en ce moment marquée par des gros dossiers dont les dessous cachent des enjeux majeurs pour l’avenir du pays.  En effet, la crise des médecins résidents risque de déboucher sur une année blanche qui va avoir des répercussions très graves sur la tenue des examens médicaux et l’affectation des médecins résidents dans les régions de l’intérieur du pays. 

Cette crise risque donc d’aggraver le manque criant des médecins dans plusieurs régions du pays. Et les autorités politiques semblent incapables de trouver des solutions. De leur côté, les médecins résidents jurent qu’ils ne lâcheront jamais leur lutte sans la satisfaction entière de leurs revendications, expliquent des délégués du Collectif autonome des médecins résidents Algériens (CAMRA) sur le plateau de l’Emission Impossible de Beur TV. D’autre part, des luttes syndicales féroces déchirent le pays et des syndicats autonomes ont saisi le Bureau international du Travail (BIT), basé à Genève en Suisse, pour dénoncer les atteintes aux droits des travailleurs algériens. Les autorités algériennes ont refusé de coopérer avec les experts du BIT et risquent ainsi des poursuites judiciaires et de lourdes sanctions au niveau international, prévient à ce sujet Rachid Malaoui, le premier responsable de la Confédération générale des travailleurs algériens (CGTA), sur le plateau de l’Emission Impossible de Beur TV.

Sur ce même plateau, Abdou Semmar, le rédacteur en chef d’Algériepart, fait exploser une nouvelle affaire avec des documents à l’appui. Il s’agit du dossier des privilèges onéreux obtenus par le fils d’Amar Saâdani, l’ancien patron du FLN, au Port de Mostaganem, à l’ouest du pays. Bref, pour ne plus rien manquer de l’actualité et pour connaître les enjeux de ces gros dossiers, nous vous invitons à revoir dans son intégralité le dernier numéro de l’Emission Impossible diffusée hier samedi soir sur Beur TV.

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Mustapha Bouchachi. avocat et ancien président de la LADDH

«Les institutions estiment qu’elles ne sont pas tenues de respecter la loi»

- L’activiste Tahar Belabbas vient d’être, pour la troisième fois, empêché de voyager. Il a été refoulé par la police des frontières au niveau de l’aéroport international d’Alger. Cette interdiction de quitter le territoire est-elle légale ?

Cette décision constitue une violation très grave de la loi, notamment la Constitution et le code des procédures pénales. Il y a quelques années, les services de sécurité se permettaient d’empêcher les gens de quitter le territoire national. Mais maintenant, il y a une loi qui interdit à n’importe quelle institution de recourir à cette pratique.

Elle ne peut le faire que sur ordre de la justice, quand il y a une affaire en cours et que les juges décident d’interdire à la personne concernée de quitter le pays, ou lorsque l’affaire est en instruction et les juges demandent au procureur d’empêcher quelqu’un de sortir pour une période limitée.

Dans le cas de Tahar Belabbas, ni la justice ni le parquet ne lui ont interdit de voyager. Ce sont les services de la PAF qui le font, pour la troisième fois. J’ai adressé une lettre au ministre de l’Intérieur, où je lui ai dit : «Politiquement, vous êtes responsable de cette violation de la loi, d’autant plus que les services de sécurité et la PAF dépendent de votre département.»

J’espère que le ministre va réagir, parce que nous donnons une image montrant, à l’opinion publique nationale et internationale, que les institutions de l’Etat considèrent qu’elles ne sont pas tenues de respecter la loi ainsi que les droits et les libertés des Algériens. C’est très grave !

- Des centaines de citoyens se sont également plaints, ces derniers mois, du blocage de leurs passeports sans aucune explication de la part des autorités…

Ecoutez, la loi est très claire sur ce sujet. Les ordonnances concernant le passeport donnent le droit à chaque Algérien d’obtenir un titre de voyage. Les services de sécurité ne peuvent pas interdire ce document aux Algériens. L’administration n’a aucun avis à recevoir de la part des services de sécurité pour confectionner ce document. Elle doit traiter les dossiers et vérifier les documents fournis, dont le casier judiciaire du demandeur, et établir le passeport à chaque citoyen qui le demande.

Dans un Etat où les droits humains et les libertés ne sont pas respectés, cela renseigne sur la nature de son système politique. Un système qui n’est pas démocratique. Nous sommes dans un pays où les gestionnaires des institutions ne s’inquiètent pas du non-respect des lois et où on gère, malheureusement, par téléphone. C’est une réalité amère.

- Depuis la dissolution du DRS, les tenants du pouvoir évoquent plus de respect des droits et des libertés. La situation n’a donc pas changé ?

L’Algérie a régressé dans ce domaine malheureusement. Nous ne sommes pas dans un pays des droits de l’homme et qui ne respecte pas la règle du droit, notamment par les institutions. Les exemples sont légion : pour créer une association ou un parti politique, le ministère de l’Intérieur ne donne pas de récépissé d’enregistrement ; les demandes pour l’organisation des marches et des réunions publiques sont automatiquement refusées, même si la loi l’autorise. C’est un pays qui est géré uniquement avec des ordres. **Madjid Makedhi / el watan/ jeudi 08 mars 2018

**********Me Mustapha Bouchachi

 il y a un plan visant à casser le pays

*Le septième anniversaire du parti Jil Jadid, célébré hier à Alger, a été l’occasion pour des acteurs de divers horizons de faire un diagnostic sans concession de la situation générale du pays. Mais pas seulement.

Les invités de Jil Jadid, dont Me Mustapha Bouchachi, ancien chef de gouvernement ; Ahmed Benbitour, ancien ministre ; Abdelaziz Rahabi, la constitutionnaliste Fatiha Benabou, le sociologue Nacer Djabi, l’avocat Abdelghani Badi et le journaliste Akram Khreif se sont succédé pour esquisser un tableau de la situation dans laquelle se trouve le pays à une année de la présidentielle de 2019. Dans des interventions complémentaires, ces acteurs chargent d’abord le régime, avant d’inviter toutes les forces vives du pays à faire leur autocritique et à agir ensemble pour le changement.

Car, estime Mustapha Bouchachi, ce n’est pas seulement le régime qui assume la responsabilité de la situation actuelle. «Le pouvoir veut se maintenir. C’est de bonne guerre», lance-t-il, en paraphrasant Fatiha Benabou.

Et d’ajouter : «Nous sommes contraints de réfléchir à une méthode qui nous permettra d’éviter la chute de l’Algérie. Malheureusement, nous avons régressé à tous les niveaux (…). Cette régression n’est pas seulement le résultat d’une mauvaise gestion, mais il y a un plan visant à casser le pays.» Quelle est la solution ? Pour Mustapha Bouchachi, la responsabilité «n’incombe pas seulement au régime et ses officines». «Nous aussi, en tant que société civile et classe politique, nous n’avons pas milité suffisamment. Nous devons lutter avec le peuple. Le régime utilise tous ses moyens pour se maintenir, mais s’il y a une communication directe avec le peuple, nous pourrons le contraindre à aller vers des réformes sérieuses.

Seul un mouvement social fort et coordonné peut contraindre le régime à accepter une transition politique pacifique», explique-t-il, précisant qu’«il y a même des frères à l’intérieur du système qui souffrent de cette situation».

Intervenant avant Me Bouchachi, Ahmed Benbitour et Abdelaziz Rahabi reviennent, respectivement, sur la perte de toutes les valeurs dans le pays et la crise de confiance qui s’est installée entre le pouvoir et la société. Les questions des libertés syndicales, les mouvements sociaux enregistrés en début de cette année ont été également au centre des interventions des invités de Jil Jadid.

La question du 5e mandat du président Bouteflika est également évoquée à cette occasion par Fatiha Benabou qui a souligné «la problématique constitutionnelle qui suscite ce débat», d’autant plus que sur le plan de la loi, la prorogation du règne du chef de l’Etat «est illégale». A ce sujet, le président de Jil Jadid réitère son engagement à s’opposer au 5e mandat. «Si les tenants du pouvoir décident d’imposer un 5e mandat, je contesterai dans la rue, même si serai seul», déclare-t-il, en revenant longuement sur les propositions de son parti.**Madjid Makedhi / dimanche 11 mars 2018

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*Le professeur Kamel Bouzid, chef du service oncologie  “scandalisé” par la répression brutale et inédite à travers le monde contre les médecins

La répression que subissent depuis des mois les médecins résidents préoccupe au plus haut point et indigne leurs aînés, à l’instar du professeur Kamel Bouzid, chef du service oncologie du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC), qui se dit “scandalisé” par cette situation insoutenable et inédite à travers le monde. “Violenter et embarquer, au quotidien, des médecins qui ne réclament pas plus que leurs droits les plus légitimes, c’est honteux et scandaleux !”, s’offusque ce professeur hospitalo-universitaire qui s’est confié hier à Liberté pour apporter son soutien aux résidents. “C’est une honte pour le pays dont l’image est déjà suffisamment ternie”, regrette encore le professeur, selon lequel la satisfaction des revendications des médecins résidents n’est pourtant pas impossible. Ces revendications concernent, notamment, l’abrogation du caractère obligatoire du service civil, la présence de plateaux techniques dans les structures hospitalières des régions reculées du pays, ainsi que l’exemption des médecins résidents âgés de 30 ans et plus du Service national, à l’instar du reste des jeunes Algériens. Il suffit, dans un premier temps, préconise le professeur, que le président de la République prenne la mesure de faire respecter par le ministère de la Défense nationale sa décision d’exempter du Service national l’ensemble des jeunes âgés de 30 ans et plus, sans discrimination aucune. Le Pr Bouzid est convaincu que si cette décision venait à être prise, les médecins résidents mettraient aussitôt fin à leur mouvement.

Ensuite, dit-il, le ministère de la Santé devra, pour sa part, satisfaire, dans les plus brefs délais, les deux autres revendications, à savoir l’abrogation du caractère obligatoire du service civil et la mise en place de plateaux techniques dignes de ce nom dans l’ensemble des structures sanitaires où devront être affectés, avec leur consentement, les résidents. “Il est inconcevable de continuer à imposer à des médecins des lieux de travail contre leur gré, et sans aucun moyen leur permettant d’exercer”, estime le Pr Bouzid, d’autant que le service civil ne règle guère, selon lui, le problème des déserts médicaux. Il cite, à ce titre, l’exemple du Canada où a été expérimenté pour la première fois le service civil avant d’être abrogé, car n’ayant pas réglé le problème des déserts médicaux.
Selon lui, le seul et meilleur moyen de permettre une meilleure couverture sanitaire de l’ensemble des régions du pays est de procéder au redéploiement des personnels médicaux et paramédicaux. “Ce qui impose, recommande-t-il, la prise de mesures incitatives dont l’offre de salaires décents et l’amélioration des conditions de vie dans les régions enclavées, mais aussi la dotation des structures d’équipements adéquats pour l’exercice de la médecine.” – Liberté / mercredi 21 mars 2018

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*les bandits ont eu le temps de tout casser en toute quiétude avant de quitter les lieux sans être inquiétés»

Le banditisme règne en plein centre-ville

Nuit de terreur à l’avenue Kitouni Abdelmalek

Ce qui s’est passé dans la nuit de mardi à hier à la rue Kitouni est très grave, car des citoyens se sont sentis sérieusement menacés, avec l’impression d’être abandonnés à une horde de malfaiteurs.

Les habitants de la rue Kitouni Abdelmalek, notamment ceux résidant entre le n°72 et le n°90, n’oublieront jamais la nuit de terreur qu’ils ont vécue mardi vers minuit et qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures de mercredi. Tout a commencé quand des bruits de casse de voitures stationnées dans la rue et des aboiements de chiens ont été entendus par des riverains.

D’après les témoignages recueillis auprès de certains d’entre eux, dix à quinze personnes, aux visages cagoulés, armés de sabres et de barres de fer et accompagnés de chiens, se sont attaquées à tous les véhicules se trouvant sur leur chemin. D’autres témoins ont révélé qu’un jeune qui se trouvait dans un magasin d’alimentation générale a échappé à une mort certaine, après avoir été agressé lui aussi, alors que sa boutique a été complètement saccagée.

Un véritable traquenard qui a duré presque deux heures avant l’arrivée des services de police. Le bilan de ce que les habitants qualifient d’«attaque préméditée» est lourd, car une quarantaine de véhicules, dont des fourgons et des camionnettes, ont été sérieusement endommagés. C’est un décor de désolation que nous avons découvert hier sur les lieux, où les victimes parvenaient à peine à contenir leur colère. Un fait qu’ils ont tenu quand même à exprimer en fermant durant près de cinq heures le tronçon de l’avenue Kitouni situé près de la mosquée Bachir Ibrahimi.

Un moyen surtout pour crier leur colère contre les services de sécurité qu’ils ont accusés de ne pas avoir pris au sérieux leurs cris de détresse lancés sur le n°15 48. Certains parlent de tentatives d’agression de la part des malfaiteurs contre des boutiques et des maisons. Le désastre aurait pu être plus grave

Les malfaiteurs ont eu tout le temps pour casser

«Nous avons appelé les services de police dès le début des saccages, mais ils sont arrivés deux heures après, les bandits ont eu le temps de tout casser en toute quiétude avant de quitter les lieux sans être inquiétés», révèlent des habitants en colère. Tous les habitants se sont accordés à condamner la légèreté avec laquelle leurs appels ont été reçus. Ces derniers disent ne pas comprendre la réaction d’un opérateur au service des appels qui leur répond, selon leurs propos, sur un ton impoli comme pour dire qu’ils «les ont dérangés».

Ce sont aussi des propos que les victimes de cet acte criminel n’ont cessé de répéter en face des hauts responsables de la sûreté de wilaya de Constantine, dont deux commissaires principaux, dépêchés sur les lieux pour tenter de contenir la colère des habitants et calmer les esprits. «Si la police tarde à intervenir et arrive deux heures après les faits, qui va protéger les citoyens, Monsieur le commissaire ?

Nous avons passé une nuit blanche, il fallait voir nos femmes et nos enfants terrorisés, nous ne nous sentons plus en sécurité. Comment une bande de malfaiteurs parvient à commettre cet acte non loin du centre-ville. Cela ne s’est pas passé dans un douar isolé, mais ici, en ville, dans un quartier populaire», s’indigne un père de famille.

«Ils auraient pu envahir les maisons et commettre des crimes. Ils étaient prêts à tout. Mon fils qui se trouvait au magasin a échappé à la mort. On a l’impression qu’on a été lâchés», ajoute un autre. «S’il s’avère qu’il y a eu une négligence, je vous promets que des mesures seront prises», a lancé un commissaire principal pour tenter d’apaiser les esprits.

Tous ceux que nous avons interrogés hier sur les causes possibles de cette violence disent ne pas comprendre ce qui s’est passé, ni pourquoi cette bande a décidé d’agir contre des habitants sans problèmes. Il a fallu tout de même près de cinq heures d’âpres négociations pour que les propriétaires des véhicules endommagés acceptent de libérer la voie et d’entamer la procédure de dépôt de plainte au niveau du commissariat central.

Ce sera le début d’une longue procédure qui risque de s’éterniser, avant que les victimes ne soient dédommagées, en attendant que la police fasse sérieusement son travail pour identifier et arrêter les membres de cette horde de malfaiteurs, car il y a vraiment péril en la demeure. *       S. ARSLAN - elwatan - 25 OCTOBRE 2018 

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Le FFS dénonce la “paralysie institutionnelle” et la “répression”

Le groupe parlementaire du FFS s’est fendu, hier, d’une déclaration sans complaisance sur la situation sociopolitique du pays, décrivant “un contexte national particulièrement troublé” où “la gouvernance du pays semble paralysée, incapable de solutionner les conflits”.
Saisissant l’occasion de l’examen par les membres de l’APN, les 20 et 21 mars 2018, de deux projets de loi relatifs aux droits des citoyens, le groupe parlementaire du FFS estime qu’“il ne suffit pas d’élaborer des lois quand l’ensemble du système de gouvernance les rend inapplicables dans les faits. Pis encore, le pouvoir instrumentalise la loi pour décréter l’illégalité des grèves, réprimer l’action syndicale et les mouvements revendicatifs tout en muselant les militants pour les droits”.
Aussi, les parlementaires du FFS se disent “alarmés par la multiplication des conflits sociaux que les pouvoirs publics semblent dans l’incapacité de résoudre, et dénoncent le climat de pourrissement dans lequel s’installent ces conflits”.
Selon les députés du FFS, “le pays paraît frappé de paralysie institutionnelle, les décisions sont suivies de contre-décisions, le recours à la répression et au dénigrement systématiques des protestations corporatistes, syndicales dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’université, ou sociales, notamment les dernières protestations dans le sud du pays, finissent par décrédibiliser les institutions, elles-mêmes, qui s’en remettent à l’arbitrage ultime du ‘président de la République, artisan des solutions magiques’”, notent-ils.
Et ce, avant d’ajouter : “Aucune institution gouvernementale n’apparaît en mesure de remplir ses missions. Cette situation est extrêmement dangereuse. Si certains clans du pouvoir escomptent exploiter ce climat de dépolitisation et de désinstitutionnalisation au profit de la prochaine élection présidentielle, ils font courir au pays des risques de dérapage qu’ils ne seront pas en mesure de contrôler.”
Commentant la dernière déclaration du vice-ministre de la Défense, les députés du FFS rappellent avoir interpellé les tenants du pouvoir pour leur dire que si “l’Algérie est une ligne rouge pour la majorité du peuple algérien, les dysfonctionnements actuels de l’État et de sa gouvernance sont, aujourd’hui et plus que jamais, une menace pour la sécurité du pays et son unité”.*Liberté / mercredi 21 mars 2018

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Mohamed Hadj Djilani. Premier secrétaire du FFS

«Le régime est incapable de gérer le pays»

*Le danger pour nous c’est de voir la souveraineté du pays mise en péril

«Le pays est au bord du gouffre et les signaux sont au rouge», avertit le premier secrétaire du FFS. Selon lui, le pouvoir politique est «incapable de gérer le pays» et est «prêt à tout pour survivre».

- Le pays est secoué par une vague de contestation sociale et le gouvernement renvoie l’image d’une équipe qui se contente d’assurer le service minimum. Quelle analyse fait votre parti de la situation qui domine le pays ?

La crise n’est pas seulement d’ordre social, elle est multidimensionnelle, politique, économique, sociale. Sur le plan politique, le régime est dos au mur, incapable de gérer le pays, prêt à tout pour survivre. Il est en panne d’initiative salvatrice et d’une vision sérieuse de sortie de crise. Sur le plan économique, la situation n’est pas réjouissante.

L’inflation, l’augmentation des taxes et les promesses de diversifier l’économie, le pays reste tributaire de la rente pétrolière. La corruption et les malversations mafieuses restent de mise. Sur le plan social, la contestation est grandissante.

La société bouge, les syndicats, les collectifs. La brutalité avec laquelle il répond aux revendications citoyennes est un signe de faiblesse et de panique. La manière unilatérale avec laquelle le pouvoir gère notre pays ne peut le mener que vers le désastre. Nous ne pouvons pas parler d’un service minimum dès lors que le constat de non-gouvernance est flagrant.

- A une année de sa tenue, le débat sur l’élection présidentielle d’avril 2019 peine à s’engager. La classe politique donne l’impression d’être hésitante. On n’entend pas le FFS s’exprimer sur le sujet, pourquoi ?

Ce qui préoccupe le FFS, c’est avant tout la situation actuelle du pays, à la limite de l’explosion. L’immobilisme que le régime tente de faire perdurer jusqu’à la prochaine élection présidentielle d’avril 2019 n’est pas au service du pays, encore moins au service du peuple. Le FFS est convaincu qu’il est plus que jamais temps de chercher des solutions politiques consensuelles.

La fuite en avant n’a jamais été porteuse. Pensons déjà à cette année 2018 qui s’annonce déjà douloureuse pour nos concitoyens. Le FFS a eu à anticiper sur les risques qu’encourt la politique antipopulaire, antisociale, antinationale et antidémocratique prônée par le régime.

- Le chef de l’Etat est absent en raison de sa maladie. Pour votre parti y a-t-il une vacance du pouvoir ? L’Etat et le pays peuvent-ils s’accommoder d’une telle situation ?

Ce n’est pas la maladie d’une personne qui nous inquiète, mais c’est l’état de santé du pays. Le pays est au bord du gouffre et les signaux sont au rouge. Lorsqu’on a dévié des idéaux de Novembre 1954, lorsqu’on a privilégié la dictature à la démocratie et à l’Etat de droit, c’est tout le pays qu’on a mis en péril.

Lorsqu’on a fait voter des lois antisociales, antinationales et antipopulaires, on a mis en péril non seulement les générations actuelles, mais les générations futures.

Le danger pour nous c’est de voir la souveraineté du pays mise en péril, et que la situation actuelle se transforme en une violence dévastatrice. Néanmoins, nous disons qu’il y a toujours des raisons d’espérer. L’espoir vient de l’engagement des militants, de la capacité de notre peuple à la résistance aux épreuves de la multiplication des initiatives et de la détermination à apporter le changement.

La mobilisation citoyenne, constatée lors de nos différentes rencontres électorales et post-électorales, nous renforce dans notre conviction que la population a soif d’action politique crédible et sincère.

La mobilisation des enseignants, des médecins résidents, des étudiants de l’ENS et des syndicats autonomes, leur  mouvement est un signal fort de prise de conscience au sein de la société, qui a brisé le mur de la peur, par des sacrifices, en faveur des droits sociaux et politiques.

La mobilisation des militants, des avocats et des défenseurs des droits de l’homme lors du procès de nos militants de Ghardaïa et des militants des droits a fini par rendre justice aux accusés. Le FFS revendique le droit à la sécurité, la paix, la liberté et réaffirme sa détermination à continuer à militer pour les droits du peuple algérien.

- Votre parti tiendra ce week-end une session extraordinaire de son conseil national sur fond de crise organique, suite à la démission de Ali Laskri de l’instance présidentielle. Allez-vous tenir un congrès extraordinaire comme l’exigent les statuts du parti 

Après avoir tenu un conseil national le 16 février dernier, le FFS en a convoqué un autre pour le 9 mars (demain), où il sera question de débattre de la situation organique du parti.

Le conseil national reste souverain, il est un lieu de débat entre les cadres du parti, et notre confiance envers ceux-ci est grande dans la mesure où nous croyons fortement qu’ils sortiront avec les décisions les plus adéquates à même de permettre au parti de jouer le rôle qui est le sien sur la scène politique, aux côtés des Algériennes et des Algériens.

- Ainsi il existe bel et bien une crise, dès lors que trois des cinq membres du présidium ont démissionné de leur poste ?

Nous le disons et le répétons, c’est le pays qui est en crise. La mauvaise gouvernance, plutôt la non-gouvernance fait que les Algériennes et les Algériens ont du mal à admettre que les idéaux pour lesquels ils se sont battus un certain 1er Novembre 1954 soient aujourd’hui atteints. Nous évoluons dans un environnement hostile à toute idée contradictoire, à tout projet contradictoire.

Les voix discordantes sont muselées et l’opposition est menacée. Le parti traverse parfois des zones de turbulences, mais la conviction de ses militants en le débat, la démocratie et le respect des textes est inébranlable. C’est cela même qui nous aide à dépasser les situations difficiles.**Hacen Ouali - el watan/ jeudi 08 mars 2018

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Merzoug Touati :

La condamnation pour intelligence avec l’étranger annulée

AFP - 25 JANVIER 2019 +elwatan

La Cour suprême algérienne a cassé la condamnation à 7 ans de prison pour «intelligence avec une puissance étrangère», prononcée contre un Algérien ayant diffusé sur son blog un entretien avec un responsable israélien, a annoncé hier un de ses avocats.

«Nous n’avons pas encore reçu l’arrêt», rendu en novembre, mais «nous avons eu confirmation du dispositif» (décision, ndlr) auprès de la Cour suprême qui a renvoyé l’affaire devant le tribunal d’appel de Skikda, a expliqué à l’AFP Me Salah Dabouz, un avocat du blogueur Merzoug Touati. Incarcéré depuis janvier 2017, M. Touati, 30 ans, reste en détention en attendant son nouveau procès, dont la date n’a pas encore été fixée, a précisé Me Dabouz.

«Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle», a tempéré Me Dabouz, s’inquiétant d’une possible aggravation de la peine prononcée en appel. «C’est une affaire sensible, j’ai beaucoup de craintes», a-t-il dit. A l’inverse, l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) s’est dit «extrêmement soulagée par la décision de la Cour suprême».

Merzoug Touati a été condamné en mai 2018 en première instance à 10 ans de prison pour avoir entretenu «avec les agents d’une puissance étrangère des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de l’Algérie ou à ses intérêts économiques essentiels», crime passible de 20 ans d’emprisonnement.

Sa peine a été réduite à sept ans en appel le 21 juin. Il lui est reproché d’avoir publié sur son blog un entretien vidéo avec un porte-parole des Affaires étrangères d’Israël, Etat que ne reconnaît pas l’Algérie.*AFP - 25 JANVIER 2019 +elwatan

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Rassemblement hier des notables du Hoggar à Tamanrasset

L’Aménokal conforté

dimanche 18.03.18 

Depuis le début de la matinée, de nombreux jeunes ont préparé les lieux, en accrochant de nombreuses banderoles aux murs où nous pouvons lire : «Les chefs des tribus et les notables de Tamanrasset réitèrent leur confiance à l’Aménokal», «L’Aménokal, une organisation sociale nécessaire et non symbolique», « les jeunes intellectuels soutiennent l’Aménokal », « l’Aménokal ne s’oppose pas aux institutions de l’Etat ».

Aux environs de 16 heures, l’Aménokal accompagné d’un de ses proches, prennent place à la tribune, sous des chants patriotiques, et les ovations de l’assistance. Il prend la parole : « nous ne faisons pas de différence entre les touareg et les autres populations qui vivent ici à Tamanrasset. Pour nous ils sont tous algériens, et ont les mêmes droits. Certains disent que c’est un rassemblement politique, d’autres nous collent des tickets que nous ne comprenons pas.

Nous seule politique est le pays, sa sécurité, sa stabilité et son développement. Nous n’agissons pas pour avoir des postes, nous ne nous opposons pas aux partis, qui sont tous représentés, ici dans cette salle ». Fortement aplaudi, Idabir continue : « un ancien wali est venu fair un peu de tourisme, et certains n’ont pas trouvé mieux que de l’accuser de nous avoir manipulé et poussé à faire de la politique. Personne ne nous dicte nos actes. Nous voulons juste que nous soyons consulté dans la gestion de notre région. Nous refusons l’exclusion… ».

« Notre seule politique est la sécurité du pays » Il profite pour rendre hommage au président de la République, grace auquel, dit-il, l’eau coule dans les robinets et le gaz sera incessamement raccordé. « Nous ne sommes ni contre le wali ni contre le chef de Région qui fait son travail pour protéger les frontières. Cepndant, tous doivent savoir, qu’ils ne peuvent réussir sans le soutien et l’aide de la population locale.

Nous sommes contre la hogra et la marginatlisation.. », déclare l’Aménokal sous de très forts aplaudissements. Puis c’est autour de plusieurs notables de se succééder à la tribune pour exprimer, chacun à sa manière le ras-le bole, mais aussi le soutien à l’Aménokal, et au président.
D’abord Dahimi Aissa, un notable de Tazrouk, ancien député et une des personnalités les plus respectées, qui déclare : « l’Ahaggar sans Aménokal, c’est comme l’Ahaggar sans Touareg, et l’Ahaggar sans toutareg c’est comme l’Algérie sans touareg. Notre région a connu les essais nucléaires et la situation sanitaire est peu réluisante. Le constat est douloureux.

Celui qui n’a pas de connaissances, ne peut être soignée. Nous sommes obligée de faire des centaines de kiloètres pour alléger nos souffrances. Pourquoi n’avons-nous pas un hopital digne de ce nom ? L’agriculture, n’a jamais été développée à Tamanrasset sous prétexte qu’il y a pas d’eau.

On encourage l’elevage de volaille au détriment de celui des chameaux dont on a vraiment besoin. Peut-on croire que le poulet est meilleure que le chameau ? », souligne t’-il. Abdellah Boutali, cadres du RCD, et notable de Tamanrasset, abnde dans le même sens, et plaide pour l’unification des tribus sous l’autorité morale de l’Aménokal, pour aider l’Etat à devenir une force régionale, car note t-il, le Hoggar, est trés important, en terme de géostratégie.

« Nous refuson toute tentative de destabilistaion de notre société et ou de l’Algérie et nous demandons la réhabilitation du rôle de l’aménokal, au sein d la république pour qu’il puisse participer à la paix et au déveoppement du pays », précise l’intervenant. Notable de la tribu des Iraganaten, Bayka Jebour, note pour sa part, que sa communauté a décidé de remettre toutes ses doléances à l’Aménokal, auquel, elle affirme son « soutien indéfectible ».

« Nous ne sommes pas pour des postes… »

Lyes Akhamoukh, médecin de la tribu des Reghala, recadre le débat : « Nous ne sommes pas là pour faire des problèmes, ni même l’Amenokal, qui est là pour absorber la colère. Tamanrasset est une wilaya stratégique. Nous sommes les gardiens de la maison Algérie. Il y a 3 ans, l’Ebola est arrivé à Bamako.

S’il arrive en Algérie, c’est par tamanrasset qu’il passe. Nous demandon des moyens pour faire face aux situations sanitaires critiques. Nous voulons un hopital aux normes. Nous ne sommes pas là pour demander des postes, parce que nous ne sommes pas à vendre… ». Brahim Guessafi, un autre notable de Tamanraset, lance : « nous n’avons jamais remis en cause l’Armée ou les institutions de l’Etat, mais que tout le monde sache que l’Aménokal existe et a son importance pour nous.

Nus voulons que cette instution soit protégée par la constitution. Comment accepter qu’un imam consacre le prêche du vendredi à ce qu’il a jugé être la fitna, en parlant du rassemblement ? Est-ce la fitna que de réclamer le respect de son identité ? ». des propos qui font vibrer la salle par les ovations et les youyous. Najem Bassoudi, de la tribu de Aitlawène enflamme la salle avec des propos aussi clairs que graves.

« Nos enfants meurent à Ain Guezzam et à Tin Zaouatine, dans des bavures et ils sont présentés comme des contrebandiers. Chaque jour, le ministère de la Défense annonce la rédition de terroristes à Tamanrasset. Pourquoi ne donne t-il pas les noms ? Nous ne voulons pas que Tamnarasset soit stigmatisé. Mr l’Aménokal , c’est vous qui nous aviez ligoté les mains. Le tourisme faisait vivre plus de 7000 personnes et aujourd’hui, parce que Tamanraset vis sous l’embargo, ces gens sont réduits au chomage ? Allons nous continuer à vivre cette situation ? » dit-il d’une voix coléreuse qui n’a pas laissé l’assistance insensible.

« Mr Gaid Salah, la femme targuie pleure ses enfants tués injustement »

Abondant dans le même sens, Soumeya, une militante, targuie, lance un véritable crie du cœur. « Mr Gaid Salah, la femme targuie pleure ses enfants tués injustement. Vous devez intervenir pour nous protéger, et faire en sorte que les mères ne pleurent plus, leurs enfants tués dans des bavures, sans que les auteurs ne soient inquiétés. Nous vous interpelons, vous etes le chef de l’Armée, qui protège nos frontières, et protège le pays. C’est un appel, que l’Aménokal doit faire entendre … », crie t-elle.

Plusieurs autres intervenants ont exprimé leur colère, et en fin de journée, une déclaration de trois pages a été lue à l’assistance dans laquelle, les auteurs reviennent sur l’histoire ancestrale de l’organisation sociale des Touareg et l’Aménokal, et l’engagement des différents touaregs ayant eu ce titre dans la libération du pays.

Pour cela ils demandent : la préservation de cette institution qui incarne l’identité sans etre incompatible avec les institutions de l’Etat, puisqu’elle garantie la cohésion de la rgion géographique et politique, mais aussi la sécurité, la stabilité et la pereinité ». La déclaration rappelle les différentes rencontres qui ont regroupé les notables autour des problèmes de la région, mais qui n’ont pas abouti . » A chaque fois on nous accusait de régionalistes (…) Depuis quand les revendications identitaires s’opposent au patriotisme  et aux principes démocratiques ? ».

La déclaration mentionne que l’identité et la légimité ne peuvent être garanties par des urnes sombres et des élections de Chekara (argent), qui n’incarnent pas la volonté et ont mené la rupture de confiance avec les politique ».

En outre, la déclaration évoque le soutien « indéfectible » à l’Aménokal, « en tant qu’organe consultatif, et cesser de parler de notables, qui ne sont en réalité que des personnes qui ne représentent qu’elles memes », et à l’Etat et à l’unité du pays, tout en refusant la politqiue de l’exclusion ».

Pour les auteurs, ce rassemblent est un début d’une série d’autres rencontres ». A la fin, l’Aménokal, a promis à l’assistance de remettre les doléances des notables aux autorités, en précisant qu’il demandera « une commission d’enquête indépendante sur toutes les dépassements ».**Salima Tlemçani / el watan / dimanche 18 mars 2018

**********************Le FFS exige la libération des étudiants

Le Front des forces socialistes (FFS) s’élève contre l’arrestation jeudi des délégués des étudiants de l’Institut national de la poste et des technologies de l’information et de la communication (Inptic), dans la commune des Eucalyptus, à Alger.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le FFS condamne «avec la plus grande vigueur cette arrestation arbitraire et le recours abusif à la force et à la gestion brutale pour faire face aux revendications légitimes des étudiants». Il exige ainsi «la libération immédiate et inconditionnelle des étudiants interpellés». Comme il exhorte les autorités à «mettre fin aux violations systématiques des franchises universitaires».

Le premier secrétaire du FFS précise que «ces délégués sont retenus en garde à vue depuis le jeudi matin et seront présentés devant le procureur ce dimanche matin, d’après leurs parents». Nous avons appris que les étudiants en garde à vue n’ont pas pu recevoir la visite de leurs parents. Mohamed Hadj Djilani assure que le FFS œuvre pour faire libérer ces étudiants qui observent une grève «depuis quelques mois pour exiger la satisfaction de leurs revendications socio-pédagogiques».

«Informés de ces arrestations, des parlementaires et des élus du FFS se sont déplacés au niveau des commissariats des Eucalyptus et de Baraki pour exiger leur libération», souligne M. Hadj Djilani. Par la mobilisation de ses cadres et élus, le FFS espère obtenir la libération rapide de ces étudiants dont le seul tort est d’avoir protesté pour faire aboutir leurs revendications liées à leurs conditions de formation. Les étudiants réclament ainsi de pallier le manque d’enseignants, d’actualiser le contenu de la formation pour l’adapter aux évolutions fulgurantes que connaît le secteur des TIC et de revoir le règlement intérieur. La direction de l’Inptic réagit en affirmant que les étudiants en question ont été arrêtés suite à une plainte déposée contre eux par un autre étudiant pour «agression physique». En attendant, la grève se poursuit et la situation risque de se corser davantage. **Mokrane Ait Ouarabi / dimanche 18 mars 2018

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*luttes de clans dans les arcanes du pouvoir

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Abderrazak Makri (MSP) : 

«L’élection présidentielle de 2019 ravive les luttes de clans»

**“Le pays entier est prisonnier, et pris en otage, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019. Le pays est bloqué et mis sous tension plus d’un an et demi avant l’élection présidentielle”, a déclaré, hier à Tizi Ouzou, le président du MSP, Abderrezak Makri, soulignant que les élections précédentes n’étaient déjà qu’un théâtre d’affrontements autour de cette présidentielle à venir.
Pour clarifier davantage sa déclaration, M. Makri, qui intervenait lors d’une rencontre organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, avec les nouveaux élus du parti, issus des élections locales du 23 novembre dernier, a expliqué que “cette lutte autour de la désignation du futur président oppose des parties qui sont au sein même du pouvoir”. “Le pouvoir refuse toute alternance et toute compétition sur la base des programmes, et pour se maintenir, il nous fait même voir les choses les plus inimaginables qui, en même temps, ne font que nous discréditer aux yeux de l’extérieur”, a-t-il analysé, non sans citer, dans le sillage de ces pratiques qui discréditent l’Algérie, l’organisation de deux tripartites à la fois. “Organiser deux tripartites dont la première par le gouvernement et la seconde par le secrétaire général du parti qui détient la majorité, fait de nous la risée du monde entier”, a déploré le président du MSP, soulignant que le bon sens aurait voulu que le parti qui détient la majorité fasse valoir ses prérogatives au sein même du gouvernement en privilégiant le dialogue. Mais pis encore, a estimé Abderrezak Makri qui s’interroge : comment deux personnages organisent-ils séparément deux tripartites, puis se revendiquent, chacun de son côté, du programme du président de la République ? “Dites-nous donc lequel des deux s’inscrit dans le programme du Président !”, a-t-il interpellé, non sans affirmer sa conviction qu’“il n y a pas du tout de programme présidentiel”. Pour Makri, toutes ces turbulences politiques, que vit le pays et qui sont loin de le servir, font qu’il est très difficile, même pour les plus avertis, “de prédire ce que pourra devenir l’Algérie même dans une année”. Et le seul responsable de cette situation n’est, à ses yeux, que “le pouvoir qui ne gère qu’avec l’autoritarisme et ne se maintient en place que grâce à la patience des Algériens”. “Il faut arrêter d’abuser de la patience des Algériens”, a-t-il préconisé, notamment, a-t-il ajouté, “dans le contexte actuel de crise économique et sociale”. Plus tôt, dans la matinée, le président du MSP a estimé, à Blida, que la tripartite initiée par le FLN n’a rien à voir avec une tripartite, mais qu’il s’agit, dit-il, “d’une rencontre unique qui avait pour objectif de préserver les intérêts de certains hommes d’affaires sous la nouvelle politique de la privatisation”. Lors d’une journée d’étude et de formation organisée au profit des élus de son parti dans la wilaya de Blida, le responsable explique aussi que la tripartite doit être organisée avec une vision économique, et non à travers une minorité qui se serre les coudes pour préserver des intérêts personnels et non pour l’intérêt du pays.
“C’est une rencontre unique, plutôt qu’une tripartite qui a regroupé une seule organisation qui est incapable de gérer l’économie nationale. L’Algérie a besoin, en urgence, de 2 millions de PME spécialisées dans l’industrie, la marchandise et les services, et cela ne peut se réaliser qu’avec une ouverture de l’économie nationale basée sur l’équité, la transparence, la concurrence et surtout l’égalité”, a lancé Makri, estimant que “l’Algérie a une économie gérée par des mafiosi qui tirent les ficelles et qui ne prennent aucun risque pour s’identifier sur le marché, mais en revanche, ils bénéficient des crédits et des marchés”. Évoquant toujours la tripartite, Makri se demande comment un chef de parti provoque-t-il une tripartite, tout en estimant que cela n’arrive qu’en Algérie ? “Pourquoi n’a-t-il pas traité cette affaire avec le gouvernement ou avec le Parlement puisqu’il possède la majorité parlementaire ? Cela démontre que nous vivons une confrontation qui ne dit pas son nom et en dehors des règles politiques possibles”, a-t-il estimé.
À une question sur une éventuelle tentative de la part du SG du FLN de faire tomber le Premier ministre, Makri explique que le chef du FLN n’a pas la carrure pour pouvoir oser une telle chose car lui-même a été désigné par ceux qui ont désigné le Premier ministre. “Il est tout à fait clair qu’il y a un bras de fer entre les partis politiques du pouvoir. Le FLN dit qu’il adopte le programme du gouvernement et le gouvernement dit que moi j’applique le programme du gouvernement, alors qu’au fond, il n’y a pas du tout de programme politique ou économique. C’est juste la gestion des intérêts des uns et des autres”, fait remarquer Abderrezak Makri. *
S. LESLOUS/K. FAWZI – Liberté / dimanche 07.01.2018 | 

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*el watan – le 07.01.18 | 

L’élection présidentielle de 2019 met, d’ores et déjà, tout le pays en haleine, au point  de créer, encore une fois,  des luttes au sein des clans au pouvoir, a estimé Abderrazak Makri, président du MSP, lors d’une conférence organisée, hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à l’occasion d’une rencontre avec les élus locaux de son parti.

L’intervenant a mis ainsi l’accent sur les événements successifs qui se sont produits, ces dernières semaines et qui ont, selon lui,  «directement un lien avec le prochain scrutin». Il cite, entre autres, les deux tripartites, dont une organisée pas le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et une autre, parallèle, annoncée par le secrétaire du parti majoritaire à l’APN, Djamel Ould Abbès. «Toutes ces manœuvres n’arrangent aucunement les affaires du pays qui sombre continuellement dans la crise.

La conjoncture actuelle est vraiment difficile» a-t-il martelé, avant d’ajouter que «les décideurs n’ont pas pensé à préserver les richesses du pays durant l’aisance financière. Au contraire,  beaucoup d’argent a été dépensé, alors que sur le terrain rien n’a été fait. Avec 1000 milliards de dollars, on peut développer un continent; or aujourd’hui, les Algériens  sont soumis à un pouvoir d’achat en nette baisse à cause, notamment, de l’inflation qui ne cesse d’augmenter».

Le leader du MSP a parlé, par ailleurs, de la répression de l’action des médecins résidents, mercredi, à Alger.  «Répliquer par la violence à des actions de protestation pacifique qui répondent aux normes démocratiques universelles, engendre toujours de la haine», a-t-il laissé entendre. Sur un autre volet, M. Makri a précisé que des orientations ont été données aux élus de son parti pour «travailler avec toutes les tendances politiques, et ce, pour l’intérêt du citoyen, car les priorités doivent s’orienter vers le développement local.

Notre présence dans des APC de la wilaya de Tizi Ouzou doit être un exemple, car, il faut le dire, la politique ne doit pas être  un instrument pour servir les intérêts personnels et la corruption et la dilapidation des deniers publics. Elle ne doit servir que l’intérêt des populations», a-t-il estimé tout en rappelant que le MSP a obtenu des sièges d’élus dans les APC de Draâ Ben Khedda, Ouadhias, Ait Bouadou et Larbaâ Nath Irathen, où il dispose d’une vice-présidence. Par ailleurs, le président du MSP a déclaré que les militants et cadres de sa formation politique sont «très heureux de l’officialisation de Yennayer». Il a également ajouté que «le MSP a voté pour que tamazight soit langue nationale et officielle».

 *Hafid Azzouzi / el watan – dimanche 07.01.2018 | 

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Interdiction des marches et «gestion démocratique des foules»

Une politique anticonstitutionnelle

La protestation, c’est le moyen auquel les médecins résidents ont eu recours ces derniers jours pour que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ouvre les portes du dialogue.

La répression, mercredi dernier, de la marche des médecins résidents repose à nouveau la question de l’interdiction des manifestations et la fameuse «gestion démocratique des foules» prônée par la DGSN. Que signifie cette notion inventée pour empêcher un droit consacré par la Constitution ? Les agissements des agents de la police et leur réaction, souvent violente, face aux manifestants n’ont rien de «démocratique».

Car la démocratie suppose, avant tout, le respect des lois de la République, notamment la Constitution qui permet à tous les citoyens de défendre, par des moyens pacifiques, leurs droits. Parmi ces moyens, il y a les marches et les rassemblements dans les lieux publics.
C’est à ces moyens qu’ont recouru les médecins résidents pour tenter de contraindre leur tutelle, en l’occurrence le ministère de la Santé, d’ouvrir les portes du dialogue afin de solutionner les problèmes dont souffre cette catégorie.

Mais, même s’il s’agissait de l’exercice d’un droit, les contestataires ont dû faire face à une répression féroce indigne de la démocratie ; ils se sont fait tabasser et malmener par les agents de la police à l’intérieur même du CHU Mustapha Bacha. Les forces de l’ordre les attendaient à l’entrée de l’hôpital et ils les ont chargés avant même de franchir le seuil du portail principal de l’établissement. Bilan : des blessés et des interpellations. Et comme d’habitude, au lieu de condamner cet acte, les responsables de la police le justifient.

En effet, le directeur de la sûreté de wilaya d’Alger, Nourredine Berrachedi, a tenté beaucoup plus de défendre les policiers qui ont bastonné des médecins que de présenter des excuses officielles aux victimes de cette agression caractérisée. «Les cas de blessés enregistrés sont dus au frottement entre les manifestants et les agents venus les empêcher d’organiser une marche dans les rue de la capitale. Les policiers n’ont fait que leur travail.

Leurs missions est de protéger les personnes et les biens. Ils n’agressent personne, et surtout l’élite que représentent les médecins», précise-t-il dans une déclaration à l’ENTV. Réagissant aux critiques suscitées par les images montrant des médecins blessés à la tête, Nourredine Berrachedi explique d’abord que «depuis le 14 novembre dernier, cette catégorie de médecins organise des sit-in à l’intérieur de l’hôpital et il n’y a eu aucun incident». «Mercredi dernier, ils voulaient organiser une action interdite par la loi, comme tout le monde le sait», ajoute-t-il.

Avant les médecins résidents, ce sont les membres de l’Intersyndicale de la Fonction publique qui ont fait les frais de «cette gestion démocratique des foules». Ayant programmé un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger, les syndicalistes, en majorité des enseignants et des médecins, ont été sévèrement malmenés et interpellés. L’interdiction des marches ne se limite pas seulement à Alger. Des villes de l’intérieur du pays sont aussi concernées.

Au début du mois de décembre dernier, des étudiants de l’université de Bouira ont été empêchés de marcher pour la promotion de la langue amazighe. Et cette interdiction a donné suite à des événements malheureux au sein de l’université. Cela prouve que l’interdiction des manifestations n’est pas le bon moyen pour garantir l’ordre public. C’est, souvent, là où il n’y a pas d’intervention des forces de l’ordre que les marches et les rassemblements se déroulent dans le calme**el watan – dimanche 07.01.2018 | 

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ذ*نقاط على الحروف 06/01/2018 بيع المؤسسات العمومية ماذا سيقدم لشع

************************************combien comme lui, se considère au dessus de tout, et s’estime capable de faire le mauvais temps 

Messaoud Benaggoun menace le directeur de l’ONOU pour le forcer à signer des contrats avec des entreprises qu’il possède.

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*L’ex-ministre du Tourisme Messaoud Benaggoun, plus connu sous le sobriquet de « ministre de deux heures » serait actuellement sous le coup d’une procédure judiciaire. Ce dernier aurait usé du chantage pour forcer l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) à signer des contrats avec des entreprises qu’il possède.Le tribunal administratif d’Alger ouvrira demain le dossier de Messaoud Benaggoun après le dépôt d’une par l’ONOU pour chantage, a rapporté Ennahar Online, citant des sources judiciaires.

Selon la même source, cet éphémère ministre sous le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune, aurait menacé de déclencher une grève au sein de trois cités universitaires à l’Ouest de la capitale si l’ONOU refusait de signer des contrats avec des entreprises lui appartenant.

Tout à commencé avec le refus de trois directeurs de cités universitaires situées à Ouled Fayet, d’accorder un marché pour des entreprises spécialisées dans le domaine du nettoyage appartenant à Benaggoun.

Visiblement irrité par ce refus, il est allé voir le directeur de l’ONOU d’Alger Ouest réclamant les têtes de ceux qui ont refusé de lui octroyer ce marché. Le responsable a refusé d’accéder à sa requête et Benaggoun a usé de la menace en promettant de paralyser l’activité de ces trois cités universitaires.

Fort de son statut de Secrétaire général du mouvement national des étudiants algériens (MNEA), ce dernier a menacé de déclencher une grève demain dimanche 4 mars pour faire pression. Après avoir constitué un dossier, le directeur de l’ONOU d’Alger Ouest a introduit l’affaire en justice.*.algerie-focus/  samedi 03 mars 2018 

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la mafia du foncier

*remarquez dans quel état d’esprit se comportent ces gens-là

**il faudrait que la justice s’occupe aussi des  autres cas qui sont très nombreux

Un élu FLN à l’Assemblée populaire communale de Béjaïa, Lyès Aït Mokhtar, et six autres personnes ont été condamnés, mercredi dernier, à sept années de réclusion criminelle par la cour d’assises de la même ville pour “vol qualifié”, “incendie volontaire” et “destruction de biens d’autrui”. Les 7 mis en cause ont été également déchus de leurs droits civiques pour une durée de dix ans.
Siégeant en sa première session criminelle de l’année en cours, le tribunal criminel de Béjaïa a eu à statuer, lors de son audience du 28 février dernier, sur cette scabreuse affaire qui a mis à nu la cupidité des 7 prévenus, se réclamant responsables de deux associations socioculturelles dénommées “Tazeboujt” et “Ath Amar Ouali”. Selon le procès-verbal de cette affaire, les faits remontent au 14 avril 2012, lorsqu’un groupe d’environ deux cents individus, à leur tête les 7 mis en cause, considérés comme des instigateurs, ont investi la ferme Djerba, sise au lieudit Tazeboujt, sur la RN24, près de la station balnéaire de Boulimat (Béjaïa), pour tout détruire sur leur passage. Munis d’armes blanches, les assaillants ont saccagé des étables, des baraques d’ouvriers et détruit du matériel agricole et autres engins s’y trouvant, avant de mettre le feu aux lieux, causant des dégâts importants, dont 3 000 bottes de foin, un tracteur agricole, un groupe électrogène.
Suite à quoi, le propriétaire et exploitant de cette ferme agricole, M. A. A., a porté plainte contre les 7 instigateurs qui étaient déjà venus, une semaine auparavant, le sommer de quitter les lieux sous huitaine, faute de quoi, ils allaient tout dévaster.
À en croire les déclarations de la partie civile et celles des témoins appelés à la barre, les 7 personnes mises en cause, étant animées par l’appât du gain facile, auraient recouru à ces actes de violence et de banditisme, afin de s’adonner, en fin de compte, au trafic du foncier, sachant qu’une bonne partie de ces terrains situés sur la côte ouest béjaouie a déjà fait l’objet de transactions douteuses. Une chose est sûre, l’ouverture d’une enquête approfondie sur ce brûlant dossier ne manquera certainement pas de faire tomber de gros bonnets à Béjaïa parmi la maffia locale du foncier.*liberté- lundi 05 mars 2018

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