Les « Anti-Nobel » de Harvard
les recherches les plus insolites, qui font « rire, puis réfléchir »
« Prix Ig Nobel », et les études scientifiques les plus étranges
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*Les anti-Nobel 2018
C’est un prix dont on ne se lasse pas. Pour la 28ème année, le comité des « Ig Nobel » a décerné ses prix à des équipes de chercheurs pour leurs travaux « qui font rire, puis réfléchir », selon le leitmotiv de l’événement. Comme chaque année, les trophées ont été remis à l’Université de Harvard, dans le nord-est des Etats-Unis, au cours d’une cérémonie loufoque. Le jeudi 13 septembre , ont donc été récompensés pour l’édition 2018 les travaux suivants
Médecine : Une équipe américaine du Michigan State University College of Osteopathic Medicine a été récompensée pour sa mise au point d’un »Modèle pyélocaliciel (bassin et reins) fonctionnel, pour l’étude du passage des calculs rénaux à bord de montagnes russes ». L’étude, publiée dans le journal de l’association américaine d’ostéopathie conclut que oui, la position assise dans le véhicule facilite le passage du calcul.
Anthropologie : Les travaux d’une équipe internationale,publiés dans la revue Primates, se sont intéressés aux interactions entre les chimpanzés et les visiteurs dans un zoo. Leur étude conclut sans appel que les chimpanzés se livrent à des imitations des visiteurs du zoo aussi fréquemment (et avec autant de talent) que les visiteurs tentant d’imiter les chimpanzés dans leur enclos.
Biologie : Le nez des oenologues est-il à la hauteur de leur réputation ? C’est ce qu’a tenté de savoir une autre équipe internationale. Dans leur article publié dans le Journal of chemical Ecology, l’équipe expose comment elle a voulu vérifier si des spécialistes de l’analyse du vin étaient capables de détecter la présence d’une minuscule mouche drosophile dans un verre. En effet, l’insecte femelle a la particularité d’émettre une phéromone odorante pour attirer un partenaire sexuel. Résultat : oui, un verre de bon vin peut être gâché par la chute d’une mouche à l’intérieur.
Chimie : Une équipe portugaise s’est vue récompensée pour son étude de l’efficacité de la salive humaine pour… nettoyer des surfaces sales.
Littérature : Dans un article fort pertinemment titré « La vie est trop courte pour lire le putain de manuel« , une équipe a démontré ce que nous savions tous : la plupart des utilisateurs d’appareils technologiques n’en ouvrent jamais le manuel d’utilisation.
Nutrition : Les travaux du britannique James Cole, publiés dans Scientific Reports, se sont intéressés à l’apport calorique que représente le cannibalisme durant le paléolithique. Conclusion : ce régime alimentaire est moins intéressant sur le plan nutritif qu’un régime plus varié. Les pratiques cannibales dont les paléontologues ont trouvé des traces auraient donc été la conséquence de motivations ritueliques ou symboliques, plutôt que par intérêt alimentaire.
Paix : Une équipe hispano-colombienne s’est penchée sur une question essentielle. Dans son étude intitulée « Cris et insultes au volant : fréquences, raisons, risques perçus et punition« , publiée dans le Journal de sociologie et d’anthropologie, elle conclut que ces comportements sont souvent liés au stress, à la fatigue ou à des traits de caractères particuliers. L’étude confirme que ces comportements sont plus fréquents dans les zones urbaines ou de forte densité automobile.
Économie : Des chercheurs du Canada, de Chine, de Singapour et des États-Unis ont évalué l’efficacité, pour évacuer le stress, de se venger du comportement d’un patron tyrannique en torturant une poupée vaudou à son effigie. L’étude a été publiée dans Science Direct.
Un résumé (en anglais) de ces études et de quelques autres est disponible sur le site des Ig Nobel.
*.sciencesetavenir / 14/09/2018
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*Voici les lauréats des anti-Nobel 2018
Pourquoi insulte-t-on au volant?
La salive est-elle un bon nettoyant?
Tant de questions auxquelles nous avons enfin des réponses.

SCIENCE – La cuvée 2018 des prix « anti-Nobel » a récompensé ce jeudi 13 septembre des recherches étranges, qui font « rire puis réfléchir », lors d’une cérémonie à Harvard. Biologie, économie, médecine, littérature, paix… Les 10 catégories de ces Ig Nobel (jeu de mot avec « ignoble »), surnommés les « anti-Nobel », se veulent le pendant des vraies.
Chaque année, la cérémonie, organisée par le magazine humoristique scientifique « Annals of improbable research » sur le prestigieux campus de Boston, s’accompagne de lancers d’avions en papier, de faux billets de banque, et de discours de lauréats limités à 60 secondes.
Une étude publiée en octobre 2016 par deux Américains sur les effets positifs de virées en montagnes russes sur les calculs rénaux s’est ainsi vue décerner le prix de Médecine, à l’occasion de la 28e édition de cette cérémonie.
Mouche dans un verre et cannibalisme
Une autre sur l’imitation des chimpanzés par les humains et – tout aussi fréquemment – des humains par les chimpanzés dans les zoos, publiée en janvier 2018 par une équipe de chercheurs de sept pays différents, a remporté le prix d’anthropologie.
Une autre encore, menée par une équipe incluant un Français, a démontré que des oenologues pouvaient de façon fiable détecter à l’odeur la présence d’une mouche dans un verre de vin.
Dans la catégorie nutrition, un trio de Tanzanie, Zimbabwe et Grande-Bretagne a calculé qu’un régime fondé sur le cannibalisme humain était plus pauvre en calories que la plupart des régimes carnivores.
Et le prix de la Paix a été remis à une équipe d’Espagnols et de Colombiens pour une étude sur les raisons qui poussent les conducteurs à jurer et insulter les autres au volant.
Le prix de Chimie a lui été attribué à des chercheurs qui ont mesuré le degré d’efficacité de la salive pour nettoyer des surfaces sales. Celui d’éducation médicale à un chercheur qui a travaillé sur l’auto-coloscopie.
Si de véritables lauréats du Nobel participent régulièrement à cette cérémonie, les études sont de niveau et d’ancienneté très variables, certains articles cités en référence remontant à 1980.
Ces prix ne visent pas à tourner la science en ridicule, assure le site des Ig Nobel, mais de « faire rire et ensuite réfléchir ».
*HuffPost / 14/09/2018
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L’Anti-Nobel de Harvard 2017
*Plusieurs chercheurs récompensés à Harvard lors des « Anti-Nobel » 2017
*vidéo: L’intégralité de la cérémonie de la remise des Prix Ig Nobel 2017(Youtube)
La cérémonie s’est tenue jeudi 14 septembre 2017 dans les locaux de la prestigieuse Université d’Harvard. Dix chercheurs ont été récompensés pour leurs découvertes insolites, amenant à rire, puis à réfléchir. Une cérémonie parodique du Nobel. Voici les lauréats.* cliquer ici: société-signes des temps.4
**consulter par ailleurs: L’Anti-Nobel de Harvard 2016
*cliquer ici: société-signes des temps.1
***Tous les mammifères mettent-ils le même temps à uriner ?
Un poulet peut-il marcher comme un dinosaure ?
C’est à ces questions que ce sont attaqués plusieurs chercheurs récompensés à Harvard lors des « Anti-Nobel » 2015.
« Prix Ig Nobel », et les études scientifiques les plus étranges
La 25e cérémonie des « Prix Ig Nobel », (jeu de mot sur ignoble et Nobel) récompensant les études scientifiques les plus farfelues, a eu lieu jeudi 17 septembre 2015 à Harvard, écrit le quotidien britannique Independent.
Cette année, parmi les lauréats du prix Ig Nobel figurent les scientifiques de l’Université de Californie qui ont étudié la composition du blanc d’un œuf porté à ébullition, rapporte le journal. Les chercheurs se sont vu décerner le prix Ig Nobel de chimie pour avoir mis au point une technique permettant de « décuire » l’œuf de poule. Ils ont réussi cet exploit grâce à la machine «Vortex Fluidic Device» (VFD), une sorte de centrifugeuse démêlant les protéines dans le blanc d’un œuf dur afin qu’il retourne à son état liquide.
Le prix Ig Nobel de physique est revenu au groupe de chercheurs de l’Université de Géorgie qui ont montré que la plupart des mammifères, indépendamment de leur taille, ne mettent que 21 secondes pour uriner. Les scientifiques soulignent que cette recherche « pourrait aider à diagnostiquer certains problèmes d’urination chez les animaux »
Parmi les grands gagnants de ce prix parodique, des scientifiques chiliens qui ont examiné la façon dont certains dinosaures ailés avaient évolué en oiseaux. Les chercheurs ont attaché une queue à des poulets pour simuler celle d’un dinosaure. Les résultats obtenus ont montré des similitudes importantes de motricité entre poulets et dinosaures.Tous les lauréats du concours se sont vu remettre un billet de 10.000 milliards de dollars zimbabwéens, une devise (abandonnée en 2009) dont la valeur est de quelques centimes d’euros dans un pays en proie à la plus forte inflation au monde.
Les prix Ig Nobel de littérature, de mathématiques, d’économie, de médecine, de psychologie et de management ont également été décernés.
Selon le journal Independent, le prix Ig Nobel met à l’honneur les recherches les plus insolites, qui font « rire, puis réfléchir ».*sputniknews.com/ 20 septembre 2015
**Le baiser est bon pour la santé. Cette découverte du chercheur japonais Hajime Kimata lui a valu de remporter l’un des dix Ig Nobel – prix parodique des Nobel décernés pour la 25e année par le magazine humoristique Annals of Improbable Research à des études scientifiques « qui font rire, puis réfléchir », jeudi 17 septembre, à l’université Harvard, aux Etats-Unis.
Comme le rapporte le Japan Times, M. Kimata, directeur d’une clinique spécialisée dans les allergies dans la préfecture d’Osaka, a élaboré, en collaboration avec trois collègues slovaques, un test mettant en scène trois groupes – deux rassemblant des personnes souffrant d’eczéma et de rhume des foins, et un groupe de contrôle sain. Les « cobayes », qui « habituellement n’embrassent personne », ont été invités à s’embrasser copieusement pendant trente minutes sur fond de musique langoureuse. Les scientifiques ont testé la réaction de leur peau au pollen de cèdre, aux acariens de la poussière et aux histamines, avant et après la séance de baisers. Résultat : le groupe souffrant initialement d’eczéma et d’allergies ne présentait ensuite plus aucune réaction au pollen de cèdre ni aux acariens. Bémol : l’embrassade ne s’est pas révélée efficace contre les histamines.
L’équipe s’est vu remettre, comme à chaque lauréat, un billet de dix mille milliards de dollars zimbabwéens, coupure dont la valeur est de quelques centimes d’euros dans un pays en proie à la plus forte inflation au monde.
En dehors de cette expérience, les Ig Nobel ont mis à l’honneur neuf autres découvertes scientifiques, dans le champ de la physique par exemple : trois scientifiques de l’université américaine Georgia Tech ont ainsi été récompensés pour avoir établi que tous les mammifères, de l’éléphant à la musaraigne en passant par l’humain, mettaient environ 21 secondes pour uriner, plus ou moins 13 secondes, du fait des lois de la gravitation – une étude publiée dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Dans la catégorie chimie, des scientifiques américains et australiens ont trouvé un moyen de rendre (partiellement) à son état originel un œuf bouilli – soit de le « dé-bouillir » – grâce à une machine qui convertit à grande vitesse des protéines dépliées en protéines repliées. Avec de possibles applications dans le traitement du cancer ou la production de fromage, note le Guardian.
En « littérature », des linguistes hollandais ont découvert l’universalité du mot « huh ». Et en mathématiques, deux Autrichiens de l’université de Vienne ont cherché à déterminer, à l’aide de calculs statistiques et de documents historiques, s’il était concevable que Moulay Ismaïl, sultan du Maroc, ait effectivement été le père de plus de 888 enfants, nés entre 1697 et 1727, comme le soutient la légende. C’est donc possible, l’homme s’étant entouré de quatre épouses et d’un harem d’environ 500 concubines, à condition qu’il fasse l’amour une à deux fois par jour, tous les jours de sa vie.
En biologie, encore, c’est un groupe de cinq scientifiques chiliens et américains, pour l’essentiel travaillant à l’université de Santiago, au Chili, qui a eu les honneurs de l’Anti-Nobel après être parvenu à la conclusion qu’un poulet équipé d’une queue artificielle adoptait une démarche similaire à celle d’un dinosaure.
Enfin, des entomologistes – Justin Schmidt et Michael Smith – ont livré leur corps à divers insectes pour déterminer, notamment, quel endroit était le plus sensible à la douleur causée par leurs piqûres. M. Smith a posé des abeilles sur vingt-cinq parties de son corps, cinq fois par jour pendant trente-huit jours, pour obtenir 490 piqûres notées sur une échelle de douleur de 1 à 10. Il conclut qu’il était particulièrement désagréable de se faire piquer sur la narine, la lèvre supérieure et le pénis. Quant à M. Schmidt, il a opté pour une échelle de douleur de 1 à 4 et commenté, avec la minutie d’un œnologue, les affres causées par divers insectes. Comme la bien nommée fourmi « balle de fusil » (Paraponera), dont la piqûre provoque une douleur de niveau 4, »pure, intense, éclatante, comme marcher sur des charbons ardents avec un clou rouillé de 7 cm s’enfonçant dans ton talon ».
« Depuis 1991, les scientifiques ont gagné ce prix pour des prouesses aussi variées que faire léviter une grenouille vivante avec des aimants, apprendre à des pigeons à distinguer un Monet d’un Picasso, étudier l’effet de la musique country sur le suicide ou expérimenter le Coca-Cola comme spermicide », rappelle le Guardian.**bigbrowser.blog.lemonde.fr/>18 septembre 2015
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*Liste des prix 2015
- chimie : une recette pour partiellement dé-bouillir des œufs ;
- physique : le test du principe biologique que quasi tous les mammifères vident leur vessie en 21s (à plus ou moins 13s près) ;
- littérature : le mot « hein ? » (ou son équivalent, huh? en anglais par exemple) existe dans toutes les langues, et on ne sait pas exactement pourquoi ;
- management : beaucoup de décideurs économiques ont développé dans leur enfance une affinité pour la prise de risque, en étant confronté à des catastrophes naturelles n’ayant pas eu de conséquences personnelles pour eux ;
- économie : la police de Bangkok (Thaïlande) pour avoir offert plus d’argent aux policiers qui refusent les pot-de-vins ;
- médecine : les bénéfices ou conséquences biomédicales des baisers intenses (et autres activités interpersonnelles intimes) ;
- mathématiques : l’utilisation de techniques mathématiques pour déterminer si et comment Moulay Ismaïl ben Chérif, sultan du Maroc de 1697 à 1727, aurait engendré 888 enfants ;
- biologie : attacher un bâton lesté à l’arrière des poulets (queue artificielle) les fait marcher de la façon dont on pense que les dinosaures marchaient ;
- diagnostic médical : les appendicites aiguës peuvent être diagnostiquées avec précision via la douleur ressentie par le patient lors du passage sur des dos d’âne ;
- physiologie et entomologie : la création de l’index Schmidt de pénibilité des piqûres d’hyménoptères, en se faisant piquer à 25 endroits différents du corps pour connaître les endroits les moins et les plus douloureux.
*On rappellera, comme l’avait fait Malicia en 2010, que « Andre Geim a été récompensé par le Prix Nobel de Physique 2010 (avec Konstantin Novoselov) après avoir eu une récompense Ig Nobel en 2000 (avec Sir Michael Berry), pour avoir fait léviter une grenouille avec des aimants ». On peut aussi citer le professeur Keller qui a reçu deux prix Ig Nobel en physique en 1999 et en 2012.
Ces prix sont évoqués depuis plusieurs années sur LinuxFr.org (2001, 2002, 2004,2005, 2006, 2008, 2010, 2011) et de 2011 à 2014.
Et puis, ça change des Prix FSF du logiciel libre (Awards for the Advancement of Free Software) (2001 et 2001, 2005, 2008, 2013, 2015, etc.), ou même des plus pessimistesBig Brother Awards (2000, 2001 et 2001, 2002, 2003, 2005, 2007, 2009, 2010, 2012 Belgique, 2013, etc.) ou Darwin Awards.*/linuxfr.org/ 22 septembre 2015
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*Plusieurs chercheurs récompensés à Harvard lors des « Anti-Nobel » 2016
*La cérémonie s’est tenue jeudi 22 septembre 2016 dans les locaux de la prestigieuse Université d’Harvard. Dix chercheurs ont été récompensés pour leurs découvertes insolites, amenant à rire, puis à réfléchir. Une cérémonie parodique du Nobel. Voici les lauréats.
***Le Britannique Thomas Thwaites, qui a passé trois jours dans la peau d’une chèvre est vainqueur du prix Ig Nobel de biologie, ce designer de formation avait obtenu une bourse du Wellcome Trust, un fonds de recherche en biologie, pour financer son projet.
Vous connaissez déjà la cérémonie des prix Nobel, qui récompensent chaque année les hommes et femmes qui se sont distingués pour les avancées qu’ils ont amenées dans leur corps de métier (littérature, physique, médecine, etc.). Tout cela était un peu trop sérieux pour ne pas voir émerger en 1991 la cérémonie parodique de l’évènement, remettant quant à elle les prix Ig Nobel, dont le jeu de mots renvoie à l’adjectif « ignoble ». Son objectif : récompenser les chercheurs qui ont accouché des études et découvertes les plus insolites, qui selon la formule associée à l’évènement « amènent à rire, puis à réfléchir ». Les résultats ont été publiés dans Annals of Improbable Research, le magazine qui couvre traditionnellement l’événement.
Et cette année encore, on n’a pas été déçus. Jetez donc un œil.
Homme-chèvre et rats en pantalon
Le lauréat qui s’est le plus distingué durant cette cérémonie est sans l’ombre d’un doute le Britannique Thomas Thwaites, qui a passé trois jours dans la peau d’une chèvre. Vainqueur du prix de biologie, ce designer de formation avait obtenu une bourse du Wellcome Trust, un fonds de recherche en biologie, pour financer son projet, rapporte Le Nouvelliste. Le jeune homme s’est ainsi nourri exclusivement d’herbe cuite à la cocotte-minute et a mis au point des prothèses lui permettant de se déplacer comme une chèvre, à quatre pattes, y compris en descente – l’expérience a été menée dans les Alpes suisses. Les honneurs ont été partagés avec un autre homme devenu animal, son compatriote Charles Foster, qui a quant à lui imité le style de vie d’un blaireau, d’un renard, d’une loutre, d’un cerf et d’un oiseau. Apparemment, ils ne faisaient pas que la manger, l’herbe.
Le prix Ig Nobel de reproduction a également attiré une attention particulière. Ahmed Shafik, un chercheur de l’Université du Caire (Égypte), a reçu son prix à titre posthume – il est décédé en 2007 – suite à ses découvertes de la plus haute importance publiées en 1992 sur la sexualité des rats : un rat portant un pantalon en polyester a une actualité sexuelle moins intense que ses congénères habillés d’un pantalon en laine ou en coton. Maintenant, nous savons comment lutter contre l’invasion des rats : mettez-leur des pantalons en polyester.
Psychologie des pierres, chevaux et Volkswagen
Également, nous avons maintenant la preuve, grâce aux recherches du Suisse Hansruedi Wildermuth récompensées du prix Ig Nobel de physique, que les taons s’en prennent davantage aux chevaux noirs qu’aux chevaux blancs, et que les libellules sont très attirées par les pierres tombales noires. Une information à connaître au moment d’enfourcher votre monture, ou à celui de choisir votre dernier lieu de résidence. Le Néo-Zélandais Mark Avis et ses deux collaborateurs ont décroché le prix Ig Nobel d’économie pour leurs travaux sur la psychologie des pierres et autres cailloux destinés à être vendus. Se sont également illustrés Christoph Helmchen et son équipe dans la catégorie médecine, en remarquant dans une étude, à la force d’une jugeote des plus impressionnantes, que lorsque quelque chose nous démange sur la partie gauche de notre corps, il suffit de se placer devant un miroir et de se gratter du côté opposé pour que la démangeaison cesse.
Le prix Ig Nobel de psychologie a été décerné à Bruno Verschuere et ses collègues pour son sondage mené auprès de mille menteurs, dont la question est : « mentez-vous régulièrement ? ». Les scientifiques ont ensuite tenté de savoir s’ils avaient menti ou non. Les travaux de Gordon Pennycook et son équipe sur « la réception et la détection de conneries pseudo-profondes » ont également été félicitées par le prix Ig Nobel de la paix. L’autobiographie en trois tomes de Fredrik Sjöberg sur le plaisir de collectionner des mouches mortes, ou des mouches qui ne le sont pas encore, s’est vue décerner le prix Ig Nobel de littérature. Celui de perception est allé à Atsuki Higashiyama qui s’est questionné dans une étude sur la perception du monde lorsqu’on le regarde la tête à l’envers. Enfin, et celui-ci est très ironique : le prix Ig Nobel de chimie a été remis à Volkswagen, la marque d’automobile ayant réussi à réduire la consommation de carburant de ses voitures, en faussant les tests, tout simplement. Il fallait y penser. Ces vainqueurs sont venus chercher leurs prix en forme d’horloge – peut-être pas Volkswagen – et ont pu empocher l’énorme somme de dix mille milliards de dollars zimbabwéens, d’une valeur inférieure à un centime d’euro. *source: atlantico.fr/ publié le 23 Septembre 2016
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