*Les salaires des patrons
**Les salaires des grands patrons en forte hausse
En 2010, les salaires des dirigeants du CAC 40 ont progressé de 19% par rapport à l’an précédent, pour une moyenne de 4,2 millions d’euros. Au cas par cas, ces hausses ne correspondent pas toujours aux performances industrielles ou financières.(Le Figaro-01.06.2011.)
Le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, compte parmi les patrons les mieux payés du Cac 40. Au total, il aurait touché 9,2 millions d’euros en 2010, sachant qu’il a renoncé à son bonus après l’affaire de faux espionnage. Surtout, il s’est retrouvé dans le collimateur du cabinet Proxinvest concernant une enveloppe de 8 millions d’euros versée par Nissan, alors que le groupe avait jusqu’alors nié que son patron touchait de l’argent du Japon. Au final, son salaire a été multiplié par quatre par rapport à celui de Louis Schweitzer, son prédécesseur. Grâce à de bonnes ventes en 2010, notamment dopées par la prime à la casse, la marque au losange a progressé de 20% en Bourse..
D’après L’Expansion, Jean-Paul Agon, le directeur général de L’Oréal est le seul à franchir la barre des 10 millions d’euros en 2010 (à plus de 10,7 millions). Une rémunération essentiellement due aux quelques 400.000 stocks-options perçues et valorisées à près de 7 millions d’euros. Il faut dire qu’après avoir vu ses ventes reculer en 2009, le leader mondial des cosmétiques a bien redressé la barre. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,6% l’an passé à 19,5 milliards d’euros, couplé à un résultat d’exploitation en progrès de 18,6% à plus de 3 milliards d’euros, L’Oréal a retrouvé sa santé d’avant crise. Les investisseurs ont salué ces bons résultats, puisque le titre a gagné près de 10% l’année dernière.
Le patron du groupe LVMH, Bernard Arnault -par ailleurs première fortune française du classement des milliardaires du magazine Forbes-, affiche une rémunération de 9,7 millions d’euros en 2010, dont 5,6 millions de stocks-options et actions gratuites. Celles-ci représentent pas moins de 240 millions d’euros de gains potentiels, en prenant en compte la flambée du titre de 40% depuis un an. Côté performances, le groupe de luxe se porte bien : malgré la catastrophe japonaise, ses ventes ont progressé au premier trimestre, à près de 5,3 milliards d’euros. Un chiffre largement supérieur au consensus des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur moins de 5 milliards.
Gilles Pélisson, qui a quitté la tête du groupe Accor à la mi-janvier 2011, a bénéficié d’une indemnité de départ 5 millions d’euros. De plus, son bonus, qui s’élève 1,5 million d’euros, a dans le même temps été doublé, pour une rémunération annuelle totale de près de 9 millions d’euros. Le quatrième groupe hôtelier mondial a repris du poil de la bête en 2010, année marquée par la scission d’Accor Services (propriétaire de Ticket restaurant), rebaptisé Edenred). Accor, qui a progressé de près de 18% en Bourse, a publié un résultat opérationnel de 446 millions d’euros, légèrement supérieur aux 441 millions sur lesquels tablaient les analystes.
Question stocks-options, le patron d’Air Liquide n’est pas à plaindre. En levant 100.000 options offertes à 52,20 euros à l’hiver 2010 à un prix avoisinant les 90 euros, Benoît Potier réalise une plus-value d’environ 3,7 millions d’euros. Au total, sa rémunération s’élève à près de 9 millions d’euros. Rappelons que l’an passé, le leader mondial des gaz industriels a réalisé un exercice record. Il a fait état de bénéfices en hausse de 14% à 1,4 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 13,5 milliards (+12,6%). Ces bonnes performances ont été saluées par les investisseurs, puisque le titre a gagné 17,4% pour ce même exercice.
Conséquence, sans doute, d’un exercice 2010-2011 moribond, marquée par une dégringolade de 62% de son résultat annuel net à 462 millions d’euros, et la plus forte chute du CAC 40 à -26,1%, Alstom n’a pas «fait de cadeaux» à son chef de file. Patrick Kron a vu ses revenus divisés par deux, à tout de même plus de 3,2 millions d’euros.
Les pays émergents «s’électrisent, s’urbanisent […] et s’industrialisent», se réjouissait Jean-Pascal Tricoire dans nos colonnes en février dernier, lors de la publication d’un chiffre d’affaires record pour 2010, à 19,6 milliards d’euros. Lequel a été salué par les investisseurs, puisque le titre a bondi de plus de 41% sur l’année. Dopé par ce marché en plein essor, le spécialiste des équipements électriques a rémunéré son président du directoire à plus de 5,5 millions d’euros en 2010. Surtout, Jean-Pascal Tricoire a bénéficié d’actions gratuites, qui représentent environ 6 millions de plus-value potentielle.
A l’image d’une année 2010 au-delà des attentes, marquée par bénéfice net multiplié par dix l’an dernier, à plus d’un milliard d’euros, Michel Rollier a vu sa prime presque multipliée par six, à 4,5 millions d’euros. Le groupe n’a pas fait mystère de cette «sensible» augmentation, remarquant juste qu’elle demeure «moindre que la hausse du résultat».
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