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****Carnet politique 2  ******

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**Austérité/ Tebboune veut récupérer les villas et les véhicules des anciens ministres

Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, souhaite, selon toute vraisemblance, envoyer des signaux positifs quant à sa volonté de moraliser la vie publique. Justifiant sa décision par les impératifs de rationalisation des moyens de l’Etat, il a donné instruction à son gouvernement de récupérer les villas de fonction et les véhicules octroyés aux anciens ministres.

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M. Tebboune a demandé aux membres de son gouvernement de procéder sans délai à la récupération des biens immobiliers et des véhicules de fonction détenus par les ministres de l’ancien Exécutif qui, rapportent des sources bien informées, rechignent à les restituer aux services de l’Etat.

C’est le directeur de cabinet du Premier ministre qui, ajoutent les mêmes sources, s’est chargée de transmettre oralement l’instruction de son patron aux ministres, insistant sur le fait que toute velléité de ne pas obtempérer sera considérée comme une violation de la loi.

Notons que le dernier rapport de la Cour des comptes avait révélé qu’un certain nombre d’anciens ministres et de hauts responsables s’abstiennent de restituer leurs voitures de service après leur départ, ce qui grève le budget de fonctionnement de l’Etat.*algerie-focus./ lundi 17 juillet 2017

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Foncier agricole : Tebboune gèle les nouvelles affectations

Des personnalités se constituent en "comité" pour soutenir le gouvernent Tebboune

Taille du texte normaleAgrandir la taille du textePressé par la crise économique de plus en plus pesante, le Premier ministre,  Abdelmadjid Tebboune s’affaire à limiter les dégâts annoncés et s’emploie à accélérer la cadence des décisions visant à corriger celles prises par son prédécesseur.

A cet effet, il a ordonné, hier lors d’un conseil interministériel, le «gel des décisions portant l’affectation des réserves foncières agricoles destinées à la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage», a indiqué un communiqué repris par l’APS. Il est exclu de cette décision «les investissements réels déjà réalisés».

Consacré à l’examen de la situation des réserves foncières  agricoles du domaine national, le conseil a passé au crible les différents dispositifs mis en œuvre dans le cadre des politiques publiques destinées à «assurer le renouveau agricole dans l’ensemble des régions du pays, notamment ceux relatifs à l’accès au foncier agricole et à la création de nouvelles exploitations». L’ordonnance de geler des décisions déjà prises intervient suite à l’exposé du ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazgui, qui a évoqué des dysfonctionnements, des anomalies et autres facteurs de  blocage qui caractérisent le secteur.

Le Premier ministre a ainsi instruit les départements ministériels concernés —Agriculture, Intérieur et Finances — en vue de «procéder au gel des décisions portant affectation des réserves foncières agricoles destinées à la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage, notamment les fermes pilotes associant des partenaires privés». Cette décision est prise dans l’attente de l’arbitrage du Conseil des participants de l’Etat (CPE) qui devrait se tenir prochainement.

M. Tebboune a également instruit d’initier une opération portant «révision des textes et dispositifs réglementaires présidant à la gestion, à l’affectation et à l’exploitation des réserves foncières agricoles en veillant à mettre un terme aux contradictions constatées», précise encore le communiqué du gouvernement. Un nouveau cahier des charges devrait être élaboré pour fixer «les conditions d’accès aux réserves foncières agricoles du domaine national»

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******Tayeb Louh, ministre de la Justice, a appelé, jeudi 20 juillet 2017, les tribunaux à « s’autosaisir » devant les cas d’atteinte aux terres agricoles. « Les juges doivent s’autosaisir et entamer des poursuites judiciaires dans les cas d’atteinte aux terres agricoles quelle que soit l’origine de ces atteintes », a souligné, le ministre de la Justice qui présidait la cérémonie d’installation du nouveau procureur général près la Cour d’Oran. Tayeb Louh a, par ailleurs, appelé les magistrats à suivre avec rigueur et par la force de la Loi, tous les cas d’atteinte sur les terres agricoles, estimant que « ces efforts nécessitent la contribution de toutes les institutions de l’État dans la prévention et la lutte contre toutes les atteintes visant ce secteur vital ». Selon lui, la justice est un maillon de la chaîne de lutte contre la corruption et contre tous les autres crimes liés à la dilapidation de deniers publics qui nécessitent l’intervention des parties concernées.

*Cette sortie de Tayeb Louh s’inscrit visiblement dans le prolongement de l’ordonnance de Tebboune sur le gel de l’affectation des réserves foncières agricoles destinées à la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage. Des craintes aussi persistent sur « la possibilité de détournement de ces terres de leur vocation agricole » d’autant plus que « l’accord a profité essentiellement à des industriels »,*source: TSA / 21 Juil. 2017 

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*Ali Haddad/ Le temps de la déchéance

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Près de 15 ans après avoir été sacré roi par le régime Bouteflikai, l’heure de la déchéance semble avoir sonné pour Ali Haddad. La chute du patron des patrons algériens, entamée à la fin de l’année dernière, s’accentue depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune aux affaires.

Deux jours après avoir été «chassé» de l’Ecole supérieure de la Sécurité sociale avant l’arrivée du Premier ministre sur les lieux, Ali Haddad reçoit une nouvelle «gifle» de la part du gouvernement. Le ministère des Travaux publics a publié, lundi, dans la presse, une mise en demeure aux entreprises du groupe ETRHB qui appartient à Ali Haddad. La mise en demeure concerne notamment le non-achèvement de tronçons de la rocade ferroviaire des Hauts-Plateaux, dont la réalisation a été confiée à une filiale du groupe de l’homme d’affaires qui préside, depuis trois ans, le Forum des Chefs d’entreprises.

L’homme est l’un des plus grands bailleurs de fonds des différentes campagnes électorales d’Abdelaziz Bouteflika. Il est l’un des grands bénéficiaires, avec Kouninef, des grands projets de travaux publics du temps de l’embellie financière connue par l’Algérie.

Samedi dernier, le Premier ministre a donné le premier signe d’un réel divorce entre l’homme d’affaires et les autorités. M. Tebboune a en effet exigé le départ d’Ali Haddad avant l’inauguration de l’Ecole supérieure de la Sécurité sociale. Le patron du FCE a donc été contraint de quitter la salle où devait s’exprimer le Premier ministre.

Quelques jours après son installation à la Primature, Abdelmadjid Tebboune a clairement indiqué qu’il avait l’intention d’éloigner l’argent des rouages de l’Etat. Haddad sera-t-il donc le premier sacrifié ?

*algerie-focus./ lundi 17 juillet 2017

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L’ETRHB d’Ali Haddad/

Des milliards à gogo pour des résultats insignifiants 

des projets qui n’ont pour la plupart jamais vu le jour

Ces sept dernières années, l’ETRHB d’Ali Haddad aurait réceptionné 51. 833 milliards de centimes de crédits pour la construction de grandes infrastructures. La quasi-totalité de ces projets n’a pas été achevée et certains n’ont même pas encore démarré.  

Pour réaliser des projets qui n’ont pour la plupart jamais vu le jour, le patron de l’ETRHB, Ali Haddad, a reçu des crédits astronomiques depuis 2010, rapporte le journal en ligne AljazairAlyoum disant se baser sur des documents. L’entreprise d’Ali Haddad a, selon le journal, a reçu 42.698 milliards de centimes depuis 2010 pour la réalisation de projets d’infrastructures. En sept ans, rien ou presque n’a été fait. Avec la nomination d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’exécutif et la redistribution des cartes au sommet du pouvoir, l’ETRHB a été sommé à plusieurs reprises, cette semaine, de tenir ses engagements et achever les travaux sur certains chantiers.

En outre, le patron de l’ETRHB, qui entretenait jusque là de très bons rapports avec la Présidence, a bénéficié de privilégiés très importants, notamment en termes d’avance de financements. Selon AljazairAlyoum, son entreprise a encaissé depuis 2011, la somme de 9135.8 milliards de centimes pour démarrer des projets qui ont depuis été laissés en jachère. Certains d’entre eux ont été confiés en sous-traitance à des entreprises portugaises, espagnoles, italiennes, chinoises et turques.

Cet argent, à l’origine destiné à financer des projets de construction de routes, de chemins de fer et de stations de péage sur l’autoroute Est – Ouest, semble, à en croire AljazairAlyoum, avoir pris une autre direction. source: algerie-focus./ 20 juillet 2017

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Le gouvernement Tebboune veut convaincre

Manœuvre politique ou rupture réelle ?

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El watan–le 18.07.17 | 

Les derniers changements opérés au sein du gouvernement laissent penser que le cercle présidentiel recentre sa politique en se démarquant de son bras médiatique, de ses hommes d’affaires et de ses personnalités politiques qui lui ont été de mauvaise presse.

Peut-on dire que le système qu’incarne le cercle présidentiel change de direction à l’approche de l’échéance électorale de 2019 ? Certains n’y croient pas. Mais beaucoup sont convaincus d’«une rupture progressive avec certaines pratiques qui ont plus desservi le système». Qu’en est-il au juste ? D’anciens et actuels hauts responsables de l’Etat, avec lesquels nous nous sommes entretenus sous couvert de l’anonymat, tentent d’apporter des explications en revenant à bien avant les élections législatives. «Des décisions importantes étaient attendues pour le mois de novembre 2016.

Des changements devaient être opérés à un très haut niveau de l’Etat. Le débarquement de Amar Saadani du poste de secrétaire général du FLN, le parti du Président, était un message fort envoyé à ceux qui se projetaient dans la présidentielle de 2019, aidés, faut-il le préciser, par certains milieux d’argent. Le gouvernement Sellal devait partir. Surtout qu’entre-temps, rappelez-vous, il y a eu le grave incident qui a émaillé le Forum africain d’investissement au début du mois de novembre.

L’interférence du président du FCE (Ndlr : Forum des chefs d’entreprise) et de son entourage dans les institutions de l’Etat a choqué l’opinion publique et mis à mal le cercle présidentiel, qui voyait d’un mauvais œil la relation d’affaire qui lie Ali Haddad au Premier ministre. Mais les décisions ont été ajournées en raison de la préparation de la loi de finances 2016-2017, dont l’adoption par une Assemblée en fin de mandat s’annonçait houleuse. L’on s’attendait à ce que les changements se fassent en début d’année.

Cela n’a pas été le cas en raison des élections législatives…», explique un ministre en fonction. Au sommet, ajoute notre interlocuteur, «il est clair que des parties, considérées comme proches du cercle présidentiel, soutenues par les forces de l’argent, voulaient pérenniser le pouvoir, quitte à aller vers la confrontation et l’inconnu. Certaines n’apparaissaient pas, mais d’autres, par leurs décisions et leurs actes, faisaient pratiquement dans la provocation au point de susciter des mises au point publiques de la Présidence. Les exemples ne manquent pas.

Il fallait écarter une grande partie de ceux qui parasitaient l’espace politico-médiatique. Certains ont tenté de faire le forcing pour revenir par les urnes. La décision de mettre un homme comme Sid-Ahmed Ferroukhi, ex-ministre de l’Agriculture, comme tête de liste FLN à Alger, n’était pas fortuite.

Il fallait trouver un personnage de bonne réputation pour faire passer les candidats de la capitale et, en même temps, barrer la route à une liste de personnalités au sein du FLN qui la convoitaient. Mais, le pouvoir de l’argent était fort et a permis à certains d’être bien placés». Abondant dans le même sens, une autre source précise : «En haut lieu, le plus important était de faire en sorte que les élections du 4 mai se tiennent dans de bonnes conditions pour asseoir la légitimité parlementaire qui permettra de valider les décisions à venir.

Les mêmes parties, qui étaient dans le viseur de la Présidence, ont par leurs déclarations, faits et gestes poussé les citoyens à bouder les urnes. Le Premier ministre, se sachant probablement partant, a mené une campagne des plus catastrophiques. Son dernier discours à Sétif lui a été fatal. L’a-t-il fait exprès ? Nous n’en savons rien.

Ce qui est sûr, c’est que ses déclarations ont fait le tour du monde. Il était la risée de toutes les chaînes de télévision. Il venait de griller toutes ses chances de revenir au-devant de la scène politique et il le savait.» Revenu en force avec le nouveau gouvernement, un autre haut cadre de l’Etat, bien au fait des rouages du système, préfère revenir aux dernières élections législatives. «Les résultats des élections du 4 mai étaient révélateurs d’une rupture presque totale avec les électeurs. Les chiffres sont trop parlants. En plus d’un taux d’abstention assez important (65%), plus de deux millions d’Algériens ont glissé un bulletin blanc dans l’urne. Ces chiffres ont exprimé un mécontentement généralisé.

Ce pouvoir, qui a dépensé des sommes colossales pour acheter la paix sociale, a finalement perdu de sa crédibilité. Les Algériens ont évité, pour des raisons de sécurité, de sortir dans la rue et de crier leur colère contre la mauvaise gouvernance, la corruption, les détournements des deniers publics, la violation des droits, l’injustice et surtout contre l’érosion du pouvoir d’achat. Ils ont préféré exprimer leur mécontentement contre le régime par l’abstention.

Ce qui est nouveau et très grave, c’est ce nombre de deux millions de bulletins blancs exprimés, selon tous les spécialistes, par les membres des corps constitués. Cela veut dire que la colère latente est généralisée. Le message a fait l’effet d’un tremblement de terre. Il fallait réagir», dit-il. Selon lui, le cercle présidentiel a pris la décision de passer vers «une nouvelle étape». Il détaille : «D’abord, écarter tous ceux qui étaient dans la logique du complot à la brésilienne en perspective de 2019, ou qui y ont joué un rôle de près ou de loin.

Le changement de gouvernement n’est que le point de départ. D’autres décisions dans ce sens devront être prises à court terme. Il est question de donner une nouvelle image à ce système qui avait son bras médiatique coupé depuis l’affaire de l’écrivain Rachid Boudjedra, ses hommes d’affaires qui incarnent l’argent mal acquis, aujourd’hui au creux de la vague, mais aussi son parti politique en pleine déconfiture. A 22 mois de 2019, le cercle présidentiel veut exprimer une rupture avec cette caste qu’il a ramenée et parrainée.

De nouvelles orientations et des enquêtes sur les actes de gestion des partants. Il cherche à reconstruire les passerelles avec la classe politique et la société civile. Le pays traverse une période très difficile, marquée par une chute drastique des revenus de l’Etat. Pour y faire face, il faut rationaliser les ressources et aller vers des mesures qui nécessitent l’adhésion de tous. Raison pour laquelle il est important de se préparer à la rentrée sociale.»

Nommée récemment à la tête d’une institution publique, une autre source note que les changements opérés «sont importants. Il y a des remises en question, mais aussi des corrections de trajectoire dans tous les domaines. L’austérité sera au centre des préoccupations. Le train de vie de l’Etat revu à la baisse, mais aussi celui de la population, qui sera appelée à accepter certaines augmentations des prix et la suppression de certaines subventions.

Toutes ces décisions nécessitent une large compréhension qui ne peut être acquise qu’à travers la confiance. Or, après tous les scandales liés à la corruption, les nouveaux empires financiers mal acquis, l’injustice, etc., la confiance en ce régime devient très difficile à obtenir. Le régime est face à un défit. Pour s’assurer une sortie, ou un maintien, il est obligé de changer sa politique de gestion et de s’ouvrir davantage sur la population. Est-ce qu’il est dans cette logique ? La question reste posée».
 **Par Salima Tlemçani / el watan / mardi 18 juillet 2017

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Déclin économique et disgrâce politique

L’heure des comptes pour Haddad ?

L’été de la fin. Après la mise à l’écart de Abdelmalek Sellal et de l’ex-puissant ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, le sabre à couper les têtes semble se rapprocher du président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad.

D’évidence, le patron du FCE est dans le viseur du Premier ministre. Dès son installation, Abdelmadjid Tebboune a sonné la charge contre «l’argent sale» et Haddad a saisi le message au vol. Il s’est confiné dans un silence embarrassant. Le nouveau Premier ministre ne fait pas mystère de son hostilité à l’égard du président du FCE.

L’épisode d’avant-hier, lorsque M. Tebboune a inspecté l’Ecole supérieur de la sécurité sociale d’Alger, où Ali Haddad, invité à prendre part à la visite, a été sèchement prié de quitter la salle avant l’arrivée du Premier ministre sur ordre de ce dernier. Plusieurs sources rapportent également que le chef de l’Exécutif refusait d’assister à des dîners privés où Ali Haddad était convié. D’autres sources assurent qu’une décision est «prise pour ne plus attribuer de nouveaux marchés à l’entreprise ETRHB».

La publication dans la presse nationale par le ministère des Travaux publics des mises en demeure à l’encontre des entreprises de l’ETRHB, en charge de la réalisation des travaux de routes et de chemins de fer, illustre cette «mise à mort politique» annoncée du président du FCE. Et avec lui les patrons privés qui composent le bureau de l’organisation patronale. Un tournant de la rigueur ? Une moralisation de la vie publique ? Un lâchage ? En tout état de cause, l’équipe du FCE fait profil bas. «Ils vivent la peur au ventre depuis quelques semaines», nous confie un chef d’entreprise privée au fait des coulisses des milieux d’affaires algérois.

D’aucuns estiment que la stratégie pilotée en haut lieu permet au régime de Bouteflika de «faire peau neuve». «Ce mouvement a  pour objectif de faire le nettoyage dans l’entourage présidentiel, qui toucherait des politiques et des hommes d’affaires emblématiques du quatrième mandat, devenus trop encombrants et surtout détestés par l’opinion publique.

Une manière de permettre au président Bouteflika de finir son mandat en beauté», fait remarquer un ancien ministre qui a requis l’anonymat. De toute évidence, la Présidence et le Premier ministère semblent prendre leurs distances avec certaines figures qui incarnaient et défendaient les orientations politiques et stratégiques du gouvernement de Bouteflika.

Ali Haddad est l’une de ces figures emblématiques, propulsé au premier rang de la garde présidentielle à la veille de l’élection présidentielle de 2014, où il a joué le rôle de «bayeur de fonds» du président-candidat. Le patron du groupe ETRHB s’est taillé une place de privilégié dans l’équipe post-quatrième mandat et a vu son groupe prendre de l’ampleur et rafler une part importante des commandes publiques. De la petite entreprise familiale d’Azeffoun, spécialisée dans le bitumage début des années 1990, l’ETRHB a rapidement grandi à l’ombre du quatrième mandat.

Elle s’est transformée en un puissant groupe qui a diversifié ses activités. Son patron est devenu un magnat dans le secteur des travaux publics et a capté l’essentiel des marchés publics alors que les caisses de l’Etat étaient pleines. Des parts importantes dans la réalisation de l’autouroute Est-Ouest, la construction de bâtiments, le rail, la construction de stades, l’introduction dans le sport, les médias, l’hôtellerie.

Haddad, un empire mal forgé

La règle des 51/49 lui a beaucoup profité. Il est «le monsieur 51% dans beaucoup de partenariats avec les entreprises étrangères». Un empire économique bâti grâce aussi et surtout à sa position politique. L’intronisation à la tête de l’organisation patronale en novembre 2014 au terme d’une élection rocambolesque, le super patron Ali Haddad se voit ainsi récompensé pour les services rendus, mais également le mettre sur une rampe de lancement économique.

Fort de sa position patronale et de sa proximité avec le centre du pouvoir politique, il figure sur la short list des hommes qui comptent dans le pays. Son influence prend de l’ampleur et il ne se prive pas de l’exercer. Au lendemain de son élection à la tête du FCE – interlocuteur privilégié des pouvoirs publics – Ali Haddad imprime sa marque et impose sa méthode. Souvent maladroitement. Il s’est érigé en autorité faisant peur aux hauts fonctionnaires.

L’homme est redouté. Sa première démarche était de demander à tous les ministères de collaborer avec son organisation en installant des «comités mixtes». Un nouveau concept inventé à l’occasion. A l’époque, une  ministre ne sachant pas comme réagir à la sollicitation du président du FCE s’est même plainte au Premier ministre. Devant le puissant patron du FCE, les institutions s’écrasent.

Ce qui a fait bondir la cheffe du Parti des travailleurs. Louisa Hanoune, l’une des rares leaders politiques à assumer d’affronter ouvertement le patron du Forum des chefs d’entreprise, s’est vertement attaquée à l’«oligarchie aux appétits voraces». Pendant des semaines, Louisa
Hanoune s’est employée à freiner l’ascension de «la caste des prédateurs qui mettent à genoux les institutions de l’Etat».

Mais les salves de la leader de gauche ne semblent pas déranger outre mesure l’un des hommes les plus protégés de la République. Ne manquant aucune occasion pour s’afficher aux côtés des décideurs, Ali Haddad fait croire à tout le monde qu’il est «l’ami intime du frère du Président» avec qui il s’affiche à chaque fois que l’occasion le lui permet.

Il devient incontournable et inévitable dans les forums nationaux et internationaux. Et lors de certaines rencontres, il réussit à s’introduire alors qu’il n’était pas convié. Dans les réunions internationales, sa parole pèse plus que celle des ministres. Mais à chaque prise de parole, c’est la bourde assurée. Lors de Forum africain d’investissement organisé à Alger en novembre 2016, il a voulu montrer au ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, que «le chef, c’est lui».

Une attitude qui a choqué au plus haut point et peut être au plus haut. Mais sans que cela fasse réagir. Du moins immédiatement. Porté au pinacle, l’inénarrable Ali Haddad trône sur la «République» des affaires. Le pouvoir politique a fait de lui le visage et le symbole de la réussite économique, qui n’est en réalité qu’une accumulation primitive et rapide du capital. Une construction artificielle qui devait se faire aux dépens d’une génération d’entrepreneurs désormais voués aux gémonies.

Une stratégie qui donne de mauvais fruits et qui écorne l’image d’un pouvoir finissant alors que les caisses de l’Etat ont connu un siphonage organisé. Alors que ses entreprises connaissent des difficultés financières insurmontables, Ali Haddad court le risque d’être détrôné à la faveur d’une nouvelle cartographie du pouvoir en cours de configuration, dans laquelle les alliés zélés d’hier risquent d’être laissés sur la route de la succession. C’est dans la nature génétique même du pouvoir.  **Hacen Ouali / el watan /  lundi 17 juillet 2017

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L’Algérie importe pour deux milliards de dollars de carburants par an

*une autre aberration dans la gestion !?

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«Pays pétrolier» mais faute de raffineries d’une capacité suffisante face à une demande en expansion constante, l’Algérie recourt aux marchés extérieurs pour combler un déficit de 3,5 millions de tonnes (Mt) de carburants. L’Algérie produit actuellement 11,5 millions de tonnes par an de carburants, contre une consommation globale de 15 Mt/an, alors que le déficit (3,5 Mt/an) est comblé par l’importation pour un montant de deux (2) milliards de dollars/an, a indiqué hier, à Alger, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. M. Guitouni a précisé que la consommation nationale en carburants avait connu une augmentation annuelle de 7% ces dix dernières années, un accroissement induit à la fois par l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens (quels citoyens ), l’augmentation du parc automobile national ainsi que les prix bas des carburants.*médias- 20 juillet 2017

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Dans les coulisses d’une réunion secrète

*Madjid Sidi Said de l’UGTA au service des patrons

Union occulte Sidi Said-Ali Haddad contre le gouvernement Tebboune

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*DIA-19 juillet 2017: Après avoir été exclu d’une cérémonie officielle lors de la visite d’inspection du Premier Ministre à Alger et après  avoir reçu samedi plusieurs mises en demeure pour ses projets non livrés, le patron du groupe ETRHB Ali Haddad a provoqué une réunion extraordinaire ce matin à l’hôtel Aurassi, regroupant plusieurs membres du FCE et le patron de la centrale syndicale Madjid Sidi Said, et cela dit-il pour organiser une riposte politique contre le premier ministre Abdelamadjid Tebboune.

Lors de cette réunion à huit clos, où a été exclu le patron de Cosider, le patron du FCE a sévèrement critiqué le chef de l’exécutif déclarant en ces termes que « Rabi Aamah….le bon dieu l’a aveuglé ! ». De son côté, le patron de l’UGTA, dont la présence à cette réunion reste une énigme a déclaré aux présents : « On ne dialogue pas avec le Premier ministre, on dialogue seulement avec le président de la République », avant d’ajouter : «Celui qui s’attaque à nous on prendra cela comme une déclaration de guerre ».
Cette réunion qui a été planifiée dans la nuit par les lieutenants de Haddad: Bairi et Benabdeslam, n’a pas été cautionnée par certains patrons qui ne se sentent pas concernés par cette guerre ouverte entre le Premier ministre et le Groupe Haddad, c’est le cas notamment Boualem Marrakech Président de la CAP (confédération Algérienne du patronat), qui a refusé d’y participer et a envoyé un représentant.
Cette riposte de Haddad qui représente le patronat l’un des signataires du pacte social va à l’encontre de la nouvelle politique et stratégie du premier ministre Tebboune qui a décidé de lutter contre la gabegie et les contrats de grès à grès. En quoi une mise en demeure pour des projets publics non livrés est perçue comme une déclaration de guerre ? Et en quoi cette affaire concerne l’UGTA. C’est d’ailleurs la première fois qu’un syndicat des travailleurs se met aux cotés d’un patron privé qui n’a pas respecté ses engagements envers le secteur public.  L’UGTA a-t-elle été privatisée ? Pourquoi riposter contre un Etat qui demande des comptes ?
Les deux responsables s’opposent ainsi à un gouvernement qui a été installé par le président de la République qui a fait le bon choix sur Tebboune. Même si les cinq corps de sécurité (l’ANP, le CSS, la Gendarmerie, la DGSN, la Douane) ont toujours établi des rapports sur les activités de ces patrons, ces derniers ont toujours été bloqués par l’ancien Premier Ministre Sellal. Cette fois, Haddad et Sidi Said, sont mis devant le fait accompli , que la récréation est terminée et qu’un jour ou l’autre il faudrait rendre des comptes.
Pour une fois aussi, l’opinion publique à travers les réseaux a salué les dernières mesures du premier ministre notamment les mises en demeure envoyées au groupe Haddad.  C’est visiblement la panique dans le camp de Haddad et quelques patrons indélicats. Officiellement cette riposte se veut comme une réponse à l’appel pour le dialogue social proposé par le Premier Ministre en prévision des prochaines échéances locales. Mais quel poids politique, médiatique et populaire possèdent Haddad et Sidi Said sur la scène nationale ? Les prochains jours nous le diront. **Salim Bey  / DIA-19 juillet 2017

 

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Gabegie/ Tebboune tire à boulets rouges sur Bouchouareb

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Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a surpris les sénateurs, hier mercredi, lors de la présentation du plan d’action du gouvernement, en relevant que 70 milliards de dinars consacrés à l’investissement dans des projets industriels n’ont eu aucun impact, pointant un doigt accusateur en direction d’Abdeslam Bouchouareb.

Abdelmadjid Tebboune n’est pas allé avec le dos de la cuillère en critiquant, hier, au Conseil de la Nation, la politique industrielle menée par Abdeslam Bouchouareb. Dressant le bilan des investissements consentis  pour relancer l’industrie nationale, le Premier ministre a rappelé que «l’Etat a consacré un énorme budget avoisinant les 70 milliards de dinars (soit 7 000 milliards de centimes) à l’investissement dans le domaine de l’industrie sans pour autant qu’il y ait eu un impact sur l’économie nationale et les citoyens».

Le Premier ministre ne s’est pas contenté de critiquer les orientations de l’ex-ministre de l’Industrie, mais il s’est également interrogé sur la manière avec laquelle a été utilisé cet argent. Bien qu’il n’a pas été désigné nommément, l’ex-ministre de l’Industrie, Abdeslam Buchouareb, a été pointé du doigt par M. Tebbounne, évoquant implicitement une gestion malsaine de cet argent.

Une question s’impose: M. Tebboune ira-t-il jusqu’à engager des poursuites contre Bouchouareb? Peu probable.**algerie-focus./ 29 juin 2017

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En l’absence d’un plan national de statistiques

La disponibilité et la fiabilité des chiffres en question

Les statistiques sont toujours objet de controverse. Dans de nombreux cas, les chiffes se contredisent d’une source à l’autre au sein même du gouvernement.

Il est, en effet, arrivé à maintes reprises qu’un responsable rende publiques des données d’un secteur donné avant qu’il ne soit corrigé par un ministre ou un autre supérieur. Dans d’autres cas, les chiffres ne sont même pas disponibles, rendant la prise de décision difficile, à l’exemple du marché informel.

Pour ce dossier, les responsables qui sont succédé à tête du secteur du commerce n’ont pas manqué de le reconnaître, recommandant à chaque fois le lancement d’enquêtes pour élaborer une base de données autour de cette activité pouvant permettre d’arrêter les mesures de lutte contre ce phénomène. Jusque-là, rien n’est encore établi à cet effet.

C’est le cas également pour la pauvreté, les terres agricoles détournées, l’emploi informel, le nombre de logements (occupés, distribués, réalisés ou en voie de réalisation), le tourisme et bien d’autres secteurs. Cela pour dire qu’en plus du problème récurrent de la fiabilité des chiffres, — l’approximation prend toujours place — se pose aussi celui de leur disponibilité.

Démarche

Un point que le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué en juin dernier devant les députés lors de la présentation du plan d’action du gouvernement. «A ce jour, nous ne possédons pas des statistiques exactes», a-t-il déploré appelant dans ce sillage à la mise en œuvre d’un plan national sur les statistiques en collaboration avec le ministère des Finances. En plaidant pour ce plan, le Premier ministre n’a toutefois pas dévoilé la conduite à suivre pour sa mise en œuvre. Mais surtout pour rendre l’information statistique plus accessible et plus fiable.

Et ce, d’autant comme nous le dira Ahmed Mokaddem, expert statisticien et ancien directeur de l’Office national des statistiques (ONS), «l’information statistique est un élément contribuant à la bonne gouvernance et à la transparence». Mais faudrait-il que les responsables en place s’impliquent dans le travail à faire à cet égard. «La réussite de la démarche pour l’amélioration des systèmes d’information tant au niveau des ministères qu’au niveau local dépend fortement de la volonté des responsables à s’impliquer dans cette action qui est nécessaire pour une bonne gestion économique.

Recommandations

«Car il est de plus en plus admis que les principaux acteurs ont un réel intérêt à ce qu’un système d’information efficace existe, qui permette de partager l’information nécessaire à l’analyse, d’une part, et à l’aide à la décision, d’autre part. Ceci va dans le sens d’une volonté explicite à s’engager dans la voie de la modernisation des méthodes de travail», expliquera notre expert. Comment opérer dans ce cadre ?

En réponse à cette question, M. Mokaddem nous dira qu’il y a lieu de proposer un système d’information consistant à apporter des éléments d’amélioration du système existant pour ne pas déstabiliser le fonctionnement actuel des services publics. «Ce qui existe doit être renforcé, mais ce renforcement doit se faire dans une perspective d’intégration des nouvelles technologies de l’information», plaidera-t-il.
Et ce, avant de détailler les priorités à prendre en charge.

Pour notre interlocuteur, il s’agit de la mise à niveau et de l’amélioration de la qualité des outils de gestion de l’information (numérisation, informatique, matériels et logiciels, méthodologies statistiques, programme d’enquêtes et d’études, etc.) ; la conception d’un système d’information en réseau collaboratif ; la formation des ressources humaines et l’accompagnement au changement technologique par la formation et l’assistance des professionnels concernés et de l’élaboration des manuels de procédures, de concepts et de définitions relatifs à chaque secteur et à chaque source.

Sur un autre plan, l’adoption d’une approche locale dans la définition du système d’information est nécessaire. De même que l’amélioration de la gouvernance du système par le développement des méthodes et la responsabilisation des personnes, ainsi que la mise en place d’un cadre juridique qui institutionnalise le dispositif dans le cadre du respect du secret statistique, de la réglementation des connections entre bases de données, du respect de l’anonymat.

Exemples

Un travail de longue haleine doit donc être mené. En attendant, dans certains secteurs, l’on continue à faire appel aux institutions internationales pour l’élaboration d’une base statistique. Par exemple, dans le secteur du tourisme, l’Algérie a fait appel à l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités statistiques à l’échelon régional.

Le premier atelier a eu lieu à Alger en février dernier. Son objectif : doter le secteur d’un système statistique de manière à pouvoir formuler des stratégies de commercialisation, renforcer les liens interinstitutionnels, évaluer l’efficacité des décisions de gestion et mesurer le tourisme dans toute l’économie nationale.

A ce niveau, beaucoup reste à faire. Le ministre du Tourisme fraîchement installé a du pain sur la planche. Dans le secteur de la pêche, un nouveau système de collecte des statistiques sur les quantités de poisson pêchées est en cours d’élaboration au niveau de trois wilayas pilotes avec l’appui de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO).

Intitulé «SSPAL» (Système des statistiques de la pêche en Algérie), cet outil vise à assurer une meilleure fiabilité des données collectées sur les captures halieutiques. Il sera généralisé à tous les ports de pêche du territoire national avant la fin de l’année 2017 si le programme fonctionne dans les délais arrêtés. Dans domaine de l’agriculture, c’est le troisième recensement agricole qui est toujours en attente.**Samira Imadalou / el watan /  lundi 17 juillet 2017

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vendredi 09.06.17 | — el watan

— Samedi - 3 juin 2017 - «C’est une ignominie ce qu’ils t’ont fait», dit Saïd Bouteflika à Rachid Boudjedra lors du sit-in devant l’Autorité de régulation de l’audiovisuel à Alger-centre. L’écrivain avait été victime d’une «caméra cachée» de la chaîne EnnaharTV, une «opération terroriste», selon Boudjedra qui a porté plainte. Plusieurs questionnements s’imposent face à ces phénomènes. Pour le directeur d’Ennahar, Anis Rahmani, ces programmes ne font que refléter la violence et les tendances lourdes de notre société. Comme la violence contre les femmes. Mais est-ce suffisant pour justifier la brutalité et la sournoise idéologie régressive qui est derrière ces dérives ? Non.

Quand des «animateurs», des «journalistes» font dans l’inquisition «morale» et religieuse, même lors de programmes d’information ou de débat, quand on ramène un faux sociologue qui explique en direct que la solution pour la société est d’interdire aux femmes de travailler, quand on promeut des charlatans d’ici ou des pays du Golfe, on ne «suit» pas la société, on essaie de l’abrutir pour mieux la contrôler, l’asservir. Le fait aussi est que certains de ces médias créés pour contrer le discours extrémiste ont échappé à leurs parrains : c’est un flagrant déficit d’ingénierie !

— Dimanche - Deuil. Hassan Bachir Cherif, directeur du quotidien La Tribune, est parti tôt ce matin, à 66 ans. Le choc, puis la douleur, puis les hommages, et enfin cette inquiétude qui s’insinue partout dans le monde de la presse écrite algéroise qu’un monde est en train de disparaître avec le départ des «anciens», les uns après les autres. Ici, aussi des interrogations se posent devant ceux qui croient encore au métier, face aux nouveaux monstres fabriqués dans les laboratoires secrets, face à la daechisation des journaux et télés privées de tous sens de la mesure, du respect ou du professionnalisme.

En plus des défis que posent les nouvelles technologies des médias : peu d’organes peuvent capter les dynamiques nées et prospérant sur les réseaux sociaux à une vitesse défiant toute concurrence. Même le pouvoir semble dépassé face à ces nouvelles formes d’expression : et c’est tant mieux quand elles sont citoyennes et civiques, et dangereux quand il s’agit de rumeurs et de propagande intégriste.

— Lundi -  Et bien nous voilà prévenu : la Banque mondiale sonne l’alerte. «Des protestations causées par la hausse des impôts ont eu lieu dans plusieurs parties de l’Algérie en 2017. De tels développements pourraient décourager de nouvelles réformes et prolonger la période d’ajustement». Pour la Banque mondiale la croissance du PIB réel algérien serait de 1% en 2018 alors qu’elle prévoyait, il y a six mois, un taux de 2,6%.

Même topo pour l’année d’après, celle de la présidentielle, où le taux ne dépassera par le 1,5% de croissance. Pas très reluisant tout cela. Mais rassurons-nous, le gouvernement insiste pour réussir à «construire une économie plus saine et plus équilibrée dans  laquelle le secteur privé aura toute sa place, peut-être même une place  prioritaire, avec toute la régulation et le contrôle que doit faire le  gouvernement, au nom du président de la République», pour reprendre Abdelmadjid Tebboune qui devra présenter le plan d’action de son gouvernement au nouveau parlement le 18 juin prochain. Trop optimiste par contre là.

— Mardi - Alors qu’Alger abrite une rencontre tripartite Algérie-Tunisie-Egypte pour travailler à une solution politique et durable dans une Libye chaotique, voilà que L’Arabie Saoudite et ses amis déclenche une crise sans précédent en mettant au ban le Qatar. Alger a appelé «l’ensemble des pays concernés à adopter le dialogue  comme seul moyen de régler leurs différends et de transcender les  divergences qui peuvent naturellement surgir dans les relations entre  Etats» et surtout, notre pays rappelle «la nécessité d’observer, en toutes  circonstances, les principes de bon voisinage, de non ingérence dans les  affaires internes des États et du respect de leur souveraineté nationale».

L’Algérie a de quoi s’inquiéter : cette évolution dangereuse renforce l’axe Riyadh-Le Caire qui, dans sa logique guerrière loin de tout soft power, veut «liquider» le problème libyen par la seule force de l’armée de Haftar. Alger à de quoi batailler pour éviter d’aggraver plus encore une situation libyenne si délicate déjà.

— Mercredi -  Dire un mot sur cette cérémonie d’hommage aux artistes et aux intellectuels, dont des défunts assassinés par le terrorisme, comme Tahar Djaout ou Cheb Hasni… Ce qui attire l’attention est l’incroyable (pas si incroyable in fine) de Azzedine Mihoubi, jeune apparatchik qui a tout compris : «le rôle de l’intellectuel  algérien est désormais primordial et sa présence indispensable, grâce à  l’intérêt accordé par le Président Abdelaziz Bouteflika». Ne vous inquiétez pas monsieur le ministre, vous êtes encore au gouvernement, et si vous continuez comme ça, vous y resterez longtemps.

Changeons d’horizons, allons du côté de la frontière algéro-marocaine : sans rentrer dans le détail des hostilités et des mésententes peu cordiales, sans remonter le fil de l’histoire pour dire qui a commencé comme dans un duel éternel, sans présumer de la primauté de la faute de l’un ou de l’autre des deux pays, n’y a-t-il pas un sage au milieu d’entre vous qui pourrait arrêter cette surenchère dont seuls des migrants syriens perdus dans le désert depuis près de sept semaines ? Même si l’autre est le pire des pires, pourquoi ne pas s’élever au-dessus de la mêlée et imposer l’humanisme ? C’est une honte pour les deux pays !

— Jeudi - Des éleveurs de bétails et des agriculteurs manifestent à Ghardaïa contre la détérioration de l’environnement, des élèves à Adrar réclament le changement des horaires du bac, des activistes à Ouargla organisent un ftour de solidarité avec les mouvements sociaux de Tataouine en Tunisie et du Rif marocain… Tout cela est si loin du bruit algérois, des partis qui somnolent et de l’APN qui fait semblant d’exister.

Si loin pour le moment, avant que, encore une fois, les petites voix, à force de ne pas être entendues, deviennent des cris, et les cris deviennent des torrents de colère. Ça, le centre ne le voit pas, mais pense tout régler avec un peu de pensée magique et une roqia de cadeaux sociaux. Entre-temps le Ramadhan s’étire dans la chaleur assommant les derniers résistants à la somnolence qui durera jusqu’après le mois sacré, au-delà de l’Aïd, le petit puis le grand, jusqu’en 2019 peut-être. Saha Ftourkom !

**Adlène Meddi

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