40.Economie mondiale
*Les dix commandements de l’économiquement correct
Influence des mathématiques ? Conformisme intellectuel ? Dogmatisme borné ? Il est incroyable de voir à quel point le débat économique est aujourd’hui fermé. Seuls des experts qui pensent tous pareil ont accès aux grands médias, qui se privent du talent des Sapir, Gréau ou Lordon.
Pourtant, sur tous ces sujets, d’innombrables experts et économistes défendent des thèses inverses. Pas moins de 5 « prix Nobel » d’économie (Friedman, Allais, Sen, Stiglitz, Krugman) ont expliqué ou expliquent que la monnaie unique ne marche pas. D’autres économistes ont démontré que la fin d’une union monétaire est quelque chose de courant (plus de 100 cas au 20ème siècle) et que ce n’est pas un drame. Les soutiens du protectionnisme sont également très nombreux.
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*L’économie américaine «sur la voie de la guérison»
L’amélioration du marché du travail est de plus en plus palpable aux Etats-Unis…
L’amélioration du marché du travail est de plus en plus palpable aux Etats-Unis, où les chiffres officiels de l’emploi ont fait apparaître vendredi des embauches massives pour le troisième mois d’affilée en février. Le pays a créé ce mois-là 227.000 emplois de plus qu’il n’en supprimait, indique le rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail, globalement meilleur que le pensaient les analystes.
En dépit de ces créations de postes massives, le taux de chômage officiel est resté inchangé à 8,3% en février, son niveau le plus faible en trois ans, mettant fin à cinq mois de baisse ininterrompue. Cette stagnation du chômage est paradoxalement une bonne nouvelle, expliquent plusieurs économistes, car elle résulte d’une hausse de la population active due pour bonne part au fait que des chômeurs découragés, qui en étaient jusque-là exclus sur le plan statistique, se mettent à rechercher du travail.
245.000 emplois nets créés chaque mois depuis décembre
«Cela témoigne que les personnes à la recherche d’un emploi ont davantage confiance dans leur possibilité de trouver un travail», notent les analystes de la maison de courtage Nomura. C’est «le signe d’un optimisme accru en ce qui concerne les perspectives d’emploi», confirme Sal Guatieri, de BMO Groupe financier. Autre bonne nouvelle pour l’économie américaine, le département du Travail a revu en hausse de 14% son estimation des créations d’emploi des deux mois précédents. En moyenne, ce sont 245.000 emplois nets qui ont été créés chaque mois depuis décembre, contre 157.000 de septembre à novembre, et janvier apparaît désormais comme le mois où le pays a le plus embauché en cinq ans. Ces chiffres confirment que l’économie américaine est bien «sur la voie de la guérison», a estimé la Maison Blanche, à moins de huit mois des élections de novembre, lors desquelles le président Barack Obama briguera un second mandat. Pour Harm Bandholz, économiste de la banque Unicredit, «la montée en puissance du marché du travail continue». Les créations d’emploi ayant légèrement augmenté dans les services, la baisse des embauches par rapport à janvier, «qui était largement attendue, provient exclusivement du secteur secondaire», où les chiffres de décembre et janvier ont certainement été gonflés par la douceur inhabituelle des températures, ajoute Bandholz.
Le marché du travail encore loin d’être «normal»
Rapprochant les chiffres du ministère de la stabilisation des nouvelles inscriptions au chômage autour d’un niveau assez faible et ceux d’une étude montrant un net recul des licenciements annoncés par les entreprises américaines, Jeffrey Rosen, économiste du cabinet Briefing.com, juge «incontestable que le marché du travail gagne de l’élan et que l’économie commence à donner des signes d’une accélération imminente».
Néanmoins, comme l’a remarqué le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, le 29 février, «la situation du marché du travail est encore loin d’être normale» et le chômage pourrait ne pas baisser beaucoup cette année vu que nombre de chômeurs jusque-là découragés risquent de se remettre à chercher du travail si la conjoncture s’améliore encore. Selon les statistiques gouvernementales, le pays a créé 3,8 millions de postes depuis le début de la reprise de l’emploi en 2010, alors qu’il en a perdu 11,8 millions pendant la crise. Au moins, estime Ian Shepherdson, du cabinet HFE, la hausse de l’emploi apparaît-elle désormais «durable». (AFP-09.03.2012.)
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*La fin de l’euro pour bientôt ?
**Des banques internationales se préparent à la fin de l’euro
Au moins deux banques d’envergure mondiales ont pris des mesures pour se préparer à mener des transactions dans d’anciennes monnaies de pays de la zone euro, alors que la crise de la dette européenne s’est intensifiée ces derniers mois, écrit le Wall Street Journal vendredi.Ces banques ont tenté de mettre en place des systèmes pour pouvoir mener des transactions dans des monnaies comme la lire ou le drachme, mais se sont heurtées à des difficultés, explique le quotidien financier, citant des sources proches du dossier.
Des responsables techniques de ces banques ont contacté Swift, la firme belge qui gère le réseau utilisé pour les transactions financières internationales, afin d’obtenir son aide technologique et des codes de devises nécessaires pour préparer des systèmes de secours, au cas où la zone euro exploserait, ont détaillé ces sources.
Mais Swift a refusé de donner ces informations, en partie par crainte que cela alimente les spéculations et fragilise encore plus la zone euro.
Selon le quotidien, les banques étudient tous les aspects de l’impact qu’aurait la sortie d’un ou plusieurs pays de la zone euro, des accords de prêts à la sécurité de leurs effectifs sur place. (belga-24.12.2011.)
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*Christine Lagarde: L’économie mondiale est en danger
La patronne du FMI demande aux européens de parler d’une seule voix…
L’économie mondiale est dans une «situation dangereuse» et les dirigeants européens doivent accélérer la mise en oeuvre des mesures décidées notamment lors du sommet de Bruxelles, déclare Christine Lagarde.
Dans un entretien au Journal du dimanche, la directrice générale du Fonds monétaire international fait le constat que les discussions entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et leurs homologues n’ont pas encore stoppé la crise, tout en se gardant de prononcer des noms.
«Le sommet du 9 décembre 2011 n’était pas assez détaillé sur les aspects financiers et trop compliqué sur les principes fondamentaux», dit-elle. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens avaient alors prévu un changement des traités de l’Union pour renforcer l’intégration budgétaire et engager chaque pays à respecter les règles.
«Il y a eu des progrès considérables en Europe mais ils sont graduels et mal compris. Il faut accélérer la mise en oeuvre des mesures», insiste Christine Lagarde. Il serait utile, selon elle, que les Européens «parlent d’une seule voix et annoncent un calendrier simple et détaillé». La directrice générale du FMI estime que «l’économie mondiale est dans une situation dangereuse (…) à un tournant très dangereux.» Elle note que les Etats-Unis, le principal acteur de l’économie mondiale, sont touchée et que les pays émergents, moteurs des années 2000, sont grippés. Christine Lagarde évoque la Chine, le Brésil et la Russie où «les prévisions de croissance sont revues à la baisse».
Le FMI, qui doit livrer fin janvier ses prévisions économiques mondiales, tablait jusqu’ici sur une croissance de 4%. Mais la directrice générale du FMI a déjà prévenu que ce chiffre serait revu à la baisse. (Reuters-25.12.2011.)
**La Russie entre à l’OMC après 18 ans de négociations !
L’adhésion de la Russie a été approuvée jeudi par le groupe de travail ad hoc de l’OMC, après plus de dix-huit ans de négociations
La Russie a réussi jeudi (10.11.2011.) à entrer à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), après 18 ans de négociations « pas toujours faciles », soit une durée record. « Nous avons conclu officiellement aujourd’hui 18 ans de négociations, cela montre qu’il faut être patient dans cette organisation », a déclaré devant la presse Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, en précisant qu’il s’agissait de négociations record, comparées aux 15 ans qu’avaient duré celles concernant l’adhésion de la Chine, en 2001.« La Russie a franchi le seuil de l’OMC, a ajouté Pascal Lamy, en précisant que l’organisation va avec ce nouveau membre de poids couvrir désormais 98 % du commerce mondial, contre 94 % précédemment. L’OMC compte actuellement 153 membres. De son côté, le négociateur en chef russe, Maxim Medvedkov, a indiqué que lorsque la Russie a déposé en 1993 sa demande d’adhésion, « elle n’allait pas bien ». « Aujourd’hui, la situation est meilleure, a-t-il ajouté, en précisant qu’un tiers du produit intérieur brut du pays dépend du commerce. D’autres pays issus de l’ancienne URSS sont en train de négocier leur adhésion à l’OMC, comme l’Ouzbékistan (depuis 1994), le Belarus (depuis 1993), ou le Kazakhstan (depuis 1996), et, selon Maxim Medvedkov, l’accession de la Russie devrait « accélérer le processus ».
Résultat historique
Concrètement, l’adhésion de la Russie a été approuvée jeudi par le groupe de travail ad hoc de l’OMC, qui s’est ainsi réuni pour la dernière fois. Son président, l’ambassadeur Stefan Johannesson, a qualifié cette adhésion comme étant « un résultat historique pour l’OMC ». La prochaine étape du processus d’adhésion aura lieu en décembre, lors de la conférence ministérielle de l’OMC, un évènement qui a lieu tous les deux ans, avec l’adoption formelle de la Russie comme nouveau membre, tout comme celle de trois autres pays, Vanuatu, Samoa et le Montenegro.
L’adhésion doit ensuite être ratifiée par les parlements des nouveaux adhérents, avant d’être effective dans les 30 jours suivant cette ratification. »La Douma devrait ratifier cette adhésion début janvier », a indiqué jeudi le négociateur russe.
Négociations bilatérales
Pour entrer à l’OMC, chaque pays candidat doit engager des négociations au niveau bilatéral avec des États-membres, concernant leur accès mutuel au marché, ce qui explique la longueur du processus. Pour la Russie, les négociations avaient été bloquées les trois dernières années par la Géorgie, membre de l’OMC depuis 2000, à cause d’un litige frontalier. L’OMC étant une organisation où tout se négocie par consensus, un seul pays a le pouvoir de tout bloquer.
Grâce aux bons offices de la Suisse, un accord a été trouvé entre la Russie et la Géorgie et a été signé mercredi à Genève. Du coup, la Géorgie a levé son veto, et l’adhésion a pu être approuvée jeudi par le groupe de travail de l’OMC. Pour accéder à l’OMC, la Russie a conclu 30 accords bilatéraux pour l’accès au marché des services, et 57 pour l’accès des biens.
Concessions
Concernant l’aspect multilatéral, Moscou a accepté d’abaisser le seuil de ses tarifs à 7,3 %, contre 10 % actuellement. La Russie a aussi accepté de limiter ses subventions agricoles à 9 milliards de dollars en 2012, et de les réduire progressivement à 4,4 milliards d’ici 2018.
Sur le plan des télécoms, la Russie a accepté que le seuil de 49 % maximum de capitaux étrangers soit supprimé 4 ans après son accession à l’OMC. Sur le plan bancaire, les banques étrangères pourront librement ouvrir des filiales en Russie, mais ne pourront pas représenter plus de 50 % du système bancaire suisse. Par ailleurs, à partir du jour de l’accession, les importations d’alcool, et de produits pharmaceutiques ne seront plus soumises à des licences d’importation. La Russie s’est aussi engagée à pratiquer des tarifs commerciaux « normaux », pour le gaz naturel. (AFP-10.11.2011.)
*L’Italie, au bord de l’asphyxie, attend Monti à la tête du gouvernement
Pressée par le FMI d’accélérer « une clarification politique », l’Italie, au bord de l’asphyxie, presse le pas pour former un gouvernement crédible avec le nom de l’ex-commissaire européen Mario Monti sur toutes les lèvres pour diriger le nouvel exécutif.Menacée d’être emportée à son tour par la crise de la dette, l’Italie a dû payer des taux record jeudi lors de son premier test sur les marchés après l’annonce du départ de Silvio Berlusconi mais la demande est restée élevée, ce qui a rassuré les investisseurs.
Tour à tour, la directrice générale du FMI Christine Lagarde et la chancelière allemande Angela Merkel ont réclamé une « clarification politique », alors qu’une contagion de la crise de la dette à l’Italie fait trembler l’ensemble de la planète.
« Il est très important que la question du gouvernement (en Italie) soit clarifiée » afin de « restaurer la crédibilité » du pays, a déclaré Mme Merkel, selon laquelle Rome est « sur la bonne voie ».
De fait, le message du FMI, des marchés et de l’Union européenne a été reçu cinq sur cinq à Rome où le président de la République, Giorgo Napolitano, personnalité unanimement respectée en Italie, a accéléré le processus politique, dérogeant à toutes les règles jusqu’à présent en vigueur.
« L’Italie fait face à des passages difficiles et à des choix particulièrement délicats pour surmonter la crise. L’Europe attend avec urgence des signaux importants (…). Nous serons à la hauteur de la tâche », a-t-il déclaré solennellement.
Grâce à l’intervention du chef de l’Etat, le Parlement italien, réputé pour sa lenteur, adoptera en un temps record les mesures budgétaires et les réformes structurelles promises à l’Union européenne: premier vote attendu vendredi au Sénat, feu vert définitif à la Chambre des députés samedi ou dimanche au plus tard.
Silvio Berlusconi remettra aussitôt sa démission et M. Napolitano pourrait nommer quasiment dans la foulée l’ex-commissaire européen Mario Monti.
La nomination de cet ex-commissaire européen, économiste respecté de 68 ans, vise à rétablir la crédibilité fortement entamée du gouvernement italien.
Reste toutefois pour le chef de l’Etat à s’assurer qu’il disposera d’une majorité suffisante pour mener à bien sa tâche.
M. Berlusconi a apporté son soutien personnel à M. Monti en lui souhaitant dans un message « un travail fructueux dans l’intérêt du pays », mais il doit encore convaincre son propre parti du bien-fondé de sa position, certains irréductibles réclamant des élections anticipées.
La Ligue du Nord, son allié clé, a déjà annoncé qu’elle ne soutiendrait pas le gouvernement de M. Monti.
Le profil de ce dernier plaît aux marchés et la perspective de sa nomination tirait la Bourse de Milan qui prenait 2,26% vers 14H30 GMT.
Les investisseurs étaient aussi rassurés par le fait que le Trésor a réussi, malgré le bond des taux à un an à plus de 6% contre 3,5% il y un mois, à lever 5 milliards d’euros comme il l’entendait grâce à une demande élevée.
Le soulagement des marchés entraînait la détente des taux italiens dans leur ensemble.
En milieu d’après-midi, les taux à dix ans étaient sous la barre des 7%, un seuil fatidique franchi mercredi qui est considéré comme insoutenable sur la durée, étant donné la taille colossale de la dette italienne (1.900 milliards d’euros, 120% du PIB).
Mauvaise nouvelle sur le front macroéconomique en revanche, la production industrielle a chuté plus que prévu en septembre, alimentant les craintes de stagnation ou de récession de l’économie italienne.
Des craintes que Bruxelles a confirmées en annonçant que, selon ses dernières prévisions, l’Italie allait connaître une stagnation de son Produit intérieur brut en 2012 (+0,1%), ce qui rendra beaucoup plus difficile l’assainissement des finances publiques. (AFP-10.11.2011.)
* la Grande-Bretagne va supprimer 490.000 postes de fonctionnaires
Pour «éviter la faillite» du pays et «l’éloigner du précipice», la Grande-Bretagne va supprimer 490.000 emplois publics d’ici 2015. Les efforts demandés affectent «tous les citoyens» et est plus important que sous Margaret Thatcher.
Au moment où la France conteste la mesure de rigueur phare du gouvernement, la réforme des retraites, la Grande-Bretagne vient d’annoncer les coupes budgétaires les plus radicales de l’histoire moderne du Royaume-Uni. Plus jeune chancelier de l’Echiquier depuis 1886, George Osborne (39 ans) a dévoilé le suppression d’environ 490.000 emplois d’ici 2015 dans le secteur public, en majorité des départs naturels. Mais des licenciements seront «inévitables». Par ailleurs, l’âge de la retraite pour les hommes et les femmes passera à 66 ans d’ici 2020 en Grande-Bretagne (actuellement il est fixé à 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes). «Elever l’âge de la retraite, c’est ce que font aujourd’hui de nombreux pays et cela permettra d’économiser plus de cinq milliards de livres en un an d’ici la fin de la prochaine législature», a déclaré le ministre des Finances au Parlement.
George Osborne a confirmé l’objectif annoncé en juin pour la réduction des dépenses publiques, alors fixé à quelque 83 milliards de livres (95 milliards d’euros) d’ici 2015. Ces coupes budgétaires drastiques, combinées à 30 milliards de livres de hausses d’impôts, doivent permettre d’éliminer quasi-totalement le déficit public du Royaume-Uni, le ramenant de 10,1% cette année à 1,1% du PIB en 2015.
L’effort demandé à l’ensemble de la population est considérable et même plus important que sous Margaret Thatcher. Mais le premier ministre, David Cameron, n’y va pas par quatre chemins. Il a d’ores et déjà fait savoir que les restrictions «concerneront tous les citoyens». Ainsi, ce plan, un des plus sévères parmi les pays de l’Union européenne, se traduira par des coupes de 25% en moyenne dans chaque ministère, un pari risqué au moment où l’économie britannique donne à nouveau des signes de faiblesse.
Le ministère de la Défense, gros consommateur de crédits, a été fixé dès mardi : relativement épargné après un arbitrage du premier ministre, il perdra 8% de son budget d’ici 2015 et devra se passer dès maintenant de son unique porte-avions opérationnel dans l’attente de la construction de deux autres.
*Possible suppression d’un million d’emplois
Pour les autres ministères, la facture s’annonce très lourde. La Justice pourrait voir son budget fondre de 30% et l’Environnement de 40% d’ici quatre ans. Seuls le service national de santé et l’aide extérieure au développement ont reçu la promesse d’être épargnés.
Plus globalement, les dépenses sociales et l’Etat providence britannique, le célèbre Welfare State, devraient être les principales victimes. Selon certaines études, l’austérité pourrait coûter un million d’emplois dans les secteurs public et privé.
Face à l’impopularité prévisible de ces vastes mesures sans précédant, David Cameron a répété qu’il n’avait pas le choix pour «sauver le pays de la faillite».
Des voix s’élèvent déjà contre ce plan drastique, à commencer par les travaillistes qui dénoncent une politique «injuste» qui frappera les plus faibles. (Le Figaro-20.10.2010.)
*Dexia Luxembourg, une banque menacée de faillite, rachetée par la famille royale du Qatar
Un groupe d’investisseurs liés à la famille royale du Qatar va acquérir la branche luxembourgeoise de la banque en crise Dexia, Dexia BIL, présente dans la banque de détail et la gestion d’actifs, a annoncé lundi le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden. »Une famille d’un groupe financier du Qatar est prête à racheter la banque« , a déclaré M. Frieden à la presse, en précisant qu’il s’agissait de membres de la famille royale du Qatar, qui avait déjà annoncé plus tôt lundi le rachat de la banque privée luxembourgeoise KBL, filiale du groupe belge KBC, pour un montant global de 1,050 milliard d’euros. »C’est une bonne chose pour la place financière, car les deux banques sont complémentaires« , a commenté le ministre des Finances, dont le pays a développé un important centre bancaire au cours des dernières décennies.Rachat bouclé à la fin du mois
Le montant de l’acquisition de la branche luxembourgeoise de Dexia n’a pas été annoncé par Luc Frieden, qui a toutefois indiqué que l’Etat luxembourgeois allait prendre une participation « minoritaire » dans la BIL pour 150 millions d’euros. Il a ajouté que le rachat de la BIL devrait être « bouclé pour la fin du mois » d’octobre.
L’acquisition par des Qataris de la branche luxembourgeoise de Dexia ne se fera pas via le même véhicule que celui utilisé pour KBL. Cette dernière va être achetée par Precision Capital, une entité luxembourgeoise qui représente les intérêts d’un investisseur de l’Etat du Qatar. Parmi ses administrateurs figure notamment le Premier ministre qatari, Cheick Hamad ben Jassim ben Jaber al Thani, a dit M. Frieden. Mais c’est bien la famille royale al Thani qui est derrière les deux opérations, a-t-il expliqué.
Dexia démembrée
Le rachat de la BIL fait partie de l’opération de démantèlement du groupe franco-belgo-luxembourgeois Dexia, première banque victime de la crise de la dette en Europe qui s’est concrétisé aux petites heures lundi matin.
Ce plan prévoit aussi que la Belgique va prendre le contrôle à 100% de Dexia Banque Belgique, l’entité belge de l’établissement présente dans la banque de détail pour 4 milliards d’euros, tandis que l’Etat français devrait créer une nouvelle banque dédiée aux collectivités, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC). AFP-10.10.2011.
*l’«euro-phorie» supplante le doute sur les dettes
L’Europe se donne davantage de moyens de voler au secours de ses Etats en difficulté. Dans une interview accordée au Wall Street Journal en marge du sommet de Davos, Olli Rehn, le Commissaire européen aux Affaires économiques a indiqué que les Etats européens s’apprêtent à accroître la capacité de prêt du fonds de sauvetage européen, sans toutefois relever le fonds de garanties de 440 milliards d’euros.
Toute la question est désormais de savoir de combien le fonds aura-t-il besoin pour venir en aide aux pays de la zone euro fragilisés par des déficits importants comme le Portugal ou l’Espagne. In fine, l’objectif est de redonner pleine confiance aux marchés. Certains pays ont évoqué un montant de 1000 milliard d’euros. Si le plan est accepté, le fonds aura une capacité de prêt de l’ordre de 700 milliards d’euros, en incluant les prêts du Fonds monétaire international et ceux de l’Union européenne. Mais «notre objectif est d’accroître la capacité de prêt effective du fonds de sauvetage et d’élargir son domaine d’action, pas d’augmenter les chiffres clés»,souligne Olli Rehn.
Le discours rassurant sur l’euro tenu hier par Nicolas Sarkozy au sommet de Davos aurait également contribué à rassurer les investisseurs. Le Financial Times affirme ainsi que le sentiment des traders et analystes a changé sur l’euro. Le quotidien britannique évoque même un contexte d’ «euro-phorie».(Le Figaro-28.01.2011.)
**Espagne : le taux de chômage à 20,3%
Le taux de chômage en Espagne s’est établi à 20,3% au quatrième trimestre 2010, selon des données de l’Institut national des statistiques (INE) publiées vendredi. Ce taux est le plus élevé depuis le deuxième trimestre 1997. Les économistes avaient tablé sur un taux de chômage de 19,9% sur la période. Au troisième trimestre 2010, il était de 19,8%. (28.01.2011.)
*La Chine devient le cinquième investisseur mondial
En 2008, l’Empire du Milieu occupait le douzième rang des investisseurs dans le monde. L’an dernier, les investissements d’entreprises chinoises à l’étranger ont ainsi représenté 56,5 milliards de dollars.
Pékin ne boude pas son plaisir avec des jolis chiffres croisés, concernant tant les investissements chinois dans le monde que ceux des étrangers dans le pays. Le China Daily a fait en effet sa «Une» sur le fait que la Chine ait bondi au rang de cinquième investisseur mondial. Une progression spectaculaire, puisqu’elle n’occupait que la 12e place en 2008, et qui la positionne de surcroît en tête des pays émergents.
Les commentateurs chinois relèvent fièrement que la Chine «réussit à renverser toutes les tendances mondiales», mettant notamment ce résultat en rapport avec le chiffre global des investissements étrangers dans le monde, en recul d’environ 40% l’an dernier. En 2009, les investissements d’entreprises chinoises à l’étranger ont ainsi représenté 56,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 1,1% par rapport à 2008. L’annonce a été faite par le ministère du Commerce, qui estime qu’il s’agit là «juste d’un début» et que l’augmentation de ces investissements chinois dans le monde «va être encore beaucoup plus rapide dans les années qui viennent». Le montant de 60 milliards de dollars devrait être dépassé en 2010. Même si les relations avec d’autres régions du globe se renforcent sans cesse, 71,4% de ces investissements restent concentrés sur l’Asie, tandis que l’Europe en reçoit 5,9%.
Dans l’autre sens, la Chine continue à attirer les investissements directs étrangers, qui devraient pour la première fois dépasser cette année la barre des 100 milliards de dollars (77 milliards d’euros). Le porte-parole du ministère du Commerce, Shen Danyang, s’est félicité que les étrangers «se montrent optimistes sur les perspectives économiques chinoises et les efforts de Pékin pour améliorer les conditions d’investissement». Les responsables chinois se frottent d’autant plus les mains que les hommes d’affaires européens comme américains se plaignent de plus en plus des difficultés d’accès au marché chinois. Et mettent en garde Pékin contre une moindre attractivité du pays.
De manière plus réconfortante et rassurante pour ses partenaires, la Chine a aussi annoncé qu’elle allait «très significativement faciliter les importations», des mots destinés à apaiser les critiques suscitées par son fort excédent commercial. Pékin va ainsi «assouplir la réglementation sur les importations, diminuer les coûts qui leur sont attachés et faciliter le financement d’importations par les sociétés chinoises» a déclaré Chong Quan, représentant adjoint de la Chine pour le Commerce international cité par l’agence Dow Jones. Il a notamment cité le secteur énergétique, les technologies de pointe et d’autres équipements.
Cette dernière annonce n’a pas été faite au hasard, au moment même où arrivaient à Pékin deux hauts responsables américains, dont le patron du National Economic Council, Larry Summers. Des envoyés spéciaux d’un Barack Obama à la veille d’importantes échéances électorales en novembre, et donc soumis à une forte pression sur le dossier de la sous-évaluation du yuan. (Le Figaro-06.09.2010.)
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*Compétitivité mondiale selon le Forum de Davos: L’Algérie à la 86e place
La Suisse est en tête de ce classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011, publié par le World Economic Forum, en prélude à sa « Réunion annuelle des nouveaux champions 2010 » qui se tiendra à Tianjin.
Les Etats-Unis perdent deux places et reculent à la quatrième position, dépassés par la Suède (2) et Singapour (3), après avoir déjà cédé la première marche à la Suisse l’année dernière. L’Algérie vient en 86e position sur 139 pays.
Pour le recul des Etats-Unis, il est expliqué par la situation budgétaire déficitaire, «une érosion de la confiance dans les institutions publiques et privées ainsi que les inquiétudes persistantes concernant l’état des marchés financiers». Les pays d’Europe du Nord continuent d’être bien placés dans le classement, avec la Suède (2e), la Finlande (7e) et le Danemark (9e) parmi les dix premiers et la Norvège à la quatorzième place. Le Royaume-Uni, après avoir chuté dans le tableau ces dernières années, gagne une place et prend la douzième position, avant la France (15e). Plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se situent dans la première moitié du tableau avec, dans l’ordre, le Qatar (17e), l’Arabie Saoudite (21e), Israël (24e), les Emirats Arabes Unis (25e), la Tunisie (32e), le Koweït (35e) et le Bahreïn (37e), la plupart des Etats du Golfe poursuivant leur progression. En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud (54e) et l’île Maurice (55e) figurent également dans la première moitié du classement, suivies par la Namibie (74e), le Maroc (75e), le Botswana (76e) et le Rwanda (80e), lequel est couvert pour la première fois. La Tunisie vient en tête du continent et du Maghreb.
L’Algérie, prisonnière des critères
L’Algérie est classée cette année en 86e position, moins bien que l’année dernière (83e), mais mieux que l’année d’avant (99e). Elle n’est même pas au milieu du tableau sur les 139 pays classés, élaboré selon une vision économique libérale. La plupart des pays étaient représentés dans l’élaboration de ce «palmarès». Pour l’Algérie, il y avait l’économiste Youcef Benabdellah du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) et Yassine Mohamed Ferfera, professeur et directeur du CREAD. Avec tout l’amour qu’ils ont pour leur pays, ils n’auraient pas pu faire gagner une seule place de mieux à l’Algérie dans ce classement. Tout ce qu’ils ont dû faire consistait à veiller à ce que l’application des critères de ce classement corresponde à la situation économique de l’Algérie.
Plus précisément, ce rapport sur la compétitivité mondiale que le Forum de Davos a pris l’initiative de confectionner se fonde sur le classement établi par l’indice de compétitivité mondiale (Global Competitiveness Index, GCI), développé par le professeur Sala-i-Martin pour le World Economic Forum et introduit en 2004. Le «GCI» couvre 12 dimensions et brosse une image «détaillée» de la compétitivité de pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories sont les suivantes: institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et éducation de base, éducation supérieure et formation, efficacité du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du marché financier, développement technologique, taille du marché, sophistication des activités commerciales et innovation. L’indice de compétitivité mondiale est établi sur la base d’une combinaison de données statistiques et des résultats de sondages, notamment l’Enquête annuelle auprès des chefs d’entreprises, conduite par le World Economic Forum en collaboration avec son réseau d’instituts partenaires (instituts de recherche et organisations économiques de renom) situés dans les pays étudiés. Selon le Forum, cette année, plus de 13.500 chefs d’entreprise ont ainsi été sondés dans 139 pays. Le rapport propose un « profil détaillant la performance » de chacune des 139 économies couvertes par l’étude, ainsi que des tableaux statistiques pour les quelque 110 critères qui composent le « GCI ».
Un hit-parade à relativiser
L’économiste français Jean-Yves Naudet relativise la portée de ce hit-parade de la compétitivité version «GCI» de Davos. Il l’a exprimé lors de la publication du précédent rapport et son analyse demeure valable pour le présent rapport. Pour lui, les critères sont complexes et nombreux. Le professeur Naudet relativise leur pertinence. Si certains des 110 critères sont significatifs comme « par exemple celui du marché du travail : plus il est rigide, plus la compétitivité est faible, et plus il est souple, libre, rendant les travailleurs mobiles, plus la note est bonne». Ou encore «la qualité du système éducatif, primaire ou supérieur, est également un critère important et justifié, puisque l’investissement en capital humain est un élément essentiel de la compétitivité»; d’autres le sont moins, estime-t-il. Il relève, à ce propos, l’exemple du critère «qualité des soins», trop général car on ne sait pas s’il faut prendre en compte l’espérance de vie ou la protection sociale. Mais ce qui choque le plus l’économiste français, c’est le sondage des chefs d’entreprise. Ils ont été 13.500 à l’être pour le rapport 2010-2011. Pour le professeur Naudet, «on est là dans la subjectivité la plus totale, et par définition cela n’a aucun caractère scientifique». Il reste que la rencontre annuelle de Davos est un rendez-vous où l’on se bouscule au portillon. «Il faut à tout prix s’y montrer, au milieu des grands ce monde. Cela fait partie du jeu médiatique politiquement correct», commente Jean-Yves Naudet. (Quotidien d’Oran-14.09.2010.)
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* «La croissance va rester faible tant aux USA qu’en Europe»
Olivier Blanchard, conseiller économique et directeur des études du FMI.
INTERVIEW – Olivier Blanchard, le conseiller économique et directeur des études du FMI juge qu’à moyen terme, un découplage entre les pays émergents et les pays riches est possible.
LE FIGARO. – La zone euro a enregistré une croissance de 4 % l’an au deuxième trimestre. Cela amène-t-il à porter un jugement sensiblement plus optimiste sur l’Europe ?
Olivier BLANCHARD. – Une hirondelle ne fait pas le printemps. La publication simultanée de chiffres médiocres pour les États-Unis (1,6 % au deuxième trimestre) et celle de chiffres plus élevés que prévu en Europe, surtout en Allemagne, ont eu une grosse influence sur l’opinion publique. Mais les tendances lourdes restent largement les mêmes. Après une phase de rattrapage tirée par la relance budgétaire et le restockage des entreprises, ce sont maintenant la consommation et l’investissement qui doivent tirer la demande. Et ils font face à de nombreux freins, en particulier la faiblesse du système financier. La croissance va probablement rester faible, tant aux États-Unis qu’en Europe.
Une croissance plus forte pourrait-elle inciter l’Allemagne à se montrer moins rigoureuse dans ses finances publiques ?
Non, au contraire, elle tirerait probablement profit de son expansion pour consolider plus rapidement ses comptes publics, ce qui serait d’ailleurs la bonne réponse de politique économique. Bien que les Allemands soient les chantres de la rigueur budgétaire, leur consolidation effectivement prévue demeure relativement faible pour le moment. Nous avons calculé que l’effort envisagé pour 2011 représente 0,5 % du PIB – ce que nous appelons en termes techniques «le changement de l’équilibre primaire ajusté par le cycle» – alors que ce même chiffre est de 1 % pour les États-Unis.
Que les pays de la zone euro aient des perspectives de croissance sensiblement différentes ne pose-t-il pas un problème ?
Aujourd’hui, on peut définir trois catégories de pays dans la zone euro. Ceux qui sont compétitifs et qui sont tirés par la demande extérieure ; l’Allemagne en est l’exemple. Ceux qui, au contraire, ont du mal à exporter : c’est le cas de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne qui doivent rétablir leur compétitivité. Et les pays comme la France qui se situent entre les deux, avec un commerce extérieur à peu près équilibré. Un taux d’échange et une politique monétaire commune impliquent que ces divergences ne disparaîtront pas du jour du lendemain
La crise des dettes souveraines en Europe du printemps dernier est-elle derrière nous et ses conséquences sont-elles limitées pour les économies réelles ?
Je ne dirais pas cela car des pays comme la Grèce ou le Portugal sont confrontés à des processus d’ajustement douloureux. La crise a amené à un durcissement général des politiques budgétaires. Pour le moment, les mesures prises par les autorités européennes, avec l’aide du FMI, ont calmé les marchés. Mais les pays en difficulté doivent à la fois rééquilibrer leur budget et apporter une réponse à leurs problèmes de compétitivité, ce qui prendra des années.
Le calendrier choisi par l’Europe de ramener les déficits à moins de 3 % du PIB en 2013 n’est-il pas trop serré ?
L’essentiel n’est pas tellement l’année ou un chiffre précis. Il faut que chaque gouvernement présente un plan de consolidation à moyen terme qui soit cohérent et crédible, qu’il prenne des mesures capables de convaincre les marchés. Peu importe que ce soit en 2013 ou 2014, il faut offrir une perspective de stabilisation de la dette publique. Une fois que les marchés sont rassurés à moyen terme, les pays concernés disposent d’un certain degré de liberté à court terme. Tant que ces stratégies de moyen terme n’auront pas été mises en place, on aura tendance à s’arc-bouter sur des dates butoir, ce qui n’est pas la meilleure approche à mon avis.
Les pays émergents peuvent-ils maintenir une croissance aussi rapide que la leur actuellement si les économies du G7 devaient stagner durablement ?
Non à court terme. Si l’économie américaine ralentit, cela aura un effet mécanique sur l’Asie, pas énorme, mais significatif malgré tout. Mais oui à moyen terme, il peut y avoir un découplage entre les pays émergents et les pays riches. Les économies asiatiques et d’Amérique latine ont les moyens et la volonté d’augmenter leur demande intérieure, et donc de compenser une diminution de la demande extérieure si elle venait à se produire. La Chine est en train de réorienter sa croissance dans cette direction.
Le rebond laborieux aux États-Unis et en Europe ou au Japon n’est-il pas décevant ?
Comme je vous l’ai dit au début, ce laborieux rebond n’est pas une surprise. Le FMI a dit depuis un an et demi que la reprise serait lente. L’expérience historique montre qu’il en est en général ainsi lorsqu’une récession a été provoquée par une crise financière, car il faut alors beaucoup de temps pour réparer les dégâts subis par les consommateurs et le système financier.
La réponse du G20 a été optimale ?
Il a joué un rôle essentiel, dans la coordination des réponses de politique budgétaire, monétaire et financière. Cette coordination est importante. Si les ministres des Finances connaissent parfaitement la situation de leur pays, ils ont, par nécessité, une connaissance plus approximative de ce qui se passe ailleurs. Les réunions du G20 répondent aux besoins de coordination devenus indispensables du fait de la mondialisation. Le message du «Mutual Assessment Process» du G20 de Toronto est très clair : une croissance mondiale solide nécessite à la fois une consolidation budgétaire dans les pays avancés et une réorientation de la croissance vers la demande intérieure dans les pays émergents. Et les deux sont très liés. Si les États-Unis par exemple ne peuvent pas augmenter leurs exportations, ils risquent d’avoir une croissance très faible, ce qui en retour rendra très difficile une consolidation budgétaire.
Le G20 ne devrait-il pas mettre sur la table la question des taux de change et la sous-évaluation de certaines monnaies ?
Quand on parle de «réorientation vers la demande intérieure», par exemple en Chine, cela passe par une multitude de mesures, dont l’une d’entre elles, mais seulement l’une d’entre elles, est l’appréciation du yuan. Ce grand changement structurel se produira à terme. D’ailleurs, il a déjà commencé. Il serait contre-productif de se polariser juste sur le taux d’échange ; c’est seulement une des pièces du puzzle. (Le figaro-06.09.2010.)
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