une nouvelle République à tout prix-11

*L’Algérien est décidé d’arracher le statut de citoyen libre,

malgré des forces hostiles intérieures et extérieures qui tentent d’empêcher le peuple algérien d’accéder à ce statut

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Échec à l’intimidation

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*Mobilisation des grands jours à Alger

Contrairement à mardi dernier, la police a adopté une attitude passive. Les manifestants ont dénoncé la répression des étudiants, qu’ils promettent de soutenir en masse mardi prochain.

Ce 34e vendredi de la révolution citoyenne contre le régime commence en douceur. Les forces de la Sûreté nationale déploient, dès les premières heures de la matinée, leur dispositif sur les axes traditionnels de la marche. Les rues sont encore désertes. À midi, pas encore de forte mobilisation. Le spectre de la répression de la marche des étudiants, trois jours auparavant, plane. Mais à partir de 13h, la rue Didouche-Mourad se remplit progressivement de citoyens drapés dans l’emblème national. Ces derniers restent groupés, en retrait.

Quelques dizaines de téméraires donnent, néanmoins, de la voix, en entonnant la chanson d’Oulahlou Pouvoir assassin, dont les paroles, écrites il y a dix-sept ans sur le Printemps noir, ont été réadaptées par les hirakistes qui en reprennent toutefois le refrain. Les policiers, sans arme à feu et sans matraque, les cantonnent sur les trottoirs en formant une barrière humaine sur environ 500 m, jusqu’à hauteur de la mosquée Errahma, à Meissonier. Ils se mettent en retrait dès la fin de la prière du vendredi. La manifestation démarre sur les chapeaux de roue. 

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À quelques encablures du siège régional du RCD, la rue Boulhat-Salah, adjacente à la rue Didouche-Mourad, est interdite d’accès par les agents de l’ordre public. Des manifestants s’arrêtent face à eux. “Emmenez-nous tous en prison, nous n’arrêterons pas” ; “Cessez les arrestations, despotes” ; “Liberez les otages”, allusion aux détenus d’opinion. Les policiers ne répliqueront pas. Tout au long de la marche, ils seront pourtant la cible des manifestants, en colère après la répression des étudiants mardi dernier.

À 14h, les abords de la Grande-Poste, la rue Abdelkrim-Khettabi, la place Audin, la rue Didouche-Mourad sont remplis de manifestants.  À cette heure-là, la rue Asselah-Hocine, qui longe l’arrière-façade du siège de l’APN, est encore calme. Des dizaines d’Algérois attendent, dispersés, l’arrivée des marcheurs de Bab El-Oued, de La Casbah et de la place des Martyrs. Devant Cavaignac, deux agents en civil arrachent une pancarte à un jeune homme et l’entraînent discrètement vers le commissariat.

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Il ne leur oppose aucune résistance. Son interpellation passe inaperçue. À 14h30, une procession de dizaines de milliers de manifestants progresse sur la rue Asselah-Hocine. Là aussi, les policiers sont copieusement sermonnés. De plus en plus nombreux, ils mettent le cap sur la rue Abdelkrim-Khettabi, en passant par l’avenue Khemisti, puis l’avenue Pasteur. 

Ils réussissent, grâce à leur nombre, à reconquérir la rue Gara-Djebilet, dont le passage est bloqué depuis des mois par des barrières de police. La rue Hassiba-Ben-Bouali s’anime au gré des affluences à partir de la place du 1er-Mai, de Belcourt et… d’El-Harrach. Marchant à pied de cette commune de la proche banlieue est d’Alger (environ 15 km), les Harrachis recréent l’effet de foule sur ce parcours, vers 15h. 

Durant la marche, dans les différentes rues et ruelles d’Alger-Centre et de Sidi-M’hamed, les Algérois ont exprimé clairement et catégoriquement leur rejet du scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, sans s’appesantir outre mesure sur les candidats à la candidature.

Ils ont réitéré la revendication inhérente au départ du chef de l’État, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement, Bedoui. Ils ont exigé la libération des détenus d’opinion et politiques, dont les portraits ont été brandis. Ils ont, comme à l’accoutumée, affiché leur hostilité au chef d’état-major de l’armée, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.  
 *Souhila Hammadi  Liberté-  12 octobre 2019

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*Les Algériens veulent décider de leur avenir

Après la répression qui a marqué la dernière manifestation des étudiants à Alger, d’aucuns s’attendaient à une possible baisse de la mobilisation populaire à l’occasion du 34e vendredi du mouvement populaire. Face au risque de matraquage et de dérapages qu’il aurait pu provoquer, on pouvait penser, en effet, que beaucoup d’Algérois allaient s’abstenir de sortir, notamment ceux qui avaient l’habitude de manifester en famille et avec leurs enfants. Mais, à la surprise de ceux qui avaient parié sur un tel scénario, c’est tout le contraire qui s’est produit hier : les manifestants étaient encore plus nombreux dans la capitale qu’au 33e vendredi.  
La répression des étudiants mardi dernier n’aura donc pas eu d’effet dissuasif, bien au contraire. Nullement intimidés, c’est à peine si les manifestants ont pris, durant la matinée, quelques précautions tactiques, comme celle qui consiste à ne pas s’exposer au risque d’interpellation avant l’arrivée des grandes foules au centre d’Alger. Cela, il faut encore l’inscrire à l’actif du mouvement populaire qui fait montre, ainsi, d’une indéniable capacité à s’adapter à chaque situation, non seulement par les slogans, mais aussi par l’organisation pratique des manifestations. 
Comment donc expliquer ce refus d’abdiquer, plus de sept mois après la naissance du mouvement de contestation, y compris lorsque la tentation répressive du pouvoir se fait plus forte ? Sans doute par une prise de conscience que certains observateurs et analystes politiques qui hantent certains plateaux de télé ne considèrent toujours pas à sa juste mesure. Face à toutes les formes d’adversité, dont la répression, les Algériens sont mus, d’abord, par leurs aspirations. Celles-là mêmes qu’ils ont dû refouler depuis très longtemps. Si longtemps qu’ils ne peuvent plus et ne veulent plus les “brader”. Car ils savent que ce serait lâcher ce précieux levier qu’ils tiennent désormais : la chance de pouvoir enfin décider de leur avenir.  Il suffit sans doute d’entendre les slogans et les échanges entre manifestants hier, quasiment dans toutes les villes où ils ont manifesté, sur le projet de loi sur les hydrocarbures pour se convaincre que leur conscience politique n’est pas une vue de l’esprit. Les Algériens savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas. Et comme ils sont désormais dans la rue, ensemble, épaule contre épaule, ils ont aussi conscience, pour la première fois, de porter en eux la force de forger le destin de leur pays. C’est cette force qu’ils font valoir depuis près de huit mois. Et qui donne autant de résilience au mouvement du 22 février.  

*par Said CHEKRI - Liberté-  12 octobre 2019

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* mettre à la retraite les généraux qui n’ont pas compris la signification politique du mouvement populaire et qui s’opposent à sa revendication légitime

Lahouari Addi : il est temps de réaménager l’état-major de l’ANP

Dans une analyse en réaction à l’extraordinaire mobilisation de ce vendredi 11 octobre, le sociologue Lahouari Addi conseille le pouvoir d’écouter le peuple et de réaménager l’état-major de l’ANP.

La mobilisation populaire du vendredi 34 a été massive et a encore une fois montré la détermination des Algériens à changer de régime.

Des slogans nouveaux ont été entendus de Annaba à Tlemcen et d’Alger à Tamanrasset. Parmi ces slogans, il y a la dénonciation du projet de loi de finances de 2020 et la loi sur les hydrocarbures.

Les Algériens considèrent que ce gouvernement n’a pas la légitimité pour faire des lois qui engagent l’avenir. La loi sur les hydrocarbures, qui sera automatiquement votée par l’Assemblée nationale, ne connaîtra aucun début d’application. Aucune société étrangère ne s’aventurera à investir dans le cadre de cette loi, sachant que le nouveau régime est susceptible d’annuler tout contrat conclu avec l’actuel gouvernement.

Le droit commercial international ne protègera pas des entreprises étrangères qui auront signé avec un gouvernement dont l’existence légale a cessé le 4 juillet 2019 à minuit. La crise n’a que trop duré et il est temps que l’autorité de l’Etat redevienne légale.

L’état-major de l’ANP, en sa qualité d’appareil qui exerce l’autorité publique en ce temps de crise, doit se rendre à l’évidence que la mobilisation populaire ne faiblira pas et que l’élection programmée le 12 décembre n’aura pas lieu.

Il est temps de mettre fin à la crise en réaménageant l’état-major de l’ANP, en mettant à la retraite les généraux qui n’ont pas compris la signification politique du mouvement populaire et qui s’opposent à sa revendication. Il n’y a pas d’autre alternative. Le peuple a décidé et les appareils de l’Etat doivent suivre.**dzvid.com -  11 octobre 2019

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*Des milliers d’Oranais sont encore sortis au 34 ème vendredi 

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Des milliers d’Oranais sont encore sortis, hier vendredi à l’occasion de la 34e marche, pour réitérer leur rejet de l’élection présidentielle dans les conditions imposées par le pouvoir et réaffirmer leur détermination à poursuivre la lutte pour le changement radical du régime.  Les manifestants oranais ont dénoncé l’escalade de la répression contre les manifestations pacifiques, qui s’est exprimée de la pire des manières, mardi dernier à Alger, lorsque des étudiants ont été tabassés par la police.  “C’est  indigne ! Aucune raison ne peut justifier la violence dont les policiers ont fait preuve contre les étudiants. 

Ce ne sont ni des délinquants ni des trafiquants de cocaïne”, a dénoncé l’une des manifestantes, écœurée par les images diffusées ce mardi-là sur les réseaux sociaux. Leur rejet de l’élection présidentielle, les Oranais l’ont exprimé par les traditionnels slogans refusant “el intikhabet mâa el îssabat” (les élections avec la bande), mais également en détruisant l’enseigne du siège local de l’Autorité nationale indépendante des élections, situé avenue Larbi-Ben M’hidi.

“Le peuple ne veut pas de cette élection. Il l’a dit et répété à chaque marche. Pourquoi vouloir l’imposer à tout prix si ce n’est qu’elle vise le maintien du pouvoir ?”, s’est exprimé l’un des marcheurs pendant que les slogans contestataires emplissaient le centre-ville. Pour les manifestants, il ne fait aucun doute que l’attachement à l’élection répond à l’impératif de sauver ce qui peut l’être du régime.

“C’est parce que nous sommes certains que ces gens ne sont pas mus par l’intérêt suprême de l’Algérie et de son peuple que nous refusons cette mascarade”, a encore dénoncé un manifestant de la première heure.  À côté du rejet de l’élection et la dénonciation de la répression, les Oranais ont également appelé à la libération des détenus politiques et d’opinion.

Les informations faisant état de la maltraitance de Karim Tabbou à la prison de Koléa, largement relayées sur les réseaux sociaux, n’ont pas laissé les manifestants indifférents. “Le sort réservé aux détenus est également indigne de la justice dont les magistrats doivent s’affranchir des pressions pour exercer en toute indépendance”, a-t-on souligné parmi les manifestants dont certains brandissaient des portraits de Bouregâa, de Tabbou, de Boumala et d’autres détenus.

“Vos matraques et vos barreaux ne seront jamais une entrave à nos libertés”, pouvait-on lire sur une pancarte en référence à la répression des étudiants et à l’incarcération des détenus. Pour le 2e vendredi consécutif, les Oranais ont dénoncé l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures “qui ne sert pas l’intérêt national” et rappelé aux forces de l’ordre que leur mission est de “veiller à la sécurité de la population et non à la tranquillité de la îssaba”.  *Liberté-  12 octobre 2019

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Le moudjahid Lakhdar Bouregaa en grève de la faim

**Lundi  07 octobre 2019

L’entrée en grève de la faim de l’ancien maquisard, le moudjahid Mohamed Lakhdar Bouregaa, risque de faire allonger la liste des martyrs de la révolution démocratique en Algérie et de ternir définitivement l’image du haut commandement de l’armée algérienne.

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Le moudjahid Mohamed Lakhdar Bouregaa, l’un des chefs de la wilaya IV historique, entame aujourd’hui lundi 7 octobre une grève de la faim pour protester contre son incarcération injuste par le général-major Ahmed Gaïd Salah.

Lakhdar Bouregaa décide ainsi de se joindre au mouvement de la grève de la faim entamé le vendredi 4 octobre par les détenus d’opinion incarcérés à la prison d’El Harrach.

L’information a été donnée par l’avocate Me Nabila Smail lors d’une conférence de presse sur la situation des droits de l’homme en Algérie, tenue au siège de l’organisation SOS disparus à Alger.

Me Nabila Smail craint pour l’état de santé de Lakhdar Bouregaa qui est âgé de 86 ans et souffre de plusieurs maladies qui nécessitent un suivi médical.

Contacté par DzVID, le fils du moudjahid Lakhdar Bouregaa, Henni Bouregaa, nous a confirmé l’information. « Nous lui avons rendu visite hier (dimanche, ndlr) à la prison d’El Harrach et il nous avait fait part de sa décision ! Nous avons tout fait pour l’en dissuader, mais rien à faire », nous a déclaré Henni Bouregaa.

« C’est injuste ! Nous n’avons pas à être en prison pour nos opinions. Tous les détenus d’opinion sont en grève de la faim et moi aussi je vais me joindre à eux », a déclaré le moudjahid Lakhdar Bouregaa à sa famille.

Pour rappel : le commandant Mohamed Lakhdar Bouregaa, le chef de la wilaya IV historique et membre fondateur du FFS, a été placé, dans l’après-midi du dimanche 30 juin, en mandat de dépôt et mis à la prison d’El Harrach par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs, sur injonction du général Ahmed Gaïd Salah. *A. Guatri - *dzvid.com -  07 octobre 2019

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Ahmed Gaïd Salah dans le gotha des dictateurs

Après avoir servilement servi Bouteflika, puis déjoué un «complot» ourdi contre lui par l’autre versant de la «bande», Ahmed Gaïd Salah dit AGS peaufine, de mardi en vendredi, sa stature nouvelle de dictateur.

Il ne passe plus désormais par les deux faire-valoir, Bedoui et Bensalah, qui devaient servir de façade civile à ses ambitions hégémoniques. N’était-ce son âge canonique, le vice-ministre de la Défense aurait carrément proposé sa candidature à la prochaine présidentielle comme le laissaient présager ses quelques apparitions en costume-cravate devant des parterres de louangeurs triés sur le volet.

Dans une contrée habituée aux prompts retournements de vestes, une armée de nouveaux zélateurs invertébrés a déjà fait allégeance au dictateur nouveau. Ce dernier, faisant fi de la révolte populaire qui fait trembler les murs du sérail, use et abuse de sa position dominante en mettant aux fers des marcheurs et des opposants pacifiques par brassées entières.

AGS le dictateur, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, éructe et brandit le glaive au-dessus d’un mouvement pacifique qu’il ne désespère pas d’entraîner vers une dérive violente afin de pouvoir pratiquer le seul exercice qu’il maîtrise avec ses pairs de la «issaba» : la guerre contre le peuple !

Telle une armée mexicaine, le haut-commandement de l’ANP sur lequel se vautre AGS regorge de généraux-majors avec zéro titres de gloire et qui ne collectionnent, en guise de victoires significatives sur d’improbables champs de bataille, que de sinistres breloques : répression du maquis du FFS en 1963, des manifestations «de la semoule» en octobre 1988 ou du Printemps noir de Kabylie en 2001.

Puisque les dictateurs finissent immanquablement à la poubelle de l’Histoire, AGS et sa garde prétorienne, formée de prédateurs sanguinaires, devront expliquer devant les juridictions nationales ou internationales comment ils ont colonisé outrageusement un pays libéré par de valeureux combattants et pourquoi ils ont éliminé, par l’exil ou le cercueil, d’authentiques patriotes.

Un jour, ils seront jugés et condamnés, même à titre posthume, et ils seront hantés à jamais par les âmes valeureuses des Krim, Mecili, Boudiaf, Chaabani,…

Impossible ? Souviens-toi AGS du sort funeste réservé aux Ceaucescu, Franco, Saddam, et plus près de toi Kadhafi, Ben Ali…

**Saïd Kaced - *dzvid.com -  06 octobre 2019

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Ahmed Gaïd Salah, seul contre le peuple

Pour tout dictateur en herbe, se substituer au peuple est un exercice coutumier. AGS (Ahmed Gaïd Salah) croit avec un entêtement rare que les Algériens qui l’abhorrent, lui et sa «bande», n’attendent, béatement, que l’avènement de ce qu’il considère comme une bénédiction.

En attendant ce jour, AGS s’attelle à mettre à l’abri biens et famille avant que ne sonne, pour lui aussi, l’heure de la retraite fatidique. La retraite ? Voilà un mot qu’il a dû, dans un réflexe de survie au milieu d’une meute de loups sans clémence pour les plus faibles, bannir de son vocabulaire. Tout comme il lutte, avec la dernière énergie, contre les signes, de plus en plus voyants, d’un grand vieillissement. Comment ne pas croire que certaines de ses décisions prises pour tenter d’enrayer la marche inexorable vers la liberté ne trahissent pas en vérité un état de sénescence avancée ? Reprendre des recettes usées jusqu’à la corde – monter le reste de l’Algérie contre le «réduit» kabyle notamment, relève de la cécité, de la surdité, de la sénilité tout court…

AGS, tel un pachyderme souffrant de la promiscuité, lance des ruades à vue. Il fait emprisonner des figures connues du Hirak, sans que cela ne l’affaiblisse, et fait donner de la troupe contre des étudiants sans défense autre que celle de l’amour immodéré de leur chère Algérie. Les bras armés de son pouvoir, police et gendarmerie obéissant singulièrement au maître nouveau, se déchaînent contre la future élite du pays et protègent, dans le même temps, les avoirs et la progéniture du gros de la «bande». Sinon comment expliquer qu’au pénitencier d’El-Harrach, les cellules VIP ne recueillent qu’à la marge corrompus et corruption ?!

L’essentiel de l’armée de ripoux qui persiste à empoisonner la vie des Algériens, fait prospérer ses affaires qui ne manqueront pas de connaître un bel essor après l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Mais, les marées de marcheurs du mardi et du vendredi rappellent au dictateur en herbe que la vie n’est pas une partie de méchoui tranquille…

Saïd Kaced -  *dzvid.com -  dimanche 13 octobre 2019

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*ces individus n’ont qu’une obsession : rester au pouvoir quitte à brader l’Algérie et l’avenir de ses enfants.

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“Seuls les dirigeants illégitimes s’accrochent au pouvoir”

La liste des députés démissionnaires de la Chambre basse du Parlement ne cesse de s’allonger depuis le début du mouvement populaire du 22 février. Cette fois-ci, c’est au tour de Leïla Hadjarab, élue RCD, d’abandonner son mandat parlementaire

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Dans sa lettre de démission postée jeudi sur son compte facebook, elle a tenu à souligner que l’idée de claquer la porte de l’APN ne date pas d’aujourd’hui mais, pour des raisons de discipline partisane, elle a préféré la repousser jusqu’à jeudi : “Ayant depuis longtemps défendu l’idée de notre démission de l’APN, je me suis résolue à y demeurer par discipline partisane même si, comme l’écrasante majorité de nos concitoyens, je ne comprenais ni l’objectif et encore moins l’intérêt politique de la démarche.”

Elle a souligné que le renoncement à son mandat d’élue est devenu plus que jamais une obligation par rapport aux combats menés par les “aînés” et autres militants qui n’ont pas eu cette chance de vivre aux rythmes de “cette phase historique pour laquelle ils ont consenti le sacrifice suprême”. 

La députée a fait un constat sans complaisance par rapport à la situation qui prévaut dans le pays : “Les Algériens ont fait preuve d’un engagement, d’une maturité et d’une persévérance insoupçonnés par les observateurs du monde entier. Seuls les dirigeants illégitimes qui s’accrochent au pouvoir croient encore pouvoir faire perdurer un ordre établi par ceux qui ont renié les serments de Novembre et de la Soummam.”  - Liberté-  12 octobre 2019

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Les forces de l’Alternative démocratique dénoncent une campagne de terreur

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Les forces du Pacte de alternative démocratique, notamment les partis politiques FFS, RCD, PT, PST, MDS, UCP et PLD, ont rendu publique hier soir une déclaration dans laquelle elles dénoncent la campagne de terreur et la répression à l’égard des militants et les opérations de charme en direction des capitales occidentales. Document.

Au mépris de la volonté populaire massivement exprimée et contre toute légalité juridique et légitimité politique, le pouvoir de fait s’entête à imposer une élection présidentielle au pas de charge, le 12 décembre prochain.

Affolé par l’ampleur du rejet populaire rencontré depuis février 2019 contre tout projet de restauration du système autoritaire, celui-ci accélère et accentue la campagne de terreur contre les militant(e)s politiques et les citoyens manifestant(e)s.

Les dernières interpellations et/ou inculpations ont ciblé des journalistes, des militants de partis, de syndicats et de la société civile à l’exemple de RAJ, du réseau de lutte contre la répression, du collectif des parents des détenus et du CSVM-22Fév dont le militant Hakim Addad, signataire du pacte de l’alternative démocratique. Cet arbitraire politique signe le refus des tenants du pouvoir de tout changement démocratique.

Les forces du Pacte de l’alternative démocratique réitèrent leurs exigences pour la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion. Devant ces menées irresponsables contre le peuple, les forces du Pacte pour l’alternative démocratique condamnent fermement toute forme de répression et d’entraves aux libertés. Elles appellent les magistrats à s’opposer à toute forme d’instrumentalisation de la justice et d’abus de pouvoir contre les citoyens

En parallèle de cette brutalité institutionnelle, le pouvoir déploie une campagne de charme en direction des puissances étrangères dans le double objectif de continuer à bénéficier de leur silence et/ou protection et enfin pour entraver toute solidarité de leur opinion citoyenne.

A défaut de soutien national et quitte à hypothéquer l’avenir des institutions et générations futures, le pouvoir adopte des lois -Finances et hydrocarbures- sans se soucier de son statut provisoire et de son illégitimité consubstantielle. Les forces du Pacte de l’alternative démocratique tiennent, d’ores et déjà, à souligner que les décisions économiques illégales et illégitimes adoptées par le pouvoir de fait, ne sauraient engager ni le peuple algérien ni l’Algérie de demain.

Au plan politique, les forces du pacte de l’alternative démocratique réaffirment que seule une période de transition démocratique vouée à un processus constituant souverain permettra de sortir du système autoritaire en accord avec les aspirations du peuple algérien.

Les forces du pacte de l’alternative démocratique réaffirment leur détermination à poursuivre le combat aux côtés des Algériennes et des Algériens jusqu’à l’aboutissement de tous les objectifs de la révolution de février, ce avant et après le 12 décembre 2019.

Les Forces du Pacte de l’alternative démocratique

Alger, le 06/10/2019.

**dzvid.com -  07 octobre 2019

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 *surenchère répressive

Le régime en place, largement rejeté par les Algériens, continue de réagir telle une bête blessée pour tenter de survivre à la déferlante populaire de la Révolution du sourire. Des réactions intempestives contre les militants politiques et les manifestants du hirak aux répliques à l’emporte-pièce contre toutes les parties qui osent dénoncer sa surenchère répressive, le système résiste à l’insurrection pacifique de la société en recourant à des méthodes éculées.
C’est que les tenants actuels du pouvoir politique ont été abreuvés à la mamelle de la pensée unique qui les empêche de voir le monde, aujourd’hui en 2019, comme le perçoivent les nouvelles générations qui aspirent à construire un État où les principes de justice et de liberté ne sont pas de vains mots. La propension du régime à recourir aux méthodes despotiques dans sa gestion des manifestations publiques, pourtant foncièrement pacifiques, commence à faire grincer des dents. Pas seulement en Algérie, où l’opposition politique, les organisations de la société civile et les associations de défense des droits de l’Homme n’ont eu de cesse de dénoncer les arrestations tous azimuts et les incarcérations incompréhensibles de citoyens pour des faits liés parfois à l’expression d’une simple opinion, mais aussi à l’étranger.
La solitude du pouvoir en place se fait de plus en plus insoutenable pour les hommes qui en tiennent les rênes. Et comme les tenants du système continuent d’éprouver davantage de difficultés à imposer leur feuille de route devant une société qui n’hésite pas à exprimer ses points de vue divergents, leur réaction risque de devenir de plus en plus brutale. L’abus d’autorité devient ainsi, pas seulement la norme, mais il a également tendance à se banaliser.
Sinon, comment expliquer les arrestations de plus en plus nombreuses, opérées sur des citoyens qui se sont retrouvés dans la cellule d’un commissariat de police juste parce qu’ils manifestaient de façon pacifique, comme le font chaque semaine des millions d’Algériens à travers le pays ? La norme et la banalité touchent aussi le mandat de dépôt qui, de l’avis de tous les juristes, doit être l’exception.
Le pays est un immense réservoir d’une incommensurable énergie juvénile qui ne demande qu’à trouver le chemin de son émancipation. Mais la gérontocratie a encore visiblement la peau dure. Elle ne veut pas céder une once de son territoire, ne laissant aux jeunes Algériens qu’un choix qui n’en est pas un : la harga pour les résignés, et la prison pour les révoltés. 

*par Hamid SAIDANI - Liberté-  07 octobre 2019

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Belmadi réitère son soutien au “hirak”

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Le coach national Djamel Belmadi a réitéré hier son soutien au “hirak” national. “Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas répondre aux revendications de millions d’Algériens qui sortent chaque semaine pour manifester. Des revendications aussi légitime doivent être pris en charge”. Belmadi ne rate visiblement aucune occasion pour apporter son soutien au “hirak” dont il a déjà dit qu’il était “légitime et fantastique”.

En outre,  bien qu’il dise n’avoir “aucune appréhension” par rapport au bon déroulement de la rencontre amicale Algérie-Colombie au stade de Lille, Djamel Belmadi a lancé un appel aux supporters algériens qui seront présents afin d’éviter tout incident et faire preuve d’un comportement irréprochable. 

“Ceux qui seront présents à Lille et je sais qu’ils seront nombreux, puisque tous les billets du match ont été vendus, doivent s’inspirer du “hirak” algérien. Tout doit se passer dans le calme et la sérénité comme les millions d’Algériens qui sortent chaque vendredi dans les rues du pays. Nous sommes une grande nation et nous devons nous comporter en tant que telle”, souligne Belmadi. “Je veux une grande fête à Lille.” – Liberté- mercredi 09 octobre 2019

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33e marche des étudiants :

déterminés malgré les arrestations !

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**Le pouvoir militaro-civil a montré sa face la plus brutale en ce mardi 8 octobre à Alger en réprimant sans ménagement des étudiants et des étudiantes pacifiques.

Scènes de chasse à l’homme à Alger. Les policiers ont traqué sans pitié les citoyens à Alger. La 33e marche des étudiants a été brutalement réprimée par les énormes renforts de police déployés dans la capitale.

Le peuple des étudiants est sorti encore ce mardi pour exiger le départ du système, la libération des détenus et l’annulation de la présidentielle. Mais le pouvoir militaire a décidé de passer à la voie répressive. A mâter les manifestants.

Les dés sont jetés. Gaïd Salah et ce qu’il compte comme soutiens sont décidés à en finir avec la contestation populaire. Quitte à utiliser les grands moyens. Désormais aux arrestations massives et enlèvement de figures de proue de la dissidence, le pouvoir est passé à la matraque. La violence. La brutalité la plus primaire pour empêcher le peuple de revendiquer sa liberté et son désir d’un nouveau pouvoir.

Des dizaines de personnes ont été arrêtés. Des traques impitoyables sont menées pour accentuer la terreur chez les manifestants. Des jeunes étudiantes ont été matraquées. Des vieillards sont embastillés sans pitié et traînés pour être embarqués dans les commissariats déjà remplis de voix dissidentes.**dzvid.com  - mercredi 09 octobre 2019

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Quand la raison est absente, la force règne !

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L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (OMCT), une ONG relevant de la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh) a dénoncé, hier, la répression généralisée en Algérie et appelé les autorités algériennes à cesser les condamnations des militants des droits de l’Homme et à libérer immédiatement les détenus politiques et d’opinion. “Des centaines de personnes ont été arbitrairement arrêtées depuis début septembre, dont de nombreux défenseurs des droits humains. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (Fidh-OMCT) appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle ainsi qu’au respect des libertés d’expression, de réunion et de manifestation qui sont, à deux mois de l’élection présidentielle, grandement menacées en Algérie”, a indiqué cet observatoire dans un communiqué rendu public, affirmant que ces pratiques tendent à s’accroître pour empêcher des manifestations pacifiques. 

Pour cette organisation, l’arbitraire, la répression et l’emprisonnement de manifestants constituent un mauvais signe qui vise à saper toute démarche lucide pour instaurer une période de transition démocratique. “À deux mois de l’élection présidentielle du 12 décembre, cette vague d’arrestations arbitraires, qui a clairement pris pour cible les défenseurs des droits humains, est un très mauvais signal pour une éventuelle transition vers la démocratie en Algérie”, s’inquiète Mme Alexandra Poméon, responsable de cet observatoire. Pour Mme Poméon, le recours du régime à la répression dénote de la seule démarche à vouloir étouffer toutes les libertés pour sauver un système décrié depuis le 22 février dernier. 

En ce sens, elle dira que “le régime en place tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir et d’étouffer le mouvement de contestation pacifique en cours, instaurant un climat de peur par la répression (…) Les libertés d’expression, de réunion et de manifestation doivent être rétablies au plus vite à travers le pays”. 
Tout en déplorant cette vague d’arrestations arbitraires, le secrétaire général de l’observatoire, Gerald Staberock, a, de son côté, appelé les autorités algériennes à la libération “immédiate et inconditionnelle des défenseurs des droits humains arbitrairement détenus”, rappelant que “leurs droits procéduraux doivent être respectés en toutes circonstances”. L’observatoire rappellera que la mobilisation populaire pacifique du 22 février a barré la route à “la candidature du président Abdelaziz Bouteflika” qui briguait un cinquième mandat, “puis contre son projet de se maintenir au pouvoir dans le cadre d’une transition à l’issue de son quatrième mandat. Des manifestations populaires et pacifiques, d’une ampleur inédite, sont organisées depuis, tous les vendredis à travers le pays”. 

Vu l’état des lieux, l’observatoire a cité les cas édifiants de cet arbitraire, dont le journaliste et lanceur d’alerte Saïd Boudour, membre de la section d’Oran de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh, membre de la Fidh), la mise sous mandat de dépôt du coordinateur de l’UDS (non agréée), Karim Tabbou, les militants de l’association Rassemblement actions jeunesse (RAJ), Fodil Boumala, arrêté le 18 septembre et incarcéré à la prison d’El-Harrach ou encore Samir Belarbi, arrêté le 16 septembre et placé sous mandat de dépôt, des jeunes manifestants qui battent le pavé chaque vendredi pour revendiquer le départ du système et de ses symboles.*Liberté- jeudi 10 octobre 2019

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*Jusqu’à présent, la révolution citoyenne n’a pas été ébranlée par les violences policières

Les autorités répriment, depuis l’entame de la révolution, les marches des étudiants pour inhiber les manifestations du vendredi. Jusqu’ici, cette politique n’a pas induit l’effet souhaité, au contraire.

La stratégie de la terreur réussira-t-elle à émousser la détermination du peuple à en découdre avec le régime et ses appendices ? Jusqu’à présent, la révolution citoyenne n’a pas été ébranlée par les violences policières, qui ciblent particulièrement les étudiants, considérés, à tort ou à raison, comme le maillon faible de la mobilisation. Au départ, les marches hebdomadaires de la corporation universitaire étaient fortement encadrées par les agents de la police, qui ne manquaient pas de procéder à des interpellations dans une logique d’intimidation. Sans aller plus loin dans les tentatives d’empêcher la démonstration de rue. Le 9 avril dernier, jour de l’activation de l’article 102 de la Constitution par le Parlement réuni en ses deux Chambres, les étudiants étaient dans la rue pour exiger le départ de Bensalah et des trois autres B (Belaïz, Bedoui et Bouchareb). Pour la première fois depuis l’entame de l’insurrection populaire, les forces antiémeutes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à son et à eau contre les jeunes manifestants. Un scénario identique a été reproduit le mardi suivant. Le lendemain, soit le 17 avril, des agents armés ont violé la franchise universitaire à la recherche des étudiants engagés dans le mouvement. 

Le 21 mai, en plein mois de Ramadhan, les étudiants ont été, encore une fois, confrontés à la violence des forces de sécurité, qui ont recouru, sans modération, à l’usage de la matraque, des gaz lacrymogènes et des arrestations musclées. À hauteur de l’avenue Dr-Saâdane, les policiers ont redoublé de férocité pour empêcher les marcheurs d’atteindre le Palais du gouvernement, puis d’occuper l’esplanade de la Grande-Poste, qui n’était pas encore barricadée par des plaques en tôle ondulée. Le 2 juillet, quelques centaines d’étudiants, qui ne voulaient aucunement rater le rendez-vous avec la rue malgré les fêtes de l’Aïd (la marche a été avancée au dimanche), ont buté sur un dispositif policier spectaculaire. Ils “ont eu droit”, également, à des coups de matraque et à quelques arrestations. Soutenus par les citoyens, les étudiants ont pu renouer avec des manifestations plus tranquilles le temps d’un été. Le mardi 24 septembre s’est profilée une volonté claire des pouvoirs publics de fermer la parenthèse de la “tolérance” et de mater les étudiants. Le plan a été mis brutalement à exécution avant-hier. La répression de la dernière marche des étudiants sonnera-t-elle le glas du hirak, puisque tel semble être son objectif ? Ce n’est pas si évident. Jusqu’ici, les sept mois de l’insurrection citoyenne ont été ponctués de “duels” tous gagnés bravement par le peuple.

À chaque acte de répression (les vendredis aussi, la police procède aux interpellations tous azimuts, à l’usage des gaz lacrymogènes et de la matraque), à chaque tentative de division (interdiction du port de l’emblème amazigh, irruption dans la foule de barbus en tenue afghane…), à chaque tour de vis (positionnement des barrages filtrants aux entrées de la capitale, puis interdiction d’y accéder depuis les autres wilayas…), les citoyens rééditent les grands jours de la révolution. Au jour d’aujourd’hui, il est difficile de croire que les centaines de milliers d’Algériens qui ont continué à battre le pavé malgré les affres du jeûne, la canicule du mois d’août, les nuisances subversives des mouches électroniques, la détention de manifestants et de militants politiques, le rétrécissement des libertés renonceront à l’espace public qu’ils se sont réapproprié depuis plus de sept mois, encore moins aux revendications qu’ils portent depuis février. Ce vendredi sera un nouveau test de la résilience du mouvement citoyen. Un test aussi pour la démarche répressive du pouvoir.* Liberté- jeudi 10 octobre 2019

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Lahouari Addi :

« Gaïd Salah n’a ni l’éthique du militaire ni l’âge du soldat »

**Samedi 5 octobre est le 31e anniversaire du soulèvement d’Octobre 1988 qui a mis fin au système du parti unique à travers lequel le commandement militaire exerçait la souveraineté populaire.

Beaucoup de personnes à l’époque avaient pensé que l’Algérie allait enfin avoir un régime pluraliste à travers lequel la population choisirait librement par le vote ses représentants. Mais le commandement militaire n’avait pas adhéré au principe d’une transition démocratique et n’a accepté le pluralisme que pour le manipuler.

En effet, aucun parti ne devait exister s’il remettait en cause la règle non écrite du système politique algérien : la souveraineté populaire appartient au commandement militaire. C’est ainsi que, après Octobre 1988, le régime s’est recomposé en mettant en avant une élite civile exerçant un pouvoir formel supposé issu des urnes.

Si Octobre 1988 a eu un acquis, c’est c’était celui de critiquer les détenteurs civils de l’autorité de l’Etat (ministres, walis et même députés), ce qui était impensable sous le système du parti unique.

La critique publique du pouvoir formel a été une conquête du 5 Octobre 1988 et, dans la même perspective, le 22 Février 2019 cherche à critiquer le pouvoir réel des militaires et à soumettre ces derniers à une autorité civile issue des urnes. Cette dynamique populaire contestataire atteindra son objectif parce qu’elle s’inscrit dans le processus historique de construction de l’Etat commencé en Novembre 1954.

Le mouvement national ne voulait pas seulement l’indépendance, il voulait un Etat moderne fondé sur le suffrage populaire.

La résistance qu’oppose l’état-major à cette dynamique est vaine et futile ; elle est un combat d’arrière-garde qui fait perdre du temps au pays. Gaïd Salah, qui n’a ni l’éthique du militaire ni l’âge du soldat, tente de rafistoler par une élection truquée un régime miné par la corruption et complètement coupé de la population. Le mouvement du 22 Février s’inscrit dans la dynamique inaugurée le 5 Octobre 1988 pour enlever des mains des généraux la souveraineté populaire.

Dans la chanson La Casa del Mouradia, il y a un refrain qui dit : « vous nous avez trompé avec la décennie noire, vous n’aurez pas le 5e mandat ». Ce même 5e mandat auquel tient Gaïd Salah en décidant l’élection du 12 décembre qui changera le nom de Bouteflika par un autre nom. Mais la vigueur du mouvement populaire indique que cette élection n’aura pas lieu.

Lahouari Addi - dzvid.com -  03 octobre 2019

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ME SEDDIK MOUHOUS À “LIBERTÉ”

“Nous n’avons plus de repères dans le fonctionnement de la justice”

L’homme de loi regrette que des citoyens et des militants soient en prison pour leurs opinions, sur décision du tribunal de Sidi M’hamed, à proximité duquel le marché de la devise prospère dans l’illégalité.

Liberté : Quelle est la situation des détenus d’opinion, qu’ils soient manifestants ou militants politiques ?
Me Seddik Mouhous : Les premières arrestations des manifestants pour port de l’emblème amazigh ou d’une pancarte sur laquelle ils ont exprimé une opinion politique ont eu lieu le 21 juin dernier, après le discours du chef de l’institution militaire. Il y a eu, par la suite, des arrestations chaque vendredi. Actuellement, environ 80 manifestants sont incarcérés à la prison d’El-Harrach, accusés d’atteinte à l’unité nationale.

Pour les militants politiques, Louisa Hanoune a été arrêtée le 9 mai sur ordonnance du tribunal militaire de Blida à cause d’une rencontre qu’elle a eue avec un conseiller de la Présidence dans une villa attribuée par décret au ministère de la Défense nationale.

Lakhdar Bouregâa est en détention depuis le 30 juin pour des propos qu’il a tenus, le 6 du même mois, au siège national du RCD à El-Biar (réunion des Forces de l’alternative démocratique, ndlr). Il y a eu ensuite l’incarcération de Karim Tabbou, de Samir Belarbi, de Fodil Boumala et, dernièrement, des militants du RAJ. 

La plupart des détenus d’opinion sont poursuivis sur la base des articles 76, 79 et 96 du code pénal. Comment expliquez-vous que l’ordonnance portant mandat de dépôt est automatique à Alger, contrairement aux autres juridictions du pays ?
Parlons d’abord des faits. Dans toutes les wilayas, des manifestants ont été arrêtés à cause de la bannière amazighe ou des pancartes. Le  chef d’inculpation est le même : atteinte à l’unité nationale. Dans les lois algériennes, le délit d’opinion n’existe pas. La liberté d’expression est d’ailleurs garantie par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Donc, on fait référence à des articles flexibles articulés contre des militants qui constituent, au regard du système, un danger. Pour revenir à votre question, les paradoxes constatés dans le traitement de ces dossiers à Alger sont nombreux.

Les premières arrestations dans la capitale sont les plus anciennes. Des ordonnances portant mandat de dépôt ont été émises à Annaba et à Mostaganem, mais la détention préventive a duré moins de deux mois. Les détenus ont été relaxés à l’issue de leurs procès, avec restitution des emblèmes confisqués.

À Jijel, à Annaba, à Batna, à Constantine…, l’instruction a été bouclée rapidement. Or à Alger, elle s’étire en longueur. Jusqu’à présent, uniquement 15 détenus ont été auditionnés dans le fond par les juges d’instruction. Toutes les demandes de libération sont rejetées.  Les appels devant la cour d’Alger n’aboutissent pas non plus, sauf pour Billal Ziane, cancéreux, après que son cas eut suscité une polémique. Tous les tribunaux sont soumis aux mêmes procédures pénales, en théorie.  À Alger, le principe des deux poids, deux mesures est flagrant. 

Avez-vous interpellé les magistrats sur la lenteur des procédures et la systématisation des mandats de dépôt à Alger ? 
Bien que devant les juges d’instruction, nous assistions les prévenus juridiquement sans le  droit d’intervenir, nous les interpellons à chaque fois sur ces deux points. Astreints à l’obligation de réserve, les juges ne répondent pas. À vrai dire, nous, en tant qu’avocats, nous n’avons plus de repères tant les anomalies constatées dans les procédures sont nombreuses.

Je cite l’exemple de Karim Tabbou. Il a fallu menacer de ne pas quitter le tribunal sans le permis de communiquer et le dossier de fond pour que le juge d’instruction consente à nous les remettre. Au début, il a motivé son refus par le fait que Tabbou a comparu une première fois au tribunal de Sidi M’hamed sans avocat. Pourtant, la loi est claire. Les avocats peuvent se constituer pour la défense d’un prévenu à n’importe quelle étape de la procédure judiciaire. 

Les premiers détenus du “hirak” achèveront bientôt la première période de quatre mois de détention préventive. Pensez-vous avoir une décision de justice avant le terme de l’échéance ?
La détention préventive peut être renouvelée pour une autre période de quatre mois. Si c’est le cas, nous mettrons en œuvre le plan B de la défense. 
Du moment qu’il existe des contradictions dans le traitement des affaires entre les juridictions d’Alger et celles des autres wilayas, nous nous attendons à ce que cette logique prévale dans l’énoncé des ordonnances des juges d’instruction.

Nous percevons clairement une politisation du dossier des détenus politiques dans la capitale. Disons-le clairement, des intellectuels, des étudiants, des militants politiques, des citoyens sans antécédents judiciaires sont en prison pour leurs opinions. À deux mètres du tribunal de Sidi M’hamed, la monnaie étrangère est convertie au vu et au su de tout le monde. C’est-à-dire que les lois de la République sont violées à proximité de l’instance judiciaire sans préjudice pour les auteurs. 

Les avocats ont, à maintes reprises, boycotté les audiences. N’est-ce pas là une arme à double tranchant ?
Nous n’avons pas boycotté les demandes de libération ni les visites aux détenus dans les centres pénitentiaires ni le suivi des dossiers. Nous avons boycotté les présentations devant la chambre d’accusation et nous nous sommes retirés récemment de la présentation des militants du RAJ devant le juge d’instruction quand nous avons constaté les violations de la Constitution et des dispositions du code de procédure pénale, que les mandats de dépôt sont automatiques et que les chefs d’accusation devenus standard.

Nous n’avons pas voulu cautionner des ordonnances sur lesquelles pèsent des présomptions de l’interférence du politique dans la justice. La démarche n’est pas inédite. Me Vergès a boycotté le procès du FLN pour protester contre la justice du colonisateur. 

Des avocats se constituent bénévolement pour la défense des détenus d’opinion. Comment vous organisez-vous ?
Avant nous, des avocats se sont engagés aussi dans des causes justes. Je cite Mes Oussedik, Vergès, Boumendjel durant la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, Mes Ali Yahia Abdenour et Mokrane Aït-Larbi, Aïcha Bekhti, Mustapha Bouchachi pendant les années 80 et 90. C’est vrai que nous sommes confrontés à des difficultés à gérer les affaires de nos clients et celles des détenus. Nous faisons un planning pour les déplacements hors wilaya. Personnellement, j’ai été contraint de recruter une assistante et une secrétaire et je sollicite l’aide des confrères. Depuis le début du hirak, je quitte souvent le cabinet à 22h. Je reconnais que nous sommes à peine une trentaine à nous constituer dans la défense des détenus d’opinion. Les avocats inscrits aux barreaux de Béjaïa et de Tizi Ouzou sont les plus nombreux. *Liberté- mercredi 09 octobre 2019

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*Taper sur les enfants du peuple et sur les étudiants qui manifestent pacifiquement, c’est montrer une haine inexplicable contre son peuple

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*Le Collectif des amis du manifeste pour l’Algérie nouvelle dénonce la répression et  l’abus judiciaire contre les citoyens engagés  dans la révolution démocratique 

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Le Collectif des amis du manifeste pour l’Algérie nouvelle (CAMAN) a dénoncé, ce mercredi, « la répression  et  l’abus judiciaire contre les citoyens engagés  dans la révolution démocratique » et a appelé « les Algériennes et les Algériens à poursuivre pacifiquement  la lutte pour l’Etat civil, l’Etat de Droit,  la justice et les droits et libertés ».

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le Collectif a déclaré que « ces interpellations et inculpations qui  ciblent militant(e)s et citoyen(ne)s, en particulier dans la capitale » sont « la volonté du pouvoir d’annihiler l’écho international  du soulèvement contre la dictature et la corruption ».

« Cette campagne de terreur vise à imposer la farce électorale que le pouvoir  projette d’accomplir afin de restaurer l’Ancien régime. C’est là un projet insensé qui ignore l’ampleur de la détermination populaire contre l’autoritarisme et la corruption », a signalé le Collectif. Et de surenchérir : « sans souci pour sa nature illégale et illégitime, le pouvoir de fait esquisse de nouvelles concessions économiques (Loi  des finances et Ordonnance sur les hydrocarbures)  au bénéfice des puissances étrangères  dominantes dans le but évident d’acheter leur silence,  voire leur complicité. Le projet est l’écrasement à huis clos de la révolution citoyenne ».

Face à ces agissements, le CAMAN condamne cette « campagne de terreur » et exige la  « libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques ainsi que la levée de toutes les entraves aux droits et libertés est une autre exigence ». – Liberté- mercredi 09 octobre 2019

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L’appel de Novembre, ** par Saïd Sadi

**Il y a 31 ans, le 5 octobre 1988, des jeunes désespérés, sans encadrement ni formation politiques ont laissé explosé leur colère dans la rue pour se rappeler au souvenir des dirigeants qui ont renié novembre. Bilan : plus de cinq cents morts.

Faute d’avoir été analysé avec courage et responsabilité, l’événement a été instrumentalisé pour régénérer le système.

L’opération a produit ce que devaient produire les manipulations tacticiennes prévalant dans les moments historiques charnières : un chaos qui a failli effacer l’Algérie.
La révolution du 22 février risque-t-elle de connaître le même sort que les autres soulèvements populaires ayant exigé le changement ?

Pour l’instant, les semaines se suivent et se ressemblent. D’un côté un peuple en marche vers son destin ; de l’autre un pouvoir décadent qui multiplie les arrestations pendant les manifestations mais pas seulement. Des Algériens sont enlevés par des tontons macoutes dans les cafés ou dans la rue. Stratégie vaine et folle qui veut semer dans la société une terreur qui cache mal la panique habitant le sérail. Un pouvoir affolé est toujours privé du minimum de lucidité, vertu capitale dans les grands basculements politiques. L’Histoire ne manque pas d’exemples où un peuple décidé à se réapproprier son avenir demeure invisible pour les tyrans.

En novembre 1954, l’administration coloniale française n’a vu qu’un coup de tonnerre dans un ciel serein. On se souvient du couple Ceausescu donnant des ordres au peloton d’exécution quelques secondes avant que les balles ne le fauchent.

Le dictateur tunisien Ben Ali, dopé par un entourage vénal, ne fut pas capable d’entendre un pays en éruption généralisée. Décollant en catastrophe, son avion n’a même pas eu le temps de préparer son plan de vol. Plus près de nous, dans l’une de ses dernières missives, Bouteflika, confiné dans un univers familial prédateur, avait salué des manifestations qui, selon lui, attestaient de la liberté d’expression qui prévaut dans un pays libéré par ses réformes. Un délire.

Il semble bien que le chef d’état-major soit prisonnier des mêmes aveuglements. Les postures hebdomadaires du vieux soldat sont une opérette tragi-comique. Les protections recherchées à travers le port de l’uniforme et les radotages émis à partir des casernes sont ses boucliers. Ce monde pathétique, factice et sans connexion avec le réel est son refuge d’où rien ni personne ne peut l’extraire. Il est donc illusoire d’essayer de lui faire entendre raison.
A ce stade de rupture morale et psychologique, la seule réflexion qui vaille est celle qui peut prévenir des coûts humain et politique trop lourds après la chute du régime.
La décision irréfléchie d’un homme traqué conduit généralement à l’irréparable.
Pour tout patriote, le défi est d’éviter que ces malheurs arrivent.

En terme politique, le grand risque est la tentation du bradage de la révolution. Des acteurs intéressés ou simplement victimes d’une histoire personnelle qui se confond avec celle du pouvoir sévissant depuis 1962 ne désespèrent pas de pouvoir faire rétrograder l’appel au changement de système vers un changement de clans.

A qui s’adresser et comment procéder pour faire aboutir une dynamique citoyenne qu’il faut d’abord protéger de l’usure banalisante et des dévoiements ?

Les premières personnes impliquées sont les candidats potentiels ou déclarés à l’improbable « élection » du 12 décembre.

Comment peut-on postuler à un scrutin massivement rejeté par le peuple ? Plus concrètement, qu’est ce qui peut persuader un candidat qu’il pourra faire campagne dans un pays où les ministres sont persona non grata ? Enfin, comment exercer son autorité contre le peuple, si tant est que l’élection puisse se dérouler ?

Le deuxième groupe qui doit se sentir interpellé est celui qui conseille, oriente ou protège le chef d’état-major. De là où ils observent la vie publique, ils ne peuvent pas ne pas avoir saisi la profondeur de l’aspiration au changement, l’unanimité populaire qui la porte et la détermination qui l’anime. Les milliers de jeunes qui croisent ostensiblement leurs poignets pour dire qu’ils n’ont pas peur d’être menottés alors que leurs camarades viennent d’être appréhendés délivrent là plus qu’un défi ; ils exercent une liberté à laquelle ils ne renonceront plus jamais.
Aux uns et aux autres, il faut rappeler qu’aucune ambition, aucun intérêt personnel ne peut justifier l’hypothèque de l’avenir d’un peuple. Et si ces considérations leur sont inaudibles, ils peuvent au moins comprendre qu’ils sont les passagers d’un navire qui tangue et que leur propre survie commande de monter dans la dernière chaloupe avant le naufrage.

Ceci pour ce qui est du pouvoir et ses affidés.

Il reste à répondre à la déjà vieille question de savoir par quelle stratégie la révolution peut faire concrétiser au mieux et au plus vite son objectif de refondation nationale.

Jusque-là, et contre toute attente, la mobilisation a globalement tenu et la dynamique unitaire a résisté aussi bien aux manœuvres de division qu’aux abus répressifs. Un miracle est toujours rare et précieux. C’est pour cela qu’il ne faut pas trop lui en demander.

Des actions diversifiées et pacifiques sont à même d’augmenter la pression sur le pouvoir afin d’écourter ces périodes grises propices aux provocations. Face aux kidnappings ordonnés par des dirigeants hantés par le doute, la colère est de plus en plus perceptible dans la rue. Mieux vaut assumer des luttes pacifiques à la hauteur des enjeux dans la discipline que de les subir dans le désordre.

Signe d’un destin pour lequel s’alignent toutes les planètes, le premier novembre tombe un vendredi. On sait qu’en 1954 ce déclenchement fut décidé contre les avis de notabilités qui décrétaient que l’insurrection était une erreur sinon une faute politique. Aujourd’hui, des messages sont postés pour que soit observée une grève générale la veille de cet anniversaire salutaire pour la nation. Ce serait une belle façon d’honorer la commémoration de ce repère majeur de notre histoire contemporaine et de lancer la campagne contre un simulacre électoral qui est l’exact contraire de son message.

**Saïd Sadi

N.B. : L’humour étant l’une des armes les plus efficaces et les plus délicieuses de la révolution du 22 février, je ne résiste pas au plaisir de partager cet échange. Sur la toile, des intervenants qui ne sont pas toujours des mouches électroniques, s’évertuent à diaboliser toute action susceptible de mieux faire avancer la révolution. Les arguments de ces abonnés aux luttes de canapé sont des plus spécieux. Une grève va porter atteinte à l’économie (qui serait donc si performante), elle va gêner le citoyen qui a besoin d’un document délivré par l’administration ou encore il suffit d’attendre car, assurent-ils, les modernistes de l’armée vont bientôt assumer la révolution…Ces invitations à la passivité sont formulées en même temps qu’est vigoureusement proclamée la nécessité d’abattre le régime. Voici la réponse adressée par l’un de ces internautes à l’un de ces vacanciers politiques : moi j’adhère à ces luttes confortables qui promettent tout sans risque ni effort. Je propose d’ailleurs de remettre les marches à plus tard dans la journée. Le temps de finir ma sieste.
Le 06 octobre 2019.* dzvid.com 

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ILS DÉNONCENT LA CENSURE DES INFORMATIONS SUR LE MOUVEMENT POPULAIRE

Radio : les journalistes brandissent la menace d’une grève illimitée

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Un vent de colère traverse de nouveau la Radio nationale. Des journalistes ont fait circuler une pétition pour dénoncer “la résurgence de la censure” au sein de la radio. Ils réclament plus de liberté d’action et menacent de recourir à la grève si leur principale revendication, à savoir le respect du service public, n’est pas satisfaite.

Ainsi, dans ce document adressé à la direction de la Radio nationale, le collectif de cette institution précise : “Notre radio n’est la chasse gardée d’aucun pouvoir, mais au service public exclusif.” Puis, les rédacteurs relèvent la “résurgence de la censure dans le traitement de l’information” à travers, notamment, “la surveillance”, les “écoutes” et des “censures” de couvertures et reportages des journalistes du média public. Or, ajoutent les travailleurs du média, “sans accès à une information transparente, juste et impartiale, il n’y a point de service public”.

Pour faire face à la censure, le collectif des travailleurs de la radio menace de recourir à une grève illimitée. Il met même au défi les responsables de la radio d’assumer publiquement et nommément tout acte de censure. “Désormais, toute consigne interdisant le traitement des informations devra être signée par le directeur de l’information, de la chaîne ou de la direction générale. L’opinion a le droit de savoir qui lui refuse l’accès à l’information”, indique le document signé par les travailleurs de la Radio nationale.

“La liste des personnes non autorisées à être diffusées ou invitées devra être établie dans la plus grande transparence, afin que  l’opinion en soit informée”, ajoute la pétition. L’exigence des journalistes de la radio est simple : le traitement professionnel de l’information. “Les faits doivent être recueillis.

Manifestations, arrestations, slogans (hormis ceux qui sont insultants, qui portent à l’intégrité, à la vie privée, qui incitent à la haine…) doivent être traités, couverts, et les responsables d’édition, ainsi que le personnel de l’antenne soutenus dans leurs démarches”, détaillent les journalistes de la Radio nationale. **Liberté- mercredi 09 octobre 2019

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Hydrocarbures :

l’Algérie perd-elle sa souveraineté ?

**Nasr Eddine Lezzar, avocat d’affaires et spécialiste de l’arbitrage économique, avertit, dans un entretien accordé au quotidien francophone El Watan, contre le « danger » sur l’Algérie que représente le rachat par le français Total des actifs d’Anadarko et d’autres contrats avec des multinationales, conclus ou en cours de finalisation.

L’Algérie perd progressivement sa souveraineté sur les hydrocarbures au profit des multinationales françaises ou américaines (Chevron, Total, ExxonMobil…) qui risquent d’avoir le contrôle sur toutes les richesses du pays et mettre en cause son indépendance nationale !

« L’Etat algérien a laissé faire et la France, par le biais de Total, fera main basse sur le pétrole et le gaz algériens avec toutes les conséquences qui peuvent découler du fait qu’une entreprise française contrôle à elle seule la majorité des actifs énergétiques de notre pays », met en garde le spécialiste.

Total risque en fait d’être dans une situation de monopole en Algérie, comme cela été écrit par le site dzvid le mois de mai dernier. Ce que confirme Nasr Eddine Lezzar.

Il regrette « l’absence de volonté politique  » au sein de l’Etat algérien pour faire avorter cette transaction antinationale, en actionnant par exemple le droit de préemption, en reprenant les actifs par le biais de Sonatrach ou encore en facilitant l’opération à d’autres soumissionnaires via des partenariats.

L’Etat n’a opposé « aucune résistance » face à cette transaction qui met Total en position de domination du marché des hydrocarbures en Algérie, « un domaine où il y a des enjeux de souveraineté », explique Nasr Eddine Lezzar.

La même attitude est observée par l’Etat quant à la convention entre Alnaft et l’Américain ExxonMobil portant sur l’évaluation du potentiel en hydrocarbures dans le bassin minier du Sud algérien.

« Elle n’a pas l’air d’une convention de recherches de ressources dans un champ pétrolier. Elle est plutôt l’objet d’une évaluation des ressources d`hydrocarbures dans tout le Sahara algérien.

L’objet du contrat est beaucoup plus large », dévoile le spécialiste qui trouve qu’il « est terriblement inquiétant de noter que ce « levier soit mis entre les mains des étrangers ». Et s’étonner du fait que, depuis 1962, il n’y a eu aucun transfert de technologie pour développer le volet prospection par Sonatrach, malgré tous les moyens mis à sa disposition.

S’agissant de la révision de la loi sur les hydrocarbures, M. Lezzar souligne que « l’esprit de la nouvelle réforme est de permettre ce qu’on appelle, par euphémisme, l’attractivité ou le caractère incitatif qui, en d’autres termes et en l’occurrence, n’est qu’une braderie de nos ressources pétrolières ». **dzvid.com -  07 octobre 2019

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60% des entreprises du BTP ont mis la clé sous la porte

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La délicate situation politique à laquelle est confrontée depuis plusieurs mois l’Algérie, est en train de se traduire par de graves répercutions sur le secteur économique en général et celui du bâtiment et des travaux publics en particulier, amenant de nombreuses entreprises grandes pourvoyeuses d’emplois, à cesser leurs activités.

La crise politique qui sévit en Algérie depuis janvier s’est traduite par une crise économique aiguë. Ralentissement dramatique de l’activité dans plusieurs secteurs comme l’automobile et le bâtiment, chômage, désinvestissements, fuite des capitaux…

L’impact économique de la crise politique coûte très cher au pays. La chaîne 3 de la Radio algérienne qui consacrait, ce dimanche, un reportage à cette situation, note que plus de la moitié des entreprises du BTP (50%) ont été contraintes de cesser leurs activités, jetant à la rue un très grand nombre de leurs salariés. « Sans carnet de commandes », signale son journaliste, Zoheir Bouzid, ces dernières sont en train de licencier « à tour de bras ».

Citant une tirade restée célèbre d’un ancien homme politique français, le président de la Confédération des industriels algériens, Abdelwahab Ziani, rappelle à son tour que « quand le bâtiment va, tout va », constatant que « presque 60% des entreprises du secteur ont arrêté leurs activités, ou sont sur le point de le faire, faute, dit-il, d’avoir trouvé un interlocuteur pour les écouter.

Pour celui-ci, la crise n’est pas économique, « elle est politique ». Plus explicite, il considère que c’est le politique qui influe « totalement » sur l’économique.

L’auteur du reportage observe que la crise que traverse le secteur du bâtiment, « avec ses chantiers à l’arrêt », a fini par se répercuter sur la demande de matériaux de construction, la faisant chuter de 20%.

Questionné à son tour, le PDG d’une cimenterie privée, Abdenour Souakri, affirme que ses ventes ont chuté de 40%. Il déclare que sa société est en train de gérer cette délicate situation « en fonction de l’évolution du marché », tout en comptant sur les pouvoirs publics pour une facilitation de placement de sa production à l’exportation.

Le PDG du groupe Service portuaire, Djelloul Achour, note quant à lui qu’en dépit d’une « période délicate », l’activité d’importation de matériaux de construction se passe « normalement ».

Le journaliste de la chaine 3 relève qu’en saison du ralentissement économique dans le pays, la demande interne en produits et services a connu une baisse de plus de 50%, amenant, selon lui, les industriels à « tenter l’aventure de l’exportation ». Avec Chaîne 3- **dzvid.com -  06 octobre 2019

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