Bitcoin, l’utopie complotiste
15012018***infos, par-ci, par-là
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*Bitcoin, l’utopie complotiste
*À les entendre, le bitcoin serait notre avenir. Il nous permettrait de nous enrichir rien qu’en le détenant, et il nous serait possible de le transférer à travers le monde en toute gratuité. Plus jamais ne dépendrons-nous des États, encore moins des banques, et nous ne serons plus suspendus aux erreurs de gouvernance de nos politiciens et banquiers centraux. Pourtant, ont-ils compris, ces spéculateurs enthousiastes et inconditionnels, ces libertaires idéalistes, que l’argent n’est pas uniquement une valeur qui se thésaurise, mais un médium qui nous permet également d’échanger et de commercer ? Par Michel Santi, économiste*/ dimanche 15 janvier 2018
Dans ces conditions, le bitcoin instrument de paiement semble pour le moins compromis car nul ne voudra s’en séparer s’il devait beaucoup s’apprécier tandis que nul ne voudra le détenir s’il venait à s’effondrer !
En effet, pourquoi dépenser une valeur dont le cours s’envole comme celle du Bitcoin propulsé de 900 à 19.000 dollars en une année ? Transposer cette logique au dollar ou à l’euro reviendrait à paralyser littéralement l’économie car nul ne dépenserait plus son argent en attendant de devenir riche ! À moins d’augmenter massivement l’approvisionnement en bitcoin, comme le pratiquent couramment les banques centrales en activant leur planche à billets ? Hypothèse balayée avec horreur par les «Bitcoineurs» dont la raison d’être est précisément le rejet de l’interventionnisme étatique, et dont les angoisses profondes voire existentielles, puisent leurs sources dans la mythologie hyper inflationniste de Weimar et du Zimbabwe…
Le bitcoin ne serait-il pas le refuge ultime face à des gouvernements indignes de confiance dont la seule action serait de dévaluer la monnaie ? Selon moi, les Bitcoineurs sont donc à classer en deux catégories : les grands naïfs d’une part et, d’autre part, les révisionnistes soucieux de révolutionner les règles du système financier qui deviendrait dès lors invulnérables, car indépendant et décorrélé de la bourse comme de la politique. Les adeptes du bitcoin sont en fait un genre d’agent Mulder de la série «X-Files» nous exhortant à ne croire en personne qui n’ont décidément pas compris que l’économie ne fonctionne que grâce à un ingrédient : la confiance. Pour autant, cette obsession idéologique sur laquelle prospère le bitcoin est poussée jusqu’à des extrêmes quasi-maladives nuisant fondamentalement à son développement. En l’état, il n’autorise que 7 transactions par seconde quand Visa et Master Card en permettent 55.000 ! Sauf à en augmenter la mémoire, ce à quoi se refusent catégoriquement les Bitcoineurs, ou à instaurer des coûts de transaction en contradiction flagrante avec un attribut majeur de cet instrument réputé éliminer tous frais inhérents aux échanges. Comble du ridicule et preuve ultime de l’amateurisme du monde selon bitcoin : la conférence prévue le week-end dernier à Miami censée en représenter l’apothéose se vit contrainte de refuser tout paiement en bitcoin pour cause de frais élevés et d’un système dépassé par le nombre de transactions..
La raison d’être du bitcoin étant de court-circuiter le système, toute augmentation substantielle de bande passant permettant d’accélérer les transactions ouvrirait ainsi la porte à un jeu d’influence entre producteurs de bitcoin, qui deviendrait dès lors un immense marché favorisant l’émergence de gros joueurs, à l’image même du marché et du système actuels qui sont honnis par les Bitcoineurs. Ceux-ci entendent effectivement conserver au bitcoin sa «pureté» qui les mettra à l’abri et les immunisera contre un système centralisé, corrompu, à tout le moins mal géré. Pourtant, que penser de la consommation énergétique pharaonique du bitcoin dont le potentiel de nuisance est gigantesque pour la planète comme pour la société ? Comment escamoter le fait que le peu de bitcoins produits utilisent déjà 0.1% de l’électricité mondiale, et que l’appréciation de ses cours entraînera fatalement une accélération de sa fabrication, et donc une aggravation dangereuse de consommation électrique ? On prévoit en effet que ce n’est pas moins de 0.6% de l’électricité mondiale qui sera consommée en 2018 pour la fabrication du bitcoin. Produit grâce au charbon, il n’est donc pas moins polluant qu’une usine de produits chimique ou qu’un véhicule Diesel, et il serait même responsable de l’envolée récente des prix du pétrole !
La technologie bitcoin – certes révolutionnaire – n’est est pas moins réactionnaire et masque désormais très péniblement l’implosion inéluctable de sa bulle spéculative l’ayant déjà fait perdre en quelques heures plus de 50 milliards de dollars de capitalisation ! Au moins internet était-il utilisé déjà par la moitié des ménages US lors de la liquéfaction des valeurs technologiques en 2000. Google, Amazon et AOL existaient en effet déjà à cette époque et il était relativement facile de se rendre compte des potentialités gigantesques offertes par cet outil alors même que la bulle implosait. Impossible d’en dire autant aujourd’hui avec le bitcoin, et même avec la technologie Blockchain, dont même les plus ardents défenseurs peinent à entrevoir les applications concrètes pour la consommation de masse de demain.**latribune.fr / dimanche 15 janvier 2018
_(*) Michel Santi est macro économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et Directeur Général d’Art Trading & Finance.
Il est également l’auteur de : »Splendeurs et misères du libéralisme », »Capitalism without conscience », »L’Europe, chroniques d’un fiasco économique et politique », »Misère et opulence ». Son dernier ouvrage : «Pour un capitalisme entre adultes consentants», préface de Philippe Bilger.
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10 questions pour tout comprendre du phénomène bitcoin
En moins de dix ans, le bitcoin est passé de 0,001 dollar à plus de 15.000 dollars. D’où vient-il ? Est-ce une monnaie ? Comment fonctionne-t-il ? Pourquoi a-t-il explosé ? Vendredi 19 janvier, « Les Echos » consacreront à ce phénomène un cahier spécial de 12 pages. Nous commençons à en publier quelques extraits
Qui connaît le bitcoin ? Ce qui passait encore pour une question normale il y a un an paraît aujourd’hui aberrante, tant la cryptomonnaie a connu une croissance folle. En 2017, le bitcoin a explosé, progressant de plus de 1.300 % pour se rapprocher des 20.000 dollars (16.600 euros), même si de récents soubresauts ont ramené son cours aux alentours des 14.000 dollars (11.470 euros).
Signe de cette nouvelle notoriété, le nombre d’investisseurs dans le bitcoin et les cryptomonnaies a dépassé les 50 millions, tandis que plusieurs acteurs du monde financier commencent à sauter le pas. Mais d’où vient cette cryptomonnaie que tout le monde s’arrache, comment fonctionne-t-elle, peut-on l’utiliser comme moyen de paiement ? 10 questions pour comprendre ce nouveau phénomène.
1. D’où vient le bitcoin ?
Tout a commencé il y a bientôt dix ans. En octobre 2008, un mystérieux « Satoshi Nakamoto » (on ne connaît pas son identité – ou celle des différentes personnes qui se cachent derrière ce pseudonyme) annonce le lancement du programme informatique de la première cryptomonnaie de l’histoire, baptisée « bitcoin ». Le moment n’est pas anodin. Lehman Brothers, vient tout juste de faire faillite, les marchés connaissent leur pire crise financière depuis 1929 et les banques centrales font tourner la planche à billets.
Alors que la défiance envers le système financier est totale, Satoshi Nakamoto invente l’écosystème du bitcoin. Un an plus tard, le premier taux de change est publié : un bitcoin vaut 0,001 dollar. En janvier 2010, le premier « bloc » est créé sur le réseau, et une première transaction a lieu entre Nakamoto et Hal Finney, un développeur américain.
Avant de voir sa notoriété exploser en 2017, la cryptomonnaie a été longtemps cantonnée à une petite communauté de développeurs, principalement installés en Asie et aux Etats-Unis. Ceux-ci désiraient avant tout disposer de leur propre « monnaie » et ne pas dépendre des grandes banques.
2. Est-ce vraiment une monnaie ?
Même si les investisseurs et le grand public qualifient volontiers le bitcoin de « monnaie », « monnaie virtuelle » ou « monnaie 2.0 », celui-ci n’est rien de tout cela. Car contrairement aux devises traditionnelles comme l’euro et le dollar, le bitcoin n’est pas à proprement parler une monnaie, et ce pour une raison simple : il ne dépend d’aucune institution.
Le bitcoin est une « cryptomonnaie » décentralisée, qui repose sur le programme informatique rédigé en octobre 2008 par « Satoshi Nakamoto ». Il ne dépend pas d’un Etat et d’une banque centrale, qui pourraient contrôler son émission et sa valeur. Ce programme informatique, qui émet automatiquement des bitcoins, est l’ADN de la cryptomonnaie. Il définit notamment le nombre de bitcoins qui seront émis au fil des ans, soit 21 millions d’unités sur le réseau d’ici à 2140. Aujourd’hui, 16,6 millions de bitcoins sont déjà en circulation.
Le programme informatique du bitcoin est sécurisé et codé par la communauté des développeurs, dont le chiffre avoisine les 10.000. Il peut être modifié par n’importe quel développeur qui se connecte sur le réseau bitcoin. A une réserve près : pour qu’un changement intervienne, il faut l’unanimité de la communauté, c’est-à-dire de l’ensemble des développeurs actifs.
3. Comment ça marche ?
Pour comprendre comment fonctionnent le bitcoin et son réseau à l’échelle mondiale, il faut imaginer le système financier actuel, mais sans les banques, c’est-à-dire sans intermédiaire. Pour remplacer le rôle des banques, garantes de la viabilité du système et des échanges, le réseau bitcoin fonctionne avec la technologie de la blockchain.
Cette « chaîne de blocs » est une sorte de registre de comptes numérique géant, qui recense et sécurise toutes les opérations effectuées avec des bitcoins. Toutes les transactions confirmées sur le réseau bitcoin sont incluses dans la blockchain.
Grâce à la blockchain, les portefeuilles de bitcoin calculent automatiquement leurs soldes. Toutes les transactions sont diffusées entre les utilisateurs. Il faut en général dix minutes pour qu’une transaction soit confirmée par le réseau. Ce procédé de validation s’appelle le « minage ».
4. A quoi servent les mineurs ?
Les « mineurs » sont ceux qui font fonctionner le réseau bitcoin en validant les transactions. Cette validation se fait grâce à des ordinateurs. Les mineurs utilisent la puissance de calcul de leurs machines pour vérifier et valider les opérations en bitcoin, c’est-à-dire les achats et ventes de cryptomonnaies. En échange de cette activité de validation, ils reçoivent eux-mêmes une rémunération en bitcoins.
Au départ réservé aux particuliers, le « minage », devenu très lucratif avec la hausse exponentielle de la valeur du bitcoin en 2017, a été pris d’assaut par les entreprises. Notamment asiatiques. En Chine, des sociétés ont fait construire des hangars et les ont remplis d’ordinateurs. Ceux-ci tournent 24h/24 pour valider toutes les transactions qui s’effectuent quotidiennement sur la blockchain. Cette activité leur permet aujourd’hui d’empocher des dizaines de milliers de dollars de bitcoin par jour.
5. Comment acheter et vendre des bitcoins ?
Avec la forte hausse du bitcoin, les points d’achat et de vente de bitcoins se sont multipliés. Actuellement, le moyen le plus simple d’acheter de la cryptomonnaie est de le faire sur des plates-formes spécialisées et protégées. Ces plates-formes, reliées aux comptes bancaires, prennent des commissions d’environ 3 % sur chaque transaction, à l’achat ou à la vente.
L’autre solution est d’aller dans des boutiques physiques, comme la Maison du bitcoin à Paris. Si ce genre de structure a l’avantage d’offrir un interlocuteur physique, les commissions sont plus élevées, de l’ordre de 5 %. Et il faut disposer d’un portefeuille électronique pour stocker ses cryptomonnaies.
6. Que peut-on acheter avec des bitcoins ?
Actuellement environ 100.000 sites Internet, comme Expedia ou Showroomprivé, acceptent les cryptomonnaies. Dans la plupart des cas, seul le bitcoin est accepté pour l’achat de biens et de services, et cela reste un moyen de paiement très marginal.
En 2018, le bitcoin est avant tout une porte d’entrée vers le monde des cryptomonnaies. Si beaucoup d’investisseurs continuent d’acheter de la cryptomonnaie en espérant qu’elle poursuive sa hausse, une part grandissante d’entre eux le font pour acheter d’autres cryptomonnaies, et notamment les « altcoins ». Ces nouvelles cryptomonnaies sont plus petites et leurs noms presque inconnus du grand public.
Au total, en dehors du « Big Five » des cryptomonnaies, les autres ne pèsent que quelques milliards de dollars, voire moins. Pour en acheter sur les plates-formes, notamment chinoises, il faut avoir des bitcoins et des ethers.
7. Qui sont les utilisateurs du bitcoin ?
Les utilisateurs de bitcoin se divisent en deux grandes familles. A un bout de la chaîne, il y a les particuliers. Dans leur majorité, ces dizaines de millions d’utilisateurs achètent des bitcoins pour investir. En France, où en dénombre au moins 200.000, la majorité a investi des petits montants, de l’ordre de quelques centaines d’euros.
D’autres particuliers, minoritaires mais plus avertis, ont quant à eux investi plus massivement sur le bitcoin et les cryptomonnaies. « Ces profils » ont placé entre quelques milliers et plusieurs dizaines de milliers d’euros, avec l’espoir de réaliser d’importantes plus-values à court et long termes.
A l’autre bout de la chaîne des utilisateurs, il y a les acteurs financiers, comme les banques, les opérateurs boursiers, et les fonds d’investissement. Ceux-ci veulent avant tout se positionner sur un nouvel actif financier.
Le marché n’est pas encore stabilisé pour ces acteurs, mais plusieurs initiatives sont déjà en cours. La Bourse de Chicago a lancé en décembre un contrat à terme sur le bitcoin, tandis que la banque d’affaires Goldman Sachs prépare la création d’un desk de trading sur les cryptomonnaies. En France, le fonds Tobam a déjà décidé de proposer à ses clients d’investir dans la cryptomonnaie.
8. Le bitcoin est-il régulé en France ?
La France a été l’un des premiers pays à se pencher sur la question de la régulation des cryptomonnaies et du bitcoin. Dès 2014, un rapport de Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), la cellule antiblanchiment de Bercy, préconisait de les encadrer pour éviter les fraudes et protéger les épargnants.
Dans son rapport, Tracfin mettait en avant deux pistes. D’une part, l’instauration d’un plafond pour les paiements en bitcoin. D’autre part, la levée de l’anonymat pour les détenteurs de portefeuilles électroniques, alors que ceux-ci ne peuvent pas, en principe, être identifiés, sauf par leur banque en cas de mouvements financiers suspects. Trois ans après, le rapport de Tracfin n’a pas été suivi d’effets.
Fin 2017, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a rappelé son intention de « réguler » le bitcoin. Et ce dans le cadre d’échanges avec la communauté internationale. « Je suis là pour garantir la sécurité aux épargnants. Il y a un risque spéculatif évident. Il faut le regarder, l’examiner, et regarder comment, avec tous les autres pays membres du G20, nous pouvons réguler le bitcoin », a déclaré le ministre de l’Economie. De son côté, la Banque de France a mis en garde les épargnants, rappelant que « ceux qui investissent en bitcoin le font totalement à leurs risques et périls ».
9. Les transactions sont-elles vraiment confidentielles ?
Le principe du bitcoin et de la blockchain est de permettre la circulation de valeur, indépendamment de l’identité des parties. Chaque détenteur de portefeuilles de bitcoins est caché derrière un pseudonyme crypté et une adresse alphanumérique de 34 caractères qui peuvent être changés.
Sur le papier, il n’est donc pas possible de connaître l’identité des détenteurs de bitcoins. Mais plusieurs études ont montré les limites de ce principe. La blockchain permet en effet, avec les adresses alphanumériques, de savoir comment s’échangent les bitcoins et comment ils passent d’une personne à une autre.
La plupart des utilisateurs de bitcoins passent par des plates-formes pour acheter ou vendre des bitcoins. Pour des raisons de crédibilité, la plupart des acteurs du marché, sauf certaines plates-formes asiatiques, veulent savoir à qui ils ont affaire, d’autant plus que les organismes de réglementation montent en puissance sur la question.
10. Comment le fisc regarde-t-il ces actifs ?
En France, le bitcoin n’est pas considéré comme une valeur mobilière au même titre qu’une action. Il ne peut donc pas bénéficier de la « flat tax » à 30 %, applicable sur les plus-values depuis le début de l’année. Pour un particulier, la taxation des plus-values sur le bitcoin va dépendre du caractère habituel ou non des opérations.
Un particulier pourra déclarer des gains reliés à des cryptomonnaies sous le régime occasionnel, à partir du moment où ces derniers ne sont pas « habituels ». Il entrera alors dans le régime des bénéfices non commerciaux (BNC), qui comporte deux impositions différentes autour d’un seuil de 33.200 euros de chiffre d’affaires annuel.
Dans le cas où c’est une activité de vente professionnelle, c’est-à-dire régulière, ces revenus entreront dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), avec des seuils plus élevés et différentes catégories. A noter que la définition entre habituel et occasionnel est à l’entière discrétion de l’administration fiscale.**Raphaël Bloch /lesechos.fr/14 janvier 2018
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Une plateforme japonaise d’échange de cryptomonnaies victime d’un vol de 430 millions d’euros
26 janv. 2018
***C’est le vol de ce type le plus important de l’histoire : la plateforme de trading Coincheck a reconnu avoir été victime d’un vol de 500 millions d’unités de la cryptomonnaie NEM, ce qui équivaut à environ 430 millions d’euros.
La plateforme d’échange basée au Japon Coincheck, spécialisée dans le trading de cryptomonnaies, a tenu une conférence de presse dans la soirée du 26 janvier annonçant avoir été victime d’un vol concernant la cryptomonnaie NEM. Selon le journal japonais Asahi Shinbun, il s’agit du plus important vol de ce type de l’histoire, puisqu’il se chiffre à 500 millions de NEM, soit l’équivalent au cours actuel d’un peu plus de 530 millions de dollars (ou environ 430 millions d’euros).
L’entreprise n’a pas apporté beaucoup d’éclairage concernant le vol, affirmant ne pas savoir comment il avait pu se produire, ni d’où il provenait. Plus tôt dans la journée, Coincheck avait contacté les autorités financières japonaises pour signaler un important retrait de sa plateforme, qu’elle soupçonnait illégal.
Dans la foulée, Coincheck avait annoncé avoir suspendu tout dépôt et retrait de NEM, puis de toutes les cryptomonnaies sur sa plateforme, créant une vague d’inquiétude parmi ses clients.
Interrogé par le site spécialisé cryptonews.com, le président de la fondation NEM, Lon Wong, a pour sa part tenu à souligner que ce vol n’avait rien à voir avec la technologie de la cryptomonnaie, mais était dû au manque de mesures de sécurité mises en place par la plateforme d’échange.*RT / 26 janv. 2018
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Le tourisme mondial en forte croissance en 2017
Le nombre de touristes dans le monde a bondi de 7 % l’année dernière. Les plus fortes croissances s’observent en Europe et en Afrique.
La conjoncture économique favorable et la baisse du nombre d’attentats encouragent à voyager. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) publiés lundi, le nombre de touristes dans le monde a bondi de 7 % en 2017, soit la plus forte augmentation en sept ans.
La hausse est tirée par l’Europe (+8 %), en particulier méditerranéenne. Elle est due au niveau mondial « à la reprise économique et à la forte demande de nombreux marchés émetteurs traditionnels et émergents », selon l’OMT.
L’Espagne va dépasser les Etats-Unis
« Tout indique » que la France est restée la première destination mondiale pour le tourisme en 2017, a précisé le responsable « marchés » de l’OMT John Kester, soulignant que les données définitives seraient publiées au printemps. « La tendance est clairement positive après deux années faibles ».
Derrière la France, la lutte s’annonce plus serrée. « Nous nous attendons à ce que l’Espagne devienne la deuxième destination mondiale » devant les Etats-Unis, a précisé le secrétaire général de l’OMT Zurab Pololikashvili.
« En Amérique du Nord (+2 %), les bons résultats du Mexique et du Canada contrastent avec le recul des Etats-Unis, la principale destination de la région », précise l’OMT dans un communiqué, sans divulguer pour l’instant de chiffres précis.
Forte croissance en Afrique
L’OMT a aussi souligné les bons résultats de l’Afrique (+8 %) et du Moyen-Orient (+5 %), insistant sur la « reprise » du tourisme en Egypte, Turquie et Tunisie, après une forte baisse les années précédentes en raison d’attentats terroristes.
La région Asie-Pacifique a vu son nombre de visiteurs augmenter de 6 %, tandis que les Amériques enregistrent la croissance la plus faible (+3 %), malgré « des signes clairs de reprise » en Amérique centrale et dans les Caraïbes depuis le passage des cyclones Irma et Maria.
Ce sursaut ne devrait pourtant pas s’inscrire dans le temps. Pour 2018, l’OMT s’attend à une croissance de « seulement » 4 à 5 % du nombre de touristes dans le monde.*dimanche 15 janvier 2018 / lesechos.fr
Source AFP
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Un diamant estimé à 33 millions d’euros découvert au Lesotho
Gem Diamonds, une compagnie minière britannique, a extrait la pierre précieuse de sa mine de Letseng au Lesotho. Avec ses 910 carats, ce serait le cinquième plus gros diamant découvert.
La société minière britannique Gem Diamonds a annoncé lundi avoir extrait de sa mine au Lesotho, l’un des pays les plus pauvres du monde, enclavé au coeur de l’Afrique du Sud, un diamant d’une masse exceptionnelle de 910 carats, déjà considéré comme l’un des cinq plus gros jamais découverts sur la planète.
Cette pierre, extraite du très prolifique site minier de Letseng, pourrait valoir jusqu’à 33 millions d’euros, a estimé dans une note l’analyste Ben Davis, du cabinet Liberum Capital.
« Depuis que Gem Diamonds a acquis la mine de Letseng en 2006, elle a produit quelques uns des diamants les plus intéressants au monde », s’est réjoui son PDG, Clifford Elphick.
« Ce diamant d’une pureté exceptionnelle est toutefois le plus gros extrait à ce jour de la mine de Letseng et illustre sa qualité », a ajouté le patron dans un communiqué.
L’action du groupe s’envole
Cette découverte a été saluée lundi matin à la Bourse de Londres par une hausse de 14% du titre Gem Diamonds.
Le plus gros diamant au monde est le Cullinan de 3.106 carats, qui avait été trouvé en Afrique du Sud en 1905. Il a été fractionné en plusieurs énormes pierres, dont les principales ornent le sceptre de sa majesté britannique et la couronne impériale qui font partie des joyaux de la Couronne britannique précieusement gardés à la Tour de Londres.
Le plus gros diamant jamais découvert depuis un siècle, d’un poids de 1.111 carats, a été extrait en 2015 d’une mine du Botswana.*latribune.fr / dimanche 15 janvier 2018
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Arabie saoudite: un prix de 29 millions d’EUROS pour le plus beau chameau
Riyad accueillera le concours annuel du plus beau chameau. Le gagnant du concours recevra un prix énorme de presque 30 millions d’euros.
Plus de 300 000 chameaux seront jugés en Arabie saoudite, lors du Heritage Festival and Camel Beauty Contest qui aura lieu dans la capitale du pays, Riyad, du 19 mars au 15 avril, informe Daily Mail.
Le propriétaire du plus beau chameau du monde recevra un prix stupéfiant de 29 millions d’euros.
Ces animaux du désert doivent se conformer à un ensemble de critères stricts portant sur leur « beauté naturelle intacte ». Pour cela, ils doivent avoir le poil bouclé, les oreilles en pointe, de longs cils et une grande bosse, parfaitement positionnée.
Pendant la fête, il est également prévu d’organiser des concours de poésie et de chants folkloriques, il y aura aussi des enchères, où il sera possible de vendre et d’acheter des chameaux à des prix dépassant des millions de dirhams.
Le festival attire habituellement des millions de visiteurs non seulement de toute l’Arabie saoudite, mais aussi du monde entier.
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*Ben Salmane, le Roi des Arabes !?
****les erreurs commises en 2017 par le prince héritier saoudien, Ben Salmane, erreurs qui, « si elles sont reconduites en 2018″, pourraient s’avérer catastrophiques pour le Moyen-Orient
*Eurasia Review évoque dans un récent article « les erreurs » commises en 2017 par le prince héritier saoudien, Ben Salmane
» En 2017, Ben Salmane s’est voulu « impassible dirigeant du Moyen-Orient »: à l’intérieur du pays, il a procédé à une impitoyable purge pour éliminer ses adversaires et s’emparer du trône où siège son impuissant de père. En juin, il a poussé le frère du roi, Ben Nayef, à la porte qui a perdu à la fois le puissant ministère de l’Intérieur et ses espoirs d’accéder un jour au trône. Au mois de novembre, Ben Salmane a déclaré la guerre à Metab bin Abdullah, ministre de la Garde nationale avec des dizaines d’autres princes et hommes d’affaires au nom de la lutte contre la corruption. Le coup de force lui a permis de remplir ses caisses de centaines de millions de dollars que les « prévenus » ont été obligés de verser à titre de « caution » pour obtenir leur libération. Un frondeur parmi eux, du nom de Walib Bin Talal, de loin le plus richissime des princes saoudiens, a cependant refusé de céder et il se trouve toujours en prison. Force est de constater qu’en 2017, Ben Salmane a réussi de faire le ménage chez soi. Ceci n’est toutefois pas le cas au-delà des frontières saoudiennes.
En 2018, Ben Salmane cherchera sans doute à renforcer son aura de dirigeant du monde arabe et c’est là que la bât pourrait mortellement blesser. Car au Yémen où lui et son compère émirati, Mohamad Ben Zayed, mènent une guerre féroce depuis trois ans, l’heure est à l’enlisement le plus total. Aucune perspective, aucun visionnage du bout du tunnel mais une image parfaitement écorné et un crédit perdu pour le royaume qui traîne désormais la triste réputation d’infanticide.
Sur le littoral sud du Golfe persique, Ben Salmane continue de vouer aux gémonies le Qatar qu’il accuse depuis juin 2017 « de soutien au terrorisme » et de « sympathie avec l’Iran », bien que les protecteurs occidentaux de Riyad poursuivent avec un appétit insatiable leur commerce d’armes avec Doha.
Il va sans dire que le prince héritier saoudien ne pourrait jamais prétendre à la direction du monde arabe, s’il continue à cautionner le massacre des yéménites et à haïr les Qataris. Au Yémen, il lui faut trouver un échappatoire. Il pourrait par exemple annoncer de façon unilatérale l’arrêt de la campagne de bombardement contre le Yémen ou son désir de renouer avec le Qatar. Pour être un bon dirigeant à la tête du monde arabe, Ben Salmane ne peut non plus jeter aux orties un lourd et complexe dossier comme celui de la Palestine. Il lui faut s’éloigner d’Israël et des Etats-Unis et faire en sorte que les Palestiniens gagnent la table des négociations. Après tout son amour aveugle pour l’Amérique et ses flirts de plus en plus publics avec Israël lui ont voulu une haine au sein même monde arabe et musulman.
Si d’aventure il lui venait à l’esprit de choisir la voie de la diplomatie, au lieu d’aller, sans réfléchir, d’une guerre à l’autre, Ben Salmane aurait tout à gagner, bien que le chemin à parcourir soit assez long et accidenté. On le donne pour un type intelligent. Mais son caractère impétueux et pulsionnel ont jusqu’ici éclipsé cette intelligence. Va -t-il commettre en 2018 les mêmes erreurs qu’il a commises en 2017? En politique, il suffit de quelques semaines pour dresser le bilan d’un dirigeant digne de ce nom et Ben Salmane ne fait exception à la règle ».*source: presstv.
**réactions d’internautes:
Saouds $$$ voleurs.
Trop jeune , un enfant raté..
Sans sagesse ni bon sens…il n’est pas crédible et il a volé le pouvoir…il n’est pas légitime et c’est au peuple de choisir son dirigeant , l’Arabie n’est pas Saoudite et n’appartient pas à la Famille Saoud corrompue.
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l’espace aérien saoudien ouvert à Israël
L’Inde et Israël établissent une liaison aérienne via l’espace aérien saoudien.
Si l’Arabie donne son feu vert à la liaison aérienne entre Israël et l’Inde cela pourrait être considéré comme un autre pas vers la normalisation entre Riyad et Tel-Aviv.
L’Inde négocierait avec l’Arabie saoudite pour que celle-ci autorise aux avions, se dirigeant de l’Inde vers Israël et ceux d’Israël vers l’Inde de passer par son espace aérien.
Lors de sa visite en Inde, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu a signé lundi 15 janvier un protocole de transport aérien sur une liaison aérienne directe entre l’Arabie et la Palestine occupée via l’espace aérien de l’Arabie.
L’aval de l’Arabie à cette requête formulée par Israël vient confirmer un autre pas franchi par Riyad dans le sens de normaliser avec Tel-Aviv.
En fait, la compagnie israélienne El Al a appelé Netanyahu à demander au régime de Riyad d’accorder son feu vert pour que ses avions puissent arriver en Inde en passant par l’Arabie saoudite et le Yémen.
Par ailleurs, le régime de Tel-Aviv a prévu des plans pour construire un chemin de fer reliant Israël à l’Arabie. Le budget accordé à ce projet est de 15 millions de shekels (4,5 millions de dollars). Le plan initial prévoit d’instaurer un chemin de fer entre la ville de Beït Shéan située en Palestine occupée et le point de passage Cheikh Hussein en Arabie.
Selon Yediot Aharonot, ce projet prévoit de relier les ports israéliens à d’autres pays de la région dont l’Irak et les pays du littoral du golfe Persique.
Selon le ministre israélien des Transports et des Renseignements Yisrael Katz, l’économie d’Israël sera raffermie si une liaison est instaurée entre l’Arabie, les pays du bassin du golfe Persique et la Jordanie d’une part et le port de Haïfa et la Méditerranée de l’autre.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, Israël a fait du port de Haïfa l’artère principale par laquelle transitent les marchandises turques et européennes à destination des pays arabes. Cependant, les considérations politiques et la capacité restreinte du port de Haïfa à recevoir les marchandises ont empêché le régime israélien d’atteindre ses objectifs dans ce sens, indique l’agence Reuters.
Le régime israélien n’a pas dissimulé sa velléité de normaliser ses relations avec l’Arabie et d’autres pays de la région.*source: presstv/ Wed Jan 17, 2018
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Syrie : l’armée russe inaugure une école dans un village de Deir ez-Zor
L’armée russe entend reconstruire les infrastructures de la partie orientale de la province de Deir ez-Zor.
Appuyée par le gouvernement syrien, l’armée russe entend reconstruire les infrastructures de la partie orientale de la province de Deir ez-Zor, notamment les écoles et les hôpitaux de cette province syrienne.
Le Comité de reconstruction de la Syrie, formé en décembre 2016 sous les auspices de l’armée russe, a déjà commencé ses efforts et inauguré une école dans un village près du chef-lieu de la province de Deir ez-Zor. Des manuels scolaires et du papier ont été fournis aux enfants le jour de l’inauguration de l’école. De plus, une infirmerie y a été également inaugurée.
Le comité, composé des représentants de tous les groupes et ethnies de la partie orientale de la province de Deir ez-Zor, compte reconstruire les écoles, les magasins et les hôpitaux de cette région.**source: presstv./ Wed Jan 17, 2018
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la domination militaire US touche à sa fin
Le chef du Pentagone a reconnu que les États-Unis risquaient de perdre leur domination militaire dans tous les domaines, dont le cyberespace.
Les États-Unis sont en train de perdre leur domination militaire dans les airs, sur terre, en mer, dans l’espace et le cyberespace, a déclaré le secrétaire américain à la Défense James Mattisen présentant sa nouvelle Stratégie de défense nationale.
Pour relever ce défi, M.Mattis a réclamé des moyens prévisibles pour moderniser l’armée américaine, dont l’«avantage compétitif» ne cesse selon lui de diminuer dans tous les domaines.
Dans le même temps, les États-Unis sont confrontés aujourd’hui à des «menaces croissantes» de la part de la Chine et de la Russie, a-t-il reconnu.
«Nous faisons face à des menaces grandissantes de puissances révisionnistes aussi différentes que la Chine et la Russie, des nations qui cherchent à façonner un monde compatible avec leur modèle autoritaire», a lancé James Mattis.
Le chef du Pentagone a également souligné que l’Iran et la Corée du Nord représentaient une menace pour la sécurité régionale et mondiale. Toujours d’après lui, la compétition entre grandes puissances, et non plus la lutte contre le terrorisme, est désormais la priorité de Washington en matière de sécurité nationale.*fr.sputniknews/ vendredi 19 janvier 2018
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*Les États-Unis se préparent à une guerre contre la Corée du Nord qui, quoiqu’improbable, ne saurait être exclue.
Dimanche, The New York Times a rapporté que des militaires américains participent aux exercices qui doivent les préparer à une guerre éventuelle contre les Nord-Coréens. Lundi, l’Associated Press a fait état du départ des navires et des avions américains pour la péninsule coréenne.
Pourtant, la guerre n’est pas imminente, étant donné que les Jeux olympiques d’hiver se tiendront en Corée du Sud au mois de février. À présent, trois bombardiers stratégiques B-2 se trouvent à Guam, île située dans l’ouest de l’océan Pacifique, un territoire non incorporé des États-Unis à quelque 3 500 kilomètres de la Corée du Nord. Ces bombardiers sont capables de transporter des bombes nucléaires. Les États-Unis ont également envoyé six bombardiers B-52 à Guam.
Par ailleurs, le porte-avions USS Carl Vinson, qui appartient à la classe Nimitz, se dirige vers l’ouest de l’océan Pacifique. La marine américaine prétend que l’USS Carl Vinson effectue une mission de routine, mais Pyongyang y voit une menace et une provocation.
En outre, un autre porte-avions américain est stationné au Japon, tandis qu’un troisième sera bientôt expédié vers la région. La présence de trois porte-avions de la marine américaine près des côtes de la Corée du Nord n’est rien moins que rassurante pour les généraux nord-coréens.
Mais ce n’est pas tout. Ce dimanche, le USSA Wasp, un navire d’assaut amphibie de la marine US, est arrivé au Japon avec à son bord des dizaines d’hélicoptères et d’avions, dont des F-35 qui sont les avions de combat multirôles les plus sophistiqués des États-Unis.
Plus loin, en Caroline du Nord, des soldats américains participent à des exercices qui doivent les préparer à mener un assaut avec 48 navires et hélicoptères. Simultanément, 120 soldats des forces spéciales participent aux manœuvres qui consistent à simuler des missions de soldats parachutés sur le territoire ennemi. Dans le même temps, des milliers de soldats se préparent à une expédition rapide de forces américaines à l’étranger.
Tous ces indices montrent que les États-Unis se préparent bel et bien à une guerre contre la Corée du Nord, même s’il n’y a rien qui indique que cette guerre aura réellement lieu.
Dans le même temps, le Japon étudie la possibilité du retrait de ses milliers de citoyens qui vivent en Corée du Sud au cas où les États-Unis déclencheraient une guerre contre la Corée du Nord. En effet, Tokyo s’inquiète pour le sort de 60 000 de ses ressortissants qui pourraient être piégés en Corée du Sud si Washington entrait en guerre contre Pyongyang, d’autant plus que les aéroports sud-coréens ne seraient peut-être pas utilisables si une guerre se déclenchait. *source: presstv./ Wed Jan 17, 2018
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les États-Unis sont au bord du « shutdown » administratif
Les États-Unis vont-ils vivre le même psychodrame budgétaire qu’en 2013 sous Barack Obama? Ce vendredi, le Congrès est à deux doigts de provoquer un « shutdown », fermeture partielle des administrations fédérales lourde de conséquences. La majorité républicaine, l’opposition démocrate et la Maison Blanche peinent à trouver un accord sur le financement de l’Etat.
À la veille du premier anniversaire de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, l’issue de ce psychodrame récurrent de la politique américaine était désormais entre les mains du Sénat. Il lui appartient en effet d’adopter d’ici minuit une extension de quatre semaines du budget, jusqu’au 16 février. Un minimum de 60 voix (sur un total de 100) étant nécessaire, les républicains -qui ont 51 sénateurs- ne peuvent se passer des démocrates. À défaut, des centaines de milliers de fonctionnaires américains se trouveront en chômage technique.
Mick Mulvaney, directeur du Budget, a estimé ce vendredi matin à « 50/50″ la probabilité d’un tel scénario. Donald Trump avait initialement prévu de passer son week-end en Floride mais la Maison Blanche a précisé vendredi matin qu’il ne quitterait pas Washington tant qu’un accord n’a pas été trouvé au Congrès. « Maintenant, on a besoin des démocrates pour que [la loi de financement] soit approuvée au Sénat, mais ils veulent l’immigration clandestine et des frontières faibles », a tweeté Donald Trump, qui dresse depuis plusieurs jours le portrait d’un parti engagé dans une obstruction systématique et stérile.
Les démocrates tablent sur le fait que les républicains, qui ont tous les leviers du pouvoir -Maison Blanche, Chambre des représentants, Sénat-, paieront le prix fort. Le président républicain de la Chambre, Paul Ryan, a fustigé les sénateurs démocrates qui « prennent en otage » le financement du gouvernement. « Le peuple américain, en particulier les hommes et femmes en uniforme, méritent mieux qu’une fermeture du gouvernement », a-t-il tweeté.
Trump à Mar-a-Lago?
L’équation est rendue encore plus difficile par les signaux confus -et parfois contradictoires- envoyés par le président lui-même. « Nous n’avons pas de partenaire fiable à la Maison Blanche avec qui négocier », se désolait le sénateur républicain Lindsey Graham. Donald Trump avait initialement prévu de quitter la Maison Blanche en fin d’après-midi pour rejoindre son luxueux golf de Mar-a-Lago, en Floride, où est prévue samedi une soirée de gala pour lever des fonds. Mais le programme du week-end présidentiel est désormais suspendu aux tractations en cours au Capitole à Washington.
Au-delà d’une mesure provisoire, la majorité républicaine souhaite voir adopter un budget 2018 qui dope les dépenses militaires, une promesse de campagne du milliardaire, qui estime les forces armées sous-équipées après plus de seize ans de guerre ininterrompue.
Marchandage autour des jeunes clandestins
En échange de ses voix, la minorité démocrate veut, outre le financement à long terme du programme d’assurance maladie pour les enfants pauvres (CHIP), régler le sort de 690 000 « Dreamers ». Ces jeunes, arrivés clandestinement aux Etats-Unis quand ils étaient enfants, sont à la merci d’une expulsion après l’abrogation du programme Daca datant de l’administration Obama, qui leur offrait un statut de résident temporaire.
Les républicains sont globalement d’accord pour régulariser les « Dreamers ». Mais Donald Trump exige aussi le financement du mur promis à la frontière avec le Mexique ainsi que d’autres mesures anti-immigration, dont la fin de ce qu’il appelle « l’immigration en chaîne » (le regroupement familial) et la suppression de la loterie annuelle de cartes vertes. « Pas de mur, pas d’accord », a encore clamé le président jeudi sur Twitter.
Malgré une majorité à la Chambre des représentants et au Sénat, le milliardaire a du mal à faire financer son projet qui, selon un autre tweet consacré au sujet jeudi matin, « doit permettre de stopper le flux massif de drogue venu du Mexique, désormais classé comme le pays le plus dangereux du monde ». Les démocrates refusent de financer ce mur, symbole selon eux d’une politique xénophobe. *lexpress.fr/ vendredi 19 janvier 2018
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la dette extérieure du Maroc a atteint un record historique de 30 milliards de dollars
Endetté jusqu’au cou, le Maroc reçoit les injonctions du FMI
Poussé par le FMI, le Maroc s’embarque dans une opération «risquée»
Malgré les assurances de la banque centrale marocaine, des experts craignent que la libéralisation contrôlée du Dirham, « imposée » par le FMI, n’entraîne des conséquences inattendues sur l’économie de ce pays.
La libéralisation «contrôlée» du Dirham marocain serait-elle, finalement, une fausse bonne idée? Dans les cercles proches de Rabat, on assure pourtant que l’expérience égyptienne en la matière avait été bien étudiée pour que ses effets néfastes ne se reproduisent pas au Maroc.
De quoi parle-t-on?
Deux régimes de change cohabitent dans le système monétaire. Celui appelé «taux de change fixe», où la valeur de la monnaie d’un pays est fixée par sa banque centrale, tout en étant indexée sur le cours d’une devise étrangère, appelée étalon.
Dans le régime du «taux de change flexible», la valeur de la monnaie ne dépend pas directement de celle d’une monnaie référence, mais plutôt de l’offre et de la demande sur le marché des changes. Autrement dit, de la sacro-sainte loi du libéralisme, défendue notamment par les institutions de Bretton Woods, Banque Mondiale et FMI.
La main du FMI?
Quoiqu’il s’en défende, «c’est bien le FMI qui a poussé le Maroc à aller dans cette mesure, qui aura des conséquences dévastatrices sur son économie», accuse le Marocain Camille Sari, président de l’Institut Euro-maghrébin d’Études et de Prospectives.
«Il n’y a qu’une seule explication. Le FMI a des recettes toutes prêtes adaptées aux devises fortes, mais qu’il veut appliquer à tous les pays, sans prendre en considération leur spécificité, comme le fait que ces pays ont des monnaies non convertibles.»
«C’est ainsi que nombre de pays, en Afrique, comme en Amérique latine, en ont pâti», a rappelé l’économiste marocain à Sputnik.
La convertibilité est la propriété d’une monnaie nationale d’être librement échangée. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays en développement, comme le Maroc ou la Tunisie, où la rareté et préciosité des devises étrangères est résumé dans leur désignation, en arabe, de «devise difficile». Dès lors, circulant uniquement sur le marché interne, le jeu de l’offre et de la demande sera biaisé au détriment de la monnaie nationale.
«L’Euro, le Dollar ou le Yen sont convertibles. Ils sont achetés partout et circulent dans le monde, en dehors de leurs territoires nationaux respectifs, parce qu’il y a un marché d’offre et de demande. Mais le seul marché du Dirham, c’est celui qui existe à l’intérieur du Maroc, qui a institué, depuis l’indépendance, un système de contrôle des changes, puisque les devises sont rares. Il ne peut y avoir de marché dans ces conditions», poursuit l’économiste marocain.
Interrogé par Sputnik, l’ancien Directeur général des Finances extérieures de la banque centrale tunisienne Habib Sfar nuance:
«Les devises maghrébines sont bien cotées à l’extérieur de leurs pays respectifs ne serait-ce que pour des opérations interbancaires.»
L’ancien haut fonctionnaire tunisien reconnaît tout de même qu’il s’agit là «d’opérations marginales, qui peuvent à la rigueur représenter de 5 à 10% de l’activité».
Quoi qu’il en soit, on demeure convaincu, parmi les détracteurs de cette mesure, qu’elle est le résultat de la pression du FMI. Officiellement, cette institution financière internationale n’a fait qu’«encourager» et «accompagner» cette réforme. Pour Michel Camdessus, ancien patron de cette institution, la «loi d’airain du FMI» (formule de Jean Ziegler dans son livre «Destruction massive») n’est que la conséquence d’un manquement des gouvernants.
«Parce qu’ils sont dans le déni (ces gouvernants) se refusent à prendre, très, très longtemps, les mesures nécessaires. Et, en dernier ressort, ils ne les prennent que parce qu’il n’y a pas d’autres moyens, car tout le monde leur coupe les vivres. Et à ce moment-là, vous venez, et la situation s’est à ce point dégradée que là où on aurait pu soigner la maladie avec deux cachets d’aspirine trois fois par jour pendant une semaine, il faut amputer.»
«Alors les chefs d’État disent: « ce n’est pas nous qui avons décidé l’amputation… Évidemment, c’est le FMI! »», complétait Michel Camdessus, dans une interview publiée en janvier 2015 par le magazine African Business.
À Rabat, on soutient que cette mesure est conçue notamment pour appuyer la compétitivité des produits marocains. L’ancien Directeur général des Finances extérieures de la banque centrale tunisienne explique que la logique des Marocains repose sur le fait que «leurs produits sont un peu chers par rapport à d’autres pays de la région, en raison d’une certaine surévaluation du Dirham, due au fait que sa cotation n’a pas évolué par rapport à l’euro. Une dépréciation, qu’entraînera cette mesure au début, permettra de gagner en termes de compétitivité».
Toutefois, pour se prémunir contre la variation des taux de change qui pourrait impacter les bénéfices escomptés, les entreprises exportatrices marocaines seront amenées à contracter des assurances auprès des banques. «Une procédure coûteuse» qui pourrait porter atteinte à cette même compétitivité, d’après Camille Sari.
Autant d’éléments qui font qu’une telle décision devrait toujours être mûrie pour éviter les «dérapages», comme ce qui a été expérimenté en Égypte, à savoir une inflation de l’ordre de 30%.
«Il n’y a pas pire que de s’engager dans cette politique monétaire, pour l’abandonner au bout de deux ans. Donc, il ne faut le faire que si on a réellement les moyens de soutenir cette politique», a déclaré l’ancien haut fonctionnaire tunisien, Habib Sfar, à Sputnik.
Ces «moyens» doivent reposer principalement sur une situation macro-économique relativement stable sur une durée de cinq ans, d’après Sfar. Un certain nombre d’indicateurs doivent être au vert, comme les flux des mouvements de capitaux, les finances publiques, la balance commerciale, les revenus du travail, les revenus d’exportation, et les flux IDE (Investissement Directs Étranger).
«L’objectif est de permettre au pays de pouvoir faire face à des mouvements de capitaux importants, mais aussi des mouvements spéculatifs qui amèneraient la banque centrale, en l’occurrence celle du Maroc, à acheter des Dirhams pour rétablir la balance», poursuit Habib Sfar.
Dans quels cas la banque centrale du Maroc sera-t-elle amenée à intervenir de la sorte? Pour le comprendre, il convient de se mettre dans la situation du régime des taux flexibles, c’est-à-dire une situation où la valeur du Dirham est déterminée par la loi de l’offre et de la demande. S’il y a une forte demande en devises étrangères, une baisse de l’offre en Dirham en résultera. C’est là que pour éviter que sa monnaie ne se déprécie gravement, la banque centrale marocaine interviendra en tant qu’acteur du marché de l’offre et de la demande pour acheter des Dirhams avec des devises étrangères (euros ou dollars).
Or, dans un contexte où la balance commerciale est déficitaire (importations supérieures aux exportations), la pression en termes de devises fera certainement que le Dirham se dépréciera, d’après Habib Sfar. Certes, ce flottement ne sera autorisé que dans la limite de +/- 2,5%, et c’est en cela qu’il s’agit d’une libéralisation contrôlée. Mais Camille Sari doute de la capacité de la banque centrale marocaine de voler systématiquement au secours du Dirham.
«La Chine, qui a 3.000 milliards de dollars de réserve a gardé sa monnaie non convertible et sous le contrôle de sa banque centrale. Elle ne l’a pas fait flotter. Le Maroc, dont la dette extérieure a atteint un record historique de 30 milliards de dollars, lui, veut la faire flotter», compare Sari, en soulignant «l’absurdité» de cette mesure.
Pour limiter la casse, il est probable que tout en annonçant la flexibilité de leur monnaie, les autorités marocaines conservent un contrôle discret sur le cours de leur monnaie.
«Il est possible que la banque centrale garde la main sur les taux du Dirham. Elle réunira les banques en leur demandant de ne pas trop abuser de la situation, de ne pas se laisser aller entièrement dans le jeu du marché. Une sorte d’hypocrisie, somme toute, destinée à satisfaire le FMI en limitant les dégâts», résume Sari.
Parmi ces «dégâts», la dépréciation de la monnaie, qu’on aurait pu éviter simplement en recourant à la dévaluation du dirham, regrette le Marocain. Toutefois,
«La dévaluation aurait été un mauvais signal envoyé quant à l’état d’économie du pays, même si le résultat est souvent le même dans les deux cas», estime Sfar.
Autre effet redouté, le panier de la ménagère qui pourrait lourdement pâtir de la dévaluation et de la hausse des prix, alors que cette année ne se présente pas sous les meilleurs des auspices. La saison agricole est menacée par la sécheresse alors que la grogne sociale monte, particulièrement dans l’ancienne ville minière de Jerada, qui entame sa 5e semaine de contestation, malgré « un plan d’urgence » récemment dévoilé par le gouvernement.*fr.sputniknews/ 18 janvier 2018
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Drogue et alcool : le sort des enfants marocains livrés à eux-mêmes
Mairie, associations et riverains sont toujours aussi désemparés face à la présence de mineurs marocains isolés dans le XVIIIe arrondissement. Un des squares où ils passaient leur journée a dû être fermé. RT France s’est rendu sur place.
Dans le quartier de la Goutte d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, riverains, mairie et associations font face depuis quelques temps à un phénomène nouveau : de nombreux mineurs isolés venus du Maroc se sont installés dans le quartier. Toxicomanie et alcoolisme s’ajoutent aux vols que plusieurs d’entre eux commettent pour survivre. Riverains et associations déplorent une situation que rien ne semble pour l’instant permettre d’améliorer.*RT France/ vendredi 19 janvier 2018
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Catégories : actualité, eco-finances, international, tourisme
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