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28.Relations algéro-françaises

**François Hollande dépêche une importante délégation à Alger

Le candidat socialiste à la présidentielle française, favori des sondages, a dépêché une importante délégation à Alger pour «aller à la rencontre des Algériens», a-t-on appris d’une source proche de son équipe de campagne. Cette délégation, qui arrivera demain à Alger pour un séjour de 48 heures, sera conduite par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, et comprendra Elisabeth Guigou, députée de la Seine-Saint-Denis, Bariza Khiari, sénatrice de Paris et vice-présidente du Sénat, et Pouria Amirshahi, secrétaire national du parti. A sept jours du second tour de la présidentielle, qui aura lieu le 6 mai prochain, cette délégation aura la tâche de convaincre la communauté française en Algérie, qui aurait déjà voté majoritairement pour François Hollande au 1er tour, de renouveler sa confiance au candidat socialiste. Elle ira également à la rencontre des Algériens pour «baliser le terrain» à une éventuelle visite prochaine du probable futur président français. Dans ce sillage, et afin de jeter de nouvelles bases à la coopération bilatérale, les responsables socialistes en visite en Algérie devraient rencontrer des chefs de partis politiques, a indiqué notre source, sans pour autant préciser lesquels. «Les responsables socialistes veulent transmettre aux Algériens un message d’amitié, tourné vers la refondation de la coopération entre nos deux pays. Ils sont porteurs d’un message d’amitié de François Hollande», peut-on lire dans un communiqué qui annonce cette visite pour le moins inattendue, mais logique, surtout que les Algériens sont plutôt proches des thèses socialistes que de celles de la droite, incarnée par le président candidat Nicolas Sarkozy. Une rencontre avec les Français résidant en Algérie aura lieu demain soir et portera sur les engagements de François Hollande pour le changement en France : nouvelle politique européenne, nouvelle ambition méditerranéenne, défense de la diversité culturelle… Pouria Amirshahi, candidat aux élections législatives dans le 9e circonscription des Français de l’étranger, prolongera, pour sa part, sa visite jusqu’au 4 mai, et s’arrêtera notamment à Sétif, Constantine et Annaba. Cette visite du Parti socialiste, au message politique très fort, annonce d’ores et déjà une volonté du candidat socialiste de rapprocher davantage la France de l’Algérie s’il est élu président. (Algérie-patriotique-29.04.2012.)

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*Une dizaine d’associatifs Algériens de France dans le sud

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Les membres de la caravane &agrave; pied d&rsquo;oeuvre au sud alg&eacute;rien.<br />
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<p><span style=photo: des membres de la caravane à pied d’oeuvre au sud algérien.

Cette démarche veut que des migrants qualifiés deviennent acteurs et outils-leviers du progrès dans leur pays d’origine. L’enthousiasme est à la base de tout progrès», c’est dans cet état d’esprit que s’est déroulée du 18 au 27 février une caravane saharienne sur le thème de la migration et le développement du pays d’origine, organisée par l’Association strasbourgeoise AMSED (Association Migration Solidarité et Echanges pour le Développement). Ce projet a bénéficié du soutien de la Commission Européenne et des Nations Unies, dans le cadre de l’initiative conjointe pour la migration et le développement. La caravane a conduit une dizaine d’Algériens de France dans les villes d’Adrar, Timimoun, Ghardaïa et Guerrara dans l’objectif d’y découvrir les activités et les attentes d’associations œuvrant dans des domaines aussi différents que la préservation du patrimoine, la protection de l’enfance ou le développement du tourisme local. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la méthode de compagnonnage qui veut que des migrants qualifiés deviennent acteurs et outils-leviers du progrès dans leur pays d’origine, l’idée maîtresse étant de mobiliser leurs potentiels et réseaux en faveur du développement en Algérie, et ce par le biais du renforcement des échanges, l’appui et les soutiens aux microprojets, la réflexion-action liée aux défis cruciaux et le renforcement des capacités des acteurs de la société civile.

Structurer le désir d’échanges

Au terme d’une semaine d’échanges riches avec des structures associatives telles que «Faire revivre le patrimoine de Tamentit», basée à Adrar, l’Association de Défense des Droits des Enfants et des Adolescents, qui œuvre à Timimoun ou encore l’Association d’aide aux Handicapés mentaux de Ghardaia -au total les responsables d’une quinzaine d’associations-, se sont dessinés de nombreux objectifs d’action. Parmi eux la mise en place et le renforcement de cours intensifs de français destinés aux acteurs du tourisme local, la réflexion sur les moyens de création à Timimoun d’un centre de formation autonome dédié à la confection de tapis et à la teinture végétale, mais aussi l’opportunité du montage d’un système de parrainage de microprojets, afin d’apporter un soutien matériel et financier (achat de métiers à tisser ou de fours traditionnels par exemple) aux acteurs de l’économie locale.

A noter également que quasiment tous les responsables associatifs rencontrés ont manifesté un besoin dans le domaine de la formation, beaucoup plus qu’une aide financière: de la méthodologie de projets et recherche de financements à l’apiculture en passant par la fromagerie, voilà un champ d’action dans lequel l’AMSED pourra particulièrement faire profiter de son expérience, puisqu’elle organise en Kabylie des sessions de formation sur ces mêmes thèmes depuis plusieurs années déjà. Ceci étant par ailleurs un moyen intéressant de mettre en place une dynamique d’échange entre différentes régions d’Algérie, et compter sur l’effet multiplicateur et le partage de compétences indispensables au développement.

Ainsi, cette caravane aura-t-elle été un formidable terrain de rencontres et de communications entre Algériens d’ici et d’ailleurs, mais aussi une occasion de structurer, grâce à un cadre défini, ce désir d’échanges et de participer au développement du pays, et qui malheureusement se limite trop souvent au soutien financier à la famille proche. Une façon intéressante également de faire un pied de nez à la fameuse fuite des cerveaux, en lui opposant un retour en force des compétences…(El Watan-06.03.2012.)

 

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*Jean-François Copé, en visite en Algérie-11.07.2011.

 L'embellie retrouvée entre les deux capitales.

Le secrétaire général du parti au pouvoir en France, Jean-François Copé, en visite en Algérie, a plaidé pour la construction d’un « partenariat d’exception » franco-algérien.M. Copé, qui devait rencontrer plusieurs hauts dirigeants à Alger lundi, a  souhaité que les relations bilatérales fassent « une place plus importante » à  « la société civile, aux ONG, aux réseaux sociaux ».Le responsable de l’UMP souligne aussi « l’impérieuse nécessité » d’un  soutien économique, « si nous ne voulons pas que les extrémistes confisquent la  démocratie ».

Le préalable à tout « dialogue » éventuel, c’est « le respect effectif des  règles et de la culture démocratique, notamment la place et le rôle de la femme  dans la société », selon M. Copé, qui a initié la loi sur l’interdiction du  voile dans l’espace public en France.

A propos du débat très controversé sur la laïcité et la place de l’islam en  France qu’il a organisé en avril, Jean-François Copé précise que « le concept de  laïcité n’est pas une +arme+ contre les Français musulmans, mais un principe  fondateur de notre République qui s’applique à tous les Français, croyants ou  non croyants, sans aucune stigmatisation ».

« Notre but est d’établir des règles claires afin d’organiser un islam de  France (…) parce que la majorité silencieuse des Français musulmans n’en peut  plus d’être la cible d’amalgames à cause des pratiques inacceptables d’une  poignée d’extrémistes  et de l’exploitation outrancière qu’en fait le Front  national (extrême droite) », selon lui. (Echorrouk-11.07.2011.)

 

 

**Officiels et leaders de partis français apprécient la destination Algérie. Jean-François Copé, secrétaire général de l’Union pour la majorité présidentielle, au pouvoir dans ce pays, est à Alger depuis hier. Sa visite se termine aujourd’hui mais non sans délivrer son message aux autorités algériennes, et à la société civile. Son programme est clair. Il aura des entretiens politiques avec des officiels algériens et il donnera une conférence intitulée «La France et les valeurs de la République face à la mondialisation». L’évènement a lieu au siège de l’Ecole nationale supérieure de sciences politiques. C’est à l’invitation de Mohamed Bouacha, son directeur, que Copé se rend dans la capitale. Le tout sera couronné par un point presse. Ce sont trois rendez-vous durant lesquels il aura l’occasion de revenir sur les relations algéro-françaises. L’exercice est délicat mais ce ne sont pas les motifs de satisfaction qui manquent. En réalité, il n’y a pas de gros nuages pour assombrir l’embellie retrouvée entre les deux capitales. Point de dossier Hasseni, diplomate injustement inquiété pendant des mois en France, ni celui des moines de Tibhirine pour compliquer les relations diplomatiques.
Mais il reste toujours à régler d’autres problèmes. Comme chacun le sait, l’Algérie a une forte communauté présente en France et les diverses législations sur l’immigration ont le don d’irriter Alger. La question des visas et des conditions de séjour des Algériens et des binationaux revient régulièrement dans les pourparlers bilatéraux. Actuellement, ce sont les tractations sur la révision des accords de 1968 qui attribuent des privilèges aux Algériens qui sont sur la table des négociations.
Au niveau politique, on trouve aussi une volonté accrue dans la coopération sur le dossier de la lutte antiterroriste au Sahel.
Sur le plan économique, le ton est à l’euphorie. Jean-Pierre Rafarin, chargé par le président de la République française, Nicolas Sarkozy, de faire avancer le dossier économique, a effectué un travail si satisfaisant avec le ministre algérien de l’Industrie, Mohamed Benmeradi, que le mandat lui a été renouvelé.
La venue de Jean-François Copé, qui est à la tête du parti qui a porté Sarkozy à la présidence, sera aussi l’occasion d’aborder le dossier économique. Pour l’instant, la seule certitude est que l’émissaire français sera reçu par Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mais cela ne l’empêche pas d’évoquer avec lui les horizons de la coopération algéro-française dans de nombreux domaines.
Les questions liées à la mémoire et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires s’invitent tout aussi régulièrement au débat.
Dans un entretien à un média électronique, il formule «le voeu que le cinquantenaire (de l’indépendance) soit un moment de commémoration mais aussi et surtout de réconciliation entre les acteurs du conflit».
«Nous sommes prêts à aller plus loin: l’accès aux archives, en particulier, peut être encore facilité. En revanche, nous n’entrerons pas dans une démarche de repentance, car c’est sortir du champ de l’histoire pour entrer dans celui de la polémique, et ce n’est pas une façon de faire avancer la relation entre nos deux pays. Il est grand temps d’aller de l’avant plutôt que de regarder dans le rétroviseur», a-t-il répondu à une question sur ce sujet.
Au plan économique, il reste surtout à faire avancer le dossier Renault. Lors d’un récent déplacement de Raffarin à Alger, de nombreux autres dossiers ont été finalisés dans les domaines du ciment, du médicament et autres.
François Copé donne d’autres motivations qui l’ont poussé à accepter l’invitation de venir en Algérie. C’est «pour comprendre l’Algérie d’aujourd’hui et nouer des relations fortes et durables», a-t-il dit.
Il souhaite aussi contribuer «à la construction du partenariat d’exception qui doit demeurer notre objectif majeur». «Nos relations historiques, la densité et la richesse de nos liens humains sont à mes yeux une chance unique que nous n’avons pas su suffisamment exploiter», a-t-il ajouté.
Sa visite est-elle celle du président de l’UMP ou celle du candidat à la présidentielle française?
Il vient en Algérie «en tant que secrétaire général de l’UMP, qui se mobilise au quotidien pour la réélection de Nicolas Sarkozy», répond-il.
Il aura aussi l’occasion d’expliquer la démarche du parti qui a organisé récemment en France des débats sur la laïcité et l’identité nationale, perçus comme une manière de stigmatiser les Français d’origine maghrébine. L’UMP considère que c’est la campagne de désinformation du Parti socialiste qui a donné cette image. (L’Expression-11.07.2011.)

 

 

**RAFFARIN, CHEVÈNEMENT, ALAIN JUPPÉ… ONT PRÉCÉDÉ J.-F. COPÉ

Alger, plaque tournante des politiques français

 

Le secrétaire général de l’UMP est le tout récent invité d’une longue liste pas encore close de ministres et responsables politiques français qui ont foulé récemment le sol algérien.

Qu’est-ce qui fait courir tous ces hommes et ces femmes? Une histoire commune à partager et à écrire sans doute mais pas seulement. Si la mission qui a été confiée par le chef de l’Etat français à Jean-Pierre Raffarin était d’ordre purement économique, les visites des responsables français qui se sont rendus avant et après lui en Algérie ont revêtu un caractère plus politique. «Je me réjouis de la détermination commune à faire de l’emploi la priorité de nos économies…Nous avons fait le tour des différents dossiers et je suis très heureux de voir le soutien du chef de l’Etat à ces dossiers économiques et sociaux tournés vers la première des attentes de l’opinion publique, qui est l’emploi…Nous avons des perspectives de plus de 20.000 emplois et chaque dossier a sa spécificité», avait déclaré à la presse au mois de février 2011 l’ex-premier ministre de Jacques Chirac à l’issue de l’ audience que lui avait accordée le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Faut-il voir dans cette nouvelle démarche imprimée à la coopération bilatérale entre les deux pays une embellie des relations franco-algériennes? Aucun responsable français n’a en effet échappé à l’incontournable question de la repentance qui est venue se greffer sur l’affaire du diplomate Hasseni ou celle de l’assassinat des moines de Tibhirine… qui ont envenimé, des mois durant, les relations entre Paris et Alger jusqu’au point de tarir les visites françaises de haut niveau, de part et d’autre des deux rives de la Méditerranée. Une période sur laquelle on veut désormais tirer un trait. «Nous avons reconnu le caractère injuste de la colonisation. Cependant, la France ne s’engage pas dans une attitude de repentance. Cessons de ressasser indéfiniment le passé et projetons-nous vers une construction d’avenir», avait déclaré le chef de la diplomatie française lors de la visite qu’il a effectuée en Algérie le mois dernier tout en soulignant qu’il n’y avait pas entre l’Algérie et la France de dossiers qui fâchent. «Je pense que sur le passé, il faut certainement en parler, mais en ayant toujours à l’esprit qu’il ne faut pas obscurcir l’avenir», a souligné Jean-Pierre Chevènement qui était sur le territoire national quelques jours après lui. «Je pense que la France doit être consciente de ce qui s’est passé et de ce qu’elle a fait en Algérie. Un travail de conscience fait ensemble est beaucoup plus positif que de vouloir accabler son partenaire, a estimé l’ex-ministre de la Défense de François Mitterrand au cours d’une conférence de presse à Alger. La voie au réchauffement entre les deux pays a été ouverte lors de la visite de Michele Alliot Marie qui a été reçue par le chef de l’Etat, en octobre 2010, après les visites déprogrammées de poids lourds (Kouchner…) du gouvernement Sarkozy. «Nos liens ne demandent qu’à se développer», avait déclaré l’ancienne ministre des Affaires étrangères à l’issue d’un long entretien avec le président de la République.. «Les relations entre la France et l’Algérie, se portent bien», a souligné Abdelaziz Bouteflika. La visite de Jean-François Copé, en Algérie qui sera un des piliers sur lesquels reposera la campagne de Nicolas Sarkozy pour sa réelection, confirme l’embellie des relations franco- algériennes. «Je souhaite aussi, à travers ce déplacement, témoigner de mon attachement à l’approfondissement de nos relations bilatérales et contribuer ainsi à la construction du partenariat d’exception qui doit demeurer notre objectif majeur», a confié le secrétaire général de l’UMP dans une interview accordée à TSA. (L’Expression-11.07.2011.)

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*Il vient en qualité de président de l’Association France-Algérie

Chevènement à Alger : «Il faut regarder l’avenir avec optimisme»

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 Le nouveau président de l’Association France-Algérie (AFA), Jean-Pierre Chevènement s’est dit, hier, lors d’une conférence de presse animée à Alger, «souhaiter que l’Algérie et la France célèbrent le cinquantième anniversaire de l’indépendance algérienne en regardant vers l’avenir et en voyant ce qu’ils peuvent faire ensemble au XXIe siècle».

M. Chevènement, qui a entamé dimanche dernier une visite de 5 jours à Alger, a ajouté, en réponse à une question l’invitant à expliquer les raisons du refus de l’Etat français de condamner les crimes commis durant la période coloniale et de présenter des excuses au peuple algérien, qu’il était plutôt favorable à tout ce qui pouvait aller dans le sens de la «conscience» et de l’«échange», car ils permettent d’aller de l’avant et de dissiper ce qu’il y a lieu de l’être. «Nous devons être plus conscients de ce qu’a été notre histoire commune qui a été un choc qui s’est manifesté de diverses manières. Je pense que sur le passé il faut certainement en parler, mais en ayant toujours à l’esprit qu’il ne faut pas obscurcir l’avenir», a plaidé M. Chevènement non sans rappeler qu’il a fait partie de ceux qui ont soutenu l’indépendance de l’Algérie et ceux qui militent aujourd’hui en faveur d’une amitié forte entre l’Algérie et la France.

A propos justement du passé, l’ancien ministre français de la Défense considère que «le problème c’est que la France n’ait pas pensé à acheminer l’Algérie vers l’indépendance, ce qui aurait été le terme tout à fait normal, et c’est vraiment dommage». A signaler que le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait déclaré le 16 juin dernier, lors de sa visite en Algérie, que les Français «n’étaient pas encore prêts» à la repentance et appelé à ne «pas ressasser indéfiniment» le passé colonial. S’agissant de la coopération entre les deux pays, Jean-Pierre Chevènement a assuré qu’actuellement il n’y a pas de crise entre l’Algérie et la France, invitant une nouvelle fois à «regarder vers l’avenir avec optimisme, car c’est cette vision là qui peut nous permettre d’avancer». A ce propos, il indiquera que sa présence en Algérie consiste aussi à contribuer au réchauffement des relations bilatérales entre les deux pays et à aller encore plus de l’avant de notre coopération.

Le président de l’AFA a fait savoir, à ce propos, que son association organisera à la fin de l’année un colloque intitulé Algérie-France au XXIe siècle qui se fixe pour ambition de traiter de tous les grands enjeux qui se poseront aux deux nations, que cela soit dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la recherche, de l’énergie, de la transition énergétique, du développement économique et de l’urbanisme. M. Chevènement, qui est connu pour compter d’innombrables amis en Algérie, a affirmé que son association «souhaite vraiment que nos relations permettent le développement en commun sur tous les plans». «Pour moi, les succès de l’Algérie sont un peu les succès de la France. Il n’y a pas de contradiction», a-t-il soutenu.

Toujours concernant sa visite en Algérie, M. Chevènement a indiqué que son programme est dense et qu’il prévoit des rencontres avec des personnalités du monde politique, économique, académique et culturel et un déplacement en Kabylie. La raison ? Le président d’honneur du Mouvement des citoyens (MDC) a expliqué que son idée «est de faire un tour d’horizon assez large (…) pour mieux connaître l’Algérie». «Mon souci est de multiplier les contacts avec la société algérienne. Naturellement, je suis intéressé par tout ce qui se passe en Algérie. Votre pays vit à son rythme. Il est très original (…)

Nous sentons qu’il y a des choses qui commencent à bouger et qui vont aller dans le bon sens», a-t-il poursuivi. A la question de savoir dans quel état d’esprit il a trouvé ses interlocuteurs politiques, en particulier ceux de l’opposition et ce qu’ils pensent des perspectives qui s’offrent au pays, Jean-Pierre Chevènement a consenti à révéler que si Saïd Sadi, le leader du RCD, «est moins optimiste» (il dira qu’il connaît M. Sadi depuis très longtemps et qu’il l’a vu quelque fois plus optimiste qu’il ne l’est aujourd’hui), Mouloud Hamrouche lui a signifié, par contre, que «c’est du 50-50». A préciser que le président de l’AFA s’est aussi entretenu avec Redha Malek et Abdelaziz Belkhadem.
Il prévoit également de rencontrer avant son départ le premier secrétaire du FFS, Ahmed Ouyahia  ainsi que des patrons de presse. (El Watan-22.06.2011.)

 

**Ouverture souhaitée d’une antenne à Alger, du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) français.

 Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia et l’ancien ministre d’ État français et président de l’Association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement, ont exprimé jeudi (23.06.2011.)  leur souhait de voir s’ouvrir à Alger une antenne du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) français.

  • Les deux hommes ont également souhaité voir se multiplier les initiatives entre l’Algérie et la France en matière de coopération universitaire, précise un communiqué du ministère.
  • La rencontre a porté sur les voies et mécanismes pour renforcer davantage la coopération bilatérale, notamment dans le secteur de la recherche scientifique où plus de 2.700 projets de recherches ont été lancés ces derniers temps par le ministère  de l’Enseignement supérieur, ajoute le même source.
  • Pour Chevènement et la délégation qui l’accompagne, “ceci constitue une opportunité de rapprochement entre les universitaires algériens et français de même qu’il ouvrira une plus grande voie à une densification des échanges d’idées et d’expériences entre les deux pays”.(Echorouk-24.06.2011.)

28.Relations algéro-françaises actualite2[13631]**Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a reçu jeudi  à Alger, le président de l’Association France-Algérie, M. Jean-Pierre Chevènement, a indiqué un communiqué du Premier ministère. M. Chevènement, qui est ancien ministre d’Etat français, sénateur du territoire de Belfort, avait entamé depuis dimanche 20.06.2011. une visite officielle de cinq jours en Algérie.

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*Affaire des binationaux ..

« L’imaginaire français n’a pas achevé de se décoloniser »

 

Après certains responsables du football français, c’est au tour d’un élu de droite de s’en prendre aux binationaux, c’est-à-dire aux ressortissants français qui possèdent la double nationalité.

Claude Goasguen, député de Paris (UMP) et ancien membre du mouvement d’extrême droite Occident, a ainsi avancé l’idée d’une limitation «des droits politiques» des binationaux, jugeant «gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre Etat». Celui qui est aussi maire du 16° arrondissement a aussi évoqué la création d’un «registre des binationaux ». Des propos qui ont provoqué la colère de nombreux élus de gauche et qui ont même créé le trouble au sein de la majorité. Retour sur cette affaire avec Séverine Labat, politologue et chercheuse au CNRS.

Le Quotidien d’Oran.: L’affaire des quotas dans le football français et les déclarations de Goasguen ont placé la question des binationaux sur le devant de l’actualité.

Severine Labat.: En écrivant mon dernier livre consacré aux binationaux franco-algériens, je me doutais que, des deux côtés de la Méditerranée, la question finirait, tôt ou tard, par se poser (*). En effet, on pouvait observer que, concernant l’immigration algérienne installée en France de longue date, acculturée à la société française par le biais, notamment, du syndicalisme ouvrier, et qui avait, en 1962, massivement opté pour la nationalité algérienne comme le prévoyaient les Accords d’Evian, apparaissait, depuis le milieu des années 80 avec l’émergence d’un mouvement «beur» porteur de revendications citoyennes au sein de la société française, un sourd mouvement de basculement d’une immigration de travail à une immigration de peuplement. Arrivés à la retraite, les vieux ouvriers algériens, afin de mettre en conformité leur statut social et leur statut national pour, notamment, bénéficier des avantages sociaux qu’ils méritaient au terme de décennies de dur labeur (singulièrement en termes de droits à la retraite), commençaient à opter pour la nationalité française tandis que leurs enfants, par le jeu du droit du sol, étaient eux-mêmes Français de facto et, par le biais du droit du sang, étaient également Algériens de facto. Voilà pour la première catégorie de binationaux.

Q.O.: Dans votre livre, vous montrez que le phénomène des binationaux franco-algériens s’est poursuivi…

S.L .: Mes travaux sur l’islamisme algérien m’ont ensuite conduit à réaliser que les élites algériennes que je fréquentais, réfugiées en France durant les années 90 à la faveur de l’insurrection islamiste, optaient elles-aussi, et de façon beaucoup plus rapide, pour la nationalité française et venaient, de ce fait, grossir les rangs des binationaux. Même si le sujet demeurait tabou, tant il était indissociable du passé colonial et du délitement du sentiment d’appartenance nationale que j’observais en Algérie, il ne pouvait avoir échappé à la sagacité des pouvoirs français et algériens. Plusieurs indices en témoignaient. Tandis que l’Algérie, qui avait perdu la main sur ses ressortissants présents en France depuis la désuétude de l’Amicale des Algériens à partir d’octobre 1988, le pouvoir algérien nommait un secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger en la personne de Halim Benatallah qui multipliait les séjours à Paris. Côté français, ces derniers mois ont vu certains candidats à l’élection présidentielle de 2012, tels que François Hollande ou encore Manuel Valls, défiler à Alger, sans doute en quête d’un vote binational en leur faveur. En outre, on assistait, en France, à la multiplication d’associations de binationaux, médecins ou entrepreneurs notamment. Il ne pouvait donc, même si le sujet n’était jamais évoqué publiquement, échapper à nos dirigeants que le phénomène de la bi-nationalité était une réalité, notamment en termes électoraux.

Q.O.: Une réalité qui crée désormais des polémiques…

S.L.: La surprise, à laquelle je ne m’attendais pas, fut qu’elle apparut dans l’arène publique à la faveur d’un scandale footballistique. Tandis qu’en 1998, on avait tenté de nous «vendre» une illusoire France «black-blanc-beur», voilà que les instances du football, lieu, s’il en est, de l’expression de l’appartenance collective nationale, s’adonnaient, à leur tour, à une manière de crispation hexagonale et se livraient au calcul de quotas pour le moins nauséabonds. Mais, pour surprenant que c’eut été, à bien y réfléchir, il était logique que cette ethnicisation du lien social, à l’heure de la globalisation des migrations et de l’affaiblissement de l’État-nation au profit de nouvelles formes d’appartenance et d’allégeance, s’exprime dans l’un des derniers lieux d’affirmation de l’appartenance nationale. Défaites, en de maintes occasions, par des équipes, le plus souvent issues de l’ancien Empire, et formées pour partie d’anciens joueurs formés en France, les instances footballistiques françaises ont décidé, en contravention avec tous les principes au fondement de notre République, de recourir à une politique de quotas visant les binationaux singulièrement issus de nos ex-colonies. C’est une pratique inadmissible et, au surplus, totalement illégale. Et il est fort dommage que l’affaire ait été si vite enterrée par le ministère des Sports, privant ainsi la société française d’un débat sein et serein quant au phénomène, appelé à prospérer, de la bi-nationalité. Faut-il s’attendre, désormais, à découvrir que des politiques de quotas sont appliquées aux binationaux dans d’autres secteurs ? La question est désormais posée.

Q.O.: Peut-on, en France, limiter les droits, notamment politiques, des binationaux ?

S.L.: L’article premier de notre Constitution pose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.». Au regard de notre loi fondamentale, il ne se peut pas que certains de nos concitoyens soient privés de leurs droits, au premier rang desquels le droit de vote, n’en déplaise à Claude Goasguen, député UMP qui, il faut le rappeler, a débuté sa carrière politique dans les rangs du groupe fascisant «Occident». Mais il est plus que jamais nécessaire de demeurer vigilant. La proposition de Claude Goasguen consistant à vouloir priver les binationaux de leur droit de vote émane-t-elle d’un individu isolé dont on connaît la propension aux outrances droitières ou bien représente-t-elle une manière de ballon d’essai destinée, aux yeux du gouvernement en place, à tester les esprits ?      A l’approche d’une élection présidentielle qui promet, afin de permettre au président sortant de braconner sur les terres du Front National comme il le fit en 2007, tous les excès et toutes les transgressions, notamment en matière d’immigration, on peut le craindre. Mais il faudra à la majorité, dont nombre de ses membres sont certes atteints d’une véritable «lepénisation» des esprits, trouver des biais, tant du point de vue législatif et juridique français – heureusement sanctionné par la vigilance du Conseil Constitutionnel -, que du point de vue du respect des législations européennes, qui ne semblent pas, à première vue, des plus aisées à concevoir. Mais, même s’il n’est, pour des raisons historiques compréhensibles, pas encore simple pour les binationaux d’apparaître comme tels dans l’espace public français (comme Algérien d’ailleurs), il est nécessaire, pour défendre leurs droits légitimes, qu’ils s’organisent et fassent la démonstration que, compte tenu de leur poids, il faudra désormais compter avec eux.

Q.O.: Connaît-on le nombre de binationaux franco-algériens ?

S.L.: La législation française interdit la collecte de statistiques ethniques même si l’affaire Laurent Blanc a prouvé que certaines institutions violent allègrement cet interdit. Il est donc extrêmement difficile de chiffrer avec précision le nombre de binationaux franco-algériens. Les consulats algériens ne disposent que des seuls chiffres d’Algériens qui y sont inscrits. Par extrapolation, il se dit que les binationaux représenteraient quelque quatre millions d’individus, statistique communément admise par les autorités françaises. Même si cette proportion doit être considérée avec prudence, elle signale l’ampleur du phénomène. Si l’on y ajoute les autres binationaux ressortissants de notre ex-Empire, notamment les Tunisiens, les Marocains et les Sénégalais (désignés sous le vocable de «Sénèfe), sans compter les binationaux issus d’autres contrées, on réalise aisément que la classe politique puisse être aux aguets … Mais il convient, et c’est essentiel, de noter que peu lui chaud que des Français possèdent la nationalité américaine ou norvégienne, comme c’est le cas d’Eva Joly, candidate potentielle à la présidentielle de 2012 …

Q.O.: Mais il n’y a pas que les binationaux «franco-africains »…

S.L.: Ce qui focalise l’attention de nos gouvernants, et c’est fort dommage, c’est la bi-nationalité de ressortissants de notre ex-Empire.  L’imaginaire français n’a pas, tant s’en faut, achevé de se décoloniser. La France, toutes sensibilités politiques confondues, ne parvient pas à admettre son caractère fondamentalement postcolonial, au plan humain, démographique et culturel. En témoigne la crispation générale à l’idée de toute forme de reconnaissance des crimes commis au nom de la colonisation. Tandis que Jacques Chirac a reconnu, en rupture avec ses prédécesseurs, singulièrement avec François Mitterrand, les crimes de Vichy, Nicolas Sarkozy, lors de son discours de Toulon de 2007, a exclu toute éventualité de «repentance» (même si le terme est très mal choisi et totalement inadéquat), laquelle visait explicitement, ne nous le cachons pas, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par notre pays en Algérie. Aussi bien, la question de la bi-nationalité risque-t-elle, pour le plus grand mal de notre pays, de se focaliser uniquement sur les ressortissants d’un Empire dont nombreux sont ceux qui ne se sont pas résolus à sa perte. Ce serait, dans pareil cas, une occasion manquée de nous réconcilier autour d’un pacte républicain refondé, où les expressions de la diversité seraient enfin reconnues dans le but d’apaiser des tensions par ailleurs attisées par certains boutefeux peu soucieux, voire hostiles, à l’émergence d’une France qui pourtant, si elle veut, selon la formule consacrée, demeurer «éternelle», ne peut se permettre d’en faire l’économie.

 C’est la raison pour laquelle je conçois mon livre comme un ouvrage certes universitaire, mais aussi militant. Nous sommes nombreux à être les parents d’enfants binationaux. Ils représentent une richesse en tant qu’ils sont les futures passerelles entre les deux rives d’une Méditerranée qui est un bien commun (mare nostrum) et devrait être un espace de coopération, a fortiori à l’heure des révoltes arabes et de leur promesse d’un avenir démocratique dont l’Europe se doit d’assurer la survie économique. *par Akram Belkaid (Le Quotidien d’Oran-

 

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Les dossiers politiques sont en instance.

Des projets, des promesses et rien de concret.

«Tourner la page du passé et regarder vers l’avenir»

Jean-Pierre Chevènement emboîte le pas à Alain Juppé sur le passé colonial de la France en Algérie. En visite de cinq jours dans notre pays, le nouveau président de l´Association France-Algérie a animé, hier, une conférence de presse au cours laquelle il a appelé les Algériens à «tourner la page du passé et regarder vers l´avenir». M. Chevènement a estimé que le passé est passé et que la page doit être définitivement tournée. Utilisant un langage diplomatique, il ajoute quelques détails qui laissent planer l´ambiguïté sur sa position. «La France doit prendre conscience de son passé colonial en Algérie, mais il faut savoir regarder ensemble vers l´avenir», a t-il déclaré. Et de préciser: «Je pense que sur le passé, il faut certainement en parler mais en ayant toujours à l´esprit qu´il ne faut pas obscurcir l´avenir.» L´ancien ministre français de la Défense s´est dit optimiste quant à l´avenir des relations entre les deux pays. «Je suis optimiste, je ne veux pas insulter l´avenir commun de l´Algérie et de la France», a-t-il affirmé. Sollicité par les journalistes sur sa position quant à l´acte de repentance de la France sur son passé colonial en Algérie, M. Chevènement a estimé que la question de la mémoire doit être discutée sur la base d´une confiance mutuelle en laissant le dossier aux historiens pour faire leur boulot. Et d´ajouter que la question de mémoire entre Alger et Paris aurait été bien traitée, s´il y avait un équivalent de la Commission vérité et justice de réconciliation, qui a existé en Afrique du Sud, pour plancher sur le dossier. «Une telle commission permettra à tout un chacun de venir témoigner. A ce moment-là on entendra des choses bouleversantes de part et d´autre», a-t-il expliqué. Il a dévoilé avoir donné la même réponse au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem avec lequel il a abordé cette question. «J´ai bien dit à M. Belkhadem que je préfère le travail de conscience. C´est dans l´intérêt de la France et de l´Algérie d´oeuvrer dans le sens de la conscience» sur la question de mémoire. Et de soutenir «qu´il n´y a aucune crise entre Alger et Paris».
En fait, les déclarations de M. Chevènement n´ont rien apporté de nouveau comparativement à celles des officiels français. Il a préféré parler de «conscience» plutôt que de repentance. Ce n´est qu´un changement lexical qui n´apportera certainement pas un autre souffle à ce dossier. Chevènement n´a fait qu´emboîter le pas au ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. Ce dernier a qualifié la question de repentance d´«éternel ressassement». Il avait affirmé clairement que les Français «n´étaient pas encore prêts» pour s´excuser auprès des Algériens. «Si on pouvait sortir un petit peu de ce ressassement éternel du passé pour voir ce que la France et l´Algérie peuvent faire dans un monde qui est en plein changement (…) je pense que cela serait bien mieux que de s´interroger à nouveau sur ce qui s´est passé il y a un siècle, il y a 40 ou même 50 ans», avait-il déclaré. Comme l´avait souligné M. Juppé bien avant lui, M. Chevènement rejette l´idée selon laquelle il existe des «sujets qui fâchent» entre Alger et Paris. En début du mois, l´Algérie avait accueilli Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français. Il a été chargé par le président Nicolas Sarkozy de discuter des questions économiques. Il faut le souligner, en dépit des accords signés ces derniers temps dans ce domaine, la coopération économique entre les deux pays est en deçà des attentes, sachant que la France est premier partenaire commercial de l´Algérie. Sur les dossiers lourds, aucune avancée n´a été annoncée. L´installation d´une usine Renault en Algérie n´est qu´un projet mort-né. Cette question est restée au stade de blocage. Depuis des années que ce constructeur automobile vend du vent aux Algériens… Il reste trois autres importants dossiers économiques qui connaissent un blocage.
Homme politique de carrière, M. Raffarin évite de parler des dossiers politiques et, notamment celui de la mémoire. Du côté, français on préfère les affaires. Le volet politique est au point mort. Plusieurs questions freinent l´avancement des relations entre les deux pays. Sur le dossier du Sahara occidental, la France et l´Algérie divergent. Sur la question de l´Union pour la Méditerranée, les deux capitales ne partagent pas le même point de vue. La coopération reste au stade de projet en ce qui concerne la question des Archives. Le dossier relatif aux essais nucléaires français dans le Sahara algérien reste toujours en stand-by. A la lumière de ces données, les dossiers politiques sont en instance. Des promesses, des projets et rien de concret. (L’Expression-22.06.2011.)

 

 

 

*3.000 émigrés algériens vont être expulsés de France

 Le ciel s´annonce plutôt très nuageux pour pour ceux qui résident illégalement sur le sol français … La France a durci sa loi concernant l´accueil, l´intégration et les expulsions des étrangers.
A ce titre, quelque 3000 Algériens sont concernés par des mesures de reconduite à la frontière qui seront mises en oeuvre dans les prochains jours. En 2008, 3072 Algériens, entre sans-papiers et ceux qui ont tenté de régulariser leur situation, ont été expulsés de France alors que 1552 ont fait l´objet d´une reconduite à la frontière au cours du premier semestre 2009…
Avec le texte voté le mois dernier par les élus du Palais Bourbon et le feu vert du Sénat, le locataire de la place Beauvau dispose désormais, d´un arsenal juridique redoutable pour mettre à exécution son projet: expulser 28.000 étrangers d´ici la fin de l´année.
«Ce texte devrait nous permettre d´augmenter rapidement le nombre annuel des reconduites…Nous avons un objectif de 28.000 départs pour 2011. Nous le relèverons dans quelques semaines après évaluation de l´efficacité du nouveau dispositif», a déclaré le ministre français de l´Intérieur dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
Ces mesures cibleront essentiellement les populations étrangères en situation de grande précarité. La nouvelle loi souligne qu´un titre de séjour pour les étrangers malades ne pourra être attribué «qu´en cas d´absence de traitement approprié» dans le pays d´origine et cible ceux en situation irrégulière ou à la recherche d´une hypothétique régularisation, souvent présents depuis plusieurs années sur le territoire français, pour bon nombre d´entre eux.
Des retours forcés qui s´apparentent à autant de drames humains. Une mort à petit feu. Leurs pays d´origine ne peuvent que faire acte de leur impuissance devant un tel phénomène à défaut de leur tendre la main. Leurs représentations diplomatiques sont sollicitées pour participer à ce type d´opération et collaborent, malgré elles, à la mise en oeuvre de la politique sécuritaire de l´Hexagone.
«Le texte prévoit aussi d´allonger la durée de rétention administrative de 32 à 45 jours… Cette période va laisser le temps nécessaire pour obtenir les laissez-passer consulaires délivrés par les pays d´origine. Indispensables à la mise en oeuvre des procédures d´éloignement, ces derniers arrivaient parfois hors délai et rendaient caduques un trop grand nombre de mesures d´expulsion», fait-on savoir du côté de la Place Beauvau.
Tout semble réglé comme du papier à musique: Les consulats des pays d´origine apporteront leur contribution en matière de lutte contre l´immigration illégale.
Les expulsions s´amplifieront et seront massives. «Depuis 2007, 210.000 personnes en situation irrégulière ont été raccompagnées. En 2002, les socialistes éloignaient 8000 clandestins par an», a indiqué Claude Guéant qui annonce la couleur de la campagne électorale que compte mener Nicolas Sarkozy: elle sera axée sur le thème de l´immigration. Elle fera la part belle aux thèses racistes et xénophobes pour tenter de siphonner le plus grand nombre de voix au Front national. Le terrain ayant déjà été préparé par les différents débats sur l´identité nationale et celui sur la laïcité qui a pris pour cible les immigrés de religion musulmane pour les stigmatiser.
«En 1905, il y avait très peu de musulmans en France, aujourd´hui il y en a entre 5 et 10 millions… Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème. Il est clair que les prières dans les rues choquent un certain nombre de concitoyens. Et les responsables des grandes religions ont bien conscience que ce type de pratiques leur porte préjudice», avait déclaré le ministre français de l´Intérieur en marge d´un déplacement à Nantes (Loire-Atlantique). Pour ceux qui résident illégalement sur le sol français, le temps est venu de jouer à cache-cache..**.Le dossier de l´immigration et de la circulation des biens et des personnes sera au coeur des discussions qu´abordera Alain Juppé avec les responsables algériens. … » la France délivre environ 140.000 visas de circulation par an, au cours des dernières années, les conditions d´accueil ont été améliorées, l´Algérie bénéficie d´un régime favorable pour les visas de longue durée et les séjours, conformément à notre accord de 1968 tandis que le taux de refus de visas diminue d´une année sur l´autre», indique le porte-parole du Quai d´Orsay Bernard Valéro…(source: L’Expression-16.06.2011.)

 

 

 

 

*Affaire des binationaux :

« L’imaginaire français n’a pas achevé de se décoloniser » Après certains responsables du football français, c’est au tour d’un élu de droite de s’en prendre aux binationaux, c’est-à-dire aux ressortissants français qui possèdent la double nationalité.Claude Goasguen, député de Paris (UMP) et ancien membre du mouvement d’extrême droite Occident, a ainsi avancé l’idée d’une limitation «des droits politiques» des binationaux, jugeant «gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre Etat». Celui qui est aussi maire du 16° arrondissement a aussi évoqué la création d’un «registre des binationaux ». Des propos qui ont provoqué la colère de nombreux élus de gauche et qui ont même créé le trouble au sein de la majorité. Retour sur cette affaire avec Séverine Labat, politologue et chercheuse au CNRS.Le Quotidien d’Oran.: L’affaire des quotas dans le football français et les déclarations de Goasguen ont placé la question des binationaux sur le devant de l’actualité.Severine Labat.: En écrivant mon dernier livre consacré aux binationaux franco-algériens, je me doutais que, des deux côtés de la Méditerranée, la question finirait, tôt ou tard, par se poser (*). En effet, on pouvait observer que, concernant l’immigration algérienne installée en France de longue date, acculturée à la société française par le biais, notamment, du syndicalisme ouvrier, et qui avait, en 1962, massivement opté pour la nationalité algérienne comme le prévoyaient les Accords d’Evian, apparaissait, depuis le milieu des années 80 avec l’émergence d’un mouvement «beur» porteur de revendications citoyennes au sein de la société française, un sourd mouvement de basculement d’une immigration de travail à une immigration de peuplement. Arrivés à la retraite, les vieux ouvriers algériens, afin de mettre en conformité leur statut social et leur statut national pour, notamment, bénéficier des avantages sociaux qu’ils méritaient au terme de décennies de dur labeur (singulièrement en termes de droits à la retraite), commençaient à opter pour la nationalité française tandis que leurs enfants, par le jeu du droit du sol, étaient eux-mêmes Français de facto et, par le biais du droit du sang, étaient également Algériens de facto. Voilà pour la première catégorie de binationaux.Q.O.: Dans votre livre, vous montrez que le phénomène des binationaux franco-algériens s’est poursuivi…S.L .: Mes travaux sur l’islamisme algérien m’ont ensuite conduit à réaliser que les élites algériennes que je fréquentais, réfugiées en France durant les années 90 à la faveur de l’insurrection islamiste, optaient elles-aussi, et de façon beaucoup plus rapide, pour la nationalité française et venaient, de ce fait, grossir les rangs des binationaux. Même si le sujet demeurait tabou, tant il était indissociable du passé colonial et du délitement du sentiment d’appartenance nationale que j’observais en Algérie, il ne pouvait avoir échappé à la sagacité des pouvoirs français et algériens. Plusieurs indices en témoignaient. Tandis que l’Algérie, qui avait perdu la main sur ses ressortissants présents en France depuis la désuétude de l’Amicale des Algériens à partir d’octobre 1988, le pouvoir algérien nommait un secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger en la personne de Halim Benatallah qui multipliait les séjours à Paris. Côté français, ces derniers mois ont vu certains candidats à l’élection présidentielle de 2012, tels que François Hollande ou encore Manuel Valls, défiler à Alger, sans doute en quête d’un vote binational en leur faveur. En outre, on assistait, en France, à la multiplication d’associations de binationaux, médecins ou entrepreneurs notamment. Il ne pouvait donc, même si le sujet n’était jamais évoqué publiquement, échapper à nos dirigeants que le phénomène de la bi-nationalité était une réalité, notamment en termes électoraux.Q.O.: Une réalité qui crée désormais des polémiques…

S.L.: La surprise, à laquelle je ne m’attendais pas, fut qu’elle apparut dans l’arène publique à la faveur d’un scandale footballistique. Tandis qu’en 1998, on avait tenté de nous «vendre» une illusoire France «black-blanc-beur», voilà que les instances du football, lieu, s’il en est, de l’expression de l’appartenance collective nationale, s’adonnaient, à leur tour, à une manière de crispation hexagonale et se livraient au calcul de quotas pour le moins nauséabonds. Mais, pour surprenant que c’eut été, à bien y réfléchir, il était logique que cette ethnicisation du lien social, à l’heure de la globalisation des migrations et de l’affaiblissement de l’État-nation au profit de nouvelles formes d’appartenance et d’allégeance, s’exprime dans l’un des derniers lieux d’affirmation de l’appartenance nationale. Défaites, en de maintes occasions, par des équipes, le plus souvent issues de l’ancien Empire, et formées pour partie d’anciens joueurs formés en France, les instances footballistiques françaises ont décidé, en contravention avec tous les principes au fondement de notre République, de recourir à une politique de quotas visant les binationaux singulièrement issus de nos ex-colonies. C’est une pratique inadmissible et, au surplus, totalement illégale. Et il est fort dommage que l’affaire ait été si vite enterrée par le ministère des Sports, privant ainsi la société française d’un débat sein et serein quant au phénomène, appelé à prospérer, de la bi-nationalité. Faut-il s’attendre, désormais, à découvrir que des politiques de quotas sont appliquées aux binationaux dans d’autres secteurs ? La question est désormais posée.

Q.O.: Peut-on, en France, limiter les droits, notamment politiques, des binationaux ?

S.L.: L’article premier de notre Constitution pose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.». Au regard de notre loi fondamentale, il ne se peut pas que certains de nos concitoyens soient privés de leurs droits, au premier rang desquels le droit de vote, n’en déplaise à Claude Goasguen, député UMP qui, il faut le rappeler, a débuté sa carrière politique dans les rangs du groupe fascisant «Occident». Mais il est plus que jamais nécessaire de demeurer vigilant. La proposition de Claude Goasguen consistant à vouloir priver les binationaux de leur droit de vote émane-t-elle d’un individu isolé dont on connaît la propension aux outrances droitières ou bien représente-t-elle une manière de ballon d’essai destinée, aux yeux du gouvernement en place, à tester les esprits ?      A l’approche d’une élection présidentielle qui promet, afin de permettre au président sortant de braconner sur les terres du Front National comme il le fit en 2007, tous les excès et toutes les transgressions, notamment en matière d’immigration, on peut le craindre. Mais il faudra à la majorité, dont nombre de ses membres sont certes atteints d’une véritable «lepénisation» des esprits, trouver des biais, tant du point de vue législatif et juridique français – heureusement sanctionné par la vigilance du Conseil Constitutionnel -, que du point de vue du respect des législations européennes, qui ne semblent pas, à première vue, des plus aisées à concevoir. Mais, même s’il n’est, pour des raisons historiques compréhensibles, pas encore simple pour les binationaux d’apparaître comme tels dans l’espace public français (comme Algérien d’ailleurs), il est nécessaire, pour défendre leurs droits légitimes, qu’ils s’organisent et fassent la démonstration que, compte tenu de leur poids, il faudra désormais compter avec eux.

Q.O.: Connaît-on le nombre de binationaux franco-algériens ?

S.L.: La législation française interdit la collecte de statistiques ethniques même si l’affaire Laurent Blanc a prouvé que certaines institutions violent allègrement cet interdit. Il est donc extrêmement difficile de chiffrer avec précision le nombre de binationaux franco-algériens. Les consulats algériens ne disposent que des seuls chiffres d’Algériens qui y sont inscrits. Par extrapolation, il se dit que les binationaux représenteraient quelque quatre millions d’individus, statistique communément admise par les autorités françaises. Même si cette proportion doit être considérée avec prudence, elle signale l’ampleur du phénomène. Si l’on y ajoute les autres binationaux ressortissants de notre ex-Empire, notamment les Tunisiens, les Marocains et les Sénégalais (désignés sous le vocable de «Sénèfe), sans compter les binationaux issus d’autres contrées, on réalise aisément que la classe politique puisse être aux aguets … Mais il convient, et c’est essentiel, de noter que peu lui chaud que des Français possèdent la nationalité américaine ou norvégienne, comme c’est le cas d’Eva Joly, candidate potentielle à la présidentielle de 2012 …

Q.O.: Mais il n’y a pas que les binationaux «franco-africains »…

S.L.: Ce qui focalise l’attention de nos gouvernants, et c’est fort dommage, c’est la bi-nationalité de ressortissants de notre ex-Empire.  L’imaginaire français n’a pas, tant s’en faut, achevé de se décoloniser. La France, toutes sensibilités politiques confondues, ne parvient pas à admettre son caractère fondamentalement postcolonial, au plan humain, démographique et culturel. En témoigne la crispation générale à l’idée de toute forme de reconnaissance des crimes commis au nom de la colonisation. Tandis que Jacques Chirac a reconnu, en rupture avec ses prédécesseurs, singulièrement avec François Mitterrand, les crimes de Vichy, Nicolas Sarkozy, lors de son discours de Toulon de 2007, a exclu toute éventualité de «repentance» (même si le terme est très mal choisi et totalement inadéquat), laquelle visait explicitement, ne nous le cachons pas, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par notre pays en Algérie. Aussi bien, la question de la bi-nationalité risque-t-elle, pour le plus grand mal de notre pays, de se focaliser uniquement sur les ressortissants d’un Empire dont nombreux sont ceux qui ne se sont pas résolus à sa perte. Ce serait, dans pareil cas, une occasion manquée de nous réconcilier autour d’un pacte républicain refondé, où les expressions de la diversité seraient enfin reconnues dans le but d’apaiser des tensions par ailleurs attisées par certains boutefeux peu soucieux, voire hostiles, à l’émergence d’une France qui pourtant, si elle veut, selon la formule consacrée, demeurer «éternelle», ne peut se permettre d’en faire l’économie.

 C’est la raison pour laquelle je conçois mon livre comme un ouvrage certes universitaire, mais aussi militant. Nous sommes nombreux à être les parents d’enfants binationaux. Ils représentent une richesse en tant qu’ils sont les futures passerelles entre les deux rives d’une Méditerranée qui est un bien commun (mare nostrum) et devrait être un espace de coopération, a fortiori à l’heure des révoltes arabes et de leur promesse d’un avenir démocratique dont l’Europe se doit d’assurer la survie économique. (Quotidien d’Oran-23.06.2011.)

 

*Quand Juppé provoque les Algériens

 

«Nous avons pris la résolution de ne pas nous engager dans un processus de repentance généralisée.»

Art de la provocation ou complexe historique? La France officielle tente de tourner le dos à son passé colonial qui, pourtant, la poursuit éternellement. Encore une fois, les dirigeants français qualifient les appels à la repentance de la France sur sa colonisation en Algérie de «ressassement».
Par le biais du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, Paris annonce que les Français n´étaient «pas prêts» à la repentance sur leur passé colonial. Lors d´une conférence de presse co-animée jeudi dernier à la résidence El-Mithak avec Mourad Medelci, Alain Juppé avait clairement appelé les Algériens à sortir de «ce ressassement éternel» du passé colonial de la France en Algérie. «Si on pouvait sortir un petit peu de ce ressassement éternel du passé pour voir ce que la France et l´Algérie peuvent faire dans un monde qui est en plein changement (…) je pense que cela serait bien mieux que de s´interroger à nouveau sur ce qui s´est passé il y a un siècle, il y a 40 ou même 50 ans», a-t-il ironisé. Ne s´arrêtant pas là, il affirme que les Français ne sont pas prêts à se repentir. «En France, aujourd´hui, nous avons pris la résolution de manière générale de ne pas nous engager dans le processus de repentance généralisée», a-t-il tranché. Selon M.Juppé, cette position de la France «est claire de part et d´autre…) Nous sommes des hommes tournés vers l´avenir», a-t-il enchaîné.
Cette position n´est pas nouvelle. Ce qui compliquera beaucoup plus le dossier, du côté algérien notamment, est le fait de qualifier le dossier en question «d´éternel ressassement».
M.Juppé s´est contenté de rappeler les déclarations faites par le président Nicolas Sarkozy qui a dénoncé, à Alger en 2007, le système colonial «injuste par nature», a-t-il dit. Et d´insister: «Mais aller au-delà, jusqu´à la repentance, je pense que c´est quelque chose à laquelle nous ne sommes pas prêts parce qu´il faut tenir compte à ce moment-là, de beaucoup de considérations historiques qui compliquent beaucoup les choses.» De telles déclarations nous renseignent bien sur le caractère des relations politiques entre les deux pays.
M.Juppé rejette l´idée selon laquelle il existe des «sujets qui fâchent» entre Alger et Paris. Et pourtant! Sur le plan politique, Alger et Paris divergent sur plusieurs questions. Sur le dossier du Sahara occidental, la France réitère, à chaque occasion, son soutien au plan d´autonomie présenté par le Maroc aux Sahraouis. Or, l´Algérie soutient le principe du droit des peuples colonisés à l´autodétermination. Sur la question de l´Union pour la Méditerranée, Alger ne cache pas sa réticence sur un tel projet.
Les deux capitales ne partagent pas le même point de vue. A propos de la question des achives de la période coloniale, «la coopération» reste au stade de projet. Pour preuve, il a indiqué l´existence d´un groupe de travail bilatéral qui «va mettre sur la table cette question litigieuse».
Le dossier relatif aux essais nucléaires français dans le Sahara algérien reste toujours en stand-by. Même politique. Il annonce la mise en place d´un groupe de travail appelé à dresser un constat sur la contamination nucléaire dans le Sud de l´Algérie et «qui fait son chemin» sur le dossier en question. A la lumière de ces données, les dossiers politiques sont en instance. Des promesses, des projets et rien de concret. La priorité pour la France est bien évidemment le dossier économique. C´est un dossier qui est bien porteur pour l´économie et les entreprises françaises. Depuis la nomination de Jean-Pierre Raffarin à la tête de la délégation économique, plusieurs accords ont été signés, en quelques mois seulement, dans 9 secteurs d´investissements.
Comme preuve que la volonté politique a donné ses fruits sur le volet économique et non pas sur le plan politique. Dans un autre registre, les déclarations de Juppé peuvent trouver une explication électoraliste.
Cette déclaration constitue un enjeu important sur la scène politique française qui est d´ores et déjà en pleine campagne électorale avant l´heure. Contrairement aux déclarations de son homologue français, M.Medelci affirme que les deux pays sont favorables à une relation «encore plus forte» pour pouvoir soutenir la coopération bilatérale et permettre aux deux pays de jouer leur rôle sur la scène internationale. Pour M.Medelci, le programme de coopération pour la période 2007-2011 devra permettre de préparer le prochain programme quinquennal de coopération bilatérale algéro-française 2012-2016.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que la dimension humaine dans les relations algéro-françaises avait été «au centre» des débats dans le but, a-t-il dit, de «faciliter les déplacements des ressortissants des deux pays».
Sur ce point, il a fait savoir que les deux pays étaient d´accord pour que les efforts consentis dans ce domaine puissent se consolider davantage, notamment à travers l´adaptation des vieux accords de 1968. (L’Expression-18.06.2011.)

 

**Lire par ailleurs: Chirac et l’Algérie

 *Alger et Paris jouent cartes sur table

Les relations bilatérales, la coopération économique, le Printemps arabe et la situation régionale, le Sahara occidental, la lutte antiterroriste, le Sahel, le conflit au Moyen-Orient et la candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI, tous ces dossiers sensibles et questions feront l´objet de discussions entre Alger et Paris à l´occasion de la visite qu´effectuera, demain, Alain Juppé, ministre d´Etat, ministre français des Affaires étrangères, en Algérie. Le chef de la diplomatie française aura des discussions avec les plus hauts responsables du pays.
Alger perçoit cette visite comme une «volonté commune d´édifier un partenariat d´exception», selon Amar Belani porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cette visite «s´inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique entre les deux pays et participe de leur volonté commune d´édifier un partenariat d´exception qui soit à la mesure des liens multiformes qui les unissent en termes d´histoire, de voisinage et de densité des rapports humains», a t-il précisé.
S´agissant des relations politiques entre les deux pays, il n´est un secret pour personne qu´un climat froid caractérisant ces relations, s´est installé, ces dernières années, entre Alger et Paris. Plusieurs dossiers minent les relations bilatérales. De l´avis même des officiels algériens, ces relations ont été polluées par plusieurs dossiers. A commencer par l´affaire du diplomate algérien, Hasseni, celle des moines de Tibhirine, en passant par la problématique des archives et le devoir de mémoire.
L´inscription des voyageurs algériens dans la fameuse liste noire et l´indemnisation des Algériens victimes des essais nucléaires français au Sahara viennent s´ajouter aux nombreux sujets qui constituent la pomme de discorde entre les deux pays. Les rencontres qu´aura M.Juppé avec les plus hauts dirigeants algériens seront-elles une opportunité pour aborder toutes ces questions dans un climat de sincérité afin de réchauffer les relations entre les deux pays? En attendant le règlement des questions politiques, le diplomate français reviendra avec les officiels algériens sur la mission économique qui a été confiée à l´ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.
Sur le plan économique, M.Belani estime que «la relance de l´investissement et du partenariat sur de nouvelles bases a permis d´enregistrer une avancée significative grâce à la volonté partagée des deux pays de donner à leurs relations un caractère d´exemplarité basé sur la recherche d´intérêts mutuels durables».
Il sera question d´aborder les trois autres dossiers d´investissement qui n´ont pas été réglés. A noter que 9 dossiers économiques sur les 12 inscrits ont été développés entre la commission de M.Raffarin et ses homologues algériens. M.Juppé aura comme mission de booster les trois autres dossiers qui n´ont pas encore abouti à des résultats palpables. Actualité oblige, les événements que connaissent un certain nombre de pays arabes seront également, passés en revue. Il s´agit, notamment, de la situation en Libye et la circulation incontrôlée des armes dans ce pays. L´Algérie avait alerté ses partenaires quant aux répercussions négatives de la circulation des armes en Libye sur la lutte contre le terrorisme dans toute la région, notamment au Sahel. Cette question sera abordée par la même occasion. Paris et Alger sont liés par des accords de coopération. En 2008, les deux pays ont signé une convention de coopération opérationnelle et technique en matière de sécurité intérieure. Ladite convention porte, entre autres, sur la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité organisée internationale. Pour le Sahel, il est attendu l´évolution de la réunion qu´abritera Alger au mois de septembre prochain pour discuter de la sécurité et du développement dans cette région. Cette fois-ci le cercle de concertation sera élargi aux partenaires extra-régionaux.
Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, seront associés. Alger et Paris ouvriront le dossier du Sahara occidental après quelques jours des discussions informelles entre le Front Polisario et le Maroc. Ce 7e round des pourparlers entre les deux bélligérants, qui s´est tenu entre le 5 et le 7 juin à Manhasset dans la banlieue de New York, s´est achevé par un nouveau fiasco. Comme sa visite à Alger intervient après celle effectuée aux Etats-Unis, M.Juppé abordera avec les dirigeants algériens la conférence internationale sur le Proche-Orient que compte organiser Paris au mois de juillet prochain. Après une réaction assez mitigée de la Maison-Blanche, la France tente de convaincre ses alliés dans le Monde arabe. L´enjeu est de taille. Paris souhaite éviter à ce que les dirigeants palestiniens aillent à l´Assemblée générale des Nations unies. Ces derniers sont déterminés à exposer cette question en septembre prochain. La France veut exercer une certaine «pression» sur Israël pour accepter la proposition française et éviter d´aller à l´Assemblée générale. A l´ONU près de 140 pays sont favorables au projet de création d´un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967.
L´autre sujet d´actualité auquel tient Paris est bien celui de la candidature de la ministre française des Finances, Christine Lagarde au poste de directrice générale du FMI. Après avoir acquis le soutien de quelques pays arabes, M.Juppé tentera d´arracher celui d´Alger. (L’Expression-14.06.2011.)
 

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Alain Juppé à Alger: Une visite et des lectures

par Ghania Oukazi

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L’arrivée aujourd’hui à Alger du ministre français des Affaires étrangères semble avoir été dictée par des préoccupations sécuritaires mais aussi par des projections électoralistes.

Alain Juppé n’est pas venu pour s’enquérir de l’état des relations entre l’Algérie et la France parce que c’est un des responsables français qui a toujours regardé de haut les Algériens. Il doit lui suffire tout autant qu’à Nicolas Sarkozy, d’avoir eu des promesses solides de la part du président de la République de leur assurer une bonne part du gâteau quinquennal dont le prix est de 186 milliards de dollars. Mieux encore, le gage que leur a donné le Premier ministre a été d’une éloquence sans pareille. Pour rappel, Ahmed Ouyahia a déjeuné le 30 mai dernier à l’ambassade de France à Alger en compagnie de Jean-Pierre Raffarin « le Monsieur Algérie », Pierre Lellouche, le ministre délégué chargé du Commerce et l’ambassadeur, Xavier Driencourt. Lecture de premier degré, le Premier ministre s’est déplacé à une ambassade étrangère pour probablement rassurer ses locataires de sa bonne foi de faciliter le business français en Algérie. Pourtant, les usages diplomates entre les Etats n’en prévoient pas autant notamment quand il s’agit de vendre des potentialités importantes et un marché alléchant. Il s’est attablé avec des responsables qui n’ont pas le même statut que lui dans la hiérarchie de l’Etat français.

Et bien qu’aucune information n’a filtré à ce jour sur ce déjeuné protocolairement inélégant, il était – et est toujours – du devoir du Premier ministre d’en expliquer les raisons à l’opinion publique. Instruit ou pas par Bouteflika, Ouyahia a franchi un pas qu’il n’était pas censé franchir précisément vis-à-vis de responsables français qui n’ont jamais mis la forme pour s’adresser aux Algériens. Il est évident que beaucoup diront que ce genre d’attitude date d’un autre temps et qu’il faille tourner la page. Erreur de croire que les Français l’ont fait quand on voit leur MAE rendre publique une conversation téléphonique qu’il a eue il y a à peine quelque temps avec son homologue algérien. C’est quand la situation s’est détériorée en Libye. Juppé avait demandé, avait-il affirmé, à Mourad Medelci si l’Algérie avait envoyé ou pas des convois d’armes à Mâamar El Kadhafi. « Le ministre algérien m’a rassuré en me disant que l’Algérie n’a rien envoyé », a rapporté crûment le chef de la diplomatie française. Il y aura toujours des esprits « altruistes » qui inscriront spontanément cette manière de communiquer dans le chapitre des «règles de la transparence, de la liberté d’expression et du droit à l’information».     Pourtant, il est bien fait état ici d’une forme d’interrogatoire que seuls des «supérieurs» se permettent d’imposer à des «subalternes». L’on se permettrait de dire «bien fait», pour les responsables algériens ! Mais l’arrogance française est tellement provocante…

A l’évocation du nom de Juppé, de Raffarin ou de Lellouche, des diplomates algériens réagissent rapidement pour rappeler « leur côté anti-algérien notoire». Ils gardent en tête d’ailleurs l’amer épisode du détournement de l’Airbus français en 1994 quand ce même Alain Juppé détenait le même portefeuille dans le gouvernement d’Edouard Balladur. Les diplomates se rappellent surtout quand le ministre algérien de l’époque, Mohamed Salah Dembri, avait refusé de céder à la pression exercée par Paris pour laisser décoller l’avion avec tous ses passagers et ses terroristes vers la France. Les Français ont fortement douté de la capacité des services de sécurité algériens à déjouer ce détournement par une bonne maîtrise de la situation. Les Français avaient sommé les responsables algériens de laisser l’avion quitter Alger.

Propos désobligeants et arrière-pensées électoralistes

Des cadres du MAE algérien affirment qu’Alain Juppé a eu des propos désobligeants envers leur ministre Dembri. Il se trouverait encore des esprits qui reportent ces comportements hautains à un autre passé flambé par des amertumes et des rancœurs. Les exemples sont là pour prouver que dans un présent «continu», les Français cherchent toujours à narguer les Algériens. Pour preuve ! Pas plus tard que le 31 mai dernier, tous les médias se sont fait l’écho d’un texte dont l’objet est la «Maîtrise de l’immigration professionnelle». Un texte d’une rigueur impitoyable dicté, disent ses signataires, par leur souci «d’adapter l’immigration légale aux besoins comme aux capacités d’accueil et d’intégration de la société française». Signé par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, et par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, le texte en question se réfère à d’autres qui « ne donnent droit à aucune facilité particulière dans l’examen de la procédure de délivrance d’une autorisation de travail ». L’on sait que quand la France parle d’immigration, ce sont les Algériens qui sont visés en premier de par leur nombre considéré comme le plus élevé parmi l’ensemble des émigrés en territoire français. L’on rappelle pour l’histoire qu’entre son poste de ministre de l’Intérieur et celui de président de la République, Sarkozy a fait voter 6 lois sur l’immigration. « Les textes nous touchent directement », affirment des diplomates algériens. Le responsable français s’est d’ailleurs déplacé à Alger avec incontestablement comme arrière-pensée de ratisser large en prévision des élections présidentielles françaises de 2012. L’occasion est saisie pour rappeler que l’élection de Sarkozy à l’Elysée a été soutenue par une dizaine de voix de la droite. Question inévitable : combien y a-t-il d’Algériens qui ont le droit de voter ? Sarkozy a été le premier responsable à vouloir échoir les émigrés de leur droit de vote en sachant encore une fois qu’en comptant avec les binationaux, la communauté algérienne votante est la plus importante en France. On imaginerait facilement les Algériens voter contre en 2012. Et comme les gens se passent le mot (consignes de vote), les Algériens pourraient convaincre dans les mosquées les votants musulmans sur la nécessité de la chose…

Fin de mission pour Raffarin ?

Le raccourci concernant les visées des lois sur l’immigration est donc permis même si du côté du Quai d’Orsay, on se force à craindre les flux migratoires qui se déversent sur les côtes italiennes depuis que les pays du Sud sont secoués par des révoltes. C’est d’ailleurs l’une des questions qui fait venir Juppé à Alger. La Libye perturbe sérieusement Sarkozy qui pensait en découdre avec El Kadhafi en quelques jours. Les problèmes sécuritaires dans la région et aux frontières seront en principe à l’ordre du jour des discussions prévues entre Bouteflika et Juppé. Protocolairement, le président s’entretiendra avec l’hôte de l’Algérie sur des questions régionales et internationales avec la Libye en point de mire. L’on se demande alors si Ouyahia soulèvera lui, avec Juppé, ces questions de l’immigration ou non. Il est certain qu’on ne saura rien de la teneur de ces entretiens. A moins que le MAE français s’empressera de les rendre publics dès son retour à Paris.

 Son temps semble précieux puisqu’il arrive à Alger aujourd’hui très tard le soir et repartira jeudi dans la journée sur Oran parce qu’elle est jumelée à Bordeaux dont il est maire. Bordeaux est aux Marocains ce que Marseille et Barbès (Paris) sont aux Algériens. Ils les considèrent, d’un côté comme d’un autre, comme des provinces de leurs pays respectifs. D’Alger, le MAE français s’envolera pour le Maroc pour peut-être joindre l’utile à l’agréable. Il rentrera chez lui convaincu d’avoir fait d’une pierre deux coups avec les Algériens en leur parlant de sécurité et de stabilité dans la région. Alger est persuadé d’avoir les capacités d’assurer les deux à la France en les alliant étroitement au business et à son électorat émigré.

 Paris pense avoir gagné au moins sur un plan, celui du business puisque Monsieur Algérie a bien défendu les 12 dossiers économiques qui lui tenaient à cœur. Ce qui permet d’avancer qu’il est probable qu’il sera signifié incessamment à Raffarin une fin de mission. L’on s’attend à ce qu’il passe la main à un responsable en poste cette fois-ci. «Sarkozy y pense sérieusement », dit-on. (Le Quotidien d’Oran-15.06.2011.) 

 

 

**Les Français ne sont pas prêts à la repentance

Pour Alain Juppé, il est hors de question que la France demande pardon.

Lors d’une rencontre avec une quarantaine de jeunes étudiants algériens réunis dans une salle du Centre culturel français d’Oran hier, Alain Juppé a affirmé qu’«il faut regarder notre passé en face». Le chef de la diplomatie française a aussi rappelé que son pays n’était pas prêt à aller au-delà, jusqu’à la repentance. «Je pense que c’est quelque chose à laquelle nous ne sommes pas prêts, parce qu’il faut tenir compte à ce moment-là de beaucoup de considérations historiques qui compliquent beaucoup les choses», a-t-il affirmé. (El watan-17.06.2011.)

 

 

*Alain Juppé en Algérie ce mercredi :

«une volonté commune d’édifier un partenariat d’exception»

le 13.06.2011 -AFP.

La visite du chef de la diplomatie française Alain Juppé cette semaine à Alger répond à une « volonté commune d’édifier un partenariat d’exception », a déclaré lundi le porte-parole algérien du ministère des Affaires étrangères Amar Belani.

Le dernier ministre des Affaires étrangères français à s’être rendu en Algérie est Bernard Kouchner en mai 2008. M. Juppé est attendu en « visite de travail » à l’invitation de son homologue algérien Mourad Medelci. Cette visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique entre les deux pays et participe de leur volonté commune d’édifier un partenariat d’exception qui soit à la mesure des liens multiformes qui les unissent en termes d’histoire, de voisinage et de densité des rapports humains », a précisé M. Belani, cité par l’agence APS.

Situation au Proche-Orient

Outre les questions bilatérales, les deux hommes aborderont notamment la situation régionale, le Proche-Orient et les relations avec l’Union européenne, selon la même source. « Les nombreux échanges de visites entre les deux pays et la mise en place de nouveaux mécanismes de concertation politique et de facilitation des investissements ont permis de consolider et de diversifier la coopération bilatérale et de l’élargir à tous les secteurs d’intérêt commun », dit encore M. Belani.

« Au plan économique, la relance de l’investissement et du partenariat sur de nouvelles bases a permis d’enregistrer une avancée significative grâce à la volonté partagée des deux pays de donner à leurs relations un caractère d’exemplarité basé sur la recherche d’intérêts mutuels durables », selon cette déclaration qui fait référence à la mission de Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du présidentNicolas Sarkozychargé de faire avancer la coopération économique. La mission de M. Raffarin, qui s’est rendu trois fois en Algérie, s’est achevée par la tenue d’un forum de partenariat à la fin du mois de mai qui a été qualifiée de « succès » par les deux parties.

 

 

*L’économie au secours de la politique

 

La grande commission parlementaire d’amitié se réunira bientôt à Alger pour débattre des dossiers qui «fâchent».

C´est le rapprochement entre Alger et Paris. Après le business, place à la politique. La grande commission d´amitié algéro-française se réunira prochainement. Ainsi, cette commission, quelque peu en sommeil, sera officiellement réactivée lors de la prochaine visite qu´effectuera le groupe d´amitié parlementaire français en Algérie avec à sa tête, le président de l´Assemblée nationale française. C´est ce qu´a déclaré le président du groupe parlementaire d´amitié algéro-français, Belkacem Belabbès, lors d´une rencontre avec des parlementaires français tenue hier à l´APN. Ce rendez-vous prévu avant l´été, constitue une occasion pour aplanir les différends ayant grippé les relations entre les deux pays. «Nous allons discuter des différents dossiers qui fâchent», a déclaré M.Belabbès en faisant référence à l´Histoire et la circulation des personnes. Deux questions qui étaient au coeur des débats hier entre les parlementaires des deux rives. Les députés algériens ont mis l´accent sur la reconnaissance des crimes commis par le colonialisme et l´octroi des visas.
Sur la question de l´Histoire, M.Belabbès a estimé qu´il faut prendre cette question avec sagesse et laisser le travail de mémoire aux historiens. «On ne peut pas arrêter de regarder dans le rétroviseur», a-t-il affirmé en mettant l´accent sur la nécessité de contribuer à un partenariat solide. Interrogé sur les lois proposées par les deux Parlements, à savoir la loi du 23 février 2005 et la loi criminalisant le colonialisme, M.Belabbès pense qu´il ne faut pas s´arrêter à ces lois. «Les députés sont libres de faire des propositions», a-t-il expliqué tout en mettant l´accent sur le partenariat gagnant-gagnant. Concernant les visas, le président du groupe d´amitié a fait part des difficultés que rencontrent les députés pour obtenir un titre de séjour. «Une question qui constitue un handicap pour le développement économique», s´accordent à dire les parlementaires français. Le groupe d´amitié a invité l´ambassadeur de France à Alger à débattre de la question de la circulations des personnes. Des questions qui seront au menu de la prochaine réunion entre Abdelaziz Ziari et son homologue français, Bernard Accoyer. Rappelons, que la commission active en conformité avec la volonté politique affichée par les présidents Bouteflika et Sarkozy, qui entendent instaurer un partenariat d´exception entre l´Algérie et la France. Revenant sur le forum Algérie-France tenu avant-hier à l´hôtel Hilton, M.Belabbès l´a qualifié de grand succès. Le nombre des entreprises françaises participant à ce forum démontre que de belles perspectives s´ouvrent à la coopération algéro-française. «Le train est sur rails pour que des relations exceptionnelles soient concrétisées», a-t-il insisté en invitant les Français à investir davantage. De son côté, la vice- présidente du groupe d´amitié, Mme Khiar s´est montrée tout à fait attentive aux préoccupations exprimées par les Algériens. Elle a réitéré la volonté du gouvernement français de renforcer ses relations avec l´Algérie. «Notre sort est lié à la rive Sud de la Méditerranée», a-t-elle déclaré. Les deux parties se sont engagées pour oeuvrer davantage pour baliser le terrain à une véritable amitié. La France semble avoir trouvé la bonne solution pour se rapprocher de l´Algérie. De l´économie pour soigner la politique. Il ne fait pas de doute que la visite du secrétaire d´Etat chargé du Commerce, Pierre Lellouche et l´ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, va contribuer à réchauffer les relations entre les deux pays qui ont traversé une zone de turbulences. (L’Expression-01.06.2011.)

 

 

*Encore une autre provocation de la France contre l’Algérie 

 footfr.jpg*Du football à la politique L’affaire des binationaux en France vise les Algériens Comme pour le football, les Algériens sont a priori les plus visés par la question des binationaux qui semble attiser la polémique du microcosme politique français à la veille d’un important rendez-vous électoral. Si le débat sur l’affaire des «quotas» pour les joueurs binationaux en France est quasiment épuisé, voilà qu’il prend des mesures autrement plus inquiétantes dans la sphère, ô combien sensible, de la politique. En effet nombreux sont ceux qui se saisissent de ce thème à l’instar du député UMP, Claude Goasguen, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité, en ciblant de plus belle ces millions de citoyens qui peuplent la France et qui détiennent la binationalité. Notamment, si ce n’est exclusivement que les Maghrébins, particulièrement les Algériens qui forment la première communauté de binationaux. Ainsi, Goasguen, député-maire du XVIe arrondissement de Paris, a déclaré dans La Croix: «Il est certes impossible, comme le suggèrent certains extrémistes, de supprimer la binationalité, mais il faut la limiter», alors que la mission dont il est le rapporteur doit achever ses travaux d’ici à la fin mai après une ultime réunion. «Je souhaite que l’on commence par enregistrer les situations de double nationalité au moment des actes de mariage, de naissance ou de naturalisation. On disposerait ainsi à terme d’un registre des binationaux», poursuit-il. «En France, aujourd’hui, on ne sait pas combien ils sont, sans doute 4 à 5 millions. Je souhaite aussi qu’on aille progressivement vers une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays». Finalement, ce sujet a fini par devenir récurrent ces derniers jours et a pris des tournures foncièrement gênante et politiquement incorrectes. A telle enseigne qu’il vient de faire sortir de son silence, le président français Nicolas Sarkozy qui a lancé à Paris un appel à la vigilance face à tous les racismes, à l’occasion de la Journée nationale de l’abolition de l’esclavage, cette «blessure ineffaçable, inexpiable, irréparable». Le gouvernement de Nicolas Sarkozy a été plusieurs fois mis en cause par des associations de lutte contre le racisme ou par l’opposition de gauche, notamment en 2009-2010 lors d’un débat sur l’identité nationale qui avait donné lieu à des dérapages racistes et que la communauté musulmane de France avait jugés stigmatisant. Et c’est encore sous son règne que la question de la binationalité s’invite au menu des débats politiques. En équipe de France ou en France tout court, l’équation semble la même: réduire les quotas, avec en filigrane cet effroyable non-dit: les titulaires algériens de la double nationalité ne devraient en choisir qu’une, ou devraient voir leurs droits civiques réduits. (L’Expression-11.05.2011.) Jean-Pierre Raffarin à Alger: rien encore de concret*La visite de l’envoyé spécial de l’Elysée ne sera pas vraiment fructueuse..Aucun contrat ne sera signé à l’issue de cette visite, annoncée en grande pompe, pour mettre sur rail des projets de partenariat. Les projets sont toujours en phase de discussions. «Les discussions autour des projets de partenariat algéro-français relevant des secteurs comme l’énergie, l’automobile, les matériaux de construction et l’industrie pharmaceutique avancent bien», a affirmé hier à Alger l’envoyé spécial du président Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin.
Lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M.Benmeradi, Monsieur Algérie a tenu à assurer que les pourparlers sont en bonne voie.
Revenant sur les dossiers Renault, Total et Lafarge, l’ancien Premier ministre français a annoncé que les discussions sont à «mi-chemin d’accords». Une déclaration appuyée par le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement.
M.Benmeradi a assuré de son côté que les dossiers de coopération sont à un stade avancé. Selon lui, les projets de partenariat avec Lafarge, Renault et Sanofi-Aventis sont en bonne voie. Or, ces projets ont fait l’objet de discussions depuis plusieurs mois sans pour autant aboutir. Y a-t-il des blocages? M.Benmeradi a écarté complètement cette hypothèse. «Il n’y a pas de blocage», a-t-il réitéré en guise de persuasion.
Néanmoins, MM.Benmeradi et Raffarin ont reconnu qu’il y a des difficultés sur le terrain. Lesquelles? Les deux responsables n’ont pas voulu entrer dans les détails. «Nous avons levé beaucoup de difficultés et nous continuons à travailler pour baliser le terrain», a précisé le ministre de l’Industrie.
A la question de savoir si c’est le cadre juridique qui pose problème, M.Benmeradi a estimé que cette question n’est plus débattue. Selon lui, le cadre juridique convient à la politique d’investissement. Il a justifié le retard accusé dans la conclusion des partenariats par la nature des projets.
A propos de Total, ce projet de 5 milliards d’euros, explique le ministre, «ne pouvait pas se décider au cours d’une (seule) réunion entre des représentants». Concernant l’implantation de Renault en Algérie, M.Benmeradi a fait état d’une contre-proposition algérienne sur la production de 100.000 véhicules de gammes variées, et d’une liste de 50 entreprises de sous-traitance algériennes qui peuvent être intégrées au projet.
Afin de ne pas focaliser trop sur les accords, les responsables sont allés loin en évaluant d’ores et déjà l’impact des accords en discussions sur l’économie. «L’aboutissement de ces projets permettrait la création de plus de 20.000 emplois directs», a déclaré M.Raffarin en précisant toutefois: «Il s’agit d’un travail économique et social».
Interrogé par ailleurs, sur le métro d’Alger qui fait l’objet d’un désaccord entre le gouvernement et la société en charge des travaux, M.Raffarin a assuré que les travaux ont repris et des équipements ont été livrés. «Je mettrais toute mon influence pour que le métro soit mis en service avant la fin de l’année en cours», a-t-il promis en précisant que les discussions sont en cours. Par ailleurs, l’envoyé du président Sarkozy a eu des entretiens avec différents responsables. Il a été reçu par le président de la République à la résidence d’Etat El Mufti, en présence de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et de Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement. Même si cette visite porte le cachet économique, il n’en demeure pas moins que la politique s’est certainement conviée à la discussion..(L’Expression-22.02.2011.)
***Les discussions sur trois dossiers «sont à mi-chemin»Les négociations entre l’Algérie et la France sur les dossiers Renault, Total et Lafarge «sont à mi-chemin» de la concrétisation, selon M. Raffarin, l’envoyé spécial français. «Il y a des discussions très concrètes.

Pour le moment, nous sommes à mi-parcours», a-t-il estimé lors d’un point de presse commun avec Mohamed Benmeradi, le ministre de l’Industrie, organisé à l’issue d’une séance de travail regroupant des opérateurs économiques des deux pays. M. Raffarin  était depuis dimanche soir à Alger pour une seconde mission de travail.  L’aboutissement des discussions sur les mêmes projets pourrait garantir la création de plus de 20 000 emplois directs, selon MM. Benmeradi et Raffarin.  Réunies dans la matinée d’hier, les deux parties ont abordé les trois dossiers lors de réunions de travail.  Les mécanismes mis en place ont permis «de mettre la pression» sur les administrations et les entreprises respectives pour faire avancer l’examen des dossiers, selon le ministre de l’Industrie : «La discussion a bien avancé dans la filière ciment, celle de la  pétrochimie ou de l’industrie automobile.»

L’envoyé spécial du président Sarkozy a évoqué  des «projets plus structurants comme celui de la pétrochimie, où il faut du temps. Il y a des sujets plus urgents où il est question d’emploi, comme Lafarge avec son partenaire Gica qui sont en cours de discussions».  S’agissant du projet pétrochimique de Total avec Sonatrach, M. Benmeradi a noté la participation, dans la matinée, du ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. Ce projet porte sur la création d’une usine de vapocraquage d’éthane dans la zone industrielle d’Arzew (Oran).
M. Benmeradi est revenu sur le projet d’implantation d’une usine Renault en Algérie. La partie algérienne a formulé une «contre-proposition» portant sur la production de 100 000 véhicules de gammes variées avec un taux d’intégration de 50% les 5 premières années. «Je n’ai pas ressenti que Renault rejetait cette offre. Ce groupe n’a pas montré qu’il était en Algérie pour vendre ses produits, mais qu’il était prêt, avec nous, à monter une industrie automobile», a-t-il ajouté.  

Une liste de 50 entreprises spécialisées dans la sous-traitance, dont la mise à niveau est déjà engagée par l’Etat, est également proposée pour intégrer le projet d’implantation de Renault. Pour ce qui est du projet du métro d’Alger, le ministre de l’Industrie, qui a reconnu l’existence de contentieux entre les deux parties, a indiqué que l’Algérie «a payé une partie des factures en instance». Toutefois, aucun chiffre n’est avancé. M. Raffarin a expliqué que «les travaux ont repris et les difficultés levées», exprimant son souhait que le projet soit mis en service avant la fin de l’année. En outre, il a souligné que tous les dossiers de coopération évoqués lors de cette mission seront évalués à l’occasion d’une autre mission, prévue les 30 et 31 mai prochain, devant aboutir sur une rencontre algéro-française de PME. Par ailleurs, M. Bemeradi a précisé que les négociations sur d’autres dossiers, dont ceux d’Aventis et de Cristal Union, sont à un stade avancé.  L’ancien Premier ministre français a été reçu hier après-midi par le président Abdelaziz Bouteflika et devait avoir, dans la soirée, une séance de travail suivie d’un dîner avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. (El Watan-22.02.2011.)
**L’année 2011 s’annonce fructueuse pour les concessionnaires auto Renault -Algérie

 Nombreux sont les concessionnaires automobiles qui ont réalisé de bonnes performances en ce début d’année 2011.

Une année qui s’annonce fructueuse pour ces importateurs automobiles à moins d’un mois de l’ouverture de la 14e édition du Salon de l’automobile d’Alger. Renault Algérie, leader du marché en 2010 pour la quatrième année consécutive, a surclassé ses objectifs de ventes au mois de janvier. Le représentant de la marque au losange a écoulé 7677 voitures et ce, en dépit du maintien de l’interdiction du crédit automobile et la taxe sur les véhicules neufs. 5246 véhicules ont été badgés Renault et 2431 véhicules pour la marque roumaine Dacia. Le trio de choc (Symbol, Clio III et Megane III) tient toujours la route en enregistrant de belles ventes.
Ainsi, durant le premier mois 2011, la Symbol s’est vendue à 2613 unités et la Clio III à 1056 unités alors que la Megane III s’est écoulée à 403 ventes. Renault Algérie a également vendu 120 Kangoo VP et 94 Fluence.

Dans la gamme des utilitaires, 583 unités ont été écoulées dont 304 Master (fourgon) et le nouveau Kangoo VU avec 248 unités. La marque Dacia a livré 2431 véhicules parmi lesquels 1587 Logan, 344 SUV Duster et 268 Sandero.
De son côté, Elsecom Suzuki a réalisé un début d’année 2011 en apothéose. Pas moins de 1278 unités ont été écoulées pour ce début d’année. La Marutti 800 continue de séduire sa clientèle et se  maintient en haut du tableau de la marche avec 436 ventes.
Chez le groupe Sovac, c’est la marque Volkswagen qui a enregistré le plus grand nombre de ventes avec pas moins de 1833 suivi de Seat 397 ventes, Audi 209 ventes et Skoda 102 ventes. Kia Motors Algérie enregistre, pour ce début 2011, 1381 ventes dont 864 pour la Kia Picanto.

Le nouveau Sportage en version 4×2 se porte bien puisqu’il s’est écoulé à 250 unités avant même son lancement officiel sur le marché. Le camion K 2700 s’est vendu à 176 unités dont 109 pour le frigo et 67 pour le camion plateau.  Chez Nissan, c’est la gamme des pick-up qui continue d’enregistrer de belles performances avec pas moins de 430 ventes suivie du Navara avec 208 ventes. La berline Sunny s’est vendue à 153 unités en attendant l’entrée en scène de la nouvelle Micra qui devra, à coup sûr, booster les ventes. Pour le groupe Saida, la barre des 600 ventes a été franchie pour ce premier mois de l’année. Les ventes de véhicules neufs ont progressé de 37,12% par rapport à janvier 2010. La marque Citroën a enregistré, pour le mois de janvier 2011, 567 ventes contre 402 en 2010, soit une progression de 41% sur le mois. Les ventes de VP ont progressé de 40% avec 431 ventes contre 308 en 2010.

Les ventes de la gamme VU ont progressé de 45% avec 136 ventes contre 94 en 2010. La marque indienne Mahindra a réalisé 46 ventes contre 45 en 2010, soit une stabilité des volumes d’une année sur l’autre. Pour la marque au lion, qui a fait un total de 2143 ventes, c’est toujours la 207 qui enregistre le gros des ventes avec, pour le mois de janvier 2011, 974 modèles vendus. Elle est suivie de la 308 avec 287 ventes et la 206 + qui a su trouver 242 acquéreurs. Les Partner Origin et Nouveau Partner se sont écoulés à 199 unités chacun. Le Crossover 3008 continue de plaire et enregistre un volume de vente de 37 unités pour janvier 2011.   (El Watan-22.02.2011.)

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* «En France, il y a un camp pour lequel l’Algérie est toujours un ennemi»

 selon Jean-François Kahn. Fondateur de l’hebdomadaire français Marianne

 - Que pensez-vous de la manière de faire de WikiLeaks ? Faites-vous partie de ceux qui s’opposent à la dictature de la transparence ?

Pas du tout, je ne m’y oppose pas. Je vous rappelle que ce sont les journalistes qui ont parlé de la dictature de la transparence. Vous savez, je pars du principe que toutes les opinions sont libres et intéressantes. Cela m’amène à admettre, donc, qu’un nageur ou un boucher puissent parler de la dictature de la transparence. Mais qu’un journaliste – dont le métier et la raison d’être est de faire connaître la vérité, quelles qu’en soient la nature et les conséquences – puisse parler de dictature de la transparence, cela me tue. Je trouve cela même inconcevable. Si ce qui est rapporté par WikiLeaks est vrai, eh bien, pour moi, l’opinion a le droit de savoir. Ceux qui parlent de dictature de la transparence avancent en guise d’arguments, pour soutenir leur thèse, que WikiLeaks n’apporte rien de nouveau et que les éléments rendus publics sont déjà connus. S’ils savaient tout cela déjà, mais alors pourquoi ils n’ont-ils rien dit ? Cet argument me fait penser aux feuilles de vigne. Tout le monde sait ce que cachent les feuilles de vigne. Je dirai même plus : non seulement tout le monde sait, mais tout le monde a déjà vu ce qu’elles cachent. Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi nous continuerions à le cacher. Nous sommes en pleine idéologie de la feuille de vigne. Tout cela est d’une hypocrisie absolument extraordinaire.

- Les partisans de la dictature de la transparence ont visiblement réussi à vous mettre en rogne…

Ce qui se passe aujourd’hui me rappelle ce qui s’est produit durant la seconde guerre d’Irak. Des mensonges inouïs ont été diffusés dans la presse. La faute a bien été reconnue mais personne n’a estimé que cela était grave ou dramatique. Des mensonges ahurissants ont également été développés durant la guerre du Kosovo. Cela dit en passant, la presse française ne l’a toujours pas reconnu. Malgré toutes ces bêtises, personne n’a crié au scandale. Ce qui est étonnant, c’est le fait que l’on diffuse des vérités qui dérange. Je suis extrêmement surpris. Le scandale, c’est quand même lorsqu’on écrit des mensonges et non pas lorsqu’on diffuse des vérités.

- Justement puisque vous en parlez, que pensez-vous de la presse française ?

Je ne vous dirais pas ce que j’en pense sur le plan philosophico-politique. Cela ne serait pas correct de ma part de critiquer la presse française devant la presse algérienne. Sachez toutefois que la presse française va très mal, économiquement et financièrement. Elle vit une situation cataclysmique. Tout cela est assombri par des études faites aux Etats-Unis qui prévoient que dans 25 ans, il n’y aura plus de presse écrite. Mais personnellement, je ne crois pas à une telle hypothèse. Si, dans l’antiquité grecque, au sortir d’une pièce de Sophocle ou d’Euripide, on avait annoncé l’invention du cinéma, on aurait certainement trouvé des gens qui auraient soutenu l’idée de ne plus faire de théâtre.
Il n’empêche que l’on continue à faire du théâtre aujourd’hui. Je crois qu’une mutation technologique n’annule pas les précédentes formes d’expression. En revanche, il faut les transformer totalement. Mieux, je crois qu’aujourd’hui – c’est valable autant en France qu’ailleurs –nous devons inventer et imaginer un nouveau type de presse. En France, tous les jeunes de moins de 35 ans ne comprennent plus une grande partie de ce que l’on écrit.

- Et pourquoi cela ?

Parce qu’ils sont formés à l’informatique, aux phrases courtes, etc. Nous employons des mots qu’ils ne connaissent pas… Il y a des structures de phrases qu’ils ne suivent plus. C’est comme ça ! Je vous rappelle qu’en France, au début du XVIe siècle, c’était la même chose. On parlait un vieux français fait de latin. Personne ne le comprenait plus ou, du moins, très peu de gens le parlaient. Il a fallu attendre que la Pléiade et Ronsard fassent la révolution et mettent au point un nouveau langage. C’est ce qui se produira au XIXe siècle avec Victor Hugo. De temps en temps, il faut inventer. Nous ne pouvons plus adopter un langage que les gens ne comprennent pas. Il faut réinventer la façon de faire les journaux.

- Il n’y a pas que les aspects techniques qui vous gênent dans la presse française. Vous avez souvent dénoncé le fait qu’elle soit l’otage de deux idéologies qui ne sont plus tout à fait dominantes. Est-ce toujours le cas ?

Effectivement, il y a deux idéologies dominantes dans la presse française. Je fais référence à la droite néolibérale et à la gauche bien-pensante. Je ne dis pas cela de façon péjorative. Ce sont des idéologies respectables, comme toutes les autres idéologies.
Le problème n’est pas là. Je pense seulement que ces idéologies ne représentent que 40% de ce que les gens pensent. Je pense que 60% du public, en France, est hors de la gauche bien-pensante et de la droite néolibérale. Il y a donc un problème de pluralité. La presse française serait assurément plus riche et moins malade si elle avait reflété davantage l’ensemble des pluralités et des diversités d’opinions qui existent en France. Nous l’avons vu sur l’Europe. 95% des journaux ont fait campagne pour le «oui» alors que 55% des Français ont voté en faveur du «non». Tout cela prouve bien qu’il y avait un hiatus, une crise… un problème.

- Cette sorte de bipolarisation médiatique déteint-elle sur le traitement des sujets liés à l’Algérie ?

Cela dépend de ce que vous dites. Concernant l’Algérie, je ne peux pas vraiment parler de pensée unique car il y a eu Marianne qui a défendu des points de vue différents sur l’Algérie. Retenez seulement qu’en France, vous avez deux lobbies très importants. L’un rassemble tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont jamais accepté l’indépendance de l’Algérie. Je parle de certains, comme les pieds-noirs et les harkis. En gros, je parle de la droite colonialiste ! Il y a tout un camp qui n’a jamais accepté le fait que l’Algérie soit indépendante et pour lequel l’Algérie est toujours l’ennemi. A gauche, vous avez un autre lobby : celui des ex-«pieds-rouges» qui compte des trotskistes, etc., qui n’ont jamais pardonné à l’Algérie de ne pas avoir été ce qu’ils auraient voulu qu’elle soit en 1962-63. La convergence de ces deux lobbies exprime des rancœurs, de fortes rancœurs anti-algériennes, pour des raisons tout à fait différentes. Cette situation pèse beaucoup sur la façon avec laquelle les médias couvrent l’Algérie. Souvenez-vous, les médias ont été sur la ligne du «qui tue qui ?», à l’exception de Marianne. Ceci dit, j’ai pu exprimer mes positions autant que j’ai voulu.

- Pensez-vous que la liberté d’expression et de la presse est menacée en France depuis l’arrivée de Sarkozy au pouvoir ?

Vous n’ignorez pas mes positions politiques. Je suis extrêmement opposé au pouvoir «sarkozyste». Mais pour moi, c’est très gênant d’en parler dans un pays étranger. L’Algérie est un pays étranger, il faut quand même s’y faire ! (rires)

- Vous êtes quand même à l’origine de la une  de Marianne qui compare le président français à un voyou (Le voyou de la République, ndlr)…  

Oui, c’est moi qui suis à l’origine de cette une. Je suis même l’auteur de l’article. C’était lors du discours de Grenoble. A ce moment-là, il y a eu une levée de boucliers à gauche. Des éléments à droite n’étaient également pas contents. C’est là que Nicolas Sarkozy a été traité de raciste, de vichyste et de fasciste.
Dans l’article intitulé «Le voyou de la République», j’ai soutenu une idée différente. J’ai dit non, il n’est pas raciste, vichyste ou fasciste. C’est juste un mec qui se permet tout. Il est capable de parler comme Olivier Besanceneau (président du NPA, ndlr) ou Jean-Marie Le Pen (leader du Front national, ndlr). Dans mon écrit, j’ai donc soutenu qu’il était quelque part un voyou politique. Mais à ma grande surprise, le fait de l’avoir qualifié de voyou politique a beaucoup choqué. Il semble que la réaction aurait été moindre si je l’avais traité de fasciste, de vichyste ou de raciste.

- Les relations algéro-françaises traversent actuellement une zone de turbulences. Pouvez-vous nous dire ce que vous pensez ?

Je pense que les Algériens sont un peuple tout à fait extraordinaire et totalement schizophrène. C’est l’un des rares peuples où tout le monde est toujours dans l’opposition. Tout de même, cela n’empêche pas certains d’être au pouvoir. La deuxième schizophrénie a un lien avec le rapport que ce peuple entretient avec la France. Il est le plus francisé qui soit. Seulement, les Algériens le sont dans la fascination et dans la haine. Et l’être dans la fascination et dans le rejet, c’est la même chose que de l’être dans l’amour. Je remarque que la France est partout omniprésente et sous toutes les formes. Et donc, nous nous ressemblons quelque part. Vous avez des champions du monde de pétanque. Pour nous Français, cela devrait déjà nous mettre la puce à l’oreille. Le couscous est devenu un plat national en France. C’est absolument extraordinaire. Comme sous de Gaulle, il y a, sur le plan diplomatique et dans beaucoup de domaines, des conjonctions entre l’Algérie et la France. J’ai toujours pensé qu’ensemble, nous pouvions réaliser des choses extraordinaires.

- Qu’est-ce qui empêche encore, selon vous, l’Algérie et la France d’avoir de bonnes relations ?

En plus des deux tendances dont je vous ai parlé, les crispations sont des deux côtés. Par certains côtés, la France a représenté une tragédie dans l’histoire algérienne. Mais elle n’a pas représenté qu’une tragédie. Elle a tout de même apporté des choses. Il est vrai que cela s’est fait dans l’intérêt des Français. Mais ça ne fait rien. Ce sont quand même les Algériens qui en ont hérité. Les Algériens ont aussi beaucoup apporté à la France. A titre d’exemple, je pourrais citer l’apport de la littérature algérienne. A un moment, nous pourrions oublier ce qui nous divise et nous dire voilà, nous avons fait des choses ensemble. Pour que cela puisse vraiment aller dans le sens que nous voulons, il faut un changement en profondeur des regards que nous portons les uns sur les autres.

Bio express :

Jean-François Kahn, né le 12 juin 1938 dans les Yvelines (France), est journaliste, écrivain et homme politique français. Il est le fils d’un philosophe, Jean Kahn-Dessertenne, et le petit-fils d’un Alsacien d’origine juive.

Jeune adhérent au Parti communiste (il ne le restera que 2 ans), il travaille dans un tri postal, puis dans une imprimerie. Une fois sa licence d’histoire en poche, Jean-François Kahn se tourne vers le journalisme. Il débute ainsi dans le journal Paris Presse l’Intransigeant en 1959, où il est envoyé couvrir la guerre d’Algérie. Il travaille aussi pour le Monde et l’Express. C’est lui qui mène l’enquête journalistique qui aboutit à la révélation de l’affaire Ben Barka. En 1984, il crée l’Événement du jeudi puis, en 1997, l’hebdomadaire d’information Marianne dont il est le directeur jusqu’en 2007. A cette date, Jean-François Kahn quitte sa fonction de directeur et se retire du monde du journalisme.

Connu en France pour être l’un des plus grands pourfendeurs du néolibéralisme, il a aussi dénoncé vigoureusement l’intervention militaire américaine en Irak en 2003. Jean-François Kahn est l’auteur de près d’une trentaine d’essais.

 

 

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*Jean-pierre raffarin “monsieur algérie” demain à Alger

 

*Liberté : Monsieur Raffarin, vous venez d’être nommé par le président de la République, “Monsieur Algérie” en quelque sorte ; peut-on avoir un aperçu de votre feuille de route ?


1J.P. Raffarin : Permettez-moi, tout d’abord, de vous dire les sentiments d’honneur et de joie que j’ai ressentis lorsque le Président Nicolas Sarkozy m’a désigné pour contribuer au renforcement des relations économiques entre nos deux pays, notamment dans le domaine de l’investissement et du partenariat économique. J’ai eu l’occasion de me rendre à Alger et d’y rencontrer votre Premier ministre, et je suis heureux qu’avec lui, ainsi qu’avec M. Benmeradi, votre ministre de l’Industrie, de la PME et de l’Investissement qui a été désigné comme mon interlocuteur pour cette mission, de pouvoir continuer le dialogue et contribuer au renforcement des liens économiques entre l’Algérie et la France. Ces liens sont déjà très solides, ils peuvent encore être renforcés dans le respect des principes fixés par les autorités algériennes et en recherchant, de façon pragmatique, notre intérêt mutuel, dans cet esprit de partenariat et de coopération qui est le nôtre.

*Vous avez été celui qui a débloqué une crise latente entre votre pays et la Chine, votre désignation ne risque-t-elle pas d’être perçue de la même manière en Algérie surtout que les relations connaissent un certain blocage ces dernières années ?

 Ma mission a été décidée d’un commun accord entre les autorités de nos deux pays. Elle fait suite aux deux missions que M. Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République, a effectuées à Alger en février et en juin derniers où il a été reçu par les plus hautes autorités de l’Algérie. Nos relations ne connaissent pas de crise. Nos échanges économiques sont intenses. Les visites de ministres se succèdent. Le Président Bouteflika, lui-même, en recevant Mme Alliot-Marie a déclaré : “Nos relations se portent bien.” Ma mission est, à partir de ces bases solides et positives, d’avancer ensemble sur un certain nombre de grands dossiers et, ensemble, de répondre aux défis qui sont les nôtres. Je connais les ambitions de l’Algérie de préparer l’après-pétrole, de faire que l’impressionnant capital de ses hommes, de sa jeunesse, que ses richesses, humaines comme naturelles, soient mobilisés au mieux pour le développement du pays. Du côté français, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, la volonté de coopérer avec l’Algérie, de s’inscrire dans le long terme est manifeste. J’en ai des témoignages tous les jours. Donc, pour moi, il n’y a pas de blocage ni de crise latente, mais une volonté partagée de progresser.

*En arrivant à Alger, quels arguments allez-vous développer devant vos interlocuteurs ?


La France est de très loin le premier investisseur hors hydrocarbures ; les 430 entreprises françaises implantées en Algérie contribuent de manière très significative à la diversification et à la modernisation de l’économie algérienne. Ce sont près de  35 000 emplois directs qui ont été créés, 100 000 si l’on inclut les emplois indirects.
Au-delà de cet aspect purement quantitatif, il faut souligner la qualité de l’investissement français en Algérie :
- les entreprises françaises réinvestissent la majeure partie de leurs bénéfices dans le pays ;
- elles forment un nombre très important de collaborateurs et de clients (en 2009, ce sont près de 400 000 journées de formation qui ont été dispensées) ;
- elles procèdent à de nombreux transferts de technologie.
Mais cela ne veut pas dire qu’il faut s’arrêter là ! Compte tenu de la proximité géographique et culturelle, des multiples liens qui nous unissent, il faut aller au-delà. Je compte, pour ce faire, sur les quelques grands groupes français qui ne sont pas encore implantés en Algérie et sur les  PME françaises qui s’intéressent au marché algérien et sont prêtes à développer des partenariats de toute nature. J’ai été, dans le passé, ministre des PME et je souhaite les motiver pour venir très nombreuses en Algérie. Je connais aussi l’importance de la formation, de l’échange de savoir-faire, des liens entre les hommes. Autant d’atouts à mettre en valeur.

*Est-il prévu du côté algérien un “Monsieur France”, un alter ego en quelque sorte ? Souhaiteriez-vous un politique ou un technicien  sachant que les relations bilatérales sont empreintes d’une forte dose de politique liée à l’histoire ?


Vous savez que  M. Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, a été désigné. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec lui par téléphone dès ma désignation et je suis ravi de faire plus ample connaissance à l’occasion de mon déplacement à Alger, le 24 novembre prochain, au cours duquel je rencontrerai également le Premier ministre et les autres ministres concernés par les dossiers que nous évoquerons. Je suis sûr que tous les deux, avec le soutien des Présidents et du Premier ministre algérien, nous travaillerons de manière confiante et efficace.

*La crise financière internationale ayant dicté les nouveaux paramètres de l’économie mondiale, comment percevez-vous le climat d’affaires en Algérie à la lumière des mesures protectionnistes décidées par le gouvernement algérien depuis la LFC 2009 ?


L’Algérie est souveraine dans ses décisions, et je note que le directeur général du Fonds monétaire international, lors de son récent déplacement à Alger, il y a quelques jours, a souligné que les mesures prises par le gouvernement étaient “peu protectionnistes”.
Bien évidemment, certaines des mesures prises au cours de ces derniers dix-huit mois modifient sensiblement l’environnement des affaires, et les entreprises françaises, comme les entreprises étrangères, ont à s’adapter à ces nouvelles règles.  L’Algérie a tous les atouts pour attirer les bons investissements productifs.
Nous sommes conscients des défis et du potentiel formidable de l’Algérie. Nous respectons ses choix, comprenons parfaitement que l’Algérie souhaite développer davantage son outil de production, ménager l’avenir en conservant un équilibre satisfaisant de sa balance des paiements courants, et créer les emplois qualifiés nécessaires.

*Quels sont les dossiers prioritaires dont il sera question avec vos interlocuteurs algériens ?

Nous discutons avec les autorités algériennes d’une dizaine de projets considérés comme stratégiques, dont certains ont fait l’objet d’annonces favorables et de décisions du Conseil national de l’investissement au cours de ces derniers jours. De nets progrès ont donc d’ores et déjà été enregistrés. J’ai bon espoir que nous pourrons avancer de manière pragmatique et résolue sur les autres. Une dynamique prometteuse pourrait ainsi s’enclencher afin, à côté du renforcement de l’existant, d’élargir et d’approfondir notre coopération, avec de nouveaux opérateurs économiques et dans de nouveaux secteurs. Je compte revenir régulièrement en Algérie pour poursuivre ce dialogue et nous assurer, avec M. Benmeradi et le soutien de votre Premier ministre, que les choses progressent comme souhaité. L’organisation du premier grand Forum de partenariat algéro-français, prévu à la fin du premier semestre 2011 et dont les dates devraient être annoncées par la partie algérienne, fournira une occasion majeure d’œuvrer à cette “nouvelle étape” du partenariat entre nos deux pays. (Liberté-23.11.2010.)

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*POUR DÉCRISPER LES RELATIONS ALGÉRO-FRANÇAISES
Raffarin à Alger en sapeur-pompier
 

Le président français, Nicolas Sarkozy, vient de confier à l’ancien Premier ministre une mission pour «lever les obstacles» économiques entre Paris et Alger.

Raffarin se recycle en tant que VRP, il le fait déjà avec la Chine et à présent il joue ce rôle avec l’Algérie. L’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin est annoncé prochainement à Alger. Il est chargé par le président français Nicolas Sarkozy de relancer les relations algéro-françaises. Cette visite intervient dans un contexte politico-économique particulier. Certes, le motif de la mission tel annoncé par l’Elysée est d’ordre économique. En sa qualité d’homme politique, le premier vice-président de l’UMP, parti de Nicolas Sarkozy, serait chargé, également, d’aborder avec les officiels algériens les sujets qui fâchent.
Cette visite peut être inscrite dans les démarches qu’entreprennent les deux pays afin d’apaiser les relations entre les deux capitales. Autrement dit, Jean-Pierre Raffarin arrivera à Alger dans la peau d’un sapeur-pompier. Sur le plan politique, les relations entre Alger et Paris ont connu ces derniers jours un certain apaisement. L’annonce, par la justice française, d’un non-lieu pour le diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, dans l’affaire de l’assassinat de Ali Mecili, a été interprété comme le prélude d’une nouvelle étape dans les relations. Paris souhaite détendre le climat entre les deux pays. Il est certain que cela ne suffira pas, d’autant plus que certaines personnalités politiques en France ne cessent de remettre au goût du jour les dossiers ayant refroidi les relations entre les deux pays. Classée comme «dossier clos» depuis 1996, l’affaire de l’assassinat des sept moines de Tibhirine rebondit encore. Ces affabulations continuent d’empoisonner les relations algéro-françaises. La visite de Jean-Pierre Raffarin pourrait être une opportunité pour les dirigeants des deux pays d’aborder tous les dossiers en suspens, notamment les accords de 1968, la libre circulation des personnes et la nouvelle loi sur l’immigration de Hortefeux.
Depuis l’élection du président Sarkozy en 2007, les relations entre l’Algérie et la France sont mi-figue, mi-raisin.
Depuis plus de trois ans, elles ont connu plus de bas que de hauts. En ce qui concerne la coopération économique, l’émissaire du président français tentera de donner plus d’élan à cette coopération afin de permettre aux entreprises françaises de décrocher de nouveaux contrats et de trouver des débouchés à leurs produits.
La France est le premier fournisseur de l’Algérie avec plus de 6 milliards de parts de marché. Mais, Paris est en perte de vitesse face à la montée de Pékin qui ambitionne de devenir le premier partenaire de l’Algérie. La présence des entreprises chinoises en Algérie devient, au fil des années, plus forte.
Pour l’ancien Premier ministre français, cette mission aura pour «but d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs», précise l’ancien Premier ministre dans un communiqué, repris par l’AFP.
Le thème du développement des échanges économiques entre les deux pays avait notamment été évoqué par le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, les 21 février et 20 juin dernier, lors d’entretiens à Alger.
«Les deux hommes (Ouyahia et Guéant, Ndlr), se sont accordés sur l’opportunité de confier de part et d’autre le suivi de ces relations à une personnalité de haut niveau, dont le rôle serait notamment de coordonner la coopération économique franco-algérienne ainsi que le développement des investissements français en Algérie et algériens en France», écrit le président Sarkozy dans sa lettre de mission. (L’Expression-12.09.2010.)

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38 réponses à “28.Relations algéro-françaises”

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