L’Europe sous tutelle du FMI
*Le FMI cherche 500 milliards de dollars pour la zone euro
Le Fonds monétaire international veut porter ses ressources à 1000 milliards de dollars pour faire face à la crise de la dette en zone euro. Mais les États-Unis et la Grande-Bretagne rechignent à payer.
Le Fonds monétaire international (FMI) n’a plus les poches assez profondes pour venir en aide à la zone euro. Il demande à ses pays membres 500 milliards de dollars en plus cette année pour doper sa «puissance de feu» à 1000 milliards de dollars.Les 500 milliards de dollars réclamés par le Fonds incluent les 192 milliards de dollars (150 milliards d’euros) de prêts bilatéraux promis par les pays de la zone euro en décembre dernier. Reste à trouver 300 milliards de dollars.
Personne ne le dit explicitement, mais il s’agit d’anticiper le moment où le FMI pourrait être obligé de prêter à l’Italie ou à l’Espagne si jamais les conditions d’accès aux marchés financiers devenaient intenables pour ces deux poids lourds de la zone euro. La France et l’Allemagne refusant d’augmenter leur participation au Fonds européen de stabilisation financière (FESF) -doté de 250 milliards d’euros de capacité de prêts-, le recours au FMI deviendrait inévitable.
Mais à ce jour, le FMI ne pourrait guère prêter plus que 385 milliards de dollars. D’où sa requête extraordinaire. Aux 500 milliards de dollars demandés s’ajouterait un «matelas de protection de 100 milliards de dollars», ce qui fait monter la rallonge pour les États membres à 600 milliards de dollars.
La zone euro a fait un geste en décembre
Le FMI, qui ne lève pas d’argent sur les marchés, trouve ses ressources auprès des 187 États membres. Les contributions de ces derniers découlent de leurs quotas, c’est à dire de leur richesse. La zone euro ayant fait un geste en décembre, l’appel de Christine Lagarde s’adresse en priorité aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et aux pays émergents les plus riches. Mais rien n’est gagné.
La Grande-Bretagne a fait savoir ce mercredi qu’elle n’augmenterait pas sa contribution pour venir au secours de l’euro. Le FMI doit prêter «aux pays et pas aux monnaies», a réaffirmé David Cameron, le premier ministre britannique.
Les États-Unis ne veulent pas non plus faire de contribution spéciale pour sauver la zone euro qu’ils jugent suffisamment riche. Mais ils ne veulent pas perdre leur rang de premier pays actionnaire du FMI dans le cadre d’une augmentation générale du capital de l’institution. En pleine campagne électorale, Barack Obama se voit mal plaider pour que l’Amérique, elle-même très endettée, vole au secours de la zone euro dont la gouvernance est jugée totalement inadaptée.
Cet argument est surtout politique, car les contributions des États membres du FMI passent par des accords d’échanges de devises entre banques centrales, des «swaps», ce qui rend l’opération indolore pour les budgets nationaux. De leur côté, les pays émergents comme la Chine, le Brésil, la Russie et l’Inde hésitent à contribuer plus ou moins directement à un sauvetage de l’euro. Surtout si, dans le même temps, leur pouvoir ou leur représentation au sein du FMI n’augmentait pas.
Le FMI souhaite que les grandes lignes de ce nouvel apport de ressources bilatérales soient arrêtées fin février à l’occasion de la réunion des ministres des finances des vingt pays les plus riches (G20) à Mexico. Il n’y a cependant pas encore de consensus entre les grands pays actionnaires du FMI sur les moyens d’atteindre cet objectif. (Le Figaro-18.01.2012.)
**Londres ne prêtera pas d’argent au FMI
Le gouvernement britannique a confirmé aujourd’hui son refus d’apporter au Fonds monétaire international une contribution financière destinée à la seule zone euro, au moment où les ministres des Finances européens étaient réunis pour discuter du sujet.
Un responsable du gouvernement britannique interrogé par l’AFP a indiqué que son ministre des Finances, George Osborne, avait décliné les demandes de ses homologues européens, qui demandaient à la Grande-Bretagne de participer à hauteur de 30 milliards d’euros au renflouement du Fonds monétaire international.
« En tant que soutien de longue date du FMI, la Grande-Bretagne se tient prête à augmenter ses ressources aux côtés d’autres pays du monde entier pour aider n’importe quel pays dans le besoin », a précisé ce responsable, résumant les propos de M. Osborne lors de la réunion ministérielle, qui s’est déroulée par téléphone.
« Mais nous ne fournirons des ressources supplémentaires au FMI que si la zone euro agit plus pour renforcer son pare-feu, et nous ne contribuerons à rien qui soit destiné uniquement aux pays de la zone euro », a poursuivi ce responsable. « Nous ne participerons pas non plus à une augmentation des ressources du FMI provenant uniquement des pays de l’Union européenne, sans la participation des autres membres du G20″, a-t-il précisé. (Le Figaro-19.12.2011.)
**La zone euro sous tutelle du FMI
Le Fonds va être renforcé pour pouvoir secourir l’Italie. Il aura la haute main sur les finances publiques en Euroland.

La zone euro est « au bord » de la récession économique, a estimé mercredi soir le chef de file des ministres des Finances de l’Union monétaire, Jean-Claude Juncker, en appelant à trouver les moyens de soutenir la croissance.
« Dans la zone euro nous sommes au bord de la récession technique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Luxembourg. Une récession « technique » est définie par les économistes par deux trimestres consécutifs au moins de recul du Produit intérieur brut.
Un grand nombre d’analystes s’attendent à ce que l’activité économique dans l’Union monétaire se soit repliée au dernier trimestre de l’année 2011 – les chiffres ne sont pas encore connus – et fasse de même au premier trimestre de l’année en cours. Ils pensent qu’ensuite le PIB de la zone euro stagnera puis recommencera à croître faiblement. Il s’agirait donc d’une phase récessive d’ampleur limitée. Mais qui n’arrangera pas les affaires des gouvernements européens au moment où tous doivent trouver les moyens de réduire leurs déficits publics.
« Je crois que la consolidation budgétaire est une approche qui ne connaît pas d’alternative », a estimé M. Juncker, à l’issue d’une rencontre avec le chef du gouvernement belge, Elio Di Rupo. « Nous devons consolider nos finances publiques mais il faut aussi attirer l’attention sur la nécessité qu’il y a de doter l’Europe d’une véritable politique de croissance », a-t-il ajouté, en rappelant que la question serait au centre du prochain sommet des dirigeants européens le 30 janvier. « Je crois que la consolidation budgétaire est nationale et que la croissance doit pouvoir disposer d’éléments d’inspiration européenne », a encore estimé M. Juncker, qui est aussi Premier ministre du Luxembourg.
Par ailleurs, le président de l’Eurogroupe a relativisé les dégradations de notes de plusieurs pays de la zone euro et du Fonds de secours financier de l’Union monétaire (FESF ou EFSF) par Standard & Poor’s. « L’EFSF n’a pas de difficultés à se financer sur le marché » pour trouver de l’argent et prêter ensuite à des conditions avantageuses aux Etats qui en ont besoin, a-t-il jugé. Une manière de signifier que les gouvernements « actionnaires » du mécanisme ne seront pas invités à augmenter leurs garanties afin que le FESF retrouve la meilleure note possible, triple A. L’Allemagne, principal actionnaire, s’y refuse de toute façon.
« Je crois comme d’autres qu’il ne faut pas accorder une trop grande importance, ni une trop grande attention aux opinions émises par les agences de notation. Je les prends au sérieux et je voudrais qu’elles me prennent au sérieux », a-t-il ajouté, regrettant ainsi que ces agences n’aient pas assez pris en compte les efforts entrepris par la zone euro. (Le Figaro-18.01.2012.)
**la peur de la dette
Après avoir touché les pays occidentaux les plus vulnérables comme la Grèce, l’Irlande ou le Portugal, la crise a gagné les États-Unis, première puissance mondiale. Elle menace également l’Italie et l’Espagne. La France est pour le moment épargnée. Pour stopper la contagion, les dirigeants européens et américains tentent de convaincre les marchés financiers et les investisseurs que leur priorité est bien de juguler la dette publique.
La crise de l’euro, ou l’histoire d’une contagion
2009 – Nov. déc.
Opération vérité
en Grèce
5 novembre 2011. À peine élu, le nouveau premier ministre socialiste, George Papandréou, met au jour le cadavre laissé dans le placard par le précédent gouvernement grec de centre droit: le déficit public est quatre fois plus élevé que prévu, à 21,7% du PIB. Promettant que la Grèce honorera ses dettes malgré tout, il engage son pays dans l’ère de la rigueur. Ces déclarations ne convainquent pas l’agence de notation Standard & Poor’s qui, le 16 décembre, abaisse la note du pays de A- à BBB+..Novembre 2009 : la Grèce révèle à l’Europe des déficits abyssaux. Octobre 2011 : les banques sont gangrenées et la France menacée. En deux ans, la crise s’est insinuée jusqu’au coeur de la zone euro. Résumé en 16 actes. . (Le Figaro-)
2010 – Janvier février
L’Espagne veut anticiper
29 janvier. L’Espagne, dont le modèle économique basé sur le boom immobilier a été oblitéré par la crise, veut rassurer. Le premier ministre socialiste José Luis Zapatero présente un plan de rigueur de 50 milliards d’euros pour réduire son déficit abyssal de 11,1% du PIB.Leur objectif est de réduire les dépenses de l’État de 4%, les salaires des fonctionnaires de 4% également. Le gouvernement tente de repousser l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, déclenchant des manifestations de masse dans les grandes villes du pays.
2010 – Mars
Le Portugal au point mort
24 mars. La crise a cruellement éclairé les faiblesses du Portugal de la décennie passée : faible productivité, progression des salaires atone, croissance amorphe. Les investisseurs ne voient plus que ces faiblesses et certains commencent à se débarrasser de leurs titres de dette portugaise, provoquant une hausse des taux. Dans ce contexte, le déficit 2009 supérieur aux prévisions et les perspectives de croissance faibles amènent l’agence de notation Fitch à baisser d’un cran la note du pays à AA.
2010 – Avril Mai
La Grèce chute
23 avril. Après des semaines de crise aigue, au bord de la faillite, la Grèce se résigne à appeler à l’aide. Athènes obtient un prêt de 110 milliards d’euros de la part de l’UE et du FMI. La contrepartie : une rigueur budgétaire des plus strictes. Les Grecs descendent dans la rue, le gouvernement tient bon. Pressentant que la crise ne s’arrêtera pas aux portes d’Athènes, les dirigeants de la zone euro mettent en place un mécanisme de sauvetage doté de 750 milliards d’euros, le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Le 10 mai, la Banque centrale européenne passe aussi à l’action. Elle rachète les titres de dette de l’Irlande et du Portugal aux investisseurs qui veulent s’en débarrasser. L’objectif : calmer la panique et éviter la contagion de la crise grecque au reste de la zone euro. Un calme temporaire s’installe.
***La carte du monde des dettes d’État
Les pays émergents ont retrouvé en vingt ans les premiers rangs, alors que les États occidentaux sont relégués en fond de classe. Pour ces derniers, le redressement pourrait durer dix ans.
**Evolution des dettes publiques dans le monde depuis 1991

«L’essentiel des pays qui se trouvaient à l’épicentre des crises précédentes (Mexique en 1994, pays asiatiques et Russie en 1998, Brésil et Argentine début 2000, NDLR), sont désormais sortis hors de la zone dangereuse en matière de finances publiques», expliquent les économistes Daniel Cohen et Cécile Valadier dans une étude récente. Un exemple : l’Indonésie, frappée par la crise asiatique à la fin des années 1990, traînait une dette publique représentant 95% de son produit intérieur brut (PIB) en 2000. Aujourd’hui, elle se limite à 27%.
Les pays émergents reviennent donc de loin. «Pendant la dernière décennie, et spécialement entre 2003 et 2008, les pays émergents se sont désendettés, note Jean-Louis Martin, économiste chez Crédit agricole. Cette évolution contraste avec celle des pays développés, où la dette a stagné par rapport au PIB, avant de s’envoler depuis trois ans.»
Deux principaux facteurs expliquent la bonne santé des émergents aujourd’hui. D’abord, ils ont amélioré leur discipline budgétaire au tournant des années 1990-2000 sur les conseils de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Ils ont également profité d’une croissance beaucoup plus forte que les pays développés, ce qui a contribué à réduire leur dette (grâce à plus de recettes fiscales notamment). Le Pérou a par exemple connu une croissance de 5,5% sur la dernière décennie. En outre, 29 pays ont bénéficié de l’effacement de leur dette par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Cette dernière politique a beaucoup profité aux États africains entre 1994 et 2009.
Explosion des dettes
En revanche, les pays occidentaux n’ont pas connu de très forte croissance et n’ont pas non plus, pour certains, appliqué une discipline budgétaire à toute épreuve. La plupart ont abordé la crise avec des finances publiques déjà mal en point. Résultat, les pays qui connaissent le plus de problèmes d’endettement* ont vu leur ratio de dette sur PIB exploser de 134% depuis le début de la crise, ont calculé les économistes américains Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff.
Selon leurs travaux effectués sur les pays émergents ces vingt dernières années, il faut sept ans à un État pour assainir ses comptes. Ils prédisent, pour les pays occidentaux en difficulté, une douloureuse «décennie de la dette» jusqu’en 2017, au moins.
**Lire par ailleurs: Il y a 4 ans, l’Algérie rembourse sa dette extérieure
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