Intempéries en Algérie
*Alger se pare d’un burnous blanc
Un temps froid, instable, pluvieux avec de fortes averses, des chutes de neige et de grêle… c’est le «Sieur» hiver qui fait des siennes…
C’est avec un ravissement certain que les Algérois ont découvert samedi, pour la première fois pour nombre d’entre eux, leur ville enneigée. Les fortes précipitations qui ont commencé à tomber dès jeudi se sont accrues en se transformant en flocons blancs et légers. La neige a dès lors enveloppé les hauteurs de la capitale et même plusieurs quartiers du littoral Ouest de la ville. Il en a été ainsi et partout dans le nord du pays. Dans l’Algérois, réputé pour la relative douceur de son climat, la neige s’est manifestée plus que timidement, avec hardiesse même dirions-nous, sur les reliefs d’à peine 100 mètres d’altitude. Ce repère n’est que le début du piemont surplombant la mer sur lequel, faut-il le rappeler, a été construite la ville d’Alger avec son havre maritime et son positionnement en hauteur pour la défense terrestre de la citadelle «Casbah».
Les Algérois se sont donc réveillés ce samedi matin dans une ville qui a revêtu un «burnous» blanc de circonstance dont elle ne s’était pas parée depuis un certain février de l’année 2005. Ce qui veut dire que beaucoup d’écoliers algérois d’aujourd’hui, n’ont point vu la neige de leur vie.
Ce fait rare dans Alger la Blanche, symbole de soleil aux couleurs pastel en bleu et blanc, a créé nombre de surprises, les unes très agréables, surtout pour les enfants, d’autres moins pour les adultes comme peuvent en témoigner les nombreux automobilistes qui roulaient en 1ère et en 2e sur la rocade qui entoure la capitale avec mille et une précautions, tant les risques de dérapage étaient menaçants. Il va sans dire que cette situation a causé un fort ralentissement de la circulation, voire à son blocage sur certains tronçons par des véhicules massés aux intersections de la rocade. La agents de police, très actifs et fort affairés malgré les intempéries, ont redoublé d’efforts à ces endroits pour conseiller ou orienter les automobilistes qui osaient s’aventurer vers des déviations dont l’issue était incertaine au vu de leur enneigement plus en avant, sur parfois 15 à 20 cm par endroits.
La circulation routière était ainsi coupée sur certaines routes et générant des embouteillages monstres notamment sur la rocade qui entoure la capitale. Des automobilistes se sont retrouvés immobilisés plusieurs heures durant, dans un «bouchon» inextricable. La circulation a repris normalement hier. La neige, qui est tombée sans discontinuer presque, a entraîné de multiples dérapages de véhicules sur une chaussée devenue glissante et impraticable. De nombreuses personnes se sont retrouvées dans l’incapacité de rejoindre leur lieu de travail. Le spectacle si inhabituel était immortalisé à travers des téléphones portables ou appareils photo jetables, articles tellement sollicités qu’ils ont même connu une rupture de disponibilité. Sur Facebook, les photographies de quartiers enneigés défilent sans cesse. Mais ce sont assurément les enfants qui ont en tiré la plus grande joie, eux qui raffolent des plaisirs de la neige pour ceux qui la connaissent du moins, sans avoir, pour une fois, besoin de se déplacer loin. Une telle situation n’avait pas été vécue depuis février 2005, nous a confié un septuagénaire qui a enchaîné par un souvenir de son enfance passée à la Casbah d’Alger, où en 1954, les habitants, dont de nombreux enfants, avaient grimpé sur les terrasses pour emplir divers récipients hétéroclites de neige pour les renverser par dessus les balustrades. Cette manière très singulière de dégager les terrasses, empêchait que la neige ne s’entasse sur les terrasses, sujettes à un effondrement car de terre et de bois construites.
Une virée à travers la ville nous montre qu’en ce jour de fête religieuse du Mawlid Ennabaoui, commémorant la naissance du Prophète Mohammed (Qsssl), beaucoup de commerces sont restés fermés, hormis quelques cafés, kiosques de journaux et autres taxiphones. Il est toutefois utile de souligner que le froid y a fortement. contribué.
Au marché couvert Ali Mellah de la Place du 1er-Mai, guère de foule. Les chalands s’étant approvisionnés jeudi et ven-dredi pour le Mawlid. Il faut cependant signaler que de nombreux étals étaient fermés.
Approchés par L’Expression, quelques marchands présents ont indiqué, par exemple, que le marché de gros des Eucalyptus n’a pas été approvisionné eu égard à l’impossibilité aux agriculteurs de procéder à la récolte et au ramassage des légumes sur des terres inondées.
L’autre explication réside dans le blocage par la neige de nombreux axes routiers menant à certaines localités maraîchères de la périphérie algéroise. Questionnés sur la «légère» hausse des prix des victuailles constatée, en vrais experts économistes, ils ont mis en avant la loi immuable de «l’offre et de la demande».
Les prévisions émises jeudi par les services de météorologie dans un bulletin spécial (BMS), précisaient que des chutes de neige allaient s’abattre sur les reliefs de toutes les régions côtières, dont les régions du nord du pays, les Hauts-Plateaux et les montagnes du pays.
L’Office national de météorologie (ONM) avait prévu, dans un bulletin météo spécial (BMS), un temps froid et instable accompagné de fortes averses de pluies, d’orages, de grêles et de chutes de neige sur les reliefs dépassant les
400 mètres d’altitude, voire à peine 100 mètres.Samedi, sur l’axe rotier périphérique qu’est la rocade, plusieurs voitures et camions ont dérapé dangereusement vers les talus. Quelques automobilistes intrépides se sont même arrêtés en famille avec leurs enfants qui piaffaient de joie devant ce spectacle rarissime. Ils n’ont d’ailleurs guère attendu l’autorisation du paternel pour s’adonner avec enchantement aux jeux de boules de neige, donnant ainsi un air de fête qui contrastait avec les mines renfrognées des automobilistes figés face aux désagréments causés par la lenteur de la circulation.
Un véritable ballet de flocons de neige dansait dans l’air avant de venir s’écraser, comme en exécutant «un pas de danse», sur les pare-brise des voitures déjà enneigées la nuit précédente.
Pendant ce temps, les services de police s’affairaient, tant bien que mal, à rétablir la circulation en déployant les moyens nécessaires, tels que les engins et chasse-neige de «fortune» puisque même des engins de travaux publics faisaient parfois office de chasse-neige.
Cette situation marquée par une baisse sensible du mercure, a contraint les habitants à ne pas sortir, préférant plutôt rester chez eux que de s’exposer au froid.
La dégradation de la météo, ayant affecté au moins 18 wilayas du pays, a également engendré d’importantes perturbations dans les réseaux d’approvisionnement, particulièrement en gaz et en électricité. (L’Expression-06.02.2012.)
**Le climat va s’adoucir à partir d’aujourd’hui
Cette vague de froid sévira encore jusqu’à la fin de cette semaine, affirme Djamel Boucherf, climatologue, lequel tout en évoquant un retour progressif à la normale n’écarte pas la persistance des perturbations dans les semaines à venir. «Le plus gros est passé, et dès aujourd’hui l’on entame une zone de stabilité faite d’éclaircies et d’une succession de petites perturbations qui se poursuivront jusqu’à jeudi», affirme ce spécialiste qui cite des averses et de la grêle. D’ores et déjà, les services de la météo annoncent que le fameux bulletin météo spécial (BMS) qui avait prévu un temps froid et instable accompagné de fortes averses de pluies, d’orages, de grêles et de chutes de neige sur les reliefs dépassant les 400 mètres d’altitude, prend fin aujourd’hui à midi. La dégradation de la météo, ayant affecté au moins 18 willyas du pays, a également engendré d’importantes perturbations dans les réseaux d’approvisionnement, particulièrement en gaz et en électricité. Cela s’est particulièrement ressenti en haute Kabylie et au plateau du Sersou (Tiaret), où des villages entiers ont été coupés du reste du monde.
Dans ces localités, les commerces étaient fermés et les populations avaient tout le mal du monde à s’approvisionner en denrées alimentaires de première nécessité, dont le lait et le pain qui étaient introuvables. Dans les villages très enclavés de Kabylie, quelque soixante dix-huit mille foyers (78.000 foyers) ont été privés d’électricité, la neige ayant atteint dans quelques lieux 1,50 m d’épaisseur comme ce fut le cas à Aïn El Hammam. Dans ces villes et villages, les services des travaux publics et ceux de la Sonelgaz ont dû prêter main forte aux populations et se sont démenés afin de rétablir l’électricité.
A Draâ El Mizan, l’on a par ailleurs enregistré l’effondrement d’une habitation qui n’a heureusement pas fait de victimes. Bouira et Blida sont les autres wilayas affectées par l’interruption de la fourniture en gaz, alors que cinq mille bouteilles de gaz ont été livrées in extremis à Médéa. Dans la capitale du Titteri, le tronçon routier situé entre la Chiffa et Médéa, sur la RN01, n’a été rouvert qu’hier, à la circulation automobile après d’intenses efforts déployés par les services de déneigement de la direction des travaux publics. Enfin, le courant électrique coupé dans plusieurs communes et localités de l’ouest du pays, en raison d’importantes chutes de neige et du mauvais temps persistant, aura été rétabli vers la fin de la journée d’hier, a fait savoir la Société de distribution d’électricité pour la région Ouest, filiale de Sonelgaz. Les Algériens auront célébré un Mouloud Ennaboui sous basse température en cette nouvelle année. En effet, un manteau neigeux couvre le pays jusqu’aux lisières nord du Sahara. Des températures très basses ont été relevées dans la plupart des régions traversées par l’exceptionnelle vague de froid sibérien. Notamment -15° C à El Bayadh, -7° C à Tiaret, -6° C à Sétif et -2° C à Alger, où la neige a atteint une épaisseur de 15 à 20 cm par endroits. Cette situation climatique est d’autant plus exceptionnelle que la capitale n’a pas vécu de tels bouleversements météorologiques depuis sept ans (février 2005) sinon soixante-cinq ans, pour les plus anciens. Tiaret, quant à elle, n’a pas renoué avec pareille rigueur hivernale depuis au moins vingt ans, l’épaisseur de la neige y a atteint un mètre parfois.
Plusieurs axes routiers (routes nationales, chemins de wilaya et communaux) demeuraient coupés à la circulation dans 30 wilayas. La circulation ferroviaire, trains de voyageurs et de marchandises, à partir d’Alger vers l’est et l’ouest du pays est également interrompue à cause de l’amoncellement de neige sur les voies ferrées.(L’Expression-06.02.2012.)
**DES CENTAINES DE VILLAGES ISOLÉS, PLUSIEURS ROUTES COUPÉES ET DES AÉROPORTS FERMÉS
La neige paralyse le pays
Hier, on s’est réveillé encore sous les gelées matinales avec des températures «polaires». Les températures givrantes ne dépassaient pas les 3° C. Ce fut le cas durant la journée à travers tout le nord du pays. Le froid glacial va continuer avec des températures toujours proches de zéro durant les prochaines 48h, voire au- delà. Même l’Ouest et le Sud ne sont pas épargnés. Une seul solution: rester chez soi sous la couette et attendre le dégel. Le froid «sibérien» persistera jusqu’à la fin de la semaine. Même si on est encore loin de certains records de froid connus auparavant, les intempéries ont viré au cauchemar. Catastrophique et inquiétante est la situation induite par cette rare vague de froid qui souffle sur le pays depuis vendredi dernier. Les habitants de plusieurs régions du Nord et Nord-Est sont totalement isolés du monde. Presque toutes les routes nationales, soit environ une quinzaine dont les plus névralgiques, la RN 12 reliant Alger à Tizi Ouzou et la RN 5 desservant 18 wilayas de l’est du pays, sont bloquées. Même l’autoroute Est-Ouest est fermée à Bouira et Khemis Miliana. Plus d’une trentaine de routes départementales ou chemins de wilaya ont été également coupés à la circulation suite aux amoncellements de la neige.
16 décès et 122 blessés
Difficultés de la circulation routière, pénurie de carburant, blocage du transport public tous types confondus, rupture dans l’approvisionnement en gaz butane, coupures d’électricité et du gaz ont été constatés ces dernières 24 h. Isolés par la neige, les habitants de plusieurs wilayas, livrés à eux-mêmes, appellent au secours. La situation dramatique est exacerbée par la coupure du courant électrique et la rupture de tous les réseaux de communication fixes et mobiles dans plusieurs régions de l’est et du centre du pays. Comme à l’accoutumée, les intempéries ont laissé dans le noir les quartiers entiers et même des villes dans la capitale. Au moins 16 personnes sont mortes et 122 ont été blessées dans divers accidents en Algérie en raison des chutes de neige exceptionnelles. De nombreuses routes coupées, rivières en crue et coupures d’électricité ont été signalées. Les accidents de la route, au nombre de 48, ont fait 10 morts et 122 blessés, a-t-on précisé.
Selon la même source, 20 routes nationales étaient coupées à la circulation. La Protection civile de son côté a fait état de cinq morts par asphyxie de chauffage au gaz dans différentes villes du pays. Au sud de Skikda (est), vendredi soir, un jeune homme de 17 ans a été emporté par un oued en crue après avoir glissé sur du verglas. Plusieurs villages de Kabylie, zone montagneuse de l’Est, se sont retrouvés vendredi, isolés, et, dans le département de Tizi Ouzou, 50.000 foyers étaient plongés dans l’obscurité, selon la compagnie Sonelgaz. En haute montagne, la neige atteignait 30 cm de hauteur. Il a neigé à partir de 400 m, y compris sur les hauteurs d’Alger et si le centre-ville était praticable, certains endroits, comme les collines de la capitale, étaient isolés samedi. Dimanche, un temps instable mais froid régnait sur Alger qui avait vécu ces dernières semaines des températures presque printanières. Au total, 22 wilayas sur 48 ont connu d’importantes chutes de pluie, accompagnées de tempêtes de neige, qui ont perturbé le long week-end prévu avec le Mawlid. D’ailleurs, la Protection civile a indiqué que le nombre d’accidents dus à l’utilisation de pétards pour cette fête était presque nul cette année, les enfants n’ayant pu sortir pour les faire exploser. Au niveau des transports, Air Algérie a annulé une bonne partie de ses vols intérieurs, dont certains à destination du Sud. «Deux vols ont pu être effectués mais les autres, prévus dans la journée, sont incertains à cause des mauvaises conditions météorologiques», a indiqué un responsable de la compagnie nationale. Un porte-parole d’Air France a indiqué dimanche que les vols prévus à l’aller et au retour de France et d’Alger étaient maintenus mais avec des retards.
Jeudi déjà, les navettes maritimes entre l’Algérie et Marseille avaient été reportées. Le réseau ferroviaire a accusé de fortes perturbation notamment entre Alger, sa banlieue et les autres villes. (L’Expression-06.02.2012.)
***Les SDF malmenés par le froid
des étudiants ont lancé une collecte de couvertures, vêtements et denrées alimentaires au profit des SDF d’Alger
Tout le monde semble oublier qu’en Algérie, à chaque fois qu’il y a précipitation de neige, c’est un certain désordre sinon le chaos qui règne parfois. Des villages, voire des communes, ont été coupées du monde durant une à deux semaines (plus de gaz butane, plus de denrées de base, pour certaines plus d’électricité). Pis encore, d’aucuns se posent la question des sans-abri en cette période de grand froid. Le site Web du ministère de la Solidarité nationale ne marche même pas. Les internautes déplorent le fait qu’aucune information utile n’est disponible, les numéros verts n’existent même pas. Ironie du sort, on peut lire clairement: «Vos dons peuvent être versés au Fonds spécial de la Solidarité nationale.»
Sur la Toile, les populations tentent de se connecter, de s’informer, de lancer des SOS de détresse, etc. Depuis le début de cette vague de froid, des jeunes étudiants ont lancé une collecte de couvertures, vêtements et denrées alimentaires au profit des SDF d’Alger.
En effet, les SDF et des sans-abri sont abandonnés à leur triste sort. Pour leur venir en aide, un groupe de jeunes étudiants a pris l’initiative de faire une collecte de couvertures (usagées ou… neuves), vêtements en tous genres (hommes, femmes, enfants), et des denrées alimentaires (brique de lait, boîte de thon en conserve, maïs, paquets de biscuit, des fruits, banane, pomme, orange, etc.).
«Nous proposons de faire la collecte et de tout distribuer aux SDF», expliquent les initiateurs de cette action sur leur page Facebook. Ils lancent un appel pour rassembler des «couvertures, vêtements, ou nourriture». Pour les contacter et les aider, il suffit de visiter leur page Facebook. A l’Etat la responsabilité d’une réelle prise en charge. Il est effarant de constater l’inexistence d’une véritable politique sociale. La «solidarité», souvent de façade, construite sur un ton moralisateur ne peut être une solution globale et efficace.
Ce dont il est question, «c’est des moyens humains, des structures adaptées. Des hébergements d’urgence, des travailleurs sociaux, un personnel spécialisé qualifié. Voilà ce qui fonde une vrai, politique de prise en charge des sans-abri», signifiera un membre du groupe des jeunes étudiants. Il suffit de trois jours de froid et de neige pour que tout le nord du pays bascule dans l’isolement.
Jadis, les drames du froid étaient subis exclusivement par quelques bourgades enclavées dans quelques régions reculées dans les hautes altitudes de certaines wilayas.
Aujourd’hui, même en moyenne et en basse altitudes, tout le monde a eu à goûter la vraie saveur d’une neige qui enchante, puis isole et parfois tue. Si les regards se sont braqués sur la capitale, avec la neige à Hydra, au boulevard des Martyrs ou à Kouba, le drame est surtout ailleurs, dans le reste du pays. Il suffit de se brancher sur la Télévision ou la Radio nationales pour évaluer l’ampleur de l’oubli du reste du pays.
Il suffit de quelques coups d’appels téléphoniques dans les autres wilayas pour mesurer la détresse des populations. C’est de la non-assistance à populations en danger.
Pas moins de 21 wilayas du pays sont touchées par les importantes chutes de neige qui se sont abattues ces trois derniers jours: routes coupées, trains annulés, vols domestiques et internationaux retardés et annulés, villes et villages isolés, c’est tout le nord du pays qui est paralysé. Il faut s’attendre au pire, puisque les prévisions météo indiquent que neige, grêle et pluie persisteront jusqu’à mercredi prochain. (L’Expression-06.02.2012.)
**La neige fait des heureux et des dégâts
Que le froid de l’isolement et de l’enclavement est beaucoup plus lacérant que celui de la neige! Il faut dire que les populations de beaucoup de villes, villages et bourgades dans la plupart des région du nord du pays ont souffert des dernières perturbations atmosphériques enregistrées durant cette dernière semaine.
Après tous les dégâts engendrés par les chutes de neige qui ont touché tout le nord du pays, place à la pluie et à son lot de préjudices.
Hier à Oran les services de l’hydraulique ont intervenu à travers des mesures urgentes pour en finir avec les stagnations d’eau devenues récurrentes à la moindre averse.
Il s’agit notamment du curage des ovoïdes de Ayayda, dans une localité de 5000 habitants relevant de la commune de Bethioua, fréquemment exposée aux inondations dues notamment aux ovoïdes obstrués, réalisés pour prendre en charge les eaux de débordement du lac Télamine.
Les dernières précipitations ont provoqué l’envasement total d’anciens puisards datant de plusieurs années, rendant la situation inconfortable et plus compliquée. Les services concernés ont dû intervenir dans l’urgence afin de régler ce problème qui indispose les citoyens de cette localité.
Des décisions ont été également prises par les autorités locales pour une meilleure gestion de la station de relevage notamment à Aïn Beïda (Es-Sénia), ayant connu une perturbation de la circulation routière après le débordement de l’oued.
Dans ce cadre, les responsables locaux ont préconisé la prise en charge des eaux stagnantes au niveau du rond-point Nekkache à haï Usto, à hauteur du tronçon du tramway où les eaux de surface réapparaissent à chaque averse, en l’absence d’un réseau de drainage. Entre autres actions proposées par la direction de l’hydraulique, figure aussi la réalisation d’une station de relevage à Bir El Djir, à l’est d’Oran.
Par ailleurs, de fortes pluies se sont abattues sur une partie de la wilaya d’El Tarf, provoquant l’inondation d’une vingtaine de constructions entre établissements scolaires, structures administratives et autres habitations, selon la Protection civile. Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir à une vingtaine de reprises pour, entre autres, pomper les eaux de pluie du lycée Merzougui-Chérif du chef-lieu de wilaya et de plusieurs autres écoles, dégager l’accès du siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) et évacuer des familles dont les habitations ont été submergées par les eaux, a indiqué la même source.
Ces dernières 24 heures, les services de la Protections civile ont dû intensifier leurs interventions pour porter secours a des populations bloquées par la neige ou touchées par des inondations.
Ils ont dû intervenir aussi pour dégager dix véhicules bloqués par la neige au lieu-dit «Tarkebt», dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj.
Neuf personnes (ouvriers de la société SABTA de construction des ponts) ont été sauvées de la montée des eaux de l’oued Dahouara dans la wilaya de Guelma. Dans la wilaya de Khenchela, un bus de transport d’écoliers ainsi que des véhicules ont été cernés par la neige des heures durant jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers.
Les intempéries que connaissent plusieurs régions du pays ont causé des dégâts et des désagréments multiples.
Blocage de véhicules cernés par la neige ou les eaux, coupure d’axes routiers et effondrement d’habitations vétustes, les services de la Protection civile sont en alerte maximale et mobilisent d’importants moyens de secours.L’Expression-01.02.2012.)
**Plusieurs axes routiers toujours fermés dans 30 wilayas du pays
Plusieurs axes routiers (routes nationales, chemins de wilaya et communaux) demeurent dimanche coupés à la circulation dans 30 wilayas du pays suite aux fortes chutes de neige enregistrées durant les dernières 48 heures, a indique la Gendarmerie nationale dans un point de situation établi à 13h. L’amoncellement de neige est à l’origine de la coupure de ces routes à la circulation, a précisé la même source. La circulation ferroviaire, trains de voyageurs et de marchandises, à partir d’Alger vers l’Est et l’Ouest du pays est également interrompue à cause de l’amoncellement de neige sur les voies ferrées, selon la Gendarmerie nationale. Par ailleurs, dix personnes ont trouvé la mort et 122 autres ont été blessées dans 48 accidents de la circulation causés par les mauvaises conditions météorologiques, a indiqué le chargé de la prévention routière à la Direction générale de la Gendarmerie nationale, le commandant Azote Latrach. En ce sens, les citoyens sont priés d’éviter les déplacements « inutiles » en raison des fortes chutes de neige, les automobilistes à limiter la vitesse afin d’éviter les dérapages sur des chaussées devenues glissantes sous l’effet de la neige, a-t-on recommandé. (APS-05.02.2012.)
**Tiaret : «Pas de classe lundi dans 12 des 14 daïras »
« Vu l’amoncellement de la neige dans la région et les difficultés de la circulation au niveau de plusieurs axes routiers », notamment sur les routes nationales 23, 14, 23, 40 et 91 ainsi que plusieurs chemins de wilayas, la direction de l’éducation a fait savoir ce dimanche 5 février dans un communiqué de presse que « les écoles implantées dans 12 des 14 daïras de la wilaya seront fermées lundi exceptées, celles de Ksar-Chellala et Ain-Dheb ». La même source indique que « le rattrapage de cette journée s’effectuera le samedi 11 février». Une décision prévisible d’autant que l’épaisseur de la neige a atteint dans certains endroits plus de 50 cm. Les chasse-neiges dont celles de l’armée n’ont pas chômées en ouvrant certains axes, restés toutefois difficiles. Le chef du groupement de gendarmerie, le colonel Mostefa Abdelahoum n’a cessé de rappeler hier aux usagers de la route de « faire preuve de prudence ». Comme rappelé précédemment, l’absence de gaz butane dans plusieurs localités a été durement ressentie et est venu s’ajouter avec la flambée surprenante de certains produits alimentaires, très rares.(El Watan-05.02.2012.)
**Ain Defla : 60% de foyers privés d’électricité…..La tempête de neige qui sévit dans la wilaya de Ain Defla ces derniers 48 h a affecté sérieusement le réseau électrique en raison de la rupture de câbles de moyenne et basse tension, lesquels ont cédé sous le poids de la neige a indiqué un responsable du service de distribution de Sonelgaz. Des milliers de foyers se trouvent ainsi sans électricité alors que les services de Sonelgaz tentent de rétablir la situation appelant les citoyens concernés à faire preuve de patience..(El Watan-05.02.2012.)
Pas d’école lundi….Par ailleurs, en raison des conditions climatiques exceptionnelles que connaît cette wilaya, les établissements scolaires tous paliers confondus n’ouvriront pas leurs portes aux élèves demain lundi 6 février, a annoncé le directeur de l’académie, Abdallah Meziane. Un arrêté dans ce sens a été signé par le wali dans le but d’éviter aux élèves les désagréments liés à ces intempéries, a ajouté la même source…(El Watan-05.02.2012.)
***vague de froid sur l’Algérie et l’Europe
*Dérèglement climatique ?
Une vague de froid d’une rigueur peu coutumière affecte l’Algérie jusqu’aux confins du Sahara. Il fait très froid dans toutes les régions du pays et les températures ont plongé sous le zéro Celsius près du littoral. Le thermomètre a baissé depuis le début de la semaine après la douceur des mois de décembre et janvier, qui avait poussé les autorités religieuses à recommander la prière de la pluie.
La neige qui tombe dru depuis jeudi sur les reliefs du Centre-Ouest a fini, hier matin, par couvrir tout le nord du pays jusqu’aux villes côtières. Les Algérois n’avaient pas vu depuis 2005 le manteau blanc recouvrir la capitale.
Ces tempêtes de neige, les pluies diluviennes et les rafales de vent glacial qui accompagnent le froid polaire ont perturbé les transports terrestres, aériens et maritimes, isolé des villages et privé d’électricité des milliers d’abonnés. Les équipes de déneigement ont été inefficaces dans la wilaya de Médéa. Les plans Orsec à Tizi Ouzou, Bejaïa et ailleurs n’ont pas résisté à la hausse de la consommation en énergie, celle du gaz butane particulièrement, et les intempéries ont provoqué une tension sur les produits de première nécessité.
En Europe, la vague de froid sibérien sévit plus durement. Elle a fait 260 morts, dont 122 en Ukraine. Les températures ont atteint -30° dans les pays d’Europe centrale. Les transports sont paralysés et des centaines de milliers de foyers sont privés d’électricité. Des milliers de personnes sont soignées pour des lésions dues au froid et, cerise sur le gâteau, Gazprom, le géant russe du gaz, vient d’annoncer qu’il ne pourra pas assurer de fournitures supplémentaires à l’Europe occidentale.
La surmédiatisation de ces catastrophes amène à lier systématiquement cette vague de froid au dérèglement climatique, l’une des conséquences du réchauffement ou du changement climatique, comme tiennent à le nommer les grands pollueurs de la planète, pour ménager la sensibilité du public. En effet, à côté de la fonte des glaces, de la remontée du niveau de la mer, des inondations et des sécheresses prévues, on observe une augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes.
L’année 2011 a été la plus chaude en Europe depuis 100 ans. La rigueur de cette vague de froid vient-elle tenter de rétablir un équilibre en perte de vitesse ? Pour les climatologues, les hivers froids présentent une récurrence cyclique selon la variabilité naturelle du climat. Dans l’hémisphère Nord, une période douce s’est installée dans les années 2000, à tel point qu’on y voyait la preuve d’un réchauffement climatique. Mais depuis 2005, un nouveau cycle d’hivers froids semble s’être mis en place. L’air froid qui, au Maghreb, n’affecte que l’Algérie, est ce qu’on appelle «un retour d’est». De l’air polaire qui, à la faveur d’un couloir dépressionnaire, traverse l’Europe jusqu’en Méditerranée. Un phénomène tout à fait normal.* Par Slim Sadki. (El Watan-05.02.2012.)
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***précautions à prendre en cas de grand froid …
cliquer ici: en cas de grand froid
**Lire dans la meme page: S’il fait froid: pourquoi sortir?
Se réchauffer à deux…Les « collé-serré », ça rechauffe bien.
Consulter dans la rubrique « Intempéries »
***La France grelotte
Froid, neige, verglas: A chaque problème sa solution
Comment lutter efficacement contre le froid
**se réjouir du froid
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*Le temps qu’il fera à Oran et dans chaque ville et chaque commune d’Algérie, dans les prochains jours-Heure par heure…(et dans le monde)
cliquer ici: Long term forecast for Oran
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