*La recolonisation de l’Afrique a commencé
** Situé dans l’Océan indien à mi-chemin entre Madagascar et l’est de l’Afrique, Mayotte est un petit archipel faisant géographiquement partie des Comores…
*Mayotte bientôt annexée par la France…et va devenir le 101e département français, à partir du 31 mars
La collectivité départementale de Mayotte deviendra officiellement, le 31 mars, le 101e département de France et son cinquième DOM, avec une formule de départementalisation «progressive et adaptée» s’étalant sur plusieurs années.
Comme le « souhaitaient » les Mahorais depuis 50 ans, en l’approuvant encore massivement (95,2%) le 29 mars 2009, l’«île au Lagon» va devenir le «département de Mayotte».
Le petit archipel, rattaché géographiquement aux Comores voisines, qui le soumettent à une forte pression migratoire à cause de leur niveau de vie très faible, sera la première collectivité unique d’outre-mer, exerçant les compétences des départements et régions d’outre-mer.
La création du nouveau département interviendra lors de la première réunion le 31 mars du conseil général issu des élections cantonales des 20 et 27 mars.
A l’instar des futurs conseillers territoriaux métropolitains, les conseillers généraux de Mayotte seront renouvelés intégralement tous les six ans dès 2014. Leur nombre passera alors à 23, nécessitant le redécoupage de ce territoire de 375 km2 comptant officiellement 186.452 habitants en 2007 (dont 41% d’étrangers).
La transformation statutaire ne se traduira pas par des bouleversements économiques et sociaux instantanés, prévient le gouvernement. Au vu des conditions économiques et sociales de Mayotte, où le revenu par habitant est nettement inférieur à celui de métropole, «il ne serait pas pertinent d’appliquer du jour au lendemain les prestations sociales dans leur montant applicable en métropole ou les autres DOM», explique Christian Cointat (UMP), rapporteur au Sénat des projets de loi sur cette collectivité. Il en va de même des cotisations sociales et du SMIC (le SMIG net local est à 85% du SMIC métropolitain).
L’alignement des minima sociaux sur le régime de la métropole et des DOM se fera sur «20 à 25 ans».
Pour ceux n’existant pas encore comme le RSA (revenu de solidarité active), leur mise en place interviendra au quart du niveau national en 2012. Pour ceux qui existent (allocation de solidarité aux personnes âgées, allocation adultes handicapés), deux nouvelles revalorisations sont prévues en 2011 et 2012.
Mayotte sera aussi dotée d’un fonds de développement (30 millions d’euros sur trois ans).
Situé dans l’Océan indien à mi-chemin entre Madagascar et l’est de l’Afrique, Mayotte est un petit archipel faisant géographiquement partie des Comores, qui comprennent en outre les îles de la Grande-Comore, d’Anjouan et de Mohéli (République fédérale des Comores).
Mayotte se trouve à 1.700 km de La Réunion, 350 km de Madagascar et moins de 70 km d’Anjouan. Cette proximité rend possible les traversées en bateau entre les Comores et Mayotte et rend aisé le flux d’immigration clandestine.
Enserrée dans un lagon de 1.000 km2, sa superficie totale est de 375 km2, les îles principales de Grande-Terre et de Petite-Terre faisant respectivement 363 et 11 km2.
Population: 186.452 habitants (INSEE, juillet 2007), soit une multiplication par quatre en moins de 30 ans et une hausse de plus de 55.000 habitants en dix ans. Le taux de croissance annuel moyen ralentit (3,1% entre 2002 et 2007) mais reste supérieur à celui de la Réunion et des Comores. Cinq enfants par femme en moyenne. Solde migratoire négatif entre 2002 et 2007 (- 7.000 personnes) en raison d’une forte émigration étudiante et d’un renforcement de la lutte contre l’immigration clandestine.
Densité: 511 habitants/km2 avec plus de 2.000 habitants/km2 en Petite-Terre et 1.280 h/km2 à Mamoudzou (Grande-Terre), le chef-lieu (53.000 habitants en 2007).
L’âge moyen est de 22 ans et les moins de 20 ans représentent 54% de la population.
Près de 95% des Mahorais sont d’obédience musulmane et de rite sunnite.
Trois élèves sur quatre entrant en classe de 6e ne maîtrisent pas le français, dont la pratique est minoritaire dans la société mahoraise (le shimaoré est employé par 70% de la population). En 2008, 90% des élèves entraient à l’école sans parler le français. (source: Ouest-France.05.03.2011.)
Taux de chômage officiel: 26% fin 2008
**Mayotte (appelée aussi Maore en comorien) est située dans l’archipel des Comores, lui-même situé dans l’océan Indien (plus précisément dans le canal du Mozambique).Bien que son statut de collectivité d’outre-mer ait été plusieurs fois contesté par les Comores, l’Organisation des Nations unies et l’Union africaine, les habitants de Mayotte se sont prononcés à 72,94 % (50,49 % des inscrits) en sa faveur le 2 juillet 2000[4]. Suite à la consultation référendaire de la population du 29 mars 2009 (95,2 % de votes favorables), elle deviendra un département d’outre-mer de la République française …Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et de plusieurs autres petites îles. Ses habitants sont appelés les Mahorais. Elle a la seconde plus forte densité des DROM/COM, juste après Saint-Martin, avec 499 hab/km². ***************************
*Vente de terres africaines à des pays étrangers
Second partage de l’Afrique après cinquante ans d’indépendance !
Cinquante années après les indépendances, le continent africain vend ses bijoux, ce que pourquoi des générations ont lutté. Au XXIe siècle, des régimes africains vendent des terres, oui des terres, à des États et multinationales… Bonjour la recolonisation de l’Afrique.
L’acquisition de terres par des États et sociétés étrangères soulève des inquiétudes. Les chiffres globaux de cette mainmise sont encore imprécis, mais la Banque mondiale indique que les données officielles fournies par certains pays font état de larges transferts : 3,9 millions d’hectares au Soudan et 1,2 million en éthiopie entre 2004 et 2009. Rien que cela ! Qui achète ? Des États ou leurs sociétés, privées, publiques et des fonds souverains qui disent souhaiter garantir leurs approvisionnements en biens alimentaires et agroalimentaires, et ne plus dépendre de marchés hiératiques, trop instables.
Ces pays, en général, souffrent de pénuries d’eau, de plus en plus récurrentes, et dont les surfaces agricoles utiles sont insignifiantes au vue de leur croissance démographique. En tête de ces acheteurs de terres extraterritoriales, l’Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe qui manquent totalement d’eau et de potentiel agricole. Le peloton est rejoint par la Libye. Et ce n’est certainement pas l’argent qui manque à ces producteurs d’hydrocarbures, de surcroît peu peuplés.
D’autres pays arabes sont également dans la course aux pillages de terres africaines, notamment l’Égypte ou la Jordanie qui ne peuvent répondre aux besoins croissants de leurs populations en perpétuel augmentation. La démographie, c’est aussi l’argument de la Chine, de l’Inde, de la Malaisie, de la Corée du Sud et du Japon, qui importent déjà 60% de leur alimentation. Dans le lot asiatique, qui a dépassé les Arabes du Golfe, Pékin est le champion en la matière, avec une centaine d’accords agricoles avec des pays africains, portant sur le riz, le soja, le maïs et des cultures énergétiques comme la canne à sucre, le mil et le sorgho. Les fermes chinoises font partie du paysage dans l’Afrique subsaharienne. Le commerçant et le trader minéralier sont complétés par le manager agricole. Des entreprises chinoises seraient en train de négocier des contrats portant sur 2,8 millions d’hectares en République démocratique du Congo (RDC), surfaces qu’elles destinent à des plantations de palmiers à huile, et sur 2 millions d’ha en Zambie destinés à la culture du jatropha, pour la production de biocarburant. Le Soudan a pour sa part accepté d’affermer 690 000 ha à la Corée du Sud pour cultiver des céréales. Ce qui remet en cause l’assertion selon laquelle l’Afrique était condamnée à importer sa bouffe. Avec ce rush sur des terres arables, il ne fait pas de doute que le continent noir deviendra, à terme, un des greniers du monde.
Des experts occidentaux nous apprennent aujourd’hui que le secteur agricole alimentaire africain offre des perspectives insoupçonnées. Et ces révélations sont faites au moment où l’évolution du climat, l’écologie et la crise de l’énergie ont mis à la mode les biocarburants, qui exigent de nouveaux et vastes espaces cultivables pour remplacer le pétrole.
Les taux de rendement annuels sont élevés en Afrique (+400%), à la spéculation de battre son plein. On retrouve dans ce nouveau dépècement de l’Afrique les grands acteurs traditionnels de l’agroalimentaire qui y avaient mainmise sur les plantations avant leur nationalisation : le suédois Blach Earth Farming, le britannique Lonrho en Angola ou le conglomérat sud-africain, Agri SA, qui règne sur 10 millions d’hectares en RDC, mais aussi de manière plus surprenante des industriels, Hyundai et Daewoo, et des poids lourds de la finance internationale. Les fonds de pension, des fonds d’investissement et les grandes banques ont trouvé de nouvelles valeurs refuges dans les bijoux de famille de populations africaines. Rush sur l’Afrique, jusqu’à la caricature : l’Ethiopie reçoit d’une main l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) et permet, d’un autre côté, à l’Arabie saoudite de cultiver sur son sol blé, riz et orge… Idem au Soudan, au Mali, en RDC, au Mozambique, ces pays en tête de la braderie de terres agricoles. La fièvre s’est propagée, même de plus petits pays comme le Sénégal, la Tanzanie, le Malawi, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe s’y sont mis aussi à vendre leurs terres.
Et dire que le pays de Mugabe avait chassé, il y a à peine deux années, ses exploitants d’origine britannique ! Les objectifs sont quasiment toujours les mêmes : riz, maïs, sésame, huile de palme et agro-carburants. À la décharge de l’Afrique, le mouvement est mondial. Après l’Amérique latine, terre d’élection traditionnelle pour ces investissements, l’Asie constitue également un nouvel horizon : Indonésie, Pakistan, Birmanie, Philippines, Laos, Thaïlande, Vietnam, Mongolie, Kazakhstan, Sibérie et même la petite Papouasie, en passe de devenir un grenier à céréales pour l’Arabie saoudite. Sans oublier la grande Europe continentale, riche en blé et en colza, avec l’Ukraine et la Roumanie. Et ce vaste mouvement de rachat de terres agricole est, comme par hasard, encouragé par la SFI, la filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, qui prêche que les ventes de pans entiers de terres à des pays et transnationales ferait du bien à l’Afrique ! Mais ces ventes suscitent désapprobations et colères au sein des habitants des terres mises en concessions pour au minimum un demi-siècle. Le projet d’affermer 1,3 million d’hectares à la société sud-coréenne Daewoo a été un facteur-clé dans la mobilisation qui a abouti à l’éviction du président malgache Marc Ravalomanana, au mois de mars.
Au Kenya, le gouvernement peine à surmonter l’opposition locale à la proposition de donner au Qatar le droit d’exploiter 40 000 hectares de terres dans la vallée de la rivière Tana en échange de la construction d’un port en eau profonde. Dans la plupart des cas, elles portent atteinte aux droits fonciers des exploitants locaux qui sont chassés par les nouveaux maîtres et compromettent la sécurité alimentaire en Afrique, dès lors que les nouveaux propriétaires se destinent les productions. On parle de “deuxième partage de l’Afrique”. On est loin des logorrhées de l’Union africaine et de ses membres sur l’impérative recherche de la sécurité alimentaire.
Pourtant, l’histoire du continent où, jusqu’au siècle dernier, les puissances coloniales et les colons étrangers s’emparaient arbitrairement des terres africaines et déplaçaient les populations qui y vivaient, est toujours présente dans les mémoires. Le néocolonialisme n’est pas une abstraction. (Liberté-28.10.2010.)
**FORUM SOCIAL MONDIAL AU SÉNÉGAL
L’accaparement des terres et le néocolonialisme dénoncés
Le Forum social mondial (FSM), rendez-vous annuel des altermondialistes, a consacré hier à Dakar toute une journée de débats au continent africain, y dénonçant en particulier «l’accaparement des terres» par des groupes étrangers et les «mécanismes du néocolonialisme». Cette journée a également été marquée par la présence de l’ancien président brésilien Lula, habitué du FSM né il y a 11 ans dans son pays, à Porto Alegre. A Dakar, il a eu l’occasion de s’entretenir avec la dirigeante socialiste française Martine Aubry et devait rencontrer dans l’après-midi le président sénégalais Abdoulaye Wade. Parmi les dizaines d’ateliers et de débats, très divers, organisés hier, l’accent a été mis sur le «néocolonialisme» en Afrique après 50 ans d’indépendance mais aussi sur la lutte contre la spéculation foncière. «Ne touche à ma terre. C’est ma vie!»: sous ce titre, les ONG Enda et Oxfam ont dénoncé «l’accaparement des terres par des groupes étrangers, européens, asiatiques» mais aussi par «des Africains nantis». Au nom d’Oxfam, le Sénégalais Lamine Ndiaye a évoqué «les cas précis d’une compagnie libyenne ayant acquis 200.000 hectares au Mali, d’une société privée britannique achetant des terrains en Tanzanie» et d’autres exemples au Sénégal, au Ghana, au Mozambique et en Ethiopie. «Selon un rapport de la Banque mondiale, entre août 2008 et octobre 2009, 42 millions d’hectares avaient été acquis dans les pays du sud. Mais les investisseurs du Nord et élites du Sud impliquées dans cet accaparement font surtout des acquisitions à but spéculatif, sans investir dans l’agriculture», a souligné M.Ndiaye, interrogé par l’AFP.
Le Français, Bernard Pineau, du Comité catholique contre la faim et pour le développement (Ccdf), a insisté sur l’idée que ces achats de terre étaient le fait «non seulement des multinationales, telle la compagnie sud-coréenne Daewoo à Madagascar, mais aussi des Etats dont l’Arabie saoudite», «au détriment des petits agriculteurs». Au FSM qui se tient jusqu’à vendredi, «nous réaffirmons que la priorité, c’est de renforcer l’agriculture familiale en Afrique, seul moyen d’assurer la sécurité alimentaire», a-t-il dit. A titre d’exemple, M.Pineau a cité l’action concrète de syndicalistes agricoles en Guinée, qui ont pu «imposer le relèvement des droits de douanes pour la pomme de terre importée des Pays-Bas, et valoriser ainsi la pomme de terre locale, la belle de Guinée».
D’autres ONG, dont le Réseau des organisations paysannes et producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa), prévoyaient de lancer une campagne intitulée «Célébrons l’agriculture familiale en Afrique». En marge du FSM, Luiz Inacio Lula da Silva a longuement conversé avec la socialiste française, Martine Aubry, pour évoquer «le prochain G20» et la nécessité d’un «nouveau modèle de développement». «On a aussi beaucoup parlé des relations entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. L’Afrique commence à s’en sortir, ce que l’Europe a du mal à comprendre, mais ce que d’autres pays comme la Chine et l’Inde ont compris», a rapporté Mme Aubry.
A l’ouverture du Forum, le Tunisien, Taoufik Ben Abdallah, coordonnateur du Forum social africain, avait lancé: «L’Afrique n’est pas un champ de bataille pour les grandes puissances. C’est un continent riche, pourvu qu’on le laisse déterminer ses politiques, ses stratégies de développement». (L’Expression-08.02.2011.)
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