Coupe de monde 2018- 2
Coupe de monde 2018
*********************************************************************
Début de la 21e coupe du monde :
32 équipes pour un ballet russe
La succession à l’Allemagne est ouverte
La 21e édition de la Coupe du monde de football débutera aujourd’hui- jeudi 14 kuin 2018, avec le match d’ouverture Russie-Arabie Saoudite au stade Loujniki (Moscou) et s’étalera jusqu’au 15 juillet pour la finale.
Le match sera précédé par une modeste cérémonie d’ouverture, annoncent les organisateurs, animée par la pop star anglaise Robbie Williams, laquelle sera suivie par plusieurs chefs d’Etat et personnalités sportives et politiques.
La Russie, qui n’a plus gagné depuis sept matches, tentera d’assurer une bonne entame face à l’Arabie Saoudite pour éviter une élimination précoce.
De son côté, l’Arabie Saoudite, secouée par l’expérience infructueuse des joueurs expatriés en Espagne sans bénéficier d’un temps de jeu suffisant, abordera ce match des mal classés (classement FIFA) avec l’intention de bien négocier son entrée en lice. Pour les superstitieux, le chat devin du Mondial 2018, appelé Achille, qui a été choisi pour les pronostics des rencontres, a déjà donné la Russie vainqueur de ce premier match face à l’Arabie Saoudite.
Après la recontre d’ouverture, les choses sérieuses vont commencer avec les matches chocs Portugal-Espagne (vendredi) jusqu’au match Angleterre-Belgique au dernier jour du premier tour. A suivre de près aussi l’entrée en lice du champion du monde en titre, l’Allemagne, dimanche face au Mexique. La Mannschaft défendra son titre acquis haut la main en 2014 au pays du football, le Brésil. La Seleçao de Neymar sera l’un des candidats à la succession de l’Allemagne dans l’espoir de s’adjuger un sixième trophée et effacer par la même l’humiliante défaite concédé à domicile en demi-finale face au futur vainqueur (7-1).
En plus du Brésil, l’Espagne, la France, l’Angleterre, l’Argentine de Messi se lanceront tous à l’assaut de l’Allemagne dans cette édition qui sera marquée par l’utilisation pour la première fois de l’arbitrage par vidéo assistance (VAR) qui sera peut-être une solution pour les situations litigieuses, mais qui pourrait aussi diminuer le charme et le suspense de la compétition, fait d’erreurs humaines.
Les pays nord-africains qualifiés au Mondial 2018, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte, seront bien évidemment les favoris des Algériens en l’absence des Verts après deux participations consécutives. Les Lions de L’Atlas et les Pharaons ouvriront le bal, vendredi, espectivement face à l’Iran et l’Uruguay. Les Aigles de Carthage suivront, lundi, face à l’Angleterre pour le début d’une fête footballistique qui durera un mois.
*****************************************
* la 21ème coupe du monde de football
**Coup de tonnerre dans le Mondial !
L’Allemagne, tenante du titre, est éliminée dès le premier tour
La Mannschaft a perdu 0-2 face à la Corée du Sud, alors que la Suède s’est imposée largement contre le Mexique. C’est la première fois que l’Allemagne est éliminée à ce niveau de la compétition, dans sa version actuelle.
*L’Allemagne est éliminée dès la phase de poules. La Mannschaft termine sa Coupe du monde sur une défaite (0-2) face à la Corée du Sud, mercredi 27 juin. Dans le même temps, la Suède s’est imposée largement contre le Mexique (3-0). Ces deux équipes se qualifient donc, avec 6 points, pour les huitièmes de finale.
*La Suède et le Mexique qualifiés. La Suède s’est largement imposée contre le Mexique (3-0), mais les deux équipes sont qualifiées. *.francetvinfo / mercredi 27 juin 2018
********************************************************
*Programme partiel
● JEUDI 14 JUIN
Russie –5- Arabie Saoudite-0
à Moscou (Loujnik- 16h)
● VENDREDI 15 JUIN
Egypte -0– Uruguay-1, à Ekaterinbourg (13h)
Maroc-0 – Iran-1, à Saint-Pétersbourg (16h)
Portugal -3– Espagne-3, à Sotchi (19h)
● SAMEDI 16 JUIN
France-2 – Australie-1, à Kazan (11h)
Argentine-1 – Islande-1, à Moscou (Spartak, 14h
Pérou-0 – Danemark-1, à Saransk (17h)
Croatie-2 – Nigeria-0, à Kaliningrad (20h)
● DIMANCHE 17 JUIN
Costa Rica-0 – Serbie-1, à Samara (13h)
Allemagne-0 – Mexique-1, à Moscou (Loujniki, 16
Brésil-1 – Suisse-1, à Rostov sur le Don (19h)
NB : Les horaires sont en heure algériene
******************lundi 18 juin
14:00 | Suède 1 – 0 Corée du Sud | ||
17:00 | Belgique 3 – 0 -Panama | ||
20:00 | Tunisie 1 – 2-Angleterre |
***************************************
Combien coûte une coupe du monde ?
L’organisation d’une Coupe du monde nécessite énormément de moyens financiers que beaucoup de pays ne peuvent se permettre de dépenser pour accueillir ce grand événement.Edition après édition, la facture s’est multipliée.
A titre comparatif, voilà ce qu’a coûté l’organisation du Mondial aux derniers pays qui ont abrité cette grande manifestation. En 1998, la France a déboursé 500 millions de dollars.
Quatre (4) ans plus tard, l’Allemagne a dépensé 600 millions de dollars. En 2010, l’Afrique du Sud de Nelson Mandela a consenti 3 milliards de dollars pour être, pour la première fois en Afrique, le théâtre de la manifestation planétaire du football. Pour recevoir pour la seconde fois la Coupe du monde en 2010, après 1950, le Brésil a fait un gros effort. Il a multiplié par 5 la facture de l’Afrique du Sud. Et cela dans un contexte de crise sociale et économique aiguë qui a fait sortir les Brésiliens dans la rue et fait craindre jusqu’au dernier la non tenue de la Coupe du monde au Brésil.
Pour les deux Coupes du monde les plus controversées de l’histoire du football, Russie 2018 et Qatar 2022, les deux heureux lauréats du très contesté vote de décembre 2010 ont mis le paquet. La Russie a facturé un budget de 27 milliards de dollars pour boucler son projet d’organisation de la Coupe du monde qui s’ouvre aujourd’hui. Pour le même motif, le Qatar a cassé sa tirelire et placé la barre très haut. Afin de faire taire toutes les critiques et craintes qu’a suscité son choix par le comité exécutif le 2 novembre 2010, les dirigeants du petit émirat ont fait les choses en grand. Ils ont mis sur la table la faramineuse somme de 200 milliards de dollars pour construire des stades ainsi que toutes les infrastructures qui accompagnent le projet d’organisation de la Coupe du monde.
Les multinationales et les grosses entreprises européennes ont vu à travers ce gigantesque effort qatari une belle opportunité pour décrocher des marchés et… taire les critiques que la FIFA a essuyées après le vote pour le Qatar au détriment des Etats-Unis. Cette grosse manœuvre n’a pas du tout été appréciée par les Américains qui le moment venu ont décapité la FIFA et pris les commandes de l’instance faîtière du football à laquelle ils sont en train d’imposer toutes leurs vues. La dernière en date est le choix de la candidature Unites 2026 (Etats-Unis, Canada, Mexique) au détriment de celle du Maroc.
Le choix a été imposé, en coulisses, à la FIFA qui à son tour a fait ce qu’il fallait faire pour que la majorité des membres du congrès vote United 2026. Le coût d’organisation d’une Coupe du monde est supporté exclusivement par l’Etat, secteurs public et privé confondus.L’infrastructure sportive est le plus gros chapitre dans le budget de l’organisation d’une Coupe du monde.
La construction et la rénovation des stades doivent obéir aux normes de plus en plus strictes imposées par la FIFA via le cahier de charges. Les collectivités locales sont sollicitées afin d’apporter leur contribution pour l’édification d’infrastructures sportives qui serviront après pour développer un peu plus le football et améliorer la qualité des installations qui multiplieront le nombre de supporters qui viendront au stade grâce au confort qu’offre un nouveau stade ou rénové mis aux normes et standards internationaux en la matière.
Les chapitres hébergement (hôtels), transports (air, mer, terre) et sécurité sont des éléments importants pour la Task Force au moment de l’évaluation du dossier de candidature. La FIFA a décidé, il y a deux mois, d’intégrer d’autres critères dans le choix d’une candidature. Elle a fixé des chiffres en deçà desquels une candidature peut être rejetée.
Par exemple, les villes qui abriteront les matchs de Coupe du monde doivent avoir une population de plus de 300 000 habitants, des aéroports situés à moins d’une heure de route des hôtels où descendront les équipes et officiels. La ville doit posséder des hôpitaux, des hôtels de standing et d’autres avec une capacité de lits égale au moins au nombre de touristes et officiels attendus.
La FIFA, elle aussi, mettra la main à la poche en versant des primes conséquentes aux sélections qualifiées. Des indemnités sont versées aux officiels de la FIFA (arbitres-responsables) ainsi que des primes allouées aux pays participant à la Coupe du monde (prime journalière pour les joueurs, prime de qualification au tour suivant, un budget pour la préparation, le déplacement et l’hébergement durant le tournoi, ainsi que d’autres frais moins importants mais qui se greffent au budget global que la FIFA verse aux équipes et joueurs. La FIFA reverse une partie de l’argent qui rentre dans ses comptes pour faire tourner la machine.
Elle a réalisé un important gain lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Il a été de l’ordre de plus de 2 milliards d’euros qui représente une croissance de 20% par rapport au Mondial Allemand (2006). Ces bénéfices ont été rendus possible grâce à la (bonne) commercialisation des droits médias et marketing.
Ces deux chapitres, commercialisation des droits médias et marketing, représentent les meilleurs chapitres dans le bilan financier de la FIFA. L’instance peut remercier son ancien président, le Brésilien Joao Havelange (1974-1998), qui lui a mis le pied à l’étrier en allant à la conquête de nouveaux marchés avec l’explosion du marché de la publicité et du marketing ajouté aux juteux contrats signés avec la marque de boisson américaine (Coca-Cola).
Et l’équipementier allemand, propriétaire de la firme aux 3 bandes (Adidas), a donné une solide assise financière à la FIFA qui a su s’en servir pour asseoir son pouvoir absolu sur le football mondial.***Yazid Ouahib -el watan / jeudi 14 juin 2918
***Les grands absents de la Coupe du Monde
La Coupe du monde de football est l’événement planétaire qui réunit une fois tous les quatre ans les meilleures sélections du globe ainsi que les grandes stars. Une fois n’est pas coutume. La 21e édition, qui se déroule en Russie du 14 juin au 15 juillet, sera marquée par l’absence de l’Italie, quadruple championne du monde, mais aussi des Pays-Bas, finaliste en 2010 et demi-finaliste en 2014.*Mais aussi de l’Algérie qui avait fait sensation et une bonne prestation dans la précédente compétition.
***1982, 1986, 2010 et 2014
Algérie : de l’Allemagne (Ex-RFA) 1982… à l’Allemagne 2014
L’Algérie sera l’une des grandes absentes du Mondial Russie-2018, qui débutera aujourd’hui.
Les Verts, qui ont fait sensation au Brésil lors du dernier Mondial disputé à l’été 2014, en atteignant pour la première fois de leur histoire le second tour (8es de finale), à l’occasion de leur quatrième participation à une Coupe du monde, en ratant de peu de créer l’exploit face à la grande Mannschaft, qui sera sacrée quelques jours championne du monde, puisque ce n’est qu’avec un score étriqué (2-1) et à l’issue des prolongations que l’Allemagne a pu composter son billet pour les quarts de finale.
L’aventure de l’Algérie en Coupe du monde a commencé en 1982 en prenant part à son premier Mondial en Espagne. La génération d’or des Verts, sous la conduite du grand Mustapha Dahleb encadrant les jeunes Madjer, Belloumi, Assad et autres Cerbah, Kouici et Merzkane pour ne citer qu’eux, avec Mahieddine Khalef et Rachid Makheloufi comme sélectionneurs, entamera sa première aventure par un succès et surtout un véritable exploit en battant, le 16 juin 1982 à Gijón, un sérieux prétendant pour le sacre : l’Allemagne de l’Ouest, ex-RFA (2-1). Un véritable exploit sur des réalisations du duo Belloumi-Majder en battant l’ogre allemand, finaliste malheureux face à l’Italie. Un exploit avec un début d’aventure exceptionnelle, qui sera suivie d’une défaite face à l’Autriche (0-2) le 21 juin 1982.
L’Algérie se racheta le 24 juin en enregistrant son second succès, en battant le Chili (3-2). Un second succès et quatre points pour l’Algérie qui ne sera pas suffisant pour créer l’exploit, en passant au second tour dès sa première participation, suite au match de la honte Allemagne-Autriche, qui a vu les Autrichiens «arranger» le match en «offrant» un succès aux voisins allemands qui les accompagneront au second tour, à la faveur d’un meilleur goal average. Une qualification tronquée pour les Verts, mais qui sera la cause d’un réarrangement des matchs de poules en Coupe du monde : la FIFA qui décidera par la suite de faire jouer les matchs de la 3e et dernière journée de la phase de poules le même jour et à la même heure.
Faisant sensation pour son premier Mondial, l’Algérie, qui compostera son second billet de suite pour le Mondial au Mexique (1986), était très attendue, mais ratera sa sortie sous la conduite de Rabah Saadane, en faisant beaucoup moins bien qu’en 1982.
Avec plusieurs joueurs qui avaient pris part au Mondial 1982, l’Algérie n’engrangera qu’un seul point en trois matchs, en faisant match nul face à l’Irlande du Nord (1-1) lors de sa première rencontre du Mondial mexicain, disputée le 3 juin 1986 à Guadalajara, avant de subir deux défaites de suite, respectivement les 6 et 12 juin 1986, face au Brésil (0-1) et à l’Espagne (0-3), terminant dernière du groupe. Une participation qui fera tache d’huile dans l’histoire des Verts, avec les problèmes internes de la sélection et l’immixtion du politique dans l’établissement de la composante des matchs, qui fera rater à l’Algérie sa deuxième sortie dans un Mondial, alors que l’EN promettait énormément.
Il faudra par la suite attendre 24 ans et le fameux et mémorable match barrage Algérie-Egypte en novembre 2009 à Oum Dourman pour voir l’Algérie, avec le revenant Rabah Saadane à la tête de la sélection, renouer avec un Mondial, celui de 2010, avec l’insigne honneur de prendre part à la première Coupe du monde en terre africaine, dans le pays de Nelson Mandela.
Et comme 24 ans plus tôt, l’Algérie quittera le Mondial Afrique du Sud 2010 sans la moindre victoire, en n’engrangeant qu’un seul point, après avoir imposé le partage des points à l’Angleterre (0-0) de Fabio Capello, au Cap, le 18 juin 2010. Un Mondial que les Verts ont débuté par une défaite face à la Slovénie (0-1) le 13 juin à Polokwane, et qu’ils ponctueront par un autre revers le 23 juin 2010 face aux Etats-Unis (0-1) à Pretoria, terminant derniers du groupe.
Quatre ans plus tard, l’Algérie enchaîne avec sa seconde Coupe du monde de suite et la quatrième de son histoire, avec le Mondial 2014 au Brésil. Une quatrième et dernière participation qualifiée de réussie pour les Verts, qui atteignent enfin le second tour d’un Mondial, au bout de quatre participations, malgré une entame ratée, avec une défaite face à la Belgique (2-1), le 17 juin à BeloHorizente.
Une défaite qui secouera les capés du Bosnien Vahid Halilhodzic, qui exulteront par la suite, en enchaînant avec un large et tonitruant succès face à la Corée du Sud d’abord (4-2), le 22 juin à Porto Algre, puis quatre jours plus tard avec un nul face à la Russie (1-1) à Curitiba, synonyme d’une qualification historique en 8es de finale d’une Coupe du monde.
Le 30 juin 2014, l’Algérie retrouve l’Allemagne en 8e de finale, 32 ans presque jour pour jour après l’avoir battue à Gijón (Espagne1982).
Les Verts tiendront tête au futur champion du monde, qui corrigera en demi-finale le Brésil chez lui. Et ce n’est qu’au bout de 120 minutes et beaucoup de difficulté que la Mannschaft réussit à prendre sa revanche sur l’Algérie (2-1), qui quittera le Brésil la tête haute. Ce sera le dernier match de l’Algérie dans un Mondial, en ratant l’exploit d’enchaîner avec une troisième participation de suite, quittant ainsi la Coupe du monde comme elle l’avait commencé 32 ans plus tôt, face à… l’Allemagne.**Tarek Aït Sellamet / el watan- jeudi 14 juin 2918
*****FIFA : de l’indigence à l’opulence
le 14.06.2018
La Fédération internationale de football association (FIFA) est une vieille institution (114 ans) qui a su s’adapter aux époques. Fondée en mai 1904 à Paris par la volonté des dirigeants de trois pays européens (France, Pays-Bas, Belgique), elle est devenue, un siècle plus tard, une institution qui compte plus de membres que l’ONU.
A l’origine, son rayonnement ne dépassait pas un tout petit espace européen avant d’atteindre une dimension planétaire avec le temps. Ses premiers statuts sont adoptés le 23 avril 1904 à Paris par les délégués de six pays : France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Danemark, Suède, Espagne. Le projet de création d’une compétition de grande envergure (Coupe du monde) est adopté lors du 2e congrès de la FIFA, tenu en juin 1905 dans la capitale française. L’année suivante, la FIFA est secouée par sa première crise. Les Anglais n’entendent pas accepter l’autorité de cette organisation de création ultérieure par rapport à celle du Royaume-Uni.
Les jalons de la création d’une Coupe du monde regroupant de nombreux pays sont lancés au congrès d’Amsterdam de 1928, qui prélude à la tenue d’une Coupe du monde en 1930. Les dirigeants ont saisi l’opportunité d’un tel événement sur les maigres, pour ne pas dire insignifiantes finances de l’organisation. Les cotisations des membres étaient à l’époque la seule ressource qui faisait tourner la FIFA. Au congrès d’Amsterdam, le bilan financier de la FIFA accuse un déficit de l’ordre de 500 florins, qui représente 1/3 de son budget annuel. Le 1% prélevé des recettes des matchs internationaux ne suffit pas à recruter un second employé, ni verser des indemnités aux officiels. La Coupe du monde de 1934 en Italie offre à la FIFA son premier gros pactole sous la forme d’un bénéfice net de 55 778 francs suisses. Le second conflit mondial laisse la FIFA à genoux. Pas de compétition, pas de recettes, les Fédérations ne versent pas leurs cotisations.
Le pari gagné de Stanley Rous
Un manque à gagner que la FIFA supporte difficilement. Au congrès de Londres de 1948, elle décide de doubler le pourcentage qui lui revient des matchs amicaux. La Coupe du monde au Brésil en 1950 permet à la FIFA d’engranger de substantielles recettes générées par les entrées au stade.
Le Brésil a fait rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de la FIFA. 5 années plus tard, son capital a augmenté de 2 millions de francs suisses. Ces ressources provenaient essentiellement de la vente des tickets d’entrée au stade. A l’époque, les dirigeants de la FIFA refusaient les aides directes estimant que «tout accord financier avec quelque partie que se soit mettrait en péril l’indépendance de l’organisation». L’arrivée de la télévision était perçue comme un danger pour l’institution et le football.
La crainte était de voir les stades se vider de supporters si les matchs étaient retransmis par la télévision.L’arrivée de l’Anglais Stanley Rous à la tête de la FIFA allait bouleverser les codes et conduites de l’instance. Le 6e président de la FIFA (1961-1974) était un ancien arbitre avant d’occuper des postes de responsabilité au niveau de sa fédération. Son arrivée à la tête de la FIFA en 1961 a fait souffler un vent nouveau sur le football. Sa force est d’avoir parfaitement mesuré tout l’avantage que la FIFA tirerait d’un accord avec la télévision. Il dira à ses collègues : «Il ne faut pas avoir peur de la télévision. C’est un partenaire important qui permettra à la FIFA d’augmenter ses recettes pour faire tourner la machine.»
Il a eu l’intelligence de s’entourer de spécialistes pour la négociation des contrats. Il a gagné son pari. La retransmission des rencontres de football n’a pas vidé les stades, au contraire, elle a provoqué un engouement extraordinaire qui s’est répercuté positivement sur les finances de la FIFA.
Sous son règne inaugure une erre nouvelle, celle de la signature d’accords de partenariat et de sponsoring avec des entreprises commerciales. Les droits de retransmission et de publicité accompagneront le mouvement. L’industrie des articles de sport a un impact publicitaire important sur le football. En 1970, à l’occasion de la Coupe du monde organisée au Mexique, la FIFA signe un contrat avec Adidas pour équiper les arbitres.
Son successeur, le Brésilien Joao Havelange (1974-1998), axe son programme sur la recherche de partenaires commerciaux. Patron de la plus importante société de transport au Brésil, membre de plusieurs conseils d’administration, il fait de la multiplication des ressources son cheval de bataille.
L’arrivée de Coca Cola
Il veut adosser les accords et contrats avec le programme de développement au profit des fédérations des pays pauvres. Il réalise son premier grand coup en 1976, lorsque Coca-Cola accepte de le suivre dans son projet de développement. Il dira : «La FIFA vient de signer le plus important contrat de sponsoring sportif dans le monde.» La marque de boisson verse 5 millions de dollars à la FIFA, qui fait savoir qu’une partie de cette manne ira au projet de développement cher au Brésilien… pour s’assurer les voix des pays pauvres qu’il arrose annuellement.
A travers le contrat avec la FIFA, Coca-Cola s’ouvre de nouveaux marchés, pays arabes et de l’Europe de l’Est qui étaient fermés aux produits de consommation du pays de l’Oncle Sam. Un marché gagnant-gagnant.Joao Havelange ne s’arrête pas là. Il se lance dans d’autres projets et marchés, comme ceux des droits de retransmission des matchs, droits de commercialisation des logos, produits dérivés de la FIFA ainsi que des contrats de sponsoring et de publicité.
La Coupe du monde 1982 en Espagne rapporte à la FIFA 6 millions de francs suisses en droits de commercialisation. La Coupe du monde 1986 au Mexique multiplie les gains par 10 (50 millions de francs suisses).
Les droits de télévision exploseront sous le mandat du Brésilien. Les recettes ont connu une augmentation que même les plus optimistes dirigeants de la FIFA n’osaient imaginer. De 10 millions de francs suisses en Italie (1994), le prix de l’achat des droits de retransmission par les télévisions européennes a été multiplié par 5 en 1998. La société ISL, que la FIFA a créée pour démarcher et négocier des contrats, a réalisé une belle opération en faisant rentrer dans les caisses de la FIFA 100 millions de francs suisses lors de la Coupe du monde 1990 organisée par l’Italie. Lorsque le Suisse Joseph Sepp Blatter prend la suite de Joao Havelange (1998-2015), la FIFA commence à vaciller à cause d’affaires de scandale à répétition.
En mai 2001, alors que Joseph Blatter est en pleine campagne pour un second mandat, éclate le scandale d’ISL qui est déclarée en faillite. L’année suivante, 2002, c’est le groupe allemand Kirch (média) qui met la clé sous le paillasson pour cessation de paiement. Ces deux affaires marquent le début de la fin du rusé Blatter qui finira par être emporté par les scandales à répétition qui ont marqué la seconde partie de sa présence à la tête de la FIFA.
**Yazid Ouahib– el watan- jeudi 14 juin 2918
*********************************************
*Le tirage au sort pour le Mondial de football 2018 en Russie, a eu lieu vendredi 1er décembre 2017 à Moscou
*****************
La composition des groupes :
Groupe A : Russie – Arabie saoudite – Egypte – Uruguay
Groupe B : Portugal – Espagne – Maroc – Iran
Groupe C : France – Australie – Pérou – Danemark
Groupe D : Argentine – Islande – Croatie – Nigeria
Groupe E : Brésil – Suisse – Costa Rica – Serbie
Groupe F : Allemagne – Mexique – Suède – Corée du Sud
Groupe G : Belgique – Panama – Tunisie – Angleterre
Groupe H : Pologne – Sénégal – Colombie – Japon
***********************
*la France se retrouve dans le groupe C aux côtés de l’Australie, le Danemark et le Pérou. Un groupe jugé relativement facile pour les Bleus.
*L’Allemagne, tenante du titre, disposera également d’un groupe (le F) à sa portée avec le Mexique, la Suède et la Corée du Sud. Dans le groupe B, on assistera à un choc Portugal-Espagne (les autres équipes sont le Maroc et l’Iran). Le match d’ouverture de la Coupe du monde 2018, Russie-Arabie Saoudite, lancera officiellement la grand messe du ballon rond le 14 juin à Moscou 2018.
**********
NOUVELLE COUPE DU MONDE, NOUVEAU BALLON
Le ballon officiel de la Coupe du Monde 2018 est un Adidas. Son nom : le Telstar 18. Bien sur, pour les amateurs de foot vous aurez remarqué la référence au Telstar de 1970. La compétition se déroulait au Mexique, et c’est le Brésil qui l’avait emportée. Et c’était justement la première année qu’un ballon Adidas était un ballon officiel de compétition. Aussi, c’était le premier ballon a être composé en panneaux noir et blanc. Le but était d’être plus facilement repérable à la télévision. D’où son nom, qui signifie « star de la télé ».
Alors 50 ans après, Adidas a décidé de rendre un hommage à ce balloniconique, en sortant une version quelque peu améliorée, pour la compétition 2018. C’est bien entendu le Telstar 2018.
C’est cette semaine qu’a été présenté ce ballon, avec lequel joueront les 32 équipes participantes. Adidas le voit comme la « réinterprétation d’un classique » avec « l’intégration des technologies derniers cris ».
LE TELSTAR 18, OBJET CONNECTÉ
La nouveauté, c’est d’abord une structure de panneaux décorée avec un graphisme gris métallique, dans l’esprit de pixels. Aussi, ce ballon est renforcé par rapport à la version des années 70, pour durer plus longtemps. Aussi bien à la ville que sur le terrain.
Le site Adidas explique que ce ballon, fabriqué en matériaux recyclés, présente une surface sans aucune couture et des jointures thermo soudées. Le but ? « Offrir une trajectoire précise et une absorption de l’eau minimale ». Plutôt utile, pour cette Coupe du Monde 2018 qui se déroulera en Russie.
Mais la nouveauté, c’est surtout cette puce NFC intégrée. Elle va permettre aux utilisateurs d’interagir avec ce ballon, à l’aide de leur Smartphone. Grâce à cette technologie, les utilisateurs pourront relever des défis en attendant le début de la Coupe du Monde.
Le Real Madrid et Manchester United ont déjà eu la possibilité de tester ce ballon.
*source: mcetv.fr/
***************************
Laisser un commentaire