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*L’Algérie face au narcotrafic mondial

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*Les dirigeants face à leurs carences et leur laxisme

Des magistrats suspendus, deux procureurs placés sous mandat de dépôt, des enfants de responsables politiques impliqués

La saisie de 701 kilogrammes de cocaïne le 29 mai 2018 dans le port d’Oran n’en finit pas d’ébranler les institutions algériennes.

Port d'Oran

L’homme filmait ses rencontres avec ses interlocuteurs. Magnat de l’immobilier, le jeune quadragénaire Kamel Chikhi s’est converti dans l’importation de la viande congelée. Surnommé «Kamel El Bouchi (Boucher)», le milliardaire a vu sa carrière prendre fin le 29 mai 2018 à Oran. Sur un bateau en provenance du Brésil, en plus de la viande congelée, les douaniers algériens, alertés par leurs homologues espagnols, découvrent 701 kg de cocaïne, la plus importante saisie de l’histoire de l’Algérie.

Le scandale devient politique et met à nu des complicités dans l’appareil judiciaire. Appartements, maisons, des millions de centimes en liquide, le principal accusé, Kamel le Boucher, s’est montré très généreux avec ses «amis». Sans les avertir, le jeune importateur aurait filmé à chaque fois ses rencontres avec ses obligés: magistrats, procureurs, enfants de responsables politiques, dont le fils d’un ancien Premier ministre., entre autres

Ferry cocaïne
samedi 23 juin 2018, 11 magistrats sur les 18 entendus ont été suspendus par la justice. Deux procureurs ont été placés sous mandat de dépôt pour avoir bénéficié «d’avantages indus». Selon la presse, un fils d’un ancien Premier ministre aurait été écroué ainsi que le chauffeur du patron de la Police nationale (DGSN), ce que dément le ministère de l’Intérieur en évoquant un simple chauffeur. «La liste des personnalités que Kamel Chikhi fréquentait ne s’arrête pas à ces deux personnages. Ses connaissances au sein de la police, de l’armée, de certains ministères sont aussi nombreuses que puissantes», affirme El Watan.

Transit vers l’Europe ?
Selon de nombreux spécialistes, la cocaïne n’est pas destinée au marché local, trop restreint pour absorber une telle quantité. Algérie, pays de transit vers l’Europe? «A ce jour, aucune commission rogatoire n’a été délivrée aux autorités espagnoles et brésiliennes pour connaître les circonstances de cette expédition de plus de 700 kg de cocaïne dans des cartons censés contenir de la viande», note El Watan. L’enquête n’est qu’à ses débuts. *Franceinfo-  Publié le 25/06/2018 

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Des proches de VIP devant le parquet

le 20.06.18 |  infos plus-Algérie.6 trans trans

Le chauffeur personnel du Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) le général-major Abdelghani Hamel, deux procureurs de la République (l’un en exercice au tribunal de Boumerdès et l’autre dans celui de Boudouaou), le fils de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le fils d’un ancien wali de Relizane et l’ex-président de l’APC de Ben Aknoun ont été présentés, hier, par les éléments de la section de recherche et d’investigation du groupement de la Gendarmerie nationale d’Alger, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

Selon des sources judiciaires, la présentation des accusés intervient après quatre jours de garde à vue dans les geôles du groupement de la gendarmerie d’Alger.

Les mis en cause sont présumés impliqués directement ou indirectement, chacun en ce qui le concerne, dans l’affaire des 701 kg de cocaïne, saisis au port d’Oran, par les gardes-côtes du commandement des forces navales, relevant de la façade maritime ouest à Oran (2e Région militaire).

La drogue était soigneusement enfouie dans des cartons de viande congelée. De part la qualité des statuts de ces nouveaux présumés inculpés, cette affaire risque de secouer les arcanes de la nomenklatura algérienne puisque des proches de personnalités semblent mouillés dans ce trafic qui s’étend également, selon des sources au blanchiment d’argent.

«Si l’implication des mis en cause dans cette affaire de trafic de cocaïne est confirmée, l’enquête prendra une autre tournure et confirmera, vraisemblablement, qu’il s’agit d’une grande association organisée de narcotrafiquants dont les ramifications ne se limiteront pas aux personnes convoquées jusqu’ici», estime un magistrat près le pôle judiciaire d’Alger.

Selon les mêmes sources, des commissions rogatoires se préparent actuellement pour étendre la compétence des enquêteurs de la Gendarmerie nationale vers l’Espagne, le Brésil, Panama et le Canada. En attendant, d’autres mis en cause, les uns aussi VIP que les autres, sont en cours d’audition par les investigateurs et leur présentation interviendra prochainement.

Ainsi, deux semaines après le début de l’instruction judiciaire, des proches de personnalités sont interpellés et arrêtés. Mis en examen, ils iront rejoindre les cellules de la prison d’El Harrach aux côtés de Kamel Chikhi dit «El Bouchi» (le boucher), ses deux frères et un de ses associés.

Ces derniers ont été placés, rappelons-le, sous mandat de dépôt le 9 juin pour «association de malfaiteurs», «trafic et stockage de drogues dures» (cocaïne). L’équipage du navire commercial battant pavillon du Libéria, à bord duquel la drogue avait été transportée du Brésil jusqu’au port d’Oran via le port de Valence en Espagne, a, quant à lui, était libéré.

A l’heure où nous mettons sous presse, les mis en cause sont auditionnés par le procureur près le tribunal de Sidi M’hamed. A suivre…
 **Gaidi Mohamed Faouzi / el watan / mercredi 20 juin 2018

*************Début octobre, les autorités marocaines ont saisi 2,5 tonnes de cocaïne pure dans différents sites du pays. Selon un rapport de l’ONU contre la drogue, les routes de trafic de cocaïne à destination de l’Europe se sont développées ces dernières années: les trafiquants d’Amérique latine font transiter leur marchandise par différents pays ouest-africains puis en Afrique du Nord. Selon un rapport de l’Observatoire européen des drogues, il existait auparavant trois routes aériennes pour exporter la cocaïne depuis l’Amérique du Sud vers l’Europe. Mais comme l’explique H24INFO.ma, depuis quelques années, une nouvelle route est née entre Sao Paulo et Casablanca. Aujourd’hui, au Maroc, les routes de la cocaïne empruntent celles du cannabis. «Un groupe qui trafique avec de la résine de cannabis du Maroc vers la péninsule Ibérique peut facilement utiliser les mêmes personnes, les mêmes routes et les mêmes moyens de transport» pour le trafic de la cocaïne qui transite par l’Afrique occidentale, selon un rapport du Centre européen du monitoring des drogues (qui dépend d’Europol), cité par le site Afrique-Asie.fr. Chaque semaine à l’aéroport international de Casablanca, des «mules» venant d’Afrique de l’Ouest sont arrêtées avec des kilos de poudre. *afp-  07/10/2017

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Bouteflika limoge Abdelghani Hamel et nomme El-Habiri à la tête de la DGSN

**M. Mustapha El-Habiri à été nommé à la tête de la direction général de la sûreté nationale (DGSN) en remplacement du général Abdelghani Hamel, a annoncé la Présidence de la République.

“Son excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a signé ce jour deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Abdelghani Hamel, en tant que Directeur général de la Sûreté nationale, et le second portant nomination de M. Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN”, a indiqué la Présidence dans un communiqué repercuté par APS.

Ce changement à la tête de la DGSN survient quelques heures après les déclarations faite par Hamel au sujet de l’affaire du cocaïne saisie à Oran. Le désormais ex patron de la police a déclaré notamment que « des dépassements ont été constatées lors de l’enquête préliminaire » concernant l’affaire de la cocaïne. Il a dit aussi que « celui qui veut combattre la corruption doit être propre ».

Son successeur à la tête de la DGSN, Mustapha El-Habiri, était à la tête du corps de la protection civile depuis de nombreuses années.

** el watan / mardi 26 juin 2018

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Bouteflika limoge le puissant chef de la police, considéré comme potentiel successeur

Cette décision intervient sur fond de scandale de trafic de cocaïne qui a éclaboussé de nombreux fonctionnaires…

Abdelghani Hamel en 2011.

bdelaziz Bouteflika a limogé mardi le patron de la police algérienne, le général Abdelghani Hamel, a annoncé la présidence, sans fournir les raisons de cette mesure visant un homme considéré comme un potentiel successeur du président algérien. A moins de dix mois de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat n’a pas encore dévoilé ses intentions.

Le président Bouteflika a « signé ce jour deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions d’Abdelghani Hamel en tant que directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et le second portant sur la nomination de Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN », indique la présidence dans un communiqué cité par l’agence de presse APS

Cette décision intervient sur fond de scandale de trafic de cocaïne qui a éclaboussé de nombreux fonctionnaires dont des magistrats. Des journaux ont fait état de l’implication du « chauffeur personnel » d’Abdelghani Hamel dans cette affaire. La DGSN a démenti cette information précisant, dans un communiqué, que la personne mise en cause est « un chauffeur du parc automobile de la direction et non pas le chauffeur personnel du directeur général de la sûreté nationale ».

Affaire du trafic de cocaïne

Le président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, a créé la surprise en limogeant le patron de la police, considéré par des analystes et la presse comme l’un de ses potentiels successeurs. La police a gagné en influence depuis la nomination du général Hamel à la tête de la DGSN en 2010.

Né en 1955 à Sabra, près de la frontière marocaine, cet ingénieur en informatique s’est engagé dans la gendarmerie à la fin de ses études. Il a occupé plusieurs fonctions avant de devenir patron de la garde républicaine en 2008 avec le grade de général. En 2010, il a quitté l’armée et a été nommé chef de la DGSN, en remplacement d’Ali Tounsi, tué par un des collaborateurs.

Quelques heures avant l’annonce de son limogeage, le général Hamel avait évoqué l’affaire du trafic de cocaïne. Quelque 700 kg ont été récemment saisis au port d’Oran (à l’ouest d’Alger) à bord d’un bateau en provenance du Brésil. « Celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre », a dit Abdelghani Hamel, cité par plusieurs sites d’informations.

Source: fr.pressfrom.com/ mercredi 27 juin 2018

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Kamel Chikhi et ses deux frères placés sous mandat de dépôt

le 10.06.2018 

Le tout-puissant promoteur immobilier de la capitale, Kamel Chikhi, ainsi que ses deux frères ont été placés sous mandat de dépôt par le juge du pôle pénal spécialisé d’Alger, dans le cadre de l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis à Oran.

Après plus de 40 heures d’audition d’une trentaine de personnes, six mis en cause ont été écroués après avoir été inculpés de «constitution d’une organisation pour l’importation, le commerce et la distribution de drogue» et «blanchiment d’argent».

C’est à l’aube de la journée d’hier que le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé d’Alger a achevé les auditions marathoniennes d’une trentaine de personnes, liées de près ou de loin à l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran, dissimulés dans une cargaison de viande congelée importée du Brésil et ayant transité par l’Espagne.

Les derniers à avoir été entendus durant plus de 12 heures sont Kamel Chikhi, le puissant promoteur immobilier, importateur de viande congelée, et ses deux frères.

Les trois hommes ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour les mêmes chefs d’inculpation retenus la veille contre trois autres personnes — le directeur commercial d’une des sociétés de Kamel Chikhi, un de ses agents et un de ses associés —, à savoir : «constitution d’organisation pour l’importation, le commerce et la distribution de drogue» ainsi que pour «blanchiment d’argent».

Le juge a remis en liberté les six Philippins membres d’équipage du navire Vega Mercury, affrété par la compagnie suisse MSC (dont les propriétaires sont italiens) pour le compte de l’importateur algérien, et maintenu les 25 autres personnes avec le statut de témoins en attendant la fin de l’instruction.

Exténués par près de 48 heures d’audition sans interruption, le collectif d’avocats des mis en cause a décidé d’interjeter appel dès demain contre les six mandats de dépôt et de plaider, auprès de la chambre d’accusation, la liberté.

C’est ce que nous a confié, hier, Me Saddek Chaib, membre du collectif de défense, dans une déclaration à chaud. L’avocat espère que «l’instruction soit poussée le plus loin possible», parce qu’il «est vraiment naïf de croire que cette importante quantité de cocaïne soit l’affaire des six prévenus.

Nous allons demander des commissions rogatoires au Brésil, pour savoir ce qui s’est passé à l’embarquement de la marchandise, mais aussi à l’Espagne pour comprendre ce qui s’est passé au port de Valence et qu’est-ce qui a poussé les autorités espagnoles à laisser partir le navire sachant qu’il y avait de la drogue à l’intérieur. Ce sont des questions qui méritent réponse pour la manifestation de la vérité».

Me Chaib précise, par ailleurs, qu’avec ses confrères du collectif, il doit se «concerter autour de la nécessité ou non d’informer l’opinion publique, par communiqué ou conférence de presse, des tenants et des aboutissants de ce dossier», en mettant l’accent sur le fait que «les prévenus bénéficient de la présomption d’innocence tant qu’ils n’ont pas été jugés et condamnés définitivement».

Pour l’instant, rien n’a filtré du contenu des auditions, mais il y a des interrogations assez pertinentes qui méritent réponse. D’abord l’absence, parmi les personnes convoquées, du représentant de la compagnie MSC, qui s’est chargée de ramener la marchandise du port de Valence en Espagne vers le port d’Oran, après son transbordement à bord du navire Vega Mercury qu’elle a affrété.

Mais aussi celle du représentant du fournisseur brésilien, auprès duquel la viande congelée a été achetée et qui avait embarqué celle-ci, à partir du Brésil, à destination de l’Espagne, puis de l’Algérie.

Les plus avertis s’intéressent particulièrement aux scellés des conteneurs et se demandent s’ils ont été changés au cours du transport et, dans ce cas-là, le transporteur a une grande responsabilité dans l’affaire et, dans le cas contraire, c’est au fournisseur de s’expliquer. Autant de détails que le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé va tenter d’élucider avec l’aide des commissions rogatoires.
Pour l’instant, l’affaire n’est qu’à son début et rien n’indique que d’autres éléments plus importants apparaissent dans les jours à venir.

En tout état de cause, personne ne croit, y compris les avocats des mis en cause, que cette opération d’importation de 701 kg de cocaïne s’arrête aux six prévenus en détention à la prison d’El Harrach. La justice se trouve ainsi devant un défi, celui de ne pas se limiter au menu fretin. Elle doit démontrer à l’opinion publique, qui suit de près ce dossier, qu’elle fera tout pour que les responsables, quel que soit leur statut ou leur rang, soient dévoilés et poursuivis.*Salima Tlemçani / el watan / dimanche 10 juin 2018

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Trafic mondial de cocaïne :

Quelles connexions avec l’Algérie ?

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le 11.06.2818 |—-Que ce soient Zendjabil (le Pablo Escobar de l’Oranie) ou Saïd l’«Emigré» (membre d’un réseau de trafiquants de drogue de renommée internationale, évadé d’une prison française, puis installé en toute quiétude en Algérie), les barons de la drogue n’ont pu ériger des fortunes colossales que grâce à leurs relations bien placées, tapies dans l’ombre et qui leur permettent d’agir en toute impunité.

Limiter l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis à Oran à Kamel Chikhi et ses frères, c’est clore définitivement ce gros dossier pour protéger les vrais barons. Que ce soient Zendjabil, le Pablo Escobar de l’Oranie, ou Saïd l’«Emigré», membre d’un réseau de trafiquants de drogue de renommée internationale, évadé d’une prison française, puis installé en toute quiétude en Algérie, les barons de la drogue n’ont pu ériger des fortunes colossales que grâce à leurs relations bien placées, tapies dans l’ombre et qui leur permettent d’agir en toute impunité…

Peut-on croire que l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran dans des containers  de viande congelée, importée du Brésil avant de transiter par le port de Valence en Espagne, se limite à  Kamel Chikhi, un puissant promoteur immobilier,  ses deux frères, un de ses associés et deux  de ses employés ? Il serait naïf de le croire, comme l’a si bien dit un des avocats constitués dans l’affaire.

Bien qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, Kamel El Bouchi (le boucher) comme aiment l’appeler les gens de Kouba (Alger) où il a une boucherie très fréquentée pour ses prix assez bas, a érigé un empire financier qui suscite de lourdes interrogations sur l’origine de sa fortune.

En quelques années, il a réussi à faire flamber le prix de l’immobilier dans cette commune, où il a racheté de nombreuses villas coloniales dans des quartiers résidentiels, avant de les raser pour lancer la construction d’une dizaine d’ensembles immobiliers, suscitant la colère du voisinage. Il en est ainsi dans tous les quartiers huppés de la capitale comme Hydra, Les Sources, ou encore Dély Ibrahim et Ben Aknoun.

Cet homme d’une quarantaine d’années ne lésine pas sur les moyens pour obtenir les autorisations et les permis de construire les plus difficiles à avoir avec une célérité déconcertante. Ses relais dans l’administration sont nombreux et ses connaissances se comptent parmi les plus hauts cadres dirigeants, les ministres et même dans les rangs de la police et de l’armée.

Aidé par un ancien banquier, Chikhi crée plusieurs sociétés, tantôt des Eurl et tantôt des Sarl, pour se lancer dans plusieurs activités. En quelques années, il devient non seulement un magnat de l’immobilier, un des principaux importateurs de viande congelée, mais aussi un des fournisseurs en viandes de certaines casernes de police et militaires. A Alger, ses relais sont nombreux et ses concurrents ont vite baissé rideau vu sa colossale richesse.

Certains se demandaient si cette fortune n’était pas liée au terrorisme. L’interrogation n’était pas fortuite. Des rapports sécuritaires ont fait état de supposés liens entre ses activités et le blanchiment de l’argent du terrorisme en raison de ses relations avec certains repentis. Le rapport n’a jamais eu de suite. Tout comme l’enquête judiciaire ouverte à Alger sur sa fortune en 2015.

Très généreux envers ses «amis» bien placés, Chikhi ne compte jamais l’argent qu’il dépense pour eux. Il rappelle bizarrement Saïd l’«Emigré», de son vrai Ahmed Yousfi Saïd, ce trafiquant de drogue des quartiers lyonnais qui s’est évadé d’une prison française où il purgeait une peine de  20 ans, qui est rentré en Algérie et qui, en quelques années, est devenu l’homme le plus riche du quartier de Mohammadia, à l’est d’Alger, finançant à coups de milliards les clubs sportifs, la construction de mosquées et l’achat de nombreux biens immobiliers.

Saïd l’«Emigré» connaissait et servait tout le monde, au point où il vivait en toute quiétude, fréquentait la mosquée, alors qu’il faisait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt internationaux. Une fois démasqué, il se réfugie au Maroc, où il entretient des liens avec de hautes personnalités. Quelques années plus tard,  Saïd revient à Alger, dans son quartier, où sa villa est pourtant sous scellés.

Il commet l’erreur de kidnapper le jeune Yarichane, alors qu’il sortait de chez lui à Dély Ibrahim, pour obliger son père à lui restituer une partie de son argent. L’enfant reste séquestré au sous-sol de la villa pendant des jours, jusqu’à ce que les forces de sécurité le retrouvent et l’arrêtent. Saïd l’«Emigré» était un des barons du trafic de cannabis entre la France, l’Algérie et le Maroc, mais jamais il n’a été inquiété.

Avec l’argent de la drogue, il arrivait à corrompre bon nombre de ceux qui pouvaient le gêner. Tout comme Ahmed Zendjabil, celui qu’on nommait «le Pablo Escobar de l’Oranie» dans les années 1990 et 2000, avant qu’il meure dans une clinique privée à Chlef, ville d’où il était natif. Au plus fort des attentats terroristes, Zendjabil avait réussi à constituer une organisation de convoyage et de commerce du cannabis importé du Maroc.

Une véritable toile d’araignée dont les rets ont atteint des personnalités du royaume, mais aussi de nombreux gradés algériens, militaires et policiers, qui l’aidaient à sécuriser ses convois de cannabis. Les nombreux mandats d’arrêt internationaux dont il faisait l’objet ne l’ont à aucun moment empêché de renforcer son organisation à Oran, où il était reçu avec le tapis rouge par les autorités aussi bien militaires que policières.

L’ancien directeur de l’action sociale d’Oran avait dénoncé les complicités de certains responsables, dont l’ancien chef de la Sûreté de wilaya, le wali et l’ancien chef de la 2e Région militaire qui, d’après lui, assuraient à Zendjabil la protection. De par sa proximité avec un pays premier producteur mondial de cannabis, Oran est devenue la capitale du trafic de drogue et du blanchiment.

En quelques années, de nombreuses fortunes ont surgi du néant et des ensembles immobiliers, des tours et des hôtels ont poussé comme des champignons. Les réseaux de narcotrafiquants sont nombreux et très organisés. Le choix de cette ville pour faire transiter les 701 kg de cocaïne n’est pas innocent.

Les experts s’accordent à dire que cette drogue n’était pas destinée à l’Algérie étant donné qu’il n’y a pas de marché de consommation ; elle devait transiter seulement avant de poursuivre sa route vers une autre destination, l’Europe ou le Moyen-Orient, grâce à un réseau chargé d’assurer le voyage en «achetant la sécurité de la route», c’est-à-dire s’arranger pour que la marchandise passe tous les points de contrôle grâce aux complicités des uns et des autres.

Cela ne veut pas dire qu’Alger n’a jamais été une plaque tournante du trafic de drogue. Loin de là. En 2012, 200 kg de cocaïne ont été interceptés par les autorités espagnoles et l’enquête a révélé qu’ils avaient été acheminés d’Alger ; il y a moins d’une année, les services de sécurité ont récupéré 156 kg de cocaïne déclarés comme «poudre de lait» par l’importateur au port sec de Baraki, mais les deux enquêtes se sont terminées en queue de poisson.

De telles quantités de drogue ne pouvaient être acheminées jusqu’à Oran ou Alger s’il n’y avait pas, en amont, des personnalités bien placées qui assurent justement «la sécurité» de la marchandise. Il est donc impensable que Kamel Chikhi et ses frères soient les seuls responsables de l’opération d’importation de cocaïne. Faire croire qu’ils le sont, c’est clore définitivement le dossier de cette grosse affaire pour protéger les vrais barons…**Salima Tlemçani / el watan / lundi 11 juin 2018

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*Nouveaux développements dans l’affaire de la cocaïne saisie à Oran

Une trentaine de personnes auditionnées

le 09.06.2018 

L’affaire des 701 kg de cocaïne importés du Brésil et dissimulés dans une cargaison de viande congelée est désormais entre les mains du pôle pénal spécialisé d’Alger.

Jeudi dernier, une trentaine de personnes, dont les membres de l’équipage du navire Vega Mercury, qui a transporté la marchandise, ont été déférées devant cette juridiction où des auditions marathoniennes se sont poursuivies sans s’arrêter durant plus de 40 heures, pour se terminer avec l’inculpation de six personnes, Kamel Chikhi, le magnat de l’immobilier à Alger et propriétaire des containers où la drogue avait été trouvée, ses deux frères, un de ses associés, son directeur commercial et un de ses agents, tous défendus par un collectif de cinq avocats, Mes Sadek Chaïb, Amel Souibes, Bouchena, Younsi et Ghediri.

Jusqu’en fin de journée d’hier, trois des prévenus, le directeur commercial, l’agent et un des associés étaient placés sous mandat de dépôt, alors que le sort des trois principaux prévenus, à savoir les frères Chikhi, n’était toujours pas connu.

Ils étaient les derniers à avoir été interrogés par le juge, et ce, durant des heures. Les six mis en cause sont poursuivis pour «constitution d’une organisation pour l’importation, le commerce et la distribution de la drogue» et «blanchiment d’argent». En attendant la fin des auditions, le collectif d’avocats a décidé de faire appel des mandats de dépôt.

En tout cas, jeudi était une journée particulière au tribunal d’Alger. Dès 10h, le calme qui régnait aux alentours de cette bâtisse imposante a été rompu par une foule de plus en plus nombreuse, amassée à quelques mètres seulement de l’accès prévu pour les détenus.

Cette présence inhabituelle n’a pas pour autant inquiété les policiers. Subitement, une file interminable de fourgons cellulaires de la gendarmerie et de véhicules banalisés équipés de gyrophare pénètre cette ruelle étroite coupée à la circulation. «Ils sont là. Ils les ont ramenés», lance une jeune femme en pleurs, en regardant à travers les vitres fumées des fourgons.

Eux, ce sont les trois frères Chikhi, arrêtés durant la nuit du 29 mai 2018. Menottés, ils sont escortés par des gendarmes qui les entraînent précipitamment vers le tribunal, alors que de nombreux proches étaient là et leur faisaient des signes.

Juste après, les cinq membres de l’équipage du navire, de type asiatique, descendent d’un autre fourgon, suivi par une Hundyai grise qui transportait le commandant de bord du navire Vega Mercury, affrété par le compagnie suisse MSC (appartenant à des Italiens), qui avait assuré le transport de la marchandise du port de Valence à celui d’Oran, où elle a été saisie. Escortés par des gendarmes en civil, ils ont l’air un peu déstabilisés et perdus.

Trois autres personnes menottées descendent d’un autre fourgon cellulaire. Têtes baissées, elles ne font même pas attention à ces jeunes qui leur font un signe de la main en leur lançant : «N’ayez pas peur, Dieu est avec vous.»

Ce sont des cadres dirigeants des entreprises de Kamel Chikhi, ce magnat de l’immobilier, propriétaire des conteneurs de viande congelée. Dehors, la foule commence à être compacte. «Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi autant de gendarmes et de policiers ?» demande un homme d’une quarantaine d’années.

Un des badauds lui répond : «Ce sont ceux qui ont ramené al ghobra (la poudre) blanche.» Et l’homme de s’exclamer : «Ya latif ! (Mon Dieu) !»

Au milieu de ces dizaines de personnes, la discussion tourne principalement sur cette affaire et beaucoup disent avoir entendu que le principal mis en cause avait été libéré la veille.

Les gendarmes s’énervent à la vue de cette foule qui devient de plus en plus importante. Ils évacuent la ruelle et repoussent les curieux à plus d’une dizaine de mètres du tribunal. Du haut des fenêtres et des balcons des bâtiments qui entourent ce dernier, nombre d’hommes mais aussi beaucoup de femmes suivent ce qui se passe. Les heures se succèdent et rien ne sort de l’intérieur.

En milieu de l’après-midi, les curieux commençent à s’en aller, alors qu’à l’intérieur du tribunal les auditions ont commencé. Au moins une trentaine de personnes sont d’abord entendues par le procureur avant d’être déférées, tôt dans la matinée d’hier, devant le juge.

Six sont poursuivies pour «constitution d’une organisation pour l’importation de la drogue, sa commercialisation et sa distribution» et «blanchiment d’argent», le reste garde le statut de témoin.

Trois parmi les prévenus, un des associés de Kamel Chikhi, son directeur commercial et un de ses agents, sont les premiers à être placés sous mandat de dépôt, alors que les trois frères Chikhi ont été les derniers à être appelés dans le bureau du juge.

Leur audition a commencé hier en fin de matinée, et jusqu’en fin de journée, les décisions les concernant n’étaient toujours pas tombées.  *Salima Tlemçani / el watan / samedi 09 juin 2018

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**Affaire des 701 kg de cocaïne saisis à Oran

Vers la prolongation de l’enquête préliminaire

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le 05.06.2018 |

L’enquête préliminaire sur l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran, dans un container de viande congelée importée du Brésil, risque de dépasser le délais des huit jours, ainsi que prévu par le code de procédure pénale, et une prolongation de 12 jours pourrait être accordée aux enquêteurs de la brigade de recherche de la gendarmerie de Bab J’did, à Alger.

Ces derniers ont procédé à plusieurs interpellations, à commencer par le propriétaire de la marchandise dans laquelle a été dissimulée la drogue, le magnat de l’immobilier Kamel Chikhi, plus connu à Kouba sous le nom de Kamel El Bouchi (le boucher), un quartier où il a sa boucherie et surtout où il a acheté de nombreux biens immobiliers, transformés pour beaucoup en tours.

Les interpellations ont également visé ses deux frères associés, mais aussi des cadres dirigeants de ses sociétés, alors que les entrepôts de celles-ci ont fait l’objet d’opérations de perquisition. Plusieurs personnes seraient actuellement en garde à vue, dont le délai prendra fin aujourd’hui, précisent nos interlocuteurs. «Il est très probable qu’une prolongation à 12 jours soit accordée aux enquêteurs qui, dans le cas contraire, devraient procéder à la présentation de tous les mis en cause aujourd’hui au pôle pénal spécialisé d’Oran.»

Nos interlocuteurs qualifient l’affaire de «trop importante» en raison de ses implications et surtout de ses ramifications à l’étranger. «Les gendarmes n’ont pas encore terminé et étant donné qu’il s’agit d’un crime transfrontalier, le code de procédure pénale permet à l’enquête préliminaire de passer d’un délai de 8 jours de garde à vue à 12 jours», notent nos sources, précisant par ailleurs qu’une fois les présentations effectuées et le dossier mis sur le bureau du pôle pénal d’Oran, «ce dernier sera obligé de s’en désister au profit du pôle pénal d’Alger, d’autant que la majorité des mis en cause résident à Alger, à commencer par le principal prévenu dont les sociétés, notamment celle qui a importé la viande du Brésil, sont domiciliées dans la circonscription du pôle d’Alger, qui, faut-il le préciser, a une compétence internationale».
A peine constitués, certains avocats, qui préfèrent rester dans l’ombre pour l’instant, ont défendu le transfert du dossier à Alger.
 **Salima Tlemçani / el watan / mardi 05 juin 2018

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*Saisie de  de 700 kg de cocaïne au port d’Oran

Enquête sur l’affaire de la cocaïne saisie à Oran

L’étau se resserre autour de Kamel Chikhi, un richissime et puissant promoteur immobilier de l’Algérois 

Un réseau à l’échelle de la Méditerranée

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le 02.06.2018 

C’est au port de Valence que les six containers frigorifiques, venus du Brésil, dont celui contenant la drogue, ont été transbordés à bord du Vega Mercury, entre les 24, 25 et 26 mai et le connaissement de la marchandise qu’ils contiennent a été signé par l’agent de la compagnie MSC et validé par le commandant de bord du cargo.

L’affaire des 700 kg de cocaïne saisis au port d’Oran n’a pas encore livré tous ses secrets, alors que l’enquête se poursuit notamment à Alger, où plusieurs interpellations ont été effectuées par les gendarmes durant les dernières 48 heures.

D’abord les  frères de Kamel Chikhi, propriétaire de la marchandise dans laquelle la drogue était dissimulée, quelques-uns de ses associés et des cadres dirigeants des sociétés qu’il détient à Alger. L’étau se resserre autour de ce puissant promoteur immobilier de l’Algérois dont les entrepôts ont été perquisitionnés.

L’intrigante opération d’importation de 701 kg de cocaïne, saisis par les gardes-côtes mardi dernier à Oran, continue de susciter de lourdes interrogations, alors que durant les dernières 48 heures, les éléments de la Gendarmerie nationale ont multiplié les interpellations, notamment à Alger, où Kamel Chikhi, le propriétaire de la marchandise, de la viande congelée dans laquelle ont été dissimulés les 701 kg de drogue, réside,  et où également sont domiciliées ses sociétés d’import-import notamment Amazon-Meat et Hit Meat, spécialisées dans l’importation et le commerce de produits de boucherie, ciblées par des opérations de perquisition pour être fouillées de fond en comble.

Mais l’intérêt semble axé sur le patron, Kamel Chikhi, cet énigmatique boucher de Lakhdaria d’une quarantaine d’années, qui en moins de deux décennies a érigé un empire financier et est devenu le promoteur immobilier le plus puissant d’Alger, à la tête de nombreuses sociétés, des Eurl et des Sarl, et ayant ses frères ou d’autres personnes pour associés.

Il faut dire que les premiers éléments d’information laissent perplexe. Le container frigorifique dans lequel les 700 kg de drogue étaient dissimulés aurait été transbordé à bord du cargo Vega Mercury, à Valence, en Espagne.

Mieux encore, ce navire, à en croire MSC, la société de droit suisse (dont les propriétaires sont italiens) qui l’a affrété, le navire n’assure que les lignes méditerranéennes, notamment espagnoles, pour le compte d’une compagnie qui elle aussi est censée être spécialisée dans les lignes méditerranéennes.

D’ailleurs, l’historique de ses dessertes durant le mois de mai fait état de quatre escales à Barcelone, le 7 mai, à Oran le 15 mai, à Valence le 24 mai et à Oran les 29 et 30 mai.

C’est au port de Valence que les six containers frigorifiques, venus du Brésil, dont celui contenant la drogue, ont été transbordés à bord du Vega Mercury, entre les 24, 25 et 26 mai et le connaissement de la marchandise qu’ils contiennent a été signé par l’agent de la compagnie MSC et validé par le commandant de bord du cargo.

Etant donné qu’il s’agit de containers scellés destinés à l’Algérie, les autorités espagnoles, qui suivaient de près l’itinéraire, ont préféré laisser partir le navire pour ne pas éveiller les soupçons en prenant le soin de donner tous les détails sur le container de drogue aux garde-côtes algériens.

Lorsque l’information a été reçue, le Vega Mercury était déjà en rade au port d’Oran, en attente du déchargement des containers. Les unités des garde-côtes et de la Marine nationale l’ont accosté pour l’amener à quai. Après la destruction des scellés, le pot aux roses a été découvert.

C’était la stupéfaction pour tous les éléments des services de sécurité. Quel navire a transporté la marchandise du Brésil jusqu’à Valence ? On n’en sait rien pour l’instant. Cependant, il est certain que le container était bien surveillé et avait pour destination l’Algérie.

Lorsque la Guardia civile (espagnole) avait informé les autorités algériennes, elle savait que tous les containers allaient être débarqués à Oran, la drogue serait cachée, en attendant qu’un réseau se charge d’expédier la marchandise vers une autre destination, étant donnée qu’il n’y a pas de marché de consommation pour une telle quantité de drogue dure en Algérie.

Cette opération ne peut être l’œuvre d’une personne, mais d’une grande organisation dont les têtes ne peuvent être que de grosses pointures capables d’assurer la sécurité de la cargaison, depuis son transit en Algérie jusqu’à sa destination finale, probablement l’Europe. En tout état de cause, Kamel Chikhi risque gros, même si pour l’instant il est présumé innocent. Son profil de nouveau riche, qui dépense comme il respire, suscite moult interrogations sur l’origine de sa fortune.

Des sources bien informées évoquent des rapports sécuritaires sur de présumées opérations de blanchiment d’argent mais aussi sur ses relations avec certains terroristes repentis. A Kouba, où sa boucherie offre de la viande au prix le moins cher du marché de la capitale, il est connu comme un magnat de l’immobilier dont la richesse est indescriptible.

Aussi bien dans ce quartier, où il a acheté de nombreux biens immobiliers, qu’il a transformés en luxueuses promotions immobilières, ou à Hussein Dey où il a financé la construction d’une immense mosquée, ou encore à Hydra, où il a acquis la villa de l’ancien secrétaire général du FLN, le défunt Abdelhamid Mehri, à coups de plusieurs dizaines de milliards de centimes pour la raser et y construire une tour, ou aussi à Bir Mourad Raïs, où il a obtenu une assiette boisée, qu’il a complètement défrichée pour ériger une tour de 14 étages, à Saïd Hamdine, où ses engins de terrassement d’un terrain d’une villa qu’il achetée ont provoqué un éboulement, tuant sur le coup un enfant…

En bref, Chikhi a l’art de dénicher les villas et les terrains les mieux situés à Alger, les acheter sans compter les sous, pour les transformer en immenses ensembles immobiliers haut de gamme, destinés à une clientèle triée sur le volet. Beaucoup de promoteurs se sont toujours interrogés sur la facilité avec laquelle Chikhi arrivait à décrocher, en un claquement de doigts, les permis de construire, y compris dans des agglomérations où il est pratiquement impossible d’ériger des étages.

Ceux qui le connaissent parlent beaucoup de ses liens avec des ministres, certains en fonction et d’autres non, mais aussi avec des personnalités les plus influentes du pays. «Sa richesse lui a permis d’avoir accès aux cercles les plus fermés de la capitale, faisant de lui un promoteur très courtisé», nous déclare un de ses concurrents. Dans cette affaire, il aura certainement du mal à expliquer la présence de la cocaïne pure dans les cartons de viande qu’il a importée du Brésil.

Pour l’instant, il est probable que des commissions rogatoires soient délivrées par la justice algérienne, notamment au Brésil, d’où la marchandise a été embarquée et en Espagne où elle a été transbordée à bord d’un autre navire, pour déterminer la responsabilité des uns et des autres dans cette opération, notamment celle de la compagnie qui a affrété le navire, de la société qui a fourni la viande et des autorités portuaires brésiliennes, pour mieux comprendre le cheminement de cette cargaison jusqu’en Algérie. **Salima Tlemçani / samedi 02 juin 2018

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* l’enquête cible l’importateur Kamel Chikhi, un richissime et puissant promoteur immobilier, très connu dans l’Algérois. Enfant de Lakhdaria, il est âgé d’à peine 39 ans

le 31.05.2018 

Une saisie record de 701 kg de cocaïne a été opérée mardi dernier au port d’Oran. La marchandise était dissimulée dans des containers chargés de viande congelée, importée du Brésil par un puissant promoteur immobilier de l’Algérois.

Le port d’Oran a vécu une journée très particulière, en ce mardi 29 mai. Les services des Douanes, de la Marine nationale, des garde-côtes et de la Gendarmerie nationale étaient tous sur les lieux dès la matinée, en attente d’un bateau en rade, battant pavillon libérien, que les gardes-côtes escortaient pour le ramener à quai.

Une fois arrivé, il est investi par les gendarmes et les douaniers qui procèdent à l’ouverture des containers. La découverte a été spectaculaire. Un nombre impressionnant de sachets de cocaïne était dissimulé au milieu des cartons de viande congelée, mais aussi de nombreux gilets de sauvetage munis de boules de reconnaissance. La quantité de drogue saisie a atteint 701 kg. Un record jamais atteint en Algérie.

Selon des sources bien informées, cette prise a été permise grâce à la marine espagnole qui pistait son itinéraire. Le navire était dans les eaux territoriales ibériques, non loin de la côte valencienne, où il devait faire une escale, avant qu’il ne change de cap à destination d’Oran. Très tôt dans la matinée, les données sur la marchandise et le navire sont transmises aux gardes-côtes algériens, lesquels procèdent à son arraisonnement.

L’ensemble des membres de l’équipage a été arrêté par les gendarmes, alors que le navire en question a été saisi en attendant la fin de l’enquête, qui cible également l’importateur Kamel Chikhi, un richissime et puissant promoteur immobilier, très connu dans l’Algérois. Enfant de Lakhdaria et âgé d’à peine 39 ans, il a érigé un empire financier qui fait de lui l’un des plus riches sur la place d’Alger. Sa spécialité, acheter d’anciennes villas qu’il détruit, pour construire à la place des tours immobilières luxueuses.

A Bir Mourad Raïs, il a acheté un terrain boisé qu’il a défriché pour ériger une tour de 14 étages, provoquant la colère des riverains. Les nombreuses manifestations et les différentes plaintes déposées devant les tribunaux n’ont aucunement freiné les travaux de construction, comme cela a été le cas à Dély Ibrahim, où la population n’a pas réussi à bloquer les engins qui terrassaient une assiette de terrain pour en faire une promotion immobilière au milieu des habitations.

A Sidi Yahia (Hydra), les travaux de construction d’une autre promotion ont provoqué un immense éboulement tuant sur le coup un enfant. Les mêmes scénarios se répètent à Kouba, où siègent plusieurs sociétés de ce promoteur, qui touchent à de nombreuses activités, y compris les panneaux solaires.

Dans ce quartier où il est le plus connu, il détient la boucherie la moins cher sur le marché. En bref, la fortune de Kamel Chikhi et ses puissants relais et connaissances font de lui l’un des hommes les plus craints, mais aussi les plus suspicieux, au point de faire l’objet, récemment, de rapports sécuritaires sur des présumées opérations de blanchiment d’argent.
Mardi soir, certains de ses entrepôts à Alger ont été perquisitionnés par les gendarmes. Pour l’instant, l’enquête n’a pas déterminé vers quel endroit les 701 kg de cocaïne étaient destinés et surtout s’il y a un lien avéré entre le promoteur et cette marchandise. Cependant, il y a lieu de faire remarquer que cette affaire de cocaïne rappelle celle de 2012, lorsque les autorités espagnoles avaient saisi 200 kg de cocaïne, et leur enquête a révélé que cette cargaison avait transité à Alger dans des containers d’une société qui importait des sanitaires d’Espagne, avant d’être expédiée vers ce pays. Arrêté, le propriétaire de la société n’a pas reconnu les faits, mais l’expertise du laboratoire de la Gendarmerie nationale a retrouvé des traces de cocaïne dans l’entrepôt des sanitaires.

L’autre affaire similaire est celle des 156 kg, déclarés comme poudre de lait et retrouvés dans un container au port sec de Baraki, il y a quelques années. Ces énormes quantités laissent penser que des réseaux assez puissants de passeurs sont en train d’utiliser l’Algérie comme zone de transit pour la cocaïne qui vient d’Amérique latine et qui est généralement destinée au marché européen ou moyen-oriental.

Qu’a-t-on fait de ces enquêtes et surtout a-t-on donné les moyens nécessaires pour lever le voile sur les grands bonnets de ce trafic, qui visiblement restent intouchables. Les quantités saisies génèrent des fonds considérables et, de ce fait, elles ne peuvent concerner un petit groupe de dealers mais plutôt de puissantes organisations criminelles transfrontalières qui ont des moyens financiers colossaux. Il y a là nécessité d’une enquête approfondie pour remonter aux barons et ne pas se limiter au menu fretin. Affaire à suivre…**Salima Tlemçani / el watan / jeudi 31 mai 2018

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*Saisie de  de 700 kg de cocaïne au port d’Oran  en provenance de l’Amérique Latine

La cocaïne était cachée dans des boites où il y avait écrit: « viande halal »

14 personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête

Image associée

**VidéoAlgérie – Une saisie record de plus de 700 kg de cocaïne au port d’Oran

Record. Plus de 700 kilogrammes de cocaïne ont été saisies mardi 29 mai par les autorités algériennes à Oran, dans une des plus grandes opérations du genre dans le pays. Les gardes-côtes algériennes, en coordination avec la gendarmerie et les douanes, ont découvert 701 kg de cocaïne cachées dans un conteneur à bord d’un bateau de transport de marchandise au port d’Oran, a indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.  « Des éléments du groupement territorial des Gardes-côtes d’Oran/2°RM, en coordination avec la Gendarmerie Nationale et la Douane Algérienne, ont mis en échec une tentative d’introduction, à travers le port d’Oran, d’une énorme quantité de cocaïne estimée à (701KG) enfouie dans un conteneur à bord d’un bateau de transport de marchandise en provenance de l’Amérique Latine », a annoncé le MDN. Le navire commercial en question qui a amarré au port d’Oran, battant pavillon du Libéria, transportait de la viande bovine en provenance du Brésil, en passant par le port de Valence en Espagne, avant d’arriver à Oran. Certains estiment cette énorme quantité de cocaïne à 560 milliard de dinars . La gendarmerie nationale a arrêté un total de 14 personnes depuis mardi 29 mai dans le cadre de l’enquête sur la saisie record à Oran de plus de 700 kg de cocaïne à bord d’un bateau, a rapporté mercredi le journal El Khabar. Trois des personnes arrêtées sont des membres de l’équipage du bateau qui, détaille le quotidien, transportait des viandes surgelées importées du Brésil. Le vaisseau, chargé de dizaines de conteneurs de viande, a fait escale en Espagne. Selon El Khabar, les autorités espagnoles ont communiqué au côté algérien des informations sur la présence d’une quantité de cocaïne à bord du bateau. Les gardes-côtes, appuyés par un navire militaire et un hélicoptère de la marine, ont ensuite effectué une descente dans le bateau dès son arrivée au large d’Oran. Les fouilles ont conduit à la découverte de 701 kg de cocaïne emballée dans des boites rouges où il y a avait écrit “viande halal” ainsi que l’adresse de l’importateur, à Gué de Constantine à Alger.*divers médias+ mercredi 30 mai 2018

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*Constructions illicites 

Des villas de hauts responsables démolies  à Alger

Le wali d’Alger Abdelkader Zoukh a ordonné la destruction de plusieurs constructions qui sont en infraction avec le Code de l’urbanisme. Parmi ces constructions, des villas appartenant à de hauts responsables, ainsi que des officiers supérieurs de corps de sécurité.

Les bulldozeurs ont rasé plusieurs bâtisses aux Bananiers à l’Est de la capitale, ainsi qu’à Khraïcia et Bologhine, a rapporté le site internet ALG 24, soulignant que parmi ces villas, il y avait celle du secrétaire général du ministère de la Justice. Le média qui a publié une image de cette opération de démolition a également indiqué que parmi les constructions ciblées, il y avait celles d’officiers supérieurs de corps de sécurité, sans pour autant donner de détails à ce propos. L’opération de démolition continuera, note ALG 24, soulignant que la commune de Bouzareah, dans les hauteurs d’Alger, constitue la prochaine étape de cette vaste opération.*algerie-focus / 24 mai 2018

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*L’appartement appartient bel et bien aux domaines

Des élements qui confortent Me Ali Yahia Abdennour

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Mercredi 9 mai 2018 - 
L’ancien militant des droits de l’homme cible de « vengeurs »
La LADDH dénonce les représailles qui visent Ali Yahia Abdennour

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**vidéoMaître Ali Yahia Abdennour-97 ans- menacé d’expulsion

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Le tribunal a jugé que la Société en question qui a déposé plainte contre Ali Yahia Abdennour «n’a pas la qualité pour engager une action en justice».

L’affaire de l’appartement du vétéran défenseur des droits de l’homme, Me Ali Yahia Abdennour, a choqué l’opinion publique. Elle a suscité un sentiment d’indignation et surtout provoqué un large mouvement de solidarité à travers tout le pays. Comment un homme de cette trempe, qui a traversé la deuxième moitié du siècle dernier en combattant, ne possède même pas un appartement. Impensable! Et pourtant c’est vrai.

Cette révélation a fait également réagir les spécialistes de la manipulation de l’opinion, qui se sont empressés de semer désespérément la confusion et en tentant maladroitement de discréditer le personnage. Cependant, la fameuse société Unial (la société Union immobilière algérienne), – mandant – de la société mère de droit français dissoute il y a déjà quelques années, conteste la version de Ali Yahia Abdennour.

Elle affirme qu’elle continue de «gérer» les appartements de l’immeuble «Lutécia», sis au 35, boulevard Bougara (El Biar) et qu’elle dément avoir vendu des appartements à certains locataires.  Il est vrai qu’Unial n’a pas vendu ces appartements, parce qu’elle n’a plus aucune responsabilité légale dès lors qu’ils sont devenus propriétaires des Domaines de l’Etat.

Quatre locataires affirment avoir acheté des Domaines leurs appartements. D’autres documents en notre possession confirment la version donnée par Ali Yahia Abdennour. D’abord une décision de justice a été rendue par le tribunal de Bir Mourad Raïs en faveur de M. Ali Yahia, le 5 octobre 2016, et qu’Unial a été débouté. Le tribunal a jugé que la société en question qui a déposé plainte contre  M. Ali Yahia «n’a pas la qualité pour engager une action en justice».

Et curieusement, le plaignant n’a pas fait appel du jugement.  Mieux encore, un autre document – un mémorandum – établi cette fois-ci par la direction des Domaines de l’Etat de la wilaya d’Alger (affaire n°16/7565) adressé au même tribunal (la chambre foncière), le 23 janvier 2017, dans lequel il confirme qu’après avoir mené une enquête, conclut que «Unial ne dispose pas de la qualité lui permettant d’engager une action en justice contre Ali Yahia Abdennour ou quelqu’un d’autre au sujet de l’immobilier en question et qui a tenté plusieurs fois de déposer plainte pour expulser des familles algériennes de leurs domiciles en exhibant des documents sans valeur juridique».

Le document produit par la direction des Domaines de l’Etat enfonce davantage l’Unial, en concluant que ladite société «tente de berner par tous les moyens la justice en se référant à des documents et des preuves nuls et non avenus pour dépôt de plainte contre des occupants afin de les exclure de ces appartements qui  en réalité appartiennent aux Domaines de l’Etat». Imparable.

D’évidence l’affaire Ali Yahia Abdennour – qui ne demande qu’à être régularisé et lui donner la possibilité d’acquérir un appartement qu’il occupe depuis 1962 – révèle une autre affaire encore plus complexe. Celle d’Unial.

A qui appartient-elle ? Quel est son statut juridique ? Comment a-t-elle pu continuer de gérer des biens immobiliers en Algérie, alors que la société mère qui est de droit français a été dissoute ?  Pour précision, Unial est une société anonyme, comment se fait-il qu’elle a pu alors  avoir une filiale en Algérie, alors que le droit algérien ne reconnaît pas cette forme de société ?   
 **Hacen Ouali – el watan  jeudi 10 mai 2018

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*****Le Bureau national de la LADDH a appris qu’une menace d’expulsion de l’appartement qu’il occupe depuis 1962 pèse sur Maître Ali Yahia Abdennour.

Alors que tous les locataires du même immeuble ont pu bénéficier, conformément à la réglementation, du droit d’acquérir leur logement qui est géré par l’OPGI, cela a toujours était refusé à Maître Ali Yahia Abdennour par mesure de représailles contre le militant pour les droits humains qu’il a toujours était et qu’il est toujours malgré son âge avancé.

Ainsi après avoir donné le meilleur de sa personne lors de la période de la colonisation et après milité depuis fort longtemps pour exiger la démocratie dans l’Algérie indépendante sans faire de sa fonction un moyen d’accumulation frauduleuse ou d’accaparement, les autorités, plus précisément ceux qui sont derrière les autorités, tentent de se venger parce qu’il est resté propre.

Ce comportement qui lui est infligé interpelle  tous les hommes et les femmes libres de notre pays.

Le Bureau national de la LADDH dénonce cet acte de vengeance et d’arbitraire, elle se tient résolument aux côtés de Maître Ali Yahia avec tous ceux et toutes  celles qui ont décidé de ne pas permettre cela.

*Mercredi 9 mai 2018

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Large mouvement de solidarité avec le défenseur des droits de l’homme

L’affaire Ali Yahia devient le symbole de l’arbitraire

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le 15.05.18 

L’empêchement du vieux défenseur des droits de l’homme, Ali Yahia Abdennour, d’acquérir l’appartement qu’il occupe depuis l’indépendance a scandalisé au plut haut point.

Une affaire qui devient le symbole de l’arbitraire infligé à un homme qui a toujours dit «non» à toutes les formes d’injustice. Il en paie le prix.

La prison, les brimades en tous genres. Et ce n’est pas fini. Même au crépuscule de sa vie, les puissants s’acharnent contre lui. A 98 ans, le vétéran de la lutte pour la dignité humaine continue de subir la persécution sous ses formes les plus viles.

Sinon, comment expliquer ce déni de droit dont il fait objet depuis quelques années ? Mais face à cette vengeance de bas étage, se dresse un mouvement d’opinion décidé à défendre celui qui a toujours été l’avocat des opprimés. Une large solidarité s’exprime dans la société pour s’élever contre l’atteinte à la dignité du «Monsieur» droits de l’homme.

Des partis politiques, des associations de  figures politiques, de la société civile, des intellectuels et des citoyens anonymes dénoncent à l’unisson un déni de justice. Un collectif de solidarité avec l’avocat a vu le jour pour organiser la riposte contre l’atteinte au vieux militant indépendantiste. «L’arbitraire a encore frappé ! Cette fois, la victime est un célèbre avocat, militant toujours actif à 98 ans, qui a combattu pour la libération de l’Algérie et les libertés des Algériens.» A cet effet, ce collectif lance une pétition signée par de  grandes figures de divers horizons.

Les Djamila Bouhired, Mohammed Harbi, Sadek Hadjeres, Sansal, Benaïssa, Zenati, Hend Sadi, Khelil Saïd, Lounaouci, Halet, Hamdani, Boumendjel, Dutour, Bensaad, Kadri…

D’anciens compagnons de lutte et de prison de Maître Ali Yahia, comme Saïd Sadi, les frères Aït Larbi, Ferhat et beaucoup d’universitaires, militants associatifs et syndicalistes, en Algérie et à l’étranger, se sont joints à ce mouvement de solidarité pour «dénoncer le déni de justice qui frappe Me  Ali Yahia»  et pour  «exiger qu’il soit rétabli dans ses droits de citoyen».

Dans cette pétition intitulée «Halte à l’arbitraire !», le collectif de solidarité dénonce également «les manipulateurs de l’ombre» qui n’ont pas «hésité à recourir à des procédés indignes et mesquins et représailles contre ses positions tranchées». Le collectif estime, par ailleurs, qu’«au-delà de ce cas particulier, le scandale révèle des pratiques occultes qui défient le droit et la morale : l’impunité pour les délinquants du sérail, dont les frasques ne cessent de défrayer la chronique, et le harcèlement contre les citoyens intègres (…)».

D’autres initiatives de soutien avec celui que certains – par le passé –  ont qualifié non pas de l’avocat du diable, mais de «diable», sont prévues. A Bejaïa, plusieurs associations et cafés littéraires organisent aujourd’hui un rassemblement citoyen pour dire non à l’injustice dont est victime le célèbre avocat. D’évidence, l’affaire Ali Yahia Abdennour a provoqué un choc au sein de la société.
 **Hacen Ouali – el watan – mardi 15 mai 2018

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Collectif de solidarité avec Abdennour ALI YAHIA

Halte à l’arbitraire ! Justice pour Me Abdennour ALI YAHIA !

L’arbitraire a encore frappé ! Cette fois, la victime est un célèbre avocat, militant toujours actif à 98 ans, qui a combattu pour la libération de l’Algérie et les libertés des Algériens : Me Abdennour ALI YAHIA.

Après la prison et les calomnies dont il a été la cible récurrente, les manipulateurs de l’ombre n’ont pas hésité à recourir à des procédés indignes et mesquins en représailles contre ses positions tranchées.

Alors que la loi permet aux citoyens d’acquérir les logements qu’ils occupent régulièrement, alors que tous ses voisins ont bénéficié de cette même loi, Me Abdennour ALI YAHIA en est exclu sans motif légal.

Au-delà de ce cas particulier, le scandale révèle une fois encore des pratiques occultes qui défient le droit et la morale : l’impunité pour les délinquants du sérail dont les frasques ne cessent de défrayer la chronique, et le harcèlement contre les citoyens intègres qui militent pour l’Etat de droit, le respect des droits de l’homme et la promotion des libertés du citoyen.

En exprimant leur solidarité avec l’infatigable militant, les signataires :

- dénoncent le déni de justice qui a frappé Me Abdennour ALI YAHIA et exigent qu’il soit rétabli dans ses droits de citoyen ;
- appellent à la mobilisation pacifique pour révéler la situation de tous les biens de l’Etat, notamment les résidences somptueuses acquises au dinar symbolique par les privilégiés du régime, pour les restituer au patrimoine national.
Alger, le 14 mai 2018.

Première signataire : Djamila BOUHIRED (révolutionnaire, ancienne condamnée à mort).

Signataires (première liste, par ordre alphabétique) :

ABBOUTE Arezki (syndicaliste) ;
ABDERREZAK Adel (enseignant universitaire);
ABDESLAM Mehana (physicien, universitaire) ;
ACHAB Ramdane (éditeur) ;
ADDI Lahouari (sociologue) ;
ADJLANE Sofiane (cadre d’entreprise) ;
AÏT MESSAOUD Rabah (gestionnaire) ;
 AÏT BACHIR Ahmed (entrepreneur) ;
AÏT-LARBI Ahmed (enseignant) ;
AÏT-LARBI Arezki (journaliste) ;
AÏT-LARBI Mokrane (avocat) ;
AÏT-SI-SELMI Mourad (chirurgien) ;
AKNINE Arab (ingénieur) ;
AKROUF Sanhadja (militante associative) ;
ALI-BENALI Zineb (professeur de littératures francophones) ;
ALLAL Tewfik (militant associatif) ;
AMARI Chawki (journaliste) ;
AMMOUR Samia (militante féministe, artiste) ;
AYACHI Hmida (journaliste, auteur);
AZOUZ Nordine (journaliste) ;
BABA-AHMED Hichem (Le HIC, caricaturiste) ;
BARAKA Malika (cardiologue) ;
BELHOUCHET Omar (journaliste, directeur du quotidien El Watan) ;
BEN Mohamed (poète) ;
BENAÏSSA Slimane (dramaturge, comédien) ;
BENCHICOU Mohamed (auteur) ;
BENSAAD Ali (géographe) ;
BOUCHENNA Rachid (mathématicien, universitaire) ;
BOUDARENE Mahmoud (psychiatre, auteur) ;
BOUMEDINE Hammou (ingénieur) ;
Boumendjel Fadéla (professeure de médecine) ;
BOUMGHAR Mouloud (professeur de droit) ;
CHAÏT Salim (ingénieur) ;
CHEKRI Saïd (journaliste, directeur du quotidien Liberté) ;
CHIBANI Ali (docteur en littérature Sorbonne, écrivain, journaliste) ;
CHITOUR Slimane (professeur de médecine, chirurgien) ;
DAHMANI Ahmed (économiste) ;
DJABELKHIR Saïd (islamologue) ;
DJABI Nacer (sociologue) ;
DOMRANE Malika (artiste) ;
DOUMANE Saïd (économiste) ;
DUTOUR Nacéra (militante associative) ;
EL KADI Ihsen (journaliste) ;
FALLI Amar (médecin) ;
HADJERES Sadek (médecin, ancien dirigeant communiste) ;
HAÏDAR Sarah (journaliste, écrivaine) ;
HALET Rachid (médecin) ;
HAMDANI Saïd (médecin) ;
HAMMOUCHE Lehna (militante associative) ;
HARBI Mohamed (historien) ;
HIRECHE Hacène (consultant) ;
IMACHE Mohamed (universitaire, auteur) ;
IOUANOUGHENE Mohamed (journaliste) ;
KADRI Aïssa (professeur émérite des universités) ;
KHELIL Saïd (pharmacien biologiste) ;
LAZALI Karima (psychanalyste) ;
LOUNAOUCI Mouloud (médecin) ;
MAOUGAL Mohamed-Lakhdar (professeur d’université, écrivain) ;
MATOUB Malika (juriste) ;
MEBTOUL Mohamed (sociologue, professeur d’université) ;
MEHENNI Ferhat (militant des droits de l’Homme, auteur) ;
MELLAH Abdelhak (avocat) ;
MENNAD Mbarek (cinéaste) ;
METREF Arezki (journaliste, écrivain) ;
MOULOUDJ Mohamed (journaliste) ;
OUALI Hacen (journaliste) ;
OUALI Omar (journaliste) ;
OUBACHIR Hadjira (poétesse) ;
OUBOUZAR Leila (architecte, universitaire) ;
OURAD Akli (consultant international) ;
OURAD Méziane (journaliste) ;
OUSALEM Mohand-Ouamar (économiste) ;
RABAH Abdellah (journaliste) ;
SADI Hend (professeur de mathématiques) ;
SADI Saïd (psychiatre, auteur) ;
SAHEB Hakim (avocat) ;
SANSAL Boualem (écrivain) ;
SEBAÏ Drifa (enseignante) ;
SIDHOUM Yasmina (cadre) ;
TAHRI Hamid (journaliste) ;
TEMLALI Yacine (journaliste, chercheur) ;
YOUCEF Tahar (journaliste) ;
ZENATI Djamel (professeur de mathématiques).

Pour signer la pétition :

Site : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Lopinion_publique_Solidarite_3A/?cSGjQmb

Facebook : https://www.facebook.com/solidarite.Dda.Abdennour/

** el watan – mardi 15 mai 2018

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*Batna, une ville vulnérable

30 minutes de pluie provoquent l’apocalypse

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le 16.04.18 | 

De nombreux quartiers ont été isolés, nécessitant l’intervention des équipes de la Protection civile pour pomper l’eau

là où les voies étaient obstruées, notamment au centre-ville et dans les quartiers populaires.

La ville de Batna offrait samedi une image apocalyptique. Un ciel noir saturé et des pluies torrentielles accompagnées de grêle ont failli avoir raison de la ville en très peu de temps ! 30 minutes ont suffi, en effet, pour transformer la ville en une immense mare. De nombreux quartiers ont été isolés, nécessitant l’intervention des équipes de la Protection civile pour pomper l’eau là où les voies étaient obstruées, notamment au centre-ville et dans les quartiers populaires Douar Diss, Zemala, El Madbaha, Parc à fourrage, et la route Tazoult.

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**vidéo: BATNA: des pluies torrentielles inondent des dizaines de maisons

Au centre-ville, les piétons surpris par l’orage s’étaient abrités précipitamment sur les marches des magasins puisque même les trottoirs étaient submergés par des eaux en furie. Les véhicules étaient presque pris au piège et tentaient tant bien que mal d’avancer tels des engins amphibies. Plusieurs personnes ont été forcées de retrousser leurs pantalons et, bravant la furia du torrent, sans hésitation, traversé la route pour répondre à l’appel de leurs familles qui luttaient contre les infiltrations.

Ce sont des scènes récurrentes, observées hier par El Watan. En effet, plusieurs maisons subissaient des infiltrations à travers les portes pour celles du rez-de-chaussée et à travers les toits pour celles des derniers étages. Heureusement pour les automobilistes, les eaux, chargées seulement de grêlons, ne charriaient pas d’objets et de détritus, et ce, grâce aux efforts déployés par les services communaux, chargés de nettoyer les rues en vue de l’accueil du ministre de l’Intérieur : heureuse coïncidence !

Le centre-ville s’est donc transformé en un immense lac d’autant plus que les avaloirs, notamment du côté de la Verdure (l’un des quartiers du centre-ville), étaient complètement obstrués et que la dernière campagne de nettoyage protocolaire les avait négligés.

Les habitants de Bouakkel et de Tamechit eux ont carrément reçu des trombes d’eau dans leurs maisons et ont dû évacuer tout ce qu’il pouvait. Sur la route de Tazoult (sortie est de la ville) c’était inimaginable : la chaussée a disparu sous la boue qui s’est déversée des hauteurs par défaut de boisement. A Djerma (15 km au nord de la ville), 7 familles ont été évacuées vers une salle de sport.

Les habitants de Chemorra (à quelque 60 km au nord-est de Batna), eux, ont vécu le cauchemar ; une tornade de grande envergure a failli souffler tout le pâté de maisons sur son passage (des images vidéo circulent sur les réseaux sociaux à ce sujet). Sept maisons ont légèrement été touchées, mais il y a eu plus de peur que de mal.

Dans la matinée d’hier, les discussions tournaient autour des causes de ces inondations et – chacun y allait de ses arguments –, pour la plupart, la cause essentielle est due au mauvais entretien de l’oued qui traverse la ville. Certains, en revanche, pointent du doigt les services de la commune qui ne seraient pas à jour quant au nettoyage des avaloirs obstrués à longueur d’année, alors que d’autres accusent les entrepreneurs de laisser derrière eux les gravats produits de leurs chantiers.

Notons que les problèmes ont commencé tôt dans la matinée, puisque les lève-tôt ont été surpris par un black-out ! La wilaya de Batna était plongée dans le noir à cause d’une panne survenue sur les câbles de haute tension, selon un responsable de Sonelgaz, et ce n’est que vers 11h que l’électricité a été rétablie. **Lounes Gribissa/ el watan -  lundi 16 avril 2018

**Blida Ponts effondrés et routes coupées 

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le 16.04.18

Le sempiternel problème des avaloirs et des routes mal façonnées a resurgi, une fois de plus, hier et avant-hier, à la faveur des pluies torrentielles qui se sont abattues durant plus de 24 heures sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Blida.

Des dégâts considérables ont été enregistrés, selon la cellule de communication de la wilaya, dont l’effondrement du pont reliant les deux communes Oued El Alleug et Mouzaïa, où l’on ne déplore aucune victime, dans le même sillage, l’oued Chiff sur la route de Médéa a débordé et est sorti de son lit. On notera aussi de fortes cascades d’eau, juste à l’entrée du premier tunnel adjacent au ruisseau des Singes. Après constatation par les autorités, le wali a ordonné la fermeture de la route qui mène à Médéa.  * el watan -  lundi 16 avril 2018

**Tipasa : Le scandale dans l’attribution opaque du foncier persiste

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le 16.04.18 |

Les gestionnaires de la wilaya côtière bafouent dans l’impunité les lois de la République. Le diktat de l’omerta. Moult scandales dévoilés dans les colonnes de la presse et révélés par les services de sécurité n’ont pas dissuadé les maîtres du présent.

La corruption et les inlassables passe-droits continuent à faire des ravages à Tipasa au détriment de l’intérêt général. En effet, un télégramme de recherche signé en date du 1er février 2012 par la DGSN, sous la référence 258/2012, avait été lancé à l’encontre d’un certain R. B., né en 1970 à Bouzaréah (Alger). Celui-ci avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt signé par le tribunal de Mila le 14 décembre 2011, sous la référence 70, pour «faux et usage de faux». Le nommé R. B. réside dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Un repris de justice qui aurait été impliqué dans des affaires de drogue. D’ailleurs, son domicile avait fait l’objet d’une perquisition entreprise par les éléments de l’institution du général-major Abdelghani Hamel, en raison de soupçons relatifs à la commercialisation de stupéfiants. Plus étonnant encore, c’est que ce «distingué promoteur» bénéficie de complicités obscures de membres influents de l’état-major de la wilaya de Tipasa.

Le nommé R. B. est bien introduit auprès des décideurs de la wilaya de Tipasa. Sans aucun doute, il ne lésine pas sur les moyens pour huiler la mécanique, afin de transgresser les règles et investir aisément ce territoire très convoité. Etrangement, le wali de Tipasa attribue à R. B. un terrain avoisinant 5000 m2 au centre urbain pour la réalisation de son projet. Il s’agit de la construction de 100 logements promotionnels et de locaux commerciaux.

L’arrêté du wali, signé le 12 octobre 2017, porte la référence 1368 pour cet «investisseur». Ce n’est pas l’unique arrêté douteux signé par le wali en ce mois d’octobre 2017. Quoi qu’il ait fait l’objet d’avis de recherches d’institutions de la République, le «promoteur chanceux» est soutenu et accompagné à Tipasa. En effet, non seulement le wali lui a remis l’acte de propriété du terrain, mais il lui a délivré le permis de construire pour son projet de réalisation de 100 logements promotionnels, selon notre source officielle de la wilaya.

Le document du morcellement de cette zone dans la ville de Tipasa porte la référence n°1403. En dépit du mutisme et de l’ignorance de certains fonctionnaires contactés, nos démarches n’ont pas été vaines. Des directeurs de wilaya installés depuis plusieurs années à Tipasa, bien qu’ils aient déjà été complices de ces dérives, convoqués d’ailleurs par le magistrat pour des affaires qui avaient été à l’origine de l’éviction de l’ex-wali, bénéficient d’une énigmatique protection de leurs hiérarchies.

D’autres scandales seront publiés dans un proche avenir. La face cachée de la gestion administrative de la wilaya de Tipasa est pire que celle d’une république bananière. Les convoitises prennent du volume et se perpétuent au «42». Des «élus» de Tipasa fuient la réalité et ne réclament pas de transparence afin de préserver leurs privilèges. C’est un système de gestion des affaires publiques locales verrouillé. L’Etat, quant à lui, tarde à sévir contre ses commis locaux. Tipasa est  un territoire entaché par des actes contraires à l’éthique, contrairement aux déclarations des discours officiels.

M’hamed Houaoura /  el watan -  lundi 16 avril 2018

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Complexe Sider El Hadjar

Le syndicat au cœur d’une affaire de surfacturation

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le 16.04.18 | 

Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar et l’indélicat fournisseur ETS-B, dont le registre du commerce serait radié, selon le Centre national des registres du commerce (CNRC), seront convoqués au terme de cette enquête pour répondre de leurs actes, dont la surfacturation et l’exercice d’une activité commerciale sans registre du commerce.

Les services de sécurité ont été saisis, la semaine dernière, par des sidérurgistes du complexe Sider El Hadjar (Annaba), qui dénoncent un important trafic de consommable, avons-nous appris des enquêteurs. En effet, selon des documents dont El Watan détient une copie, le syndicat de l’entreprise, conduit par le secrétaire général Amouri Nourredine, membre du bureau d’achat (PMA), a conclu récemment un marché portant sur l’achat de tenues de travail pour les sidérurgistes.

Selon les prix retenus dans les factures pour l’achat de ces dernières, le bleu de travail est cédé à 6500 DA l’unité, le gilet antifroid à 4000 DA et l’ensemble de pluie à 2200 DA. Or, des factures pro forma fournies dans ce dossier et vérifiées auprès des fournisseurs privés affichent respectivement 3300 DA, 2000 DA et 900 DA.

Ce que confirment, sans aucune équivoque, les travailleurs. «Mieux, ces mêmes prix affichés dans vos factures sont appliqués par une entreprise tunisienne qui nous fournissait ces tenues, dont le dédouanement, le transport et la Tva sont inclus. Pis, la qualité de ces tenues est médiocre et ne répond pas aux normes exigées», dénoncent, documents à l’appui, les sidérurgistes.

Ces derniers ont même distribué des tracts expliquant la supercherie et appelant les travailleurs à ne pas les porter. Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar et l’indélicat fournisseur ETS-B, dont le registre du commerce serait radié, selon le Centre national du registre du commerce (CNRC), seront convoqués au terme de cette enquête pour répondre de leurs actes, dont la surfacturation et l’exercice d’une activité commerciale sans registre du commerce.

Cette rocambolesque affaire intervient, faut-il le relever, au lendemain du feu vert du Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour le rééchelonnement bancaire à long terme de la dette du complexe Sider El Hadjar, d’un montant de 122,4 milliards de dinars sur 25 ans, avec une période différée de sept ans.

Elle intervient aussi après l’accord du même CPE pour la réalisation d’une usine sidérurgique algéro-émiratie dont l’enveloppe s’élève à 1,16 milliard d’euros. Et pour noyer le poisson, le syndicat de l’entreprise de Sider El Hadjar a appelé les travailleurs à prendre part, mercredi prochain, à une assemblée générale dont le thème est l’augmentation salariale des travailleurs. Pour rappel, le partenaire social de Sider El Hadjar ne dispose pas de bilans financiers de son comité de participation (CP), et ce, depuis deux années.
 **Mohamed Fawzi Gaïdi -  el watan -  lundi 16 avril 2018

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*le système politique algérien accumulent les mauvais points !

*en matière de lutte contre la corruption, il n’y a aucun progrès pour l’Algérie, faute de volonté politique.

Indice 2017 de perception de la corruption

****Confirmant son statut de pays malade de la corruption, l’Algérie vient d’être épinglée (encore une fois) par l’ONG Transparency International (TI) dans son Indice 2017 de perception de la corruption. Dans le rapport de TI, publié le 21 février, l’Algérie a enregistré un très net recul, passant de la 108e à la 115e place.

Un résultat désastreux, selon Djilali Hadjadj, président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), qui «note encore une fois, sans être surprise, qu’en matière de lutte contre la corruption, il n’y a aucun progrès pour l’Algérie, faute de volonté politique». Avec un score de 33/100, l’Algérie perd encore des points et poursuit sa dégringolade parmi les 180 pays indexés. Par rapport au classement de 2016, elle perd 4 places et 24 par rapport à celui de 2015.

L’indice publié cette année révèle des faits troublants, estime l’ONG qui célèbre son 25e anniversaire. Sur le site internet de l’organisation, on explique que «malgré des actions de lutte contre la corruption à travers le monde, la plupart des pays progressent trop lentement, on constate ainsi que nombreux sont ceux qui n’ont fait que peu ou pas de progrès au cours des six dernières années». Et l’Algérie fait partie de ces pays, hélas, où l’ampleur du fardeau que représente la corruption est une sérieuse menace sur l’avenir du pays.

Et en dépit des discours lénifiants sur les efforts de l’Etat pour lutter contre le fléau, en dépit des professions de foi et des bilans présentés en guise de preuves, le phénomène est catastrophique et pourrait même dépasser les indices de Transparency International, s’étant insidieusement enraciné dans la culture populaire.

Sur le plan régional, le secteur public (terrain d’analyse) en Algérie est davantage corrompu qu’au Maroc (81e place mondiale) et qu’en Tunisie (74e place). En Afrique, l’Algérie arrive à la 19e place seulement, loin, très loin derrière le Botswana et les Seychelles, qui eux se hissent parmi les pays les moins corrompus au monde, respectivement à la 34e et la 36e places.

Transparency International, visiblement peu satisfaite de ces résultats, puisque cette année plus des deux tiers des pays enregistrent une note inférieure à 50, la note moyenne étant de 43. L’organisation a établi aussi le rapport entre les niveaux de corruption, la défense des libertés de journalistes et l’engagement de la société  civile. «Il se trouve que la quasi-totalité des journalistes tués depuis 2012 l’ont été dans des pays très corrompus», note-t-on.

«Aucun activiste ou journaliste ne devrait craindre pour sa vie lorsqu’il dénonce la corruption», déclare Patricia Moreira, directrice de Transparency International. «Vu les mesures de répression qui sont actuellement exercées partout dans le monde contre la société civile et les médias, nous devons faire plus pour protéger ceux qui s’expriment ouvertement», ajoute-t-elle.
 **N. N. / el watan / mardi 27 février 2018

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*mise en service du premier train Coradia Algérie

*vidéo:  le premier départ et démarrage du train « CORADIA

****L’entrée en exploitation du nouveau train acquis par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), “le Coradia”, devait être effective à compter d’aujourd’hui, sur la ligne Alger-Oran, comme annoncé depuis janvier dernier. L’acquisition en tout de 17 trains rapides de type Coradia auprès du constructeur français Alstom, pour un marché évalué à quelque 200 millions d’euros, devrait permettre à la société nationale de passer le cap de la modernisation de ses équipements et assurer une offre de service aux clients, d’un niveau appréciable. Et pour cause, les caractéristiques du Coradia, permettant d’atteindre les 160 km/h, devrait permettre de relier Alger-Oran en quelque 3 heures au lieu des 5 habituelles. La performance aurait pu être plus effective avec un renouvellement des rails, mais ce n’est pas encore le cas sur le réseau ferroviaire de la SNTF.
En attendant, les pessagers, moyennant 2 000 DA en première classe, profiteront des 16 voitures de ce train polyvalent en modes diesel et électrique, avec l’accès au wifi, un service de restauration, etc. Pour la SNTF, l’enjeu, certes, est de se moderniser, mais il est également économique pour relancer la société et se positionner comme mode de transport sûr et à privilégier. Et c’est pour cela qu’elle doit réagir face à un épineux problème, celui des actes de malveillance dans les rames, la dégradation des équipements sur les voies et les jets de pierres qui occasionnent des frais. Dans ce dernier cas, on sait que chaque vitre brisée par un jet de pierre coûte un million de dinars. Le coût humain est à signaler aussi, puisque agents et passagers sont blessés, ils étaient dans ce cas 59 entre 2016 et 2017.
Le phénomène de jets de pierres est mesuré par la SNTF qui, dans ses statistiques, a enregistré, en 2016, 239 cas dans les régions d’Alger, de Constantine, d’Annaba et d’Oran, avec la palme pour Alger qui totalise, à elle seule, 123 incidents de ce genre.
L’année 2017 a connu une légère baisse avec 180 incidents de jets de pierres qui ont été signalés. Le record a été atteint en 2015 avec 244 cas. L’autre conséquence de la mise en service des “Coradia” touche à la sécurité des trains et des passagers avant tout. En effet, la SNTF n’a pas échappé au phénomène mondial avec la réduction et la fermeture des passages à niveau gardés, qui ne sont plus que 225 sur le réseau ferroviaire et 65 non gardés. La logique de réduction des coûts d’exploitation s’est malheureusement traduite par des victimes humaines.
De 2016 à 2017, on a déploré la mort respectivement de 20 personnes aux passages à niveau non gardés. Le total des accidents entre 2016-2017, au niveau des passages à niveau non gardés, a atteint le chiffre de 116, contre 11 cas au niveau des passages gardés.*liberté – samedi 03 mars 2018

****Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a procédé vendredi 02 mars 2018, à la mise en service commercial du premier train Coradia Algérie ainsi qu’à l’inauguration de la nouvelle gare ferroviaire Agha, dédiée aux grandes lignes qui seront desservies par les trains Coradia.

Accompagné du directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Yacine Bendjaballah, et du vice-président senior pour la région Moyen-Orient et Afrique auprès d’Alstom, Didier Pfleger, le ministre a fait savoir que ce train effectuera son premier voyage vers Oran ce vendredi

Lors d’un point de presse sur les tarifs appliqués, M. Zaalane a indiqué que pour ce qui est de la ligne Alger-Oran, le prix sera de 2000 DA pour la première classe, avec un repas offert, alors qu’il sera de 1700 DA pour la deuxième classe avec également un repas offert. Le ministre a tenu à signaler que la livraison du reste des trains, au nombre de 17, se fera dans le courant de l’année 2018.

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Il a, à ce titre, rappelé la réception, le 1er mars de deux autres trains Coradia.  Pour rappel, en juillet 2015, la SNTF avait attribué à Alstom un contrat pour la livraison de 17 trains Coradia polyvalent. Ces trains relieront, entre autres, Alger aux villes d’Oran, Annaba, Constantine et Béchar

A noter que Coradia est un train de grandes lignes polyvalent bi-mode (diesel et électrique 25 kv) qui peut circuler à une vitesse de 160 km/h. D’une longueur totale de 110 mètres, le train est composé de six voitures dotées d’une capacité totale de 254 sièges, dont 60 en première classe. Il dispose également d’un plancher bas facilitant l’accès et le déplacement à bord, en particulier pour les personnes à mobilité réduite. Son aménagement s’inscrit dans les derniers développements engagés par la SNTF et qui permettent d’offrir un confort optimum de voyage.*aps - vendredi 02 mars 2018

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257 morts dans le crash d’un avion militaire à Boufarik

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le 11.04.18 | –Un avion de l’armée s’est écrasé ce matin peu après son décollage de l’aéroport militaire de Boufarik (Blida). Pas moins de 257 personnes ont trouvé la mort dans cet accident tragique.

« Un avion de transport militaire assurant le vol Boufarik-Tindouf-Béchar s’est écrasé ce matin du 11 avril 2018 dans le périmètre de la base aérienne de Boufarik dans un champ agricole inhabité », a annoncé le ministère de la Défense nationale (MDN). La même source a précisé que « le nombre des martyrs à déplorer s’élève à (247) passagers et dix (10) membres de l’équipage, dont la plupart sont des personnels de l’Armée Nationale Populaire ainsi que des membres de leurs familles ». 
 Le MDN a ajouté que « l’opération d’évacuation des dépouilles des victimes vers l’hôpital central de l’armée à Ain Naâdja se poursuit afin de les identifier ». *el watan / mercredi 11 avril 2018

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*Le ministre du Tourisme promet des visas  en 48 heures pour les touristes étrangers

Le ministre du Tourisme, Hacène Mermouri, a affirmé, aujourd’hui, que les touristes étrangers, pour peu qu’ils passent par une agence de voyage, recevront leurs visas en 48 heures.

Cela sera-t-il possible ? Lors du forum du journal arabophone «El Hiwar», celui-ci a promis de régler définitivement ce problème auquel font face beaucoup d’étrangers depuis plusieurs années. Le visa «algérien» est extrêmement difficile à avoir.

Expliquant cette nouvelle démarche de facilitation de la délivrance du visa pour les étrangers, le ministre a indiqué que les agences de voyages devront déposer la liste de leurs futurs clients (touristes étrangers) au niveau des directions de tourisme de wilaya qui, pour leurs part, transféreront ces listes vers le ministère des Affaires Etrangères qui saisira les consulats concernés.

Au vu de la bureaucratie qui caractérise l’administration algérienne, il est à craindre que ces différentes étapes énumérées par Mermouri prennent autant de temps que par le passé. Beaucoup d’étrangers, y compris des hommes d’affaire et des journalistes surtout, se plaignent de la lourdeur de la procédure pour l’obtention du visa algérien. Dans ses projections, le gouvernement mise beaucoup sur le secteur touristique pour les années à venir. L’assouplissement du visa est une condition sine qua non pour espérer capter des touristes étrangers.**Elyas Nour–*.algerie-focus/  samedi 03 mars 2018 

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Rencontre Benghabrit-Cnapeste :

Vers de nouvelles promotions pour les enseignants

**Après des semaines d’un dur conflit, le ministère de l’Education nationale s’est finalement réuni avec les syndicalistes du Cnapeste. Une réunion marathon durant laquelle des décisions ont été prises. A commencer par la promotion de certains enseignants à des grades supérieurs.

C’est donc dans un cycle de dialogue et de concertation que s’engagent les deux parties, à savoir le ministère e l’Education et le syndicat Cnapeste (Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et tertiaire de l’éducation national). Il n’y a pas de décision concrète qui est sortie de cette rencontre. Mais le rendez-vous est pris pour mercredi prochain pour une rencontre entre tous les syndicats concernés par l’éducation nationale. Ce sera dans cette rencontre que des décisions concrètes seront prises.

Bien sûr que lors de cette rencontre, les deux parties n’ont pas pu occulter l’amère réalité induite par la grève observée par les enseignants durant plusieurs semaines. “Tout le monde est perdant dans cette grève. Mais les élèves ont payé le plus lourds tribut”, a indiqué la ministre Nouria Benghabrit, à l’issue de la rencontre. Elle a d’ailleurs avoué qu’il est « difficile de rattraper » les cours perdus.

Le rattrapage des cours est surtout difficile dans les deux wilayas de Béjaïa et Blida où la grève a duré plus de 3 mois. Dans la wilaya de Blida, certains enseignants, qui n’ont pas effectué de demandes de réintégration, restent toujours « radiés ». Plus de 400 d’entre eux n’ont donc pas encore repris le travail.*algeriepart – dimanche 04 mars 2018

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*Visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan en Algérie

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, effectue depuis hier- lundi-  une visite officielle de deux jours en Algérie, dans le cadre d’une tournée africaine. Son séjour a pour ambition, selon la présidence algérienne, de «donner un élan accru aux échanges et aux partenariats entre les économies algérienne et turque».

Les entretiens qui se dérouleront entre les deux chefs d’Etat et les travaux entre les délégations des deux pays «permettront à l’Algérie et à la Turquie de partager leurs analyses de la situation régionale et internationale, notamment au Moyen-Orient, au Maghreb et au Sahel», a précisé la Présidence dans un communiqué. Au plan économique, un forum d’hommes d’affaires est prévu aujourd’hui dans le cadre de cette visite, la seconde du genre d’Erdogan en tant que chef d’Etat.

Une réunion de la commission mixte bilatérale est aussi prévue pour concrétiser des actions de partenariat et de coopération et donner une impulsion nouvelle aux relations bilatérales, notamment dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et des énergies renouvelables, a ajouté la même source.

Dans un entretien accordé au quotidien arabophone Ehourouk,  le président turc a souligné que l’Algérie «est un pays émergent et reste un exemple de stabilité dans une région confrontée à des troubles en permanence», précisant que son pays «accorde une grande importance à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale dans tous les domaines». Evoquant le système de quotas et la démarche d’autorisation sur les produits importés par l’Algérie, il a déploré des obstacles «susceptibles d’entraver la croissance commerciale entre nos deux pays».

Au sujet de l’octroi des visas, M. Erdogan a regretté le manque de réciprocité entre l’Algérie et la Turquie. «Etant donné que les postulants algériens au visa pour la Turquie sont traités de cette manière (flexibilité, ndlr), nous souhaitons pour notre part que les autorités algériennes puissent adopter elles aussi les mêmes mesures dans l’attribution des visas à nos citoyens, notamment les hommes d’affaires.

Bien entendu, ces facilitations sont à même de générer d’importants revenus au secteur du tourisme en Algérie», a-t-il affirmé. «L’Algérie est le premier partenaire commercial de la Turquie en Afrique», avait affirmé, quant à lui, jeudi dernier à Ankara, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ajoutant que les deux pays entretenaient un partenariat gagnant-gagnant.

En 2017, le volume des échanges entre les deux pays s’était établi à près de 4 milliards de dollars, mais avec une balance commerciale en défaveur de l’Algérie. Ce pays a occupé le 6e rang de la liste des pays fournisseurs de l’Algérie qui a importé auprès de la Turquie pour près de 2 milliards de dollars (+3,2%).

L’année dernière, la Turquie a été classée 6e client de l’Algérie avec des exportations algériennes de 1,96 milliard de dollars, en hausse de plus de 45% par rapport à 2016. En 2014, les deux pays, qui entretiennent une longue histoire commune, ont signé une convention prolongeant de dix ans un contrat gazier qui expirait la même année, avec une augmentation de 50% des quantités vendues.

En visite à Alger en octobre 2014, le président turc avait souhaité porter à court terme à 10 milliards de dollars le volume des échanges entre les deux pays. Ankara avait également réitéré son souhait de créer une zone de libre-échange avec l’Algérie.
Environ 796 entreprises turques, employant plus de 28 000 personnes, sont implantées à travers le pays.

En matière d’investissements enregistrés en 2017 auprès de l’ANDI, la Turquie a occupé la première place des investissements mixtes avec plus de 20 projets d’investissements d’un montant global de plus de 200 milliards de dinars devant générer près de 6000 postes d’emploi.*Hocine Lamriben /  el watan / mardi 27 février 2018

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*Médecins résidents-ministère de la Santé

La rencontre de la dernière chance

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Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a répondu favorablement à l’invitation, faite hier par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l’issue d’une assemblée générale tenue hier à l’hôpital Mustapha pacha.

Alors qu’une marche nationale est prévue mercredi prochain à Constantine à l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), une réunion est prévue aujourd’hui à 14h entre les représentants des médecins résidents et la commission interministérielle présidée par le Pr Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le Camra a répondu favorablement à l’invitation, faite par le ministère de la Santé à l’issue d’une assemblée générale tenue hier à l’hôpital Mustapha Pacha.

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A la question de savoir si la participation à la réunion a été conditionnée par le gel du mouvement de grève comme cela a été exigé à la dernière réunion du 4 février, le représentant du Camra répond par la négative et pense que le ministère de la Santé va sans doute reformuler de nouvelles propositions aux 24 revendications contenues dans la plateforme.

«Nous allons prendre part à ces négociations et la décision sera prise selon ce que la commission interministérielle va faire comme propositions et si elles répondent, bien sûr, aux exigences des médecins résidents», a-t-il indiqué tout en déplorant la participation des deux représentants du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) dans la commission interministérielle.

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«On ne comprend pas pourquoi les deux syndicats, le SNPSSP et le Snechu, siègent à la commission interministérielle, en plus on nous dit qu’ils représentent le ministère de la Santé. Depuis quand un syndicat représente l’administration ?» s’est interrogé le Dr Taileb.

A propos des déclarations de certaines parties accusant le Camra d’être manipulé, le délégué du syndicat estime que «le Collectif est apolitique et les médecins résidents ont le droit d’exiger l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles à travers l’abrogation du caractère obligatoire du service civil qui a montré ses limites et le remplacement par des mesures incitatives pour une meilleure motivation des médecins».

Et d’assurer que «le mouvement de protestation est toujours à la même cadence avec une forte détermination des médecins à aller de l’avant, malgré toutes les tentatives d’intimidation et de division engagées de part et d’autres».

A noter que la rencontre d’aujourd’hui est la neuvième réunion organisée depuis l’installation de la commission intersectorielle qui a déjà répondu à une série de revendications, notamment l’intégration des représentants des médecins résidents au sein de la commission de recours et d’orientation, le droit au regroupement familial pour les couples de médecins, la prise en charge par l’Etat d’un billet d’avion vers les wilayas de l’extrême Sud et l’autorisation d’exercer une activité complémentaire.

**Djamila Kourta / el watan/ lundi 26 février 2018

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La situation se corse dans l’éducation

Les enseignants et les élèves se solidarisent avec les grévistes radiés

Cette situation de grève par solidarité a été constatée dans plusieurs lycées de la capitale. Les enseignants qui ont exprimé leur soutien avec les radiés redoutent une situation de pourrissement «qui pénalisera toute la communauté éducative».

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La crise se corse dans le secteur de l’éducation. Un arrêt de travail a été constaté hier dans plusieurs établissements scolaires du secondaire. Des enseignants ont fait grève par solidarité avec leurs collègues radiés. «Je ne peux pas cautionner le licenciement de mes collègues qui comptent plus de 20 ans de service, pour motif de grève», souligne une enseignante de mathématiques au lycée Ibn El Khettab, à Alger, ayant rejoint la grève hier «par solidarité avec mes collègues radiés».

Les élèves de certains lycées d’Alger ont observé, hier, des sit-in devant leurs établissements pour demander au ministère de l’Education nationale de revenir sur sa décision de révocation des enseignants grévistes, a-t-on constaté à travers une tournée dans la wilaya.

Ceux de Kouba et Birkhadem, ont par ailleurs organisé des sit-in de protestation contre la révocation de leurs enseignants grévistes et leur remplacement par des enseignants vacataires. Cette situation de grève par solidarité a été constatée également au lycée Idrissi et celui des Frères Hamia, dans la capitale. Les enseignants qui ont exprimé leur solidarité avec les radiés redoutent une situation de pourrissement «qui pénalisera toute la communauté éducative».

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Les parents d’élèves expriment des inquiétudes concernant la transformation de «cet élan de solidarité avec les enseignants en appel au raccourcissement du programme et au refus du plan de rattrapage». Le mouvement de solidarité avec les grévistes «est une réaction spontanée», soutient Meziane Meriane, qui estime que cette situation «était prévisible dès l’annonce des sanctions contre les grévistes».

«Nous avons soumis nos appréhensions lors de notre dernière réunion avec la ministre, mais elles n’ont pas été prises en compte avec l’annonce des radiations et les ponctions sur salaires. Nous avons parlé d’une situation qui échapperait aux états-majors des syndicats», rappelle le même syndicaliste. Le Cnapeste, qui a maintenu hier son appel à la grève, a convoqué une session extraordinaire de son conseil national «seul habilité à se prononcer concernant la poursuite ou non de la grève».

Le ministère de l’Education renouvelle, par le biais de sa cellule de communication, son appel au dialogue à l’adresse du Cnapeste, lui proposant de geler d’une semaine sa grève et de s’asseoir à la table des négociations. Le directeur de l’enseignement secondaire au ministère de l’Education nationale, Abed Atoui, cité par l’APS, a imputé ces sit-in observés par les élèves à «la pression qu’ils subissent suite à la grève de leurs enseignants», faisant état d’«une absence d’accompagnement de la part des parents et des enseignants».

A ce propos, M. Atoui a rappelé les assurances fournies, la semaine dernière, par la ministre de l’Education nationale, qui a affirmé que «toutes les dispositions ont été prises afin de garantir la scolarité des élèves et l’achèvement du programme de l’année scolaire dans les meilleures conditions possibles afin de réaliser le principe d’équité pour tous».

Pour rappel, la grève du Cnapeste a débuté le 27 novembre dernier à Blida et Béjaïa pour des revendications liées à l’application des procès-verbaux signés entre le Cnapeste et les directions de l’éducation. Ces procès-verbaux ont été qualifiés de «non réglementaires» par le ministère. Le Cnapeste appelle à une grève nationale illimitée à partir du 30 janvier. Les pourparlers entre le syndicat et le ministère ont cessé le 29 janvier, les deux parties campant sur leurs positions.**Fatima Arab / el watan/ lundi 26 février 2018

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Pr Fatiha Benabbou. Constitutionnaliste

«Le « décret Ouyahia » portant révocation des fonctionnaires est illégal»

- Plus de 19 000 enseignants grévistes sont en passe d’être révoqués pour «abandon de poste». Les mises en demeure envoyées par le ministère de l’Education nationale invoquent une décision de justice déclarant illégale la grève du Cnapeste et le décret exécutif n°17-321 du 2 novembre 2017 fixant les modalités de révocation du fonctionnaire pour abandon de poste. L’art. 2 de ce décret — venu préciser l’article 184 de l’ordonnance portant statut de la Fonction publique — stipule : «Est considéré en situation d’abandon de poste, tout fonctionnaire en activité qui s’absente (…) sans justification valable.» Par justification valable, il est entendu tout empêchement ou cas de force majeure, lié notamment aux catastrophes naturelles, incapacité physique et poursuites pénales. Exit l’exercice du droit de grève, reconnu par la Constitution, le décret Ouyahia fait aussi abstraction totale des lois et de la législation du travail. Pensez-vous qu’il y a là matière à invoquer l’inconstitutionnalité de ce décret ?

Il est clair que le décret est illégal. Je dis illégal et non pas anticonstitutionnel. Car le décret vient en contradiction avec la loi de 1990 sur les conflits collectifs, qui ne parle pas de révocation en cas de grève. Dans le cas de la grève des enseignants du Cnapeste, nous sommes bien dans le cadre d’un conflit collectif régit par la loi de 1990 et non dans le cadre de l’abandon de poste du statut de la Fonction publique.

La loi de 1990, conforme à la Constitution, reconnaît le droit de grève. Si le syndicat est reconnu, il peut user du droit de grève sans problème. Par ailleurs, la loi de 1990 (loi n°90-02 du 6 février 1990 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève, ndlr) ne précise pas la nature de la grève qui peut être une grève du zèle, perlée ou même illimitée (la grève illimitée n’est pas une originalité de la pratique syndicale algérienne ! Nous l’avons héritée du droit français). Il ne peut y avoir, par conséquent, de rupture de la relation de travail.

Ce décret est donc illégal en ce sens où il introduit une rupture de la relation de travail. Et à ce propos, le décret devrait être déféré devant le juge administratif pour annulation.

- Illégal, ce décret peut donc être attaqué par les syndicats ?

Oui, dès lors que les syndicats ont la personnalité morale. Les syndicats doivent introduire un recours pour excès de pouvoir et le juge administratif doit l’annuler. Il est clair que la base légale de ce décret (statut de la Fonction publique) est illégale, puisque nous sommes face à un conflit collectif régi normalement par la loi de 1990. Il faut donc demander l’annulation de ce décret pour défaut de base légale. *Mohand Aziri /  el watan/ lundi 26 février 2018

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Mohamed Cherif Belmihoub . Expert en développement

«C’est la réforme de l’Etat qui doit précéder celle de l’entreprise»

**mais le problème, c’est que l’Etat ne veut pas se réformer !?

En cette période de difficultés financières, l’on parle de revoir le système des subventions, alors que l’Etat continue à renflouer des entreprises publiques. Comment faire pour prendre en charge ce dossier sensible ?

Les leviers traditionnels d’intervention de l’Etat dans la sphère économique sont de trois types : les entreprises publiques, les subventions et la commande publique. Il arrive que ces leviers soient confondus dans le cadre d’une action publique ou de politiques publiques, c’est-à-dire que l’entreprise publique, elle-même est bénéficiaire d’une subvention ou chargée d’exécuter une commande publique.  Généralement, on cherche à trouver un équilibre entre les trois leviers pour ne pas solliciter davantage le Trésor public.

Aujourd’hui, le système mis en place pour l’intervention de l’Etat alimenté par les mêmes ressources, celles du Trésor, sans diversification significative et même sans impacts de la commande publique sur la performance de l’entreprise publique commence à montrer ses limites.

Quid de l’efficacité économique et de l’obligation de résultat devant toutes ces aides ?

L’entreprise publique n’a pas tiré profit de cette période d’aisance financière des dépenses publiques généreuses, parce qu’elle n’était pas présente de manière significative dans les secteurs à fort potentiels de dépenses publiques, comme le logement, les travaux publics, les transports, la valorisation des hydrocarbures (pétrochimie), les équipements industriels…

Seules deux entreprises publiques ont profité : le groupe GICA et le groupe Cosider. La situation de l’EPE est réellement préoccupante. D’abord, il ne sera plus possible de continuer à la subventionner comme aujourd’hui, les ressources publiques sont de plus en plus réduites et les affectations possibles de ces dernières sont de plus en plus nombreuses.

Depuis les réformes de 1988, l’entreprise publique n’a pas connu d’autres transformations significatives et même les mécanismes mis en place à cette époque sont ou contournés, ou abandonnés. En effet, les réformes de 1988 ont donné un statut juridique et une validité économique à l’entreprise publique. Deux préoccupations sont aujourd’hui urgentes à prendre au sérieux et tout report du règlement de ces questions hypothéquera l’avenir ou le devenir de l’entreprise.

En théorie comme dans la pratique, il est démontré que l’Etat est un mauvais propriétaire, parce que d’une part, il ne veut pas et ne peut pas tolérer l’épanouissement de l’entreprise comme agent économique autonome soumis aux règles du marché. L’Etat continue à utiliser l’entreprise publique comme un instrument avec lequel il peut agir sur tel ou tel aspect de la vie économique du pays et non comme un agent économique à part entière.

Dans cette conception, l’entreprise publique est assimilée à un établissement public (EPA, EPIC) sous tutelle. La transformation de l’entreprise en EPE (société commerciale) n’a pas beaucoup changé cette perception. Ainsi, l’habillage juridique donné à l’entreprise (EPE-SPA ou EPE-Sarl en termes de gouverne devient une fiction juridique. Toutes les tentatives d’amendement de la réforme de 1988 n’ont pas réhabilité le statut de l’entreprise publique comme agent économique autonome.

Les holdings comme les SGP et aujourd’hui les groupes industriels sont des catégories juridiques creuses et les velléités de mise sous tutelle des entreprises publiques ont été plus fortes que les principes et les préconisations annoncées.

Donc, ce «statut» sui generis (entre deux rationalités, l’une administrative et l’autre managériale et économique) met l’entreprise dans une situation de recherche d’un équilibre qui ne peut être obtenu dans un statu quo «suicidaire».

Comment réorienter l’intervention publique dans ce cas ?  

Les EPE sont soumises aux contraintes de financement du haut et du bas du bilan et le recours au marché financier est devenu une nécessité, certes ancienne mais elle prend de nouvelles formes : concurrence du secteur privé sur les mêmes ressources et retrait de l’Etat au financement du bas du bilan.

Ainsi, la performance de l’entreprise publique et sa solvabilité financière sont des critères critiques pour sa domiciliation bancaire. Il est tout autant nécessaire de prévoir des alternatifs au manque de financement du cycle d’exploitation des entreprises publiques qui devraient subir fort probablement les retombées de la crise actuelle en prévision de la diminution des commandes publiques fortement tributaire du budget de l’Etat.

Pendant longtemps, l’entreprise publique a été soumise à une gouvernance mixte : d’un côté, la soumission aux règles du code de commerce et de l’autre côté le respect des orientations de l’actionnaire.

Quelles sont, selon vous, les conséquences d’une telle politique ?

Sur le terrain, cette situation n’a pas été toujours favorable à l’entreprise publique, non seulement aux plans économique et financier mais surtout au plan des comportements et du développement du management.

En effet, l’esprit d’initiative et de prise de risques, propre à l’acte d’entreprendre, n’a pas toujours été présent dans le comportement des gestionnaires publics, soit par peur de ne pas être conforme à une logique institutionnelle implicite, soit par peur de tomber sous le coup du code pénal pour mauvaise gestion, soit encore par inertie et lourdeur dans les procédures de gestion des affaires publiques.

C’est toute la problématique de la relation Etat/ Entreprise publique et de son impact sur l’autonomie réelle effective qui se pose. Les pouvoirs publics ont pris conscience de cette faiblesse de la gouvernance des entreprises publique et la décision d’y remédier a été prise dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand.

L’objectif recherché à travers cette résolution de restructuration-reconfiguration organisationnelle des entités économiques est d’améliorer la performance des EPE grâce à une meilleure définition de leur portefeuille et à une grande organisation autour de la nouvelle entité «Groupe» qui sera le niveau pertinent des stratégies industrielles et des pratiques managériales les plus performantes. Encore une fois, la démarche consiste à reconfigurer toujours selon la même logique de soumission de l’EPE à un cadre institutionnel rigide ne permet pas la mise en branle de la dynamique d’entreprendre.

Pour conclure, je dirai qu’il faut trancher une fois pour toute sur l’autonomie de l’entreprise et sur son statut plein et non négociable. Dans cette perspective, c’est la réforme de l’Etat qui doit précéder celle de l’entreprise.

En effet, ce dernier doit se donner la posture d’un actionnaire actif et non celle d’un propriétaire passif. L’actionnaire doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’entreprise.

La charte PPP, sans avoir la prétention d’être un cadre législatif nouveau, définit la méthodologie de la transformation de l’EPE dans le cadre de la législation en place. Ainsi le capital de la société EPE peut être ouvert/augmenté au profit du secteur privé national ou étranger dans des proportions variables allant jusqu’à 66%.

L’Etat doit impulser cette dynamique de transformation en affichant ses objectifs vis-à-vis du secteur public marchand, filière par filière..**Samira Imadalou/  el watan/ lundi 26 février 2018

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**vidéo:  lacher de chardonnerets saisis

TLEMCEN – Plus de 5.000 chardonnerets ont été saisis ces deux dernières années par les services de la gendarmerie nationale nationale dans la région de l’extrême ouest du pays (Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Ain Témouchent), dans le cadre de la lutte contre la vente des oiseaux menacés de disparition.

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