*La question palestinienne

**Populations de Ghaza …Un ramadhan sous les bombes

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 En ce début du mois sacré de Ramadhan, les pères de famille éprouvent toutes les peines du monde à faire face aux besoins de leurs foyers. La crise financière qui frappe l’Autorité palestinienne, depuis quelques mois, plus particulièrement depuis l’enclenchement de pas concret sur le chemin difficile de la réconciliation nationale, s’est traduite, le mois passé, par l’incapacité à verser la totalité des salaires de ses employés civils et militaires.

 

Ghaza.
Du correspondant d’El Watan.

En ce début du mois sacré de Ramadhan, la majorité des salariés, chefs de famille, éprouvent de grosses difficultés à faire face aux besoins de leurs foyers. La crise financière qui frappe l’Autorité palestinienne, depuis quelques mois, exactement depuis l’enclenchement de pas concrets sur le chemin difficile de la réconciliation nationale, s’est traduite, le mois passé, par l’incapacité à verser la totalité des salaires de ses employés civils et militaires. A la mi-juillet, seule la moitié des salaires du mois de juin a été versée, soit près de 60 millions de dollars. 150 000 employés de l’Autorité palestinienne, dont le total des salaires atteint près de 120 millions de dollars, représentent l’un des principaux moteurs de la machine économique palestinienne, surtout depuis l’instauration du blocus israélien sur la bande de Ghaza en 2006 et la fermeture des points de passage avec Israël aux visages de dizaines de milliers de travailleurs réguliers en territoire israélien, faisant d’eux des chômeurs en quête d’aides humanitaires après avoir été, de longues années, une source non négligeable d’approvisionnement du budget de l’Autorité palestinienne.

La période dorée, pour ces travailleurs actuellement au chômage, a été de 1994 à 2000, année où s’est déclenchée l’intifadha d’El Aqsa. Durant la guerre contre la bande de Ghaza en décembre 2008-janvier 2009, l’armée israélienne a méthodiquement détruit toutes les infrastructures de base de la petite industrie palestinienne, mettant les personnels, des milliers de personnes, au chômage forcé.
Actuellement, le taux de chômage et la pauvreté ont atteint des niveaux inégalés, touchant plus de la moitié de la population active. Si l’on y ajoute la division entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie qui dure depuis plus de quatre ans (depuis que le mouvement Hamas a décidé de prendre le contrôle de l’enclave palestinienne par la force des armes, ndlr) et ses retombées néfastes sur l’économie palestinienne, ainsi que sur la cohésion au niveau du tissu social, on peut facilement imaginer la situation pénible qui sévit actuellement dans les territoires palestiniens.
Sur un autre plan, comme chaque année au début du mois sacré de Ramadhan, les prix de beaucoup de produits de grande consommation, comme la viande et le poulet, certains légumes et fruits, ont été revus à la hausse par des commerçants sans scrupules. L’Autorité palestinienne tente, comme chaque année, de dissuader les commerçants d’augmenter les prix, surtout des produits de base, mais ses efforts risquent de rester vains.  

Mais il ne faut pas croire que la vie est aussi sombre pour tout le monde. Pour les nouveaux riches (les propriétaires de tunnels de contrebande, contrebandiers, les hommes proches de l’Autorité, surtout dans la bande de Ghaza, les commerçants en gros) la vie sous le blocus est plutôt rose. Que ce soit dans les rues huppées de la ville de Ghaza ou celles, étroites, des camps de réfugiés où le taux de pauvreté est le plus important, vous pouvez rencontrer des personnes roulant en 4×4 flambant neufs, comme vous pouvez aller faire vos courses au supermarché Métro récemment inauguré dans le centre-ville de Ghaza, qui n’a rien à envier aux plus grands supermarchés des capitales voisines. Quant aux sites de divertissement, comme les hôtels et restaurants de luxe – qui sont bien au-dessus des moyens de la majorité des Palestiniens –, ils ne cessent d’éclore dans la pauvre et étroite bande côtière gouvernée par les hommes du Hamas qui en possèdent une bonne partie.

On ne peut évidemment clore la liste des difficultés auxquelles fait face la population palestinienne sans citer Israël et ses crimes incessants que ce régime commet tous les jours. A l’aube du premier jour du Ramadhan, les soldats israéliens ont tué de sang-froid deux jeunes Palestiniens dans le camp de réfugiés de Kalandiya, près de Ramallah.
Un geste traduit par l’autorité palestinienne comme une tentative d’escalade israélienne dans le but de brouiller les cartes avant septembre, mois au cours duquel la direction palestinienne compte se diriger vers l’ONU pour faire reconnaître l’Etat palestinien par cet organisme mondial. Les fortes chaleurs, les longues coupures de courant, la crise financière, la division persistante, le blocus allégé mais pas totalement levé, les agressions militaires israéliennes incessantes sont les ingrédients qui marquent ce début de Ramadhan qui risque de se transformer en une rude expérience pour toute une population qui, malgré tout, ne baisse pas les bras. (El Watan-

**Flottille de la liberté : un bateau part de Corse

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Un bateau français participant à la flottille humanitaire internationale pour Ghaza a quitté ce samedi la Corse, avec six personnes à son bord.

  •  Le « Dignité-Al Karama », une embarcation de 19 mètres battant pavillon français, a quitté les eaux de l’Ile-Rousse vers 11h15. Il doit rejoindre dans les prochains jours entre dix et douze bateaux qui composent la flottille humanitaire pour Ghaza. Un autre bateau français doit partir de Grèce prochainement. 

  • « L’ensemble de la flottille va prendre la mer la semaine prochaine à partir de différents ports de Méditerranée », a expliqué un membre du comité de coordination français de la campagne, Julien Rivoire.

  • Les bateaux, dont deux cargos transportant du matériel médical, « devraient toucher le port de Ghaza en fin de semaine prochaine », a-t-il ajouté. Parmi eux, un cargo acheté au quart par la France, et le reste par la Suède, la Norvège et la France, faisant du « Dignité » le seul bateau totalement français de la flottille. 

  • « Nous espérons que nous pourrons y arriver de manière à faire une brèche dans le blocus », a expliqué Omeyya Seddik, un passager du « Dignité », joint au téléphone, pour qui « la joie est le sentiment qui domine au moment du départ ».

  • Cette flottille s’inscrit « dans la poursuite naturelle des révolutions pour la liberté et la démocratie », dans les pays arabes, a ajouté Seddik, d’origine tunisienne.

  • Avant de prendre le large, un passager du bateau a hissé à la poupe un drapeau palestinien et a fait le « V » de la victoire. (Echorouk-25.06.2011.)

  • **Réouverture du terminal de Rafah

     Après quatre années de souffrances et d’enfermement pour les habitants de Ghaza martyrisés par le blocus israélien, la réouverture du terminal de Rafah constitue une bouffée d’oxygène. En concrétisant sa promesse, la nouvelle direction égyptienne aura renvoyé l’écho à la place Tahrir et enterré l’ère compromettante de Moubarak.

    Pour les Palestiniens de Ghaza, enfermés depuis quatre ans dans une prison à ciel ouvert, la matinée d’hier est à marquer d’une pierre blanche. L’Egypte, débarrassée de son encombrant Moubarak, a tenu parole en procédant à la réouverture «définitive» du terminal de Rafah. Ils étaient des dizaines de Palestiniens visiblement heureux à avoir traversé hier la frontière jadis interdite entre Ghaza et l’Egypte.
    La nouvelle direction politique du Caire, qui avait annoncé, fin avril, par la voix du chef de la diplomatie égyptienne, Nabil Al Arabi, de la prochaine réouverture à «titre permanent», vient du coup enterrer l’Egypte du clan Moubarak. Et cette mesure salutaire pour des milliers de Palestiniens qui étouffent sous le blocus israélien, est aussi une grosse pierre dans le jardin d’Israël habitué à traiter avec une Egypte corvéable à merci. C’est la première leçon politique à tirer de cette réouverture de la frontière qui réconcilie ce grand pays – l’Egypte – avec sa vocation de cœur palpitant du monde arabe et non plus de serpillière de l’Etat hébreu et des Etats-Unis.

    Au-delà de sa dimension humaine en ce qu’elle permet aux Palestiniens de voir la lumière au-delà des barbelés et des guérites de l’armée d’occupation, la réouverture du terminal de Rafah se veut être un nouvel appel du Caire. La direction politique de l’Egypte issue des «tripes» de la place Tahrir n’entend plus servir de sous-traitant au couple israélo-américain dans sa volonté de martyriser les Ghazaouis coupables d’avoir élu Hamas. Signe de la tragédie humaine que le clan Moubarak a cautionnée par sa lâcheté depuis quatre ans, deux ambulances transportant des malades ont été parmi les premiers véhicules ayant franchi l’ex-ligne rouge de Rafah, selon l’agence officielle égyptienne (MENA). Et c’est là une preuve, s’il en était besoin, que la fermeture du terminal de Rafah par l’Egypte de Moubarak équivalait à une non-assistance à population en danger. Un juste retour des choses donc pour les Palestiniens qui ont dû apprécier à sa juste valeur ce geste des nouveaux maîtres du Caire. Cela étant dit, concrètement le point de passage sera ouvert tous les jours de 9h à 17h locales, à l’exception des vendredis et des jours fériés.

    Une voie pour Ghaza, une voix pour la Palestine

    La mesure concerne les personnes, selon une source de la sécurité égyptienne. Les femmes palestiniennes de tout âge seront exemptées de visa, de même que les hommes âgés de moins de 18 ans ou de plus de 40 ans. L’exemption s’applique aussi aux Palestiniens voulant étudier en Egypte tant qu’ils ont une preuve de leur acceptation dans une université.
    L’annonce de cette réouverture avait été faite deux jours après le parrainage fin avril par l’Egypte d’un accord de réconciliation entre les mouvements palestiniens Hamas et Fatah. Ironie de l’histoire, le départ de Hosni Moubarak du pouvoir en Egypte a débloqué toutes les situations que l’on pensait compromises. Il y a eu d’abord cet accord de réconciliation inter-palestinien.

    Sous Moubarak, l’entente n’a jamais dépassé le cadre des intentions. Et comme par enchantement, il a suffi que le raïs «dégage» pour que les frères ennemis se remettent à reparler, plus sérieusement cette fois. C’est que Moubarak et son bras droit Abou El Gheit ont tout fait pour éloigner le «spectre» de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas qui fait tant peur à Israël. Mission servilement accomplie par Moubarak deux années durant. Quant à la réouverture du terminal de Rafah, Moubarak a préféré ériger un mur en acier pour cadenasser la frontière avec Ghaza et faire plaisir à Tel-Aviv ! Désormais, la voie du Caire est ouverte aux Palestiniens et la voie des Palestiniens est bien entendue au Caire. (El Watan-29.05.2011.)

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    **Israël tire sur les Palestiniens et porte plainte à l’ONU

    *L’incroyable culot de l’Etat sioniste !*La question palestinienne 2 

    L’État hébreu a donné ordre à son armée d’assassiner les réfugiés palestiniens commémorant le 63e anniversaire de la Nakba, et toute honte bue dépose plainte au Conseil de sécurité de l’ONU contre le Liban et la Syrie, les accusant de violation de ses frontières.

    Comme à son habitude, Israël, qui tue sans retenue les Palestiniens, a franchi un nouveau palier dans sa politique agressive en portant plainte devant le Conseil des sécurité des Nations contre le Liban et la Syrie qu’elle rend “responsables de violation de nos frontières, des accords internationaux et des résolutions de l’ONU”.
    Toute honte bue, un porte-parole israélien a annoncé, hier, que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a déposé une plainte contre la Syrie et le Liban à la suite des incidents sanglants dimanche aux frontières avec ces deux pays lors de la commémoration de la “Nakba” palestinienne. “Nous avons déposé une plainte auprès de la présidence du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l’ONU contre la Syrie et le Liban”, a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, avant de souligner qu’“Israël avait prévenu l’ONU et la communauté internationale que la journée du 15 mai serait une journée volatile et que certains tenteraient de se livrer à des provocations sous formes d’actes violents”. Selon la même source, les “autorités syriennes et libanaises n’ont rien fait pour assumer leurs responsabilités malgré ces mises en garde”. Ainsi, non satisfaite d’avoir assassiné quinze manifestants désarmés et blessés une centaine d’autres l’État hébreux se présente en victime en portant plainte à l’ONU, dont elle n’a jamais reconnu les résolutions. La commémoration de la “Nakba” a été ensanglantée par des violences sans précédent qui ont fait 15 morts et des centaines de blessés, la plupart à la périphérie des territoires palestiniens, au Liban et dans le Golan syrien occupé. Il s’agit du plus lourd bilan lors des manifestations de la “Nakba”, selon l’appellation dans le monde arabe de la création de l’État d’Israël en 1948 et de l’exode des Palestiniens qui s’en est suivi, depuis 1998. Dans le plateau syrien du Golan, l’armée israélienne a ouvert le feu sur des manifestants palestiniens venus de Syrie qui avaient pénétré dans la partie occupée. Deux protestataires ont été tués et quatre grièvement blessés, selon des médecins. Damas a “fermement dénoncé les actes criminels d’Israël contre notre peuple dans le plateau du Golan, en Palestine et dans le sud du Liban”, ajoutant : “Israël devra assumer la totale responsabilité de ses actes.” Dix personnes ont été tuées par des tirs israéliens à la frontière libanaise, où des milliers de réfugiés palestiniens s’étaient rassemblés dans la localité de Maroun Ar-Ras, à un kilomètre d’Israël, selon l’armée libanaise. Les tirs ont éclaté après que des dizaines de jeunes manifestants ont franchi le cordon de l’armée libanaise pour s’approcher des barbelés, et ont commencé à lancer des pierres en direction des soldats israéliens de l’autre côté.
    Suite à ces sanglants incidents, le Liban a porté une plainte contre Israël auprès de l’ONU, appelant le Conseil de sécurité à “prendre ses responsabilités et faire pression sur Israël pour qu’il cesse sa politique agressive et provocatrice à l’égard du Liban”, selon l’agence de presse officielle Ani. Dans les territoires palestiniens, une centaine de Palestiniens ont été blessés dans le nord de la bande de Gaza par des tirs de l’armée lors d’une marche en direction du terminal frontalier israélien d’Erez. Un jeune Palestinien a par ailleurs été tué par des tirs israéliens à l’est de la ville de Gaza. D’autre part, au moins 17 Palestiniens ont été blessés lors de heurts violents au poste de contrôle de Kalandia (Cisjordanie), à l’entrée de Jérusalem, et neuf autres à Hébron (sud de la Cisjordanie). Et au moins 24 personnes ont été blessées au Caire près de l’ambassade d’Israël dans des affrontements entre policiers et manifestants, selon le ministère égyptien de la Santé, cité par l’agence officielle Mena.
    Pour rappel, la “Nakba” s’est traduite par l’exode de quelque 760 000 Palestiniens, point de départ de la question des réfugiés, actuellement au nombre d’au moins 4,8 millions avec leurs descendants, répartis pour l’essentiel entre la Jordanie, les territoires palestiniens, la Syrie et le Liban. (Liberté-17.05.2011.)  

     

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        **15 mai: le souvenir de la Nekba…63 ans après, la mémoire est toujours vive.

    Déportation violente et massacres des populations palestiniennes par les organisations sionistes…Les Britanniques ont laissé faire. Ilan Pappé parle de «passivité complice»»..A propos du massacre de Deir Yassin, le grand physicien Albert Einstein, juif de confession, s’était toujours élevé contre la politique des organisations sionistes et terroristes. Il écrit le 10 avril 1948, à M.Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l’indépendance d’Israël: «Cher monsieur, Quand une véritable catastrophe finale s’abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs. Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels».(..
      

    «Celui qui m’a changé en exilé m’a changé en bombe…Palestine est devenue mille corps mouvants sillonnant les rues du monde, chantant le chant de la mort, car le nouveau Christ, descendu de sa croix, porta bâton et sortit de Palestine.»
    Mahmoud Darwich

    Ce 15 mai, les Palestiniens et tous ceux qui sont épris de justice fêtent un douloureux anniversaire, celui de leur déportation violente pour les plus chanceux et celui des massacres de la main des organisations sionistes post-indépendance d’Israël et convertis en armée la plus criminelle au monde. Des manifestations émaillées d’incidents à Jérusalem-Est où, au moins, une dizaine de Palestiniens, dont un adolescent de 16 ans, ont été blessés lors de heurts avec les forces israéliennes. Rappelons que la résolution 194 de l’ONU dispose que «les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible». Tous les gouvernements israéliens se sont opposés à l’application du droit au retour, au nom du caractère juif de l’Etat.

    Deux poids, deux mesures
    Après la chute du califat, la puissance de l’époque (La Grande Bretagne) s’est vu confiée par la SDN la Palestine en 1922. À partir de 1925, lit-on dans l’Encyclopédie Wikipédia, le cheikh palestinien Izz al-Din al-Qassam met sur pied un groupe comprenant entre 200 et 800 militants. Il organise la lutte armée contre l’occupation des terres palestiniennes, anisi que des attaques contre les intérêts britanniques et sionistes dans les environs de Jenine. Il est tué en 1935 par les Britanniques qui l’assiègent avec 200 de ses partisans. Sa mort est un élément déclencheur de la Grande Révolte arabe qui voit, sous les auspices du Mufti Amin al-Husseini, les Arabes palestiniens entrer en lutte armée contre les Britanniques. Ces derniers décident de mater la révolte violemment. Curieusement, ils se font seconder par des unités composées de Juifs comme les «Special Night Squads» (Escadrons de nuit spéciaux) et la «Jewish Settlement Police» (police coloniale juive). En riposte aux attaques arabes, l’Irgoun, une milice sioniste de droite, organise de son côté de nombreux attentats. Fin 1939, la Révolte aura fait près de 5.000 morts et aura vu la déportation ou la mort des principaux leaders arabes palestiniens.(1)
    Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Juifs de l’Irgoun appuyé par le groupe Stern se retournent contre les Anglais, en réaction contre l’interdiction de l’immigration des Juifs en Terre d’Israël; le 22 juillet 1946, un attentat terroriste de l’Irgoun contre l’Hôtel King David, centre de l’administration britannique à Jérusalem, fait 92 morts. L’Angleterre ne traite pas de la même façon les Palestiniens qu’elle a matés et les Israéliens qui l’attaquent. «Malgré leurs 100.000 hommes en Palestine, les Britanniques sont complices des sionistes qui poursuivent leurs massacres des Palestiniens innocents. Pour Henry Laurens, il n’est pas question pour eux d’utiliser contre des blancs occidentaux, et de surcroît contre des Juifs sionistes,  les mêmes méthodes utilisées contre les Palestiniens. Devant leur incapacité à faire respecter l’ordre et la loi entre arabes et sionistes, face aux coups reçus et aux trop nombreuses pertes, ils décident de mettre un terme à leur mandat et de remettre la «question de la Palestine» à l’ONU. Les événements se calment après l’annonce britannique. Toutefois, dès le lendemain du vote du Plan de Partage de la Palestine, la violence éclate à nouveau mais cette fois les Juifs sionistes attaquent et massacrent les Arabes palestiniens.
    Avant le 14 mai 1948, alors que la Palestine était toujours sous autorité britannique, les juifs sionistes  continuaient à tuer et à chasser les Arabes palestiniens de leurs terres et de leurs foyers…. Les Palestiniens parlent d’al-Naqba (catastrophe), ils étaient démunis en armement face aux attaques  juives et au cours de laquelle une bonne partie d’entre eux a vécu un exode dont ils ne se remettent pas… 63 ans après, la mémoire est toujours vive. Dans le cadre de la réalisation du plan sioniste qui consiste à confisquer les terres et territoires palestinens au profit des juifs sionistes,  les forces de la Haganah, du Palmah et de l’Irgoun se lancent à la conquête par le crime, les exécutions sommaires, les spoliations et la déportation forcée, les localités et villes palestiniennes. Ainsi, la société palestinienne s’effondre.
    Tibériade, Haïfa, Safed, Beisan, Jaffa et Acre tombent aux mains criminelles des sionistes, jetant sur les routes de l’exode plus de 250.000 Palestiniens. Durant la période du 15 mai 1948 à la mi-avril 1949, plus de 350.000 Palestiniens désarmés (sur les 750.000 de l’ensemble de l’exode palestinien) prennent la route de l’exode, fuyant les atrocités et les massacres sionistes ou expulsés de force, des zones contrôlées ou colonisées par Israël. Dans toutes les pseudo-négociations, les Palestiniens parlent du retour des refugiés, et pendant ce temps la colonisation s’accélère rendant chaque fois une partie du territoire de Palestine définitivement sioniste. Pour les nouveaux historiens israéliens anti-sionistes, ce sont les Britanniques qui ont empêché l’émergence d’un État palestinien et ont favorisé celle d’un État juif. L’exode palestinien n’a pas été le fait d’une politique arabe, mais bien et  principalement, d’une expulsion manu militari due à une politique expansioniste appuyée par l’armée israélienne  avec la complicité et l’encouragements des Etats occidentaux.
    Dans son livre Le Nettoyage ethnique de la Palestine, l’historien israélien Ilan Pappé, professeur à l’Université de Haïfa, que les sionistes considèrent comme un «Juif honteux», démolit le mythe selon lequel les Arabes auraient attaqué Israël au moment de sa fondation. En fait, le nettoyage ethnique de la population palestinienne (massacres, terreur et expulsions forcées à grande échelle) était prévu dès la première heure.
    Le 10 mars 1948 (deux mois avant la proclamation de l’Etat hébreux, sans Etat palestinien!) se tint à Tel-Aviv, au siège de la Haganah (la «Maison Rouge») une conférence présidée par Ben Gourion et réunissant des chefs sionistes civils et militaires, afin de mettre au point les détails des «opérations» à venir. Cette réunion fut – toutes proportions gardées – l’équivalent de la conférence tenue en janvier 1942 à Berlin-Wannsee par les chefs nazis. Bien sûr, il n’y fut pas question de «solution finale du problème palestinien» mais seulement de «plan Daleth» pour les centaines de milliers de Palestiniens chassés, dépossédés, tués, mutilés ou blessés… cela ne faisait aucune différence. Méthodes prévues par le plan sioniste: «Intimidation massive des populations palestiniennes, siège et pilonnage de leurs villages et quartiers, incendie des maisons, des biens, des marchandises, expulsion, démolition et pose de mines dans les décombres pour empêcher les expulsés de revenir».2)
    Le nettoyage ethnique commença – de manière systématique et organisée – dès les premiers jours de décembre 1947, quelques jours à peine après le vote de l’ONU et trois mois avant l’adoption du plan Daleth. Quant aux méthodes utilisées par les sionistes à cette époque, Ilan Pappé montre qu’elles étaient déjà ce qu’elles sont aujourd’hui: cynisme et chutzpah, mensonges permanents, (…) crimes de guerre et crimes contre l’humanité.(…) Dès le départ, la prétendue « armée la plus morale de tous les temps», s’est distinguée par sa brutalité, son sadisme, ses massacres de masse et sa cupidité: pillages, destructions systématiques, viols, exactions en tous genres, assassinats».(3)

    La Nekba a été préparée minutieusement
    La Nekba a été minutieusement préparée. Bien sûr, l’idée de nettoyage ethnique en Palestine n’est pas née subitement en mars 1948. Elle est l’aboutissement d’une longue évolution devenue évidente dans les années 1930. Sous prétexte de réaliser un inventaire de toutes les terres susceptibles d’être acquises par le Fonds national juif, les sionistes ont constitué des dossiers très complets sur tous les villages palestiniens. «Ces archives contenaient des détails précis sur la situation topographique de chaque village, ses voies d’accès, la qualité de ses terres, ses ressources en eau, ses principales sources de revenus, sa composition sociopolitique, ses affiliations religieuses, les noms de ses mukhtars, ses relations avec les autres villages, l’âge de ses habitants de sexe masculin (de seize à cinquante ans), et bien d’autres choses. Une catégorie importante était l’indice d’«hostilité» (à l’égard du projet sioniste, évidemment), fonction du degré de participation du village à la révolte de 1936 (…) Dès juin 1938, Ben Gourion déclare devant l’Exécutif de l’Agence juive: «Je suis pour le transfert forcé [l’expulsion des Arabes palestiniens]. Je ne vois rien là d’immoral.» Dix ans plus tard, le 24 mai 1948, il écrit dans son Journal: «Nous allons créer un Etat chrétien au Liban, dont la frontière sud sera le Litani. Nous allons briser la Transjordanie, bombarder Amman et détruire son armée, et alors la Syrie tombera. Apres quoi, si l’Egypte veut continuer à se battre, nous bombarderons Port Saïd, Alexandrie et Le Caire. Ce sera notre vengeance pour ce que les Egyptiens, les Araméens et les Assyriens ont fait à nos aïeux à l’époque biblique. Indépendamment du fait que la prétendue oppression des Juifs par les Egyptiens, les Araméens et les Assyriens est dénuée de tout fondement historique, et que les ancêtres du «père» de l’Etat juif étaient très probablement des Khazars sans le moindre lien avec la Palestine.»(3)
    Dans l’ouvrage publié sur le site de Global Research, Stephen Lendman écrit: «Il y eut des destructions de maisons, de villages et de récoltes, des viols et d’autres atrocités. On massacra des civils sans défense, femmes et enfants; on ne fit pas de quartier. Ces crimes ne sont jamais mentionnés dans l’historiographie officielle expurgée. On n’y trouve que le mythe des Palestiniens quittant volontairement le pays et craignant les représailles des armées arabes venues envahir Israël. Ces mensonges ont pour but de couvrir les crimes israéliens que les Palestiniens appellent ‘Nakba’ (catastrophe ou désastre).»(3)

    Massacre de masse et racisme, conséquence de la Nekba
    «Menahem Begin se distingue pendant cette guerre en massacrant avec d’autres tueurs de l’Irgoun 240 civils à Deir Yassine* (le 9 avril 1948, cinq semaines avant la proclamation de l’Etat d’Israël). 200 villageois assassinés par la Haganah, l’armée régulière, huit jours après la proclamation de l’Etat juif. Ce massacre, plus tabou encore que celui de Deir-Yassine, a été «révélé» en 2000 par Teddy Katz, de l’Université de Haïfa. A Dawaimeh, le pire de tous les massacres israéliens, plus de 450 civils palestiniens sont massacrés en octobre 1948. Ilan Pappé écrit à ce propos: «Les soldats juifs qui ont pris part au massacre ont rapporté les horreurs: bébés au crâne fracassé, femmes violées ou brûlées vives dans les maisons, hommes poignardés..» Quant aux Britanniques, ils ont laissé faire. Ilan Pappé parle de «passivité complice»».
    A propos du massacre de Deir Yassin, le grand physicien Albert Einstein, juif de confession, s’était toujours élevé contre la politique des organisations sionistes et terroristes. Il écrit le 10 avril 1948, à M.Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l’indépendance d’Israël: «Cher monsieur, Quand une véritable catastrophe finale s’abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs. Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels».(4)
    Après Deir Yassine, il y eut Kibya, il y eut Jenine. Il y eut Ghaza. La sociologue Ester Benbassa écrit: «Comment des juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu’un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire? Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël.»(5)
    Dans une contribution lumineuse et objective, l’historien israélien Ilan Pappé écrit à propos du racisme colonial, conséquence d’une spoliation violente de la terre de Palestine: «(…) En fait, si vous connaissez l’hébreu, vous savez que toute la langue hébraïque, de 1882 jusqu’à aujourd’hui, qui a été construite pour décrire ce que le mouvement sioniste est en train de faire en Palestine, utilise, encore et encore, les mots «hityachwut, hituachahut»; et la seule façon de traduire ces mots est coloniser. Ainsi le mouvement sioniste, à la fin du XIXe siècle, (…) utilisait très volontiers le mot coloniser. Mais, par la suite, les sionistes ont appris que le colonialisme n’était pas si populaire, alors ils l’ont traduit différemment, ils ont trouvé le mot «settlement» [«implantation»], qui signifie quelque chose d’autre en anglais; et ils ont trouvé cette réponse: «Oui, c’est coloniser, mais ce n’est pas comme ´´coloniser´´, c’est une chose différente». (…) L’État pour les Palestiniens, c’est deux Bantoustans, divisé par douze en Cisjordanie, et clôturé comme un camp de concentration à Ghaza, qui n’a pas de connexion entre les deux, et qui a une petite municipalité à Ramallah que l’on appellera gouvernement; voilà l’État. (…) Quiconque a vécu en Israël assez longtemps, comme c’est mon cas, sait que la principale corruption subie par les gens au cours du service militaire est la totale déshumanisation des Palestiniens. C’est pourquoi, quand il voit un bébé palestinien, un soldat israélien ne voit pas un bébé, il voit un ennemi potentiel. Entre chasser le bébé de la maison à coups de pieds, et tuer le bébé, la route n’est pas très longue. (…) Les Israéliens ne trouvent pas du tout bizarre que, si vous établissez une démocratie, vous pouvez aussi perpétrer un nettoyage ethnique, et un génocide. (..) Nous savons que les Israéliens sont très clairs au sujet de ce qu’ils veulent: ils veulent autant de territoire palestinien que possible, avec aussi peu de Palestiniens que possible; c’est ce qu’ils voulaient en 1882, et c’est ce qu’ils veulent en 2010. Cela n’a pas changé. (…) Quand vous soutenez le droit au retour [des réfugiés palestiniens] vous ne reconnaissez pas seulement le crime de nettoyage ethnique de 1948, vous n’adhérez pas seulement aux résolutions des Nations unies qui soutiennent très clairement le droit au retour, vous dites en plus un très simple non au racisme. Vous dites non au seul État raciste du Moyen-Orient».(6)
    Dans sa négation, Israël veut effacer le mot Nekba des mémoires des jeunes palestiniens en commençant par les manuels scolaires Nous laissons Ilan Pappé le grand historien israélien, conclure: «Quand naquit l’Etat d’Israël, personne ne lui reprocha l’épuration ethnique sur laquelle il était fondé, un crime contre l’humanité commis par ceux qui la planifièrent et la réalisèrent. Dès ce moment, l’épuration ethnique devient une idéologie, un ornement infrastructurel de l’Etat. Discours toujours valable aujourd’hui parce que le premier objectif reste démographique, obtenir la plus grande quantité de terre avec le plus petit nombre d’Arabes. La purification ethnique continue et Israël veut nous la faire accepter.» On sait que les crimes de masse d’Israël ont précédé son existence et depuis 1947, date du vote de l’ONU du partage de la Palestine, l’Etat d’Israël n’a cessé de continuer à tuer, de violer, d’incendier, d’accaparer les terres des Palestiniens, de détourner les eaux des pays voisins, en un mot de terroriser le Moyen-Orient sous l’oeil complice, voire impuissant de l’Occident. (L’Expression. avec des retouches16.mai.2011.)

    1.La Palestine mandataire: Encyclopédie Wikipédia.
    2.Ilan Pappé: Le nettoyage ethnique de la Palestine Ilan Pappe Arthème Fayard 2008
    3.http://membres.multimania.fr/wotraceafg/conflit_pal_isr.htm
    4.http://www.alterinfo.net/Einstein-et-Bricmont-sur-l-imposture-sioniste
    5.Ian Hamel: Le cri de colère d’Esther Benbassa. Site Oumma.com 17 novembre 2009
    6.Ilan Pappé: Soutenir le droit au retour des réfugiés, c’est dire non au racisme israélien http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22719 10 janvier 2011

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     ***Egypte: Plus de 350 blessés devant l’ambassade d’Israël

    Plus de 350 personnes ont été blessées dimanche soir devant l’ambassade d’Israël au Caire, lors d’une manifestation marquant la «Nakba» – la «catastrophe» que constitue aux yeux des Palestiniens la création de l’Etat d’Israël en 1948, rapporte l’agence de presse égyptienne Mena.

    La police a tiré des gaz lacrymogènes pour repousser la foule qui tentait de franchir une barricade érigée devant la mission diplomatique, ont rapporté des témoins. Il y a eu 186 interpellations, ajoute Mena, et sur les 353 personnes blessées, 45 ont été hospitalisées.

    Au moins 12 personnes ont été tuées dimanche lors de la commémoration de la Nakba,  notamment à la frontière entre le Liban et Israël. (20Minutes avec reuters-16.05.2011.)

    ***Liban: Journée de deuil au lendemain de la mort de 10 réfugiés palestiniens

    Les réfugiés palestiniens au Liban observaient ce lundi une journée de deuil au lendemain des violences qui ont fait 10 morts et des centaines de blessés à la frontière avec Israël, lors de la commémoration de la «Nakba» (catastrophe), l’exode après la création d’Israël en 1948.

    «Aujourd’hui, nous observons une journée de grève générale dans les camps de réfugiés en signe de deuil des victimes tuées par l’ennemi», a déclaré à l’AFP, Mounir Maqdah, commandant du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas dans le camp d’Aïn Héloué, au Liban sud.

    112 réfugiés blessés

    Des funérailles seront organisées dans la journée dans les camps de réfugiés d’al-Bass, Bourj al-Chemali, Miyeh Miyeh et Ain Héloué, situés tous au Liban sud.

    La majorité des réfugiés palestiniens, estimés entre 300 et 400.000 au Liban, vivent dans des camps surpeuplés et lourdement armés au Liban sud.

    Selon un correspondant de l’AFP, des appareils israéliens survolaient cette région lundi matin.

    Dix personnes ont été tuées et 112 blessées dimanche dans le sud du Liban par des tirs israéliens à la frontière selon l’armée, alors que des réfugiés palestiniens manifestaient côté libanais pour commémorer l’anniversaire de leur exode après la création d’Israël en 1948.

    Plainte contre Israël auprès de l’ONU

    Des milliers de réfugiés s’étaient rassemblés dans la localité frontalière de Maroun ar-Ras, à un kilomètre de l’Etat hébreu, à l’occasion du 63e anniversaire de l’exode des Palestiniens à l’instar de leurs compatriotes dans les Territoires palestiniens et le Golan syrien annexé par Israël.

    La tension est montée d’un cran lorsque des dizaines de jeunes manifestants ont franchi le cordon de l’armée pour s’approcher des barbelés, et ont commencé à lancer des pierres en direction des soldats israéliens de l’autre côté. Les soldats israéliens ont réagi en tirant sur les manifestants, selon les services de sécurité et l’armée libanaise.

    L’armée israélienne a indiqué que «plusieurs émeutiers ont tenté de franchir la barrière frontalière et de s’infiltrer en territoire israélien. Les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de semonce», sans faire état de victimes côté libanais.

    Le Liban a porté plainte contre Israël auprès de l’ONU. (AFP-16.05.2011.)

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    *Accord entre l’autorité palestinienne et le Hamas

    Les Palestiniens brouillent les cartes israéliennes

     Les Palestiniens ont laissé les Israéliens sans voix, ou encore pris dans leur propre logique basée sur des oppositions entre organisations palestiniennes, comme si celles réelles il est vrai devaient être insolubles et marquer à jamais les relations entre Palestiniens.

    Sur ce terrain, les Palestiniens ont offert au monde une image déplorable en étalant leurs divergences, que les uns et les autres croyaient pouvoir surmonter à coups de canon. Il était donc temps de dépasser cette situation, mais les Palestiniens savent que le monde les attend aussi sur leur capacité à respecter leurs propres engagements. Il reste que cela perturbe fortement les Israéliens qui exercent sur les Palestiniens un incroyable chantage les sommant de choisir entre eux et le Hamas. Ils ont pour cela bloqué les avoirs palestiniens, une pression de trop que ces derniers jugent inacceptable, appelant le Premier ministre israélien à «respecter la volonté du peuple palestinien et cesser son ingérence inacceptable dans les affaires internes palestiniennes», et à «cesser de mettre des obstacles sur le chemin de la paix, en particulier avec la construction de colonies».

    Il s’est pourtant trouvé un ministre israélien pour remettre en cause une telle agitation en considérant, pour sa part, que «rien ne va changer, car tout cela c’est de la poudre aux yeux, le Hamas et le Fatah ne s’entendent sur rien». C’est un défi lancé à ces deux formations qui doivent prouver leur sérieux vis-à-vis de ce programme minimum dont l’objectif est d’assurer une transition en attendant que soient organisées des élections à différents niveaux. En réponse à ces attaques, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a affirmé que les Palestiniens ont décidé de «tourner pour l’éternité la page noire de la division», et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, fermement opposé à cet accord, devait «choisir entre la colonisation et la paix».  Quant au Hamas, il a démonté en quelques mots toute la théorie israélienne et rassuré ceux qui ont décidé d’en faire une organisation terroriste. Son leader Khaled Mechaal a en effet affirmé que son mouvement va œuvrer pour parvenir à atteindre «l’objectif national palestinien» qui est d’établir un Etat souverain à Ghaza et en Cisjordanie. Ce qui correspond en tous points aux différents processus de paix basés jusque-là sur les résolutions de l’ONU, mais sera-t-il cette fois encore entendu ?

    L’accord en question solennellement paraphé hier au Caire par Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal, en présence du secrétaire général de la Ligue arabe et d’un représentant du secrétaire général de l’ONU, avait été signé la veille, en vérité par 13 groupes ainsi que des personnalités indépendantes. Outre le Fatah et le Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et le Parti du peuple palestinien (ex-communiste) l’ont également ratifié. En ce qui concerne sa portée, un haut responsable du Fatah a assuré que le futur gouvernement serait avant tout chargé de la gestion de la Cisjordanie et de Ghaza, et que M. Abbas et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) continueraient de suivre le dossier des négociations de paix pour le moment dans l’impasse. Ou encore, que «le rôle du gouvernement se limitera aux questions administratives concernant la vie des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie», et que «les questions politiques, y compris les négociations du processus de paix, resteront de la responsabilité de l’OLP».  Le texte est d’une extrême clarté. Les Palestiniens ont jugé utile de le faire. (El Watan-05.05.2011.)

      

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    25 réponses à “*La question palestinienne”

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