*Les contestations en Algérie

**Des émeutes à Hydra-Alger..

 *Les contestations en Algérie

Les heurts entre les habitants du quartier Bois-des-Pins dans la commune d’ Hydra et les forces antiémeutes se sont poursuivis hier, où certains habitants ont été légèrement blessés. Les habitants dudit quartier protestent toujours contre la construction d’un parking de véhicules dans le bois donnant sur les immeubles du quartier. Les habitants du quartier Bois-des-Pins ont bloqué les accès vers leur quartier à l’aide des barricades et des pierres pour empêcher les services de l’ordre d’avancer.  Ces derniers tentent par moment  d’intervenir pour assurer la sécurité des travailleurs qui sont en train de réaliser le projet tant contesté par les habitants dudit quartier.  

Face à la sourde oreille faite par les autorités locales, les habitants du Bois-des-Pins déterminés de ne pas lâcher de lest jusqu’à l’annulation de ce projet qui a provoqué plusieurs blessés parmi les citoyens et les policiers, faut-il le rappeler.

Selon l’un des sages du quartier, les émeutes d’avant-hier auraient commencé lorsque des engins chargés de réaliser le projet en question sont entrés dans les bois sous la protection des forces antiémeutes vers 16h ce qui a suscité la vive  réaction des citoyens qui campent sur leur position ferme. La question de réalisation de ce projet contesté est en justice,  cette dernière devant  trancher dans l’affaire.

Il est à souligner que les habitants en colère ont dit qu’il est inadmissible de réaliser un tel projet au dessus des canalisations du gaz naturel et se disent déterminés d’empêcher sa réalisation dans le bois de ce quartier.  

L’un des citoyens du quartier a interpellé le président de la République à intervenir avant que des dégâts ne se produisent dans la capitale du pays. (Echorouk-03.08.2011.) 

*Le front social s’apaise pendant le mois de ramadhan…

 La tension a baissé de plusieurs crans

Le mois sacré est venu à point nommé au secours du gouvernement, débordé qu’il est par la tension sur le front social.

Le gouvernement algérien n’aura pas fort à faire pendant tout le mois de Ramadhan. Les mouvements de contestation dans les secteurs les plus perturbés durant ces derniers mois observent une pause, histoire de ne pas pénaliser les citoyens durant le mois sacré. Cela, bien sûr, avant de reprendre juste après l’Aïd, période qui coïncide avec la rentrée sociale.
Le gouvernement pourra dès lors décompresser. Après le retour des vacances, les ministres n’auront pas un programme chargé à part quelques réunions avec le Premier ministre et les auditions des soirées de Ramadhan initiées par le Chef de l’Etat.
Le front social, après plusieurs mois d’effervescence, s’apaise et la tension a baissé de plusieurs crans.
A part quelques mouvements de protestation de circonstance sans envergure, aucune grève, aucune marche, aucun sit-in n’est envisagé pour ce mois.
Ceux qui étaient programmés ont été ajournés pour le mois de septembre prochain. C’est dire que ce mois de Ramadhan sera un mois de répit pour le front social.
Les ministres de la Santé, des Transports, de l’Habitat et de l’Intérieur peuvent respirer enfin après avoir subi l’offensive «fil à retordre» des syndicats de leurs secteurs respectifs.
En attendant, bien sûr, ce que décideront les représentants des travailleurs de ces secteurs après le mois sacré, ayant déjà promis une rentrée chaude. Par ailleurs, la grève qui a secoué Air Algérie risque de ressurgir si les négociations actuelles entre la direction et les PNC ne débouchent pas sur un accord. Idem pour le secteur de la santé paralysé pendant plus de trois mois par les médecins résidents qui ont décidé finalement de suspendre leur grève en attendant la prochaine rentrée. Leurs revendication n’ayant pas été satisfaite, les hôpitaux risquent de connaître la même situation d’asphyxie dès septembre prochain. Les travailleurs des communes menacent, quant à eux, de déclencher un mouvement de grève en septembre si d’ici-là leurs doléances restent lettre morte. Pour le secteur de l’habitat, les émeutes du logement ne font plus l’actualité depuis quelques jours.
Sur le terrain, rares sont les mouvements de protestation qui subsistent en ce début du mois de jeûne. Celui des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, en grève depuis le 24 juin 2011, est le plus significatif. Ces derniers demandent la réouverture de l’ancienne gare routière délocalisée dans un autre lieu de la ville, mais les autorités de la wilaya et même le ministère de tutelle rejettent cette demande.
La tonalité contestataire populaire nous vient de Tizi Ouzou dont une manifestation des jeunes chômeurs a meublé le premier jour du Ramadhan.
En effet, plusieurs dizaines de jeunes chômeurs de la ville des Gênets sont descendus, avant-hier, dans la rue pour protester contre leur empêchement par la police d’installer des étals sur les trottoirs de la ville.
Les agents de l’ordre sont intervenus pour dissuader les vendeurs informels d’installer leurs étals, ce qui a donné lieu à des échauffourées.
Quelques heures après ces incidents, ce sont les jeunes chômeurs qui ont réinvesti la rue et ont bloqué l’artère principale de la ville.
Durant le premier jour du mois de Ramadhan, une autre manifestation a été enregistrée dans la wilaya d’El Tarf à l’extrême Est du pays. Une centaine de personnes de la localité de Sidi M’barek, relevant de la commune de la daïra de Ben M’hidi, ont fermé la RN44, reliant la ville de Annaba à celle d’El Kala. Les manifestants ont exprimé leur colère suite à leur exclusion de la liste des bénéficiaires de logements du programme de l’éradication de l’habitat précaire. (L’Expression-03.08.2011.) 

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*Voitures caillassées, route coupée et des arrestations à Tiaret:

 L’évacuation de commerçants tourne à l’émeute

spacer

De violents troubles ont éclaté, avant-hier, aux environs de quinze heures, tout autour des locaux des ex-aswak après l’évacuation «forcée» des 116 commerçants après l’expiration de leurs baux de location. En effet, invités à «vider les lieux» par le gérant de la Sarl «ESSALAM», propriétaire des locaux, les commerçants mécontents ont d’abord refusé de quitter leurs stands jusqu’à l’intervention des services de sécurité qui ont évité le pire après l’éclatement de heurts violents avec les commerçants, contraints à libérer les stands, auxquels se sont joints des vendeurs à la sauvette qui squattent les rues et ruelles environnantes.  

Des voitures ont été caillassées et la route menant vers le centre-ville coupée à la circulation. De nombreux automobilistes et même des piétons ont dû faire de longs détours pour éviter de tomber nez à nez avec les manifestants en colère. Selon les services de la sureté de wilaya qui ont dû sortir les grands moyens pour parer à tout débordement, au moins dix personnes ont été arrêtées dont trois commerçants.

La genèse de cette affaire remonte à juin dernier, lorsque, après quelques jours de grève, les 116 locataires des stands de l’ex-Souk El Fellah, implanté au sein du populeux quartier de « Volani », ont rouvert leurs commerces (après une médiation menée par le bureau de wilaya de l’UGCAA). Invoquant un litige actuellement porté devant le tribunal administratif de Tiaret, les commerçants réclament une révision des clauses contenues dans les baux de location, notamment une baisse des tarifs du loyer appliqué. Interrogé par le «Quotidien d’Oran», M. Achir Boualem, gérant de la Sarl «ESSALAM , a expliqué que le «conflit réside dans l’arrivée à expiration des baux de location, et que ces derniers doivent répondre à toutes les obligations légales transcrites par-devant notaire pour prétendre à un renouvellement du contrat liant la Sarl aux 116 commerçants», a-t-il souligné. Sauf que pour la population locale, la «fermeture de cette foire, où l’on peut faire de bonnes affaires vu les prix appliqués, tombe au mauvais moment, surtout que l’aïd et la rentrée scolaire sont pour bientôt», comme l’explique cette femme qui a dû rebrousser chemin hier vers seize heures après avoir trouvé le portail donnant accès à l’ex-Souk El Fellah hermétiquement fermé. (Quotidien d’Oran-04.08.2011.)  

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Tension dans l’ouest du pays

Les logements sociaux au cœur de la contestation

1Depuis quelques semaines, plusieurs wilayas de l’ouest du pays vivent au rythme des rassemblements, manifestations et autres occupations de bâtiments officiels et de tentatives de suicide même. Les raisons sont, une fois de plus, la distribution des logements sociaux et l’affichage des listes contestées de bénéficiaires.

Une tension extrême alors que l’Algérie reçoit des rapporteurs spéciaux de l’ONU sur la question du logement. Et pour cause, la deuxième ville du pays ne dispose que de 1 333 logements sociaux à attribuer pour 80 000 demandes ! Une équation qui a tout simplement poussé le wali d’Oran à reporter, à deux reprises, la distribution de ce quota de logements. Depuis des rassemblements se sont déjà formés à maintes reprises à la place d’Armes et des routes coupées à la circulation à Sidi-Maârouf.
Il est évident que les semaines à venir n’augurent rien de bon pour les autorités locales qui ne peuvent indéfiniment reculer la date fatidique de la distribution des logements et donc passer outre les instructions gouvernementales.
L’insignifiance de l’offre des logements sociaux, aggravée par la corruption et les passe-droits, radicalise systématiquement la population. À côté de cela, l’OPGI voit les cas de bénéficiaires de logements sociaux ayant sous-loué ou revendu l’appartement, s’accroître dans son service contentieux. Alors quand le vieux bâti tue chaque hiver au moins 5 personnes et met à la rue des familles entières, les 1 333 logements ne font pas le poids et les Oranais dans tous les quartiers vous le disent : “Cela va mal finir.”

 

à Aïn Témouchent, c’est l’effervescence !
D’ailleurs, à quelques kilomètres d’Oran, la violence s’est déjà exprimée dans la localité de Tamzoura, wilaya de Aïn Témouchent. Une effervescence sans précédent a été constatée tout récemment à la suite de la distribution de logements sociaux. Les citoyens ont tout simplement assiégé l’APC pour dénoncer la manière dont s’est déroulée la distribution des logements. Comme pour anticiper la réaction des citoyens, la commission de daïra de distribution des logements avait préféré remettre des convocations en catimini, au lieu d’afficher la liste des bénéficiaires des 50 logements destinés à la résorption de l’habitat précaire. Le départ en congé du P/APC, de son adjoint et du chef de daïra en même temps, et ce, au lendemain de l’affichage de la liste, a éveillé les soupçons chez les contestataires renforçant leur colère. Ainsi, le chef de daïra par intérim annoncera à une délégation de citoyens que la liste sera gelée, et ce, sous la protection des gendarmes déployés autour du siège de l’APC. Un recul des autorités locales probablement par peur d’amplification des troubles. Pourtant quelques jours après, ce fut au tour du chef-lieu de wilaya de faire face à un vent de révolte des “malchanceux”, provoqué par l’affichage de la liste des 150 bénéficiaires de logements sociaux. Alors que le siège de la daïra fut assiégé dès les premières heures par des groupuscules composés de mal-logés, d’autres ont pris la destination du siège de la wilaya mais aussi celui de la radio locale. Face à cette situation très tendue et qui pouvait dégénérer à tout moment, les forces de l’ordre, venues en renfort, n’ont pas tardé à prendre position aux abords des bâtiments officiels. Cette situation de crise et de rareté de l’offre de logements sociaux, à l’origine de la colère, pousse parfois des demandeurs à des gestes ultimes de désespoir comme ce père et son enfant qui ont tenté de se jeter du haut d’un immeuble.

À Relizane, “non à la hogra des démunis !”
Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, une situation similaire s’est déroulée à la fin juin, dans la wilaya de Relizane où la contestation a pris une forme plus violente. Là aussi, c’est l’affichage de la liste des bénéficiaires des 200 logements qui a provoqué la colère des “recalés”. Des dizaines de mécontents sillonnèrent les artères principales de la ville, prenant d’assaut les places publiques et assiégeant les locaux de la daïra et de l’APC. Durant la journée où se sont déroulés ces évènements, toute la ville s’était retrouvée paralysée, les commerces ayant baissé rideau.
Très rapidement déployées dans le centre-ville, les forces de l’ordre ont fait face aux jets de pierres des manifestants scandant “non à la hogra des démunis !”. Les émeutiers réussirent à forcer l’entrée du siège de la wilaya avant l’intervention in extremis des forces de l’ordre. 14 suspects avaient été interpellés dont 3 immédiatement placés sous mandat de dépôt pour incitation au désordre public et destruction de biens publics. Depuis la tension ne s’est pas totalement relâchée. Face aux témoignages de familles vivant dans des conditions déplorables et en attente d’un logement social depuis des années, les rumeurs sur la présence dans la liste de personnes n’ouvrant pas droit au logement social exacerbe la population. L’on nous citera le cas d’un joueur de l’ASO Chlef ayant signé son engagement pour de 1,5 milliard de centimes et faisant partie, semble-t-il, des bénéficiaires.

Les autorités imputent la responsabilité aux citoyens
La réaction du P/APW, M. Bendjebar, président de la commission de recours est éloquente : “Il faut que le citoyen s’implique davantage dans ces opérations ; même les citoyens qui ne sont pas prétendants aux logements doivent nous aider, car nous ne sommes pas censés connaître tout le monde, mais nous sommes censés entendre tout le monde afin d’assainir les listes de logements dans n’importe quelle daïra !”. La commission qu’il préside pour l’heure a enregistré plus de 1 786 recours. Et malheureusement, le début du mois de juillet n’a pas calmé les choses pour preuve puisqu’il y a quelques jours, c’est au tour des communes de Sidi-Lahcène et de Telagh (Sidi Bel-Abbès) de connaître des rassemblements de contestation. Si pour la première localité l’enjeu est l’attribution de 140 logements sociolocatifs, à Telagh ce sont 122 logements sociolocatifs pour 3 000 demandes qui provoquent les tensions et les tentatives de suicide par immolation. D’aucuns attendent aujourd’hui de savoir qu’elles vont être les réponses des pouvoirs publics face aux revendications de milliers de demandeurs de logements. (Liberté-19.07.2011.)

**la déception de ne pas voir son nom figurer sur la liste des attributaires

Que ce soit à Alger, Batna, Jijel, Annaba, Oran, Constantine ou El-Tarf, la déception de ne pas voir son nom figurer sur la liste des attributaires donne lieu à des manifestations qui tournent souvent à l’émeute.

Avec une enveloppe financière de plus de
3 700 milliards de dinars, soit l’équivalent de 50 milliards de dollars, allouée au secteur de l’habitat pour la période 2010/2014, les prévisions du quinquennal en cours confirment indéniablement que la résorption du déficit en logements demeure au cœur des priorités de l’État dont le ministère en charge du dossier devra livrer 1,2 million d’unités. À voir ces chiffres, l’on est forcé de croire que tout va pour le meilleur des mondes. Pourtant la réalité est tout autre et il suffit pour cela de faire un constat des lieux par le nombre de contestations populaires nées de l’affichage des listes bénéficiaires de logements sociaux dont chaque opération met le feu aux poudres. Que ce soit à Alger, Batna, Jijel, Annaba, Oran, Constantine ou El-Tarf, la déception de ne pas voir son nom figurer sur la liste des attributaires donne lieu à des manifestations qui tournent souvent à l’émeute. La question qui s’impose est évidemment de savoir pourquoi, plus on construit plus la crise qu’on croit régler persiste avec la même acuité. Autrement dit, la charge qui pèse actuellement sur les épaules des services concernés par le relogement est similaire au tonneau des Danaïdes.
En prenant l’exemple de la capitale où plus de 10 000 logements ont été distribués entre mars et décembre 2010, soit huit mois, les derniers affichages des listes n’ont pas manqué de soulever un vent de colère auprès des familles “recalées” qui, depuis quelques jours, ont investi l’entrée du siège de la wilaya. Pour les autorités, le traitement de ce volet par la commission technique se fait de la manière la plus rigoureuse, alors que les citoyens affichent leur scepticisme quant à sa régularité.
Et l’on veut pour exemple ces bénéficiaires débarqués depuis peu dans une commune au grand dam des célibataires de cinquante ans qui n’ont jamais eu la moindre chance d’avoir un toit pour fonder un foyer. Parallèlement, les faibles quotas de logements sociaux attribués aux communes ne facilitent pas la tâche aux commissions qui sont confrontées à l’éternel casse-tête chinois. C’est l’équation d’inégalité que les pouvoirs publics sont tenus de résoudre. (Liberté-19.07.2011.)

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Logement aidé par l’État

Des formules séduisantes sur le papier, inapplicables sur le terrain

1Entre les bénéficiaires qui attendent la livraison de leur logement pendant des années, ceux qui “habitent des listes”  car les chantiers ne démarrent pas, ceux qui se désistent à cause de l’apport initial, et la spéculation sur les unités récupérées indûment par les promoteurs immobiliers, l’échec du LSP est établi.

Le logement promotionnel aidé risque de subir le même sort. Au-delà, la distorsion entre l’offre et la demande, conjuguée à l’opacité dans la distribution, dissipe les espoirs des postulants aux logements aidés.
Entre les bénéficiaires qui attendent la livraison de leur logement pendant des années, ceux qui “habitent des listes”  car les chantiers ne démarrent pas, ceux qui se désistent à cause de l’apport initial, et la spéculation sur les unités récupérées indûment par les promoteurs immobiliers, l’échec du LSP est établi. Le logement promotionnel aidé risque de subir le même sort. Au-delà, la distorsion entre l’offre et la demande, conjuguée à l’opacité dans la distribution, dissipe les espoirs des postulants au logements aidé. Il y a quelques jours, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa a fait, euphorique, la promotion du logement promotionnel aidé (LPA), destiné aux ménages dont les revenus sont supérieurs à 24 000 dinars et inférieurs ou égaux à 90 000 dinars. Il a affirmé que cette formule, lancée officiellement au mois de juin dernier, conjugue les avantages de la location-vente de l’AADL et le logement socioparticipatif ou LSP. En théorie, l’idée est séduisante. Il est à parier, néanmoins, que les contraintes qui ont entravé le succès du LSP, se poseront inévitablement pour le LPA.
À l’origine, le LSP est pensé, par ses promoteurs, comme une aide de l’État à l’accession à la propriété immobilière accordée aux postulants non éligibles au logement socio-locatif et dont les salaires, cumulés avec ceux du conjoint, ne dépassent pas six fois le SNMG. Le prix du logement est plafonné à 2 800 000 dinars dans les villes du nord du pays et 2 000 000 dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. Pour atteindre ce prix exceptionnel d’un F3 dont la superficie se situe entre 65 et 70 m2, les promoteurs immobiliers publics ou privés, bénéficient d’un abattement fiscal sur le prix du terrain variant entre 80 et 90%.
Les bénéficiaires reçoivent, pour leur part, une aide financière non remboursable, de l’ordre de 400 000 à 700 000 DA, accordée par la Caisse nationale du logement (CNL). Ils sont, par contre, astreints d’honorer, sur apport propre, d’un premier versement allant de 600 000 dinars à 1 200 000 dinars, selon les exigences des promoteurs, qui proposent le plus souvent une vente sur plan. C’est justement à ce niveau que les failles de la formule de l’État apparaissent. Au moins la moitié des attributaires des LSP, mis sur la liste de l’APC établie par le président d’APC et approuvée par douze élus, renonce à son logement pour des raisons pécuniaires. Soit ils ne possèdent pas la totalité de la somme réclamée comme apport initial, soit ils n’ouvrent pas droit au crédit bancaire (âge avancé ou faiblesse des revenus déclarés) pour financer ce qui reste du prix du logement. Les élus locaux regrettent qu’ils ne puissent pas faire profiter les candidats aux LSP, mis sur liste d’attente, à cause de l’intransigeance du promoteur immobilier à ne prendre en compte que la liste initiale. De cette manière, il a toute latitude de spéculer librement sur les logements dont les attributaires se sont désistés. Sur les sites et journaux spécialisés dans les transactions immobilières, il est fréquent de rencontrer des annonces sur des propositions de vente de LSP à des prix nettement supérieurs à ceux homologués par l’État. L’exemple qui suit est édifiant. “J’offre promotion LSP (décision et pas acte), F3 de 88 m2 à Hammamet. Remise des clefs pour bientôt (le site et fin prêt). Le prix est de 680 unités (soit 6 800 000 dinars) ferme. Pour plus d’info contactez-moi. NB : formule avec CNL, pas de promesse de vente. Crédit bancaire sur la somme de 126 millions (de centimes, ndlr) pas pour la totalité”. En bref, pour avoir cet appart, il vous faudra avoir 480 millions cash. Il en reste 4 uniquement ! Une autre promotion à Draria, toujours en LSP. Même formule et procédure”. Au-delà les citoyens qui ne renoncent pas à leurs logements, attribués par l’APC, attendent souvent des années avant de pouvoir en jouir. Le délai de 18 mois, imparti à l’achèvement du projet, durant quatre à cinq ans, dans les meilleurs des cas. Certains chantiers ne démarrent même pas. C’est ce qui a amené la vice-présidente de l’APC de Kouba, à s’apitoyer sur le sort, de “ces bénéficiaires de logements socioparticipatifs qui habitent des listes”. Ils ont obtenu les décisions d’attribution en 2006. Leur chantier n’a pas démarré jusqu’à ce jour.
Dans l’absolu, le LPA présente de meilleurs avantages pour la catégorie de demandeurs de logements auquel il est réservé. L’apport initial est réduit à 20% du coût du logement (soit environ 560 000 dinars), payable en deux tranches. Le taux du crédit bancaire est bonifié à 1%. L’aide de la CNL est maintenue dans les proportions susmentionnées. Les conditions d’attribution des programmes de LPA aux promoteurs immobiliers sont toutefois durcies. Ces derniers doivent absolument se soumettre à un cahier de charges. Le prix du mètre carré est plafonné à 40 000 dinars. La surface du logement ne saurait être supérieure à 70 m2. Les pouvoirs publics doivent choisir, parmi les soumissionnaires, les moins-disant. Ce qui a poussé de nombreux promoteurs à affirmer que les autorités favorisent désormais “l’aspect financier au détriment de la qualité”. Un arrêté ministériel, publié dans le Journal officiel du 4 juillet 2011, stipule que “les promoteurs immobiliers doivent s’engager à ne pas vendre leur logement avant leur achèvement et l’obtention du certificat de conformité”, s’ils souhaitent ouvrir droit au crédit bancaire dont le taux est bonifié à 4%. Ils ne peuvent plus, en outre, “établir des contrats de vente sur plan ou de recouvrer, auprès des ménages bénéficiaires, toute somme à quelque titre que ce soit”. Dans le cas de retard dans la livraison des projets, ils seront soumis à des pénalités. Autant de conditions qui n’agréent guère les promoteurs immobiliers qui menacent de “bouder les programmes des logements aidés par l’État”. (Liberté-19.07.2011.)

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Devant leurs difficultés à accéder à la propriété immobilière

Cadres et universitaires condamnés à la location

Ils sont des centaines de milliers de citoyens, qui vivent, en apparence, dans l’aisance, mais sont en réalité à la limite de la précarité. Le profil socioprofessionnel est classique. Ce sont généralement des couples d’universitaires, jeunes ou moins jeunes, avec ou sans enfants. Ils ont un statut professionnel et des revenus, variant entre 60 000 et 120 000 dinars, voire légèrement davantage. Assez pour être à l’abri du besoin, dans l’absolu. À vrai dire, ce niveau de revenus suffit à peine à assumer des dépenses incompressibles : alimentation, habillement, frais scolaires, charges de la voiture, factures diverses et… le loyer. Ces ménages choisissent généralement un loyer modéré, oscillant entre 15 000 et    25 000 dinars, soit un minimum de 180 000 à 300 000 dinars à mettre de côté annuellement pour se loger chez les autres. La location greffe, néanmoins, le budget à telle enseigne qu’il devient laborieux de faire des économies pour prétendre acheter, un jour, une maison. Par simple calcul arithmétique, un couple qui parvient à épargner 25 000 dinars par mois, devra attendre 32 ans pour disposer de la somme de 8 millions de dinars, prix minimum d’un F3 à Alger à l’heure actuelle. Les sommes mises dans la location sont toujours considérées comme de l’argent gâché, qui aurait pu être économisé pour l’achat d’un logement.
L’absence de régulation du marché locatif donne la latitude aux propriétaires d’augmenter le loyer à leur convenance, dès que le bail arrive à échéance (le contrat de location est signé, dans les meilleurs des cas, pour une durée de deux ans, souvent non renouvelable). Et là, il n’y a que ceux qui les ont expérimentés, qui peuvent témoigner des désagréments des déménagements et des frais supplémentaires et souvent imprévus qu’ils génèrent (frais de notaire, du déménageur, du rafraîchissement de l’appartement loué…). Il faudra prendre en charge, en outre, le rallongement de la distance entre la nouvelle adresse et le lieu de travail et l’école des enfants.
Pour la première fois dans la loi de finances complémentaire pour 2009, les pouvoirs publics ont consenti un geste envers les ménages dont les revenus sont compris entre 90 000 et 180 000 dinars en leur permettant de bénéficier d’un taux de crédit bonifié à 3%, pour l’achat d’un logement collectif neuf auprès d’un promoteur privé ou public. Le montant du crédit bancaire accordé est nettement supérieur à celui auquel aurait ouvert droit le postulant avec un taux d’intérêt fixé à 6%. Il n’en demeure pas moins que, dans ce cas, le recours à la promotion libre est inévitable avec ce que cela sous-entend comme prix élevé (un F3 proposé en moyenne à 9 millions de dinars). Au-delà, le promoteur exige le versement d’un apport initial de 30% au minimum, c’est-à-dire au moins 2 à 3 millions de dinars. Des sommes que l
a plupart des familles, qui habitent dans des locations, ne possèdent pas. (Liberté-19.07.2011.)

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À l’Est du pays

Ça gronde depuis plus d’une année

Annaba, El-Tarf, Sétif, Batna ou encore Mila n’ont cessé d’être le foyer de la contestation, avec pertes et fracas, des listes de logements à l’est du pays, depuis au moins une année maintenant.

1Une contestation, qui est régulièrement émaillée d’affrontements violents avec les forces d’émeutes et accompagnée de destruction de biens publics et privés comme cela s’est passé à la cité de la SAS de Sidi-Salem, à Annaba, l’été passé, et à trois reprises en moins d’une année, au niveau du quartier Didouche-Mourad. La réaction des habitants des quartiers réputés déshérités a été la même à chaque affichage des listes de bénéficiaires de logements affichées et ceci a fini par échauder les responsables locaux, notamment les chefs de daïra et les élus communaux, ciblés tout particulièrement par la vindicte des exclus.
Du côté de l’administration locale, on ne désespère pourtant pas de venir à bout de ce phénomène et les responsables rencontrés demeurent convaincus que la réalisation des différents programmes inscrits au titre du quinquennal et notamment du programme d’habitat rural sont en mesure de satisfaire le plus grand nombre. Le chef de daïra d’Annaba affirmait récemment que le programme de 7 000 logements, du type rural pour la plupart, réalisés et attribués au fur et mesure à travers toutes les localités de la wilaya d’Annaba, a quand même résorbé une bonne partie de l’habitat précaire, d’autant plus que le quota de 1 960 logements sociaux promis est effectivement livré et distribué à des familles qui le méritent, devait-il préciser.
Il est évident aux yeux de ce chef de daïra que cette perspective d’attribution de logements sociaux ne pourra pas satisfaire tout le monde, le nombre de demandeurs officiellement recensés étant actuellement de 24 511 et que le manque de terrains d’assiette est ressenti dans la wilaya d’Annaba.
Il n’empêche qu’à chaque livraison du peu réalisé, la procédure est scrupuleusement respectée s’agissant des quotas disponibles, indique-t-on au niveau de la commune chef-lieu. D’autant plus, précisent les élus, que les brigades ayant pour mission d’étudier, dans la transparence et le respect des quotas, les dossiers depuis plus de deux ans n’auraient rien laissé au hasard afin que les demandeurs de logement des différents quartiers et cités dépendant de l’APC d’Annaba bénéficient de ces attributions. Il est ajouté que les listes des bénéficiaires sont soumises à l’approbation des services de sécurité après contre-enquête sur le terrain. Des arguments qui sont loin de convaincre les habitants des vieux quartiers et des bidonvilles de la périphérie d’Annaba qui n’accordent aucun crédit aux personnes chargées de l’élaboration des listes de bénéficiaires. Ces dernières sont ouvertement accusées de “ben ammis”, de copinage, si ce n’est carrément de corruption, chacun estimant que son cas est prioritaire par rapport au reste. Les lettres de recours introduites à l’encontre de prétendus indus bénéficiaires dont on évalue le nombre à une centaine pour l’heure se sont avérées, toutes, infondées.
 
À El-Tarf, les listes de bénéficiaires seront révisées
Le même constat est fait à El-Tarf où les trois listes de bénéficiaires de logements seront, croit-on savoir, révisées après l’introduction des recours qui ont commencé au lendemain des émeutes qui ont éclaté, il y a une dizaine de jours, dans la station balnéaire d’El-Kala, durant lesquelles des dégâts matériels importants ont été enregistrés.
Ainsi, nous avons tenté de prendre attache avec les membres de la commission chargée de l’étude d’établir la liste des bénéficiaires, en vain. Pourtant, selon nos sources, au moins 300 dossiers de recours ont été recensés.
Du côté de la DAS, en effet, de recevoir les recours “la liste que nous avions en notre possession comprend des irrégularités que nous allons régulariser avec une autre commission qui siégera dans les prochains jours et dégagera une liste qui sera acceptée par tout le monde. Le secrétaire général qui assume l’intérim, étant donné que le wali est en congé, a demandé à ce qu’il y ait une étude au cas par cas”.

Le pire a été évité à El-Eulma
À Sétif, c’est dans la ville d’El-Eulma que l’affichage de la liste des 963 bénéficiaires de logements qui a mis le feu aux poudres. Le pire a été évité grâce à la vigilance et à la sagesse des services de sécurité. Le cabinet du sous-préfet a été totalement saccagé, deux bureaux ont été incendiés et des carreaux de la façade cassés. Les non-bénéficiaires ont critiqué les membres de la commission et ont même exigé le départ du chef de daïra. “Plusieurs demandeurs de logements natifs d’El-Eulma, ayant déposé des dossiers depuis deux voire trois décennies, n’ont pas bénéficié d’un logement et on voit que des personnes qui sont venues dernièrement pour s’installer à El-Eulma ont en bénéficié.” Aussi, nous avons appris que plus de 1 600 recours ont été déposés au niveau de la wilaya, au lendemain des évènements qui ont, par ailleurs, émaillé la commune d’Aïn Arnet, après l’affichage de la liste des bénéficiaires de 189 logements. “Nous allons attribuer bientôt 150 unités dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, 250 logements ruraux et nous allons lancer la construction de 240 logements socioparticipatifs”, tenait à rassurer, M. M’higni, maire d’Aïn Arnat. Enfin, dans la wilaya de Batna, l’atmosphère est toujours électrique, une semaine après les émeutes qui ont secoué la commune de N’gaous.

N’gaous : “On nous dit d’aller à Batna”
Nous avons rencontré les citoyens qui étaient impliqués d’une manière ou d’une autre dans la contestation du 26 juin dernier, où de violents affrontements ont opposé les manifestants aux services de l’ordre. Ils tiennent une version des faits, totalement, à l’opposé de celle des autorités locales. “Personne ne voulait nous écouter, on prenait à la légère notre souhait de déposer des demandes de recours, on nous disait d’aller nous plaindre à Batna, je peux vous jurer que le chef de daïra nous narguer, il nous a même fait un bras d’honneur. Comment voulez-vous qu’on accepte une liste où les derniers arrivés sont les premiers servis. 49 citoyens vont êtres présentés devant la justice, pour la simple raison, qu’ils n’ont pas accepté la hogra et l’injustice qui règnent à N’gaous. Ce sont les enfants des responsables qui sont sur les listes des bénéficiaires, alors que certains dossiers croulent sous la poussière depuis 1998”, nous dit-on.
À la mairie de N’gaous, le président de l’Assemblée populaire, M. Rahal, a eu une rencontre avec les sages de la ville et le mouvement associatif, dans l’espoir d’apaiser les esprits. Fait marquant et pas des moindres, la commune de N’gaous est sans exécutif depuis bientôt une année, suite à un retrait de confiance du maire, qui gère les affaires de la ville avec une équipe très réduite et qui ne fait pas l’unanimité. Les membres dissidents, estiment quant à eux, qu’ils ont à plusieurs reprises, essayé d’attirer l’attention sur une gestion qu’ils considèrent catastrophique, mais peine perdue.
Le chef de daïra, quant à lui, tient un autre discours. Il faut chercher la cause des émeutes ailleurs, et non dans la liste d’attribution des logements qui, selon lui, n’est qu’un prétexte. “Nous avons informé les citoyens qu’il y a une commission de recours et que rien n’était définitif et que tous les dossiers seront réétudiés”, dira-t-il. (Liberté-19.07.2011.)

 

**Augmentation de 30% au profit des employés d’Algérie Poste

 Algérie Poste et la Fédération des travailleurs des postes et des technologies de l’information et de la communication viennent de signer un accord portant sur l’augmentation de 30% du salaire de base des travailleurs de l’entreprise ainsi que la révision de leur régime indemnitaire.

L’accord a été signé par Omar Zerarka, directeur général d’Algérie Poste, et Mohamed Tchoulak, président de la Fédération des travailleurs des postes et des technologies de l’information et de la communication, sous l’égide du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC).Selon le communiqué rendu public par la direction de la communication du MPTIC, le personnel d’Algérie Poste va bénéficier d’une augmentation qui va s’étaler sur une année. En effet, 20% de cette augmentation vont être versés à partir du 1er juillet 2011 et 5% à partir du 1er janvier 2012. Les 5% restants vont être perçus à partir du 1er juillet 2012. En grève depuis plus de 10 jours, les travailleurs d’Algérie Poste vont-ils reprendre le travail aujourd’hui ? L’accord de jeudi a été signé entre Algérie Poste et la Fédération des travailleurs des postes et des technologies de l’information et de la communication. Cette dernière partie est vivement contestée par les travailleurs grévistes, estimant que les promesses de ce syndicat ne sont pas tenues. Pis encore, les travailleurs se démarquent complètement de ce syndicat.

Ils remettent en cause leurs représentants et les deux premiers communiqués qu’ils qualifient de poudre aux yeux. «Nous ne voulons pas de représentants qui font tout pour casser la grève. La seule réponse concrète reste le virement des augmentations et des indemnités», exigent-ils. Pour rappel, ces travailleurs ont contesté les deux premiers communiqués appelant à la reprise du travail. Questionné à ce sujet, M. Tchoulak, secrétaire général de la fédération, estime que cette augmentation est satisfaisante. «Contrairement aux deux premiers communiqués, l’accord signé jeudi est chiffré. Il porte des précisions et des détails», précise-t-il. Quant à l’augmentation octroyée aux travailleurs, Mohamed Tchoulak l’évalue à 45% en incluant les différentes primes d’indemnités.

«Celui qui n’est pas satisfait qu’il assume ses actes. L’administration va jouer son rôle», menace le SG de la fédération. Ce dernier minimise l’impact de cette grève, estimant que sur les 3800 bureaux que compte Algérie Poste, il n’y a que 200 bureaux qui n’ont pas travaillé. A la question relative à la réaction des travailleurs vis-à-vis de cet accord, le syndicaliste ne veut pas trancher. «La grève des travailleurs était spontanée», déclare-t-il.

De ce fait, le syndicat de l’UGTA, qui n’est pas meneur de cette grève, peut-il appeler à la reprise du travail ?  «Tous les syndicalistes à travers le territoire national, qui sont au courant du contenu de ce communiqué, ont manifesté leur satisfaction», affirme le SG de la Fédération des travailleurs d’Algérie Poste. Cette affirmation est la seule réponse certaine jusque-là. Quant à la reprise du travail dans les bureaux de poste, la nouvelle que les citoyens attendent avec impatience, le premier responsable de la fédération n’est toujours pas sûr de l’effet que produira l’accord qu’il a signé sur le mouvement de grève. «Même s’il y a des perturbations aujourd’hui, demain, les grévistes vont peut-être reprendre le travail», hésite-t-il, soulignant que le timing (le communiqué est tombé le week-end) a fait que la réaction des travailleurs n’est toujours pas connue. La réponse sera communiquée aujourd’hui. (El Watan-11.06.2011.)
 

**Grève illimitée des postiers…10 milliards de perte chaque jour !!

La grève illimitée lancée par les travailleurs d’Algérie Poste depuis plus d’une semaine menacent plus d’un million de travailleurs de plusieurs secteurs de ne point percevoir leurs salaires du mois de mai. Selon des techniciens de ce secteur, cette grève provoque des pertes financières évaluées quotidiennement à 100 millions de dinars.En plus des désagréments causés aux 600 000 travailleurs du secteur de l’éducation nationale, les 180 000 policiers, les 200 000 travailleurs du secteur de la santé et les retraités de l’armée et de la Protection civile qui risquent de ne pas retirer  leurs salaires du mois de mai à cause du mouvement de grève illimitée entamé depuis plusieurs jours par les travailleurs d’Algérie Poste.  Le directeur général de cette institution, Omar Zerarga, a indiqué à Echorouk, qu’Algérie Poste a alimenté les distributeurs automatiques avec des sommes supplémentaires au niveau de certaines wilayas pour permettre aux travailleurs de plusieurs secteurs de retirer leurs salaires du mois de mai. D’autre part, il s’est engagé à répondre favorablement aux revendications des travailleurs de son secteur au plus tard le 24 juin prochain. Concernant les revendications des travailleurs de ce secteur, elles tournent autour d’augmentation salariale, la révision du régime indemnitaire et des primes de risque. Par ailleurs, le premier responsable d’Algérie Poste a minimisé l’impact du mouvement de protestation qui paralyse le secteur depuis plus d’une semaine. Selon lui, le mouvement de grève se poursuit uniquement au niveau de huit  wilayas du pays. Dans le même sillage, il a expliqué qu’environ 630 000 chèques postaux ont été traités dimanche au niveau national, alors que la moyenne quotidienne nationale de chèques traités est de 7 00 000, ce qui montre, selon lui, que le mouvement de grève n’est pas aussi important que l’affirment les grévistes. Les contestataires imputent la responsabilité de cette situation à leur direction.  Ils lui reprochent notamment de ne pas appliquer les recommandations décidées lors de la réunion du 12 avril dernier. (Echorouk-05.06.2011.)**Bras de fer entre médecins et gouvernementPonctions sur salaire et autres sanctions pour les résidents mdecinsalg3.jpg En plus des ponctions sur salaire, le ministère de la Santé opte pour des sanctions de 2e et 3e degrés, ce qui équivaut à des blâmes, voire des révocations. Quant à eux, les médecins résidents se dirigent vers un arrêt des gardes.

Après les déclarations incendiaires du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, il y a plus de dix jours, sur la contestation des médecins résidents, la tutelle opte pour le silence, mais ne baisse pas pour autant les bras. Dernière stratégie pour contrer la détermination des médecins résidents, des ponctions sur salaires décidées et appliquées par le ministère de la Santé ces deux derniers jours.
Des notes ministérielles, circulant justement dans les hôpitaux, invitent les chefs de service à faire des ponctions sur salaires pour les grévistes dont les absences sont considérées comme des manquements injustifiés à leurs obligations de travail. Ce n’est pas tout.

D’autres notes exigent également de faire appel à des médecins résidents non grévistes en vue de négociations imminentes avec la tutelle, et encore plus alarmant : appliquer des sanctions de 2e et 3e degrés pour les médecins grévistes, ce qui équivaut à des blâmes, voire à des révocations. «Ces notes circulent depuis des jours, et nous avons la confirmation de plusieurs médecins résidents de différents hôpitaux qui ont eu des ponctions sur salaires. A l’hôpital Mustapha, on a relevé des ponctions de 12 jours, à l’hôpital de Blida, c’est carrément tous les salaires qui ont été bloqués», révèle le docteur Yelles, délégué à l’hôpital Mustapha Pacha. Ces mesures interviennent au moment où la crise atteint son paroxysme, avec une rupture totale de dialogue et un recourt à la violence devenu systémique.

Après la bastonnade du 1er juin à la place du 1er Mai de centaines de médecins résidents lors de leur sit-in, le même accueil répressif attendait les résidents en sit-in national mercredi dernier à Oran. Aux 27 blessés avec certificat d’incapacité de travail, dont trois fractures et un cas grave de pneumothorax traumatique du 1er juin, s’ajoutent donc une dizaine d’autres blessés malmenés par les forces de l’ordre mercredi dernier. Quelle incidence sur la mobilisation des médecins grévistes ?

«Il est clair que notre détermination est infaillible. Nous ne cèderons ni à la pression ni à la répression. Ce n’est pas une question de salaire ou de dédain, mais de se battre pour un système de santé qui soit digne de l’Algérie de 2011. Nous sommes en train de nous concerter pour mener à bien ce combat et nous nous dirigeons vers un arrêt des gardes», explique encore le docteur Yelles. La question du service civil, première revendication du Camra, est justement le nœud gordien de cette éventuelle refonte du système de santé algérien. Les médecins résidents ne se lassent pas de montrer du doigt ses failles et ses limites avérées.

«Nous ne comprenons pas pourquoi les autorités refusent de lâcher du lest alors que c’est pour le bien des malades, des médecins, de notre système de santé !», s’interroge un médecin résident. L’échec du service est sur toutes les lèvres et les arguments ne manquent pas ! «Il n’a pas résolu le problème de la couverture sanitaire et il est obsolète et discriminatoire étant donné qu’il ne s’applique que sur les médecins spécialistes, alors que la loi porte sur toutes les corporations», explique un autre. A défaut de pouvoir en débattre sereinement avec les autorités concernées, le Camra participera aux assises nationales de la société civile organisées par le Conseil national économique et social qui débutera le 14 juin auxquelles il a été officiellement invité. (El Watan-11.06.2011.)

**Médecins résidents-pouvoirs publics

La force du droit contre le droit de la force

 La grève des médecins résidents avec comme principale revendication la suppression du service civil, est historique à plus d’un titre : par sa durée record, près de 3 mois avec  le spectre quasi certain d’une année blanche ; de mémoire, aucune grève n’a été aussi longue dans le secteur de la santé ni même en dehors, par sa détermination constante au fil des semaines et des mois voire galvanisée par les sorties médiatiques très maladroites du Premier ministre, par la maturité précoce de la frange la plus jeune de la population médicale  suscitant le respect  voire l’admiration des aînés, reprenant la déclaration d’un professeur en médecine chef de service : «Ces jeunes médecins  dont je suis le maître en science, et l’élève en conscience».  A cette revendication, le pouvoir oppose une fin de non recevoir faisant prévaloir la menace, la répression et la bastonnade de son élite et révélant au passage son caractère violent et liberticide ainsi que son incompétence à entrevoir une solution durable conciliant le double impératif d’assurer la meilleure couverture sanitaire possible du pays d’une part et d’autre part, le respect de la dignité et des  libertés fondamentales du citoyen consacrées par les différents textes législatifs a commencer par la loi suprême qu’est la Constitution. Le dépassement de la situation actuelle de blocage préjudiciable aux malades et aux médecins résidents implique d’apprécier en toute objectivité la problématique du service civil, la position des pouvoirs publics et d’entrevoir la solution pérenne.1 – INJUSTICE, ILLEGALITE ET INUTILITE DU SERVICE CIVILLes médecins résidents, organisés dans le CAMRA (Collectif autonome des médecins résidents algériens), frange la plus vulnérable de la corporation médicale n’auraient jamais engagé un bras de fer avec un rapport de force aussi disproportionné avec les pouvoirs publics s’ils n’étaient convaincus de leur bon droit.
Les médecins résidents futurs médecins spécialistes, dont les études universitaires de 11 à 13 ans, sont les plus longues sont les seuls à subir cette double discrimination, par rapport à l’ensemble des universitaires mais aussi à leur confrères généralistes et hospitalo – universitaires. Le service civil est de ce fait ressenti à juste titre comme une grande injustice que les médecins résidents -futurs médecins spécialistes ont décidé de ne plus accepter. Par ailleurs le service civil est illégal car anti constitutionnel.  L’article 29 de la Constitution édicte  que  «les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de naissance, de race, de sexe d’opinion ou toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale.» Dans un véritable Etat de droit, cette disposition constitutionnelle rend caduques et d’effet nul toutes les dispositions législatives et réglementaires relatives au services civil et la grève aurait connu son épilogue dans de brefs délais, à charge pour les pouvoirs publics ayant la responsabilité de la santé des citoyens de proposer les solutions plutôt que d’accabler les médecins résidents de tous les travers.
Les médecins résidents ne sont ni des anti – nationaux ni des irresponsables, ils ont choisi la voie d’études longues et difficiles pour un noble métier au service des citoyens. N’en déplaise au Premier ministre, ils ont parfaitement le droit de jouir pleinement de  l’égalité devant la loi, que leur accorde l’article 29 de la Constitution de la République.
La pratique, avec un recul plus que suffisant, du service civil permet d’affirmer son inefficacité, son inutilité et son obsolescence. Il donne l’illusion d’une organisation pertinente et efficace des services de santé à l’intérieur du pays alors que   ni  les médecins affectés ni les populations auxquelles il est destiné n’en sont satisfaits. Les médecins spécialistes affectés n’ont ni les conditions de travail nécessaires  (plateaux techniques, équipements d’exploration, …etc)  ni les conditions de séjour décentes ni les avantages financiers que l’Etat verse généreusement et démesurément aux  différentes missions médicales étrangères ;  les malades sont,  pour les cas moyennement compliqués, évacués sur les CHU des grandes villes.
Nous avons personnellement le souvenir du cas d’une consœur  psychiatre ayant effectué ses études de spécialité en France, affectée, dans le cadre du service civil, à l’hôpital de Tiaret, proposition lui a été faite d’un logement d’une saleté et d’une insalubrité à vous faire vomir. Elle a dû se résigner à faire au quotidien  la navette Blida-Tiaret-Blida, soit près de 8 heures de trajet pour 6 heures de travail.  
Le service civil sert  plus au  remplissage des cases statistiques du ministère de la Santé qu’à une réelle prise en charge médicale des populations locales. Il porte en lui les germes de son échec. Comment peut on bâtir un système de santé pérenne et prétendre assurer convenablement la couverture sanitaire des populations avec des médecins en transit temporaire, qui dès le jour de leur arrivée ne pensent qu’au jour de leur départ, cochant les cases quotidiennement  jusqu’au jour de la délivrance. Comment un directeur d’EPH peut-il bâtir une relation de travail durable, notamment pour engager de lourdes dépenses d’infrastructures et/ou d’équipement sur la base des recommandations d’un personnel médical provisoire.
Comment peut-on assurer le suivi, naturellement long sur plusieurs années, des patients dans certaines spécialités ou pour certaines pathologies chroniques quand le turn- over des médecins spécialistes est court.
Prenons quelques exemples pour fixer les idées. Pour l’EPH d’Adrar en région 2, depuis 1999 soit en 12 ans, sur un poste ouvert s’y sont relayés dans le meilleur des cas 6 médecins, pour l’ EPH d’Abadla en région 1 depuis 2006 soit en 5 ans, sur un poste affecté s’y sont relayés dans le meilleur des cas 5 spécialistes qui, dans les deux cas,  n’ont pratiquement rien ramené ou très peu pour la santé des populations locales ni pour la région.
Il eut été plus intelligent et plus rentable pour la santé des populations et pour la région elle-même d’attirer et de fixer pour longtemps de leur plein gré des médecins spécialistes en leur offrant des conditions de travail, de séjour et financières proches de celles offertes aux médecins des missions médicales étrangères.  Un médecin exerçant sur une période de 12 ans à Adrar  est plus efficace et plus rentable pour la même durée que 6 médecins qui se relayent tous les deux ans, il en est de même pour un spécialiste fixé à Bénis Abbès sur 5 années plutôt que 5 spécialistes qui se relayent chaque année.
Le service civil crée et maintient une instabilité des personnels médicaux spécialistes qui empêche tout suivi des malades et toute planification ne serait-ce que sur le court terme, il hypothèque toutes les chances d’une prise en charge correcte de la santé des populations. Tel un mouvement brownien, l’activité médicale est inefficace. Les médecins savent qu’un cœur qui bat trop vite, crée le paradoxe d’un arrêt circulatoire, c’est-à-dire une activité inefficace, qui conduit à la mort.
Le CNES, qu’on ne peut suspecter d’être dans l’opposition, aboutit dans son rapport de 2010 aux mêmes conclusions ; il énonce tout simplement que le service civil rompt la continuité des soins et désarticule le système de santé. C’est ce diagnostic sans concession fait par les médecins résidents et la direction du CAMRA, dont il faut reconnaître et saluer la maturité précoce, qui les a amené a décider de ne plus être les instruments de la faillite de notre système de santé publique. Ils ont le mérite de bousculer les pouvoirs publics dans leurs fausses certitudes et de leur faire toucher du doigt l’ampleur du désastre.
2 – POSTURE DES POUVOIRS PUBLICSA cette  revendication fondée sur le droit,  la raison et le bon sens, les pouvoirs publics ont préféré recourir à la violence et au discours démagogique.
A une grève qui n’a que trop duré, les pouvoirs publics ne semblent pas pressés d’y remédier, tablant probablement sur un pourrissement de la situation et un essoufflement du mouvement.  Il y a lieu de rappeler que quand il s’est agi des cheminots, des postiers ou récemment du personnel navigant commercial d’Air Algérie, le pouvoir a dû ravaler ses menaces et ses décisions de justice, reculer, céder et satisfaire les revendications légitimes des travailleurs sus-cités. Pourquoi, face à des revendications aussi fondées pour les uns que pour les autres ce traitement discriminatoire, capitulation devant les uns et pourrissement de la situation pour les autres.  
Les raisons sont multiples dont la plus importante est l’absence d’une capacité de nuisance suffisante des médecins résidents. Pour avoir son droit, par les temps qui courent, il ne suffit plus d’avoir la force du droit avec soi, il faut avoir en plus une capacité de nuisance importante pour l’arracher. Les pouvoirs publics semblent avoir basé leurs rapports avec les partenaires sociaux sur le droit de la force et non sur la force du droit.
Les partenaires sociaux l’ont d’ailleurs bien compris, n’hésitant pas à braver les menaces et les décisions de justice sachant qu’il suffit, pour obtenir leur droit, de foutre la pagaille dans des secteurs sensibles de la vie économique avec les risques de dérapage sur l’ordre public que le pouvoir craint par-dessus tout dans ce contexte national de très grand malaise social et régional de printemps arabe.
L’exemple de la grève du  personnel navigant commercial d’Air Algérie est édifiant. Menacé de sanctions et interdit de grève par voie de justice la veille, la pagaille dans le transport aérien le temps d’une seule journée leur a permis d’obtenir le lendemain satisfaction de leurs légitimes revendications. Dans cette relation du pot de fer contre le pot de terre qu’ils  ont décidé d’établir avec les médecins résidents, les pouvoirs publics ont l’illusion d’en être le vainqueur mais à terme, c’est notre système de santé qui n’en sortira que plus délabré.
Ce n’est ni avec le mépris, la suffisance, l’arrogance, un paternalisme de mauvais aloi, la démagogie ou la bastonnade qu’on peut faire renoncer les médecins, tout autre corporation ou même le simple citoyen lambda à leurs droits constitutionnels. Avec tout le respect que nous  avons à nos agents chargés du maintien de l’ordre public, Il nous est  inacceptable que nos parents hier bastonnés par la police coloniale se soient sacrifiés pour voir nos enfants bastonnés par nos propres forces de l’ordre. Faut-il nécessairement que le sang coule pour obtenir le respect de la loi. A voir ce qui se passe dans les pays arabes, notamment en Syrie et au Yémen, la réponse s’impose d’elle-même.
3 – DEPASSEMENT DE LA SITUATION

La grève n’a que trop perduré, il est plus urgent qu’elle trouve son épilogue dans une solution qui concilie le respect de ce droit constitutionnel des médecins résidents et le devoir de l’Etat a assurer une couverture sanitaire du pays.
Il peut être compréhensif  que les pouvoirs publics ne peuvent objectivement abroger du jour au lendemain le service civil. Ils doivent  néanmoins reconnaître le bien fondé de la revendication des médecins résidents et s’engager par écrit à abroger les lois relatives au  service civil dans un délai ne dépassant pas les deux années.
Ils doivent repenser l’organisation de la couverture sanitaire en médecins spécialistes en privilégiant les affectations volontaires et durables  des médecins dans les régions sous médicalisées en améliorant les conditions d’exercice, de séjour, de rémunération ainsi que toute autres mesures attractives afin de stabiliser les médecins sur place.
Des conventions entre les EPH des zones sous médicalisées avec les EPH, EHS et CHU des grandes villes, par un détachement continu et par roulement de spécialistes  expérimentés, permettrait d’accompagner durant les premières années les jeunes diplômés dans leurs affectations définitives, mettant fin définitivement a cette transhumance des médecins spécialistes dans l’actuel cadre obsolète du service civil. (El watan-25.06.2011.)

*Dr Terkmane Yacine. Président du Conseil régional de l’Ordre des médecins de Blida

**Les résidents en sciences médicales défient le gouvernement …ils ont marché à Alger 

rsidentsmedecins.jpg La place du 1er Mai a connu, hier, un long après-midi où des forces anti-émeutes ont réprimé la manifestation des médecins grévistes avec une violence inouïe..Ils l’ont fait! Les résidents en sciences médicales sont parvenus à marcher dans les rues de la capitale. «Nous avons réussi à le faire. Nous avons marché», criait fièrement le Dr Sid Ali Merouane, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Ce tsunami blanc qui a déferlé dans les rues de la capitale représente quelque milliers de résidents en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire qui ont répondu à l’appel du Camra pour tenir un sit-in national au sein du CHU Mustapha-Pacha d’Alger. Voyant le nombre important de résidents présents, les délégués ont dès lors décidé d’improviser une marche qui a débuté à l’intérieur même de l’hôpital, avant de la prolonger vers les artères de la capitale. «On a essayé de sortir de l’hôpital, mais les forces de l’ordre se sont rassemblées devant la porte pour nous empêcher de sortir», raconte le Dr Merouane. «On a donc essayé de forcer le cordon de sécurité. Malheureusement, on a été violemment réprimés, ils nous ont tabassés, ils sont allés même jusqu’à piétiner les médecins qui étaient assis parterre», ajoute-t-il d’un air indigné.«Des collègues ont été blessés, des fractures ont été enregistrées même les filles n’ont pas été épargnées», dénonce le Dr Merouane. Après cette bastonnade, un jeu du chat et de la souris s’en est suivi. «On s’est scindés en 3 groupes, un qui a été bloqué dans l’enceinte de l’hôpital, le second a réussi à sortir mais a été cantonné à la place 1er-Mai, alors que le troisième a réussi à marcher sur le boulevard Hassiba Ben Bouali, jusqu’à l’APN», dit-il.
«Ceux qui ont réussi à marcher se sont rassemblés devant l’APN, avant qu’une délégation composée de 4 personnes ne soit reçue par Ziari», affirme-t-il. Au même moment, c’est-à-dire pendant que les quatre délégués étaient reçus par Ziari, un quatrième groupe, plus radical, s’est formé au niveau de l’avenue de l’Indépendance, la circulation dans la capitale a donc été paralysée. «Le quatrième groupe a bloqué la rue menant vers Addis-Abeba, pour protester contre les violences policières qu’ils ont subies à chaque rassemblement, mais également pour répondre au Premier ministre qui ne nous a pas encore compris», peste le Dr Merouane. «Les propos du Premier ministre nous ont blessés, on est des médecins, on a choisi ce métier par conviction donc on est conscients du devoir qu’on a envers la population. On n’a donc pas besoin de leçon de déontologie», assure-t-il.
Cependant, il estime que «le Premier ministre n’a pas compris qu’on ne demande pas l’annulation du service civil en lui-même, mais son obligation». Il insiste également sur le fait que cette annulation doit être accompagnée par des mesures incitatives qui pousseront les médecins à s’installer définitivement et faire carrière dans les zones reculées du Sud et des Hauts-Plateaux. Même constat fait par son collègue, le Dr Mohamed Amine Sahnoun. «On est tous des Algériens, sous l’obligation on ne pourra jamais améliorer la prise en charge des malades», dit-il. «Je ne vais pas dire que tous les autres Algériens ont été formés gratuitement comme les médecins, je ne vais pas dire que notre formation est effectuée dans une période qui représente le double des autres, on est formé pendant 12 ans alors que eux en 4 ans, je ne vais pas dire pourquoi nous sommes obligés de payer plus que les autres. Je vais juste dire une chose: on est d’accord pour payer la dette mais donnez-nous les moyens…», crie-t-il. Pour ce qui est des rumeurs concernant l’année blanche, le Dr Sahnoun répond: «Si les ministres déclarent l’année blanche, on sera les plus heureux pour cela on fera une année de formation en plus. Par contre, tout le système de formation sera perturbé. Il n’y aura pas de résident en 1re année, le concours de résidanat sera bloqué, les nominations des assistants aussi. De ce fait, les affectations au Sud seront également annulées, c’est une arme qui se retournera incontestablement contre eux.»
Avec cette marche, les résidents ont donc décidé de défier le gouvernement qui a appelé à plus de sagesse.(L’Expression-02.06.2011.)
– »on demande pacifiquement nos droits et la violence est la seule réponse » Des centaines d’agents antiémeute vont et viennent en frappant sans retenue, des casques bleus armés de boucliers donnant des coups de godasse à tout-va, des camions-canons à eau postés à l’entrée de l’hôpital Mustapha en guise de menace extrême et des citoyens choqués observant la démonstration de force de cette police qui franchissait à ce moment même une nouvelle étape dans ses stratégies de répression.Sa cible : les médecins résidents qui ont réussi à quitter l’hôpital pour observer un rassemblement pacifique en vue d’exprimer leur colère contre les propos tenus par Ahmed Ouyahia deux jours plus tôt.«Ce n’est pas un pays qui se respecte ! C’est grave, on demande pacifiquement nos droits et la violence est la seule réponse qu’on reçoit», crie un médecin, dont la blouse est tachée de sang.Il n’est plus au cœur des affrontements entre médecins et policiers, mais ses mains blessées tremblent encore. Il est 15h30, épuisé par une résistance qui a duré des heures, il se laisse tomber par terre, impuissant face au spectacle de ces centaines d’agents antiémeute qui tabassent ses collègues.Un peu plus loin, un groupe de médecins en retrait hurle : «Y a lil aar le policier wela hagar !» (La honte, nos policiers deviennent des bourreaux). Rien n’y fait. La police continue ce qu’elle a déjà commencé il y a près d’une heure : donner des coups, pousser, insulter, menacer pour débusquer les centaines de manifestants encerclés de toutes parts.Ziari regrette le dérapage d’OuyahiaTout a commencé à 11h au sein même de l’hôpital Mustapha où un sit-in organisé par le collectif des médecins résidents se tenait. «Nous avons tenu notre piquet de grève et en tentant de sortir de l’hôpital, les casques bleus nous ont pris d’assaut à l’intérieur même de l’hôpital. Ils ont commencé par nous pousser. A ce moment-là, quelques médecins se sont retrouvés par terre ; ils se sont mis à les piétiner et à donner des coups de pied», raconte une résidente encore bouleversée par l’émotion. Dr Islem Sifaoui fait partie de ces résidents qui se sont retrouvés à terre.Il a reçu des coups de godasses au visage : 5 points de suture et des douleurs partout sur le corps. «Dès que je suis tombé, des policiers se sont rués sur moi. Ce sont mes collègues qui m’ont sauvé en me tirant vers eux. C’était tout simplement horrible», confie-t-il le regard plein d’amertume et de déception. «Bac+ 12 ? Et alors ? On s’en fout de leurs revendications, il est interdit d’occuper l’espace public !» s’écrie, placide, un commissaire en manipulant son talkie-walkie. Après cette première séance de matraquage qui a eu lieu entre midi et 13h, un groupe d’environ 300 résidents réussissent à rejoindre la rue Hassiba Ben Bouali pour marcher jusqu’à l’APN.Ils seront, là-bas aussi, accueillis par des coups de godasses avant d’être reçus par le président de l’APN, Abdelaziz Ziari. «Il nous a signifié qu’il regrettait le dérapage verbal du Premier ministre Ouyahia qui l’avait lui-même choqué. Il nous a attentivement écoutés et a plaidé pour un moratoire sur la question du service civil», explique le Dr Yelles.A 15h, ils rejoignent alors les 300 résidents qui les attendent à l’entrée de l’APN et serrent leurs rangs pour regagner la place du 1er Mai. Dès que les premiers échos des résidents reçus par Ziari parviennent à la place du 1er Mai, l’euphorie et la motivation redoublent dans les rangs des médecins encerclés.Les rumeurs et les mots d’ordre font tourner toutes les têtes. On parle du cortège présidentiel bloqué à la Foire internationale à cause des médecins et de menace de recourir à la violence à tout prix pour arrêter ce mouvement.Bastonnade aveugleLes policiers s’agitent, mais restent en stand-by. Dès que le groupe de résidents reçus à l’APN arrive, la bastonnade, les injures et les menaces commencent. Tout le monde y passe, les jeunes qui regardent de trop près, les journalistes et les photographes soucieux de bien couvrir l’événement et bien sûr les blouses blanches animées par une détermination grandissante. En une demi-heure, les casques bleus, aidés par les agents de la BRI, repoussent violemment les 500 médecins qui occupaient la place à l’intérieur de l’hôpital. Quatre résidents sont alors arrêtés et traînés de force au commissariat.
La police reprend le contrôle des lieux, mais les blouses blanches n’en démordent pas pour autant. «Nous allons prendre contact avec des avocats, un officier m’a même promis que je ne dormirai pas chez moi ce soir, cette violence et ces menaces sont inadmissibles ! On ne s’arrêtera pas là», s’exclame Dr Yelles au moment même où les quatre médecins arrêtés après la bastonnade ont été relâchés, à 19h.
A l’origine de cette séance de bastonnade, un sit-in pacifique organisé pour s’indigner contre les propos jugés «méprisants» du Premier ministre qui a accusé les médecins résidents, en grève depuis près de deux mois, de manquer de patriotisme et de tourner le dos à leurs malades.
Une colère à laquelle s’ajoute le sentiment d’injustice et d’indignation contre la police. (El Watan-02.06.2011.)
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** Arcelor Mittal: Fin de la grève…18% de hausse de salaire promis

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 Les travailleurs en grève générale au complexe sidérurgique d’Arcelor Mittal Annaba, filiale algérienne du géant mondial de la sidérurgie, se sont remis au travail dimanche après avoir obtenu 18% d’augmentation de salaire, selon des sources syndicales.Cet accord, échelonné entre le 1er juin prochain et le 1er décembre 2012,  est partiellement conditionné aux performances des employés et aux prévisions  du groupe, selon la même source.

  •    Samedi, le secrétaire général du syndicat d’entreprise Smaïn Kouadria avait  annoncé une grève illimitée dite « en cascade » en commençant par l’arrêt de  travail d’un millier d’employés chargés des expéditions de produits finis.
  •    Moins de 24 heures après, ils ont obtenu une revalorisation de 10% de leurs  salaires dès juin avec effet rétroactif à janvier.
  •    Ils auront également une augmentation variant de 1% à 4% liée à la  productivité d’acier liquide entre mai et novembre, d’un minimum de 480.000  tonnes à 590.000 tonnes au moins.
  •    Deux autres augmentations de 2% au 1er juillet 2012 et au 1er décembre 2012  seront également conditionnées à l’atteinte d’objectifs à fixer.
  •   Peu avant le début de cette grève, le directeur général du groupe  sidérurgique d’Annaba (600 km à l’est d’Alger), Vincent Le Gouic, s’était dit  prêt à aller jusqu’à 18% d’augmentation salariale.
  •    Le complexe d’El Hadjar a déjà été affecté en 2010 et en 2011 par quatre  grèves générales. Il emploie quelque 6.600 travailleurs pour une capacité  théorique de 2 millions de tonnes d’acier liquide par an.
  •    Ce complexe sidérurgique, propriété de l’Etat algérien, avait été acheté à  70% en octobre 2001 par l’Indien Ispat, du groupe Mittal. (Echorouk-29.05.2011.)
  • **Arcelor Mittal Annaba : Le complexe totalement paralysé 

     Le complexe sidérurgique d’ArcelorMittal El Hadjar était totalement paralysé, hier, à partir de 13h.

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    Le mot d’ordre du syndicat d’entreprise appelant à une grève générale et illimitée a été suivi massivement par les 5600 sidérurgistes au niveau de tous les ateliers de l’usine. Vers 11h, la direction générale a invité le partenaire social à une ultime réunion à l’effet de le dissuader de déclencher la grève.Pour ce faire, elle a proposé une augmentation de 18% répartie sur deux ans (2011-2012) dont 10% au 1er juin. Le reste ce sera en fonction des objectifs de production à atteindre. Selon Vincent Legouic, directeur général d’ArcelorMittal Annaba, «la direction générale est disposée à signer un accord avec le partenaire social portant sur une augmentation des salaires de base de 18% sur deux ans suivant un calendrier. C’est-à-dire 10% au 1er juin dont 5% avec effet rétroactif au 1er janvier 2011. Les 8% restants seront rétribués selon des objectifs de production négociables en novembre 2011 avec le syndicat de l’entreprise».

    Cette proposition qui a été soumise par le syndicat de l’entreprise au vote dans l’après-midi a été refusée par les délégués syndicaux.
    «Les augmentations proposées par la direction générale de notre entreprise ont été jugées insuffisantes par le conseil syndical. Nous allons alors maintenir la grève jusqu’à nouvel ordre», estime Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal El Hadjar, qui était sur le point d’entamer un autre round de négociations avec son employeur pour lui faire part de la décision du syndicat de l’entreprise. Devant le portail d’accès au complexe, des employés devant des dizaines de camions en file scrutaient la moindre information portant sur un hypothétique accord entre le syndicat et l’employeur leur permettant de procéder au chargement des commandes dont les clients s’impatientent.

    A l’intérieur du complexe, les ouvriers maintiennent le mot d’ordre de la grève à l’issue d’une assemblée générale tenue à 10h devant le siège du syndicat et animé par Smaïl Kouadria.
    «Nous soutenons notre syndicat et sommes prêts à aller jusqu’au bout pour satisfaire nos revendications salariales. Nous sommes parmi les employés les moins payés du groupe ArcelorMittal. Ce qui n’est pas le cas des expatriés qui sont payés 10 fois plus. Ce n’est pas juste d’autant plus que notre groupe est un leader mondial en production de l’acier liquide», martèlent plusieurs ouvriers en combinaison de travail.A l’heure où nous mettons sous presse, les négociations entre le syndicat et la direction se poursuivent toujours. La grève aussi. (El Watan-29.05.2011.)

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     **Les postiers en grève

     

    Alger, Béjaïa, Oran, Constantine…déclenchent un mouvement de grève «illimitée».

    Les postiers sont en colère. Une bonne partie d’entre eux, la totalité selon certains, ont déclenché, hier, un mouvement de «grève illimitée» pour protester contre la non-application des décisions de la tutelle concernant l’augmentation des salaires par la direction générale.
    Comme confirmé par notre bureau, de concert avec leurs collègues de Béjaïa, et «d’Oran, Bouira et Constantine…» notamment, selon les postiers de la «Grande Poste» d’Alger, les grévistes ont déclenché un vrai «bras de fer» avec leur direction pour «dénoncer le non-respect des engagements pris récemment par la tutelle de leur entreprise.»
    La «Grande Poste», aux portes ouvertes hier au public, ne fonctionnait guère, hier, malgré la présence des employés se trouvant derrière les guichets. Ceux-ci ont bien voulu introduire le journaliste de L’Expression derrière cette enceinte pour expliquer les raisons de ce mouvement des travailleurs.
    En fait, les grévistes, qui ne se réclament d’aucun mouvement syndical, n’admettent pas que la liste des dix points de revendications exprimées n’ait pas été encore satisfaite. «Nous voulons du concret», clament-ils à l’unisson menaçant de «poursuivre leur grève jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances.» Une réponse à leurs dix revendications était attendue le 25 mai dernier.
    L’un d’eux exprimait son étonnement quant au manque d’argent alors que «les taxes perçues pour chaque opération des 15 millions d’abonnés aux Comptes courants postaux (CCP) sont importantes.» D’aucuns assurent aussi que les caisses ont été vidées dans la «rénovation de bureaux de poste qui n’en avaient nullement besoin» au lieu d’aider les salariés.
    A Béjaïa, un mouvement semblable de protestation a été observé comme rapporté par notre bureau dans la capitale des Hammadites. En effet, une grève illimitée a été également déclenchée sans préavis, ni déclaration venant d’une entité ou autre chapelle syndicale.
    Le bras de fer engagé entre la Fédération FNT-Ptic (Fédération nationale des travailleurs de la poste, des technologies de l’information et de la communication) et la Centrale syndicale depuis l’invalidation par Sidi Saïd, secrétaire général de l’Ugta, des travaux de la conférence nationale d’installation du syndicat d’entreprise d’Algérie Poste, n’arrête pas de connaître des rebondissements regrettables.
    La plate-forme de revendication, dont la date limite de réponse est révolue, a poussé les travailleurs, (60% selon les grévistes), à réagir pour marquer leur mécontentement a déclaré une partie des grévistes contactés.
    Le coordinateur de wilaya d’Algérie Poste, M.Merouani, se déclare surpris par ce mouvement de grève et déclare que son secteur est victime d’un «conflit intersyndical». Contactés pour donner leur avis et afficher leur position, les membres du conseil syndical du syndicat d’entreprise d’Algérie – Poste, se «démarquent du mouvement de grève et se déclarent non concernés par cette grève.»
    Ils interpellent les responsables locaux et nationaux, à prendre leurs responsabilités pour mettre un terme à l’anarchie, sur les plans administratif et syndical, qui règne dans le secteur depuis plusieurs mois.
    Par ailleurs, la grève qui a touché le chef-lieu principalement, ainsi que les bureaux de Kherrata, Souk El Tenine et Aokas…entre autres, n’a pas été sans créer un certain désarroi chez les citoyens qui se sont vu privés des différentes prestations des bureaux de poste, notamment la recette principale (RP) étant le poumon de la poste dans la distribution et la répartition des fonds. (L’Expression-29.05.2011.)

     

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    **Le ministre de la santé cède aux pressions de l’intersyndicale

      Les blouses blanches reprennent du service1

     Djamel Ould-Abbès s’est finalement rendu compte que seule la relance des négociations avec le Snpsp et le Snpssp pouvait mettre fin à la paralysie des structures de santé publique.Du nouveau dans le conflit opposant l’Intersyndicale de la santé au ministère de tutelle. Djamel Ould-Abbès, qui a tenté par tous les moyens de faire pression sur les médecins généralistes et spécialistes, a finalement compris que seul le dialogue pouvait apaiser les esprits. D’autant que les décisions de suspension dont ont été destinataires des médecins syndicalistes, ont chauffé à blanc tout le corps des généralistes et spécialistes. Ainsi, six jours après la paralysie quasi-totale du secteur de la santé, Djamel Ould-Abbès est revenu à de meilleurs sentiments en prenant l’initiative de relancer les négociations. Les deux syndicats ont été conviés séparément, jeudi et vendredi, à des réunions de travail présidées par Ould-Abbès. Évidemment, la démarche quelque peu tardive du ministre de la Santé visait l’arrêt de la grève. Mais les deux syndicats ne pouvaient prendre cette décision de façon unilatérale et sans consulter la base qui a répondu massivement à l’appel au débrayage. Le SNPSSP et le SNPSP ont donc convoqué leurs conseils nationaux pour rendre compte aux adhérents des résultats de la première rencontre avec le ministre de tutelle et décider de la suite du mouvement. Après quoi, les responsables des deux syndicats, qui activent en coordination, se sont réunis pour examiner les décisions respectives. Finalement une seule et même position sera une fois encore adoptée par l’Intersyndicale de la santé à savoir le gel de la grève déclenchée le 16 mai dernier et la reprise des négociations avec la tutelle. Selon le communiqué du SNPSP, le conseil national a également voté la reprise des négociations avec la tutelle sur la base “des éléments de la plate-forme des revendications ; suivi et prise en charge du projet d’amendement du statut particulier et mise en application des dispositions statutaires en vigueur (art. 19 notamment). Autre résolution adoptée :  
    - la levée de toutes les sanctions prononcées, pour motif de grève, contre les adhérents et les délégués du SNPSP. Car “des cas d’entrave au libre exercice du droit syndical et au droit de grève ont été soulevés à travers les interventions de plusieurs membres du conseil national, en particulier celui des deux délégués syndicaux suspendus à Alger, le Dr Ghanem et le Dr Kahoul de l’EPSP Sidi-M’hamed Bouchenafa qui ont été conviés à assister aux travaux”, note le communiqué du Snpsp. De son côté, le SNPSSP, qui a appelé ses adhérents “à la vigilance et la solidarité”, compte convoquer une nouvelle réunion de son conseil national ouvert “dans un délai d’un mois pour évaluer le niveau de concrétisation des solutions proposées” par la tutelle. Le bureau exécutif national a été mandaté pour faire le suivi. Selon le communiqué du SNPSSP, Ould-Abbès s’est engagé à faire aboutir le dossier des amendements du statut particulier dès sa programmation par la DGFP qui interviendra avant le 30 juin. Le ministre s’est également engagé à faire adopter le régime indemnitaire avant le 30 juin prochain pour ne pas perdre le bénéfice de l’effet rétroactif. Autres engagements officiels : activer le dossier de l’organisation du premier concours de passage au grade de principal dès la semaine prochaine et la participation à la commission des sages chargée du dossier du service civil. La balle est donc dans le camp du ministère de la Santé qui sait à quoi s’en tenir si la tutelle ne respecte pas ses engagements.(Liberté-24.05.2011.)

    ***Dialogue et responsabilité

    Après avoir tenté de gagner du temps pour pousser au pourrissement et atomiser le mouvement de protestation, le gouvernement opte pour la négociation avec le partenaire social.

    Il aura finalement fallu tout simplement leur parler pour mettre fin aux tensions et les remettre au travail. Eux, ce sont tous ces fonctionnaires de la santé en grève depuis des mois et qui viennent de reprendre le travail après que le ministère de tutelle eut amorcé des pourparlers. Pourquoi alors avoir perdu tout ce temps-là dans une gestion approximative de la crise pour revenir à la table du dialogue ? Entre-temps, combien de médecins ont été tabassés, interpellés, menacés par la justice ? Combien de malades ont vu leur rendez-vous, pour des soins, reportés à des dates ultérieures ? Combien parmi eux en sont peut-être morts ? Et ce, faute de prise en charge immédiate.
    Ainsi, après avoir tenté de gagner du temps pour pousser au pourrissement et atomiser le mouvement de protestation, le gouvernement opte pour la négociation avec le partenaire social. Mais le pourrissement aura inévitablement légitimé certaines revendications qui n’étaient pas, jusque-là du moins, placées sous le sceau de l’urgence. Si le dialogue était une option systématique de gestion, le ministère aurait pu traiter les doléances et fixer des priorités. Du coup, le gouvernement aurait amené les syndicats à prendre sur eux et gérer la montée de la contestation. Malheureusement, la démarche choisie a d’abord consisté à dire non, puis donner aux uns et ignorer les autres, et ensuite engager des poursuites judiciaires contre des médecins.
    Le cafouillage en haut lieu dans la gestion de ce conflit a conforté les syndicats dans leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, à tel point que la situation de blocage, qui perdurait, devenait de plus en plus intenable et nécessitait, par conséquent, une solution qui passerait, bien entendu, par des engagements fermes. Dans un contexte de réformes politiques, il est tout à fait clair que seul le dialogue permettra de surmonter les difficultés, mais à condition que les discussions soient basées sur des attitudes responsables afin d’éviter que les scénarios catastrophes ne se reproduisent. (Liberté-24.05.2011.)

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       “acheter la paix sociale” à tout prix !

     face à la montée en puissance des revendications salariales

    Dès lors que le gouvernement, par la voix même de M. Ouyahia, s’était engagé à “acheter la paix sociale”, en puisant dans son bas de laine, on ne comprend pas que des ministres cherchent alors à pinailler, à chipoter sur les chiffres.

    La tension est loin de se stabiliser dans le secteur de la santé publique, qui connaît depuis des mois une agitation syndicale non-stop, dont il faudra, pourtant, un jour, tirer le bilan. Ce n’est visiblement pas le moment car des perturbations sont encore annoncées pour cette semaine. Pour le coup, c’est l’Intersyndicale des praticiens et spécialistes de santé publique qui monte au créneau en déposant un nouveau préavis de grève. Une action qui n’est pas du goût du ministre qui décide de saisir en référé le tribunal lequel, de son côté, déclare la grève “illégale”.
    Fort de ce “verdict”, Djamal Ould-Abbès prévient que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur à l’encontre des médecins qui suivront le mouvement. Car, pour lui, les médecins n’ont plus aucune raison de ne pas enfiler leur blouse, dès lors qu’une “réponse positive” a été apportée, selon lui, à leurs revendications salariales avec des augmentations allant de 70 à 110% en passant par un rappel de 800 000 dinars qui va tomber dans l’escarcelle de chaque toubib.
    Le moins que l’on puisse dire est qu’une augmentation de cette ampleur est, raisonnablement, de nature à faire tomber la fièvre chez les médecins protestataires. Il se trouve que ces derniers, à travers leurs syndicats, contestent ces chiffres et crient à la manipulation de la part du ministre, accusé de vouloir monter l’opinion publique contre eux, après avoir actionné le bras judiciaire et joué la division syndicale.
    Ces manœuvres de la part du ministère de la Santé et du gouvernement de façon générale, face à la montée en puissance des revendications sociales, ne sont pas de bonne politique. Et c’est le moins que l’on puisse en dire. Car elles sont de nature à attiser les tensions et faire supporter aux usagers des hôpitaux d’avantage de souffrance.
    Dès lors que le gouvernement, par la voix même de M. Ouyahia, s’était engagé à “acheter la paix sociale”, en puisant dans son bas de laine, on ne comprend pas que des ministres cherchent alors à pinailler, à chipoter sur les chiffres. Autant pour le ministre de la Santé discuter avec les syndicats représentatifs, plutôt que de chercher à casser le stéthoscope en espérant faire tomber la tension. (Liberté-14.05.2011.)


     

    * la tripartite devient insignifiante, telle une comète nageant loin de la terre ! Désormais, c’est la rue qui décide.

     Jusqu’où ira la contestation ?

    Elle porte un sérieux coup au cadre légal de concertation entre partenaires socioéconomiques et gouvernement : la tripartite devient insignifiante, telle une comète nageant loin de la terre ! Désormais, c’est la rue qui décide.

    La contestation sociale entame son cinquième mois, et malgré toutes les concessions faites par le gouvernement, rien n’indique que l’accalmie serait pour bientôt. Tous les secteurs revendiquent des augmentations de salaires, des améliorations dans leur statut et davantage de concessions de la part des pouvoirs publics. Aussi légitimes soient-elles, ces revendications posent un sérieux problème : l’Algérie, même aisée financièrement, peut-elle se permettre le luxe d’accéder aux revendications de tout ce beau monde ? Officiellement, cela est supportable jusqu’en 2015, mais après ? Personne ne le sait, enfin, presque. La poursuite des contestations sociales aura scellé le sort de l’UGTA, désormais réduite à un simple sigle appartenant au passé.
    Elle porte un sérieux coup au cadre légal de concertation entre partenaires socioéconomiques et gouvernement : la tripartite devient insignifiante, telle une comète nageant loin de la terre ! Désormais, c’est la rue qui décide. Celui qui peut mobiliser ses troupes et les faire sortir aussi longtemps possible sera celui qui arrachera le plus de concessions de la part du pouvoir. Mais cela comporte des risques, et pas des moindres. Les médecins résidents demandent purement et simplement la suppression du service civil. Une revendication qui, si elle venait à être satisfaite, priverait des régions entières, notamment celle du Grand-Sud, des rares médecins qui hantent leurs structures sanitaires. Évidemment, les résidents vous diront que seuls les enfants du peuple sont tenus d’effectuer le service civil et que les privilégiés ne sont pas concernés. Évidemment, les plus sensés vous diront que le gouvernement a toujours fonctionné avec le provisoire qui dure, sinon comment se fait-il que toutes les mesures incitatives en vue d’amener des médecins et des cadres à s’installer dans le Grand-Sud n’ont jamais réussi ? C’est que même les habitants du Sud, s’ils font médecine ou une autre spécialité demandée, vont émigrer vers le Nord, les grandes villes de préférence, où se trouvent le maximum de commodités. En fait, la poursuite des contestations prouve, si besoin est, que la politique économique et sociale a lamentablement échoué et que la société, dans toutes ses composantes — pas celle de ladite “société civile officielle” — ne se reconnaît plus dans les schémas jusque-là usités. (Liberté-07.05.2011.)

    *La société civile se mobilise contre les atteintes aux droits économiques, sociaux et culturels en Algérie 

    Des militants associatifs et syndicaux algériens de différentes wilayas du pays se sont réunis à Alger les 15 et 16 avril 2011 dans un séminaire sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) organisé par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) et le Collectif des familles de diparus en Algérie (CFDA)[1]. Ce séminaire fait suite à la publication d’un rapport de ces trois organisations “ La mal-vie en Algérie, la situation des droits économiques, sociaux et économiques en Algérie” présenté en mai 2010 à l’occasion de l’examen de l’Algérie par le comité DESC de l’ONU en vertu de ses obligations au titre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).Dans un contexte de protestation sociale grandissante sur plusieurs fronts dans l’ensemble du pays, les participants ont mis en lumière les principales violations des droits économiques, sociaux et culturels parmi lesquelles les atteintes au droit à des conditions de vie décentes, en particulier au droit au logement, au droit au travail, aux libertés syndicales, au droit à la santé, à l’éducation, les atteintes aux droits économiques et sociaux des groupes vulnérables, notamment les familles de disparus et les chômeurs, et les discriminations à l’égard des femmes.Les participants ont souligné l’échec des politiques publiques. Ils ont également dénoncé la corruption généralisée qui freine le développement socio-économique et entrave l’accès égalitaire aux droits économiques, sociaux et culturels. Les participants ont insisté sur l’extrême difficulté de progresser dans le champ économique et social en l’absence de respect des droits civils et politiques. Ils considèrent que la réalisation des DESC est étroitement liée à la démocratisation et à l’existence d’un Etat de droit. Les difficultés d’accès à l’information, l’opacité des comptes publics, les nombreuses entraves aux activités des associations et des syndicats autonomes et les pratiques arbitraires du régime ont été dénoncées.Les participants ont déploré que face à des mouvements de contestation pacifique, la réponse des autorités algériennes soit la répression, en violation flagrante des libertés d’expression, de réunion et de manifestation, l’absence de dialogue et l’annonce de mesures conjoncturelles qui ne répondent nullement aux aspirations légitimes de la population.Les organisations exigent la mise en oeuvre immédiate des recommandations du comité DESC de l’ONU et la ratification du Protocole facultatif au Pacte international relative aux droits économiques, sociaux et culturels qui ouvrira une voie de recours au niveau international pour les victimes de violations des DESC.Rappelant que le respect des droits économiques, sociaux et culturels est indissociable du respect des droits civils et politiques, les participants se sont engagés à continuer le travail en commun et à faire usage de tous les instruments et mécanismes au niveau national, régional et international pour faire respecter les droits économiques, sociaux et culturels.Communiqué…Alger, le 18 avril 2011[1] La LADDH, le CFDA sont toutes les deux membres de la FIDH **********************  **Quand la police excelle dans la répression Le chargé de la communication de la DGSN, Djilali Boudalia, se dit «satisfait de la manière avec laquelle ont été gérées les actions de contestation estudiantine».

    La dernière marche des étudiants, à Alger, confirme que le ministère de l’Intérieur et la DGSN ont donné des instructions bien claires aux brigades antiémeute : à part l’utilisation des armes à feu et bombes lacrymogènes, tous les moyens sont bons pour empêcher les étudiants de battre le pavé. La veille même de l’action de protestation à laquelle avait appelé la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), toutes les rues, ruelles et placettes de la capitale avoisinant le palais du gouvernement, la Présidence et la Grande-Poste – d’où devait s’ébranler la marche – étaient quadrillées par un gigantesque dispositif sécuritaire. Pour tester l’efficacité de leur dispositif de vigilance, les policiers ont arrêté deux étudiants en possession de quelques tracts de la CNAE, durant la journée du 1er mai.
    Selon plusieurs témoignages de délégués des étudiants autonomes, plusieurs bus transportant les étudiants de plusieurs wilayas ont été empêchés d’atteindre Alger. «Des milliers de policiers ont assuré le bouclage complet de la capitale. Aucun coin n’a été épargné. C’était le cas de la place des Martyrs, la rue Larbi Ben M’hidi, la place de la Grande-Poste, la rue Didouche et le boulevard Mohammed V. Même les gares routières de Tafourah et de Caroubier n’ont pas été épargnées pat l’excès de zèle des policiers. Imaginez ! Même les bus universitaires ont été interdits de passer par Alger-Centre», a expliqué un étudiant de Bouzaréah.

    Dès le début de la matinée d’avant-hier, les forces de l’ordre avaient la mainmise sur tout ce qui était aux alentours du point de départ de la marche, tel qu’annoncé par les organisateurs. «Les policiers ont procédé à la fouille de centaines de jeunes, qui n’étaient pas forcément des étudiants, et vérifié leurs identités. Ils obligeaient les citoyens à circuler et à ne pas s’arrêter, quelle que soit la raison», précise un autre étudiant. Et d’ajouter : «Ils voulaient tout simplement nous isoler et nous tabasser à huis clos.»
    Dès leurs premières tentatives de marcher, les étudiants ont été confrontés à une stratégie de dispersion appliquée par les forces de l’ordre. «Plus d’un millier d’étudiants ont pu quand même se rassembler devant la fac centrale, mais carrément encerclés par la police. Près de 5000 autres camarades ont été divisés en petits groupes et maîtrisés par les policiers qui les ont empêchés de rejoindre le rassemblement», a constaté un membre de la CNAE, agacé, avant de lâcher : «La police a réprimé violemment notre action tout en essayant de soigner son image devant l’opinion publique nationale et internationale.» «Les éléments antiémeute ont exercé une pression terrible sur nous. Ils ont mis en place un cordon de sécurité ; ils ont tabassé plusieurs de nos camarades. Les policiers tapaient sur leurs boucliers pour créer une diversion et assommer les manifestants à coup de pied et de matraque dans des parties sensibles du corps», a-t-il encore lancé.

    Par ailleurs, un délégué de la CNAE de l’université de Béjaïa a dénoncé des «agressions verbales perpétrées par plusieurs policiers contre les étudiantes et les étudiants pour les intimider et les humilier». Cet avis est partagé par un autre, du comité autonome d’Alger, qui affirme : «La police a voulu faire peur aux étudiants pour les dissuader de continuer le combat estudiantin légitime. Des policiers prenaient les noms des étudiants et les filmaient tandis que d’autres policiers en civil provoquaient les meneurs des étudiants.»
    Pour répondre à toutes ces accusations, le chargé de la communication de la DGSN, Djilali Boudalia, se dit «satisfait de la manière avec laquelle ont été gérées les actions de contestation estudiantine jusque-là». «Depuis le début du mois de janvier, les instructions du général Hamel sont claires : maîtriser les foules pacifiquement sans utiliser même pas les moyens conventionnels pour sauvegarder l’ordre public», a-t-il indiqué. «Les unités républicaines de sécurité sont formées pour contenir les manifestants sans les violenter. Nous avons évité au maximum la confrontation avec les étudiants. C’est une manière étudiée : laisser les étudiants exprimer leurs revendications puis les disperser», a martelé M. Boudalia. Concernant les éventuels dérapages des forces de l’ordre dénoncés par les étudiants, notre interlocuteur a donné ces éclaircissements : «Les blessures enregistrées des deux côtés ont été causées par les bousculades inévitables pour disperser la foule. Les violences verbales de certains policiers restent des cas isolés, punis par la DGSN. Pour ce qui est des vérifications d’identité, c’était pour empêcher les intrus de sévir malhonnêtement en profitant de la marche des étudiants, que nous respectons.» «Je ne détiens aucune information affirmant ou infirmant le blocage de bus d’étudiants venus d’autres wilayas», a-t-il conclu. (El Watan-04.05.2011.)
     

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    *Conflits sociaux: la tension baisse

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    Les paramédicaux renfileront-ils leurs blouses à partir de demain? C’est fort possible. Tout va se décider lors du conseil national du syndicat algérien des paramédicaux (SAP) qui se tient aujourd’hui, en son siège, à Alger. «C’est lors de ce conseil que la résolution d’arrêter ou de maintenir la grève sera prise», a déclaré Lounès Ghachi, joint hier par téléphone. Il a, toutefois, souligné que la tendance lourde est pour la reprise du travail dans tous les hôpitaux du pays. «L’appel à l’arrêt du débrayage est quasi certain», a-t-il souligné. Pour le moment, rien n’est encore officiel. «La décision finale du SAP sera transmise à la presse aujourd’hui», a précisé M.Ghachi.
    Il a rappelé que les représentants du SAP ont été reçus par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. «Il y a eu satisfaction de nos revendications de la part du ministre qui s’est engagé à régler les problèmes soulevés», s’est félicité le secrétaire général du SAP. La nouveauté? Les deux parties ont cosigné un procès-verbal qui rend officiels les engagements du ministre. Cette information a été confirmée par M.Ould Abbès. Dans un communiqué, le département de la santé a affirmé que les représentants des paramédicaux, des biologistes et des sages-femmes, ont été reçus jeudi par le ministre. Ce dernier a saisi l’occasion pour informer les concernés des dernières mesures prises par le gouvernement. C’est officiel, le Premier ministre a signé les trois décrets portant création des instituts supérieurs de formation en sciences paramédicales, des instituts supérieurs des sages-femmes et des instituts de formation paramédicale.
    Ould Abbès a souligné que ces textes traduisaient l’ancrage juridique des projets des statuts particuliers des paramédicaux, des sages-femmes et des biologistes.
    «L’introduction au système LMD et à la classification A, à la catégorie 11, de ces trois corps, par la Fonction publique, est à un stade avancé», a souligné Ould Abbès.
    Pour leur part, les étudiants sont dans l’expectative. Pourtant la reprise des cours dans les universités et les grandes écoles a été annoncée en grande pompe. Quid de la réaction des principaux concernés? «Rien n’est encore décidé. Nous allons nous réunir dimanche (demain, Ndlr) pour prendre une résolution finale», a annoncé, hier, Mohamed, étudiant à l’Ecole nationale polytechnique (ENP) et membre de la coordination des grandes écoles.
    La réunion de demain portera, également, sur les dernières mesures prises par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a, en effet, instruit les chefs d’établissements d’enseignement supérieur d’entamer des discussions avec la communauté universitaire. Cette série de réunions s’étalera du 27 février au 27 mars.
    Elles porteront sur l’élaboration des textes réglementaires qui doivent régir les correspondances entre l’ancien système et celui du LMD. «Le ministère a adressé une instruction aux chefs d’établissements d’enseignement supérieur les invitant à entamer des discussions avec la communauté universitaire (enseignants, étudiants et gestionnaires)», a indiqué jeudi, un communiqué du département de Rachid Harraoubia. Cette instruction fait suite à la décision du Conseil des ministres du 22 février, d’abroger le décret N°10-315 du 13 décembre 2010. Elle est élaborée conformément aux recommandations de la Conférence nationale des chefs d’établissement du 17 février 2011 dernier. Le décret en question a suscité le mécontentement des étudiants des grandes écoles et universités. Ce mécontentement est-il résorbé? «Nous avons des réserves sur le recrutement des magistrants et doctorants», a fait remarquer Yahia, membre de la coordination des universités.
    «Nous allons nous réunir demain (aujourd’hui) pour décider de la suite à donner à notre mouvement de contestation», a-t-il nuancé. Par ailleurs, les greffiers ont repris jeudi le travail au niveau de toutes les juridictions du territoire national.
    Cette résolution a été prise au lendemain de la réunion entre le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, et les représentants des fonctionnaires de ce secteur. Les mesures du dernier conseil des ministre ramèneront-elles le calme dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et de la justice? Réponse dans les jours prochains. (L’Expression-26.02.2011.)

     

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    *un signe de bonne santé !

    *Sérénité à Alger….Les Algériens sereins…ils se sont révoltés avant les Tunisiens, les Egyptiens, lea Libyens ou les Marocains qui se sont réveillés après une longue hibernation.

    **Pas « d’effet domino » en Algérie après l’Egypte et la Tunisie

      »ce qui se passe aux portes de   l’Algérie est inquiétant », selon Medelci

     Les récents mouvements de contestation en  Egypte et en Tunisie ne devraient pas provoquer « d’effet domino » en Algérie, a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci dans une interview publiée dimanche par le quotidien espagnol El Pais.   

    « L’effet domino est une invention des médias y compris les médias algériens qui sont très libres. Je ne crois pas que cela s’applique à l’Algérie. L’Algérie n’est pas l’Egypte ou la Tunisie », a déclaré le ministre algérien dans cette interview donnée vendredi alors qu’il se trouvait en Espagne.

    Rappelant la manifestation du 12 février dans le centre d’Alger , M. Medelci a estimé qu’il n’y avait ce jour-là « pas plus   de 500 personnes ».   »Déjà samedi (le 12 février, ndlr)  ils se sont rassemblés sur la Place du 1er mai et là, selon des sources fiables, il n’y avait pas plus de 500 personnes, auxquelles vous pouvez ajouter quelques passants », a ajouté le ministre.

    Mourad Medelci a également estimé que « ce qui se passe aux portes de   l’Algérie est inquiétant », en allusion aux manifestations qui ont éclaté dans   plusieurs pays arabes, dont la Libye.   « Il y a une instabilité. Nous avons vu comment cette mobilisation grâce à l’internet peut atteindre de larges proportions », a-t-il souligné. (source: El Watan avec AFP-20.02.2011.)

     

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    **Alger, samedi 19 février 2011….article du Figaro.     

       moitié moins de manifestants que samedi dernier

    Ce samedi encore, Alger ne connaîtra pas de marche. Encerclé par l’important dispositif sécuritaire et malmené par les jeunes scandant des slogans pro-Bouteflika, le millier de manifestants réuni à l’appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie ne parvient pas à se rassembler.
    «Impossible de se rassembler ! Dès que les policiers aperçoivent un groupe de cinq personnes, ils foncent sur eux pour les disperser !» Faika, militante féministe, et ses compagnons de protestation, se sont à nouveau donnés rendez-vous ce samedi 19 février, place du 1er-Mai à Alger, pour réclamer «le changement du système», mot d’ordre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, regroupant syndicats, partis politiques et associations. 
    D’après le site du quotidien El Watan, qui relate les événements en direct, Rachid Malaoui, syndicaliste du Snapap (syndicat autonome de la fonction publique) aurait été blessé et évacué vers l’hôpital voisin. Et d’après le site d’information en ligne TSA, Tahar Besbas, député du Rassemblement pour la culture et la démocratie, serait dans le coma après avoir été agressé par la police. Ali Benhadj, numéro 2 de l’ex Front islamique du salut, aurait été arrêté alors qu’il se dirigeait vers le point de ralliement. «Les seuls à ne pas être inquiétés par la police sont les jeunes venus avec des portraits de Bouteflika et qui nous jettent des pétards dessus !», s’énerve Radia, une manifestante. Autour d’elle, des «boums boums boums» retentissent. Les policiers tapent sur leur bouclier avec leur matraque. «Cette semaine, ils ne nous ont pas envoyé les femmes flics pour discuter avec nous…», note aussi Faika. «C’est sûr, l’ambiance est beaucoup plus tendue que samedi dernier, assurent Kamel et Rym, deux journalistes sur place. Il y a aussi beaucoup de confusion car les bus et les voitures ont obtenu la permission de circuler. Du coup, difficile à dire combien il y a de manifestants car ils se retrouvent isolés ou repoussés dans les ruelles autour de la place.»
    Les estimations vers midi évoquent un peu plus d’un millier de manifestants, soit moitié moins que samedi dernier. «Il faut dire que cette fois, celui qui arrive à rejoindre la place est chanceux, assure Yanis, employé dans une entreprise du quartier. Moi, j’ai failli être arrêté ce matin en allant au travail car ma carte d’identité mentionne que j’habite à Tizi Ouzou ! En clair, je suis Kabyle et donc il fait se méfier de moi…» Les barrages ont encore une fois été renforcés sur l’autoroute qui relie Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa à Alger et les gares ont été fermées.(Blog du Figaro-19.02.2011.) 
     

    **réactions des internautes du figaro…

    Bravo aux autorités algériennes…c’est quand même beaucoup moins violent qu’à Barhein, Aden, Triopli, Aman…et du même acabit qu’hier à Paris où des jeunes ont été malmenés par des CRS dans l’immeuble non occupée! 

    personne ne marchera a cote de saadi c est l ennemi n 1 du peuple algerien c est lui qui a soutenu le regime militaire en 1992..

    VIVE L ALGERIE!
    CELA FAIS PLAISIR DE VOIR QU IL N Y A PAS EU DE MORTS CELA ME RECONFORTE SUR LES MESURES PRISENT POUR EVITER PIRE LES ANTI BOUTEFLIKA CONTRE LES PRO BOUTEFLIKA OUF ON RESPIRE VIVE L

    ALGERIE… 

    L’état et le peuple Algériens savent que tout ceci n’est pas une manifestation nationale mais bien régionale et que Saadi et consorts font mijoter sous la coupe de FAFA où il était lors meme le samedi journée de la manifestation pour demander un appui mais ila reçu deux gifle: la première par la France où il lui fut répondu ” nous avons de grands intérets avec l’etat et le peuple Algérien et nous ne voulons en aucun cas les perdre et nous immiscer dans les affaires intérieur de ce pays . La seconde c’est par les riverains meme de la place du premier Mai qui ont demandé à ces opportunistes de dernières pluies de foutre le camp avant qu’ils ne les prennent en charge et on fait connaitre à la police qu’il feront son travail si ces derniers persisteront et c’est ainsi qu’ils ont quitté cette place toutes oreilles tombantes. Merci à ces jeunes qui sauvent par leur corps celui de l’Algérie, merci à cette police qui a été la plus calme. vive l’Algérie et vive le peuple qui devient de plus en plus mature et différencie entre ce qui est bon pour lui et celui qui est mauvais quand à notre révolution nous l’avons achevé de la faire bien avant ce jour et notre démocratie avance tout aussi avec notre développement et notre maturité et nous sommes loin dans ses domaines de l’Egypte, la Tunisie,le Maroc et de tous les pays arabe ” RABI YAHAFDAK YA DJAZAIR” Que Dieu te garde mon beau pays des milles et une merveille illuminées par la Révolution de 1954.

    Soyons sage et restons sereins si le peuple Tunisiens et Egyptiens se sont réveillés après une longue hibernation.
    Nous Algériens, nous avons dit: Non à la répression! En 1988 pourquoi l’effet domino ne prend acte qu’a l’arrivé d’OBAMA? (œuvre t’il pour le prix Nobel de la paix?) Et pourquoi veulent-ils que l’Algérie s’embrase encore une autre fois?
    Pourquoi espèrent-ils que l’Algérie rejoint la Tunisie et l’Egypte?
    Nous étions pourtant seuls en siècle dernier. Si les algériens ont appris comment aller vers la vraie démocratie il ne restera qu’à nous en féliciter puisque nous allons aujourd’hui vers la démocratie du 21ieme siècle. Construisons ensemble notre ALGERIE.
    Est-ce que les occidentaux ont réussi leur démocratie? Ou est ce que c’est une chimère? À mon avis ils sont arrivés juste à un idéalisme de liberté conventionnelle. Parce qu’ils n’avaient aucunes contraintes ni observateurs étrangers dans leurs périmètres géopolitique, ils ont travaillé dans l’aisance morale. Pourquoi ces occidentaux se fourrent ils le nez dans la façon de gérer dans le monde arabo-musulman? sommes nous incapable vraiment? Je crois qu’il s’agit d’une sous estimations de notre part ……!

     

    En Algérie, le peuple est libre, la santé publique est gratuite, l’enseignement est un droit pour tous et gratuit, l’Etat subventions des produits de premières nécessités, construit des autoroutes et des logements et j’en passe, la presse écrite est libre à l’exeception de l’information télévisuelle qui reste sous la tutelle de l’Etat,etc..
    Même si tout n’est pas encore parfait (taux de chomage important, corruption, enrichissment de certains politiciens sur le dos de la nation) le peuple vie avec le peu qu’il a et peut être mieux que ceux qui essayent à partir de l’etranger de nous apprendre ce que c’est la démocratie.
    Certains contestataires de la place du 1er mai qui ont adopté le départ du Président, occupent des fonctions respectables, possèdent tout le confort nécessaire pour une belle vie, (belles villas à la périphérie de la capitale, des bungalows, des chalets en montagne, belles voitures, leurs enfants sont à l’étrangers soient pour des études ou tiennent les commerces de leurs paternels),
    Ces gens là sont des renégats aux yeux de la jeunesse, comment voulez vous faire confiance à ce type de personnes.
    C’est pour cette raison que le peuple ne se mettra jamais du coté de ces « Rabbin du Samedi »  *

    Saadi, l’opposition….LOL. aussi corrompu que ceux qu’il pretend combattre, sans parler de son regionalisme ou du moins ses idees pas tres claires. un representant politique doit represnter tout le territoire, pas seulement son groupe “culturel”. il y a des groupes qui existent.je suis kabyle et je ne comprends pas les gens comme lui. ils doit travailler pour toute la nation pas une partie seulement. le jour ou cet homme sera clair, les gens l’ecouteront. il y a aussi pas mal d’hisrtoires louches a son actif, alors pourquoi lui faire confiance. il n’est bon qu’a instrumentaliser les revoltes . en ce qui concerne le FIS, c’est un double LOL qui me vient a l’esprit. leur mouvement n’a aucune credibilite et les religieux au pouvoir, tres peu pour moi. ma foi n’a pas etre utilisee par des politiciens. ecoeurant tout simplement. la foi c’est entre Dieu et un individu et c’est la que ca s’arrete. bref, il n#y a pas de veritable parti politique qui fasse le poids donc je leur conseille de travailler davantage et d’offrir un vrai projet a l;algerie. il ne suffit pas de crier “degage” pour que les choses s’arrangent. il faut un plan apres le changement sinon ce sera chaotique et cette fois le pays ne pourra peut etre pas s’en remettre.

     

    *************************A Alger

    *A Alger, les forces de l’ordre ont empêché samedi une tentative  de marche non-autorisée, alors que quelque dizaines de personnes ont  tenu à Oran un meeting dans une salle de cinéma, à l’appel de la Coordination  nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), ont constaté des journalistes  de l’APS. Entre 200 et 500 manifestants, selon des estimations sur place, se sont  rassemblés au niveau des arrêts de bus de la place de la Concorde et de la rue  Mohamed-Belouizdad, à Alger. Un des initiateurs de la marche a indiqué à la presse que le “dispositif  des forces de l’ordre a dissuadé les citoyens à répondre à l’appel”. Par ailleurs, les habitants du quartier ont placardé des affiches dans  lesquelles ils lancent un appel pour le calme et la sérénité. “Ne touche pas  à mon quartier, ne dérange pas ma quiétude”, lit-on dans les affiches.  Les habitants appellent les autorités à la protection des biens et des  personnes et les jeunes du quartier à la discipline et au calme et de ne “pas  répondre aux provocations”.         Des magasins sont restés ouverts aux alentours du lieu de la manifestation,  alors que les Algérois vaquaient normalement à leurs occupations dans les autres  quartiers, a-t-on constaté. A Oran, quelque dizaines de personnes (une centaine, selon les organisateurs  et 80 selon la police) ont tenu un meeting dans la salle de cinéma Essaâda,  pour “s’interroger sur les préoccupations des citoyens” et “réitérer certaines  revendications portant, entre autres, sur la levée de l’état d’urgence”, “la  garantie des libertés individuelles et collectives” et “le changement par la  voie pacifique”, a expliqué un des organisateurs. Les participants à ce meeting ont scandé des slogans tels que “vive  l’Algérie et la démocratie” et accrochés des banderoles où l’on pouvait lire  notamment : “Halte à la corruption et la hogra”.(APS)19.02.2011.    

     

    **la jeunesse veut la justice, Sadi veut le leadership

     **le problème n’est pas Bouteflika mais bien son entourage

    « …Nous sommes perdus entre les griffes du leadership », « …Tout le monde tente de réaliser ses objectifs sur le dos d’une jeunesse perdue » et « …Tout le monde veut sa part de la « tarte » avant même qu’elle soit cuite », ce sont entre autres quelques slogans scandés par certains manifestants sur lesquels ont compté ceux qui ont appelé au changement lors de la marche de samedi. Le scenario de la marche du samedi 12 février s’est reproduit  hier en l’absence de certains de ses initiateurs.  Les manifestants se sont divisés en de petits groupes lors de la marche d’hier qui n’était en fin de compte qu’un rassemblement. Ceci montre la division au sein de la Cncd. Apparemment,  il a y une lutte de leadership entre le clan de Saïd Sadi, président du RCD et les membres du clan qui appelle au changement. Ces derniers ont expliqué au journal Echorouk qu’ils ont ras-le-bol de la guerre de leadership d’un côté et de la répression policière  qui les empêchent de transmettre leur « message » au président de la République. « Nous sommes perdus entre le système du OUI et celui du OK. Ainsi, on ne sait plus comment transmettre notre message à tout le monde », nous a indiqué un jeune membre de la Cncd. « Cessez de marchander avec la jeunesse, nous voulons une véritable démocratie et une vraie liberté d’expression », a-t-il ajouté. « Nous sommes tous des Algériens, nous sommes sortis dans la rue aujourd’hui pour demander le changement et non pas pour Saïd Sadi ou Benbitour », a déclaré pour sa part un autre jeune manifestant. La marche de samedi a été caractérisée par ailleurs par plusieurs manifestants pro-Bouteflika. Pour leur part, les habitants du 1er -Mai se sont contre cette marche et contre celles qui seront organisées chaque samedi. De plus, ils soulignent qu’ils sont contre ceux qui leur gâchent leur repos hebdomadaire. Les commerçants quand à eux n’ont pas caché leur colère à cause des pertes économiques  colossales que leur causent les marches..(Echorouk-19.02.2011.)

    ***Après l’annonce par le Chef de l’Etat algérien portant levée de l’état d’urgence et l’ouverture des médias publics à l’ensemble des partis…

    Les Etats-Unis sont “encouragés” par la décision du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sur la levée de l’état  d’urgence et l’ouverture des médias publics à l’ensemble des partis, a indiqué jeudi dernier, un haut responsable du département d’Etat américain. “Les Etats-Unis sont encouragés par la déclaration du Président Bouteflika et ont noté avec satisfaction les récents commentaires du ministre des Affaires  étrangères Medelci que l’état d’urgence, mis en place depuis 1992, devrait être  levé dans les prochains jours”, a souligné ce haut responsable américain dans  un entretien à l’APS.          
    Dans ce sens, poursuit-il, “les Etats-Unis accueillent la levée de l’état d’urgence comme une avancée positive”.          
    Questionné sur les bouleversements politiques en cours dans la région  du Moyen-Orient et l’éventualité de leur propagation, le même responsable affirme  que la situation dans chaque pays est “unique” et “nous devrions être très prudents  de faire des généralisations pour la région, et ce, sur la base des expériences  de chaque pays”.          
    “Les peuples du Moyen-Orient, comme partout ailleurs, sont à la recherche  d’une occasion pour contribuer et avoir un rôle dans les décisions qui déterminent  leur vie. Comme l’avait dit la secrétaire d’Etat (Clinton) à Doha, les dirigeants  doivent répondre à ces aspirations et considérer la société civile comme un  partenaire et non pas comme une menace à cet effort”, explique-t-il.            
    S’exprimant sur les réformes politiques et économiques engagées par  l’Algérie, au cours de ces dernières années, le représentant du département  d’Etat a soutenu que “sous la direction du Président Bouteflika, l’Algérie  a connu de nombreuses évolutions positives”, tout en rappelant que “l’élection  présidentielle de 2009 s’était déroulée, généralement, d’une manière pacifique  et ordonnée”.           
    “Nous espérons que le peuple algérien continuera à participer aux efforts  de la réconciliation nationale qui ont été entrepris par le Président Bouteflika”,  ajoute-t-il.            
    A propos de l’état des relations entre l’Algérie et les Etats-Unis,  le même responsable indique qu’elles “ont toujours été basées sur les intérêts  et le respect mutuels”, ajoutant que “nos relations bilatérales se sont renforcées  et développées ces dernières années dans de nombreux domaines”.
    L’Algérie, insiste-t-il, est un “partenaire essentiel” dans  la région de l’Afrique du Nord et du Sahel. “Elle est également un important  fournisseur d’énergie et un marché potentiel pour nos produits et services,  favorisant un intérêt américain fort et croissant” pour l’Algérie.           
    En outre, “les liens dans les domaines scientifiques et de l’éducation  entre nos deux pays sont de plus en plus croissants et nous travaillons ensemble  sur nombre de dossiers allant de la non-prolifération au changement climatique”,  précise-t-il. “Nous sommes encouragés par l’expansion des liens économiques entre  nos deux pays et par les efforts de l’Algérie à diversifier son économie pour  attirer les investissements étrangers et nationaux en dehors du secteur de l’énergie”,  affirme-t-il.          
    Sur ce point, il fait savoir que les Etats-Unis “travaillent en collaboration  avec le gouvernement algérien afin de contribuer dans la mise en place des conditions attrayantes pour le climat des affaires dans des domaines-clés pour les investisseurs étrangers”. En effet, explique-t-il, “l’Algérie est doté d’un si grand potentiel  et les entreprises américaines pourraient jouer un rôle important dans la réalisation  de ces potentialités”. “Nous nous engageons à cultiver d’étroites relations d’affaires et à soutenir l’esprit d’entreprise et nous apprécions grandement que l’Algérie ait accueilli, en décembre dernier, la première conférence d’entrepreneuriat Etats-Unis/Maghreb”.          
    “L’Algérie est l’un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis  dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient”, se réjouit ce haut  responsable du Département d’Etat. (18.02.2011.)

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    *L’état d’urgence sera levé demain

    Afin de permettre à l’armée de poursuivre la lutte antiterroriste, des mécanismes juridiques seront élaborés.

    Le président de la République convoquera demain le gouvernement pour un Conseil des ministres. Cette réunion sera soldée par des décisions importantes qui modifieront le paysage politique. La levée de l’état d’urgence est l’une des mesures phares qui seront prises. C’est ce qu’a affirmé hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, à partir de Chlef où il a effectué une visite d’inspection. Selon M.Sellal, le projet de loi portant sur la levée de l’état d’urgence a été étudié et finalisé. La levée de l’état d’urgence sera, certainement, décrétée par ordonnance vu qu’elle intervient en intersession parlementaire. Le ministre des Ressources en eau a expliqué que ce projet sera accompagné d’un autre texte sur la lutte antiterroriste pour permettre aux services de sécurité de poursuivre leur mission dans le cadre de la loi. A l’instar de l’état d’urgence, d’autres mesures importantes sont attendues sur le plan économique et social pour absorber la colère sociale. Le chef de l’Etat va tenter, à travers la réunion de demain, d’apporter des réponses aux attentes des citoyens. L’emploi sera l’épine dorsale de l’action du gouvernement. Des assouplissements et des facilitations des dossiers de crédits seront accordés aux jeunes chômeurs. Des réunions intenses ont été tenues quotidiennement au Palais du gouvernement. Lors du dernier conseil des ministres, le président de la République a chargé le gouvernement d’élaborer les textes législatifs. «Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question, je charge le gouvernement de s’atteler, sans délai, à l’élaboration de textes appropriés qui permettront à l’Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu’à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi», a-t-il déclaré, lors du conseil des ministres tenu le 3 février dernier. Une déclaration qui a été confirmée à plusieurs reprises par les ministres. Dans un entretien qu’il a accordé au journal espagnol El Pais, le ministre des Affaires étrangères n’a pas précisé la date de la levée de l’état d’urgence. Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a déclaré, lors de la réunion de l’Alliance présidentielle tenue mercredi dernier, que l’état d’urgence sera levé avant la fin du mois en cours. Le rendez-vous de demain promet d’apporter beaucoup de surprises pour les jeunes. Ebranlée par le malaise social, l’équipe Ouyahia a multiplié, ces derniers temps, ses recettes anti-contestation.
    Dépénalisation de l’acte de gestion, document 12S, report de l’obligation de paiement par chèque de tout montant dépassant les 500 millions de centimes, suspension de la chasse aux marchands à la sauvette sont, entre autres, les différentes mesures sur lesquelles le gouvernement a fait marche arrière. (L’Expression-21.02.2011.)

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    8 réponses à “*Les contestations en Algérie”

    1. 26 02 2011
      taguercift (21:52:11) :

      Certes on est tous d’accord pour reconnaitre que la stratégie politique de l’Algérie doit changer mais à bon escient, le peuple algérien est capable de relever tous les défis, mais attention aux plagias qui tirent les ficelles vers leurs cotés.
      Le peuple Algérien doit être très attentif à ce qui se prépare dans les décennies à venir et le renouveau sollicité par ce groupuscule de personnes risque d’aller dans le sens du plan stratégique de la division de la nation algérienne et du pays, avec la création d’un nouvel état au Sud, la cessation d’une partie à l’ouest déjà certains Etats sont déjà en phase embryonnaire et des changements qui s’y préparent au nom du nouvel ordre mondiale économique parmi eux je cite le Sud Soudain, l’Egypte à l’Ouest,
      Les USA préparent leurs nouvelles stratégies à mettre en œuvre leur plan qui consiste à aider l’Etat d’Israël pour devenir un pays dominant dans la région à s’approprier tout l’eau du moyen Orient et courtiser tous les pays de l’Afrique du nord, qui possèdent pour leur sols riches en ressources ainsi que pour couper l’herbe sous les pays du continent européen particulièrement à la France ancien pays colonisateur.

      Cette vague de soulèvement au nom changement qui se propage à tous les pays riverains de cette région notamment le Soudan, la Lybie, dans une première phase et l’Algérie et le Maroc par la suite si de nouveaux changements ne s’opèrent pas au plus vite.
      Donc, nous devons être très attentifs dans le choix de notre destinée ….

      Répondre

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