*Les politiques ne s’intéressent plus aux pauvres !
*Près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde
Le nombre de personnes sous-alimentées a culminé en 2010 à 925 millions, principalement dans la région Asie-Pacifique et en Afrique subsaharienne, selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans le même temps, un milliard et demi de personnes affichent un surpoids, ressort-il jeudi du rapport annuel sur les catastrophes mondiales de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge.
Les personnes les plus pauvres dans le monde sont sérieusement menacées par la volatilité du marché de l’alimentation, met en garde le rapport, qui a été présenté jeudi par la Croix-Rouge de Belgique lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Le nombre de personnes malnutries a progressé de 110 millions en 2010, pour atteindre un chiffre plus élevé que dans les années septante. En 2010, 19 pays d’Afrique ont connu des crises alimentaires, contre cinq en 1990. Au total, deux milliards de personnes dans le monde ont un régime alimentaire insuffisant en vitamines et minéraux.
En ce qui concerne les enfants, 178 millions des moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et trois millions sont morts de malnutrition avant d’atteindre cet âge.
Les pays « riches » sont également concernés par les problèmes alimentaires: 40 millions de personnes ont reçu des colis alimentaires aux Etats-Unis en 2010. En Belgique, 17 épiceries sociales de la Croix-Rouge aident plus de 500 familles. Plus de 240 banques alimentaires, opérant dans 18 pays d’Europe dont la Belgique, collectent les surplus de nourriture pour les plus démunis.
L’obésité est également en hausse partout dans le monde, notamment dans les pays émergents. Au total, 20% de la population mondiale affiche un surpoids et environ 2,4 millions de personnes en décèdent chaque année. (belga)-22.09.2011.
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** 1,5 milliard les personnes obèses dans le monde en 2010 pour 925 millions d’autres souffrant de malnutrition.
**Plus d’obèses que de personnes sous-alimentées
Il y a plus d’obèses dans le monde que de personnes souffrant de malnutrition
Cependant, le poids des privations augmente dans un contexte de crise alimentaire croissante, annonce le rapport publié jeudi à New Delhi, en Inde, par la Fédération internationale de la Croix-Rouge.
Ainsi, la Croix-Rouge estimait à 1,5 milliard les personnes obèses dans le monde en 2010 pour 925 millions d’autres souffrant de malnutrition.Sur son rapport annuel sur les catastrophes dans le monde, la Croix-Rouge a mis surtout l’accent sur les problèmes de nutrition. Elle a mis en cause la disparité entre riches et pauvres et la récente envolée des prix.
Pour son secrétaire général, Bekele Geleta, « si la libéralisation des marchés a abouti à une situation où 15% de l’humanité a faim tandis que 20% est en surpoids, il y a quelque chose qui n’a pas marché quelque part ».
Quant à son directeur pour la région Asie-Pacifique, Jagan Chapagain, il parle d’un « scandale à double tranchant », déplorant que « les excès de l’alimentation tuent aujourd’hui plus que la faim ». Le problème de la faim n’est pas dû, selon lui, à une pénurie de nourriture dans le monde mais à une mauvaise distribution, au gâchis et à une hausse des prix qui rend les denrées alimentaires moins accessibles.
Les prix des denrées ont flambé en 2011 sur le plan mondial, faisant craindre une crise alimentaire similaire à celle de 2008 qui avait provoqué des émeutes et une instabilité politique dans de nombreux pays.
La hausse des prix alimentaires, que la Croix-Rouge attribue entre autres facteurs à la spéculation sur le marché des matières premières et au changement climatique, a été perçue comme l’un des éléments déclencheurs des mouvements de protestation populaire au Mahgreb et au Moyen-Orient cette année.
Et l’organisation humanitaire de conclure: « Un nouveau cycle d’inflation (…) plonge un grand nombre de personnes parmi les plus pauvres au monde dans une plus grande pauvreté et dans des situations de grave malnutrition ». (Info-France.2)-22.09.2011.
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*Bruxelles choisit de mettre les pauvres à la diète
Le budget d’aide alimentaire aux plus démunis à été largement diminué…La Commission européenne a annoncé lundi une sévère réduction l’an prochain de l’allocation au programme d’aide alimentaire destiné aux plus démunis des Européens, ramenée à 113 millions d’euros, soit 400 millions de moins que cette année.
Selon plusieurs associations caritatives, cette baisse drastique de l’aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d’Européens de l’aide alimentaire dont ils ont besoin. Ces dernières années, le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) était d’environ 500 millions d’euros par an. Selon les estimations, 43 millions de personnes dans l’UE sont menacées par la pauvreté alimentaire.
«Cette réduction (des fonds) est le fait d’un arrêt rendu par (la justice européenne) en avril dernier dans lequel la juridiction européenne établit que la réglementation actuelle impose que les denrées couvertes par ce régime proviennent des stocks publics de l’UE» et non de fonds issus du budget de la Politique agricole commune (PAC), a expliqué la Commission dans un communiqué.
Plainte de l’Allemagne
La distribution gratuite de nourriture en Europe a été lancée pour la première fois, dans l’urgence, lors de l’hiver exceptionnellement froid de 1986. A cette époque, l’Europe disposait de stocks excédentaires de produits agricoles. Ils furent donnés à des associations caritatives se chargeant de leur distribution aux plus démunis. Mais, lors de la réforme de la PAC en 1990, ces stocks européens furent supprimés.
L’Europe remplaça les stocks par une enveloppe financière représentant 1% du budget de la politique agricole de l’Union Européenne, soit 500 millions d’euros attribués aux Etats de l’UE qui les répartissent entre les associations distributrices. Cet apport financier européen représente pour certaines d’entre elles jusqu’à 50% de leurs ressources, voire 90% en Pologne.
Mais, l’Allemagne, soutenue par la Suède, a déposé une plainte devant la Cour Européenne de Justice au motif que les 500 millions d’euros émanant du budget de la PAC constituaient, selon elles, une aide financière purement sociale qui «aurait perdu tout lien avec la politique agricole commune» et qui enfreint les principes de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). La Cour européenne de Justice a donné raison à l’Allemagne dans un arrêt rendu en avril dernier. La Commission n’avait pas fait appel.
Consternation
La député européenne française Rachida Dati a fait part de sa «consternation» à la suite de cette décision. Rappelant que 80 millions d’Européens vivent sous le seuil de pauvreté, Mme Dati a estimé que «la Commission est déconnectée de la souffrance des Européens et de leurs préoccupations». «Quand la Commission veut, elle peut… même décourager les citoyens de croire en l’Europe!», a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Elle a invité le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, «à venir expliquer aux millions de bénéficiaires de cette aide pourquoi un problème juridique les privera de ressources vitales dès l’an prochain». (AFP-20.06.2011.)
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**Les politiques ne s’intéressent plus aux pauvres !
*Grand entretien
« la malnutrition n’intéresse pas les politiques ».
« Avec 600 millions, on règle la malnutrition des enfants »
A 56 ans, Michel Lescanne a le sourire des inventeurs et la certitude des bâtisseurs d’empire. Son empire à lui pèse 92 grammes et vaut 500 kilocalories. Mélange d’arachide, de sucre et de lait, la dose de Plumpy Nut (« noix dodue ») a révolutionné la lutte contre la malnutrition. Mercredi 13 octobre, le PDG de Nutriset a annoncé l’ouverture de son brevet à 26 pays africains. Entretien
.Rue89 : Pourquoi donner un droit d’accès à votre brevet à 26 pays du Sud ? Est-ce une réponse aux attaques dont il fait l’objet aux Etats-Unis ? Michel Lescanne : Non, c’est une protection des pays du Sud, en leur donnant l’occasion de développer leur propre production. Au Nord, il y a déjà deux ou trois produits qui ne sont pas dans le brevet, mais dans la catégorie des Ready-to-use Therapeutic Food (RUTF). On devrait avoir beaucoup de demandes de brevets de la part des pays du Sud. En l’utilisant, les gens vont pouvoir développer une recherche autour de notre produit.Deux ONG américaines (Mama Cares en Californie et Breedlove au Texas) contestent votre brevet depuis décembre 2009, en vous poursuivant devant un tribunal fédéral de Washington. Avez-vous eu des contacts avant le dépôt de plainte ? Non, aucun contact. Dans un article, Mama Cares [l'un des deux plaignants, ndlr] dit que payer une licence serait perdre de l’argent. Leur action, c’est du piratage sous couvert humanitaire.« Une entreprise peut avoir un but social »
Est-il normal de protéger le Plumpy Nut, produit humanitaire, par un brevet ?
Le brevet est déposé sur une technologie, pas sur un produit. Nutriset n’a pas de monopole. On peut avoir une discussion sur la propriété intellectuelle comme frein au développement. Mais en réalité, notre brevet est un booster au développelement.
Pourquoi ?
35% du Plumpy Nut est fabriqué dans les réseaux de production locaux. L’Ethiopie, par exemple, couvre 80% de ses besoins exprimés, avec une production de qualité. Pour booster cette production, il faut la protéger un peu. Nous jouons un rôle d’incubateur.
Si on ouvre les brevets dans les pays du Nord, cela aura peut-être un effet correct à court terme, mais pas à long terme. Si Mama Cares envoie 3 000 tonnes de produits d’un coup, cela peut déstabiliser le marché. Par ailleurs, Nutriset ne craint pas la concurrence.
Le patron de Mama Cares, Mike Mellace, prétend qu’il peut produire la même chose pour moins cher : 35 dollars le traitement contre 50 dollars pour le Plumpy Nut ?
C’est facile à dire. Il n’a jamais testé son produit. Depuis 1997, en euros constants, le Plumpy Nut a baissé de 28%. C’est pas mal pour un produit dont les matières premières représentent la moitié du prix.
Selon vous, quel est l’objectif des ONG américaines ?
C’est une opération de communication à pas cher.
Vous prétendez faire du « business éthique » : ce n’est pas contradictoire ?
Cela peut l’être, mais on veut montrer le contraire. Nous pensons qu’une entreprise peut avoir un but social, en générant son profit pour se développer et être libre. L’important, c’est le mandat de l’entreprise qui, pour nous, est de nourrir des enfants.
Nous ne sommes jamais sortis de ce mandat. Nous n’avons jamais fait de produits pour des sportifs par exemple, comme on nous l’a proposé.
Pour cela, il faut être rentable et bien géré. Il faut aussi rester propriétaire de l’entreprise à 100%, ce qui est le cas avec mon épouse et mes enfants. On retrouve chez nous le schéma de l’entreprise africaine, basée sur des valeurs familiales fortes. Enfin, la clef, c’est l’affectation du profit.
Quelle garantie avez-vous pour tenir ces promesses ?
Les dividendes sont versés aux actionnaires qui, pour 80% du capital, travaillent dans l’entreprise. L’an dernier, nous avons distribué 18% du bénéfice aux actionnaires. Tout le reste a été réinvesti dans l’entreprise, où le rapport entre le plus bas et le plus haut salaire est de 1 à 8.
« On me traitait un peu de fou »
Pourquoi vous-êtes vous intéressé à la malnutrition dans les pays du Sud ?
En 1976, mon sujet de mémoire de fin d’études d’ingénieur agricole portait sur ce sujet. C’était la période des livres de René Dumont, notre période post-soixante huitarde agricole si vous voulez… Mon père était laitier chez Mamie Nova, où j’ai abord travaillé plusieurs années dans le département Recherche & Développement. Puis la boîte a été rachetée et les successeurs de mon père n’étaient pas intéressés par la malnutrition. Ils ne pensaient que grande distribution, le reste était à leurs yeux une danseuse.
J’ai donné ma démission et j’ai créé Nutriset avec 300 000 francs, en montant un labo dans ma cuisine. On me traitait un peu de fou, alors que pour moi c’était logique. Il y avait un besoin, il suffisait de le satisfaire. D’un côté des enfants ont faim, de l’autre il y a des matières premières : il fallait juste trouver l’adéquation.
Et ça vous a pris dix ans avant d’aboutir aux premières découvertes…
En fait, les industriels pensaient que leurs productions étaients suffisantes. Or, il n’y avait pas de produits très innovants.
Au début, c’était dur : on a fait du conseil pour les Nations unies, pour arrondir les fins de mois. Le déclic est venu en 1993, lorsqu’on a pu entrer dans l’univers des ONG. Elles étaient très réticentes vis-à-vis du privé. En se retrouvant, Action contre la faim [ACF], le nutritionniste André Briend et nous, on s’est rendus compte qu’ils avaient des besoins spécifiques.
Que vous apporte ACF, concrètement ?
Elle nous apporte le fonctionnement des systèmes, de leurs programmes. En fait, il y a une professionnalisation de concert : les malnutris sévères ont des besoins que les ONG connaissent, la valeur nutritionnelle de ces besoins, les chercheurs la connaissait et les recommandations, nous savons les faire en terme de produits.
Vous allez comprendre : avant, on faisait un mélange de lait, d’huile et de sucre, mais sans sels minéraux ni vitamines, et en ajoutant de l’eau dans une grande bassine. Notre idée, ça a été de mettre le tout dans un même sachet, y compris l’eau. Il n’y avait plus de risque de mauvaise dilution et la valeur nutritionnelle était bonne.
Là, on est entré dans une période euphorique : on a fait des crèpes, des beignets, des tas de choses… Je suis allé en Somalie pour faire goûter des bouillis aux enfants, pour savoir s’il fallait ajouter une saveur vanille ou pas, sachant que le coût de la vanille était égal à celui des sels minéraux. Or, la vanille ils ne connaissent pas en Somalie !
En fait, nous avons pu donner une réponse rapide à des idées de chercheurs. Et comme Nutriset était une petite entreprise, il n’y avait pas de la part des ONG de syndrôme de défiance lié à l’agro-business.
Est-ce que le système français de partenariat entre le public et le privé a été efficace ?
C’est une alchimie qu’on arrive à mettre en place. 100% de nos programmes de recherche ont été aidés : le développement du Plumpy Nut a fait l’objet d’une aide de 300 000 euros d’Oséo. Sans cette aide, on serait allé plus lentement.
Comment êtes-vous passé de la PME dans votre cuisine à une entreprise de 150 personnes avec des franchises dans une dizaine de pays ?
Ah, en France on a la culte de la PME ! En plus, si elle est à la campagne comme nous, c’est parfait. Mais aujourd’hui, on est une entreprise de 150 personnes avec un chiffre d’affaires France de 90 millions d’euros.
C’est un choc culturel fort de grandir, avec beaucoup d’obligations sur le management, sur le recrutement. Il faut aussi se faire connaître pour attirer les bons. On vient d’embaucher deux diplômées d’HEC. On propose des choses intéressantes aux gens, tout en donnant la possibilité de vivre ses aspirations personnelles au travail. Nous avons une moyenne d’âge de moins de 30 ans.
« En France, il n’y a plus d’aide bilatérale »
Comment expliquez-vous aujourd’hui le succès phénoménal du Plumpy Nut ?
Cela fut très long. On a mis au point le produit en 1997 et on a commencé à en parler en 2005, sept ans plus tard. Pourquoi ? Parce qu’il fallait lutter contre les habitudes des gens. Par exemple, il fallait accepter de ne plus garder hospitalisés des enfants malnutris. Avec le produit, ce n’était plus nécessaire. Mais il fallait convaincre les professionnels…
Cela s’est fait au Soudan en 1998. Les ONG n’avaient pas le temps de mettre en place des centres de traitement. On a donc donné directement le Plumpy Nut aux gens et les résultats n’étaient pas si mauvais, par rapport aux programmes habituels.
Après cela, il a fallu changer les habitudes, les programmes de l’OMS [Organisation mondiale de la santé], ceux des ministères de la Santé des pays concernés.
Puis, en 2005 au Niger, MSF [Médecins sans frontières] a franchi le pas et c’est là que l’aspect médiatique a éclaté, avec un concept très simple : « Vous ouvrez, vous mangez. »
Aujourd’hui, nous avons d’autres produits dans nos tiroirs, mais il faut arriver au bon moment pour faire la révolution. Il n’y a que Mao qui a fait la Révolution !
Les entreprises, associations ou ONG que vous appuyez dans une dizaine de pays font-elles des bénéfices ?
A partir du moment où elles fabriquent elles-mêmes, elles s’en sortent bien. Il y a trois cas différents : les ONG indépendantes, les entreprises et les joint-venture où nous ne dépassons jamais 49% du capital.
L’Ethiopie est un bon exemple. En deux ans, l’entreprise est passée d’une machine (qui permet de produire 1 400 tonnes/an) à huit machines. Elle est devenue l’une des plus grosses entreprises de l’agro-alimentaire du pays, avec 300 personnes. En plus, cela fait travailler la filière de l’arachide en amont, car nous avons besoin d’une matière première de qualité.
Aujourd’hui, vous prétendez qu’il n’y a pas assez d’argent pour la malnutrition, ce n’est pas une manière de défendre votre « business »… ?
De notre côté, il n’y a pas de pénurie. On a une capacité de production qui peut doubler. Il suffit d’avoir plus d’argent pour ouvrir plus de programmes de nutrition. L’Unicef cherche de l’argent pour cela.
C’est quoi le problème, un manque de volonté politique ?
Il y a une augmentation des budgets, mais elle est insuffisante. Et puis 2009 a été une année de blocage dans l’humanitaire. On l’a vu à partir de juillet avec une baisse de 50% de l’activité en six mois.
C’est un marché de combien ?
Entre 100 et 150 millions d’euros, pour environ 20 millions d’enfants malnutris sévères. Avec 600 millions d’euros, l’équivalent de cinq avions Rafale, on règle le problème de la malnutrition des enfants, ce n’est pas démesuré !
Vous avez été contacté par des responsables politiques français ?
Aucun. Même pas Rama Yade.
C’est hallucinant…
Cela fait 25 ans que je suis « halluciné ». Je me demande si la bouffe est une question digne des diplomates. Lorsque nous allons à Washington, nous rencontrons qui on veut à l’US Aid agency. En France, rien. Il n’y a plus d’aide bilatérale, tout passe par l’Europe, donc il n’y a plus d’action concrète. Et puis, droite comme gauche, la malnutrition n’intéresse pas les responsables politiques.
Et les élites africaines ?
Je ne les connais pas. Ce n’est pas notre réseau et les politiques africains, cela ne les intéresse pas non plus.
Quel est votre objectif maintenant ?
Vous voulez dire notre business plan ? C’est d’avoir, à l’horizon 2015, une vingtaine de producteurs locaux pour faire 50% de la production locale, sur l’Amérique du Sud, Amérique centrale, l’Afrique et l’Asie.
Vous voulez bâtir un empire…
Oui, mais traduit en impact nutritionnel. Pour le bien des enfants, c’est ça qui est bien.
Photos : Michel Lescanne, PDG de Nutriset, à Paris en octobre 2010 ; une dose de Plumpy Nut ; des doses de Nutributter (Audrey Cerdan/Rue89).23.10.2010.
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** L’Angola, si riche en pétrole, mais sa population reste extrêmement pauvre.
L’Angola, devenu le premier pays africain exportateur de pétrole, connait la croissance la plus forte du continent noir. Le gouvernement se targue d’être à l’origine de ce miracle économique. Mais la population reste extrêmement pauvre.
Chaque jour des millions de pétrodollars affluent dans les caisses de l’Etat angolais. En dépit de cette manne, largement consacrée à la reconstruction du pays, une immense pauvreté persiste et l’opacité des comptes publics alimente les soupçons de corruption.
L’Angola, premier producteur de brut d’Afrique sub-saharienne avec le Nigeria, « produit près de deux millions de barils par jour, et étant donné le prix du pétrole (plus de 110 dollars le baril), il est évident que le gouvernement a des recettes énormes », souligne Lopes Raul, économiste à Luanda.
« Mais le gouvernement n’est pas transparent sur l’utilisation de cet argent, sur les recettes exactes tirées du pétrole et sur ce qui sert à soutenir l’économie », ajoute-t-il.
Le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) a dirigé pendant 25 ans un pays en guerre civile (1975-2002), un contexte peu propice à la transparence. Entre 1997 et 2001, près de 1,7 milliard de dollars ont ainsi disparu des comptes publics, selon l’association britannique Global Witness.
Depuis le retour de la paix en 2002, des progrès ont été enregistrés: le ministère des Finances détaille aujourd’hui sur internet le budget annuel de l’Etat angolais, fixé pour 2008 à 2,5 milliards de dollars. Les recettes fiscales sont estimées à 1,89 milliard, dont 77,2% tirées du pétrole.
Côté dépenses, le ministère met en avant, photos à l’appui, les grands projets de reconstruction du pays ravagé par la guerre civile: routes, ponts, barrages, hôpitaux…
« Nous avons fait beaucoup pour l’Angola », martelait vendredi le président José Eduardo dos Santos, à une semaine des premières élections législatives en temps de paix. « Dans toutes les villes, il y a maintenant de l’eau et de l’électricité. Les routes qui étaient minées sont rouvertes. Il y a davantage d’écoles, de centres médicaux et d’hôpitaux… »
« Même s’il y a beaucoup d’attention sur la reconstruction nationale, nous sommes toujours loin de répondre aux attentes de la société », remarque toutefois Lopes Raul. « Les zones rurales sont abandonnées à elles-mêmes, les habitants sont loin des points d’eau, de l’électricité, la misère est très visible. »
Malgré les pétrodollars et le taux de croissance le plus élevé d’Afrique, projeté par la Banque mondiale à plus de 20% cette année, deux tiers des Angolais vivent sous le seuil de pauvreté.
Pour Nicholas Shaxson, auteur d’un ouvrage sur les états pétroliers en Afrique, les hydrocarbures sont même « une fatalité » pour les plus pauvres parce qu’ils alimentent une flambée des prix.
Luanda est une des villes les plus chères au monde. Un modeste appartement s’y loue 1.500 dollars par mois, une bouteille d’eau minérale coûte deux dollars et un lit, acheté sur le marché, 250 dollars.
Et pour lui, si la transparence s’est améliorée en ce qui concerne les recettes de l’Etat, « le problème se situe aujourd’hui du côté des dépenses. Des sommes disparaissent dans les projets de reconstruction, des gens prennent des pots de vin et c’est beaucoup plus difficile à observer ».
Selon Transparency International, l’Angola fait partie des pays perçus comme les plus corrompus au monde, en 147e position sur 179 dans un classement qui place les plus transparents en tête.
Rafael Marques, un analyste indépendant emprisonné à trois reprises pour ses écrits, est une des rares voix dans le pays à accuser ouvertement le gouvernement. Pour lui, aucun doute, l’argent du pétrole « va dans les poches du président, de sa famille, d’un nombre restreint de ministres, de généraux et de membres du bureau politique du MPLA ». (AFP-03.09.2008.)
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* gaspillage de la nourriture….
Plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim
Plus d’un milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers des aliments produits sont gaspillées chaque année, affirme le Fonds des Nations unies pour l’alimentation (FAO), qui a appelé à «réduire les déchets alimentaires pour nourrir le monde».
Au total, le tiers des aliments produits chaque année sur la planète pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, est perdu ou gaspillé, selon un rapport de la FAO, basée à Rome. Ce volume équivaut à plus de la moitié de la production céréalière mondiale (2,3 milliards de tonnes en 2009-2010), alors que près d’un milliard de personnes – 925 millions – souffrent de la faim dans le monde. Selon les experts de la FAO, les pays industriels et les pays en développement gaspillent grosso modo les mêmes quantités de nourriture, soit respectivement 670 millions et 630 millions de tonnes, mais pour des raisons différentes. Dans les pays en développement, les pertes alimentaires sont importantes «aux stades de la production, de la récolte, de l’après-récolte et de la transformation», en raison, notamment, «d’infrastructures défaillantes et de technologies dépassées».
Dans les pays industriels, le gaspillage de nourriture, «est trop souvent le fait des commerçants et consommateurs qui jettent à la poubelle des aliments parfaitement comestibles». En Europe et en Amérique du Nord, chaque consommateur gaspille entre 95 et 115 kg par an. Soulignant, que «les pertes et le gaspillage alimentaires entraînent la dilapidation des ressources, notamment l’eau, la terre, l’énergie, le travail et le capital», les auteurs du rapport apportent des suggestions pratiques. Dans les pays en développement, la FAO propose «le renforcement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en facilitant l’accès direct des petits paysans aux acheteurs».
Les secteurs privé et public devraient également investir davantage dans les infrastructures, le transport, la transformation et l’emballage. Pour les pays industriels, la FAO met en cause les normes de qualité qui «exagèrent l’importance de l’aspect extérieur», entraînant la perte de «grandes quantités d’aliments». Elle appelle donc les consommateurs, «disposés à acheter des produits dont l’aspect n’est pas exactement conforme aux normes, pourvu qu’ils soient sûrs et bons», à exercer leur influence sur ces normes. Autre suggestion : la vente directe des produits de la ferme au consommateur, donc sans se conformer aux normes des supermarchés et l’utilisation par les organisations commerciales et caritatives de produits destinés à la poubelle, «mais encore acceptables en termes de salubrité, goût et valeur nutritive». D’une façon générale, il conviendrait de changer les habitudes du consommateur, «généralement poussé à acheter plus de nourriture qu’il n’en a besoin».
En finir avec les promotions du genre «Trois pour le prix de deux», les plats surdimensionnés déjà cuisinés ou les buffets à prix fixes qui poussent le client à remplir abondamment son assiette. «Il convient de faire comprendre aux consommateurs des pays riches qu’il est inacceptable de jeter inutilement à la poubelle de la nourriture qui aurait pu servir», conclut la FAO, pour laquelle «l’éducation à l’école et les initiatives politiques constituent de bons points de départ». (AFP-14.05.2011.)
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