Plaidoyer pour les plantes médicinales

Des orties (lokibo/Flickr).

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*Un plein de tonus pour l’hiver

Fatigue chronique, états fiévreux, baisse de vitalité et du moral accompagnent souvent la grisaille hivernale. Les compléments alimentaires, les plantes ou les huiles essentielles promettent de les prévenir ou d’y remédier. Avec quelle efficacité et quels risques? Enquête sur un phénomène en vogue.

 Plaidoyer pour les plantes médicinales ada886b6-56fb-11e1-84f7-746c8472e738-493x328C’était en juillet dernier. Accusés d’avoir été contrôlés positifs à des diurétiques, quatre champions de natation brésiliens se défendaient en affirmant avoir été victimes d’une contamination par des compléments alimentaires. Un argument peu recevable mais révélateur. Autant de l’omniprésence de ces gélules que du mystère de leur composition. Celles-ci intègrent toutes sortes de substances: vitamines, minéraux, oligoéléments, plantes mais aussi protéines, enzymes, hormones… Elles promettent de lutter contre le stress, la fatigue, le vieillissement, ou de renforcer les défenses naturelles, améliorer la vision, brûler les graisses, prévenir l’arthrose, l’excès de cholestérol, l’hypertension ou encore d’entretenir son capital beauté. De vraies potions magiques! Rien de surprenant à ce que ces pilules censées compléter l’alimentation traditionnelle connaissent un franc succès. Le marché, en stagnation depuis 2007, assure toutefois un chiffre d’affaires des plus honorables: 980 millions d’euros en 2010. En tête des ventes, les produits minceur, suivis par les toniques, les antistress et les boosters de défenses naturelles.

Près de la moitié des Français en consomment: 49 % des hommes et 51 % des femmes. Avec, selon l’enquête Inca 2, une prédilection chez les jeunes de 15 à 24 ans, chez lesquels, il est vrai, on constate le plus de déficiences en vitamines et nutriments essentiels. Mais les adultes de 35 à 49 ans en sont également friands, de même que les sportifs qui espèrent améliorer leurs performances ou encore des personnes malades qui entendent soulager les effets de leurs traitements.

Gare à l’automédication amateure excessive

Ces capsules répondent à un besoin. De fait, si tous les nutritionnistes s’accordent pour répéter qu’une alimentation variée et équilibrée apporte tous les nutriments dont notre organisme a besoin, il n’est pas toujours aisé de respecter ou de maintenir cet équilibre alimentaire. Selon une enquête du Credoc (avril 2010), plus de 40 % de la population adulte est susceptible de présenter des déficiences sur plusieurs vitamines et minéraux dont le bêta-carotène, le cuivre, l’iode, le magnésium, les vitamines C, D, E et A. Ces légères carences n’ont pas de signes visibles, mais elles provoquent anémie, fatigue chronique, anxiété, difficultés à se concentrer… Elles affaiblissent les défenses immunitaires et pourraient, à long terme, augmenter le risque de maladies dégénératives.

D’où le recours à ces ersatz, parfois même conseillés et prescrits par les médecins, notamment pour pallier les manques en vitamine D du nourrisson, de l’adolescent ou du senior en période hivernale, pour prévenir avec la vitamine B9 les malformations du foetus ou avec la vitamine E le risque d’infarctus chez les personnes cardiaques…

Mais en parallèle de ces usages médicalement conseillés, il existe une «automédication» d’amateurs parfois excessive, souvent non ciblée. Ainsi, selon des données du Synadiet (syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires), si 45,9 % se limitent à une cure par an, 31,7 % en font deux ou trois, et 22,4 % en additionnent quatre ou plus chaque année. Une consommation anarchique sur un marché où prospèrent nombre de décoctions aux promesses plus ou moins fallacieuses et aux composés et dosages plus ou moins dévoilés… «Or la consommation d’un ou de plusieurs compléments alimentaires pendant plusieurs mois peut être dangereuse, à court terme avec des réactions immédiates comme les intoxications, mais aussi à long terme de manière plus insidieuse», alerte le Pr Luc Cynabel, pharmacologue et coauteur de La Vérité sur les compléments alimentaires aux Editions Odile Jacob. Et de citer notamment le cas du bêta-carotène, une provitamine fréquente dans les compléments alimentaires qui augmente le risque de cancer du poumon chez les fumeurs. Ou encore cette enquête publiée par The Lancet montrant qu’une consommation d’antioxydants (bêta-carotène, vitamines A, C, E) sous forme de gélules pouvait accroître le risque de souffrir de cancers gastro-intestinaux… Ces vitamines, tout comme les antioxydants, réduisent l’efficacité thérapeutique des chimiothérapies et des radiothérapies.

Le kava, le millepertuis, l’onagre, néfastes aux traitements anticancéreux

Les exemples sont nombreux. Le calcium, lui, peut entraver l’action d’antibiotiques et de certains médicaments contre les troubles cardiaques, et le magnésium perturber l’effet de certains diurétiques… Sans compter que ces substances interagissent entre elles. Ainsi la chitosane, proposée dans des produits destinés à prévenir l’excès de cholestérol nuit à l’absorption des vitamines A, D et E. Les plantes non plus ne sont pas exemptes d’effets nocifs. La germandrée, utilisée dans les pilules amaigrissantes, ou le kava-kava, employé dans des gélules contre le stress ont provoqué des cas d’hépatites… Et ce même kava, tout comme le millepertuis ou l’onagre sont néfastes en cas de traitements anticancéreux.

D’où l’intervention des autorités de santé pour encadrer leur commercialisation par deux réglementations européennes, l’une datant de 2002, l’autre de 2006, transposées en droit français. Elles ne s’appliquent malheureusement pas aux compléments fabriqués hors Communauté européenne et vendus sur les sites internet étrangers. Il s’agissait de faire le tri entre le pur produit marketing et le produit paramédical. Et cela commence à porter ses fruits. «En 2002, la directive a défini ce qu’était un complément alimentaire, elle a réglementé sa mise sur le marché, et ses contrôles, notamment par la DCCRF, explique Irène Margaritis, chef de l’unité de l’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Puis, en 2006, elle a régenté les allégations. Sur les 44.000 demandes d’agrément d’allégations déposées, 97 % ont été rejetées et seules 222 ont été retenues.» Un tri rigoureux quant aux effets promis. Il était temps. De plus, les fabricants ne peuvent user de ces allégations qu’après avoir démontré que leurs produits y répondent réellement. De quoi opérer un vrai ménage, la vente des compléments alimentaires reposant essentiellement sur leurs promesses, que chacun rendait aussi alléchantes que possible.

Un dispositif de surveillance

Les autorités européennes ont également codifié la teneur des compositions, «avec des quantités relativement basses, de façon à éviter les risques de surdosage», poursuit Irène Margaratis. On attend encore le décret français qui fournira une liste exhaustive des plantes, vitamines et minéraux autorisés.

«Cette législation était certes nécessaire, confirme Guillaume de Durat, secrétaire général du Synadiet, mais elle est très stricte, et peut mettre à l’écart de bons produits ou de nouveaux nutriments dont l’efficacité ne peut être démontrée, compte tenu de la difficulté et du coût des études.»

Le secteur, bouleversé, vit une période de transition et de régulation qui ne peut que profiter aux consommateurs et à leur santé. Et ce d’autant que l’Anses a mis sur pied un dispositif de nutrivigilance destiné à surveiller les effets secondaires des compléments alimentaires et des aliments enrichis comparable à celui institué pour les médicaments. Depuis 2009, 300 signalements ont été transmis dont 80 % concernaient les compléments alimentaires, avec une forte prédominance des produits minceur. Il s’agissait de cas de nausées, allergies, troubles digestifs… La vigilance reste de mise. Avant toute cure, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin. (Le Figaro-Santé…10.02.2012.)

 

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*Elles traitent- la grippe, le stress et la déprime

* Les tisanes de grand-mère toujours aussi efficaces

En cette période de grand froid, les tisanes sont toujours conseillées pour se prémunir des aléas de la météo et de la vie quotidienne.

Les remèdes de grand-mère n’ont jamais été aussi appréciés que durant cet hiver. La tisane saharienne de Hana Zahra guérit aussi bien le coup de froid et le stress que certains états d’âme.La tisane de Hana Zahra ne diffère guère de celles de toutes les grands-mères d’Algérie. Elle émane d’un savoir-faire qui nous vient de loin où la diversité régionale prend toute sa splendeur. Des plaines de Laghouat à la steppe de Djelfa, en passant par le ksar d’In Ghar pour s’établir définitivement à Sidi Boughoufala, à Ouargla, la tisane de Hana Zahra est née des terroirs saharien et steppique et est rehaussée d’une touche personnelle qui marque toute son authenticité.

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Elle est délicate, belle à voir et à humer, d’une richesse olfactive inouïe faite de menthe, basilic, romarin, thym, origan, pétales de rose, cannelle et laurier. Elle comporte aussi des écorces de grenade et d’orange séchées ainsi que des bâtons de réglisse. Et si la tisane de Hana Zahra est aussi efficace qu’odorante, c’est parce que elle excelle dans l’art de la sélection et du nettoyage qui demandent beaucoup d’amour et de patience. Elle est confectionnée chaque année à la même période, à l’automne qui prélude l’hiver, les ingrédients sont préparés au fil des saisons, certains sont séchés à la maison, comme le basilic, la menthe et les écorces de fruits, d’autres sont achetés chez Hama Bacha, l’herboriste du quartier, chez Arroum au ksar ou chez les Sanafirs, les petits schtroumpfs de Souk El Hedjar.

Les ingrédients de la tisane sont donc délicatement sélectionnés, nettoyés et passés au tamis pour ne garder que les feuilles parfaitement sèches et belles. Hana n’aime pas les produits altérés et les feuilles jaunes. Elle fait un premier tri manuel à l’aide de t’begs, grands plats ronds en palmes sèches où toutes les poussières restent en bas. Un second tri se fait sur des plateaux en émail où les plantes passent sous un large champ visuel averti et très vigilant. Le nettoyage est complété par un dernier passage au tamis fin pour éliminer les résidus de poussière puis vient la phase cruciale du mélange savant des produits.

Et là c’est le kasri, la grande jatte venue d’Afrique qui se prête le mieux à l’usage. C’est dans cet ustensile très utilisé par les ménagères du Tidikelt et du Touat qui affectionnent cette vaisselle issue du troc obligatoire dans la panoplie de la mariée que Hana Zahra fait son mélange de tisane en abondance et d’une qualité exceptionnelle. Sa vaisselle africaine, ainsi que beaucoup d’ingrédients de la cuisine du Grand-Sud, sont régulièrement renouvelés lors du Tafsit, la fête du printemps touareg, devenue en 1991 la grande braderie africaine organisée chaque année en avril à Tamanrasset. La tisane ainsi mélangée est ensuite stockée dans des bocaux en verre et chacun des enfants et petits-enfants de Hana Zahra sera ainsi paré pour l’hiver. (El Watan-04.01.2011.)
 

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 **Plaidoyer pour les plantes médicinales

Les plantes médicinales traditionnelles vont-elles disparaître en Europe le 30 avril 2011 ? En théorie, non. Mais des produits utilisés pour la médecine traditionnelle chinoise ou indienne (ayurvéda), certains compléments alimentaires, et plus largement la filière bio artisanale risquent de faire les frais de la nouvelle donne européenne.

Deux système parallèles pour les produits à base de plantes

La situation des plantes médicinales en Europe est un véritable imbroglio. Leur usage est réglementé par deux systèmes d’enregistrement distincts :

  • L’un de type pharmaceutique, auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA). C’est cette fameuse directive de 2004 sur les plantes médicinales traditionnelles qui focalise toutes les critiques mais dont la date butoir du 30 avril 2011 concerne en réalité les médicaments traditionnels à base de plantes (abrégé THMPD dans le jargon européen).
  • Le second permet l’enregistrement des plantes en tant que complément alimentaire. Il correspond à un règlement de 2006, dont les allégations de santé sont elles en cours d’évaluation par l’agence européenne des aliments (EFSA).

La grande majorité des fabricants de produits à base de plantes joue sur les deux systèmes. Des lors que l’enregistrement pharmaceutique est devenu trop compliqué, les entreprises ont souvent préféré emprunter la voie des compléments alimentaires pour diffuser leurs produits.

L’échec d’une directive pleine de bonnes intentions

Plantes, algues, champignons, lichens, utilisés frais ou entiers, coupés ou desséchés, concassés ou pulvérisés. Mais aussi teintures, extraits, huiles essentielles ou jus obtenus par pression… La directive THMPD de 2004 découle au départ d’une bonne intention : simplifier l’enregistrement d’une substance à effet thérapeutique sur la base de son usage traditionnel. Aujourd’hui, force est de constater l’échec de la directive THMPD.

La procédure simplifiée d’enregistrement se révèle horriblement compliquée. La définition du médicament traditionnel à base de plantes suppose un usage depuis au moins trente ans, dont quinze au sein de l’Union européenne.

Le coût et la complexité du dossier d’enregistrement, de l’ordre d’au moins 60 000 euros par produit, est une barrière pour les entreprises soucieuses de se mettre en règle. Autant se préparer à arrêter la fabrication d’un produit, c’est moins compliqué.

Bilan ? Moins de 200 médicaments traditionnels à base de plantes ont été pour l’instant approuvés par l’EMA.

Autre exemple : la liste communautaire des plantes autorisées comprend aujourd’hui 149 plantes, sur les 600 envisagées initialement par la Commission. Le nombre d’espèces de plantes médicinales s’élève à 1 500 en France et à 20 000 dans le monde, rappellent les herboristes. Sans compter les remèdes mélangeant différentes substances. On reste loin du compte.

Les compléments alimentaires privés d’allégations de santé

Un règlement de 2006, sur les allégations de santé des denrées alimentaires, se trouve au centre d’une féroce polémique. Encore peu médiatisée auprès des consommateurs européens, ces échanges à fleurets mouchetés ont lieu entre la Commission européenne, l’EFSA et les fabricants des compléments alimentaires à base de plantes.

A ce jour, plus de 95% des dossiers d’allégations déposées pour des produits à base de plantes ont reçu un avis négatif de l’EFSA. Trop rigoureuse, calquée sur des procédures propres aux médicaments, l’EFSA prend sa décision sur très peu de données et rejette des allégations pourtant déjà autorisées dans plusieurs pays européens.

Le 27 septembre, la Commission européenne a annoncé sa décision d’ajourner son avis sur les allégations de santé évaluées par l’EFSA, jusqu’à ce qu’un certain nombre de problèmes relatifs aux plantes soient résolus. La Commission est entrée dans une période de réflexion. La situation est bloquée et les passes d’armes ont repris.

Médecine chinoise et ayurvédique, premières victimes

La situation des plantes médicinales en Europe n’est guère florissante. L’évaluation des compléments alimentaires à base de plantes est pour l’instant suspendue. Et avec la fin du délai de transition de THMPD, au-delà du 30 avril 2011, la vente de plantes non autorisée restera possible, mais sans indication thérapeutique.

Si rien ne change, l’impact de ces deux législations européennes promet d’être dévastateur. Des produits vont disparaître du marché. Des associations tirent la sonnette d’alarme, inquiètes des répercussions sur les substances et préparations à base de plantes utilisées en médecine traditionnelle chinoise ou indienne (ayurvéda).

Les petites entreprises du bio aussi touchées

Les vraies victimes seront les petites entreprises du secteur. La pleine entrée en vigueur de ces textes va toucher de plein fouet l’ensemble du secteur des médecines naturelles à base de plantes et une bonne partie de l’économie du bio. Dans le seul secteur des compléments alimentaires, la baisse d’activité est estimée à environ 30%.

Cela va aussi varier en fonction des états membres de l’Union européenne, selon leur tradition des plantes médicinales. Chez certains, les autorités demandent d’enregistrer la plante comme médicament. Dans d’autres, la même plante peut être mise sur le marché comme un aliment.

La Cour européenne de justice a rappelé que ce double usage était légal. Il revient finalement aux pays de trancher les litiges au cas par cas, au travers de jugements nationaux. Difficile alors de dégager un véritable consensus européen.

A qui profite la dose ?

Si l’on peut comprendre la nécessité de garantir la qualité des produits et préserver la santé publique, on peut aussi se demander à quoi rime une législation qui impose des conditions si draconiennes et inadaptées que la réalité du terrain ne puisse s’y conformer.

Cela me fait penser aux difficultés rencontrées en France par d’autres plantes, les préparations naturelles peu préoccupantes (pnpp). Bras de fer popularisé sous le nom de la guerre de l’ortie. La situation concrète des plantes médicinales pourrait bien s’en rapprocher.

En faisant à peu près le même type de nuance juridique qu’entre l’ortie et le purin d’ortie, on s’apprête à criminaliser l’usage et la diffusion des savoirs relatifs aux plantes médicinales. Simultanément, la voie des compléments alimentaires est désormais bouchée. Cela montre bien que les carences du double système actuel.

On sent une volonté de museler le secteur des médecines alternatives ou naturelles, en particulier celles liées aux plantes. Résultat, on pose un cadre susceptible de justifier toutes les chasses aux sorcières possibles en matière de plantes, qu’il s’agisse d’un usage traditionnel, commercial ou non. (Rue89-14.12.2010.)

Photo : des orties

 

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     **l’acupuncture, ça marche

 

Fi de la science ! Les Chinois, convaincus de l’efficacité de l’acupuncture depuis plus de 2000 ans avant Jésus-Christ, n’accordent pas grand intérêt aux travaux neuroscientifiques occidentaux visant à confirmer ou infirmer son intérêt. Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques du centre médical de l’université de Rochester, aux Etats-Unis, vient d’en valider scientifiquement les effets.

Pratique emblématique de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture a résisté au temps depuis la publication, au IIIe siècle de notre ère, du plus vieil ouvrage sur le sujet : le « Classique d’acupuncture et de moxa ». Ces textes médicaux chinois révèlent que le corps humain est traversé par des lignes énergétiques appelées « méridiens » qui sont liés chacun à un organe. L’implantation et la manipulation de fines aiguilles en divers points de ces méridiens favorisent la circulation de l’énergie vitale, le Qi.

 

Les vertus de l’acupuncture décryptées par les scientifiques

L’insertion d’aiguilles d’acupuncture chez des souris activerait les récepteurs anti-douleur situés à proximité, a établi l’étude du Centre médical de Rochester.

Au cœur de ce processus, un neurotransmetteur aux propriétés antalgiques : l’adénosine. L’activation de ce médiateur chimique nécessite l’expression d’un récepteur complémentaire, le récepteur A1 de l’adénosine. Sous l’action de cette chaîne moléculaire, la douleur locale disparaît !

Pour valider cette découverte, les chercheurs ont ensuite injecté directement une molécule voisine de l’adénosine qui reproduit bel et bien les effets analgésiques de l’acupuncture.

Plus étonnant encore : pour stimuler cette action, ces mêmes chercheurs ont inoculé à des souris blessées une substance amplifiant à la fois la quantité d’adénosine ainsi que la durée de sa présence autour du site meurtri. Cette substance accroît ainsi la période d’atténuation de la souffrance de une à trois heures.

Des souris aux humains ?

La substance utilisée pour ce test, la deoxycoformycine, est un anti-cancéreux trop toxique pour être envisagé comme traitement chez l’homme. Mais cela laisse toutefois entrevoir la possibilité à terme d’injecter un médicament capable de doper l’effet des récepteurs anti-douleurs, et donc de renforcer les actions de l’acupuncture par la médecine occidentale.

Pour le docteur Gil Berger, médecin acupuncteur et membre de l’Association française d’acupuncture, une contribution scientifique en faveur de l’acupuncture n’est pas négligeable mais elle continuera de ne pas faire l’unanimité au sein de la communauté médicale occidentale :

« Nous contribuons à diminuer l’utilisation de médicaments, mais la sécurité sociale continue de considérer que nous ne faisons que piquer nos patients, que nous enchaînons les séances et que nous ne prenons pas le temps de les écouter.

Cette étude est un rapprochement de plus entre acupuncture et science et ne peut qu’apporter du crédit à notre discipline. Cependant, les preuves scientifiques ne changeront pas la façon dont je soigne mes patients par l’acupuncture. De toute façon, il y aura toujours des détracteurs pour dire que ce n’est pas une preuve suffisante. »

 

Rapprochement entre médecine occidentale et acupuncture

Des chercheurs en sciences comportementales de l’université de Stanford en Californie ont pourtant prouvé l’efficacité de l’acupuncture grâce à une étude menée sur 150 femmes enceintes fortement déprimées. Pour arriver à ce résultat, ces femmes ont, pendant huit semaines, reçu :

  • soit un traitement sous forme d’acupuncture spécifique à la dépression,
  • soit un traitement d’acupuncture non spécifique,
  • soit un traitement à base de massages.

Conclusions : les femmes ayant suivi le traitement d’acupuncture spécifique répondent significativement mieux que les deux autres catégories : 63% contre 44,3%. L’intérêt de cette découverte n’est pas négligeable car les antidépresseurs sont proscrits durant la grossesse.

Selon Anne Perraut-Soliveres, directrice de la publication de la revue Pratiques, les cahiers de la médecine utopique :

« Il y a un gros monopole de la médecine en France et les études scientifiques qui valident les bienfaits de l’acupuncture pourraient enfin permettre à cette technique de se faire une place définitive dans la médecine occidentale, et par là-même d’améliorer la prise en compte conjointe de la douleur par les deux disciplines : médecine occidentale et acupuncture. » (Rue89-14.06.2010.)

 

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35 réponses à “Plaidoyer pour les plantes médicinales”

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