une nouvelle République à tout prix-19

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Rendez le pouvoir au peuple

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La défaite de la justice et l’affaiblissement de l’état

*04 FÉVRIER 2020 

Elle reste comme une séquence peu glorieuse de l’histoire contemporaine de l’Algérie. L’emprisonnement   de centaines de militants politiques, des animateurs de la société civile et des manifestants pacifiques, qui a rythmé la révolution démocratique en cours, entache le fronton de la République. Macule pour toujours le pouvoir et ses hommes qui ont abusé de leur autorité. Le recours abusif à la détention provisoire et pour de longs mois pour mater l’insurrection citoyenne aura de lourdes conséquences sur la justice qui a déjà du mal à s’émanciper.

Des arrestations gangstériennes, des gardes à vue frappées d’opacité suivies de procès expéditifs, où de lourdes peines ont été prononcées. Pour venir à bout d’un mouvement populaire qui a pourtant sauvé le pays de périls certains, le pouvoir politique a fait usage de méthodes excessivement injustes. L’arbitraire a sévi et ratissé large. L’objectif étant de briser les reins d’une société qui a retrouvé son âme et son esprit combatif.

La soumettre par la terreur. En ciblant des figures influentes qui ont osé défier ouvertement l’ancien chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, et contesté ses «choix» politiques, le pouvoir a étalé toute sa brutalité. Au mépris des lois en vigueur, des citoyens ont été envoyés en prison au nom d’une idée éculée de la nation. Les discours officiels faisaient office d’articles juridiques sur la base desquels des juges infligent des peines d’emprisonnement absurdes. L’affaire de l’emblème amazigh restera dans les annales politiques et judiciaires du pays comme la preuve d’une dérive sans commune mesure.

L’histoire retiendra que des vendeurs de pin’s ont passé des mois derrière les barreaux. Des commentaires postés sur les réseaux sociaux et des pancartes brandies lors des manifestations ont valu à des personnes des séjours au sinistre pénitencier. Toutes les prisons du pays ont accueilli des citoyens dont le seul tort était d’exprimer pacifiquement des idées, des aspirations et des convictions.

Septembre 2019 restera comme le mois le plus sombre. Une mécanique de la terreur a été mise en branle. Des listes circulent et ont été relayées par les nouveaux «ninjas» de Facebook comportant des noms de personnalités à arrêter. Tabbou, Boumala, Bouchachi, Belabbas, Benlarbi, Assoul y figuraient. La peur gagne leurs familles, elle s’empare des quartiers généraux des partis politiques et plombe les rédactions algéroises.

Un effroyable climat s’installe dans le pays plongé dans un état d’urgence non déclaré. Les arrestations de Tabbou, Boumala, Benlarbi, Addad, Fersaoui, Laalami étaient des rapts. En franchissant le seuil de l’acceptable, les services de l’Etat envoient un message inquiétant. Celui d’agir en dehors des règles et des lois et en toute impunité. L’escalade verbale du pouvoir post-Bouteflika a ouvert les portes de l’enfer. Le discours militaire en vogue sonnait comme des déclarations de guerre et signaient les offensives à mener contre un mouvement citoyen qui a redoré le blason d’un pays abîmé. Alors que le moment commandait de la lucidité politique et de la sagesse qui siéent en pareille circonstance.

En plus des dégâts politiques engendrés par cette politique de la terre brûlée, des familles entières en sortent cassées à jamais. Le martyre vécu par les enfants des détenus est irréparable. Les douleurs infligées à leurs parents sont incommensurables.

De cette inqualifiable épreuve, la justice sort vaincue. Quant à l’Etat, sa crédibilité est sérieusement altérée, son image est souillée et sa grandeur est fortement ébranlée. Pour lui rendre un tant soit peu sa dignité, le locataire d’El Mouradia doit présenter – au nom de l’Etat – des excuses publiques et exprimer ses regrets. Parce que ces actes d’un autre âge ont été commis en son nom et par ses agents. Mais aussi et surtout pour prévenir ces dérives autoritaires à l’avenir. Pour que d’autres violations des droits de l’homme ne soient plus tolérées. Gouverner, c’est aussi reconnaître ces graves fautes politiques qui appellent des réparations morales à la hauteur des préjudices commis. * HACEN OUALI – elwatan- mardi 04 février 2020

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Premier acquittement d’une vingtaine de manifestants à Sidi M’hamed

**La vingtaine de manifestants arrêtés lors du 50e vendredi du mouvement de dissidence populaire sont passés devant le juge du tribunal de Sidi M’hamed.  

A la grande joie des manifestants arbitrairement arrêtés, Ahmed Belhadi, le représentant du parquet a requis l’acquittement pour l’ensemble des jeunes arrêtés pacifiques. 

Fait inédit depuis le début du mouvement de dissidence populaire, Ahmed Belhadi, dont le nom restera dans l’histoire de la justice, a appelé, selon des sources médiatiques, au respect de la volonté populaire.

«Les Algériens marchent résolument vers une nouvelle Algérie où la justice sera libre et indépendante. Ils scandent des slogans dans ce sens. C’est pourquoi, je prends mes responsabilités, en tant représentant du ministère public, et je refuse toutes les instructions et les injonctions venant d’en haut. En vertu du principe de l’indépendance de la justice, je demande l’application de la loi au profit de ces personnes. Le parquet demande l’acquittement », a-t-il dit, à l’ouverture du procès, selon algerieinfos qui rapporte l’information..

Plus à l’ouest, le verdict est tombé à la cour de Tlemcen du procès en appel des 13 manifestants (affaire de l’APC). La cour confirme la condamnation à 2 mois de sursis et une amende (verdict déjà prononcé par le tribunal de Tlemcen), rapporte le comité national pour la libération des détenus d’opinion.Les accusations retenues contre eux ? Entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019.*lematindalgerie./ dimanche 09 février 2020

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Le réveil du peuple

D’une impasse à une autre, l’Algérie arrive difficilement à entrevoir le bout du tunnel dans lequel l’a propulsée le long règne calamiteux des Bouteflika. Certes, l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre et l’intronisation du vainqueur de la course, Abdelmadjid Tebboune, à la tête de l’État ont constitué comme un sursis pour les tenants du pouvoir, acculés à la poursuite de la mobilisation populaire. 

Et si certains parmi les irréductibles de la révolution citoyenne contestant la légitimité du nouveau locataire d’El-Mouradia préfèrent ne pas trop s’attarder sur les déclarations et les actions de ce dernier, d’autres ne cachent pas leur espoir, malgré tout, de voir le chef de l’État assumer pleinement ses responsabilités devant l’histoire, en accédant aux revendications du peuple. 
Même s’il ne montre pas, pour le moment, des signes de fléchissement devant une révolution pacifique toujours déterminée, une année bientôt après son avènement, le pouvoir sait pertinemment qu’il ne peut continuer à faire semblant de ne pas voir la réalité. Les Algériens ne perdent pas de vue les raisons qui les ont amenés à descendre dans la rue avec la ferme volonté de ne pas rentrer chez eux jusqu’à ce qu’ils se réapproprient une souveraineté confisquée depuis l’indépendance du pays. Et si le système post-indépendance a lamentablement échoué à construire un État digne des sacrifices de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, le régime mis en place par Bouteflika a fini par révéler une facette que l’on ignorait jusque-là de nos gouvernants : celle de concevoir le pouvoir comme un instrument, non pas d’édification de l’État, mais d’enrichissement personnel illicite et éhonté quitte à mettre en péril l’existence même de la nation. 
Les Algériens ont assisté, impuissants, durant les vingt années de gestion Bouteflika, à une généralisation ahurissante de tous les maux liés à la gouvernance : grosse corruption, rapine, copinage, dilapidation et détournement des richesses du pays… mais plus que tout, ce qui a fait le plus de mal au pays demeure cette entreprise de dévastation morale organisée pour atteindre la société dans ce qu’elle a de plus cher : ses valeurs. À quelque chose malheur est bon, c’est, en effet, la multiplication des humiliations qui a fini par pousser les Algériens à sortir d’une longue torpeur pour dire halte à l’innommable. Rien ne sera plus comme avant, d’ailleurs. La révolution du sourire est passée par là.**par Hamid SAIDANI - Liberté-dimanche 09 février 2020

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Temps politique et temps révolutionnaire

À quelques jours de son premier anniversaire, le mouvement populaire redouble de vitalité. En ce cinquante-et-unième vendredi, la mobilisation s’est accrue partout et a été relancée dans des villes que l’on croyait “pacifiées”.

Pendant ce temps, le pouvoir a fini par réduire son rapport au mouvement citoyen à la répression policière qu’il lui applique et au black-out médiatique qu’il lui inflige, croyant ainsi l’affaiblir dans le temps. 
En parallèle, il se lance dans un productivisme décisionnel qui révèle, presque invariablement, son impréparation et son incohésion politique. On en veut pour preuves ces nominations vite dénoncées par leur annulation ou leur révision  et ces directives visiblement improvisées que l’institution émettrice a dû démentir, à l’image de celle envoyée du ministère de la Justice aux magistrats avant d’être rapidement désavouée. Que dire de la relance de cette idée polémique d’exploitation du gaz de schiste et justifiée par son intérêt pécuniaire et de cette “bonne nouvelle” aux malades du cancer les avertissant de ne pas compter sur l’Etat pour leur assurer la disponibilité de leur traitement !
Le gouvernement, trop pléthorique pour assurer un minimum de cohérence exécutive, flâne entre improvisations et hésitations et un activisme diplomatique de compensation.
Refusant d’entre la revendication du peuple qui manifeste, une transition constituante pour un changement systémique, le pouvoir se voit contraint de perdre beaucoup de temps là où il croit en gagner un peu. 
Par la répression et par la “bonne gestion”, il espère amener à terme le hirak vers un état d’anémie qui l’empêcherait de peser dans la vie politique. En quelque sorte, beaucoup parmi les citoyens engagés dans le mouvement populaire seront, pour partie, désarmés par la répression, et, pour partie, convertis au “plan d’action” et au “programme de réforme” du président mal élu.
Si cette projection se rapproche de la feuille de route officielle, elle pècherait par une erreur d’appréhension de la réalité du mode de revendication du mouvement populaire et de la nature politique de cette revendication. 
D’une part, le choix de la manifestation pacifique constitue une parade efficace à l’instinct répressif du système : le peuple manifestant s’expose de manière minimale à la répression et économise son potentiel de résistance pour endurer la longévité qu’on lui impose. 
D’autre part, le peuple manifestant ne réclame pas un bon pouvoir et un bon gouvernement porteurs de bons programmes et de bons projets de réforme institutionnelle ; il appelle à l’institution un nouveau mode de désignation de ses dirigeants, une opération qui, par principe, ne peut pas être assurée ou supervisée par un dirigeant ou un régime en situation de pouvoir.
En un an de marches pacifiques, la stratégie consistant à réprimer physiquement le mouvement citoyen, à l’ignorer politiquement et à le contourner tactiquement a montré ses limites. Le pays est en révolution tranquille ; le système, en résistant, fait perdre du temps au pays. Mais au peuple mobilisé, il ne lui fera pas perdre de vue la finalité de son soulèvement. Il n’y a qu’à observer sa mobilisation sereine, persévérante et toujours revigorée par la brutalité et la condescendance qu’il rencontre. *par Mustapha HAMMOUCHE -  Liberté- dimanche 09 février 2020

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* Le président Tebboune en panne d’imagination ?

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Il est pour le moins curieux que les seules personnes qu’a rencontrées le président Tebboune sont celles-là même qui ont été dans les hautes sphères du pouvoir.

Décidément, l’horloge politique du locataire d’El Mouradia est réglée à l’envers. Sinon, comment et pourquoi le président Tebboune s’emploie à dialoguer avec les Benbitour, Rahabi, Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche ? Ils sont certes respectables. Mais tous sont curieusement d’anciens chefs de gouvernement et ministres dont l’âge canonique pour certains ne laisse pas le doute qu’ils représentent le passé.

Le Hirak difficile à gérer ?

Pour rester dans la logique de l’âge, Tebboune aurait pu pousser les portes de l’ancien prisonnier Lakhdar Bouregaâ et celles du très contestataires Ali Yahia Abdenour. A suivre ce premier casting, le président Tebboune ne veut pas prendre de risque à écouter des voix dissidentes n’ayant jamais fricoté avec le système.

Pourtant, ni l’expérience ni la légitimité n’attendent les années. Le mouvement de dissidence qui ferraille avec le pouvoir en place depuis 11 mois est constitué surtout de jeunes femmes et d’hommes qui revendiquent un autre paradigme pour la gouvernance. Un renouvellement en profondeur des hommes et des pratiques. Mais par ses choix, hélas, le président fait montre d’un mépris stratosphérique pour les forces vives de la dissidence.

Il va manifestement de ces rencontres avec certains caciques comme du gouvernement dont des noms de ministres demeurent au travers de la gorge de la rue algérienne. A l’image du vénérable Tayeb Zitouni qui jurait par Bouteflika, comme un prophète.

Il y a comme de l’improvisation dans l’action. Du coup par coup, comme pour meubler une activité présidentielle qui pêche par son manque de profondeur d’analyse. La machine peine à démarrer.

L’actualité présidentielle confine, dans le meilleur des cas, à l’improvisation permanente. Et dans le pire à la manipulation des symboles.

Le dialogue ? Un triangle des Bermudes qui engloutit tous ceux qui s’y essayent. En effet, on ne peut s’enorgueillir d’ouvrir les portes de la concertation tout en gardant celles des prisons fermées. La première des portes à ouvrir est celle qui empêche la liberté de s’exprimer de nombre de figures de la dissidence. C’est la première étape, tout le reste peut venir tout de suite après.

**Auteur: Yacine K.- Le Matin – mardi 14 janvier 2020
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*photo:  Taleb Ibrahimi
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*photo- Mouloud Hamrouche

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* Rahabi,

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* vingt ans d’égarement autocratique et mafieux

En février dernier, le peuple s’est soulevé en masse d’abord pour stopper la dérive autoritaire et prédatrice dans laquelle la famille Bouteflika, parents et alliés, comme on dit dans les faire-part, avaient engagé le pays. 

Durant ces vingt ans d’égarement autocratique et mafieux, aucun effort n’est venu de son sein pour en atténuer les effets destructeurs. Au contraire, de l’intérieur et de l’extérieur, on s’empressait autour du parrain et de ses fondés de pouvoir pour solliciter le droit de participer à la curée. 
Pire, aux premières semaines de la révolte, le régime s’est solidairement cabré pour s’auto-défendre, mêlant la menace à la concession manœuvrière, contre un peuple qui, soudain, se lève de concert pour exiger d’être enfin le sujet, et non plus l’objet, de son destin. Le mérite revient donc à cette marée de marcheurs, seuls, d’avoir mis fin au carnage et, peut-être, au naufrage.
Pendant des semaines, le mouvement citoyen a dû faire la preuve de sa résolution et de son irréductibilité pour qu’enfin le régime se rendît à l’évidence d’un réel et massif engagement citoyen pour le changement. Aidé en cela par des soubresauts internes, il consentit à annuler l’impensable cinquième mandat, en attendant de trouver le moyen de sa sauvegarde. C’est la source de l’impasse actuelle : d’un côté, une masse populaire mobilisée pour l’abolition du système qui a permis l’avènement et la longévité d’un régime antinational et, de l’autre, un régime qui veut perdurer juste en se raccommodant et en se délestant des figures les emblématiques de ses abus. Dans ce cheminement de l’épisode historique actuel, ce n’est pas le mouvement populaire qui devrait être sommé de produire “la solution de sortie de crise”. Depuis onze mois, le peuple manifestant n’en finit pas d’exhiber l’issue qu’il veut voir donner à son mouvement : la fin du système d’autorité clanique et la mise sur pied d’un autre de nature démocratique. Avec cette précaution “méthodologique” que ce n’est pas au régime d’organiser la transition de son système générateur vers un autre différent. Que négocier donc si le principe de cette rupture n’est pas convenu ?
Le président, en recevant certaines personnalités politiques, leur confie qu’une fois les propositions du groupe d’experts ad hoc finalisées, un débat sera organisé pour recueillir les avis et propositions de la classe politique, de la société civile et des citoyens. En disant cela, il dit aussi ne pas tenir compte du mouvement populaire qui occupe pacifiquement l’espace public. Car enfin, c’est dans deux mois que la commission Laraba devra rendre ses propositions.
Indirectement, c’est l’agenda du pouvoir qui ne tient pas compte de l’existence d’un mouvement populaire revendicatif qu’on continue à traiter par la répression, la censure et la manœuvre. Le peuple qui revendique est sanctionné par son choix de s’exprimer pacifiquement et sans perturber la vie sociale : on le laisse s’épuiser à  manifester. Du moins, le croit-on.
C’est ce faux calcul, mis en échec chaque semaine, qui est à l’origine de ces sommations irritées à l’endroit du mouvement citoyen. 
Signe de la force “ structurelle” de ce mouvement : l’impatience n’est pas chez lui, mais en face. 

*par Mustapha HAMMOUCHE -  Liberté- jeudi 16 janvier 2020

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La situation des droits de l’Homme en Algérie n’a pas été du tout reluisante en 2019. Elle a été marquée par de nombreuses arrestations de manifestants, notamment depuis l’éclosion de la révolution du sourire le 22 février de l’année écoulée. C’est en gros ce qui ressort du rapport mondial 2020 de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) qui traite de différentes problématiques (liberté de réunion, liberté d’expression, liberté de culte, migrants, droits des femmes et orientation sexuelle, mesures à l’encontre des ONG internationales de défense des droits humains et médias, etc.) liées à la question des droits de l’Homme. “En réponse à la poursuite des manifestations, les autorités ont dispersé des manifestations pacifiques, arrêté arbitrairement des participants, empêché la tenue de réunions prévues par des organisations politiques ou de défense des droits humains et emprisonné des détracteurs du gouvernement”, a souligné l’ONG, après avoir relevé que “l’Algérie a été en 2019 le théâtre des manifestations anti-gouvernementales les plus généralisées et les plus persistantes qu’elle ait connues depuis son indépendance en 1962”. “Alors que de vastes manifestations anti-gouvernementales se déroulaient dans les rues toutes les semaines, les forces de police ont été déployées massivement dans les rues et sur les places du centre de la capitale, ainsi qu’à des points de contrôle, avec pour effet de limiter le nombre de personnes parvenant à se joindre aux marches, puis elles ont exercé un contrôle étroit sur celles qui arrivaient à s’y rendre”, a-t-elle encore affirmé, en rappelant l’arrestation par les autorités de centaines de manifestants pacifiques, avant de remettre en liberté la plupart d’entre eux, et les poursuites engagées contre des dizaines d’autres avant de les emprisonner. “Les autorités ont arrêté et inculpé 86 personnes entre juin et octobre, selon le Comité national pour la libération des détenus. Toutes ces personnes ont été accusées d’‘atteinte à l’intégrité du territoire national’, notamment pour avoir déployé un drapeau symbole d’appartenance à la communauté, kabyle ou berbère, du pays. Ce chef d’accusation peut mener à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, en vertu de l’article 79 du code pénal”, a noté l’ONG, avant de poursuivre : “À la fin octobre, six de ces personnes avaient été jugées et acquittées, une était en liberté dans l’attente de son procès et 79 demeuraient en détention préventive avant leur procès.”

Sur le chapitre des atteintes à la liberté d’expression, l’organisation dirigée par Kenneth Roth a énuméré les nombreuses arrestations de militants pour délit d’opinion en citant Lakhdar Bouregâa, Louisa Hanoune, Karim Tabbou, Salah Dabouz, Kamel-Eddine Fekhar, etc. L’ONG a fait part aussi de mesures “abusives’’ prises par les autorités algériennes à l’encontre de membres d’organisations internationales de défense des droits humains, de journalistes étrangers et d’acteurs internationaux en citant les expulsions du responsable de Human Rights Watch, Ahmed Benchemsi, de Tarek Amara, journaliste de l’agence Reuters et ressortissant tunisien, du directeur du bureau d’Alger de l’AFP, Aymeric Vincenot, et de la députée française, Mathilde Panot, ainsi que de trois autres ressortissants français qui s’étaient rendus dans la ville de Béjaïa.
Côté liberté de culte, Human Rights Watch a déploré la discrimination établie par l’ordonnance de 2006 à l’égard des non-musulmans en les soumettant à des contraintes qui ne s’appliquent pas aux musulmans. “La célébration collective du culte par les non-musulmans ne peut être organisée que par des organismes accrédités par le gouvernement dans des lieux spécifiquement désignés”, a-t-elle souligné. Concernant la situation de la femme, l’ONG a pointé du doigt les “lacunes” de la loi sur la violence conjugale adoptée par l’Algérie en 2015 en permettant d’“annuler des condamnations ou de réduire des peines si les victimes pardonnent à leurs agresseurs” et en ne prévoyant pas  de “mesures préventives pour empêcher les abus ou protéger les victimes”.
 **Arab Chih - Liberté- jeudi 16 janvier 2020

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*49 ème marche populaire à Alger

Les manifestants exigent la libération des détenus

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*Gaz de schiste pour gonfler leurs poches et abîmer le sol du Sahara

Des milliers de manifestants ont investi les rues d’Alger, ce vendredi 24 janvier 2020, pour exiger la libération des détenus d’opinion et le changement radical du système.

La 49e marche a débuté timidement en raison d’un important dispositif policier déployé tout au long de la rue Didouche Mourad jusqu’à la rue Khelifa Boukhalfa. En effet, plusieurs fourgons occupaient les axes principaux du centre-ville, alors que des agents de police dispersaient les premiers manifestants afin d’empêcher les rassemblements. L’entrée du siège du RCD a été d’ailleurs carrément bouclée par un cordon sécuritaire, alors que quelques militants du parti ont été interpellés plus tard du côté de la place Audin.

En dépit des tentatives d’intimidations de la part des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas abdiqué, bien au contraire, à partir de 14h, ils ont pris possession des lieux, notamment à hauteur de la rue Victor Hugo, où ils ont entamé leur marche.

Les rues d’Alger s’étoffaient ainsi au fur et à mesure avec l’arrivée des citoyens qui affluaient des autres quartiers de la capitale, de Sacré Cœur, de la rue Hassiba Ben Bouali, ou encore de la Casbah et Bab El Oued.

Comme à l’accoutumée, ils ont réitéré une nouvelle fois leurs revendications principales, à savoir « un État civil et non militaire », « l’indépendance de la justice », « la liberté de la presse » et « la libération des détenus », tout en brandissant des portraits de Karim Tabbou et de l’étudiante Nour El Houda Oggadi.

Les manifestants ont également scandé à l’unisson « el gaz sakhri dirou fi Paris » (le gaz de schiste, exploitez-le à Paris), pour répondre au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux, mercredi passé, avait jugé « nécessaire » l’exploitation du gaz de schiste. 

À 15h30, suite à deux interpellations opérées par les policiers à hauteur de la rue Asselah Hocine, les marcheurs ont observé une halte pour se regrouper à proximité du commissariat de Cavaignac. La marche n’a repris son cours qu’une fois les manifestants relâchés.*Par Sihem BENMALEK - Liberté- vendredi 24 janvier 2020

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Le pouvoir otage du système

Les vieux réflexes ont, visiblement, la peau dure chez les tenants du système en Algérie. Et si l’avènement au début de l’année dernière, de la révolution pacifique citoyenne a pu, un moment, rouvrir grand les champs d’expression publics sous l’impulsion d’une mobilisation populaire inédite, la parenthèse s’est malheureusement vite refermée. La contre-révolution s’étant rapidement mise en branle, les aspirations citoyennes à une société de démocratie et de libertés, ont été étouffées dans l’œuf. Usant de manœuvres et de manigances, le pouvoir a mobilisé tous les instruments de propagande, n’hésitant pas à recourir à la matraque, à la brutalité et aux arrestations pour contenir l’élan du mouvement populaire.

Même après avoir réussi à imposer son agenda politique avec l’organisation de la Présidentielle du 12 décembre, qui était présentée comme la panacée à tous les problèmes du pays, l’atmosphère politique demeure intenable. Les promesses électorales du candidat élu d’aller vers la deuxième république, tant revendiquée par le hirak, qui garantira une société apaisée où justice et liberté ne sont pas de vains mots, demeurent, pour le moment, au stade de discours que les faits sur le terrain contredisent tous les jours. Le black-out le plus total est ainsi appliqué à toutes les voix réfractaires au discours officiel et la répression, certes épisodique, des manifestations, est toujours là. Les arrestations et les condamnations aussi.

Le traitement réservé à l’opposition politique confirme également que les choses n’ont pas vraiment changé entre l’avant et l’après-22 février 2019. Les mêmes pratiques sont à l’ordre du jour contre des formations politiques agréées. Le Pacte de l’alternative démocratique, initié par des partis de la mouvance démocratique, dans la perspective de contribuer à une sortie de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays, subit pressions et intimidations visant à le déstabiliser. Même la Safex, une entité publique qui dispose d’espaces de réunion et d’exposition qu’elle loue à tout organisme demandeur, est mise à contribution dans cette tentative de mettre des bâtons dans les roues d’une action politique menée dans la légalité la plus totale.

En se conduisant ainsi, le pouvoir, issu de la dernière présidentielle confirme, d’une certaine façon, que le système d’où il est issu demeure le maître du jeu et qu’il lui sera donc difficile de s’en extraire et d’avoir la marge de manœuvre suffisante pour conduire le changement tel que voulu par les Algériens.*par Hamid SAIDANI - Liberté- vendredi 24 janvier 2020

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*Le mouvement citoyen du 22 février 2019 boucle son onzième mois

La fin décrétée du hirak est une illusion

Le mouvement citoyen du 22 février boucle aujourd’hui son onzième mois, mais le pouvoir semble moins attentif à son endurance avérée qu’à son déclin annoncé, voire sa fin décrétée par quelques voix intéressées. Une prophétie qui, en effet, ne déplairait pas au pouvoir. D’autant qu’elle émane aussi de cette espèce d’intellectuels bien de chez nous qui conçoivent leur “apport” au débat -  politique comme la preuve de leur qualité de “pourfendeur de la pensée unique” qui fait rage parmi nous autres tiers-mondistes irrémédiablement médiocres. C’est qu’ils sont conscients, ces intellectuels-là, qu’il n’y a pas meilleur sésame pour leur ouvrir grandes les portes de certains médias d’outre-mer.
De fait, le pouvoir semble avoir déjà succombé au chant de ces oiseaux qu’il croit et espère de bon augure. Toute son action, ces dernières semaines, indique, en effet, qu’il est tout acquis à l’idée que le hirak est sur le déclin, et qu’il suffirait de lui porter le coup de grâce. Cela expliquerait la multiplication et le durcissement de ces pratiques répressives incompatibles avec les promesses d’écoute, d’ouverture et de dialogue faites par Abdelmadjid Tebboune, successivement en sa qualité de candidat puis de chef de l’État. Poursuite des arrestations, prolongation de la détention préventive à l’encontre de plusieurs détenus d’opinion, entraves à la liberté de manifestation, de rassemblement et de réunion et maintien des pressions multiformes sur les médias. De plus, l’on peut comprendre que le pouvoir soit galvanisé par sa percée sur la scène internationale par la grâce du rôle que l’Algérie peut jouer dans le règlement de la crise libyenne. Combler un déficit de légitimité populaire par une offensive diplomatique est un exercice trop bien connu sous le ciel d’Algérie et l’on se souvient qu’un certain Abdelaziz Bouteflika s’y était livré pleinement au début de son triste règne. 
Si telle est la démarche que le pouvoir a décidé d’adopter envers le mouvement populaire, elle risque de compromettre définitivement ce qui reste de ses dernières chances de pouvoir regagner la confiance des Algériens. Car la fin décrétée du hirak est une illusion. Il pourrait connaître un répit apparent, tout au plus. Mais il continuera, à coup sûr et à tout le moins, de se manifester constamment et d’exprimer diversement et opportunément, au gré des événements et des échéances politiques, une défiance populaire chronique. Ce qui, en soi, est déjà une poursuite du hirak. Il faut sans doute rappeler que le hirak était là, bien avant le 22 février. C’est parce que le pouvoir d’alors se refusait à le voir et à l’entendre, qu’il a pris la forme qu’on lui connaît depuis onze mois. *par Said CHEKRI – mercredi 22 janvier 2020

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47E MARDI À ALGER

Les étudiants réclament une assemblée constituante

Les étudiants étaient très nombreux ce mardi dans la rue, pour la 47e semaine consécutive, pour réclamer un changement radical et le départ de tout le système.

Peu avant 11h, les étudiants ont entamé leur marche, accompagnés de nombreux citoyens, depuis la Place des Martyrs, réclamant principalement la libération du reste des détenus, notamment la jeune étudiante Nour el Houda incarcérée à Tlemcen, « Nour El Houda la liberté est proche » ont-ils scandé.

Au cours de la manifestation, qui s’est déroulée sous un dispositif  sécuritaire important, les manifestants ont  rythmé leur marche en exigeant  «  la liberté d’expression »,  «  une vraie démocratie » et « un état de droit », par des slogans.

Des pancartes et des banderoles, minutieusement confectionnés,  ont été arborées par les manifestants, et sur lesquelles  on pouvait lire, « Transition démocratique négociée » « Dissolution des deux chambres du Parlement, organisation des élections législatives et locales anticipées », « Concrétisation de l’ouverture politique et médiatique », « La séparation des pouvoirs ».

Avant de commencer à se disperser vers 13h, les étudiants ont, pour cette 47e marche, promis de rester déterminés pour continuer la mobilisation qu’ils mènent depuis le 22 février jusqu’à la concrétisation de leurs aspirations.* Liberté- mardi 14 janvier 2020

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INSTALLATION DE LA COMMISSION DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

Le PAD rejette un « nouveau coup de force du système »

Les forces du pacte de l’alternative démocratique (PAD) ont dénoncé, ce mardi, l’installation de la commission d’experts désignés pour préparer « une énième révision constitutionnelle », ainsi que les « consultations » entamées par le pouvoir en place, « pour légitimer sa feuille de route ».

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Dans un communiqué rendu public cet après-midi, le PAD considère que cette décision « lourde de sens », s’inscrit « en droite ligne des manœuvres visant à organiser le sauvetage du système rejeté par l’immense majorité qui réclame son départ sans discontinuité depuis 11 mois ».

Ainsi, les forces du PAD qui se disent « attachées à la mise en place d’un processus constituant souverain », rejettent « ce nouveau coup de force du système ».  Elles exigent que « soit entendue la revendication légitime de souveraineté populaire pleine et entière exprimée avec force depuis 47 semaines par des millions d’Algériennes et d’Algériens ».

En outre, elles exigent que « prennent fin sans délai toutes les pratiques antidémocratiques du régime », entre autres « que cesse la répression, que soient libérés (es) et réhabilités (es) tous les détenus politiques et d’opinion », et qu’« il soit mis fin au dispositif répressif en place, que cesse le harcèlement judiciaire et que soit libéré le champ politique et médiatique ».

« Le pouvoir constituant doit revenir au peuple qui l’exerce à travers les instruments démocratiques dont il se dotera souverainement », a estimé le PAD tout en réaffirmant son « engagement au sein de la révolution pacifique », et qu’il demeure «mobilisé pour la réalisation de ses objectifs ».- Par Sihem BENMALEK - Liberté- mardi 14 janvier 2020

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To be or not to be

Tebboune continue à recevoir, parmi les personnalités politiques de son choix, ceux qui ont fait le choix de le rencontrer. Ces entrevues se tiennent donc loin de “l’agitation” qui, dans la rue, oppose le régime au peuple.
Celle-ci est, du point de vue de l’autorité, une affaire de polices : ce sont elles qui sont chargées de la difficile tâche de réprimer des manifestations pacifiques. Car il n’est pas politiquement aisé de réprimer un mouvement numériquement massif et physiquement inoffensif : il faut trouver le prétexte légal et la ressource morale pour le faire.
Alors, on peut penser qu’il serait plus facile de sévir si, pendant ce temps, on arrive à distraire les élites susceptibles de subversion dans des consultations, des propositions ou des projections dans lesquelles eux-mêmes se retrouveraient. Et les opportunités, ce n’est pas ce qui manque en ce début de mandat où tout est à imaginer. Une nouvelle fois.
Même si toutes les notabilités politiques et sociales ne jouent pas le jeu, la démarche sert surtout à remettre, en partie au moins, les choses en place. Là où le système les a laissées avant que la vague révolutionnaire de février dernier ne vienne presque tout déranger, en tout cas tout remettre en cause. Pour le régime et pour l’establishment élitiste, il convient d’imposer à nouveau ce principe de fonctionnement historique qui a toujours fait que la politique se pratique entre professionnels se reconnaissant mutuellement. Le peuple devant se contenter du privilège de la revendication sociale, discrète si possible et de préférence exprimée à l’échelle catégorielle ou locale.  Quand le petit peuple se mêle de politique, les élites le braconnent et s’ils rentrent bredouilles, ils l’abandonnent. Et le pouvoir le pourchasse. L’histoire récente le confirme. Hier, justement où le Président s’entretenait avec son hôte du jour, la police s’apprêtait à rosser les étudiants.
Lorsque, il y a trente ans, le système a dû se convertir au multipartisme, il a pris le temps d’apprendre à l’opposition et aux élites révélées par la révolte de 1988 une pratique politique d’entre-soi. Cet artifice organise l’isolement du citoyen de toute vie institutionnelle et le place dans une dépendance du leader. Celui-ci est à son tour affaibli par son éloignement de la base populaire et se met à dépendre dans son rôle politique du traitement que lui réserve le pouvoir. Mais 2019 n’est ni la révolte juvénile d’Octobre 1988 ni le soulèvement réprimé et détourné de 2001 en Kabylie. Cette fois-ci, la base a pris la direction de son mouvement dans la conception de sa finalité et de sa mise en œuvre. Elle ne brigue point d’élite ; elle est élite collective. L’élite gagnerait en utilité à accompagner le mouvement national. Celui n’ayant point besoin de dirigeants concepteurs, ils feraient mieux de se réserver au nouvel ordre politique d’après-révolution.
Pour l’heure, la question se pose pour tous, masse et élite, avec cette simplicité : être ou ne pas être avec son peuple.

*par Mustapha HAMMOUCHE -  Liberté- mercredi 15 janvier 2020

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Manque d’audace

Le président  de  la  République  boucle  un mois  de  son  mandat  avec un agenda  très chargé, imposé par la situation interne, lui qui a promis de revoir tout le fonctionnement de l’État, et un contexte régional délicat dont il aborde la première épreuve avec succès. Et hormis les consultations qu’il mène, l’on n’a enregistré aucun geste fort dans le sens de l’apaisement ou d’initiative à même de rétablir la confiance avec le peuple qui campe sur ses positions et investit inlassablement la rue.
À ce stade, même s’il est encore tôt pour tirer une quelconque conclusion sur ce qu’il a entrepris, de ce qui ressort, aux dires de certaines personnalités qu’il a reçues, des promesses et “une volonté” de revoir en profondeur les institutions. Sinon, jusque-là, il n’a pas osé bousculer l’ordre des choses comme le voudrait la situation de blocage dans laquelle est plongé le pays, qui appelle à des mesures d’urgence.
Aussi l’a-t-il reconnu lui-même. Selon Soufiane Djilali, qu’il a reçu hier à El-Mouradia, le président de la République s’est engagé sur le chapitre des détenus politiques et d’opinion dont les procédures judiciaires seront accélérées pour les libérer. Mais cela demeure, en soi, un geste d’apaisement. Sans plus.
Parce que la libération des détenus n’était qu’un préalable pour amorcer le dialogue avec Bensalah, devenue après une revendication, étant donné les pratiques répressives de la police, notamment à Alger, et le tribunal de Sidi M’hamed qui plaçait tout manifestant arrêté sous mandat de dépôt. C’est à la limite, pour le Président, reconnaître un abus.
Ce qui est cependant remarquable chez le président Tebboune c’est la méthode. Ce n’est plus un Bouteflika opérant par la manœuvre ou en sous-main ou encore un Bensalah plutôt indécis, à la limite inoffensif. Il reçoit des personnalités qui sont en faveur du mouvement populaire, va à la rencontre “des autres”, et rend compte de la teneur de ses discussions. Quand bien même sa communication ne serait toujours pas sortie du moule de celle de ses prédécesseurs. *par Djilali BENYOUB - Liberté- mercredi 15 janvier 2020

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