27.Relations extérieures
*Le ministre qatari des Affaires étrangères et premier ministre, cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, est arrivé hier à Alger …
Libye, les visas, Al Jazeera et la Palestine sur la table
Cette visite sera une occasion pour décrisper la situation entre Alger et Doha.Le président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar, cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, est arrivé hier à Alger pour une visite de deux jours à l’invitation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. C’est ce qu’a annoncé le cabinet du Premier ministre dans un communiqué. Cheikh Hamed Ben Jassem sera accompagné d’une «importante délégation», a indiqué la même source sans préciser s’il s’agit d’une délégation composée d’hommes d’affaires ou limitée à des personnalités politiques.
En tout cas, ce déplacement est loin d’être une simple visite de courtoisie qui sera couronnée par une partie de chasse à l’outarde comme sont caricaturées les visites des émirs du Golfe à Alger. Loin s’en faut. L’heure est grave et les dossiers sont sérieux. Le premier de ces dossiers qui sera détaillé et étudié de long en large sera celui de la Libye. La position des deux capitales diverge totalement sur la crise libyenne.
A Alger, l’attitude du Qatar a été interprétée comme une intrusion dans sa zone géographique du moment qu’elle partage plus de 900 km avec la Libye. De ce fait, le soutien franc et direct apporté par le Qatar aux forces de l’Otan n’a pas été apprécié par l’Algérie. Pourtant, entre Doha et Alger, les rapports ont toujours été des meilleurs et ont évolué de la manière la plus sereine.
Une communauté algérienne respectée et présente dans les secteurs pétroliers et des médias. En Algérie, les Qataris sont présents dans plusieurs secteurs comme celui de la téléphonie mobile via Wataniya mobile. De même que les investisseurs de ce pays veulent étendre leur présence puisque des discussions ont été entamées pour des investissements dans la pétrochimie. Cette proximité s’est traduite par des visites répétées de l’Emir de ce pays à Alger dont la dernière a été au lendemain de la victoire de ce pays pour l’organisation de la Coupe du monde de football de 2014. Un challenge pour lequel l’Algérie s’est investie pleinement en menant campagne en faveur du Qatar. C’est pour cette raison qu’Alger a été la première destination de l’émir du Qatar au lendemain de la victoire de son pays pour l’organisation de cette Coupe du monde. Mais la divergence d’approche pour le règlement du conflit libyen a engendré une réelle crispation entre les deux pays. Cette visite sera-t-elle donc une occasion de rétablir les ponts entre le Alger et Doha et entre Alger et le CNT du moment que le Qatar apparaît comme un véritable cordon ombilical entre l’Algérie et le CNT? Le Qatar est le seul pays arabe qui bénéficie de la confiance totale du Conseil national de transition libyen. Il y a également la question des visas qui a quelque peu envenimé les relations entre l’Algérie et le Qatar. Ce dernier a décidé unilatéralement de restreindre la délivrance des visas aux ressortissants algériens. Une décision que les observateurs lient à la divergence sur la crise libyenne. Le dossier sera lui aussi assaini à l’occasion de cette visite de cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani. Inévitablement, les révoltes arabes seront également passées en revue, avec un point d’orgue: le dossier palestinien dont le président Mamoud Abbas vient de faire officiellement une demande d’adhésion de l’Etat de Palestine à part entière aux Nations unies sur la base des frontières de 1967. A l’évidence, Alger comme Doha, appuient cette demande sans condition. Enfin, le dossier Al Jazeera, un dossier en suspense, sera lui aussi évoqué lors de ce déplacement.
Cette chaîne qatarie devenue une véritable arme de guerre versée plus dans la propagande que dans l’information objective, n’a jamais été appréciée par les autorités algériennes. Pour preuve, elle n’a pas de bureau à Alger. Cela découle d’un cumul de griefs retenus contre cette chaîne, depuis le fameux sondage sur les Algériens qualifiés de terroristes jusqu’aux derniers écarts constatés lors des différentes émissions sur l’Algérie. Il est à supposer que les autorités algériennes fassent une concession si cette chaîne réajuste sa ligne éditoriale. Et le reste découlera de la conjoncture régionale. (L’Expression-28.09.2011.)
*Une vague d’Occidentaux déferlent sur Alger…
Qu’est-ce qui les attire en Algérie?
A chacun ses raisons et ses motivations, néanmoins, le ballet des Occidentaux à Alger renseigne sur des intérêts hautement stratégiques.
L’un après l’autre, les Occidentaux atterrissent à Alger, ces derniers temps. Britanniques, Américains, Français et Italiens se bousculent, et de plus en plus, manifestent leur volonté d’approfondir leurs relations bilatérales avec l’Algérie. Les domaines économique, politique et les échanges commerciaux constituent certes les motifs manifestes des hôtes des autorités algériennes, néanmoins le contexte régional, voire international, lors duquel s’effectuent ces visites, font poser aux observateurs avertis moult questionnements quant aux desseins et objectifs de ses rencontres. Certes, à chacun ses raisons et ces motivations, néanmoins, certaines visites renseignent sur des intérêts stratégiques et enjeux hautement sensibles. Donc, ces rencontres officielles ne s’inscrivant nullement dans le cadre de la coopération bilatérale, disons ordinaire. Pour la première puissance mondiale, les USA, et les Britanniques, leurs intérêts pour Alger sont plus ou moins clairs. Consolider et renforcer leur coopération en matière de lutte antiterroriste avec l’Algérie, tout en gardant un pied dans le volet économique, ambition largement et clairement formulée. Des contrats d’achats d’armes, échanges de renseignements, d’expériences en matière de lutte contre le terrorisme et de formation militaire au profit de l’Algérie sont les volets abordés entre les parties algérienne et américaine. Donc, outre les multiples visites de hauts cadres de l’administration américaine qui connaissent un cycle régulier, notons l’arrivée inattendue du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, à Alger, après un froid diplomatique de deux ans, suivi ensuite par d’autres hauts responsables français, dont la dernière en date est celle du secrétaire général de l’UMP, le parti de la majorité présidentielle français, et qui renseigne sur l’intérêt stratégique que suscite Alger aux yeux des Français. Soufflant le chaud et le froid sur ses relations avec Alger, Paris s’est montrée intéressée à les améliorer, voire réclame un statut privilégié auprès des autorités algériennes, s’appuyant sans doute sur l’histoire commune, la communauté algérienne établie en France, les liens culturels, les échanges économiques, mais aussi sa volonté d’approfondir et de renforcer sa coopération avec Alger. Une coopération qui se veut, dit-on, riche et forte dans tous les domaines.
Les récentes déclarations de Jean-Pierre Raffarin, Jean-Pierre Chevènement, Alain Juppé et enfin Jean-François Copé, en sont une preuve. «Les liens unissant la France et l’Algérie sont forts et tirent leurs racines d’une histoire commune, d’où la volonté de la France de renforcer un partenariat riche et durable avec Alger», a indiqué Jean-François Copé, lundi à Alger, lors d’une conférence de presse. Donc, tout porte à croire, à l’évidence, que l’éclaircie tend à durer entre Alger et Paris.
Néanmoins, certains observateurs soutiennent que le bourbier libyen dans lequel la France se trouve plongée jusqu’au cou est à l’origine de ces visites, espérant l’aide et le soutien d’Alger afin de sortir indemne de Libye. Cela d’une part, d’autre part, il y a également l’élection présidentielle en France, où la communauté algérienne, notamment les bi-nationaux, comptent beaucoup et auront à jouer un grand rôle pour départager les futurs candidats à l’Elysée. Or, voilà encore, le ministre italien des Affaires étrangères qui débarque, à son tour, à Alger. Ce dernier qui se trouve depuis hier dans la capitale algérienne, a indiqué qu’il fallait relever les relations bilatérales algéro-italiennes à un niveau stratégique. Toutefois, le dossier libyen, occupera sans nul doute la part du lion quant aux non-dits de la visite, sachant que l’Italie se ressaisit et tend à prendre du recul par rapport aux positions interventionnistes de l’Otan en Libye. Voire, elle se rapproche de la position algérienne, soutenant un règlement politique de la crise libyenne contre le maintien de l’intervention militaire comme solution. (L’Expression-13.07.2011.)
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*Remodelage des relations internationales…Quelles menaces sur l’Algérie?
Nous vivons une période si mouvante et si évolutive d’une géopolitique en mouvement. Le centre de gravité s’est déplacé à une vitesse vertigineuse dans les pays arabes et avec lui le théâtre des grands enjeux de l’Avenir. Le XXIe siècle s’annonce dans ses premières décennies comme celui d’un bouleversement majeur. La notion de surprise, l’inattendu de l’Histoire est venu par la Tunisie considérée comme maillon le plus faible, suivie de l’Egypte qui a longtemps façonné les relations arabes dans une vision pérenne de l’axe stratégique de la politique américaine et israélienne dans toute la région du Moyen-Orient. Zine El Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak pris par la déferlante populaire, ont succombé au sens politique et révélé, par voie de conséquence, la fin des dictatures, fussent-elles au service de l’Occident. En s’adressant aux Musulmans du monde, depuis l’université du Caire le 4 juin 2009, le président Obama avait donné le signal des changements devant s’opérer dans les systèmes politiques en appelant au renouvellement générationnel impliquant de nouveaux acteurs politiques dans la gouvernance des pays arabo-musulmans. Depuis la vision de Brezinski sur l’anarchie créatrice en passant par le GMO(Grand Moyen-Orient) décidé du temps de G.W.Bush, à l’UPM (l’Union pour la Méditerranée) initiée par le président Sarkozy au-delà de l’échec du Processus de Barcelone, l’idée était et reste à ce jour comment aboutir à une politique admise par l’ensemble des pays arabes pour une normalisation avec l’Etat d’Israël? Génération Facebook ou nouvelle militance
En appelant aux opinions publiques dans les divers pays arabes et musulmans, passant outre les gouvernements, le président Obama et Mme Hillary Clinton, cette dernière qui avait inscrit la liberté d’utiliser l’Internet parmi les droits de l’homme, annonçant dès le 21 janvier 2010 que les réseaux mondiaux doivent permettre la liberté de se connecter. La communication sociale par le Facebook, le Twitter etc. révèle la nouvelle géostratégie entamée par le département d’Etat en préconisant «que la mesure de la puissance en ce XXIe siècle sera la connectivité et la faculté d’agir en réseaux». La «nouvelle militance» c’est celle de la cyber-manifestation. La Toile nourrit à la fois les espérances et les craintes. Une nouvelle ère est en train de se dessiner. Nous vivons un tournant sans doute en rupture avec les alliances traditionnelles mettant en exergue la nécessité de remettre le flambeau à la génération du cyber, faisant ainsi une coupure après le cinquantenaire des Indépendances nationales des pays anciennement colonisés. L’après-guerre froide, la chute du mur de Berlin et la dislocation des démocraties populaires de l’Europe de l’Est en passant par l’éclatement de l’Urss rendaitent possible la transition de l’ordre de Yalta à celui de Malta.La nouvelle stratégie énergétique
Le Moyen-Orient, y compris les monarchies du Golfe, le Proche-Orient, le Maghreb, nul ne sera épargné par la nouvelle configuration du monde. C’est à un mouvement structurel dans sa sphère géopolitique et stratégique, qui englobera non seulement les pays arabes et musulmans mais sera étendu dans d’autres contrées dont les plus immédiats l’Iran et la Corée du Nord, centre de deux crises ouvertes.
Depuis l’invasion anglo-américaine en Irak et la chute de Saddam Hussein accusé de cacher les armes de destruction massive, les appétits énergétiques pour les besoins de l’économie mondiale n’ont pas cessé de mettre des stratégies d’occupation convoitant toutes les sources d’énergie dans le monde depuis le Moyen-Orient en passant par la mer Caspienne.L’axe de la crise et théocratie chiite
Il reste cependant clair que toute la stratégie américaine dans cette région du monde, qui connaît les révoltes ou révolutions, s’articule fondamentalement à la fois sur l’approvisionnement en hydrocarbures, car la sécurité de l’énergie est toujours assimilée à la «défense de l’américain way of life», mais essentiellement sur la sécurité d’Israël.
Si l’effet domino a touché l’ensemble des pays arabes à hauteur des enjeux géopolitiques de chacun, le processus de paix au Moyen-Orient reste incontestablement lié à la nouvelle stratégie dont les think tank occidentaux n’ont cessé de moduler les différents scénarios pour y parvenir. Hamas et Hezbollah sont considérés comme deux épines dans la stratégie occidentale liée à l’existence d’Israël. Ce qui fait peur à Israël c’est l’assistance de l’Iran au courant chiite dont la Syrie se voit être accusée. Le processus de paix engagé sous le parrainage des grandes puissances, plusieurs fois avorté, n’ouvre pas les perspectives d’une solution durable même si le président de l’Autorité palestinienne tend à souder l’unité des rangs palestiniens altérés par les différentes manipulations extérieures. La question kurde réveillée par l’intervention en Irak, la consolidation de l’axe chiite tend à raffermir la solidarité sunnite. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe au Bahreïn, au Yémen, en Arabie Saoudite, à Oman pour voir comment se présente la situation dans cette sous-région. On peut même dire que l’axe de crise s’étend des rives de l’océan Indien avec une théocratie chiite cherchant à s’affirmer dans la région.
Le coeur des enjeux géostratégiques
La question iranienne concentre tous les grands enjeux géostratégiques qui impliquent le règlement du problème palestinien et les réformes politiques des pays arabo-musulmans sont au centre de la nouvelle stratégie du monde. C’est ce qui laisse dire à un expert d’un institut stratégique que «le désarmement nucléaire passe par la résolution des grandes questions géopolitiques et par voie de conséquence, la menace iranienne est devenue une obsession existentielle pour Israël». La révélation des communiqués publics de tous les diplomates américains, vers le désenchantement final et la divulgation massive des documents du département d’Etat américain par WikiLeaks, constituent le point d’inflexion dans la décomposition de l’ordre international à venir. Mais ceci va nous mener vers la crise systémique globale, dès le second semestre 2011, avec l’explosion de la bulle des dettes publiques occidentales dont les effets commencent à se sentir au Portugal, Espagne…qui menace même la monnaie unique européenne.
Crises et convoitises
Nous voyons que la guerre depuis la «tempête de sable» en Irak reste pour tout analyste une question d’énergie. Le marché énergétique demeure stratégique. Les conflits d’aujourd’hui portent moins sur le contrôle actuel que sur celui à venir. Toutes les révolutions dans le Monde arabe et musulman sentent l’odeur du pétrole.
Après Tchernobyl et le séisme qui a frappé le Japon touchant les installations, le nucléaire civil tend à être remplacé soit par le solaire ou l’énergie renouvelable dont le gaz et le pétrole constituent, pour des décennies, la source d’approvisionnement de l’économie mondiale. Il sera pensé des stratégies autour de cette problématique. Il n’y a qu’à voir l’étude du géologue Jean Laherrère (Futur of Naturel Gas Supply) qui a dressé un état des lieux du Gaz naturel dans le monde. Les USA et l’Europe connaîtront des difficultés majeures et les inquiétudes globales quant à la demande projetée. Voilà une autre raison de voir clair dans ce qui se passe dans le Monde arabe au nom de la démocratie et du combat pour des gouvernances moins dictatoriales dont les peuples revendiquent plus de transparence pour lutter contre la corruption devenant structurelle et systémique. La consommation mondiale de gaz a atteint 2750 milliards de mètres cubes déjà en 2005. Le gaz ne peut offrir, selon des spécialistes, qu’un sursis d’environ 60 ans de réserves mondiales. Pour ce qui est du pétrole, l’Opep ne dispose que de 81% des réserves, elle ne produit que 41% du pétrole consommé dans le monde. Les réserves de pétrole représentent aujourd’hui 40 ans de consommation. En analysant l’ouvrage de Jacques Attali «Tous ruinés dans dix ans» Dette publique la dernière chance, publié par Fayard en 2010, la dette publique européenne représente 80% du PIB avec comme indications: la France est le premier emprunteur d’Europe avec 454 milliards d’euros, l’Italie avec 393 milliards d’euros, l’Allemagne avec 386 milliards d’euros et la Grande-Bretagne 279 milliards d’euros, on se demande comment il est même difficile de détecter une bulle qui est à l’origine de la crise actuelle. Au-delà de la succession immédiate d’événements, la tonalité des changements en rupture avec une certaine gouvernance dépourvue d’idéologie décrypte difficilement de quoi sera fait le monde de demain. L’incroyable fragmentation d’une scène internationale plus que jamais dominée par la diversité, la complexité et plus encore, le jeu de chacun pour soi où chacun cherche à tirer le maximum d’avantages des difficultés de l’autre, tout en croyant encore pouvoir échapper aux effets déstabilisants et contaminants des malaises du voisin.
Loin des illusions et l’érosion des certitudes, la période actuelle montre au grand jour la nouvelle politique américaine dans le façonnement des équilibres et des rapports de force mondiaux. Nul n’est épargné face à la crise systémique.
Les chemins du chaos
Les Nations unies s’en trouvent dépossédées en faveur de coalitions ad hoc dont l’Otan assure de plus en plus la logistique laissant une odeur où le fantasme de la croisade renait de ses cendres. La stigmatisation de l’Islam ou plus pudiquement de l’islamisme politique s’y est ajoutée renforcée par la crise née du 11 Septembre 2001.
Nous vivons donc un choc violent et imprévisible en ce 2011 qui va s’étaler jusqu’en 2013. L’état de délabrement du système international est désormais tellement avancé que sa cohésion est à la merci de toute catastrophe d’envergure. La bille de la crise tourne et chacun retient son souffle. Il faut s’attendre à plusieurs explosions de bulles. Tous les pays satellites de l’Occident en général et des USA en particulier seront sur le chemin des chocs. La rue va être la nouvelle courroie de transmission des doléances citoyennes d’où l’obsolescence des Parlements hérités des indépendances nationales. La récession et la crise vont sévir en Europe et ralentir sans nul doute la croissance des Etats-Unis. La dette publique américaine dépassera les onze trillions de dollars et connaîtra une ascension fulgurante dans l’avenir proche. Comment financer le système bancaire en crise par les actifs douteux? Le dollar ne tiendra que par la bénédiction de Pékin. Le gouvernement américain devra rembourser 850 milliards de dollars d’obligations et financer un déficit d’au moins mille milliards de dollars. Le 8 novembre 2010, Ambac Financial, l’assureur obligataire américain et réhausseur de crédit, s’est inscrit sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. Il faut dire que l’essentiel des produits financiers que l’on nomme produits dérivés sont des CDS (Crédit Default Swap), c’est-à-dire des contrats d’assurance cotés sur le marché surtout hors bilan n’apparaissant pas sur le livre de comptes et donc considérés comme actifs fantômes. Ce sont ces produits dérivés (métastases) qui sont au coeur même de la crise financière actuelle. Et les Etats-Unis possèdent plus de 200.000 milliards de dollars de produits dérivés soit trois fois et demi le PIB mondial dont la plupart détenus par quatre banques. Les budgets des pays membres de l’Union européenne auront besoin d’emprunter 1,6 trillion d’euros. La dette publique européenne représente 80% du PIB de l’Union. Celle de la Grande-Bretagne avoisine les 100% du PIB. Aucun ratio n’est pertinent pour prédire le déclenchement d’une crise sauf la part du service de la dette dans le budget lorsqu’il atteint les 50% des recettes fiscales, alors, le désastre est inévitable. La Chine plus puissante et mieux intégrée avec ses 1950 milliards de dollars de réserves de change aurait déjà investi 739 milliards de dollars aux USA. Les démocraties européennes vivront une situation catastrophique. Voilà un élément qui semble être pris en considération dans le lien organique entre révolution arabe et crise financière de l’Occident. Le pire reste encore possible car le paysage mondial est aujourd’hui très inquiétant. C’est là, peut-être, une lecture différente dans l’approche de la géopolitique du moment. L’euro sera lui aussi discrédité de même que la livre sterling accentuant l’étape de la guerre que nous sommes en train de vivre à travers les «révolutions» arabes au nom de la démocratie. C’est peut-être le lien à faire entre ce qui est appelé le «Printemps arabe» et la crise de la dette publique des pays les plus puissants du monde.
Face aux menaces: quelles anticipations?
Le Monde arabe est en train de vivre sa mue systémique. La dimension de la crise multiforme s’est accélérée à une vitesse vertigineuse. En ce temps de profonds bouleversements, de risques et d’opportunités, quelle démarche en vue d’emprunter les meilleures voies qui garantissent un présent et un futur de sérénité et de communion? Une gouvernance publique efficace doit refuser d’abord tout fatalisme. Nous sommes dans un monde global où nul n’échappe. Les ferments sociaux s’ils ne sont pas maîtrisés risquent de dégénérer en malaise. Il faut bousculer les pesanteurs et admettre que la Jeunesse doit être associée à toute action de rénovation. La crise a donné un ton d’urgence. Il faut se détacher d’une certaine vision passéiste longtemps formatée dans un moule qui étouffe et brouille les horizons de l’espérance. Aujourd’hui, la Toile nourrit les esprits dans le sens de s’exprimer librement de leur quotidien. Elle façonne des comportements qui combattent tous les maux tels la corruption, la hogra, la bureaucratie, l’autoritarisme et les inégalités. De nouveaux rapports à la politique se construisent par le bas, loin des schémas classiques.
Les nouvelles générations se voient en rupture avec les modes de gouvernance qui ont, à ce jour, dirigé les institutions de la République.
Notre responsabilité est d’offrir aux jeunes les moyens pour occuper la place qu’ils méritent dans le monde de demain, permettre à notre société d’investir plus et mieux dans sa jeunesse pour conforter sa confiance aux gouvernants. Les mutations technologiques et sociopolitiques en cours bouleversent chaque jour nos modes de vie et la hiérarchie des puissances.
Car les menaces et les défis qui se posent à nous comme aux autres dans ce présent désordre stratégique passent inévitablement par la manière d’avoir assimilé les contours de la nouvelle gouvernance du monde. La sécurité énergétique, le défi alimentaire et les tensions autour du partage de l’eau, le réchauffement climatique, le fonctionnement démocratique des institutions sont pour l’essentiel le socle des nouveaux rapports de force.
C’est autour du fonctionnement des institutions que se mesure la capacité des gouvernants à déceler les failles pour anticiper dans l’urgence des priorités. En fait, ce XXIe siècle annonce déjà un bouleversement majeur dans la répartition du pouvoir et la manière de le régenter. Le monde est doté d’environ 23.000 têtes nucléaires qui constituent, à tous égards, des menaces à la paix. Alors que le marché des nano technologies passera à 2600 milliards de dollars en 2014, la force de frappe des hackers rend possible la menace de cybercriminalité.
Quel destin sera réservé pour toutes ces révolutions arabes si seulement l’objectif avoué étant celui de mettre des régimes démocratiques avec alternance déjà imposée pour permettre aux générations de ces pays d’accéder à la gouvernance de ces Etats?
Peut-on parler de rupture dans la manière de conduire les affaires de l’Etat et donc de pouvoir amorcer l’ère d’un style de gouvernance d’une génération capable d’assumer son devenir face aux mutations systémiques qui ont sonné le glas au changement d’une époque qui se détache épistémologiquement de celle vécue dans l’euphorie des indépendances nationales?
C’est dans la sérénité des actes et non dans la précipitation que l’agenda des réformes sera établi en fonction des données objectives de chaque société. Car le déroulement des transitions dans les pays que nous observons, nous rappelle le pluralisme médiatique et politique engagé par la Constitution de 1989.
Le Parti/Etat s’est disloqué rendant tous les biens et locaux aux Domaines de l’Etat. Le parti FLN fera sa mue dans l’ambiance de la pluralité des partis perdant partout sa majorité aux différentes élections. Ses militants s’adapteront progressivement au nouveau paysage politique. C’est ce que nous constatons, aujourd’hui, dans ces révolutions arabes en quête des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
L’Algérie a payé le prix fort en pertes humaines et matérielles dans sa mutation vers la démocratie, alors que nous étions seuls à combattre le terrorisme qui allait ébranler les fondements de l’Etat moderne dans son unité et sa diversité. Au regard des armées égyptienne et tunisienne qui balisent pour ne pas que la situation ne dérive vers l’inconnu, l’ANP est restée une des seules armées républicaines dans le Monde arabe lorsqu’elle était confrontée à lutter contre le terrorisme transnational. Parce que héritière de la glorieuse ALN, elle restera l’armée du peuple. Quelles que soient les décisions qui seront prises pour la continuité des réformes déjà engagées, il est certain que l’Algérie sortira par la sagesse de son Président et des instances dirigeantes à révéler au monde la maturité de son peuple qui connaît les sacrifices qu’il a endurés pendant les moments les plus sombres du terrorisme. Sa Jeunesse sera le porte-flambeau de la gouvernance. Elle en a le mérite pour peu qu’on lui laisse sa chance. (L’Expression-06.04.2011.)
Dr Boudjemaâ HAÏCHOUR (*) Chercheur Universitaire
Bibliographie
1-Patrice Gourdin: «Géopolitiques» Editions Coiseul Paris 2010.
2-Bertrand Badie et Dominique Vidal: «Le grand tournant?» Editions La Découverte. Le Cher Septembre 2009.
3-Pascal Boniface: «L’Année stratégique 2010» Dalloz-Iris Paris 2009.
4-Jacques Attali: «Tous ruinés dans dix ans» Dette publique la dernière chance. Editions Fayard 2010.
5-Michel Aglietta: «La crise-Pourquoi en est-on arrivé là-Comment sortir» Editions Michilon-Paris 2008.
6-Le Monde: «Bilan Géostratégie»-les nouveaux rapports de forces planétaires édition 2010.
7-Revue «Diplomatie N°44» Juin 2010.
8-Jean-Paul Betbèze «La crise des Subprimes» La Documentation française N°78 Paris 2008.
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**Les complots des services français avec la collusion d’El Gueddafi pour affaiblir l’Algérie
Les coups fourrés d’El Gueddafi contre l’Algérie…( Témoignage d’un ancien officier supérieur de l’ANP. )
S’il y a un pays qui a vraiment souffert des agissements du fou El Gueddafi, c’est bel et bien l’Algérie.» C’est en ces termes qu’un ancien officier supérieur de l’ANP, sous le couvert de l’anonymat, a introduit le sujet sur les relations algéro-libyennes.
Ses nombreux «coups fourrés», dit-il, ont fait de lui le chef d’Etat arabe le plus «redouté», notamment pour ses réactions «imprévisibles». «Maître des complots, il aiguise les rébellions touareg dans le Sahel, viole la frontière et finance des opérations militaires contre les intérêts du pays», explique notre source. «C’est durant les années 1990, au moment où l’Algérie faisait l’objet d’un embargo sans nom et avait le plus besoin de ses voisins, qu’ El Gueddafi lui a fait le plus de mal. Heureusement, à cette époque, le président Liamine Zeroual a eu des réactions courageuses et intransigeantes…», affirme l’ancien gradé de l’ANP. Il rappelle la position d’El Gueddafi vis-à-vis de la situation du pays au début des années 1990, en affirmant que ce «despote» avait accueilli plusieurs milliers de terroristes recherchés.
Affaiblir l’Algérie
«Ils étaient pris en charge par le régime qui les avait à l’œil. Il ne voulait pas qu’il y ait une quelconque relation avec les islamistes libyens. Il avait comme objectif de les utiliser comme moyen de pression et surtout de déstabilisation contre l’Algérie qui, à l’époque, était sur le point de régler la question de la rébellion touareg, alors que lui il faisait tout, avec l’aide des services français, pour maintenir le statu quo dans la région. La trame de fond de toute sa stratégie est d’affaiblir davantage le pays à travers l’implication des Touareg algériens dans le conflit», note notre interlocuteur. «El Gueddafi n’a jamais digéré le fait que feu Akhamokh, l’Aménokal des Touareg du Hoggar, a toujours refusé de le recevoir ou d’entrer dans ses complots. Il se tourne alors vers les terroristes islamistes qu’il accueille sur son territoire. Des centaines, devenus des milliers par la suite, sont pris en charge. Certains bénéficient d’un entraînement militaire en bonne et due forme. C’est d’ailleurs ces derniers qui ont franchi, l’été 1996, la frontière d’Illizi, en direction de In Aménas, avec comme mission de saboter la base de Sonatrach à In Aménas. L’alerte a été donnée et Zeroual en personne a donné l’ordre à l’état-major de l’ANP de bombarder le convoi à l’aide de l’aviation. Il y a eu des centaines de morts, dont des Libyens, sûrement des militaires qu’El Gueddafi n’a jamais réclamés…» Poursuivant son récit, l’officier raconte qu’une année plus tard, en octobre 1997, à la veille des premières élections pluralistes, les troupes d’El Gueddafi pénètrent dans le territoire national. «Il était minuit passé, et alors que les forces de l’ANP étaient occupées par le scrutin, des chars libyens franchissent le territoire. C’est l’état d’alerte à la 4e Région militaire. La riposte est fulgurante d’abord par les forces terrestres, mais aussi par les bombardiers de l’armée de l’air qui ont survolé durant des heures l’espace aérien libyen sur ordre de Liamine Zeroual. El Gueddafi a eu peur.»
Les relations avec El Gueddafi ont changé
Il a appelé Hosni Moubarak pour intercéder auprès de Zeroual, lequel a répondu : «Nous ne sommes pas une armée d’occupation, mais il faut qu’El Gueddafi reste tranquille sinon nous pouvons aller jusqu’à Tripoli, lui faire payer ses connivences avec les services français pour déstabiliser le flanc sud du pays», révèle la même source. Elle rappelle que c’est Liamine Zeroual qui a obligé El Gueddafi à s’acquitter d’une taxe annuelle de 500 millions de dollars, en dédommagement du pompage de l’eau du bassin d’Illizi, dans le cadre de son fameux «grand lac artificiel». «Des études ont montré que les 5000 milliards de mètres cubes d’eau de ce fameux grand lac étaient puisées de la nappe du bassin d’Illizi. Zeroual a envoyé un émissaire chez El Gueddafi, le sommant de payer pour l’eau qu’il pompe illégalement.
Sachant qu’il a affaire à un militaire qui ne recule devant rien, El Gueddafi a proposé la somme de 500 millions de dollars, comme taxe d’exploitation annuelle à verser à l’Algérie et c’est pour mettre en exécution cet accord qu’une commission mixte algéro-libyenne a été installée quelque temps plus tard…», déclare l’officier. Avec l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, précise-t-il, les relations avec El Gueddafi ont changé. «En fait, Bouteflika a préféré plutôt l’avoir comme ami que comme ennemi, dans l’espoir de le retirer de l’influence des services français, notamment la DGSE. Il le ménageait d’une manière incroyable. Il lui a même facilité l’accès au marché algérien, puisque des sociétés appartenant aux Gueddafi ont investi dans l’hôtellerie et les banques…», note l’officier. Malgré cela, le côté «machiavélique» d’El Gueddafi a persisté. «Il a continué à jouer au pyromane avec la rébellion au nord du Mali et du Niger. L’argent qu’il a dépensé pour faire rallier les Touareg à sa stratégie est incroyable. L’été dernier, il a reconnu la marocaineté du Sahara occidental, et quelques mois après il a promis des fonds et de l’aide au Polisario.
Quelques semaines avant les évènements, il avait déclaré qu’Al Qaîda n’existait pas et que c’est une création des Etats voisins. Visait-il l’Algérie ? Nous n’en savons rien. Toujours est-il qu’il continuait à faire dans la déstabilisation. Il a promis officiellement de libérer les 50 Algériens détenus en Libye, mais à la fin il conditionne leur transfert par la libération d’une vingtaine de terroristes libyens en prison en Algérie. Son départ est considéré comme une épine arrachée du pied de tous les régimes de la région. Le défendre aujourd’hui est impensable et inacceptable, sauf s’il y a des intérêts derrière. Cependant, nous avons des informations qui prouvent que derrière ce qui se passe en Libye, il y a quelque chose qui se trame contre l’Algérie. Elle est préparée par les mêmes laboratoires qui aidaient El Gueddafi à comploter contre le pays et l’avenir nous le dira. C’est pour cela que l’armée est actuellement en état d’alerte maximum…», conclut l’ancien officier, sans pour autant donner plus de détails.
(El watan-25.04.2011.)
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*SITUATION AU SAHEL, PROVOCATIONS MAROCAINES ET RELATIONS AVEC LA FRANCE
Medelci recadre les débats
Le chef de la diplomatie algérienne ne croit pas que la France et l’Algérie aient la prétention de régler tous les problèmes.La situation au Sahel, les manoeuvres marocaines et les relations algéro-françaises sont autant de questions sur lesquelles s’est penché, jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Sur le premier sujet, le ministre a qualifié la coopération sécuritaire entre l’Algérie et les pays du Sahel, notamment le Mali et la Mauritanie, de positive. «Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec ces pays», a affirmé M.Medelci à la question posée par L’Expression sur les pressions que subirait, indirectement, l’Algérie de la part de quelques pays étrangers à la région.
Le Mali et la Mauritanie, pour ne citer que ces deux pays, subissent des pressions de certaines forces étrangères dans le but de leur permettre d’intervenir au Sahel. C’est ce qui empêche, selon les observateurs, une coopération efficace entre les pays de la région. Sur cette question, le ministre ne semble pas donner plus d’importance aux déclarations des uns et des autres.
«Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par un certain nombre de médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions de ces pays», a encore précisé le chef de la diplomatie algérienne qui s’exprimait en marge de la présentation de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant les députés.
Ces déclarations ont été décortiquées par le ministre quelques heures plus tard lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Sur la situation générale que traverse cette zone, le ministre reconnaît qu’elle est préoccupante. Cela a amené le ministre à réitérer que les problèmes de la région doivent être réglés par les pays de la région. «C’est que dans notre maison commune qui est le Sahel, nous devons réagir, nous qui sommes responsables de cette maison. C’est nous d’abord qui devons réagir», a-t-il réitéré, en affirmant que les origines du terrorisme «ne sont pas sahéliennes ni algériennes».
Les réponses de M.Medelci se veulent «plus modérées», tout en réaffirmant le rejet de l’Algérie de toute ingérence étrangère. Néanmoins, le ministre a souligné que l’Algérie ne s’oppose pas à une coopération internationale dans ce domaine.
Il estime que chaque pays pouvant apporter sa contribution, notamment en termes d’aide au développement au profit des pays tels que le Niger, le Mali… etc., est le bienvenu.
Cependant, le ministre, tout en rappelant que la coopération entre les pays européens et non-européens, n’a pas attendu le phénomène du terrorisme, précise que cette contribution ne devra pas permettre aux pays étrangers à la région d’imposer leurs solutions au problème du terrorisme dans le Sahel.
«Les pays européens ne peuvent pas se pointer chez nous pour apporter, eux-mêmes, la solution au problème. C’est à nous et les pays du Sahel d’ apporter une solution. Pour l’instant, nous ne sommes pas à la recherche d’une nouvelle initiative mais dans la continuité dans l’effort», a-t-il précisé. Expliquant la position de l’Algérie concernant le plan de travail relatif à la sécurité dans la zone, il dira que cette stratégie consiste à regrouper les pays concernés et de leur «proposer un cadre de travail à même de rendre plus cohérentes les actions de défense contre le terrorisme sur tous les plans: renseignement, plan opérationnel et également sur le plan du financement du terrorisme», a-t-il dit.Le Maroc et la diplomatie des banderoles
Revenant sur les déclarations marocaines et les récentes manifestations contre l’Algérie au niveau de la frontière algéro-marocaine, le ministre soutient que l’Algérie ne répond pas à la provocation. «Nous ne répondons pas à la provocation. Ceci ne signifie pas que nous n’avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles», a-t-il dit. En clair, M.Medelci affirme que l’Algérie «ne réagit pas en dehors des institutions responsables de la gestion de ses relations avec les pays voisins, particulièrement avec le Maroc». Concernant la question sahraouie, le ministre a rappelé que l’Algérie a une «situation de très grande sérénité sur cette question-là (conflit entre le Maroc et le Front Polisario), parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs années, Timor-Leste». Le ministre réitère que les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Assemblée générale soulignent clairement que l’Algérie n’est pas partie au conflit. Cela n’a pas empêché, M.Medelci d’avancer que les peuples algérien et marocain sont des peuples frères que rien ne séparera, tout en soulignant que rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels.La France entre le passé et l’avenir
A propos des relations algéro-françaises, le ministre des Affaires étrangères a répondu, indirectement, au ministre d’Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés de la République française, Michèle Alliot-Marie. Lors de sa visite de deux jours en Algérie, la semaine dernière, la ministre avait considéré le blocage de la proposition de loi criminalisant le colonialisme par l’APN comme «un geste de bonne volonté pour se tourner vers l’avenir». A cette déclaration Medelci réplique: «L’Algérie et la France ne peuvent faire autrement que de regarder vers l’avenir sans pour autant dire n’importe quoi sur le passé.» Reconnaissant, pour une fois, que les relations entre les deux pays ont connu une période, de quelques mois, très tendues, le ministre a expliqué que «les situations tendues, mais relativement bien précises, que nous avons vécues au cours des derniers mois, ont laissé place à plus d’ouverture».
Toutefois, le chef de file de la diplomatie algérienne se veut pragmatique en s’interrogeant: «Avons-nous pour autant réglé tous les problèmes?», avant de souligner que «les deux pays n’ont pas cette prétention, mais nous voulons nous inscrire dans une dynamique qui mette en avant le sens de la responsabilité». Et de préciser qu’à présent, ce climat tendu commence à se dégeler. Les relations avec la France «sont en train de prendre une nouvelle tournure souhaitée par les deux parties», rappelant l’existence entre les deux pays d’une relation «stratégique». A propos de la prochaine visite à Alger de l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, M.Medelci estime qu’une autre occasion se présentera pour examiner les questions économiques «non pas sous l’angle du contentieux, parce qu’il n’y en a pas, mais sous celui de savoir comment faire en sorte que le potentiel existant entre les deux pays puisse se transformer en projets concrets, plus nombreux et utiles», a-t-il précisé. (L’Expression-23.10.2010.)–Tahar FATTANI****************** *L’UE préconise d’accélérer l’intégration de l’Algérie à la zone européenne de libre-échange
La valeur des 43 programmes actuellement engagés par l’Union européenne en Algérie est de 500 millions d’euros. Ce montant ne concerne pas les contributions des Etats membres de l’UE. C’est ce qui ressort du rapport annuel de la coopération UE-Algérie rendu public mardi 14 septembre à Alger par la Délégation européenne. « La coopération de l’UE-Algérie permet d’accompagner ce pays dans une phase de transition caractérisée par de nombreux changements structurels de l’économie », est-il indiqué dans le document. Cet accompagnement s’exprime par l’appui aux réformes économiques, le renforcement des institutions de l’économie de marché, le développement des institutions économiques et par la consolidation de l’Etat de droit. Ainsi, l’UE aide-t-elle l’Algérie à améliorer les missions de planification et de prospective, soutenir les mesures de libéralisation de l’économie, appuyer la mise en œuvre de l’Accord d’association -entré en vigueur en 2005- et à assister les PME à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication. Pour ce dernier programme, 43 millions d’euros ont été dégagés et la contribution du gouvernement algérien est estimée à 3 millions d’euros. L’Algérie, autant que le Maroc, Israël ou l’Egypte, bénéficie également du projet Invest in MED qui vise à accroître les investissements étrangers directs en zone méditerranéenne. Grâce à ce projet, un atelier sur l’investissement de la diaspora algérienne dans son pays d’origine a été organisé à Alger en octobre 2009. Avec le mécanisme de MedStat II, l’UE soutient l’Algérie dans la collecte des statistiques dans certains secteurs tels que le commerce, le transport et les migrations. Concernant le commerce extérieur, l’UE observe que les instruments de la régulation n’ont pas bien fonctionné. Elle préconise l’accélération de l’intégration à la zone européenne de libre-échange qui sera lancée dans cinq ans. Selon le rapport, trois universités algériennes, celle d’Oran, de Béjaïa et de Constantine, bénéficie du projet Averroès 2 qui fait partie du programme Erasmus permettant à des étudiants sélectionnés de poursuivre leurs études en Europe. Parmi les étudiants maghrébins bénéficiant de cette bourse, les algériens représentent 28 %. « Au total, les étudiants originaire du Maghreb se sont rendus principalement en France (75%), en Espagne (12 %), en Belgique (10%) et en Italie (3%) », est-il indiqué dans le document. Au volet culturel, l’UE finance partiellement la restauration de la Basilique Notre Dame d’Afrique à Alger, à hauteur de 1 million d’euros, et soutient la formation relative à la conservation du patrimoine. (TSA-14.09.2010.)
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