Infos internationales.3
*L’EX-CADRE DE SNC-LAVALIN EST POURSUIVI DANS DES AFFAIRES DE CORRUPTION EN LIBYE
Sami Bebawi condamné à une peine de 8 ans et demi par un tribunal de Montréal
Un témoignage d’un banquier suisse, Hervé Siegrist, divulgué lors du procès de Bebawi, a révélé les accointances de ce dernier avec des proches des dignitaires du pouvoir algérien. Il aurait notamment présenté Farid Bedjaoui à Siegrist.
L’ancien vice-président de SNC-Lavalin, Sami Bebawi, a été condamné à 8 ans et demi vendredi dernier au palais de justice de Montréal. Il a été reconnu coupable de cinq chefs d’accusation de fraude, recyclage de produits de la criminalité, possession de biens volés et corruption d’un agent public étranger. L’homme de 73 ans a notamment versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats en Libye au profit de la multinationale canadienne. L’accusé a été au centre d’un stratagème de fraude et de corruption qui a tendu ses ramifications jusqu’au régime déchu de Kadhafi.
Étayant sa décision, le juge Guy Cournoyer a martelé que le Canada “est un État de droit, ses lois doivent être respectées”. Le ministère public avait requis 9 ans d’emprisonnement ferme, alors que la peine maximale est de 10 ans. La poursuite compte réclamer le payement d’une amende, ce à quoi la défense a répliqué que son mandant, outre ses ennuis de santé, n’a pas les moyens de payer une amende. Impliquée dans la même affaire, une filiale de SNC-Lavalin a plaidé coupable à une accusation de fraude.
Elle s’en est sortie avec une amende de 280 millions de dollars. La multinationale canadienne a dû verser des pots-de-vin au fils du dictateur libyen pour arracher des contrats lucratifs en Libye. Un yacht de 25 millions de dollars a été offert à Saâdi Kadhafi, outre un chèque d’une somme similaire, après l’obtention d’un contrat d’un milliard de dollars. Le même stratagème mis en place par Bebawi a étendu ses tentacules en Algérie, où la société d’ingénierie canadienne a beaucoup travaillé.
Un témoignage d’un banquier suisse, Hervé Siegrist, divulgué lors du procès de Bebawi, a révélé les accointances de ce dernier avec des proches des dignitaires du pouvoir algérien. C’est dans ce contexte que Bebawi aurait présenté Farid Bedjaoui à Siegrist. Le même témoignage a fait part d’un transfert de 7,5 millions de dollars en Algérie.
Cet argent qui a transité par une société écran établie au Panama servait à rémunérer secrètement Sami Bebawi et un certain Raymond Fortin, présenté comme directeur de SNC-Lavalin en Algérie, avait révélé Le Journal de Montréal. Aujourd’hui, l’implication du neveu de l’ex-ministre des Affaires étrangères dans des affaires de collusion et de corruption est de notoriété publique.
La justice italienne l’a déjà condamné dans une autre affaire de corruption. Le géant de l’ingénierie canadien a bénéficié de plusieurs projets en Algérie où SNC-Lavalin a versé des pots-de-vin pour obtenir des marchés en Algérie pendant 10 ans, selon des informations recoupées. Elle a raflé pas moins de six contrats durant la période 2000-2005. Avant l’obtention de ces contrats, une ristourne de 22 millions de dollars a été versée à un intermédiaire, Cadber Investments, une entreprise commerciale offshore.
Cet argent a été placé dans un paradis fiscal des îles Vierges britanniques, selon une enquête de Radio-Canada. En outre, SNC-Lavalin a obtenu en 2005 le projet de construction de l’usine de traitement des eaux du barrage de Taksebt à Tizi Ouzou pour un montant de 750 millions de dollars. La compagnie canadienne s’est associée avec le Québécois Tony Accurso, accusé par la justice de fraude fiscale.
Des employés de SNC-Lavalin, qui étaient sur place à Tizi Ouzou pendant la réalisation du projet, ont dénoncé des “dépenses injustifiées” de quelque 10 millions de dollars pour, entre autres, l’achat de voitures de luxe, dont certaines ont été livrées à l’extérieur du pays. Une partie de l’argent s’est retrouvée dans des comptes bancaires en Suisse. SNC-Lavalin a également obtenu le projet de construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous et une usine de traitement de gaz pour un total de 2,5 milliards de dollars.
Là aussi, la main de Farid Bedjaoui n’est pas loin. Ces soupçons de corruption ont poussé des militants du Hirak à observer récemment à Montréal un rassemblement de contestation devant le siège social de SNC-Lavalin, dont une des filiales est blacklistée par la Banque mondiale.
**De Montréal : Yahia Arkat – Liberté / lundi 13 janvier 2020
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Cessez-le-feu et tractations diplomatiques : Une chance pour le dialogue en Libye
L’appel au cessez-le-feu lancé ces derniers jours par la communauté internationale a fini par être entendu par les principaux belligérants du conflit libyen, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), dont le quartier général est établi à Tobrouk.
L’arrêt des combats, qui durent depuis plus de 9 mois, ravive à nouveau l’espoir d’un règlement politique et pacifique de la crise libyenne qui s’est internationalisée et a évolué au fil des mois en guerre par procuration. Le conflit a connu, ces dernières semaines, une dangereuse escalade qui présageait le pire.
Après avoir pendant un temps rejeté toute idée de désescalade, le commandant de l’ANL, dont les troupes assiègent Tripoli depuis avril dernier en vue de renverser le GNA, a annoncé en effet samedi soir sa décision d’observer un cessez-le-feu à partir de dimanche 00h00 (22h00 GMT).
Il a prévenu toutefois, dans un bref communiqué, que la «riposte sera sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse», en allusion aux forces du GNA. Quelques heures après cette annonce, les autorités de Tripoli ont accepté à leur tour hier de respecter une trêve, soulignant elles aussi le «droit légitime» de leurs forces de «riposter à toute attaque ou agression qui pourrait provenir de l’autre camp».
Pressions internationales
L’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu intervient au lendemain d’intenses consultations entre plusieurs acteurs internationaux concernés de près ou de loin par le dossier libyen. Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, dont les pays soutiennent des camps adverses, avaient appelé dès mercredi à partir d’Istanbul à l’instauration de ce cessez-le-feu, initiative soutenue par Berlin.
L’appel de Moscou et d’Ankara a été précédé mardi par une mise en garde des autorités algériennes à Khalifa Haftar, auquel elles ont clairement indiqué que Tripoli était «une ligne rouge» à ne pas franchir. Alger, qui observe une stricte neutralité dans ce conflit, a demandé également au Conseil de sécurité de l’ONU d’«assumer ses responsabilités» pour arrêter l’engrenage mortel dans lequel est entraîné la Libye et dénoncé les ingérences étrangères. L’Algérie est inquiète des répercutions sur la région de la situation en Libye, pays avec lequel elle partage près de 1000 kilomètres de frontière.
L’arrêt des combats n’aurait donc pas été possible sans les pressions russes, turques, algériennes, égyptiennes, italiennes et allemandes. Tout comme l’Egypte, Ankara et Moscou sont impliqués dans le conflit.*elwatan- lundi 13 janvier 2020
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*Haitham Ben Tarek, nouveau sultan d’Oman
Haitham Ben Tarek, ministre du Patrimoine et de la Culture et cousin du défunt sultan Qabous, a prêté serment comme nouveau sultan d’Oman, a annoncé ce samedi le gouvernement.
«Haitham Ben Tarek a prêté serment comme nouveau souverain (…) après une réunion de la famille royale qui a validé le choix (d’un successeur fait par le défunt) sultan», a écrit le gouvernement sur Twitter. Plus tôt dans la matinée, le cabinet royal avait annoncé la mort d’Oman Qabous, qui régnait sur le pays depuis près de 50 ans et mort à l’âge de 79 ans. *médias- samedi 11 janvier 2020
***Qabus ibn Saïd est mort à 79 ans, dans la nuit du vendredi 10 janvier 2020. Il souffrait du cancer de l’intestin depuis 2014. Il devait être hospitalisé en Belgique de décembre 2019 à fin janvier 2020. Alors que son traitement était programmé à l’Hôpital universitaire de Leuven pour deux mois, il avait décidé d’un commun accord avec les médecins d’arrêter le traitement au bout d’une semaine à peine. Depuis son retour précipité dans son pays, les rumeurs sur son état de santé ne prédisaient rien de bon.
**Le sultan Qabus ibn Saïd était le bâtisseur du sultanat, depuis son accession au trône en 1970. Il avait fait de se pays austère, misérable et sous le joug d’un monarque absolu (son père), un des pays du Golfe les plus convoités pour son économie maritime et pétrolière et par les touristes. Mise à jour : Son successeur est son cousin, Haitham ben Tarik. Le diwan de la Cour royale du sultanat d’Oman a publié un communiqué suite à la mort de leur sultan, à l’âge de 79 ans. « Au peuple de notre pays bien aimé et de tous ses districts, à toutes les nations arabes et islamiques du monde entier, c’est avec des cœurs remplis de foi en Allah et en sa Providence, et avec grand regret et une profonde tristesse, bien que plein de satisfaction et de soumission absolue à la volonté d’Allah Tout-Puissant, que le diwan de la Cour royal pleure Sa Majesté le sultan Qabus ibn Saïd, qui est décédé vendredi, le 14 de Jumada Al-Ula, le 10 janvier 2020. » Une période de deuil de 3 jours a été déclarée et tous les drapeaux seront en berne pendant deux semaines.
***Sans descendance, le sultan n’a pas d’héritier. L’ibadisme, branche de l’islam en vigueur dans le pays, interdit également de désigner un prince héritier du vivant du souverain. Après sa mort, la famille royale devait se concerter pour désigner le prochain sultan. La Constitution omanaise exige de dévoiler son nom dans les trois jours suivant la mort du sultan.
Depuis sa mort, la famille royale avait pour mission d’arriver à un accord sur le nom de l’héritier. Si aucun accord n’était possible, il était prévu d’ouvrira les lettres sous scellées dans lesquelles le défunt sultan avait désigné deux héritiers sur lesquels les membres du gouvernement devaient trancher. Le doute planait aussi sur une possibilité de coup d’État de la part du pouvoir militaire qui en aurait profité pour proclamer une république.
Au bout de quelques heures seulement, le cousin de Qabus ibn Saïd, Haïtham ben Tarik, a été désigné par la famille royale omanaise pour devenir le nouveau sultan. Âgé de 65 ans, il fut ministre de la Culture du pays. Son père, oncle du sultan Qabus, fut Premier ministre pendant plusieurs années et son frère, Asad, fut Vice-premier ministre.
D’autres noms que celui de Haitham ben Tarik ont circulé, bien qu’il faisait partie des noms les plus probables.
Asad ben Tarik Al Saïd était désigné par la presse étrangère comme le probable successeur du sultan, lorsque celui l’avait désigné comme vice-Premier ministre en 2017. Asad ben Tarik est le frère de Haitham ben Tarik. Shihab ben Tarik, commandant des Forces armées du pays, également frère de Haitham ben Tarik était lui aussi envisagé. Le fils d’Asad ben Tarik, Taimour, proche de Qabus et responsable d’une institution scientifique faisait aussi partie des noms qui circulaient.
Qui était le sultan d’Oman ?
Quabus ibn Saïd est né le 18 novembre 1940. Il est le fils du précédent sultan Saïd ibn Taimour. Après avoir reçu une éducation royale austère au palais, il a pu partir étudier en Angleterre, à 16 ans, puis à l’Académie royale militaire de Sandhurst, Oman et le Royaume-Uni ayant toujours entretenu d’étroites relations, territoire anciennement sous le protectorat britannique.
Après avoir voyagé partout dans le monde et s’être ouvert à la modernité, il fut rappelé par son père, en 1965, à l’âge de 25 ans. Il retourne alors dans un pays misérable. Son père y règne en despote et Oman était à l’époque le plus pauvre des pays du Golfe où seulement 5% de la population était alphabétisé et tout le pays ne comptait qu’une dizaine de kilomètres de routes goudronnées. Son père était pris de crises de paranoïa, depuis qu’il avait échappé à une tentative d’assassinat. Il était en proie à des hallucinations et créait des lois excentriques, engendrant l’austérité dans le pays.
Qabus ibn Saïd, la vingtaine d’années, aurait été séquestré et maintenu au palais royal par son père, pendant plusieurs années, jusqu’en 1970, date à laquelle Qabus ibn Saïd al-Saïd devient le souverain du sultanat d’Oman, en renversant son père, lors d’un coup d’État.
Il fut marié à la hâte à sa cousine en 1972, dont il divorça en 1979. Ils n’eurent pas d’enfants et l’homosexualité du sultan n’était presque plus un secret. Son homosexualité ne fait pas du sultanat d’Oman un pays où l’homosexualité est dépénalisée. Néanmoins, il est le pays du Golfe le plus tolérant en la matière, bien que des arrestations d’homosexuels aient encore lieu.
Le sultan Qabus ibn Saïd fut le premier à exploiter les ressources pétrolières de son pays. Il a contribué à la modernisation du pays et à son développement économique. Bien que le Parlement n’a qu’un rôle consultatif, en 2003, la chambre basse du Conseil a été élue pour la première fois au suffrage universel direct. Le sultan Qabus ibn Saïd était aussi le Premier ministre du pays.
Le sultanat d’Oman est aujourd’hui surnommé la Suisse du Golfe. Ce pays de près de 5 millions d’habitants a une superficie supérieure à celle de l’Italie et presqu’aussi grande que la Pologne. Oman est aujourd’hui un riche pays maritime et pétrolier.
**Cause de la mort du sultan Qabus ibn Saïd
Le sultan d’Oman devait se faire soigner en Belgique pour un cancer de l’intestin, dont il souffrait depuis 2014. Il avait choisi l’hôpital hôpital universitaire de Gasthuisberg. Un établissement très prisé par les patients du Moyen-Orient. À la surprise générale, alors que son traitement devait durer jusque fin janvier et que l’hôtel The Fourth de Leuven avait été réservé jusqu’à cette date, le sultan a quitté la Belgique après quelques jours seulement. L’hôtel de Leuven avait été réservé pour deux mois par le sultan, forçant même les autres clients à être relogés dans des hôtels aux alentours.
Pourtant, quelques jours après son arrivée en Belgique, on apprenait que le sultan mettait fin à son traitement et rentrait chez lui. « La prise en charge médicale a été arrêtée d’un commun accord entre l’hôpital et la délégation omanaise. Cette dernière a par ailleurs exprimé sa gratitude à l’égard du service », précise le journal Le Soir. Selon l’hôpital, la prise en charge du sultan s’est déroulée sans problème. L’établissement médical avait réservé un accueil au sultan, suivant le protocole mis en place en cas d’hospitalisation d’un chef d’État, sans pour autant fermer le service à d’autres patients. Après la décision d’arrêter le traitement, prise d’un commun accord entre l’établissement et le sultan, ce dernier a directement été reconduit jusqu’à l’aéroport de Zaventem, où il a pris un avion pour rentrer dans son pays.*source: histoiresroyales. / samedi 11 janvier 2020
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Démission de Dalil Boubakeur:
Chems-eddine Hafiz élu nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris
L’Assemblée générale de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam s’est réunie en session ordinaire le samedi 11 janvier 2020 au siège de la Grande Mosquée de Paris.
Le compte rendu moral du Président de la Société des Habous et des Lieux saints de l’islam, le Docteur Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, a été adopté à l’unanimité.
Le quitus sur la gestion financière de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam a été accordé à l’unanimité au Docteur Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Le Docteur Dalil Boubakeur, Président de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, a présenté sa démission de toutes ses fonctions.
À l’issue, le Docteur Dalil Boubakeur a proposé la candidature de Maître Chems-eddine Hafiz qui a été élu à l’unanimité Président de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam et également Recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Sur proposition de Maître Chems-eddine Hafiz, le docteur Dalil Boubakeur a été élu Président d’honneur de de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam et Recteur honoraire de la Grande Mosquée de Paris.
Paris, le 11 janvier 2020 /
*oumma.com/ samedi 11 janvier 2020
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*Au TOGO, le troc est une affaire de respect des traditions qui perdure aussi par nécessité
Au marché de Togoville, le troc est roi, pas l’argent
Debout au milieu du marché de Togoville, l’émissaire Alohou Papa souffle de toutes ses forces dans un sifflet: « Il est 9H. Le chef du village m’envoie vous annoncer que les échanges peuvent maintenant démarrer. Pas de disputes et pas de provocation! »
Tous les samedis sur les rives du lac Togo, à 65 km à l’est de Lomé, la bourgade accueille l’un des derniers marchés de troc en Afrique de l’Ouest, une tradition ancestrale.
Toute transaction monétaire est prohibée sur la petite place publique de ce haut lieu de la religion vaudoue, où se pressent commerçants, pêcheurs et cultivateurs des villages de la région.
A « Togossimè », qui signifie « marché du Togo » en langue locale Ewé, on échange toutes sortes de marchandises, mais les plus prisées sont les céréales, le poulet, le poisson et les fruits de mer.
« Togoville est un village conservateur. Autrefois, nos parents vivaient des produits de la terre et de la mer. Ils s’échangeaient ces produits et vivaient dans une parfaite ambiance », raconte Simon Tovor, conseiller spécial du roi Mlapa VI, également chef de canton.
« Pour ne pas perdre les traces de nos grands-parents, nous avons jugé bon de préserver cette pratique. Il faut montrer aux enfants la manière dont nos parents ont vécu », ajoute-t-il.
Togoville compte 10.000 habitants. Cette ancienne capitale ayant donné son nom au pays semble figée dans le temps et continue à vivre au rythme du lac et des saisons de la pêche, principale richesse locale.
C’est là qu’en 1884 le roi Mlapa III de Togoville signa un traité de protectorat avec l’Allemagne, bien avant que le Togo ne devienne une colonie française.
Pour rejoindre Togoville depuis Lomé, l’actuelle capitale, il faut contourner le lac Togo en empruntant une vieille route parsemée de nids-de-poule, si bien qu’aujourd’hui encore, la bourgade reste plus facilement accessible en pirogue.
- Cherté de la vie -
A Togoville, le troc n’est pas qu’une affaire de respect des traditions: il perdure aussi par nécessité.
Près de la moitié des 8 millions de Togolais vivent sous le seuil de pauvreté et souffrent de l’inflation qui renchérit le coût de l’alimentation. Dans les villages reculés, tous n’ont pas assez d’argent pour acheter des produits de base.
Les commerçants « apportent les chaussures, les costumes, les boissons », raconte James Dotse, un chef local. En échange, « nous donnons les (produits des) cultures qui réussissent bien chez nous, c’est-à-dire le maïs et le haricot ».
Parmi les clients qui sont aussi, de fait, vendeurs, une petite fille de 10 ans a « quitté la maison avec du maïs et du gari pour venir les échanger contre du poisson ». « Je ne viens pas souvent au marché », confie Edola, seulement « quand j’ai un peu faim ».
Sur le marché, la plupart des affaires se concluent en plein air, sous une chaleur écrasante. Seuls deux petits hangars en piteux état servent d’abris à quelques femmes.
Les autres étalent leur marchandise sur la terre poussiéreuse. Les vendeuses ambulantes, enroulées dans des pagnes colorés, se frayent habilement un chemin à travers la foule, trouvant l’équilibre malgré les lourdes cargaisons qu’elles portent sur la tête.
Atsupi Fiodjio vient ici tous les samedis depuis plus de 25 ans. Assise sur une brique, cette commerçante originaire d’un village voisin propose des poissons fumés.
« Je viens chaque samedi avec deux ou trois grands paniers de gros poissons fumés et je rentre chez moi en fin de journée avec au moins trois sacs de maïs, de haricot et de voandzou (sortes de gros haricots jaunâtres) », explique-t-elle.
« Je les revends dans notre marché où ces céréales s’écoulent très rapidement car la population est en majorité constituée de pêcheurs. On ne cultive rien », explique Mme Fiodjio, entourée d’une dizaine de clients.
Quelques mètres plus loin, Jeannette Tengué, assise à même le sol devant son étal, vante les qualités de ses petits poissons fumés ou séchés: « Je n’accepte que les céréales, surtout le maïs et le riz, sans oublier la farine de manioc. Ainsi, je fais mes stocks pour toute la semaine pour ma famille ». – .slateafrique.- mercredi 12 décembre 2018
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Au Maroc, les producteurs de safran bataillent contre les contrefaçons
*Les agriculteurs marocains ont produit 6,8 tonnes de safran en 2018
*Cette petite fleur mauve aux pistils rouges est payée cinq euros le gramme
*Cette petite fleur mauve aux pistils rouges est un trésor qui suscite bien des convoitises: les producteurs de safran de la région de Taliouine, dans le sud du Maroc, tentent de protéger leur épice rare et précieuse face aux contrefaçons.
Producteur local, Brahim Afezzaa est très attaché à la valeur de sa récolte, protégée par un label d’Appellation d’origine protégée (AOP). « Le safran pur de Taliouine est le meilleur au monde, selon les experts« , va-t-il même jusqu’à affirmer, ce que contesteraient à coup sûr d’autres producteurs, notamment en Iran, le champion mondial de la production de safran.
Mais ce Marocain de 51 ans regrette que des produits de « contrefaçon » soient commercialisés en usurpant l’appellation « Taliouine », sans respect des critères stricts de qualité imposés par le label AOP.
Au pied des cimes enneigées du mont Toubkal, les méthodes de culture n’ont guère changé depuis des siècles: à la saison de la cueillette, des travailleuses agricoles s’emploient dès l’aube à ramasser à la main les petites fleurs qu’elles posent minutieusement dans des paniers en tiges de roseaux. Une fois séchés et triés, les stigmates du pistil donneront le safran, l’épice la plus chère au monde, très prisée par les chefs étoilés.
Sara, une Belge trentenaire, a profité de vacances au Maroc pour découvrir le safran de Taliouine vanté dans les guides touristiques. Dans son pays, elle paye cette épice cinq euros le gramme mais, « en Belgique, on n’est pas vraiment sûr qu’elle soit pure », confie-t-elle pendant une journée d’initiation chez un producteur local.
- « Fierté » -
Dans la région de Taliouine, on s’en sert surtout pour pimenter les tajines de poulet. Mais « beaucoup préfèrent vendre le safran pour subvenir à leurs besoins », explique Driss, un acteur du monde associatif âgé de 24 ans.
Principale richesse de la cité berbère de Taliouine, le safran y fait vivre près de 1.500 familles. Et la contrefaçon « nuit à l’image de cette culture transmise de père en fils qui fait notre fierté », s’insurge Driss.
L’enjeu financier n’est pas anodin pour le Maroc, quatrième producteur mondial de cette épice derrière l’Iran, l’Inde et la Grèce, selon une étude de l’institut FranceAgriMer publiée en 2013.
La fleur de crocus sativus exige des conditions climatiques drastiques (été chaud, hiver froid et humide) et se cueille de mi-octobre à mi-novembre, pendant seulement deux à trois heures par jour, à l’aube, avant qu’elle ne s’ouvre.
Brahim Afezzaa vante les multiples débouchés du safran: « On l’utilise en pharmacie contre le froid et les douleurs d’estomac, en cuisine, en cosmétique… »
Sa rareté, sa culture particulièrement lente et difficile et ses vertus expliquent son prix élevé, alors qu‘il faut environ un kilo de fleurs pour obtenir 12 grammes d’épice.
- Colorants et débris -
Au Maroc, le safran certifié AOP se négocie en moyenne autour de trois euros le gramme, selon les informations obtenues auprès de Dar Safran (La Maison du Safran), qui regroupe 25 coopératives locales et défend l’AOP de Taliouine.
Mais les produits de contrefaçon « peuvent descendre à moins d’un euro le gramme au célèbre marché Derb Omar de Casablanca », souligne Ismaïl Boukhriss, directeur de Dar Safran.
L’ampleur de la contrefaçon n’est pas chiffrée, mais on sait que les possibilités de fraude sont multiples. La poudre pure peut facilement être mêlée à des colorants chimiques, à du safran de mauvaise qualité ou à des débris d’autres plantes, comme du maïs, expliquent des producteurs locaux.
Interrogé par l’AFP, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), qui contrôle notamment la qualité des produits agricoles, confirme que des « non-conformités » ont été décelées lors de contrôles « sur des safrans vendus en vrac ou dans des emballages ne portant aucune indication d’étiquetage ». À savoir: teneur trop faible en principes actifs (pigments et arômes) et présence « dans certains échantillons, de matières étrangères et de colorants artificiels ».
- Contrôle -
Les adhérents de Dar Safran, eux, soumettent leur précieuse récolte à différents tests: mesure du taux d’humidité, concentration des composants qui donnent le goût, couleur et odeur de l’épice. Obtenir le label AOP nécessite le feu vert d’un laboratoire spécialisé.
Le directeur de Dar Safran aimerait bien que le marché informel soit soumis « au même contrôle ».
L’ONSSA invite les commerçants à « n’acheter que des produits emballés et étiquetés issus d’établissements agréés et autorisés » par ses services. Et précise que le safran destiné à l’export est soumis « à la certification sanitaire à la demande de l’exportateur quand c’est exigé par le pays de destination ».
Mais beaucoup de safran frelaté circule au Maroc.
Pour Lahcen, le producteur qui accueille les touristes belges dans sa maison au bord d’un champ de safran, « les intermédiaires sont les premiers responsables de la fraude ». « Il faudrait leur imposer de lourdes amendes », suggère-t-il.
Selon lui, certains petits producteurs préfèrent passer par ces intermédiaires quitte à brader leur produit, pour éviter les délais de paiement pratiqués par les coopératives. Or le risque de fraude augmente quand le circuit passe par le réseau informel de marchands ou de courtiers, souligne le directeur de Dar Safran, Ismaïl Boukhriss.
Le royaume a produit 6,8 tonnes de safran en 2018, pour 1.800 hectares cultivés, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Dont plus de 90% à Taliouine et chez sa voisine Taznakht.*Slate – luni 17 décembre 2018
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*Ports africains: le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption »
Six mois après la garde à vue du milliardaire Vincent Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour mercredi dans l’enquête sur des soupçons de corruption dans le cadre de l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, a annoncé le groupe.
« La holding Bolloré SA, qui n’est en rien concernée par les faits objets de l’investigation, a décidé d’exercer un recours afin d’être mise hors de cause », s’est-elle défendue dans un communiqué annonçant l’information.
Le 25 avril, l’homme d’affaires de 66 ans avait été mis en examen dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption, une procédure rarissime pour un chef d’entreprise aussi influent. Deux de ses proches collaborateurs avaient été mis en examen le même jour.
Mercredi, les juges d’instruction Serge Tournaire et Aude Buresi ont procédé à la mise en examen attendue de la holding, pour les mêmes qualifications que son patron - »corruption d’agent étranger » ainsi que complicité d’ »abus de confiance » et de « faux et usage de faux » – selon Me Olivier Baratelli, l’avocat du groupe et de M. Bolloré joint par l’AFP.
« C’est la suite logique, sans aucun élément nouveau à la procédure depuis le mois d’avril, afin que la société ait accès au dossier », a-t-il déclaré.
Les juges d’instructions du pôle financier du tribunal de Paris soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV a obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection d’Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.
- « Je privilégie les amis » -
S’appuyant en particulier sur les documents retrouvés lors des perquisitions de 2016 au siège du groupe Bolloré, les magistrats soupçonnent Havas d’avoir sous-facturé ses services rendus aux deux candidats victorieux pour obtenir, en contrepartie, la gestion des concessions portuaires.
A chaque fois, la désignation de SDV a entraîné une bataille judiciaire avec les anciens gestionnaires. S’agissant de Conakry, le français Necotrans avait, dès mars 2011, déposé une plainte pour « corruption internationale », rapidement classée sans suite par le parquet de Paris.
Bolloré avait fini par être condamné en 2013 à Nanterre à verser plus de 2 millions d’euros à Necotrans. Le groupe avait toutefois été placé en redressement judiciaire en juin 2017 avant d’être racheté par Bolloré.
Les soupçons sur les activités africaines de Vincent Bolloré ont par ailleurs été nourris par les plaintes d’un de ses anciens associés, le Franco-Espagnol Jacques Dupuydauby, qu’il avait évincé du port de Lomé en 2009 et attaqué en justice avec succès.
Dans cette affaire, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, est mis en examen pour les mêmes qualifications que son patron et que le groupe. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international d’Havas est lui poursuivi pour « abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
Le groupe Bolloré avait déjà « formellement » contesté avoir commis des irrégularités en Afrique où il gère 16 terminaux portuaires.
« Les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le groupe étant arrivé en seconde position lors de cet appel d’offres), défaillance constatée avant l’élection du président », avait fait valoir le groupe lors de la garde à vue de ses dirigeants au printemps.
« Bolloré remplissait toutes les conditions d’appel d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors ? », s’était justifié pour sa part en 2016 le président Alpha Condé auprès du journal Le Monde.*.slateafrique.- jeudi 13 décembre 2018
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Cinq Rwandais renvoyés devant la justice belge pour « crime de génocide » en 1994
Cinq Rwandais accusés d’avoir pris part au génocide de 1994 dans leur pays ont été renvoyés devant la cour d’assises de Bruxelles pour « crime de génocide » et « crimes de guerre », a annoncé mercredi le parquet fédéral belge.
« C’est la première fois qu’une cour d’assises belge aura à connaître de faits qualifiés de crime de génocide », précise le parquet dans un communiqué.
Quatre procès relatifs au génocide rwandais s’étaient déjà tenus en Belgique, l’ancienne puissance coloniale, entre 2001 et 2009, mais ils ne concernaient que des faits de « crimes de guerre », est-il rappelé.
Fin 2009, Ephrem Nkezabera, surnommé le « banquier du génocide », avait été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d’assises de Bruxelles.
La même cour d’assises avait déjà condamné à de lourdes peines deux religieuses, un universitaire et un industriel rwandais en 2001, deux commerçants du nord du pays en 2005, puis un ex-major en juillet 2007.
Deux nouvelles procédures concernant au total cinq personnes ont depuis été ouvertes devant la justice belge, à la suite d’arrestations survenues notamment en 2011.
En mars 2011, deux hommes d’origine rwandaise avaient été arrêtés en Belgique et inculpés de « crime de génocide », « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour leur rôle présumé dans le génocide.
Selon le journal rwandais New Times, il s’agissait d’Ernest Gakwaya, dit « Camarade », et d’Emmanuel Nkunzuwimye, dit « Bomboko ».
Un mois plus tard, en avril 2011, c’est un ancien magistrat rwandais, Mathias Bushishi, recherché par Interpol pour sa participation au génocide de 1994, qui avait été arrêté et incarcéré à Bruxelles.
Mercredi, le parquet fédéral n’a évoqué les cinq accusés renvoyés aux assises qu’avec des initiales, sans dévoiler les identités.
Selon ce communiqué, « E.G. » est « renvoyé pour crime de génocide et crimes de guerre (meurtres et viols) », « E.N » pour « crime de génocide et crimes de guerre (meurtres, tentatives de meurtre et viol) ».
Enfin « M.B. » devra répondre de « crime de génocide et crimes de guerre (meurtres et tentative de meurtre) ».
Le génocide rwandais a fait environ 800.000 morts, selon l’ONU, essentiellement des membres de la minorité tutsi.*.slateafrique.- mercredi 12 décembre 2018
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Un patron du football centrafricain et ex-milicien arrêté en France pour crimes de guerre
Un ex-chef de milice centrafricaine et figure de proue des autorités du football africain a été arrêté mercredi en France pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI).
« M. Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté par les autorités de la République française conformément à un mandat d’arrêt » délivré par la Cour en décembre 2018, a indiqué la CPI dans un communiqué.
« Nous avons été informé de cette arrestation il y a très peu de temps. La CPI a son fonctionnement, j’imagine qu’ils ont estimé avoir une opportunité pour le faire », a déclaré à l’AFP Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain.
Brièvement ministre des Sports en Centrafrique, M. Ngaïssona est poursuivi pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans l’ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014, a précisé la Cour.
Malgré un lourd passif en Centrafrique à la tête de milices antibalaka, M. Ngaïssona avait été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
Personnage controversé, il préside également la région « centre » de la confédération ou UNIFFAC (Union des Fédérations de football d’Afrique centrale).
Selon son porte-parole, M. Ngaïssona est de plus président de la Fédération centrafricaine de football.
Son nom est régulièrement cité dans les rapports de l’ONU et dans les notes d’enquête de la justice centrafricaine comme l’un des chefs des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.
Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition à dominante musulmane de la Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans.
A la chute du président Michel Djotodia issu de la Séléka en 2014, les antibalaka se sont lancés dans une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts.
Basée à La Haye, la CPI « a soumis aux autorités françaises une demande en vue de l’arrestation et de la remise à la Cour de M. Ngaïssona à l’issue des procédures nationales nécessaires ».
- Réactions en Centrafrique -
Cette arrestation intervient quelques semaines seulement après la remise à la Cour d’un autre ex-chef de milice antibalaka, Alfred Yekatom, surnommé Rambo.
La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s’est félicitée de cette nouvelle.
« Ngaissona est un grand leader antibalaka. Après l’arrestation de Rambo et Ngaïssona, la CPI doit également se tourner vers les leaders de l’ex-Séléka », a déclaré Pierre Brunisso, coordinateur du projet FIDH à Bangui.
Selon la CPI, il y a des « motifs raisonnables » de croire qu’une « attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka ».
« En tant que plus haut dirigeant et +coordinateur général national+ des antibalaka », M. Ngaïssona est notamment accusé par la Cour de « meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population » ainsi que de « l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans ».
Son arrestation a été diversement accueillie en Centrafrique.
« C’est normal, il fallait que ça arrive. Il a fait des choses lui aussi, il doit être puni », a expliqué Marcellin, un habitant de Bangui qui faisait partie des milices antibalaka en 2014.
Mais un chef antibalaka d’un quartier de la capitale centrafricaine, estime que c’en est « trop ».
« On a montré notre bonne volonté à déposer les armes mais ça fait deux fois qu’un ancien antibalaka est arrêté. Il commence à y avoir des gens qui s’agitent dans les quartiers, mais nous sommes en train d’appeler au calme tant que nous n’avons pas plus d’informations. On essaie d’entrer en contact » avec Ngaïssona, a-t-il indiqué sous couvert d’anonymat.
burs-smt/jpc / .slateafrique.- mercredi 12 décembre 2018
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Les quinze trésors intacts de Namibie

Flore et faune prodigieuses, immenses étendues désertes : au pays des braves, dame Nature est en état de grâce. Voici quinze de ses trésors intacts.
Tout au nord, une étonnante mer de sable ondule le long de l’Atlantique : la côte des Squelettes. Elle doit son nom aux carcasses de mammifères marins et aux épaves de navires jonchant ses plages. Ces sables de l’enfer, surnommés ainsi par les navigateurs portugais, sont baignés par une eau qui ne dépasse pas les 10 °C, en raison d’un courant traître et froid venu d’Antarctique, le Benguela. Gare à ne pas s’aventurer dans cette région sans guide !
**photo.geo.fr
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Quel spectacle que ces branches dressées formant un bouquet d’étoiles ! Endémique de l’Afrique australe, cette variété d’aloès est appelée kokerboom, arbre à carquois en afrikaans, car les San se servent de son écorce pour fabriquer des étuis à flèches. Cette plante survit dans le désert en stockant l’eau dans son tronc et en sécrétant une cire qui freine l’évaporation. Pour admirer ces spécimens rares, rendez-vous dans la réserve privée d’Aussenkehr, dans l’extrême sud du pays.
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C’est une cassure inconcevable. Une entaille de 27 km de large pour 160 de long. Le canyon de la Fish River, dans le sud du pays, est le deuxième plus grand du monde (après celui du Colorado, aux Etats-Unis). Pour en saisir le gigantisme, rien ne vaut une randonnée le long de la rivière. En trois à cinq jours, on remonte jusqu’aux sources chaudes d’Ai-Ais, réputées pour leurs vertus thérapeutiques.
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Alimentées par la Kunene, qui coule le long de la frontière entre la Namibie et l’Angola, les chutes d’Epupa sont une bénédiction. Haute de 37 m, la cascade la plus impressionnante s’abat avec fracas sur la roche. Ces cataractes permettent à une végétation plantureuse de s’épanouir aux portes du désert. On peut même s’y baigner ou y faire du rafting… quand les crocodiles n’y font pas trempette.
C’est la merveille des merveilles de Namibie : les dunes orangées de Sossusvlei, dans le sud-ouest, comptent parmi les plus hautes du monde (plus de 300 mètres), et elles changent de physionomie au gré des vents. Elles étreignent des cuvettes d’argile blanche, où trônent parfois, comme dans le fameux Dead Vlei, des acacias morts, noirs comme le jais. L’idéal ? Contempler ces paysages fous depuis le ciel, en embarquant près de Sesriem, avant l’aube, dans une
**source: photo.geo.fr
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