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*émeutes de Béchar : la peur de la contagion
*Le risque de propagation à d’autres localités du Sud et à d’autres régions n’est pas à écarter : les revendications soulevées à Béchar ne sont souvent que celles exprimées ailleurs dans le pays.
Les émeutes qui ont marqué le week-end dernier et qui persistaient encore hier à Béchar, au sud du pays, ne sont pas près de connaître leur épilogue. La tension est toujours vive dans cette région. La colère qui s’exprime par la violence, faute d’un autre canal pour que les revendications soient entendues, est une mise à nu de la gestion locale des affaires publiques.
Une gestion décriée et condamnée par les nombreuses manifestations qu’enregistre annuellement le pays depuis quelques années. La colère des habitants de la wilaya de Béchar risque de faire tache d’huile, tant est que la situation de malaise et de précarité n’est pas circonscrite à cette zone presque oubliée des autorités centrales. Le risque de propagation à d’autres localités du Sud, d’abord, et ensuite à d’autres régions du pays, n’est pas à écarter du fait que les revendications soulevées à Béchar sont quasiment les mêmes que celles que des citoyens des autres régions tentent de porter à l’attention des autorités. Et c’est justement pour endiguer cette menace que les autorités ont promptement réagi afin d’étouffer cette contestation par des promesses et des engagements pris par le wali de Béchar, Tewfik Dziri. En effet, le wali a décidé de prendre en charge l’opération d’attribution de 11 000 lots de terrain destinés à l’auto-construction ainsi que la distribution de 1 170 logements sociaux. Le wali, dans le souci de réussir cette tentative d’apaisement, a également décidé d’exclure l’APC de cette opération, mais aussi de procéder à l’attribution de ces terrains et logements à la fin du mois en cours et non à la rentrée sociale comme décidé auparavant. “L’État s’engage à satisfaire la demande des citoyens en la matière, de même qu’il prend en charge les travaux de viabilisation des sites destinés à l’implantation de ces lots de terrain à bâtir, grâce à une aide financière spéciale qui vient d’être dégagée par le ministère de tutelle pour la réalisation des différents réseaux, à savoir l’assainissement, l’eau potable et l’électricité”, a, en effet, souligné le wali lors d’une rencontre tenue, au début de la semaine, avec le mouvement associatif local. Concernant les autres revendications des habitants, notamment une alimentation régulière en eau potable, le wali a assuré qu’un vaste projet de transfert des eaux de dix forages dans la région d’Oued-Namous vers la ville de Béchar est en cours. “Ce projet, actuellement en réalisation par dix entreprises, et piloté par l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), verra la réalisation d’une conduite de transfert sur 250 kilomètres, jusqu’à Béchar et dont pourront également bénéficier les populations des villes de Kenadsa et d’Abadla”, a expliqué le wali. Cette “réaction de pompier” des autorités locales de Béchar, sous l’impulsion évidente du gouvernement, est, sans doute, l’expression de la crainte de voir ces manifestations se propager à d’autres régions du pays, celles-ci n’étant, pour la plupart, pas mieux loties que Béchar.**liberte-algerie / mardi 10 juillet 2018
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MARCHÉ DE L’IMMOBILIER
Un créneau pour le blanchiment d’argent, selon la Fnai
Tous les appels de la fédération sont ignorés par le ministère de l’Habitat et autres institutions pour mettre un terme à l’anarchie
C’est un constat des plus alarmants qui a été établi hier par le chargé de la communication et porte-parole de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) lors d’un point de presse au siège de la fédération. “70% des transactions immobilières se passent dans l’informel mettant à mal un marché qui se retrouve gangréné par la corruption, le blanchiment d’argent et la spéculation.” Le chargé de la communication de la Fnai, en la personne de Noureddine Manasri, n’y est pas allé par quatre chemins pour affirmer, carrément, que “l’État ne maîtrise plus la valeur du parc immobilier”. Il explique : “90% de ce qui est déclaré chez le notaire sont au-dessous de la valeur réelle (sous-déclaré) et c’est seulement un taux de 40% qui est déclaré. Sans compter le problème du foncier qui se pose avec acuité car un grand nombre des biens ne possède pas d’actes.” Il ajoutera plus loin : “Tous les efforts fournis à travers les différentes formules proposées par les pouvoirs publics sont vains. Cela n’a absolument pas résorbé de la crise du logement. Le marché de l’immobilier connaît, en ce moment, une stagnation, mais après avoir enregistré des prix hallucinants”. Il atteste que “c’est l’exode qui a résulté de la décennie noire et le blanchiment d’argent du terrorisme qui sont, essentiellement, à l’origine de la hausse insensée des prix de l’immobilier”. Menasri ira même plus loin pour dénoncer le laxisme du ministère de l’Habitat tout autant que les autres institutions en relation avec le domaine (ministères des Finances et du Commerce, wilaya et sûreté) : “Nous avons adressé des correspondances à tous les concernés et lancé des cris d’alarme sans jamais être entendus.”
Concurrence déloyale
Le nombre des agences immobilières était de l’ordre de 6 400 avant la promulgation du décret 09-18 de 2009 qui a permis un assainissement en les ramenant à 3 000. Ce qui n’a fait qu’empirer la situation parce que les “évincés” sont justement venus rallonger la liste des courtiers qui exercent dans l’informel (semsar), déjà longue de 100 000 intervenants (bureaux d’affaires compris). “Ceux qui travaillent dans l’informel nous font une concurrence déloyale qui met à mal la corporation”, a soutenu Noureddine Menasri, indiquant que “pas moins de 20% des 3 000 agences immobilières qui existent ont déjà mis la clé sous le paillasson et le reste se retrouve dans de sérieuses difficultés”. Autrement dit, l’activité de l’agent immobilier telle que pratiquée actuellement ne serait pas rentable, à plus forte raison que “l’imprécision” de certains articles de la loi dont, notamment, ceux en relation avec le taux des honoraires des agences a ouvert la voie à des interprétations différentes, voire contradictoires.
Si l’article 34 du décret 09/18 fixe, en effet, la rémunération de l’agent immobilier de 1 et 3% (selon la valeur du bien), il ne précise, en revanche, pas qui paie la rémunération. Comme il reste muet dans le cas où seulement une seule partie aurait mandaté l’agent immobilier (soit le vendeur soit l’acheteur) : ce dernier doit-il prendre à sa charge exclusive la commission du professionnel ? Or, ces préoccupations ne se posent pas pour les courtiers qui, eux, ne s’embarrassent pas de ces détails, et leurs transactions ne laissent aucune traçabilité.
Les pouvoirs publics ferment aussi les yeux sur les annonces de vente, d’achat et de location qui pullulent sur les réseaux sociaux, dans les supports d’annonces spécialisées ou même dans la presse généraliste et via des bannières ou de simples écriteaux accrochés sur les murs, les maisons, les locaux, etc.
Affaire Chikhi : la goutte qui a fait déborder le vase
Interpellé sur la dernière affaire qui a défrayé la chronique, à savoir l’inculpation de Kamel Chikhi, Noureddine Menasri a soutenu que “la Fnai n’est concernée ni de près ni de loin par cette affaire dans la mesure où Kamel Chikhi est promoteur immobilier et non un agent immobilier”. Il a reconnu, toutefois, que “l’affaire Chikhi a révélé un malaise profond. Les promoteurs immobiliers peuvent vendre leur bien sans recourir au service d’un agent immobilier”. Une réglementation remise en cause par la Fédération qui a formulé un certain nombre de propositions à même d’atténuer la gravité du dérèglement du marché de l’immobilier. Elle demande à ce que toutes les transactions immobilières passent par les agences immobilières, y compris celles entreprises par les promoteurs, pour mettre le holà à des pratiques illicites et des complicités de part et d’autre qui mènent au blanchiment d’argent, qui se poursuit encore aujourd’hui et plus que jamais, et à des scandales comme celui de Kamel Chikhi. Menasri soutient même que “le passage obligé par l’agence immobilière fera gagner au Trésor beaucoup plus d’argent puisque les recettes en 2015 ont été de l’ordre de 1,5 milliard de dinars alors qu’elles devraient être de 150% de plus si les transactions passaient par les agences immobilières”. Et pour mettre de l’ordre dans ce bourbier, la Fnai propose, également, la création de chambres immobilières avec l’obligation des agences immobilières d’y adhérer. Elles fonctionneront avec un règlement intérieur qui suppose des sanctions allant jusqu’au retrait de l’agrément si cela s’avère nécessaire. “L’organisation du marché du logement et l’absorption de la demande ne peuvent être possibles sans la contribution de l’agent immobilier, dont le travail de transparence pour ce qui est de l’évaluation des biens influeront sur les prix (plus bas).” Aussi, la Fnai réclame “la révision de la loi en faisant participer de manière effective les acteurs du domaine pour l’élaboration d’amendements efficients”. *Nabila Saïdoun / *liberte-algerie / mardi 10 juillet 2018
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AFFAIRE DES 701 KG DE COCAÏNE
La viande ne serait toujours pas contrôlée
Des sources concordantes affirment que les containers, dans lesquels ont été découverts les 701 kilogrammes de cocaïne au port d’Oran, sont encore sous scellés pour les besoins de l’enquête.
Ils contiendraient toujours la marchandise déclarée officiellement à l’importation, soit de la viande destinée à la consommation humaine.
Les services d’hygiène, aussi bien les vétérinaires (aspect sanitaire) que les inspecteurs de contrôle de qualité relevant du secteur du commerce, n’ont pas été saisis, jusqu’à présent, pour statuer sur la nature propre à la consommation ou pas de cette cargaison. “Sauf si cette opération a été ou sera confiée aux spécialistes de la Gendarmerie nationale qui disposent d’équipements sophistiqués en la matière”, supposent nos interlocuteurs. Ces informations contredisent les déclarations du ministre du Commerce, Saïd Djellab, au Conseil de la nation, le 2 juillet dernier, en marge de la cérémonie de clôture de la session parlementaire 2017/2018. Sans être clairement explicite, le membre du gouvernement a déclaré que les viandes importées sont contrôlées par les services compétents. Les quantités déclarées saines seront vendues aux enchères publiques, le reste détruit systématiquement. En se confinant dans des procédures générales sans se référer spécifiquement à la cargaison de Kamel Chikhi (pourtant interpellé sur cette affaire), il a donné de la consistance aux assertions des uns et des autres sur la marchandise qui approcherait de sa date de péremption.
Pour l’heure, il est difficile d’attester, d’ailleurs, si la viande importée est fraîche ou congelée. Selon des vétérinaires que nous avons contactés, la durée de conservation est de trois à six mois pour le produit frais et peut s’étendre jusqu’à 18 mois pour la marchandise congelée si la chaîne du froid n’est pas du tout rompue.
Pour rappel, l’importation de cette marchandise a été autorisée pour une vente pendant le mois de Ramadhan.
À présent, elle devrait être, si elle n’est pas avariée, théoriquement écoulée dans les boucheries de quartier. Rien de précis, toutefois, à ce jour, sur le sort réservé à ces quantités de viandes dans lesquelles a été dissimulée de la drogue dure.
*Souhila H./ liberte-algerie / mardi 10 juillet 2018
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Trafic de conteneurs et transfert illicite de devises à Annaba
Retrait de passeport au directeur régional des Douanes
le 07.06.2018 |
Les passeports du directeur régional des Douanes algériennes à Annaba, Hamel Belkheir, du chef d’inspection divisionnaire, Réda Mehafdi, de cinq inspecteurs et quatre agents ont été retirés par les enquêteurs de la section de recherche et d’investigation, relevant du groupement de la gendarmerie nationale de Annaba.
Selon des sources proches de cette affaire de trafic de conteneurs et transfert illicite de devises, cette mesure préventive a concerné également trois importateurs, un déclarant et un transitaire.
L’enquête, qui a pris une importante dimension, a été achevée et les mis en cause seront bientôt devant la justice pour répondre, chacun en ce qui le concerne, de leurs actes. Force est de souligner que le traitement de cette affaire n’a pas été une sinécure, sachant que le directeur régional des Douanes algériennes de Annaba est le frère du DGSN.
Contacté à travers le chargé de communication de la direction régionale des Douanes de Annaba, Hamel Belkheir, le directeur régional, nous a répondu avec agitation : «Je suis victime d’un complot.»
Tout a commencé en janvier 2018, lorsqu’un jeune douanier, Réda Bouchouicha, relevant de la brigade mobile de contrôle au port de Annaba, avait entamé une grève de la faim illimitée après avoir été suspendu par sa hiérarchie, à la demande de son directeur régional, Belkheir Hamel.
Selon sa version, au lieu d’être primé pour avoir empêché un immense trafic de conteneurs, dont au moins un était bourré de chaussures sportives contrefaites, il avait été suspendu puis réintégré, avant d’être muté hors du port de Annaba.
Parallèlement, d’autres affaires ont été déclenchées sur un grand trafic de conteneurs contenant entre autres des chaises roulantes pour handicapés, des tapis de salon interdits à l’importation et transfert illicite de devises à travers de fausses déclarations. Saisies, la Direction générale des Douanes algériennes et la gendarmerie nationale ont immédiatement entamé chacune son enquête.
Confirmant les dépassements, la première a procédé à une purge dans les rangs de ses inspecteurs et agents, en évaluant le préjudice à 400 milliards de centimes. La seconde, quant à elle, a entamé ses investigations en profondeur pour remonter la filière.
De fil en aiguille, ce dossier a pris une dimension inattendue. Pis, selon des responsables douaniers cités par l’APS, il s’est avéré que plusieurs importateurs impliqués dans ce trafic de conteneurs sont blacklistés par les Douanes algériennes.
Afin de contourner cette interdiction, une collusion s’est formée entre ces importateurs et des transitaires à travers des complicités à Annaba et Alger.
Une manœuvre par laquelle ces commissionnaires ont enregistré cinq opérateurs économiques inscrits dans le fichier des fraudeurs comme étant des organismes spécifiques (associations, corps diplomatiques…) auxquels le règlement de la procédure douanière, en cas d’importation, les dispense d’avoir un numéro d’identification fiscale (NIF) et les assujettit à une autre procédure spécifique appelée D9.
Mais un contrôle croisé des banques avec le système Sigad a permis de lancer l’alerte et de débusquer ces actes délictueux, expliquent les mêmes responsables. Cette complicité a été confirmée par les enquêteurs de la gendarmerie nationale de Annaba qui, en remontant la filière, sont arrivés jusqu’au directeur régional des Douanes algériennes, le frère du DGSN.
Cependant, cette sensibilité dans le lien familial avec un haut responsable de l’Etat n’a pas bloqué le cours de l’enquête puisque la gendarmerie nationale est allée à terme dans cette affaire d’atteinte à l’économie nationale.
Ce qui a généré indirectement de fortes sensibilités allant jusqu’à l’absence totale des représentants des corps militaires lors la récente visite du DGSN, le général Hamel Abdelghani, à Annaba.
**Gaidi Mohamed Faouzi / el watan / jeudi 07 juin 2018
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*Un escroc extorque 30 milliards de centimes à des souscripteurs AADL
Pas moins de 800 souscripteurs de la formule AADL-1 ont été victimes d’une arnaque des plus viles. L’auteur de cette escroquerie est lui-même un souscripteur qui s’était présenté comme étant le représentant d’une association pouvant défendre leurs intérêts.
Il faut dire que l’arnaque mise en scène lui a permis de toucher un beau pactole. Avec deux complices il ont subtilisé 30 milliards de centimes, avant que la mésaventure ne les conduise sur le banc des accusés.
Les mis en cause, dont le procès a débuté hier au niveau du tribunal de Sidi Mhamed à Alger, sont accusés d’avoir extorqué près de 30 milliards de centimes à leurs victimes. Ces dernières ont été repérées lors de rassemblements devant le siège de l’Agence nationale de l’amélioration et le développement du logement (AADL), à Saïd Hamdine. L’escroc et ses deux compères délivraient de faux documents à leurs victimes, dont des «reçus de payement».
Cette entreprise machiavélique aurait pu faire plus de victimes si ce n’était la vigilance d’un jeune travaillant dans un magasin de Reprographie et duplication (tirage de plans) sis à Belouizdad. Ce dernier nourrissait des soupçons quant aux documents que l’escroc lui présentait pour duplication. En le dénonçant à la police, le propriétaire du local a indiqué que l’arnaqueur a tenté de lui soustraire de l’argent en se présentant comme représentant d’une association défendant les intérêts des commerçants.
Elyas Nour / algerie-focus/ 04 juin 2018
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*le ministère algérien du Travail a été fortement bousculé à Genève au sujet des libertés syndicales et la protection du droit syndical
*Le gouvernement algérien a de plus en plus mauvaise image auprès des instances internationales au sujet du respect des libertés syndicales, notamment depuis la publication, en avril dernier, de la fameuse liste des syndicats « représentatifs ». Le gouvernement algérien n’arrive plus à convaincre ses partenaires étrangers et les organisations internationales du bien-fondé de sa politique en matière des libertés syndicales. Cette semaine, le ministère algérien du Travail a été fortement bousculé à Genève, en Suisse, lors de la 107ème conférence internationale du Travail (CIT), par la commission d’application des normes, au sujet de la mise en œuvre de la convention 87 dont l’Algérie est pourtant signataire relative à la « liberté syndicale et la protection du droit syndical ». Le ministère du Travail a refusé officiellement la venue en Algérie d’une « commission de haut niveau » pour s’enquérir de plus près de la situation.*médias / jeudi 07 juin 2018
Libertés Syndicales
L’Algérie sévèrement critiquée par le BIT
le 07.06.18 |
La délégation algérienne, ayant pris part à la 107e Conférence internationale de travail au siège du BIT, à Genève, a été malmenée.
Selon la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA), les membres de la commission, notamment les Etats-Unis, le Brésil, la Pologne et le Maroc, n’ont pas été tendres avec les représentants algériens en leur reprochant, notamment, le non-respect de la convention 87 du BIT.
Seuls la Russie, Cuba, l’Iran et l’Egypte ont défendu la cause algérienne. Selon la CGATA, la commission de l’application des normes du BIT vient également de statuer sur les recommandations après étude du cas Algérie qui a été «classée pour la troisième fois comme pays ne respectant pas la convention 87».
Cette «commission aussi exprime sa préoccupation quant aux restrictions imposées aux syndicats, fédérations syndicales et confédérations syndicales». Selon la même source, la commission a constaté «que la mise en conformité avec la convention 87 progresse lentement, et ce, depuis plus de dix années et que le code du travail n’est toujours pas soumis au Parlement». Pour remédier à cette situation, la commission en question a adopté une série de recommandations «contraignantes contre l’Algérie». Elle demande d’abord l’enregistrement de «toutes les organisations syndicales, fédérations et confédérations dont les dossiers sont conformes à la réglementation». Comme elle exige aussi le «traitement des demandes d’enregistrement des syndicats, dont les dossiers sont en suspens».
Tout en exigeant l’élaboration du «code du travail après consultation des organisations syndicales et qui soit conforme à la convention 87», la même commission appelle à la modification de l’article n°4 de la loi 90-14 afin de permettre et faciliter la création des fédérations et confédérations syndicales. Elle recommande aussi la modification de l’article n°6 de la loi 90-14 pour élargir le droit de constituer des organisations syndicales à tous les travailleurs exerçant en Algérie, sans référence à la nationalité. La commission insiste aussi sur le respect de «la liberté syndicale», appelant les autorités algériennes à prendre les mesures afin qu’elle puisse se déployer dans un climat exempt de violence.
La même instance invite aussi les autorités à mettre à la disposition de la mission de haut niveau davantage «d’informations concernant la réintégration des travailleurs cités par le rapport du gouvernement ainsi que le retrait de l’enregistrement du Snategs». Dans ce sens, la commission en question invite le gouvernement algérien à recevoir «la mission de haut niveau du BIT sans conditions et à envoyer un rapport à la commission des experts avant le mois de novembre 2018». La délégation algérienne, selon la même source, a dénoncé les décisions de la commission, qualifiées d’«acharnement».**Madjid Makedhi / / el watan / jeudi 07 juin 2018
**Les grandes orientations de l’Organisation internationale du Travail, sont établies par la Conférence internationale du Travail, qui se réunit une fois par an en juin à Genève. Cette conférence annuelle rassemble les délégués des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des Etats membres de l’OIT. La Conférence, que l’on désigne souvent comme un parlement international du travail, élabore et adopte les normes internationales du travail; elle constitue un forum de discussion sur les questions sociales et de travail. Elle adopte également le budget de l’Organisation et élit le Conseil d’administration.Chaque Etat Membre est représenté par une délégation composée de deux délégués gouvernementaux, d’un délégué « employeur » et d’un délégué « travailleur » et de leurs conseillers respectifs. Les représentants des gouvernements sont souvent les ministres en charge des affaires sociales dans leur propre pays. Les délégués des travailleurs et des employeurs sont désignés avec l’accord des organisations nationales d’employeurs et de travailleurs les plus représentatives.Tous les délégués jouissent des mêmes droits et peuvent s’exprimer en toute liberté et voter selon leur gré. Les délégués « travailleur » et « employeur » sont parfois amenés à voter contre le représentant du gouvernement ou l’un contre l’autre. Cette variété de points de vue n’empêche toutefois pas que les décisions soient adoptées par à une large majorité, voire à l’unanimité dans certains cas. source: ’Organisation internationale du Travail
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*Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, l’ex-homme fort du régime, fait l’objet d’accusations de crimes de guerre
Nouveau rebondissement dans le procès de Khaled Nezzar en Suisse. Selon toute vraisemblance, l’ancien ministre de la Défense nationale n’est toujours pas tiré d’affaire, car un juge suisse a refusé de classer une affaire où le tonitruant général est accusé, par trois Algériens, de torture et de détentions arbitraires.
La Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral (TPF) suisse a admis les recours déposés par les trois intéressés contre l’ordonnance de classement rendue par le Ministère public de la Confédération (MPC) le 4 janvier 2017.
Se basant sur les preuves amenées par les parties plaignantes et les nombreuses auditions réalisées par le MPC, dont celle de Khaled Nezzar et celle d’un témoin qui relate l’assassinat de deux membres du Front islamique du salut (FIS-dissous) en Allemagne, les juges ont considéré que le général ne pouvait ignorer les crimes perpétrés. Le Tribunal pénal fédéral renvoie donc sa copie au Ministère public de la Confédération. Ce dernier considère que les crimes commis l’ont bien été dans le cadre d’un « conflit armé non international » qui a eu lieu en Algérie notamment durant la période où Khaled Nezzar était à la tète du ministère de la Défense entre 1992 et 1994. L’ex-homme fort du régime pourrait donc faire l’objet d’accusations de crimes de guerre, voire même de crimes contre l’humanité. Le TPF va jusqu’à évoquer « une attaque généralisée ou systématique lancée contre la population civile».*algerie-focus / mercredi jeudi 06 juin 2018
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La LADDH remercie les algériens pour leur mobilisation
le 07.06.18 |
Après la libération du journaliste Saïd Boudour et du lanceur d’alerte Noureddine Tounsi par le tribunal de Sidi M’hamed, le bureau d’Oran de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), a tenu à remercier les «femmes et les hommes libres de notre pays» pour leur mobilisation et les magistrats qui restent attachés à appliquer le droit. «Même si le Conseil supérieur de la magistrats reste sous l’emprise de l’Exécutif, il y a des magistrats qui s’en tiennent à la loi et à leur conscience», affirme le bureau d’Oran dans son communiqué signé par Kaddour Chouicha. Le bureau tient à féliciter le collectif d’avocats qui s’est constitué pour que «justice soit rendue».
Parmi eux, on retrouve des avocats connus pour être en première ligne dans la défense des droits de l’homme, tels Mes Mustapha Bouchachi, Noureddine Benissad, Amine Sidhoum ou Abdelghani Badi. La LADDH d’Oran tient également à remercier toutes celles et ceux qui ont adressé des messages de sympathie et de solidarité et participé à la constitution du comité de solidarité.
Le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi, qui a révélé plusieurs faits de corruption au sein du port de cette ville et le journaliste Saïd Boudour du média en ligne Algérie Part qui a révélé l’arrivée illicite d’une quantité de plus de 700 kg de cocaïne au port d’Oran planqué dans le container de viandes surgelées importés par Kamel Chikhi, alias Kamel «El Bouchi», ont été interpellés vendredi à Oran avant d’être transférés à Alger dans la nuit.
Le Bureau d’Oran exprime aussi sa solidarité entière et assumée envers les autres personnes concernées dans cette affaire, car en 2018 il n’est pas concevable que «l’atteinte et l’outrage à corps constitué ainsi que d’autres accusations soient utilisées pour brimer la liberté d’expression et la liberté de la presse.» et de conseiller aux «services de sécurité ainsi que l’institution judiciaire de plutôt concentrer leurs efforts sur les vrais crimes et délits commis, comme l’illustre très bien le cas des 701 kg de cocaïne, qui sapent les fondements même du pays, que de chercher à criminaliser les auteurs de caricatures et autres symboles de la liberté de presse et d’expression.» «Cela, d’autant plus que cette affaire montre que les réseaux mafieux ont privatisé l’Etat algérien», conclut le communiqué.**Mesbah Salim / el watan / jeudi 07 juin 2018
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Accidents de la route: 31 morts en une semaine
*Trente-et-une personnes ont trouvé la mort et 1.258 autres ont été blessées dans 1.033 accidents de la circulation, survenus entre le 27 mai et le 2 juin dernier, selon un bilan de la Protection civile rendue public mardi. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Ghardaïa où 5 personnes sont décédées et 50 autres ont été blessées dans 13 accidents de la route, précise la même source. En outre, les éléments de la Protection civile ont effectué 788 interventions pour procéder à l’extinction de 529 incendies, notamment urbains et industriels.*Mardi 05 Juin 2018
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