Le comportement d’Israël est inacceptable
* «La solution des deux Etats a échoué»
Azmi Bishara, 54 ans, fait partie des «Arabes de 1948». Militant communiste en Israël puis nationaliste arabe, il a activé au sein du Rassemblement national démocratique. Sous la bannière de ce parti, il a été élu au Parlement israélien (Knesset) en 1996. Il a démissionné de son poste de député en 2007 pour dénoncer des persécutions dont il faisait l’objet en raison de ses positions soutenant le Hezbollah libanais après l’attaque israélienne en 2006.
Phd en philosophie, il est l’auteur de plusieurs ouvrages écrits en arabe, en hébreu, en anglais et en allemand. Il s’agit, entre autres, de L’identité et la fabrication de l’identité dans la société israélienne, Etre Arabe de nos jours, La société civile, étude critique et Thèses sur une renaissance entravée. Consultant à la chaîne qatarie Al Jazeera, Azmi Bishara enseigne à Doha où il vit.
-Yasser Abd Rabo, secrétaire général du Comité exécutif de l’OLP, estime qu’il est possible de reconnaître l’Etat d’Israël «dans les termes qu’il souhaitera» en contrepartie de la reconnaissance par l’Etat hébreu de la Palestine dans les frontières de 1967. Quelle analyse faites-vous de cette proposition ?
Ce n’est pas nouveau. Cette personne a toujours eu cette position depuis longtemps. Ce n’est pas uniquement son point de vue. Certains, au sein de l’Autorité palestinienne, partagent cette position. Si l’Autorité était contre ce point de vue, on lui aurait signifié de ne pas le répéter à chaque fois. La fonction de cette personne est secrétaire de l’instance exécutive de l’OLP. Donc, il occupe un poste officiel. Il a également signé l’accord de Genève avec Yossi Beilin (ancien ministre de la Justice, ndlr) en 2004. Dans cet accord, il est évoqué l’option de deux Etats pour deux peuples.
Ce qui est nouveau, par contre, est que ces déclarations semblent s’adapter à la demande israélienne de reconnaître «le caractère juif» de l’Etat israélien comme condition pour une solution durable et même, comme cela a été dit dernièrement, comme condition pour mettre fin aux colonisations. Il me semble qu’il y ait une mauvaise perception par les Palestiniens des conditions israéliennes. C’est simple : il y a une série de concessions suivie d’une série de nouvelles conditions israéliennes. Il n’existe pas de cadre référant dans les négociations israélo-palestiniennes. Comme il n’y a pas d’utilisation d’autres moyens tels que la résistance ou la militance. Aussi, Israël sait-il qu’il traite avec un interlocuteur dépouillé de choix. Il n’a pas de références et pas d’autres moyens que la négociation. S’adapter à une condition israélienne est tout de suite suivi par l’imposition d’autres conditions. C’est un cercle vicieux.
-Pourquoi les Israéliens insistent-ils sur la reconnaissance du caractère juif de leur Etat ?
A l’intérieur et pour le sionisme, la demande n’est pas nouvelle aussi. C’est le but même du sionisme : établir un Etat juif. Cela a été exprimé en 1948 et a conduit à l’éparpillement de la plupart des habitants palestiniens. Pour avoir la majorité juive, il fallait disperser la majorité arabe. Ce qui est nouveau est qu’aujourd’hui, Israël demande aux Arabes de le reconnaître comme «Etat juif». Autrement dit, reconnaître le sionisme et le droit d’Israël d’exister. Israël a avancé cela depuis que «la feuille de route» a été proposée, en 2003. Si les Palestiniens le proclament, c’est une forme d’abandon du droit à la terre et du droit au retour des réfugiés. C’est justement là l’objectif de cette demande avant l’entame des négociations. Par ailleurs, Israël ne veut plus se contenter d’une acceptation pragmatique et réaliste de son existence, mais considérer cela comme un droit légitime et idéologique. Cela entraînera, comme effet rétroactif, l’effondrement de toute l’ossature morale, militante et politique arabe.
-Comment voyez-vous la suite des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens ?
Sincèrement, je ne m’intéresse pas trop à ces négociations. Car je ne vois aucune différence entre l’existence de négociations ou pas. La relation israélo-palestinienne est d’abord sécuritaire. Il y a une coordination de sécurité et de renseignement entre l’Autorité palestinienne et Israël. Cette coordination, qui continue avec ou sans les négociations, a pour but de frapper la résistance et d’entretenir la sécurité d’Israël. En contrepartie, il y aura l’existence d’une entité palestinienne qui allègera Israël du poids démographique, celui des Palestiniens qui vivent sous l’administration israélienne. Les négociations intéressent en premier lieu Benjamin Netanyahu, qui apparaîtra aux yeux du monde comme un homme de paix et les régimes arabes seront amoindris devant leurs peuples. Le processus de paix est également un moyen «d’endormir» les peuples.
Cependant, les gens conscients n’y prêtent pas attention (…). Les Républicains américains vont augmenter les obstacles devant le président Barack Obama, qui aura une marge de manœuvre réduite. Cela va décevoir davantage ceux qui avaient nourri des espoirs avec la venue d’Obama. Le président américain n’a rien fait pour les Palestiniens depuis son élection. Rien à retenir ! Il a au moins répété dix fois son attachement à l’Etat juif et l’engagement des Etats-Unis par rapport à sa sécurité. Le Parti démocrate subit le lobby israélien. Obama n’est pas plus mauvais que Bush. Mais pour la question palestinienne, il n’y a rien qui indique qu’il est meilleur que son prédécesseur.
-Est-il vrai que les Arabes se sont détournés de «la question palestinienne» ?
Quand on parle de la question arabe, on évoque le conflit avec Israël et pas la paix avec Israël. La question des Arabes ne peut pas être liée aux accords de paix que les régimes, qui ont fait la paix avec Israël, veulent imposer aux Palestiniens. J’évoque la dimension arabe dans le conflit. Sans cette dimension, la question palestinienne se transformera en un autre dossier de la série de la normalisation avec Israël. Une normalisation sans valeur parce que l’équilibre des forces entre Palestiniens et Israéliens est plus mauvais qu’entre Israéliens et Arabes. La normalisation entre l’Egypte et Israël s’est faite entre deux Etats. Les Palestiniens n’ont pas encore d’Etat ; quand ils se comportent comme Etat, ils perdent «les deux mondes», à savoir un mouvement de libération et un Etat. C’est ce qui est arrivé avec la tentative d’appliquer le modèle du Camp David égyptien sur le cas palestinien.
Ce modèle intéresse Israël car il fait sortir l’Egypte, grand pays arabe, du cercle du conflit en établissant la paix et en reconnaissant son existence. Cela a également permis aux Egyptiens de reprendre le Sinaï, c’était le prix à payer de la guerre de 1967. Le but de la guerre 1967 était de consolider les résultats de celle de 1948. Aujourd’hui, Israël n’est pas revenu aux frontières de 1967 et les Palestiniens n’ont ni Etat ni un mouvement de libération. Ils sont entre les deux. Par conséquent, leur position est affaiblie face à Israël. Cela a également créé une résistance séparée du mouvement de libération. Ce mouvement est arrivé à sa fin dans la forme que nous avons connue jusque-là et sa direction politique est engagée dans un processus de normalisation avec Israël, sans contrepartie. La résistance est prise en charge par des secteurs en dehors de l’OLP. Cette situation est née de la perte de la dimension arabe de la question palestinienne.
-Comment mettre fin à cette division entre Palestiniens ?
Il ne s’agit pas de sortir d’une mésentente. Il y a un véritable différend politique. Différend entre ceux qui assument la coordination sécuritaire avec Israël et ceux qui insistent sur la poursuite de la résistance contre l’occupation. Il s’agit de positions complètement différentes. Il ne faut pas sous-estimer cela. J’ai des réserves à émettre sur Hamas, sur sa manière de gérer Ghaza et l’ambition d’une partie de sa direction de sauvegarder le pouvoir par tous les moyens. Il reste que concilier les positions de Hamas et du Fatah est impossible, à moins que l’une des deux parties change radicalement sa vision pour que l’unité nationale soit possible. Car comment concilier ceux qui veulent résister à Israël et ceux qui veulent se livrer à lui ? Peut-être que les choses changent dans le cas d’un échec des négociations entre l’Autorité palestinienne et Israël. Sans changement radical, l’unité nationale palestinienne est impossible.
-La situation paraît bien compliquée…
Compliquée en raison de l’absence de la profondeur arabe de la question palestinienne. Peut-être que l’intervention des Palestiniens de la diaspora et des pays arabes dans le soutien sérieux à la résistance va faire évoluer les choses. Le discours sur la conciliation ne vise, à mon avis, qu’à calmer les choses. Pas plus.
-On ne parle plus du droit de retour des réfugiés…
Il y a des gens comme nous qui n’ont pas cessé de le rappeler. Des jeunes Palestiniens et des intellectuels arabes nous écoutent. Sur le plan populaire et au niveau palestinien, le droit au retour n’a pas été abandonné.
-Pourquoi la question démographique est-elle toujours présente dans le discours des politiques israéliens ? Il y a comme une crainte…
Il existe deux sortes de ce qu’Israël appelle le «poids démographique». Si Israël avait annexé Ghaza et la Cisjordanie, les Arabes seraient majoritaires en Israël actuellement, surtout avec le retour des réfugiés. C’est pour cela qu’Israël veut se séparer démographiquement de la Cisjordanie et de Ghaza et interdire le droit au retour des réfugiés. Il y a un autre problème lié aux citoyens arabes en Israël qui constituent actuellement 20% des habitants. Ils seront plus nombreux dans le futur avec presque 30%. Israël traite ce problème en démantelant la conscience patriotique chez les Arabes de l’intérieur et en agitant le spectre de la peur.
Le courant que je représente est un véritable défi pour les responsables israéliens à partir du milieu des années 1990. Nous avons insisté sur la citoyenneté comme une antithèse au sionisme. Aucune citoyenneté égalitaire n’était possible sans combattre le sionisme. Nous avons insisté aussi sur l’identité arabe palestinienne des Arabes de l’intérieur en tant que peuple uni et pas en tant que tribus ou ethnies. Israël a toujours voulu jouer sur le fait que les Arabes de l’intérieur pouvaient accepter des droits amoindris et qu’il était possible de les diviser en groupes et ethnies pour qu’ils ne constituent pas de danger démographique. Israël a combattu ce courant. J’étais moi-même victime d’un exil politique forcé. Les nationalistes arabes de l’intérieur sont pourchassés. Des lois ont été adoptées pour limiter leur mouvement comme celle portant sur l’allégeance à la judaïté de l’Etat d’Israël. Tout cela est lié au combat avec les Arabes de l’intérieur et pas avec ceux de l’extérieur.
-Vous avez fait partie du Parlement israélien. Les règles démocratiques y sont-elles respectées ?
C’est un Parlement qui a été mis sur pied dans la foulée de la création d’un Etat juif. Il est démocratique pour les juifs. Israël n’a pas vu d’inconvénient quant à la présence d’Arabes au sein de ce Parlement à travers le Parti communiste, par exemple. Les problèmes ont apparu avec l’émergence de mouvement nationaliste arabe, comme le Rassemblement national démocratique (RND). Nous avons profité de la démocratie israélienne pour avancer des revendications nationalistes réelles. Cependant, Israël nous rappelle à chaque fois qu’on fait partie de la démocratie, mais nous n’avons pas le droit de demander le démantèlement du sionisme pour le remplacer par un Etat pour tous les citoyens, ni d’utiliser le Parlement pour exprimer l’attachement aux droits des Palestiniens et avoir des positions plus patriotiques que celles de l’Autorité palestinienne. Aussi ont-ils mis des obstacles à notre action. Donc, il s’agit d’une démocratie bâtie sur la judaïté d’Israël et pas sur la citoyenneté.
-C’est une forme d’administration de la vie politique. Les Blancs du temps de l’apartheid étaient démocrates entre eux…
Les Arabes qui ont rejoint le Parlement ont été perçus comme une minorité qui ne constituait pas de danger. Même cette action minoritaire est aujourd’hui mal vue. Le RND subit un très fort harcèlement actuellement. Mais il existe, avec une base populaire auprès des étudiants, des femmes et des intellectuels. Il a des députés connus tels que Hanine Zoybi et Djamel Zahlqa. Le parti essaie de trouver un équilibre dans le cadre de la loi entre ses positions et les exigences de la citoyenneté.
-Certains intellectuels, y compris en Israël, évoquent la théorie d’un seul Etat au lieu des deux Etats. Jusqu’où cette thèse est-elle réalisable ?
Historiquement, l’idée d’un seul Etat a été défendue par les Palestiniens, non par les Israéliens. Le projet de base du mouvement Fatah et de l’OLP est de bâtir un Etat démocratique et laïc en Palestine. Etat laïc pour contenir arabes et juifs. C’est l’OLP qui a remis en cause cette exigence en la remplaçant par la solution des deux Etats. Des intellectuels palestiniens et arabes estiment que la solution des deux Etats a échoué et qu’elle n’est plus juste. Cette solution ouvre la voie à un Etat juif et un petit Etat palestinien sans souveraineté et sans droit au retour pour les réfugiés. J’ai évoqué cette question il y a bientôt vingt ans, dans une conférence à l’université de Beir Zeït. Edward Saïd a également abordé cette option d’un seul Etat. Les intellectuels juifs antisionistes n’ont rejoint cette thèse que récemment. (El Watan-04.01.2011.)
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*COLLOQUE DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS PALESTINIENS À ALGER
Un colloque arabe international de soutien aux détenus dans les prisons de l’occupation, a été organisé, hier, au Palais des nations du Club des Pins, Alger, par le parti du Front de libération nationale (FLN). Étaient présents à ce rendez-vous, une foultitude de personnalités de l’échiquier politique nationale et internationale. Des parlementaires aussi bien algériens qu’étrangers ont tenu à honoré de leur présence cette rencontre. Celle-ci, se veut, avant tout, une première étape du processus d’internationaliser la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupant sioniste. Autrement dit, les intervenants ont voulu rien moins que d’alerter l’opinion internationale sur cette question on ne peut plus capitale. Aujourd’hui, et c’est un secret de polichinelle, que les institutions internationales affichent un silence complice. «Les arrestations dans le cadre de la poursuite de la colonisation», «La dimension nationale et militantiste de la question des détenus palestiniens», «La situation des détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation dans le droit humanitaire international» ont été, entre autres, les différentes communications données au cours de ce colloque. Maan Bechour, président du Conseil international de communication et de solidarité indiquera que la question des détenus est, avant tout, une question humanitaire contre l’occupant sioniste. Pour sa part, Abdelaziz Al-Sayed, président du comité de préparation du colloque arabe et international déclara que l’indépendance de la Palestine ne sera pas complète sans la libération entière des prisonniers palestiniens. Dans sa communication le secrétaire générale du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem n’a pas omis de mettre en évidence les contradictions flagrantes de la communauté internationale par rapport à la cause palestinienne. La situation dans laquelle vivent les prisonniers, dira-t-il, mérite réflexion au niveau des institutions internationales. Halima Boumdiene, députée européenne, n’est pas allée, lors de son allocution, par quatre chemins pour dénoncer le silence complice de la communauté internationale vis-à-vis de cette question. Pour elle, il est temps pour les pays arabes mais aussi tous les régimes démocratiques à travers le monde, de geler, histoire de solidarité avec ce peuple, leurs relations économiques avec Israël. Témoignages… Abela El Bargouti, épouse d’Ahmed Saâdat, secrétaire général du Front de libération de la Palestine (FLP), aujourd’hui détenu dans les prisons coloniales a tenu à nous témoigner de l’amer situation et des conditions on ne peu plus inhumaines dans lesquelles sont incarcérés les palestiniens. Elle dira, non sans amertume, que pas moins de 6 000 palestiniennes ont été emprisonnés sans aucun motif apparent. Ces dernières sont, selon elle, victimes de décisions arbitraires de l’occupant. Elle regrette le mutisme des institutions internationales, à l’image de la Croix rouge internationale face à cet état de fait. Le travail de cette dernière, soutient-elle, se limite à une simple mission d’intermédiaire entre les prisonniers et leurs familles. C’est ainsi, que tous ses espoirs sont portés sur cette rencontre, une première du genre, afin de mettre à nu les conditions inhumaines des prisonniers palestiniens, ajoute encore Abela El Bargouti. Reste que ce qui l’intrigue le plus, est la non inclusion de ce dossier épineux dans les négociations entre l’autorité Palestinienne et Israël. Chose qui fait dire que la lutte armée reste, désormais, le seul moyen de libérer le pays après avoir épuisé toutes les formes pacifiques. Dans cette optique, Amdjad Abou Assab, président du comité des familles des prisonniers s’est montré «navré» que la question des prisonniers n’est pas incluse dans le processus des négociations entre la partie palestinienne et Israélienne. Nadir El Djouba, un autre détenu incarcéré de 1988 à 2009 indiquera que les conditions d’incarcération des prisonniers sont déplorables. En somme, l’ensemble des participants à ce colloque ont souligné l’impérieuse nécessité d’internationaliser la question des détenus palestiniens au sein des institutions internationales. Il est à souligner que selon des témoignages ce sont quelque un million de prisonniers qui sont passés de 1948 à 2009 par les geôles de l’occupant
.(Le Courrier d’Algérie-07.12.2010.)
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Le comportement d’Israël est inacceptable
*Les solutions de Lakhdar Brahimi
Le comportement d’Israël est inacceptable et l’attitude du Monde arabe qui a abandonné les Palestiniens l’est encore plus.Une solution pour la Palestine, des prédictions pour le Soudan, un peu de volonté politique pour sauver les Ivoiriens, une paix intérieure en Irak et enfin rattraper l’erreur faite en l’Afghanistan, voilà ce que nous a servi l’invité de la rédaction sur les ondes d’Alger Chaîne III, M.Lakhdar Brahimi.
Grand connaisseur des questions internationales et diplomate aguerri, il est en ce moment le conseiller de Ban Ki-moon.
En visite à Alger, pour participer au forum pour le soutien des détenus dans les prisons israéliennes, essentiellement les prisonniers palestiniens.Le boycott d’Israël est le dernier recours
En abordant le problème des prisonniers palestiniens, M.Brahimi a souligné qu’Israël ne respectait aucune convention ni aucune loi internationale. Israël ne reconnaît ni prisonniers de guerre ni prisonniers politiques palestiniens.
Le comportement d’Israël est inacceptable et l’attitude du Monde arabe qui a abandonné les Palestiniens, l’est encore plus. «Le Monde arabe s’intéresse de moins en moins à la question palestinienne et au sort des Palestiniens», a déploré M.Brahimi.
Cependant, sur le plan international, c’est le fameux deux poids, deux mesures qui règne, la communauté internationale verse des larmes de crocodile un peu partout pour les droits de l’homme, mais quand il s’agit de la Palestine, on devient aveugles et sourds, et on n’entend pas les cris de ces 17.500 Palestiniens.
«Il faut lever le siège et permettre à Ghaza de redevenir une ville normale. Il faut aussi traiter le problème palestinien». Pour M.Brahimi, Ghaza, est une véritable prison à ciel ouvert. C’est un camp de concentration.
Il n’y a pas de raison pour que le problème palestinien soit le problème qui échappe à toutes les résolutions et à toutes les solutions. Selon M.Brahimi, «il n’y a pas de solution au conflit palestinien parce qu’il n’y a pas de volonté politique à l’échelle internationale, il n’y a pas de soutien conséquent et qui ne soit pas seulement occasionnel, de la part du Monde arabe en particulier».
Brahimi soutient qu’il faut vraiment agir pour qu’il y ait un mouvement de résistance important. Résistance ne veut pas dire militaire, il y a plusieurs formes de résistance, il suffit de définir les moyens les plus appropriés à un moment déterminé.
«A mon avis, maintenant, l’un des moyens et forme de résistance le plus appropriés serait un boycott d’Israël», a précisé Brahimi. Un boycott par les Palestiniens, par le Monde arabe, et par la Communauté internationale, serait donc la solution la plus envisageable, surtout que beaucoup de gens commencent déjà à en parler en Europe et même aux Etats-Unis.
Il faudrait donc que le Monde arabe et les Palestiniens s’organisent de manière intelligente, c’est un travail de longue haleine. Exactement comme ce qui s’est passé en Afrique du Sud, c’est le boycott qui a vaincu l’Afrique du Sud blanche.La Côte d’Ivoire et le Soudan sont des Etats en ruine
Un autre point et non des plus négligeables, la politique israélienne du fait accompli. Les Israéliens qui sont passés maître dans cet art-là, créent ce qu’ils appellent eux-mêmes, des faits accomplis.
Le fait accompli c’est que cette terre, dont vous parlez est déjà à moi. Et un beau jour, on va se réveiller et il n’y aura plus rien à négocier.
«Je crois que c’est à cela que les Israéliens aspirent, et en réalité, beaucoup de gens se disent, même parmi les Palestiniens, que l’idée des deux Etats est morte, ou est en train de mourir. Même les plus optimistes disent qu’il n’y a pas beaucoup de temps, et si la solution des deux Etats n’est pas réalisée bientôt, il n’y aura qu’une solution d’un seul Etat», a conclu M. Brahimi à ce sujet.
La Côte d’Ivoire se retrouve avec deux présidents, l’un qui s’est autoproclamé et l’autre qui est reconnu par la Communauté internationale. Tout le monde s’attendait et espérait que ces élections allaient résoudre la crise qui sévit dans ce pays depuis dix ans. Malheureusement, on a l’impression que ces élections vont, au contraire, relancer la crise.
La question qui se pose est de savoir si cela va la relancer pour longtemps, car ceci risque d’affecter toute la région. Pour M.Brahimi, des dérapages sont à craindre «mais si la Communauté internationale est unie et qu’elle arrive vraiment à faire preuve de volonté politique, je crois qu’ils peuvent abréger un petit peu la durée de cette crise», a-t-il poursuivi.
«J’ai l’impression que tout le monde est convaincu que les résultats étaient en faveur de Hassan El-Wattara», a dit M.Brahimi.
C’est donc au Conseil de sécurité de parler d’une seule voix, et d’imposer des sanctions. En prenant certaines mesures, ils pourront arriver à une solution et peut-être faire une place à M.Gbagbo.L’ONU aurait dû discuter avec les taliban
En Afrique, le Soudan organisera le 9 janvier un référendum d’autodétermination du Sud. M.Brahimi prédit à ce sujet «la sécession du Sud, son indépendance. Et j’ai l’impression que ni le Sud ni le Nord ne sont vraiment préparés aux conséquences de cette sécession. Le Sud n’est pas vraiment préparé à s’organiser en un Etat et le Nord n’est pas vraiment préparé à ce divorce».
Pourtant, c’est prévu tout de même depuis plus de cinq ans. Les Accords de Navasha prévoyaient ce référendum et la sécession a été une possibilité. En réalité, la faute est que la rive Nord n’a rien fait pour encourager les gens du Sud à rester dans le Soudan.
Et pourtant, c’était écrit dans l’accord noir sur blanc, ces cinq années devaient être utilisées pour faire apprécier et aimer l’unité aux gens du Sud. «Rien n’a été fait pour cela, et je crois que la sécession est inévitable», a déduit M.Brahimi.
A la suite des élections, une indépendance chaotique s’annonce pour le Sud-Soudan, car c’est une région extrêmement sous-développée, et vu la conjoncture de la région, ainsi que le nombre important des pays frontaliers de ce futur Etat, les choses s’annoncent très mal.
Une révélation, et non des moindres, a été avancée par M.Brahimi concernant l’Afghanistan, «Il y a un échec de la Communauté internationale, des Américains et des Nations unies, il y a eu plusieurs erreurs, mais probablement la grande erreur était de n’avoir pas parlé aux taliban quand il le fallait.» M.Brahimi faisait allusion à la période 2002-2003.
«Maintenant, je pense qu’on finira par leur parler mais cela devient de plus en plus difficile», a-t-il poursuivi. En survolant la situation en Irak, M.Brahimi part de la douloureuse constatation que l’Irak est un pays qui a été détruit, complètement dé-truit, sous de faux prétextes.
La reconstruction de ce pays, même s’il n’y avait pas d’autres problèmes entre les Irakiens, serait une entreprise de longue haleine. M.Brahimi constate, qu’«entre chiites et sunnites, je pense que malgré quelques efforts et des déclarations bien intentionnées ou pas, les divisions restent très profondes et font craindre qu’il y ait d’autres affrontements entre Irakiens».
Cette situation perturbe toute la région, elle affecte les pays du Golfe, la Turquie, la Syrie, la Jordanie et même l’Arabie Saoudite.
Le plus important maintenant, c’est de trouver comment aider les Irakiens à se mettre debout, et comment recomposer la région pour qu’on ne reste pas éternellement au bord de la déstabilisation, a dit M.Brahimi en conclusion. (L’Expression-07.12.2010.)
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