Infos d’Algérie-10

**13 Officiers supérieurs mis aux arrêts

Le général de corps d’armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a ordonné récemment la mise aux arrêts de 13 officiers supérieurs (lieutenants-colonels et colonels) de l’ANP, selon une source proche de cette institution.

Il leur est reproché d’avoir pris attache avec le candidat à la présidentielle, le général-major à la retraite Ali Ghediri, en dépit de la circulaire que Gaïd Salah avait signée le 24 janvier dernier, laquelle rappelle l’interdiction faite à tout militaire en fonction d’avoir une activité partisane.

La circulaire somme le personnel militaire de ne pas avoir de contact avec les candidats à l’élection présidentielle. D’aucuns ont compris que c’était Ali Ghediri qui était visé par cet interdit. Les officiers incriminés avaient effectivement contacté par téléphone leur ancien responsable hiérarchique pour lui exprimer leur sympathie et leur soutien dans son entreprise de briguer le poste de président de la République.

Ils croupissent dans leur cellule depuis plusieurs jours sans que l’opinion publique ne soit informée de ce fait unique dans les annales. Il est impensable de croire que, dans ce troisième millénaire de l’internet et des réseaux sociaux, on puisse priver une personne de sa liberté seulement pour un appel téléphonique.

Si la Constitution interdit à l’institution militaire toute implication dans le champ politique et aux éléments qui la composent d’avoir une activité politique publique, elle n’empêche aucunement aux militaires d’avoir en tant que citoyens à part entière des opinions politiques et d’exercer leur droit de vote. Dans cette optique, la circulaire de Gaïd Salah est en totale inadéquation avec la Loi fondamentale. Pour l’heure, on ne sait pas si cette mise aux arrêts signifie une possible traduction devant un tribunal militaire.

Gaïd Salah, qui a eu la main lourde contre les 13 officiers supérieurs, semble vouer une haine particulière à Ali Ghediri. A ce titre, nous avons appris, de bonnes sources, que le frère de ce dernier, lieutenant-colonel dans les Services (ex-DRS), vient d’être muté à Aïn M’guel, dans le grand sud du pays sur ordre de Gaïd Salah. Pourtant cet officier supérieur des services de renseignement a déjà accompli ses cinq années obligatoires dans le Sud.

Au cours de ses interventions publiques, Ali Ghederi n’en a jamais fait cas. Certainement pour ne pas faire plaisir à son ancien patron, pourfendeur acharné de tous ceux qui lui paraissent être un obstacle au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Rappelons que Gaïd Salah, au lendemain de l’annonce de Ali Ghederi de se lancer dans la joute électorale prochaine, s’est fendu d’un article incendiaire sur la publication El Djeïch, dans lequel il accuse le candidat de tous les maux.

L’opinion publique est restée sans voix devant une telle agressivité de Gaïd Salah qui laisse à penser que la candidature de Ali Ghederi a certainement ébranlé le système en place. Il faut dire que Ali Ghederi est en train de cartonner sur les réseaux sociaux, même si certains parmi ses soutiens ont décelé quelques maladresses dans ses récentes déclarations à la presse.

* T. MESSAOUDI - elwatan- dimanche 03 février 2019

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Refus du comité économique d’augmenter les prix des médicaments

Le groupe pharmaceutique Saidal en péril

Le groupe Saidal, fleuron de la production de médicaments génériques en Algérie, qui a engagé durant ces dernières années de grands investissements, pourrait être affaibli et voir sa situation financière dégringoler.

L’entreprise, classée aujourd’hui deuxième en termes de volume après le laboratoire français Sanofi, est confrontée à la contrainte de ses prix des médicaments les plus bas sur le marché local par rapport aux fabricants concurrents. La moyenne des prix des produits de Saidal est de 140 Da. Ce qui a impacté négativement le développement de l’entreprise, d’où la réduction des investissements et le recul de la production.

L’entreprise, qui s’apprête à rembourser les prêts accordés par l’Etat en 2009 – 18 milliards de dinars dans le cadre de son plan de développement – à partir de cette année 2019, peine déjà à trouver les financements nécessaires alors qu’elle a pu enregistrer une forte croissance et réussi à maintenir le cap de la progression au cours de cette dernière décennie.

Le groupe public a enregistré un résultat net de 1,8 milliard de dinars en 2017 et 953 millions en 2018. Elle puise déjà dans ses bénéfices au lieu de les réinvestir.

Cela n’a pas pour autant empêché le groupe d’entrer en Bourse, d’approvisionner le marché en quantités importantes de produits ces derniers mois, notamment les produits injectables, malgré la délocalisation de l’usine d’El Harrach.

Des demandes de réévaluation des prix adressées au comité économique présidé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sont restées lettre morte. Le dernier rapport remonte déjà à une année, mais aucune réponse n’a été introduite. «Aucune notification pour le refus ou l’accord de l’augmentation des prix demandée n’a été faite à ce jour par le comité.

Les demandes sont restées sans suite», nous confie une source proche du dossier qui ne manque pas de relever que «Saidal est traité de la même manière que ses concurrents qui pratiquent des prix plus élevés».

«Il y a une concurrence déloyale déguisée», souligne notre source, qui précise que la demande de la réévaluation des prix a été suggérée pour certains produits, sachant que les autres fabricants les vendent plus cher avec une moyenne de 200 DA, tout en ayant la possibilité de faire la promotion que Saidal ne peut pas faire, la vente concomitante et les unités gratuites offertes.

Entraves à l’industrie

La baisse des prix exigée par le comité économique à tous les opérateurs ces dernières années a également touché Saidal, dont les prix sont en moyenne 50% moins chers que ceux des autres fabricants. Ce qui inquiète d’ailleurs le ministère de l’Industrie et des Mines, qui n’a pas manqué d’interpeller, à travers son représentant, le comité économique lors de sa dernière réunion. «Ce qui aurait soulevé un tollé au sein de ce comité qui justifie son opposition à la réévaluation des prix de Saidal par le fait que les autres fabricants doivent aussi en bénéficier.

Qu’est-ce qui empêche le comité de le faire, sachant que les coûts de la production ont connu une augmentation, un coût dépassant les prix appliqués réellement à la vente ? Ce qui a poussé, d’ailleurs, certains producteurs locaux à abandonner la fabrication de médicaments qui sont actuellement en rupture», ajoute notre source.

Et de s’interroger sur l’avenir de Saidal qui se retrouve aujourd’hui à travailler et à vendre à perte alors que la loi l’interdit.

Le groupe Saidal, rappelle notre source, qui a servi en 2012 pour la mise en place des tarifs de référence des médicaments génériques, voit aujourd’hui les parts de marché qu’il détenait il y a quelques années se réduire à hauteur de 50%. «Ces pertes varient entre 5 et 10%, selon les produits. Saidal, l’entreprise citoyenne, qui emploie aujourd’hui plus de 3000 personnes, dont la majorité sont des jeunes diplômés des grandes facultés et universités, a servi de chair à canon», regrette notre source, qui rappelle que «le groupe Saidal est synonyme de qualité et gage d’avenir. Il jouit depuis 20 ans d’une notoriété solide».

La révision des prix des médicaments à la hausse s’impose aujourd’hui, vu le contexte économique actuel, sont unanimes à déclarer les opérateurs en pharmacie. «L’industrie pharmaceutique algérienne risque de s’effondrer», a-t-on averti. D’ailleurs, l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) a introduit, il y a deux ans, une réévaluation des prix de 200 médicaments, mais les autorités n’ont toujours pas répondu à cette demande.

«Ce qui a conduit à l’abandon de certains produits», a noté le Dr Abdelouahed Kerrar, président de l’UNOP. Et de préciser que le prix des médicaments en Algérie est le plus bas des pays benchmarkes.

«Ce qui entrave l’évolution de cette jeune industrie et impacte sur la qualité des produits», a-t-il souligné en plaidant pour un réajustement des prix à partir de certaines variations par rapport à l’inflation et à la dévaluation du dinar. Le président de l’unop appelle également à la suppression du système de marge plafonnée à 20% pour les producteurs, vu que les prix sont négociés* DJAMILA KOURTA -  elwatan- lundi 04 février 2019

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Avec la baisse du pouvoir d’achat et le poids de l’évasion fiscale

L’inégalité devant l’impôt de plus en plus ressentie

Dans ses différents rapports d’appréciation des comptes sur les projets de loi portant règlements budgétaires, la Cour des comptes révèle à chaque fois l’écart flagrant entre les contribuables. Ce sont toujours les salaires et les retraites qui alimentent la fiscalité ordinaire.Les chiffres le montrent clairement

Pour l’exercice 2016, objet du dernier rapport de la Cour des comptes, l’on fait ressortir la prédominance des recouvrements par mode de retenue à la source et de paiement spontané. La part du lion revient justement à l’Impôt sur le revenu global (IRG), qui a alimenté à lui seul le Trésor public à hauteur de 635,137 milliards de dinars, sur un total de 713, 758 milliards de dinars de recettes de cette catégorie d’impôt. Soit un taux de 88,98%.

Parallèlement, d’autres contribuables, essentiellement ceux activant dans la sphère informelle, continuent à échapper au fisc. Là aussi, la Cour des comptes ne manque pas de le relever, soulignant que l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), par exemple, demeure insignifiant. Et cela bien sûr en défaveur du principe de l’égalité devant l’impôt, consacré pourtant par la Constitution.

Mais qui reste loin d’être une réalité, avec toutes les tentatives de fraude et d’évasion, résultat aussi, comme l’a conclu la Cour des comptes, des difficultés rencontrées par les services fiscaux dans les opérations de recouvrement notamment.

Les non-salariés se retrouvent au final avantagés par rapport aux salariés, puisque avec le système de déclaration, ils ont toute «une marge de manœuvre» ou plutôt toutes les possibilités pour frauder. Une situation qui a fini par créer ce sentiment d’inégalité devant l’impôt. Ces derniers temps, le sujet est largement revenu dans les débats sur la scène syndicale.

IRG : Une injustice imposée aux salariés

Certains ont même demandé d’exonérer les retraités de l’IRG. Déjà, en mai 2018, la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l’UGTA, en plus de la révision à la hausse des petites pensions, a revendiqué une exonération de l’IRG pour les retraites de moins de 40 000 DA et des réductions d’impôt aux pensions supérieures à 40 000 DA, ou de mettre en place un barème d’IRG propre aux seuls retraités. Il y a par ailleurs des propositions de suppression de l’IRG pour les revenus de moins de 36 000 DA. Mais le gouvernement a affiché un niet catégorique. Chose qu’il a déjà faite à l’issue des différentes réunions tripartites, rappelant que c’est l’IRG qui intervient pour soutenir les prix des produits de large consommation.

Aujourd’hui qu’on annonce la réforme du système des subventions en commençant par les produits énergétiques, comme l’a rappelé la semaine dernière le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, concernant la nécessité de mettre fin à l’appui généralisé des prix de l’électricité et avec l’application des droits de douane additionnels sur les produits importés, la situation sera beaucoup plus difficile à supporter par les salariés, qui voient leurs salaires amputés d’une bonne partie.

«Ce sont pratiquement 35% du salaire qui vont à l’IRG», nous dira un employé dans une entreprise privée. «En moyenne, les fonctionnaires versent 25 000 DA comme IRG, soit 300 000 DA par an, alors que les riches commerçants payent beaucoup moins.

Ils ne déclarent pas tout et le manque à gagner se répercute sur le social», soutiendra pour sa part Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest). Il ajoutera : «L’impôt est une forme de solidarité, mais il ne devrait pas toucher uniquement ceux qui payent à la source.

Au lieu de pénaliser uniquement cette catégorie, il y a lieu de mettre fin à cette anarchie fiscale en assainissant la situation et en récupérant les montants qui échappent au fisc.» «Sinon, comment expliquer le fait que l’impôt sur la fortune soit bloqué par l’Assemblée populaire nationale (APN)», s’interrogera-t-il, par ailleurs, appelant par la même occasion à contrôler rigoureusement les grandes entreprises.

Cela pour relever les distorsions fiscales qui sont actuellement au centre des débats au sein de la confédération des syndicats autonomes lancés officiellement fin 2018. Pour les syndicalistes, c’est une question intimement liée au pouvoir d’achat.

Ce que notera également Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), parlant carrément d’«injustice». «C’est une injustice que subissent les salariés. L’impôt est imposant avec une moyenne dans la Fonction publique allant de 25 à 35%, alors que toutes les études faites pour arrêter un salaire moyen pour une famille de cinq personnes montrent que les dépenses sont importantes», résumera-t-il, plaidant pour l’exonération de l’IRG au vu du niveau actuel des salaires. «L’IRG est pesant par rapport au pouvoir d’achat.

Le gouvernement est appelé à revoir sa politique fiscale pour améliorer un tant soit peu le pouvoir d’achat des Algériens», estime M. Merabet, non sans revenir au passage sur le poids de l’économie souterraine.

«Le secteur de l’informel brasse 5 millions de travailleurs qui ne sont pas déclarés, alors que dans le secteur économique privé, les salariés sont sous-déclarés.

On est bien loin de l’égalité devant le fisc, surtout que l’impôt sur la fortune n’a pas retenu l’attention de ceux qui sont censés défendre l’intérêt du peuple», poursuivra encore le président du SNPSP, considérant que l’injustice est à tous les niveaux. «L’effort doit être partagé», soutiendra-t-il. Pour ce dernier, il y a nécessité de revoir cette question, au même titre que celle des subventions qui, paradoxalement, profite à toutes les catégories, même les producteurs.

Accumulation des non- recouvrements

Pour sa part, Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Alger, estime que la problématique essentielle reste les salaires. Autrement dit, l’urgence est à la revalorisation, alors que pour l’impôt, l’administration fiscale devrait se pencher sur le phénomène de l’évasion. «Dans les textes, il y a une égalité, mais il faudrait l’appliquer à tout le monde.

Verser l’IRG ne nous dérange pas, mais encore faudrait-il revoir les salaires et récupérer les impôts évadés parallèlement pour rendre effectif ce principe d’égalité», insistera Idir Achour.

Justement, pour cette question, le directeur des impôts, Moustapha Zikara, répondra devant les députés en minimisant l’ampleur du phénomène, parlant d’exagération. Il a fait savoir que les restes à recouvrer «se sont accumulés depuis plusieurs années, dont la majorité sont des amendes judiciaires difficiles à appliquer sur le terrain».

Mais justement, qu’est-ce qui empêche le recouvrement des différentes taxes ? Un chef d’entreprise, Mohamed Bachi, nous répondra : «Il y a une confusion totale. Le problème, ce n’est pas le paiement mais l’application des textes de loi et leur interprétation par les services fiscaux.» Et là se pose le problème de la formation soulevé à maintes reprises, même par la direction des impôts. Des efforts sont justement à faire à ce niveau pour récupérer des montants colossaux.

Et éviter ainsi que les travailleurs payent plus que les employeurs dans de nombreux cas, alors qu’ils bénéficient des mêmes subventions. «Nous sommes devant un système de subventions égalitaire, où tout le monde reçoit la même chose, alors que pour l’impôt, c’est l’inégalité, il faut le reconnaître», estime l’économiste Mohamed Badis.

Face à une telle situation, il y a lieu d’aller graduellement, surtout pour le dossier des subventions. «D’abord, commencer par des aides socialement équitables via la mise en place d’un fonds solidaire de développement, puis aller vers des mesures semi-économiques, en jouant sur le levier du comportement des consommateurs, et enfin vers la réalité des prix tout en ouvrant le marché à la concurrence et en assurant le rôle régulateur de l’Etat.» Ce sont là les propositions de notre expert pour plus d’égalité, que ce soit pour l’impôt ou les subventions.

Des dossiers sur lesquels le débat s’annonce chaud en cette période qui précède l’élection présidentielle.

Chiffres-clés :

3334 La fiscalité ordinaire est passée de 1,179 milliard DA en 2008, à 3,334 milliards DA en 2016, soit une hausse de 184%.

68% En neuf années, le taux de fiscalité ordinaire est passé de 41 à 68% de la fiscalité globale.

12 000 milliards DA d’impôts non recouvrés en 2016, c’est le montant mentionné par la Cour des comptes dans son rapport portant règlement budgétaire de l’exercice 2016.

635 milliards de dinars représentent le montant de l’IRG en 2016.

SAMIRA IMADALOU - elwatan- lundi 04 février 2019

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*Une nouvelle marche des libertés le 10 décembre

Un appel à une marche le 10 décembre prochain, coïncidant avec la célébration du 20e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est lancé de nouveau par le comité pour la libération de Merzoug Touati, afin de revendiquer la libération du blogueur ainsi que de tous les détenus d’opinion.

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Lors d’une conférence de presse organisée hier par les membres du comité, en présence de la maman du détenu, les animateurs ont exprimé leur détermination à s’appuyer sur la mobilisation pacifique afin de créer un rapport de force favorable à cette cause.

«Ce sera la marche des libertés et de la dignité», lance un des animateurs, s’élevant contre l’interdiction de manifester dans la rue, faisant allusion à la répression et à la vague d’arrestations opérées par la police lors de la marche du 20 novembre.

Les organisateurs souhaitent ainsi rééditer la même mobilisation exprimée pour la dernière marche, appuyée par l’appel de détresse de la mère du blogueur, et le même soutien de partis politiques, de personnalités nationales, de syndicalistes, d’étudiants et de citoyens lambda.

La mère du détenu, qui s’est vu imposer un parcours du combattant pour voir son fils à la prison de Blida où il a été transféré, exprime son calvaire : «S’il y avait une justice dans mon pays, on ne m’aurait pas envoyé à Blida sans aucune adresse, on ne m’aurait pas empêché de parler à mon fils et me contenter de le regarder à travers la glace du parloir de la prison.» Tout en restant digne dans son affliction, elle adresse un appel à toutes les personnes «sensibles» à l’épreuve qu’elle traverse de rejoindre la marche du 10 décembre.

De leur côté, l’activiste Yanis Adjlia et le membre du comité Boualem Ziani estiment que «la précédente marche a démontré la nature obscure du régime qui réprime et qui emprisonne des journalistes en ne s’appuyant sur aucun fondement juridique.

Aujourd’hui, les journalistes ainsi que la liberté d’expression sont menacés». Les membres du comité se disent confiants et gardent espoir quant au dénouement de la situation.

Me Hamaïli a déclaré que «généralement, la réponse pour les recours émis au niveau de la Cour suprême prend beaucoup de temps, mais dans le cas de Merzoug Touati cela ne doit pas traîner. L’accusé est maintenu en prison depuis prés de deux ans, il ne jouit pas de la liberté provisoire en attendant un procès à la cour de Béjaïa». Soulignant le non-fondement des accusations à l’encontre du blogueur, l’avocat ajoute que «le détenu a bénéficié des circonstances atténuantes».

Et de rappeler que «les médias qui l’ont diabolisé ont interféré dans le travail de la justice en divulguant le secret de l’instruction judiciaire, entachant ainsi le principe du procès équitable».*NOUREDINE DOUICI - elwatan – mardi 27 novembre 2018

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*Ce qu’on oublie un peu, 

Face à la pression fiscale, des Algériens portent le gilet jaune depuis plusieurs décennies

L’état algérien peut-il subir dans un proche avenir une insurrection de ses citoyens contre l’injustice fiscale ? C’est bien sûr la question qui s’insinue à l’esprit lorsqu’on observe le mouvement des Gilets Jaunes, qui, en un mois, a changé le climat politique en France. La réponse est non.

Les Algériens n’ont pas, en règle générale, le sentiment de subir un prélèvement obligatoire injuste. Au regard des classements mondiaux, ils pourraient pourtant avoir ce sentiment.

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Avec un taux d’imposition de 65,5% en 2017 et une 155e place sur 189 pays dans le monde par niveau de pression du plus faible au plus fort, l’Algérie est l’inverse d’un paradis fiscal. Encore en 2015, le pays détenait la distinction d’être le pays au taux d’imposition le plus fort en Afrique. Bien sûr, il faut toujours mettre en face de ces taux le niveau des prestations sociales que l’Etat assure en retour de ces prélèvements.

Sur ce plan, l’Algérie se situe plutôt en haut de l’échelle continentale. En témoigne un Indicateur de développement humain (IDH), le second le plus élevé d’Afrique et le 85e mondial. Mais tout le monde sait que c’est plutôt la fiscalité pétrolière qui permet cette performance, qui d’ailleurs aurait dû se situer bien au-dessus si l’exploitation des ressources fiscales de l’Etat était plus optimale.

La pression fiscale en Algérie n’est donc extrêmement forte – 15 points de plus qu’au Maroc, 13 de plus qu’en Tunisie qui ne disposent pas de fiscalité pétrolière – mais ne produit pas mécaniquement d’Intifada populaire lorsqu’une taxe de plus alourdit la barque. Deux raisons à cela. Ce sont les Algériens salariés formels et les Algériens entreprenants formels qui concèdent l’essentiel à cette pression fiscale.

C’est-à-dire un volant à peine supérieur à 60% du périmètre de création de la valeur ajoutée domestique. Les Algériens sont, pour une forte minorité, en résistance au long cours à la pression fiscale. Par l’informalisation de leur activités. Des gilets jaunes permanents. En grève illimitée contre le prélèvement obligatoire. Les dégâts n’en sont pas aussi spectaculaires que les voitures brûlées et les devantures éventrées sur les belles avenues de Paris. Ils sont d’une autre échelle.

La fiscalité ordinaire n’assure plus depuis plusieurs années les dépenses du budget de fonctionnement en Algérie.

Elle est essentiellement alimentée par les impôts indirects, en particulier la taxation des douanes. Un cache-misère. Plusieurs think tank ont déjà invité à une mise à plat du système fiscal algérien qui rende l’investissement, l’emploi et les transactions moins captifs du train de vie de l’Etat afin de réduire la taille du sous-continent informel de l’économie algérienne. En l’absence d’une telle réforme, la propension à prélever plus sur une population de contribuables captifs est la plus naturelle.

Elle aggrave l’évasion fiscale, la résistance incivique à l’impôt, le délitement de la solidarité nationale. Le gouvernement algérien se complaît dans cette situation depuis trop longtemps pour pouvoir s’envisager autrement que comme le racketteur en chef du secteur formel de l’économie.

Il ne voit pas ce qu’il peut aller chercher dans le gisement de l’économie qui ne reconnaît pas son statut de répartiteur de la richesse nationale. La baisse du taux d’imposition au niveau des autres pays du Maghreb pourrait déjà en changer le taux de recouvrement.

Et à terme en relancer le solde. Le dernier débat politique à visée électorale sur la fiscalité en Algérie date du FIS de Abassi Madani en 1990 (APC, APW). Est-ce un hasard s’il s’agit de la seule élection qui a donné lieu à une alternance du pouvoir, même s’il n’était que local ?

L’Algérie couvre à 62% ses besoins en médicaments par la production locale. Ce ratio, presque flatteur, est l’indicateur standard de la bonne performance de l’industrie pharmaceutique algérienne de ces dernières années. Plusieurs clés de succès.

Deux essentielles. La mesure de 2008 de protection du marché, qui interdit l’importation des molécules dont l’approvisionnement est garanti par une production domestique suffisante (par au moins deux producteurs), et la réglementation du système de couverture maladie qui donne la primauté au remboursement indexé sur le prix du générique.

Les Journées de l’industrie pharmaceutiques algériennes (JICA) qui se sont tenues ce week-end à Aïn Benian ont pourtant précisé les limites de cette rare expérience industrielle algérienne à succès ces dernières années. Des limites entrevues l’année dernière déjà à la même occasion et en ce même lieu de l’auditorium de l’ESHRA.

Les marges opérationnelles des laboratoires algériens de médicaments se sont rétrécis ces dernières années et entravent leur évolution en champions. Or, la poursuite de l’expérience à succès ne peut plus être assurée par la seule reproduction du modèle générique de molécules chimiques pour le marché domestique. Il faut soit être capable de produire des molécules innovantes (Biotech), soit être en mesure de gagner des parts de marché à l’international. De préférence les deux.

Cela nécessite l’émergence de champions capables d’engager des dépenses en recherche et développement, dupliquer les préceptes de biomédicaments et se diversifier dans d’autres marchés. Il n’y avait aucun champion algérien parmi les laboratoires des pays de la zone MENA et des pays émergents sur le slide embarrassant d’un des intervenants (vice-président de Jeffries).

La tendance de la régulation en cours ne va pas aider à cette émergence. Le pacte de développement proposé par la filière au ministère de la Santé est au point mort. Les délais d’enregistrement et les barrières bureaucratiques dans les procédures s’allongent ou se multiplient. L’administration des prix compressés au plus bas pour certaines molécules laminent le modèle en précarisant les laboratoires. Un modèle à succès, pour combien de temps ? *EL KADI IHSANE -elwatan / lundi 10 décembre 2018

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Une manifestation pacifique pour réclamer plus de démocratie a été réprimée à Oran.

A l’appel du bureau d’Oran de la Ligue des droits de l’homme, des dizaines de militants ont essayé de se rassembler au square Port-Saïd (front de mer), mais ne voilà-t-il pas que le dispositif policier, en très grand nombre, leur a réservé un accueil des plus musclés.

En effet, une bonne partie du centre-ville a été quadrillée, samedi 22 décembre 2018, par les forces antiémeute, que ce soit au niveau du square de Port-Saïd, la place des Victoires et jusqu’au boulevard Emir Abdelkader.

A 10h, alors que les premiers manifestants commençaient à se rassembler au front de mer, les forces de l’ordre les ont pratiquement «dirigés» vers la place des Victoires, là où se trouve le siège de la section d’Oran de la Ligue algérienne des droits de l’homme.

Le rassemblement a ainsi pu se faire en ce lieu, où des dizaines de manifestants ont appelé à protéger la liberté d’expression et à libérer tous les détenus emprisonnés à cause de leurs écrits, ou de leur opinion politique.

Des comités ont fait le déplacement de plusieurs villes du pays jusqu’à Oran, notamment de Béjaïa pour la libération de Merzoug Touati, de Relizane pour la défense de Abdellah Benaoum, les sections de Laddh de Tiaret et de Tlemcen, le comité de soutien du blogueur Jamel Merih et de Baba Ahmed Nadjer, celui du soutien à Adlène Mellah, des lanceurs d’alerte, ainsi que plusieurs autres militants, issus notamment du Snapap-CGATA, le SESS-CGATA.

Sur les pancartes, on pouvait lire : «Oui à la liberté d’expression !», «Non à l’instrumentalisation de la justice», «Respectez la Constitution», «Bloguer n’est pas un crime», «Oui à un Etat de droit». Plusieurs figures militantes ont pris la parole à tour de rôle, notamment le journaliste et militant des droits de l’homme Saïd Boudour et le président de la Laddh d’Oran, Kaddour Chouicha.

Le cinéaste Bachir Derrais ainsi que le journaliste et militant Fodil Boumala étaient également présents, en guise de solidarité. Les journalistes présents pour couvrir l’événement ont, quant eux, été pris à parti, certains ont même été malmenés lorsqu’ils essayaient de prendre des photos ou de filmer.

Les manifestants ont ensuite été cantonnés à l’entrée de l’immeuble abritant le siège de la Laddh. Il n’y a pas eu d’interpellation systématique des militants, même si certains d’entre eux, comme Yacine Khaldi, venant de Relizane, ont été embarqués puis relâchés. Hier après-midi, la LADDH d’Oran a publié un communiqué où elle a condamné la répression de cette manifestation.

Tout en mettant à l’index «le comportement des autorités qui refusent de laisser les citoyens s’exprimer pacifiquement, malgré la Constitution algérienne qui garantit ce droit», le communiqué dénonce «le comportement des forces de police contre Yacine Khaldi de la wilaya de Relizane qui a été embarqué, et contre la journaliste du quotidien Liberté, Jamila Loukil, qui a été empêchée de faire son travail, et celui de la chaîne Echorouk TV qui n’a pas pu filmer».

Le communiqué dénonce aussi «l’utilisation injustifiée de l’ISTN (interdiction de sortie du territoire national), ainsi que les procédures, injustifiés dans bien des cas, du contrôle judiciaire».

Faisant allusion aux harraga, le communiqué de la LADDH dit ne pouvoir rester silencieux «devant la mort qui attend la jeunesse algérienne et, de plus en plus d’autres catégories de la population, quand ils décident de fuir cet enfer qu’est devenue pour eux l’Algérie». Enfin, le communiqué se termine en précisant que les manifestants se sont entendus «pour créer une cellule de coordination pour maintenir le contact direct en vue d’élargir le réseau de solidarité à travers tout le pays». *AKRAM EL KEBIRelwatan- dimanche 23 décembre 2018

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Le pouvoir d’achat a fortement baissé pour les travailleurs

Le Snapap lance une campagne sous le slogan : «Bezzef, c’est trop». S’appuyant sur une étude sur le pouvoir d’achat, le syndicat adresse un appel au président de la République pour réclamer une revalorisation des salaires. Selon l’organisation, 80 000 DA est le «minimum» vital pour une famille algérienne de 5 membres.

Pouvoir d’achat laminé. Inaction des pouvoirs publics. Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) vient de lancer une campagne nationale placée sous le slogan : «Bezzaf, c’est trop» pour réclamer l’augmentation des salaires, la révision de l’IRG pour les travailleurs et son annulation pour les retraités.

L’appel de l’organisation s’appuie sur une étude sur le pouvoir d’achat présentée lors d’un atelier tenu, le 19 décembre dernier, à Alger. «A la lumière des débats, une stratégie de campagne nationale de mobilisation est mise en place. Elle s’appuie sur un avant-projet de questionnaire pour un sondage d’opinion et la rédaction d’une lettre en vue d’une pétition pour la collecte d’un million de signatures, adressée aux décideurs prochainement», précise Nassira Ghozlane, secrétaire générale du Snapap/CGATA.

La campagne que compte lancer le syndicat se veut comme une réponse aux besoins de plus en plus accrus des travailleurs, affectés par la précarité des salaires, la chute du pouvoir d’achat, l’inaccessibilité aux services publics les plus élémentaires, tels que la santé, l’éducation, l’emploi, le logement et le transport, précise le syndicat présidé par Rachid Malaoui. «La situation est critique. Elle est de plus en plus intenable.

Il y a une augmentation excessive des prix de tous les produits de large consommation. De 33 000 DA à 72 000 DA, le salaire minimum réclamé par le syndicat a augmenté ces derniers mois. Un salaire d’au moins 80 000 DA est le minimum vital pour faire vivre une famille de 4 à 5 personnes.

Lorsque l’on sait que le salaire moyen en Algérie est de 28 000-30 000 DA, on se rend compte des difficultés auxquelles font face les Algériens de plus en plus précarisés», s’alarme Fatmi Abdelkader, membre du Snapap/ CGATA, chargé des études sur le pouvoir d’achat.

Société vulnérable

Le Snapap a adressé un appel au président de la République qui doit décréter une augmentation des salaires. «Nous sommes confrontés à des difficultés sociales et économiques découlant de la dégradation sans précédent du pouvoir d’achat, de l’augmentation exorbitante et non contrôlée des prix des produits de large consommation et la difficulté d’accéder aux services publics nécessaires à la survie, notamment les soins de santé», écrit le Snapap, affirmant qu’il est inadmissible qu’en 2018, les salaires et pensions ne couvrent plus les besoins vitaux des familles, dont des pans entiers «ont basculé dans la précarité sociale».

«Nous ne voulons plus que la précarité continue à pousser nos enfants vers la harga, nous ne voulons plus que nos jeunes enfants et adolescents abandonnent l’école pour travailler et aider leurs familles comme aux temps révolus», poursuit le syndicat. Pour l’organisation, ce contexte social et économique est à l’origine de la violence multiforme qui frappe de plein fouet les foyers algériens, rend la société vulnérable et précaire et menace la paix sociale.

Convaincu que la situation de tension et de malaise social (jeunes harraga qui meurent tous les jours en mer, suicides et chômage) est la résultante des lois et mesures antisociales, décidées par les pouvoirs publics, le Snapap/CGATA affirme vouloir utiliser tous les moyens légaux et pacifiques que lui confèrent la loi pour arracher un salaire décent et digne pour les travailleurs. *IDDIR NADIR - elwatan- dimanche 23 décembre 2018

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La sécurité du pays, menacée par l’entrée de dizaines de djihadistes arabes exfiltrés de leurs pays d’origine

Le dossier des migrants illégaux constitue pour le pays une préoccupation majeure, parce qu’il s’agit d’équilibrer entre la nécessité de respecter le droit humanitaire, et en même temps garantir la sécurité du pays, menacée par l’entrée de dizaines de djihadistes arabes exfiltrés de leurs pays d’origine et la récupération d’importantes quantités de missiles sophistiqués et de 48 millions de balles. Il y a 48 heures, cette menace est devenue pesante en raison de l’arrivée en Libye d’un navire bourré d’armement en provenance de Turquie. Pour les plus avertis, le scénario de déstabilisation se dessine et prend forme…

Prise entre la pression exercée sur elle pour ouvrir ses frontières sud aux flux massifs de migrants illégaux et entre la nécessité de protéger le pays des scénarios d’éclatement au nom du droit humanitaire qui a plongé des pays entiers dans le chaos, l’Algérie se trouve aujourd’hui confrontée à une des menaces les plus pesantes.

Ainsi, après la prolifération au nord du Niger de réseaux de passeurs lourdement armés, qui organisent l’acheminement au prix fort et dans des conditions inhumaines de centaines de migrants subsahariens et de l’Afrique de l’Ouest jusqu’aux frontières sud du pays, on assiste depuis quelque temps à une nouvelle route migratoire destinée à l’arrivée massive en Algérie de migrants arabes venant principalement de pays tiraillés par des conflits armés et minés par la profusion de groupes djihadistes financés par des pays tiers.

Opérées par les services de sécurité, les dernières arrestations de plus d’une centaine d’ex-combattants syriens de Daech ou d’Al Qaîda, ex-filtrés vers notre pays avec de fausses pièces d’identité, lèvent le voile sur une volonté délibérée de certaines officines à faire de l’Algérie une terre d’asile à des cellules subversives, bien armées et suffisamment financées pour constituer au moment opportun une nouvelle arène de combat.

En état d’alerte maximum, les forces de sécurité n’ont jamais récupéré autant d’armes aussi sophistiquées que durant ces derniers mois. Cela va des simples fusils mitrailleurs kalachnikov, jusqu’aux missiles anti-aviation et antichar, en passant par les obus, les lance-roquettes, les explosifs… De véritables arsenaux de guerre dissimulés en plein désert, prêts à l’utilisation au moment opportun par des cellules terroristes.

L’inquiétude commence à peser lourdement depuis quelque temps, nous révèle une source sécuritaire, «où l’on assiste à des mouvements suspects en Libye, notamment depuis ces dernières 48 heures, avec l’arrivée de Turquie d’un bateau bourré d’armes de guerre. L’objectif n’est pas uniquement de déstabiliser ce pays, mais aussi pour acheminer cet arsenal vers de futurs foyers de tension et de crise, dont l’Algérie». Pour nos interlocuteurs, «les missiles découverts ces derniers jours aux frontières sud du pays et les 48 millions de balles saisies constituent une véritable déclaration de guerre à notre pays.

Nos dispositifs aux frontières sont prêts et opérationnels. Les unités de l’Anp et tous nos services de sécurité sont mobilisés à un haut niveau. Ils feront face à toute tentative d’atteinte à notre intégrité territoriale». Nos sources se disent convaincues de l’existence «d’un plan de déstabilisation des pays du Maghreb qui se dessine et prend forme. Allons-nous assister au transfert du scénario du Moyen-Orient vers le continent africain ? Toutes les conditions sont réunies pour le déroulement de ce plan chaotique pour la région en général et pour notre pays en particulier».

En dressant ce constat inquiétant, nos sources disent lever le voile sur les enjeux qui se cachent derrière toute cette pression exercée sur l’Algérie, pour qu’elle ouvre ses frontières aux milliers de migrants, dont une partie servira pour des missions de mercenariat, comme cela se passe dans de nombreux pays qui ont sombré dans des guerres fratricides.

Raison pour laquelle des mesures très strictes en matière de contrôle ont été imposées, appuyées par une mobilisation permanente tout au long de la bande frontalière où une pression opérationnelle est maintenue, ce qui a permis des résultats remarquables en matière de récupération d’armes et d’arrestation de dizaines de personnes suspectées de mercenariat et détentrices de fausses pièces d’identité.*Salima Tlemçani- elwatan- dimanche 23 décembre 2018

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des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, bien plus anciens que ceux trouvés dans l’Afrique de l’Est

    L’Algérie, nouveau berceau de l’humanité

*on vient de découvrir

“le deuxième site archéologique le plus ancien au monde remontant à 2.4 millions d’années”.

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Des archéologues ont découvert en Algérie  des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, bien plus  anciens que ceux trouvés dans cette région jusqu’à présent, ce qui pourrait  remettre en cause l’Afrique de l’Est comme berceau unique de l’humanité, selon  des travaux publiés jeudi dans la prestigieuse revue Science.

Les galets en calcaire et en silex taillés ont été découverts à Sétif, à  300 km à l’est d’Alger, par une équipe de chercheurs internationaux dont des  chercheurs algériens. Les outils ressemblaient exactement à ceux dits Oldowan,  trouvés jusqu’alors principalement en Afrique de l’Est.

Ils ont aussi déterré à proximité des dizaines d’ossements animaux  fossilisés, présentant ce qui ressemble à des marques d’outils – de véritables  outils de boucherie préhistoriques. Ces ossements proviennent d’ancêtres  crocodiles, éléphants, hippopotames ou encore girafes.

Depuis des décennies, l’Afrique de l’Est est considérée comme le berceau de  l’humanité. On y a trouvé les outils les plus anciens: 2,6 millions d’années. 

La découverte annoncée jeudi, sur le site de Aïn Boucherit, rivalise désormais  avec cette période. Cela pourrait signifier que les techniques d’outils sont rapidement sorties  d’Afrique de l’Est. Autre hypothèse avancée par les chercheurs: « un scénario  d’origines multiples des anciens hominidés et des technologies lithiques, à la  fois en Afrique de l’Est et du Nord ».

« Le site de Ain Lahnech est le deuxième plus ancien au monde après celui de  Kouna en Ethiopie qui remonte à 2,6 millions d’années, considéré comme le  berceau de l’humanité », explique à l’AFP le professeur Mohamed Sahnouni, qui a  dirigé l’équipe de recherche et travaille depuis des années sur ce site.

Les découvertes ont été faites sur deux couches archéologiques, l’une datée  de 2,4 millions d’années et la seconde de 1,9 millions d’années.

  – A suivre: le Sahara –

Les ancêtres de l’homme étaient donc présents en Afrique du Nord au moins  600.000 ans plus tôt que ce que les scientifiques croyaient jusqu’à maintenant. 

Auparavant, les plus vieux outils d’Afrique du Nord dataient de 1,8 million  d’années, sur un site proche.

Aucun reste humain n’a été découvert: on ignore donc quelle espèce  d’hominidés, quel ancien cousin d’Homo Sapiens (apparu lui bien plus tard),  utilisait ces outils.

Les fouilles ont été menées par des chercheurs de centres de recherche en  Espagne, en Algérie, en Australie et en France.

« A Aïn Lahnech, dans la wilaya (préfecture) de Sétif, les chercheurs ont  découvert des restes lithiques et fossiles et de galets taillés, des polyèdres  manufacturés en calcaire et en silex (…) qui remontent à 2.400.000 ans « , s’est félicité Azzedine Mihoubi, ministre algérien de la Culture, lors d’une  cérémonie d’hommage aux chercheurs.

La découverte ouvre la perspective de trouver « plus de matériaux  archéologiques en Afrique du Nord et dans le Sahara », écrivent les chercheurs  dans leur article, validé scientifiquement par un comité de lecture.

Au passage, les chercheurs algériens, à l’instar du professeur Sahnouni,  espèrent que cette découverte aura des retombées sur la recherche archéologique  en Algérie.*AFP /  vendredi 30 novembre 2018

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L’Algérie achète 600 000 tonnes de blé tendre : Après la Russie, percée de l’origine argentine

Malgré la prédominance du blé tendre français qui constitue la majeure partie des importations algériennes de céréales, une percée d’origine plus lointaine semble se confirmer au vu de la révision, par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), de la liste de ses fournisseurs, parmi lesquels on comptera à l’avenir, en plus de la Russie, des pays d’Amérique latine, dont notamment l’Argentine.

Ainsi, le dernier appel d’offres lancé par l’OAIC pour l’achat, en janvier 2019, de 600 000 tonnes de blé tendre, devrait avoir, en plus de l’origine française, une origine uruguayenne et argentine. L’Argentine vient, par ailleurs, de fournir 40 000 tonnes de maïs à l’OAIC.

La percée du pays latino-américain est mise en avant par l’établissement FranceAgriMer, dépendant du ministère français de l’Agriculture et de l’Alimentation qui a indiqué récemment, selon le site Terre-net, que «les blés argentins ont représenté une concurrence non négligeable ces dernières années pour les blés français en Algérie, principal débouché hors de l’Europe»

. La place prépondérante de l’origine française du blé tendre importé par l’Algérie «ne devrait sans doute pas durer», soulignent également les experts français, estimant que «l’Algérie ne souhaite pas être trop dépendante du blé français en particulier et du blé européen en général».

Les organismes français en veulent pour preuve le rapprochement opéré par l’Algérie avec les opérateurs russes pour des premiers essais de livraison. Dans une analyse intitulée «Avant l’arrivée des Russes, la France charge la barque algérienne», Arnaud Carpon, du site Terre-net Média, souligne que «les expéditions de blé tendre français vers l’Algérie ont bondi de 72% ces quatre derniers mois par rapport à l’an passé. Un dynamisme bienvenu des exportations avant que le principal client de la France n’ouvre son marché à la concurrence russe».

Il affirme que les embarquements de blé tendre vers l’Algérie vont bon train depuis le début de la campagne de commercialisation 2018-2019 : «Ces quatre premiers mois de campagne, les embarquements cumulés vers le premier client de la France ont bondi de 72% par rapport à l’an passé. Les 2,24 Mt de blé déjà expédiés depuis début juillet représentent 82% des exportations françaises ! Pour compenser son retrait subit du marché égyptien, la France a fait de l’Algérie son premier client de blé tendre en seulement cinq ans.

De 2008-2009 à 2013-2014, entre 34 et 46% des exports français étaient destinés au marché algérien. Cette part de marché était tombée à 27% en 2015-2016 avant de se redresser progressivement depuis. Pour cette campagne 2018-2019, la France profite assurément de sa position de quasi-unique pays exportateur européen, les autres pays ayant enregistré une récolte 2018 décevante à cause de la sécheresse.»

Selon le site, l’Algérie devrait importer en 2018-2019 environ 7,7 millions de tonnes de blé, contre 8,2 millions de tonnes en 2017-2018 et 7,9 millions de tonnes en moyenne sur les 5 dernières campagnes. Un niveau d’importations qui devrait se poursuivre dans les années à venir, selon l’établissement français qui estime que l’Algérie «privilégie actuellement une stratégie d’autosuffisance en blé dur à l’horizon 2020.

Les sols trop secs, peu adaptés à la culture du blé tendre ne permettront pas une augmentation de la production».*ZHOR HADJAM - elwatan - dimanche 02 décembre 2018

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*Air Algérie accusée d’avoir abandonné des passagers pour transporter une délégation du FCE vers Laghouat

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Air Algérie dit avoir annulé, hier samedi, un vol en partance de l’aéroport d’Alger vers Laghouat, à  cause des mauvaises conditions météo. Mais ces mêmes motifs n’ont pas empêché le président du FCE Ali Haddad et sa délégation de se rendre à Laghouat, à bord d’un avion. Voici  les versions contradictoires d’Air Algérie, d’une source du FCE et celle d’un passager “abandonné”.

« Notre vol Alger-Laghouat était prévu hier samedi à 11h45 mais il a été reporté à 13h15, On nous a dit ensuite que le vol est annulé parce qu’il pleut à Laghouat !! Mais, dans le même temps, le président du FCE et ses accompagnateur prennent un avion pour se rendre à Laghouat où ils sont arrivés vers 13h30 », a dénoncé Yacine dans une déclaration à Elwatan.com.

La mésaventure ne s’arrête pas là. Lorsque ces passagers “abandonnés”, dont des familles, se sont adressés au guichet d’Air Algérie à l’aéroport pour se faire rembourser leurs billets, ils ont été… insultés, selon notre interlocuteur. « Un agent nous a dit : “Legwer (les Européens) ont raison de vous mépriser, vous êtes une sale race !” », rapporte Yacine, indigné.

Selon lui, ” plusieurs personnes, parmi les passagers abandonnés par Air Algérie, ont dû prendre un autre avion de Tassili en partance vers Ghardaia”, soit à près de 200 km de Laghouat.

Une source proche du Forum des chefs d’entreprise a confirmé qu’une délégation composée de Ali Haddad, Mohamed Bairi et quatre autres membre du FCE ont fait le déplacement à Laghouat à bord d’un avion d’Air Algérie. La même source a ajouté toutefois que « les membres du FCE n’accepteront jamais de prendre les places des autres passagers. Ils l’ont jamais fait et ils ne le feront pas. Le FCE a les moyens de louer un avion ».

Contacté par nos soins, le porte-parole d’Air Algérie, Amine Andaloussi, a affirmé que le vol  Alger-Laghouat a été annulé à cause de la météo. Aucun vol n’a eu lieu vers Laghouat hier». Ceci avant d’ajouter que « les membres du FCE sont partis à Laghouat à bord d’un avion de Tassili ».

Au sujet des insultes proférées à l’encontre des passagers, le porte parole d’Air Algérie a déclaré : « J’invite ces passagers à porter plainte contre cet agent. Nous serons avec eux pour les assister ».- elwatan – dimanche 25 novembre 2018

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Alors que la gendarmerie nationale s’est refusée à tout commentaire

Adlène Mellah : «Un colonel m’a maltraité»

Alors que la gendarmerie nationale s’est refusée à tout commentaire: Adlène Mellah : «Un colonel m’a maltraité»

Le journaliste et directeur du journal électronique Alger-Direct, Adlène Mellah, dénonce «la torture» qu’il a subie dans les locaux de la gendarmerie à Bab J’did à Alger.

Libéré, jeudi dernier, après avoir passé près d’un mois en détention provisoire à la prison d’El Harrach, il décrit le «traitement inhumain» dont il a été victime lors de sa garde à vue.

«J’ai subi des coups et un harcèlement moral inhumain. J’ai eu peur pour mon intégrité physique. Je n’ai jamais pensé que ce genre de traitement existait en Algérie», nous a déclaré Adlène Mellah, toujours sous le choc.

Selon lui, un gradé de la gendarmerie et deux de ses collaborateurs l’ont soumis, pendant 75 heures, à «un interrogatoire musclé».

«Ce ne sont pas tous les gendarmes qui sont responsables de ce traitement. Il y en a qui se sont bien comportés avec moi. Il y en a seulement un, qui s’est présenté comme colonel, qui s’est acharné sur moi», déclare-t-il.

Selon lui, en plus de l’agression physique, «ce colonel a même proféré des insanités contre ma femme qui était en Turquie au moment de mon arrestation». «J’ai demandé à utiliser mon droit de passer un coup de téléphone pour contacter ma femme.

Ce gendarme l’a traitée de prostituée, avant d’exercer un chantage sur moi pour dénoncer des gens en contrepartie d’un coup de téléphone», condamne-t-il.

Lors de son interrogatoire, ajoute le journaliste, «les gendarmes voulaient m’entraîner dans un conflit politique». «Un conflit avec qui je n’ai aucun lien. Ensuite, ils me posaient des questions sur des hommes d’affaires et sur mes relations avec d’autres services de sécurité.

Ils m’ont même dit que c’est Rebrab qui me finançait», raconte-t-il. Et d’ajouter : «Ils ont aussi exigé de révéler mes sources d’information. J’ai refusé en affirmant que la loi et la Constitution me protègent.

N’ayant pas supporté ma réponse, le même colonel a proféré des mots vulgaires.» Poursuivant son récit, Adlène Mellah affirme que les gendarmes lui ont demandé pourquoi il a parlé «de la chaîne TV de l’Etat, à savoir Ennahar TV, et du président de la République».

Selon lui, lorsqu’il a été transféré à l’hôpital d’El Kettar, le médecin a refusé de lui établir un certificat attestant de sa torture. Contacté, le chargé de communication de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdelkamal, a refusé de faire des commentaires.

«L’affaire est entre les mains de la justice, nous n’avons aucun commentaire à faire», nous a-t-il déclaré.* elwatan – dimanche 25 novembre 2018

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Quatrième véhicule assemblé par Seat à Relizane :

L’Ateka, un SUV urbain novateur et suréquipé

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Seat Algérie, du groupe Sovac, a lancé, jeudi dernier, son nouveau SUV, Ateka, assemblé dans son usine de Relizane. Avec un seul bloc moteur de 2.0 TDI DSG 143 ch, dans sa version FR, il est proposé au prix de 4 799 000 DA.

Après l’Arona, commercialisé depuis le mois de juillet dernier, et au vu de l’intérêt suscité par celui-ci chez beaucoup d’Algériens (l’Arona représente 7% des ventes de Seat Algérie après six mois seulement de commercialisation), comme l’a expliqué, mercredi soir lors d’une conférence de presse, le premier responsable de Seat Algérie, Adel Zerouk, le constructeur de la marque ibérique a décidé de mettre sur le marché national ce nouveau SUV. Lancé en Espagne l’année passée, celui-ci est équipé des toutes dernières technologies en matière d’esthétique ou des équipements de sécurité.

C’est le quatrième véhicule que monte Seat en Algérie, après l’Ibiza, Leon et l’Arona. La gamme sera complétée par la Leon Cupra, dont la commercialisation sera probablement lancée à l’occasion du Salon de l’automobile d’Oran qui devrait avoir lieu le mois prochain. Doté d’une transmission automatique DSG à 6 rapports, «avec des arguments technologiques comme une connectivité de haut niveau, des systèmes d’assistance innovants», l’Ateca «se positionne comme l’un des SUV les plus novateurs de son segment». A titre d’exemple, l’Ateka «offre un très haut niveau de connectivité en intégrant la dernière génération des systèmes d’infodivertissement, le Media System Plus, avec son écran tactile de 8’’ et le Seat Full Link à travers lequel le client peut facilement télécharger les applications WIZE et Google Maps», comme le décrit le constructeur dans sa présentation du véhicule.

En matière de sécurité et de confort, le nouveau SUV de Seat est équipé du «système Park Assist avec caméra 360° qui permet une conduite sans stress», comme il permet également de «manœuvrer dans les places de stationnement  les plus réduites et calcule les meilleurs trajectoires». Ateka est «doté aussi d’un assistant démarrage en côte, un régulateur de vitesse électronique et aussi un détecteur de fatigue». Par ailleurs, en plus de ses atouts pour ce qui est du design extérieur, kit FR, des jantes en alliage 19’’, un toit ouvrant panoramique, avec des barres de toit en métal brillant, des rétroviseurs extérieurs rabattables ainsi que des vitres arrières sur-teintées, l’Ateka «offre la meilleure habitabilité de son segment, avec une longueur intérieure maximale, contre une longueur extérieure de 4,36 m, et un coffre très généreux (510 litres)». Pour revenir au moteur, le 2.0 l TDi de 143 ch et un couple Nm de 320 offre un niveau de consommation de 5,3 l/100 km sur un cycle mixte alors qu’il est de 4,6 en «extra urbain».

En dernier lieu, il est utile de signaler que même si les commandes sont ouvertes depuis jeudi dernier, les livraisons se feront à partir de janvier. Et ce n’est pas un problème de disponibilité, puisque Seat Algérie dispose de suffisamment de stock pour couvrir les quatre mois à venir, comme l’a indiqué Adel Zerouk. «Ceux qui achètent maintenant, à quatre ou cinq semaines de la fin de l’année, préféreraient une immatriculation de 2019», a-t-il ajouté.

Plus de 16 800 ventes à fin octobre

Seat Algérie a enregistré plus de 16 800 ventes depuis janvier à fin octobre de l’année en cours, comme l’a signalé son premier responsable, Adel Zerouk, mercredi soir lors d’une conférence de presse tenue à Alger. Il s’agit, faut-il le rappeler, des véhicules assemblés localement dans l’usine de Relizane. C’est bien évidemment l’Ibiza, le véhicule phare de l’entreprise, qui vient en tête avec un taux de 80% des ventes. L’Arona, lancé il y a seulement six mois, connaît, d’après M. Zerouk, un taux appréciable pour un début avec 7% des ventes. Il y a eu d’autre part, 449 000 ventes de la marque Seat à travers le monde. L’Algérie vient à la 7e place avec un taux de 3,7%, ce qui est appréciable, a jugé le responsable de Seat Algérie.

Pour ce qui est de la présence de la marque à travers les différentes régions du pays, Adel Zerouk a indiqué qu’il existe actuellement 23 points (vente, après-vente et pièces de rechange), alors que trois autres points seront ouverts prochainement au niveau de Tizi Ouzou, Béjaïa et Tlemcen. L’objectif est d’atteindre 42 points à l’horizon 2022. -  elwatan – dimanche 25 novembre 2018

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