Les Prix Nobel-suite.3

Les Prix Nobel-suite.3 prixnobel

*Prix Nobel 2018 **

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*Le prix Nobel de physique 2018, attribué à une femme, Donna Strickland,

et deux autres lauréats pour leurs travaux sur les lasers et l’optique, a annoncé mardi l’Académie royale des sciences.

La Canadienne Donna Strickland, première femme prix Nobel de physique depuis 1963, s’est réjouie mardi que les femmes aient « fait beaucoup de chemin » depuis la précédente lauréate, Maria Goeppert Mayer, qu’elle avait citée dans sa thèse… en la prenant pour un homme. « Dès que j’en ai l’occasion, je parle de la dernière femme à avoir remporté un prix Nobel », a-t-elle raconté lors d’une conférence de presse donnée depuis l’université de Waterloo (Ontario) où elle enseigne. « Et tout d’abord, je dois admettre, désolée, que je l’avais en fait appelée « il«  dans ma thèse. Quelqu’un a lu ma thèse et m’a dit « honte à toi, Donna« , alors j’ai changé et mis« elle », a poursuivi la nouvelle lauréate. Je connaissais son travail, mais je ne savais pas que c’était une « elle« ».

En 1939, Maria Goeppert Mayer avait « prédit qu’un atome pouvait absorber deux photons », rappelle Mme Strickland. « C’est une femme qui a pensé à ça et qui a changé notre façon de faire de la science. Et pourtant, elle a simplement suivi son mari de poste en poste », a-t-elle ajouté. « Il est devenu professeur, est monté en grade et a travaillé comme chimiste à l’université. Elle avait le droit d’enseigner si elle le souhaitait, elle pouvait avoir un bureau, mais elle n’a pas été payée avant les années 1950. »

« Donc évidemment, les femmes ont fait beaucoup de chemin », a insisté la nouvelle lauréate. « J’ai l’impression d’être payée de la même façon (que les hommes), depuis toujours, d’être traitée de la même façon. » Elle s’est dite « bouleversée » par sa récompense. « J’ai hâte d’en parler avec Gérard (Mourou) », son ancien professeur français, lui aussi couronné du prix Nobel pour leurs travaux sur la technique d’amplification des lasers. Donna Strickland et Gérard Mourou ont partagé le prix Nobel de physique avec l’Américain Arthur Askin, pour leurs recherches sur les lasers qui ont permis de développer des outils de haute précision utilisés dans l’industrie et la médecine.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a rendu hommage au travail de Donna Strickland. « Au nom de tous les Canadiens, je félicite Madame Strickland pour cette réalisation remarquable. Je la remercie d’inspirer d’autres femmes et des jeunes filles à rêver sans limites et à faire carrière dans le domaine de leur choix », a-t-il déclaré dans un communiqué.*.futura-sciences.com / mercredi 03 octobre 2018

La lauréate du prix Nobel de physique Donna Strickland, avec des étudiants de l'université de Waterloo (Ontario), le 2 octobre 2018. © Geoff Robins – AFP

*La lauréate du prix Nobel de physique Donna Strickland, avec des étudiants de l’université de Waterloo (Ontario), le 2 octobre 2018.

**Le Prix Nobel de physique 2018 est revenu pour moitié à l’Américain Arthur Ashkin, ainsi qu’au Français Gérard Mourou et à la Canadienne Donna Strickland. Ils sont récompensés pour leurs travaux sur les lasers et l’optique, a annoncé mardi l’Académie royale des sciences.

Arthur Ashkin est récompensé « pour ses pinces optiques et leur application aux systèmes biologiques ». Les pinces optiques servent à piéger des objets de petite dimension comme des molécules à l’aide d’un faisceau laser.Gérard Mourou et Donna Strickland reçoivent conjointement l’autre moitié du Prix « pour leur méthode de génération d’impulsions optiques ».La technique d’amplification des lasers Chirped Pulse Amplification (CPA) mise au point il y a plus de 30 ans par Gérard Mourou et Donna Strickland, qui était son étudiante, a permis de créer des impulsions ultracourtes de quelques dizaines de femto-secondes et de très haute puissance, précise l’Ecole polytechnique, dont le lauréat français est diplômé. Adaptée au médical, la technique CPA a permis des avancées nouvelles dans le domaine de la chirurgie réfractive de l’oeil et de la cataracte. « Les inventions qui sont honorées cette année ont révolutionné la physique des lasers », ajoute l’Académie royale des sciences.— The Nobel Prize (@NobelPrize) – 02 octobre 2018Image associée**********************************************

*Le prix Nobel de chimie attribué au Suisse Jacques Dubochet, à l’Américain Joachim Frank et au Britannique Richard Henderson

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*Le prix Nobel de chimie a récompensé mercredi le Suisse Jacques Dubochet, l’Américain Joachim Frank et le Britannique Richard Henderson pour avoir mis au point la cryo-microscopie électronique, une méthode révolutionnaire d’observation des molécules couplée à l’imagerie 3D.

« Le prix cette année récompense une méthode rafraîchissante d’imagerie des molécules de la vie », a annoncé Göran Hansson, le secrétaire-général de l’Académie royale des sciences qui décerne le prix. Grâce à cette méthode, « les chercheurs peuvent désormais produire (…) des structures tridimensionnelles de biomolécules », a justifié le jury Nobel.

La cryo-microscopie électronique permet d’étudier des échantillons biologiques sans attenter à leurs propriétés, comme cela se produit avec des colorants ou les faisceaux d’électrons dégagés par les rayons X.

En microscopie électronique conventionnelle, les échantillons – la plupart du temps constitués d’une grande quantité d’eau – doivent en effet être déshydratées, et donc altérées.

De façon à obtenir la meilleure image possible, il est par ailleurs fréquent d’utiliser des colorants ou des sels qui là encore perturbent l’observation.

Une invention qui remonte à 1980
Jusqu’aux années 1980, lorsque Jacques Dubochet et ses équipes inventent la cryo-microscopie électronique: grossièrement, il s’agit de congeler l’échantillon pour qu’il conserve son état originel. La technologie moderne permet en outre de reconstruire l’échantillon biologique (virus, bactérie, etc) en 3D.

En 1990, Henderson, 72 ans aujourd’hui, a le premier produit une image en 3D en résolution atomique d’une protéine. Joachim Frank, 77 ans, a ensuite perfectionné cette technique et l’a rendue plus facile à utiliser. Jacques Dubochet, 75 ans, est quant à lui parvenu à vitrifier l’eau, ce qui permet aux biomolécules de conserver leur forme naturelle.*7sur7 /  jeudi 04 octobre 2018

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La recherche révolutionnaire sur le cancer

**Voici la recherche révolutionnaire sur le cancer qui vient de remporter le prix Nobel de médecine 2018

Tasuku Honjo, à Kyoto et James Allison, à New-York, le 1er octobre.

*Le Nobel de médecine sacre la percée de l’immunothérapie du cancer

Le Prix Nobel de médecine 2018 a été décerné lundi 01 octobre à deux chercheurs en immunothérapie : l’américain James P. Allison et le japonais Tasuku Honjo. Les travaux de ces deux chercheurs ont révolutionné le domaine du traitement du cancer, en déterminant comment désengager les « freins » qui empêchent le système immunitaire de s’attaquer à cette terrible maladie, a déclaré la Nobel Assembly, qui décerne le prix*cliquer ici: Les Prix Nobel

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Le prix Nobel de la paix attribué à Denis Mukwege et Nadia Murad Distinction.

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Les jurés ont annoncé ce vendredi à Stockholm que le Nobel de la paix était cette année attribué au gynécologue congolais Denis Mukwege et à la militante irakienne yézidie rescapée du groupe Etat islamique Nadia Murad. Le prix récompense «leurs efforts pour mettre fin à l’usage de la violence sexuelle comme une arme de guerre».*médias – vendredi 05 octobre 2018

Denis Mukwege, le 10 janvier 2013 à Paris.

**Denis Mukwege : «En RDC, le viol est une arme de destruction massive»

 

Par Cordélia Bonal — 26 novembre 2014 à 12:33 (mis à jour le 5 octobre 2018

[Denis Mukwege a reçu ce vendredi le prix Nobel de la paix avec l'activiste yezidie Nadia Murad «pour leurs efforts pour mettre fin à l'usage des violences sexuelles comme arme de guerre». Nous republions à cette occasion le portrait du gynécologue congolais.]

carte kinshasa congoSi les héros existent, alors cet homme en est un. Pas seulement parce qu’il a réchappé de six attentats, ce qui en fait un miraculé. Mais parce qu’il a choisi de rester au cœur de l’horreur, près de ceux qui massacrent femmes et enfants et sont prêts à tout pour le tuer lui.

Né il y a cinquante-neuf ans dans une famille de pasteur, près de Bukavu, dans ce qui était encore le Congo belge, Denis Mukwege continue à faire ce qu’il fait avec obstination depuis quinze ans : soigner les femmes victimes de viols et de mutilations commis à grande échelle par des groupes armés qui, après des années de guerre, continuent à se disputer la région et les minerais qu’elle contient. 

La carrure est massive, la voix douce, le regard sombre. Ces yeux-là ont vu les pires atrocités. Une cruauté qu’il ne savait pas humaine. Des vagins lacérés au couteau, brûlés, emplis de bris de verre, des fillettes violées avant même l’âge de marcher, des femmes violées et mutilées par plusieurs hommes devant leurs enfants, leur mari, leurs frères. Laissées pour mortes, elles affrontent une double peine: le traumatisme physique et psychologique du viol, mais aussi la stigmatisation de la communauté. Certaines sont contaminées au VIH. «Elles risquent de répandre le virus et de le transmettre à leurs enfants sans même le savoir», soupire Denis Mukewge.

«Jamais, jamais, je n’aurais imaginé ça»

Formé en médecine au Burundi, Denis Mukwege a étudié la gynécologie à Angers à la faveur d’une bourse. Il a pratiqué quelque temps en France avant de retourner dans son pays natal qui sombrait dans la guerre. Quand il a monté sa clinique à Panzi, en 1999,  il pensait faire de l’obstétrique classique: accouchements, césariennes. «En France, je n’avais jamais vu une femme mourir en donnant la vie. Je me suis dit que chez moi, où ça arrivait tous les jours, je pourrais être utile en offrant de meilleures conditions d’accouchement.» La réalité fut autre.«Mes premières patientes furent des femmes dont tout l’appareil génital avait été détruit parce qu’on leur avait tiré dedans à l’arme à feu.» Il en reste effaré. «Jamais, jamais je n’aurais imaginé ça.» Depuis, 40 000 patientes sont passées dans sa clinique, ce qui donne une idée de l’ampleur inouïe de la tragédie en cours. Le bâtiment blanc entouré d’arbres est devenu le refuge de ces femmes détruites. D’autres médecins, des psychologues, des juristes, l’ont rejoint grâce à différentes subventions. Un espace est aussi dédié à l’apprentissage d’un métier. 

Denis Mukewge décrit le viol au Sud-Kivu comme une «véritable stratégie de guerre», une «entreprise de destruction de la structure sociale», ce que dénoncent aussi depuis longtemps les ONG. «C’est une arme de destruction massive. Non seulement cela détruit la femme qui en est victime, mais aussi sa progéniture. Soit parce qu’elle ne pourra plus avoir d’enfants, soit parce qu’elle rejettera celui qu’elle porte, issu du viol. Ces enfants-là, innocents, sont traumatisés avant même d’être nés. Une fois nés, ils risquent de tomber à leur tour dans le cycle de la violence. Ils sont une bombe à retardement.» Cette destruction systématisée de la femme, dit-il encore, «est devenue une forme de guerre moderne. Regardez comment Boko Haram, au Nigeria, et l’Etat islamique s’en prennent eux aussi aux femmes.»

Comment une telle sauvagerie est-elle possible ? Le médecin a cherché, sinon à comprendre, à remonter aux racines du mal. «J’ai discuté avec des bourreaux démobilisés des groupes armés. J’ai compris que, quand vous prenez un enfant de 12 ans, et que vous l’obligez à commettre des atrocités pour démontrer qu’il est un l’homme, cet enfant est soumis à un lavage de cerveau tel, à un stress post-traumatique tel, qu’il restera dans la violence. Je crois que ce sont des bourreaux-victimes. La communauté internationale devrait organiser leur prise en charge psychologique.» Et les commanditaires ? «Eux savent très bien ce qu’ils font. Ils doivent répondre de leurs actes devant la justice.»

«Le Parlement européen doit tracer une ligne rouge» 

L’impunité, pourtant règne. En 2012, une quarantaine de soldats de l’armée gouvernementale, dont la majorité étaient accusés de viols massifs à Minova, dans l’est du pays, ont été jugés par la justice congolaise. Trois d’entre eux seulement ont été condamnés pour viol, dont deux à la perpétuité. Depuis des années, Mukwege parcourt le monde pour, inlassablement, alerter, dénoncer. Le monde écoute, le monde s’indigne, le monde sait, le monde envoie des Casques bleus, mais rien ne change vraiment, la plaie reste à vif. N’a-t-il pas l’impression de crier dans le vide ? «Il y a eu des progrès, se console-t-il. Le viol, qui était considéré comme un dommage collatéral, est aujourd’hui reconnu comme un crime de guerre.»

Loin des collines et lacs du Sud-Kivu, loin des cris, Denis Mukewge reçoit ce mercredi au Parlement européen le prix Sakharov, qui distingue des militants des droits de l’homme. Parmi les précédents récipiendaires, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi, la jeune Malala. Ce prix prestigieux s’ajoute à la longue liste de ceux qui ont déjà récompensé le médecin congolais. Sa venue au Parlement est pour lui une nouvelle occasion d’en appeler aux gouvernants. «La communauté internationale a beaucoup de leviers, diplomatiques, économiques, politiques, pour agir. Il faut que le Parlement européen trace une ligne rouge. Ceux qui dépassent cette ligne devraient, au minimum, être privés de visas. Les dirigeants responsables devraient ne pas pouvoir se rendre aux réunions internationales.»

«Ce n’est pas un prix pour moi»

Le 25 octobre 2012, peu après un discours aux Nations Unies, le docteur Mukwege a dû s’exiler en Belgique avec ses cinq grands enfants après une nouvelle tentative de meurtre. L’arme de ses assaillants sur la tempe, il n’a pu s’en tirer de justesse que grâce à l’un de ses gardes, qui lui y a laissé la vie. Le bon docteur aurait pu, alors, prolonger l’exil européen, souffler un peu. Mais non, dès qu’il a pu, il est retourné en RDC, auprès des femmes dont il est devenu le demi-dieu. Pas le choix : «Se décourager, ce serait donner raison aux bourreaux.» Il vit nuit et jour à l’hôpital, ne se déplace plus sans escorte. On comprend que ce qui le porte, c’est la «force», la «dignité» de ces femmes qu’il aide à se relever. Peut-être aussi sa foi, lui qui est aussi pasteur. C’est peu dire qu’il a consacré sa vie à son combat. «J’ai donné ma vie, dit-il, à une lutte que je considère comme noble. Cette lutte, ce n’est pas que la lutte des femmes congolaises, elle nous concerne tous, femmes et hommes.»

 Il enchaîne les interviews au rythme d’un Nobel de la Paix, pour lequel il est d’ailleurs régulièrement pressenti. Pas une seconde ne semble lui venir à l’esprit que ce prix le distingue lui, l’homme. «Ce n’est pas un prix pour moi. C’est le prix de toutes ces femmes, il leur revient de droit. C’est le signe que leur cri a enfin été entendu», explique-t-il. Il ne le sait que trop bien, le prix et sa médiatisation ne sauveront pas ces femmes. «Ce n’est pas une victoire. A l’heure où je vous parle, des femmes, des bébés, se font violer. Mais c’est un coup de projecteur nécessaire sur cette situation.» — libération / vendredi 05 octobre 2018

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Prix Nobel : les femmes trop peu récompensées

Article de Futura avec l’AFP paru le 11 décembre 2017

Aucune femme parmi les Nobel 2017, mis en lumière ce 10 décembre à Stockholm (Suède) lors de fastueuses cérémonies. Aucune non plus en 2016 et une seule pour 20 récompenses dans toute l’histoire de ce prix prestigieux. Malgré une tendance au rééquilibrage à long terme, le bilan est très masculin. Interrogés, des membres de l’Académie royale des sciences apportent leur éclairage.

Les prix Nobel pour les disciplines scientifiques (médecine, physique, chimie), la littérature et l’économie sont décernés en Suède, tandis que celui de la paix l’est en Norvège, deux pays de Cocagne féministes qui s’enorgueillissent de guider les autres sur le chemin de l’égalité. Or, si le nombre de femmes nobélisées (48 au total) ne cesse d’augmenter depuis la première édition, passant de quatre lauréates entre 1901 et 1920 à 19 entre 2001 et 2017, celles-ci ne représentent, au terme de la saison 2017, qu’un peu plus de 5 % des 896 lauréats des deux sexes.

Haut la main, l’économie recueille le bonnet d’âne devant les prix scientifiques. La littérature est largement une affaire d’hommes ; la paix fait un peu mieux. Des prix originels (celui d’économie a été institué en 1968), la physique et la chimie sont les plus misogynes, n’ayant récompensé respectivement que deux et quatre femmes. Paradoxe, cependant : la seule femme de l’histoire à avoir jamais été couronnée deux fois, Marie Curie, l’a été dans ces deux catégories, en 1903 et 1911.

« C’est une déception, quand on prend du recul, de voir que davantage de femmes n’aient pas été primées », reconnaît le secrétaire perpétuel de l’Académie royale des sciences à Stockholm, compétente pour les prix de physique, chimie et économie. Göran Hansson l’assure : « Il n’y a pas de chauvinisme masculin substantiel dans les comités » de sélection Nobel, dont quatre (médecine, chimie, paix, littérature) sont présidés par des femmes.

 
La proportion de femmes parmi les nobélisés est très faible, de 5 % en moyenne. Elle est de 2 pour 206 en physique et de 1 pour 79 en économie. © Simon Malfatto, AFP

La proportion de femmes parmi les nobélisés est très faible, de 5 % en moyenne. Elle est de 2 pour 206 en physique et de 1 pour 79 en économie. © Simon Malfatto, AFP 

Les portes des laboratoires sont longtemps restées fermées aux femmes

Pour lui, si les lauréates sont si rares, c’est d’abord parce que les portes des laboratoires leur sont longtemps restées fermées. Un effet pyramide confirmé par la physicienne Anne L’Huillier, membre de l’Académie royale des sciences, qui siégea au comité Nobel en 2010. « C’est complètement évident, surtout pour les matières  »dures », moins pour les sciences de la vie », avance-t-elle.

Le palmarès du prix de médecine, désigné par le prestigieux Institut Karolinska, n’est guère plus encourageant : 12 femmes sur 214 lauréats, soit 5,6 %, parmi lesquelles la Française Françoise Barré-Sinoussi, en 2008, pour la découverte du VIH en 1983. Le prix de « Sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », financé par la Banque de Suède, est le cancre absolu avec une seule lauréate : l’Américaine Elinor Ostrom, en 2009. « Vous avez remarqué, c’est vrai, que nous sommes tous des hommes blancs, nous sommes aussi tous de vieux hommes blancs », a ironisé jeudi à Stockholm Richard Thaler, Nobel d’économie 2017.

Et la littérature dans tout cela ? 14 poétesses ou romancières (12,3 %) seulement ont été couronnées. La tendance leur est cependant favorable puisque 36 % des prix depuis 2007 sont allés aux femmes. « Cela va dans le bon sens et rien ne dit que les statistiques ne peuvent encore s’améliorer. Elles le peuvent et le feront », a écrit sur son blog, Sara Danius, secrétaire perpétuelle de l’Académie suédoise. Cette dernière « ne court pas après les statistiques pour les statistiques. La seule chose dont l’Académie se préoccupe, c’est de qualité », a aussi souligné Sara Danius, empêtrée depuis des semaines dans les révélations #MeToo qui ont mis au jour les étroites relations entre l’Académie et le Français Jean-Claude Arnault, marié à une académicienne et accusé d’avoir harcelé, agressé ou violé de nombreuses jeunes femmes.

Les choses changent peu à peu

Le palmarès du Nobel de la paix est celui dans lequel les femmes sont les mieux représentées : 16 lauréates sur 104 personnes (15,4 %). Mais c’est encore loin, très loin de la parité. Une réalité qui reflète « la place des femmes dans la société au XXe siècle », selon Olav Njølstad, directeur de l’Institut Nobel norvégien. Mais, comme pour les autres prix, les choses changent peu à peu, avec six lauréates ces 15 dernières années. En 2011, le comité norvégien s’était même illustré en récompensant trois femmes conjointement, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee, et la Yéménite Tawakkol Karman, figure de proue du Printemps arabe.

« Dans la durée, c’est naturellement important que l’on soit passé d’un comité dominé par les hommes à un comité où l’on est à peu près à 50-50 (hommes-femmes) », relève Olav Njølstad.*Futura avec l’AFP paru le 11 décembre 2017

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       **Prix Nobel 2017

*Selon le testament d’Alfred Nobel, le prix honore des personnalités du monde médical et de la recherche en biologie dont l’œuvre a rendu de grands services à l’humanité.

le rythme, c’est la vie

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Le prix Nobel de médecine attribué à trois spécialistes de l’horloge biologique

Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young sont récompensés pour leur étude sur l’horloge biologique et l’adaptation du rythme circadien des être vivants aux «révolutions de la Terre».

L’horloge biologique est un élément de notre organisme qui génère un certain nombre de réactions biologiques régulées par cycles. Son centre de régulation se situe au niveau de l’hypothalamus, une glande localisée au niveau de l’encéphale

Portraits des Prix Nobel de médecine 2017 affichés lors d'une conférence de presse à Stockholm, le 2 octobre 2017

Le prix Nobel de médecine a été attribué, lundi, à trois généticiens américains dont l’étude de l’horloge biologique éclaire l’adaptation du corps au cycle du jour et de la nuit, mais aussi les troubles du sommeil et leurs effets sur la santé. Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young sont récompensés pour «leurs découvertes des mécanismes moléculaires qui règlent le rythme circadien», a solennellement annoncé l’Assemblée Nobel de l’institut Karolinska à Stockholm.

Ce rythme, qui s’étend sur vingt-quatre heures chez l’homme, est l’une des fonctions vitales primordiales des êtres vivants multicellulaires : il régule le sommeil, les comportements alimentaires, la pression artérielle et la température corporelle. «Leurs découvertes expliquent comment les plantes, les animaux et les êtres humains adaptent leur rythme biologique pour qu’il se synchronise avec les révolutions de la Terre»autour du soleil, a précisé le jury.

Un mécanisme fondamental

A partir de l’observation de mouches, Jeffrey C. Hall et Michael Rosbash, qui exerçaient ensemble à l’Université Brandeis de Boston, et Michael Young, de l’Université Rockefeller à New York, ont isolé en 1984 un«gène horloge» interne à la cellule contrôlant le rythme biologique. Ils ont ensuite montré que ce gène, s’il fonctionne correctement, encode une protéine qui s’accumule dans la cellule au cours de la nuit puis se désagrège pendant le jour. «Chaque cellule a des gènes horloge, qui lui disent à quel moment il faut qu’elle soit active et à quel moment il faut qu’elle se repose», explique Joëlle Adrien, directrice de recherche à l’Inserm.

Michael Young identifiera un second gène, puis un troisième, déterminants dans la régulation de l’ensemble. L’horloge biologique principale, située dans le cerveau, joue le rôle de chef d’orchestre entre toutes les cellules «parce que si chaque cellule va à son rythme, c’est la cacophonie», ajoute Joëlle Adrien, qui préside l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

La recherche moderne a mis en lumière le rôle fondamental de ce mécanisme dans l’espérance de vie et la santé, comme les conséquences néfastes du travail de nuit à long terme sur l’organisme des infirmières et des ouvriers postés. «Dès que notre horloge biologique se dérègle, nos corps sont plus exposés aux maladies. L’horloge contrôle notre système immunitaire», rappelle Michael Hastings, chercheur à Cambridge (Angleterre).

Un chercheur en pyjama

Michael Rosbash, 73 ans, né dans le Missouri, a obtenu son doctorat en 1970 au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge (Etats-Unis). Joint au téléphone par l’agence suédoise TT, il s’est dit «choqué» par l’annonce. «Je suis assis avec ma femme, en pyjama, je n’avais pas pensé à ça», a-t-il déclaré. Le Nobel, «c’est la crème de la crème. […] J’aurais aimé que ma mère soit encore en vie», a-t-il ajouté.

Jeffrey C.Hall, 72 ans, né à New York, a fait une partie de sa carrière à l’Université du Maine, en 2002. Il est aujourd’hui à la retraite. Michael W. Young, 68 ans, est pour sa part originaire de Miami et enseigne depuis 1978 à l’Université Rockefeller.

En 2016, le Nobel de médecine était allé au Japonais Yoshinori Ohsumipour sa contribution à la compréhension du renouvellement des cellules. La médecine est traditionnellement le premier des prix Nobel décernés par les jurys suédois. Suivront la physique mardi, la chimie mercredi, la littérature jeudila paix vendredi et le prix d’économie le 9 octobre. Cette année, chaque prix est doté de 9 millions de couronnes suédoises (environ 937 000 euros) que se partagent les lauréats.

LIBERATION Avec AFP / lundi 2 octobre 2017

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L’importance de l’horloge biologique interne

Le rythme circadien regroupe les processus biologiques qui ont une oscillation d’environ 24 heures. Si vous mettez une mouche ou un homme dans le noir complet pendant des jours et des jours, ils continuent à avoir un rythme régulier. Le métabolisme de tous les êtres vivants repose sur cette horloge interne, qui se remet à l’heure chaque jour suivant l’alternance entre le jour et la nuit : comportement alimentaire et cycle veille-sommeil sont placés sous le contrôle de ces rythmes circadiens.

Selon l’Académie Nobel, les recherches récompensées cette année expliquent comment « les plantes, les animaux et les êtres humains adaptent leur rythme biologique pour qu’il se synchronise avec les révolutions de la Terre » autour du soleil. Un des principaux bénéfices de cette horloge interne constitue en l’anticipation de l’arrivée du jour ou de la nuit, selon les cycles nocturnes ou diurnes des animaux ou des plantes. Ils ne font pas que réagir au cycle, mais l’anticipent. Quand vous vous réveillez juste avant que votre réveil ne sonne, vous vous sentez par exemple beaucoup plus en forme que quand la sonnerie brutale vous sort de votre sommeil.

Serge Birman, directeur de recherche CNRS à l’ESPCI, au laboratoire « plasticité du cerveau », analyse la portée de ce prix 2017 au micro de Céline Loozen pour l’émission La Méthode scientifique :

Ces recherches ont été effectuées chez un organisme modèle qui a beaucoup servi au début du XXe siècle : la drosophile (ou « mouche du vinaigre », ndlr). Un chercheur décédé, Seymour Benzer, a découvert en 1971 chez cette mouche le premier gène qui contrôlait le cycle circadien, le gène « période ». Chez l’homme, un mécanisme très similaire à celui de la drosophile a été conservé au fil de l’évolution. Ce qui a été observé chez cette petite mouche a une très grande généralité, et permet de comprendre l’ensemble du rythme circadien chez les êtres vivants.

Les chercheurs suivants, et notamment ceux qui ont été récompensés par le Nobel cette année, ont identifié la structure du gène animé pour contrôler le cycle au niveau moléculaire. Ils ont aussi identifié les cellules du cerveau de la drosophile qui contrôlent le cycle circadien.

Ils ont découvert une boucle de rétro-contrôle négative, au niveau moléculaire dans les cellules de l’horloge, qui dans le cerveau contrôle le rythme circadien : un cycle de synthèse et de dégradation des molécules au fil de la journée, qui fait qu’on est actif dans la journée et au repos la nuit. Au moment où le jour se lève, les animaux sont par exemple entièrement prêts. C’est ce qu’on appelle l’anticipation.

Ces chercheurs ont aussi identifié le rôle de molécules très importantes, comme le cryptochrome, qui sert à synchroniser l’horloge moléculaire interne et l’environnement extérieur. Avant ces travaux, on ne savait rien de tout cela. On savait qu’il y avait une horloge interne, mais on ne savait rien de ses origines moléculaires ni même si cela pouvait être contrôlé.

Quels « services à l’humanité » rend le prix 2017 ?

Si elles sont du principal ressort de la physiologie, ces recherches chrono-biologiques ont aussi des implications médicales, comme une meilleure compréhension des troubles du sommeil héréditaires. En traçant depuis les années 1980 le « gène horloge » ou « période » de la mouche, et en en adaptant les analyses aux humains, les trois chercheurs américains, dans leurs laboratoires respectifs ou ensemble, ont constitué une base pour identifier les troubles de sommeil et de rythme biologique. Les cycles circadiens ont aussi des conséquences sur les troubles de l’humeur. Ainsi, l’avance du cycle veille-sommeil a par exemple un impact dans le traitement de la dépression ou des troubles bipolaires. Les résultats obtenus vont enfin par exemple permettre de préciser les conséquences sur le sommeil de la lumière bleue véhiculée par les écrans, au moment du coucher.

Le chercheur français Serge Birman conclut son analyse du prix 2017 par les bénéfices de ces recherches pour la médecine :

Les interactions avec le sommeil, et de nombreuses maladies neuro-dégénératives, affectent le rythme circadien. Par exemple, les personnes victimes de la maladie de Parkinson subissent souvent des troubles du sommeil, probablement dus à ces perturbations du contrôle du rythme circadien, qui entraînent à leur tour des dysfonctionnements au niveau cérébral.

Comme le rappelle Pierre Corvol, titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France de 1989 à 2012 dans un article concernant les progrès scientifiques, les progrès médicaux ne sont pas tous thérapeutiques ou palliatifs. Comme ceux récompensés aujourd’hui, ils peuvent aussi concerner la validation de bio-marqueurs en aidant à la prédiction et la prévention des pathologies. Ils n’en sont pas moins cruciaux pour le progrès des sciences et de l’humanité.*franceculture.fr/ lundi 2 octobre 2017

Illustration du rythme circadien

Tout notre corps marche au pas du rythme circadien

Le chef d’orchestre de notre corps, cela pourrait être le surnom de l’horloge circadienne, dont le fonctionnement a été mis au jour par les trois lauréats du prix Nobel de médecine remis ce lundi. Leur étude de l’horloge biologique éclaire l’adaptation de notre corps au cycle du jour et de la nuit, les troubles du sommeil et leurs effets sur la santé.

Réglée sur un peu plus de 24 heures, cette horlogie circadienne s’occupe de l’alternance veille/sommeil, mais pas seulement. Localisée dans l’hypothalamus, au centre du cerveau, cette « horloge biologique » fixe aussi le tempo de bien d’autres « horloges » de notre corps. Ce faisant, elle est indispensable au vivant . « Tout ce qui vit doit être cyclique pour pouvoir s’adapter », souligne Roland Pec, chronothérapeute et somnologue au Chirec. Voici une sélection de ce qui, dans notre corps, marche au pas du rythme circadien.

1 Croissance

L’horloge circadienne a la propriété de faire en sorte que l’hormone de croissance soit secrétée surtout en sommeil profond, lors des premières heures. Elle permet de construire des protéines et casse aussi les graisses, ce qui nous fait grandir. Résultat : les adolescents qui souffrent de problèmes de sommeil peuvent connaître un ralentissement de leur croissance, voire du nanisme.

2 Sommeil/ Veille

Cette horloge est aussi liée à l’hormone de la mélatonine. « La mélatonine, c’est l’horloge parlante », souligne Roland Pec. C’est elle qui nous dit : ‘c’est la nuit, il faut aller dormir’. » Elle est secrétée entre 19 heures et 7 heures du matin, avec un pic à 3 heures. La prise de mélatonine est d’ailleurs, avec la luminothérapie, l’un des remèdes en « chronothérapie », contre les troubles circadiens. Avec la mélatonine, cette horloge circadienne régule également la température du corps. C’est à 17 heures que notre corps est le plus chaud, et à 5 heures du matin qu’il est le plus froid. Le sommeil est entraîné par une chute de température progressive. Si la température du corps ne baisse pas, le sommeil ne viendra pas. La mélatonine a pour effet de faire baisser la température du corps.

3 Lever sucré

Notre horloge biologique commande aussi indirectement le cortisol, substance secrétée vers 5 heures du matin. Cela sert à mettre à disposition le sucre préalablement stocké, pour pouvoir l’utiliser la journée. Une façon de préparer le lever… Les « morningophiles » qui se lèvent à cette heure pour aller faire du sport ne sont donc pas forcément insensés ! « Plus on vieillit, plus la capacité de continuer à dormir après 5 heures du matin diminue. C’est une spécificité de la jeunesse… », note Roland Pec.

4 Alimentation

L’horloge règle aussi la pression artérielle (haute le jour, basse la nuit), par exemple, ou les prises alimentaires. En fait, nous résume Serge Birman, directeur de recherche au CNRS, « c’est une question de survie : l’horloge circadienne sert à anticiper, à nous préparer aux changements de l’environnement. Un changement, c’est un stress; si l’on peut s’y préparer par une régularité, c’est moins stressant. Ainsi, l’horloge circadienne contrôle la production d’enzymes qui facilitent la digestion. Si vous mangez au milieu de la nuit, l’estomac ne sera pas préparé… »

5 Humeur

Cette horloge est aussi liée à l’humeur, et à notre bien-être. Les chercheurs ont ainsi constaté que si notre horloge biologique avance ou retarde, notre humeur sera moins bonne. Si l’horloge est déréglée, cela affaiblit aussi notre système immunitaire. L’horloge peut être pertubée à cause du jetlag social (on va dormir très tard le week-end par exemple) ou encore à cause de l’usage le soir des écrans (smartphone, tablette), pourvus d’une lumière LED bleue qui inhibe la sécrétion de la mélatonine. « S’il y avait une règle d’or du respect de l’horloge biologique, ce serait : « Lève-toi tous les jours à la même heure, et va le plus vite possible t’exposer à la lumière naturelle… » , note Roland Pec.

 

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**SOURCE/ lalibre.be/ mardi 03 octobre 2017 

Michael Young, colauréat avec Jeffrey Hall et Michael Rosbash du Nobel de médecine, photographié à l’université Rockefeller, à New York le 2 octobre.

***La terre tourne. C’est un fait établi et qui n’est pas sans conséquence : sur la planète, le jour alterne avec la nuit, avec les variations de luminosité et de température qui s’ensuivent. Les êtres vivants, des bactéries aux plantes en passant par les humains, s’y sont adaptés en développant une horloge biologique interne qui égrène les heures selon un rythme dit circadien, puisque selon son étymologie – littéralement « autour du jour » – il couvre les 24 heures d’une journée. Grâce à cette adaptation, les organismes optimisent leur fonctionnement, notamment en sécrétant à des moments précis du ­cycle diverses hormones. Et les dysfonctionnements de cette horloge favorisent notamment les maladies métaboliques et les cancers.

Si l’existence de ces cycles est connue depuis plusieurs siècles, cette horloge biologique n’a été mise en évidence qu’à partir des années 1970. Elle s’appuie sur des mécanismes moléculaires complexes, élucidés par les trois chercheurs récompensés, lundi 2 octobre, par le prix Nobel de médecine : Jeffrey Hall, Michael Rosbash et Michael Young, qui ont essentiellement travaillé sur des mouches du vinaigre, les ­célèbres drosophiles.

Reconnaissance du domaine

« C’est une excellente nouvelle, que j’attendais depuis longtemps pour un domaine pas très bien considéré par les institutions scientifiques, se ­réjouit Francis Lévi, directeur de recherche émérite du CNRS au laboratoire Plasticité du cerveau (CNRS-ESPCI Paris). Ces trois chercheurs ont démonté les mécanismes de l’horloge circadienne moléculaire chez la drosophile. Leur présence en a été confirmée chez les mammifères. Elle n’avait donc rien d’un fantasme, comme ­certains le pensaient. »

Ce sont en effet des travaux importants, puisque de nombreux gènes sont régulés par notre horloge biologique et que notre physiologie est étroitement ajustée aux différentes phases de la journée. Sans elle, notre schéma de sommeil, notre comportement alimentaire,…

lemonde.fr/  lundi 2 octobre 2017

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le sommeil est la moitié de la santé

Nos fonctions biologiques et nos comportements sont soumis à un rythme qui les régule. L’étude de ces mécanismes, ou chronobiologie, débouche sur des applications thérapeutiques et permet de mieux vivre. Comprendre notre horloge biologique est essentiel au bien-être personnel.

Pourquoi le sommeil est la moitié de la santé
Pourquoi le sommeil est la moitié de la santé 

**C’est ce que souligne l’attribution du prix Nobel de médecine 2017 décerné à Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young, qui récompense les travaux ayant permis de mieux comprendre notre horloge biologique.

Le fonctionnement de l’organisme est soumis à un rythme biologique, calé sur un cycle d’une journée de 24 heures. Ce rythme régule la plupart de nos fonctions biologiques et comportementales. Sa dérégulation entraîne des troubles du sommeil et d’importantes perturbations physiologiques. La chronobiologie permet d’évaluer ces rythmes et les conséquences de leur perturbation. Quels sont les mécanismes biologiques impliqués ?

Tristesse du réveil. Il s’agit de redescendre, de s’humilier. L’homme retrouve sa défaite : le quotidien. Henri Michaux

Une conférence enregistrée en mars 2016.

Claude Gronfier, neuroscientifique, département de chronobiologie à l’Inserm.

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Oeil avec horloge biologique

3 choses à savoir sur notre horloge biologique

Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi 2 octobre 2017 aux chercheurs américains, Hall, Rosbash et Young, pour leurs travaux sur la régulation de l’horloge biologique. Ils ont notamment découvert par quels mécanismes moléculaires la lumière du jour influence les gènes responsables de cette synchronisation. L’occasion de revenir sur les plus récentes découvertes concernant l’impact de nos vies modernes sur ce rythme naturel.

Le chef d’orchestre de l’organisme

L’horloge biologique est une zone du cerveau qui se synchronise sur la journée de 24 heures définie par l’alternance du jour et de la nuit. Ce cycle dure spontanément entre 23h30 et 24h30, selon les individus. Sans cette synchronisation, notre sommeil se décalerait tous les jours au point que plus personne ne serait réveillé aux mêmes horaires. Pour ce faire, plusieurs synchroniseurs agissent simultanément, dont le plus puissant est la lumière.

Or, depuis le début des années 1900 et l’arrivée de l’électricité, nous avons perdu entre 1 et 2h de sommeil par nuit. La lumière a en effet un impact très activateur avant le coucher : elle repousse la sensation de fatigue et empêche l’endormissement. Cette exposition inappropriée à la lumière peut potentiellement détraquer toute notre horloge biologique avec des conséquences sur les fonctions immunitaires, cognitives, le sommeil, la vigilance, la mémoire, les fonctions cardiovasculaires etc. Cela pourrait aussi favoriser le développement de certaines formes de cancer en perturbant la sécrétion nocturne de la mélatonine, hormone impliquée dans le contrôle de la division cellulaire et ralentissant la prolifération cellulaire de type cancéreuse.

Femme et adolescent : la couche-tôt et le lève-tard

Certaines populations sont plus susceptibles d’avoir un rythme circadien particulier. La chronobiologie est l’étude de ces rythmes et des conséquences de leur perturbation.

Ainsi, les femmes ont 2,5 fois plus de chance que les hommes d’avoir un rythme circadien de moins de 24 heures. « Ce résultat pourrait expliquer pourquoi les femmes, qui se couchent plus tard que ne leur dicte leur horloge biologique en raison de notre mode de vie moderne, se réveillent en moyenne plus tôt, explique Claude Gronfier, chronobiologiste à l’INSERM, et pourquoi l’insomnie a une prévalence beaucoup plus élevée parmi les femmes. »

Chez l’adolescent, au contraire, l’heure du coucher est retardée à cause d’une horloge biologique plus lente, qui met plus de temps à accomplir son cycle. C’est ce qui va déclencher un coucher et un réveil plus tardif. Les adolescents aujourd’hui présentent une dette de sommeil importante, à cause des horaires de coucher tardifs et de lever trop tôt pour permettre les 8 à 12h de sommeil nécessaires. Cette restriction quotidienne va entrainer une dette de sommeil chronique. « C’est un vrai problème de santé publique », s’inquiète Claude Gronfier.

Quand la lumière bleue de nos écrans nous gâche la nuit

La lumière bleue excite 100 fois plus les cellules photoréceptrices de la rétine (les cellules ganglionnaires à mélanopsine) impliquée dans la régulation de ce rythme circadien. En s’y exposant par le biais des écrans de téléphone, tablette, ordinateur ou téléviseur, elles génèrent le message d’une exposition massive à la lumière et ralentissent les processus d’installation du sommeil.

Pour avoir une bonne hygiène de lumière, il faut donc commencer par :

  • diminuer drastiquement l’exposition à la lumière le soir entre 30 min et 1h avant le coucher.
  • favoriser les lumières de type halogènes, de couleur orangées, plus favorables à l’endormissement.

**sciencesetavenir.fr/  lundi 2 octobre 2017

****d’autres indications sur  notre horloge biologique

***sante-medecine.journaldesfemmes.

*********************************Il y a deux ans, l’Homme détectait directement sur Terre, et pour la première fois, les ondes gravitationnelles de la théorie de la relativité générale d’Einstein. Aujourd’hui, le prix Nobel de physique 2017 revient aux pionniers à l’origine de cette formidable découverte : les physiciens états-uniens Rainer Weiss, Kip S. Thorne et Barry C. Barish.

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**un mécanisme bien huilé

Chaque cellule a des gènes horloge, qui lui disent à quel moment il faut qu’elle soit active et à quel moment il faut qu’elle se repose », explique Joëlle Adrien, directrice de recherche à l’Inserm, interrogée par l’AFP. L’horloge biologique principale, située dans le cerveau, s’occupe ensuite de jouer le rôle de chef d’orchestre entre toutes les cellules « parce que si chaque cellule va à son rythme, c’est la cacophonie », ajoute Joëlle Adrien, de l’Institut national du sommeil et de la vigilance. 

Ces découvertes ont permis aux trois généticiens de mieux comprendre le rythme circadien, qui est d’environ 24h. Ce rythme est l’une des fonctions vitales primordiales des êtres vivants multicellulaires: il régule le sommeil, les comportements alimentaires, la pression artérielle et la température corporelle.  

L'expression du rythme circadien et du rythme biologique chez l'Homme.

L’expression du rythme circadien et du rythme biologique chez l’Homme.Un lien avec l’espérance de vie

Comme le rappelle Le Huffpo, les rythmes circadiens ont été découverts au XVIIe siècle grâce à… du mimosa. Les scientifiques avaient alors placé un arbuste dans une pièce obscure et s’étaient rendus compte que la plante continuait à ouvrir ses feuilles le matin, même s’il n’y avait pas de soleil. 

Mais avant les travaux des trois généticiens, on ne comprenait vraiment comment ces rythmes fonctionnaient, et surtout à cause de quoi. Grâce à leurs découvertes, la recherche moderne a pu mettre en lumière le rôle fondamental de ce mécanisme sur notre appétit, le niveau de production de certaines hormones, notre température corporelle et même l’espérance de vie et la santé, comme les conséquences néfastes du travail de nuit à long terme sur l’organisme des infirmières et des ouvriers postés, par exemple. 

**lexpress.fr/ mardi 03 octobre 2017 

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Le prix Nobel de physique 2017 décerné à Raider Weiss, Barry C. Barish et Kip S. Thorne pour l’observation des ondes gravitationnelles

Prédites par Einstein, ces déformations de l’espace ont été observées pour la première fois deux ans plus tôt.

SCIENCE – Le prix Nobel de physique 2017 a été attribué à Raider Weiss, Barry C. Barish et Kip S. Thorne pour la première observation expérimentale directe des ondes gravitationnelles, a annoncé le comité Nobel mardi 3 octobre.

C’est le 14 septembre 2015 que ces ondes bien particulières, dont Albert Einstein avait prédit l’existence 100 ans plus tôt, ont été observées. Les trois chercheurs ont été les maîtres d’oeuvres de la coopération internationale ayant permis la mise en place des instruments Ligo et Virgo.

Ce sont ces structures gigantesques qui ont pu détecter la vibration de l’espaceprovoquée par la fusion de deux trous noirs, situé à des millions d’années-lumière de la Terre (cliquez ici pour en savoir plus sur les ondes gravitationnelles ou là pour mieux comprendre le fonctionnement des détecteurs Ligo et Virgo).

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Hasard du calendrier, des chercheurs ont annoncé le 27 septembre la détection pour la quatrième fois d’ondes gravitationnelles (toujours émises par la fusion de deux trous nois). Si les trois premières avaient été uniquement détectées par le détecteur américain Ligo, cette dernière a également été repérée par le détecteur européen Virgo. De quoi permettre aux scientifiques de mieux localiser l’origine des deux trous noirs, grâce à un principe de triangulation.

Il est rare qu’un prix Nobel vienne récompenser des travaux si récents, mais le Nobel de 2017 ne bat pas le record de 1957. Les physiciens Chen Ning Yang et Tsung-Dao Lee avaient été récompensés pour des travaux sur les lois de parité des particules élémentaires… publiés un an plus tôt seulement.

Des ondes bien cachées

Les ondes gravitationnelles sont théoriquement émises par tout corps physique lors de ses mouvements, en fonction de sa masse. C’est en fait un peu comme lorsque l’on lance un caillou dans un étang: des vagues se créent autour du caillou et se répandent à la surface.

Si elles sont restées cachées aux yeux des chercheurs pendant si longtemps, c’est parce que celles-ci sont beaucoup plus ténues que les « classiques » ondes électromagnétiques (lumière, infrarouge, radio, etc). « La différence est de l’ordre de 10 puissance 35″, expliquait en 2015 au HuffPost l’astrophysicien Jean Audouze. Ce qui veut dire que les ondes gravitationnelles sont « 1 suivi de 35 zéros » plus faibles que les ondes électromagnétiques.

ligokRévolution astrophysique

Cette découverte est fondamentale pour l’astrophysique. Elle va rendre possible, à terme, un nouveau type d’astronomie permettant d’observer non plus les ondes électromagnétiques qui se baladent dans l’espace, mais aussi les ondes gravitationnelles. De quoi, par exemple, mieux comprendre les trous noirs, qui par définition n’émettent pas de lumière, mais l’avalent.

Les lauréats du prix Nobel de physique succèdent à David Thouless, Duncan Haldane et Michael Kosterlitz, récompensés en 2016 pour leurs travaux sur la matière exotique.

Lundi, le prix Nobel de médecine a été attribué à Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young pour la découverte de l’origine génétique de l’horloge biologique.

Après la médecine et la physique, ce sera au tour de travaux en chimie (mercredi 4 octobre) d’être récompensés. Viendront ensuite le prix Nobel de littérature (5 octobre), de la paix (6 octobre) puis de l’économie (9 octobre).*huffingtonpost.fr- mardi 03 octobre 2017 

Les trois lauréats du prix Nobel de physique 2017. © LIGO Scientific Collaboration

***La première détection directe sur Terre des ondes gravitationnelles

*des ondes gravitationnelles ont été détectées. Ces fluctuations de l’espace-temps proviennent de la fusion de deux trous noirs d’environ 30 fois la masse de notre Soleil. 

Rappelons-nous : le 11 février 2016, les membres de la collaboration Ligo, aux États-Unis, et ceux de la collaboration Virgo, en Europe, annonçaient conjointement que le détecteur d’ondes gravitationnelles Ligo avait permis la première détection directe sur Terre des ondes gravitationnelles se propageant dans la courbure de l’espace-temps.

Ces ondes avaient été prédites presque cent ans auparavant par Albert Einstein. Leur existence ne faisait en fait plus de doute depuis des décennies grâce à la découverte de certaines étoiles à neutrons et grâce aux calculs menés notamment par le physicien français Thibault Damour et ses collègues dans les années 1980.

Ces ondes avaient permis de rendre compte de la diminution annuelle de la période de l’orbite d’un pulsar binaire (PSR B1913+16), révélée et mesurée par les prix Nobel de physique Hulse et Taylor. Les deux astres perdaient de l’énergie en émettant des ondes gravitationnelles, ce qui faisait diminuer lentement, mais de plus en plus rapidement, la taille, et donc la période, de leur orbite. Il ne s’agissait que d’une signature indirecte, mais convaincante, de l’existence des ondes gravitationnelles.

La première détection directe sur Terre des ondes gravitationnelles de la théorie de la relativité générale d’Einstein s’est ensuite produite le 14 septembre 2015 — d’où le nom de cet évènement : GW150914 (GW pour Gravitational Wave, en anglais). Son analyse conjointe par les membres de la collaboration Virgo et ceux de Ligo a montré que le signal provenait des derniers évènements survenant quand deux trous noirs de masse stellaire formant un couple binaire se rapprochent en suivant une spirale puis fusionnent en un seul astre compact.

Une partie de la masse totale des deux objets (ils contenaient chacun environ 30 fois la masse du Soleil) a été convertie en ondes gravitationnelles. Pour se donner une idée de l’énergie qu’un tel évènement représente, on peut imaginer que, si ces ondes gravitationnelles avaient été des ondes électromagnétiques, alors la source de la collision observée dans notre ciel en septembre 2015 aurait paru plus lumineuse que la pleine Lune ! Pourtant, l’évènement s’est produit à environ 1,3 milliard d’années-lumière de la Voie lactée

Il était devenu tout de suite clair que les pionniers à l’origine de cette découverte extraordinaire allaient recevoir le prix Nobel de physique dans les années à venir. En effet, une nouvelle ère s’ouvrait alors pour l’astrophysique : celle de l’astronomie gravitationnelle, en liaison étroite avec la physique des trous noirs et des étoiles à neutrons.

En l’occurrence, beaucoup avaient à l’esprit les noms de Ronald Drever et Rainer Weiss, les deux physiciens expérimentateurs à l’origine de la conception du prototype du détecteur Ligo et, bien évidemment, celui de Kip Thorne, l’astrophysicien théoricien des trous noirs et des trous de ver d’Interstellar, qui s’est embarqué avec eux, au début des années 1970, dans la quête des ondes gravitationnelles, usant de tout son prestige, notamment en étudiant les caractéristiques des sources de ces ondes et leur forme, pour aider à concevoir au mieux le détecteur capable de les observer et de les analyser.

Le physicien des particules Barry Barish les rejoindra au début des années 1990 pour prendre la tête de la collaboration regroupant de nombreux physiciens et ingénieurs. Ces derniers transformeront le prototype de Drever, Weiss et Thorne en la machine qui a désormais à son tableau de chasse quatre détections de fusions de trous noirsRonald Drever est malheureusement décédé entre-temps. C’est donc finalement sans surprise que le prix Nobel de physique 2017 vient d’être décerné à Barish, Thorne et Weiss.

Comme les physiciens français Alain Brillet et Thibault Damour ont, eux aussi, joué un rôle important dans l’aventure, il est très probable que l’un des tout prochains prix Nobel de physique leur soit également attribué. On prend le pari pour 2018 ?**.futura-sciences.com/ mardi 03 octobre 2017 

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Ondes gravitationnelles : Einstein triomphe à nouveau !

Article de Laurent Sacco publié le 11/02/2016

Depuis les années 1960, l’existence des ondes gravitationnelles prédite par Albert Einstein en 1916 ne faisait guère de doute pour les théoriciens. Elles viennent finalement d’être mise en évidence d’une façon spectaculaire grâce au détecteur Ligo. Cerise sur le gâteau, elles ont été émises par la fusion de deux trous noirs.

C’est comme si l’univers avait voulu fêter le centenaire de la découverte de la théorie de la relativité générale par Albert Einstein en novembre 1915. Les membres des collaborations Ligo et Virgo viennent en effet de faire savoir qu’ils ont cosigné un article dans lequel ils mettent fin au suspens qui durait depuis quelques mois, alimenté par des rumeurs de détection directe des ondes gravitationnelles.

Le 14 septembre 2015, à 11 h 51, heure de Paris (9 h 51 TU), les deux interféromètres construits aux États-Unis et qui constituent le Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory (Ligo), ont bel et bien détecté le passage d’une onde gravitationnelle correspondant à la fusion de deux trous noirs de masses stellaires, conformément à ce que laissaient entendre les rumeurs depuis quelques semaines.

Les deux astres compacts qui sont entrés en collision avant de ne plus faire qu’un seul trou noir contenaient respectivement 29 et 36 masses solaires, selon les analyses du signal observé. Bien qu’il n’ait pas été possible de situer précisément la région de la voûte céleste où s’est produit cet événement cataclysmique, on sait déjà qu’elle se trouve dans l’hémisphère sud. On sait aussi que la collision s’est produite à environ 1,3 milliard d’années-lumière de la Voie lactée.

C’est vraiment une surprise car on ne s’attendait pas à détecter un événement aussi lointain avec Ligo. Mais les masses des deux trous noirs étaient suffisantes pour produire un signal détectable sur Terre.

Un évènement 50 fois plus lumineux que l’univers observable

Le grand spécialiste des ondes gravitationnelles Kip Thorne, qui occupe la chaire Richard P. Feynman, de professeur de physique théorique émérite à Caltech, a déclaré que le phénomène, qui a converti l’équivalent de trois masses solaires en « lumière gravitationnelle » était, dans cette forme de rayonnement liée aux vibrations du tissu de l’espace-temps, 50 fois plus lumineux que l’ensemble des étoiles de l’univers observable.

C’est un formidable succès pour Thorne qui, avec ses collègues Rainer Weiss, professeur émérite de physique au MIT, et Ronald Drever, professeur de physique émérite à Caltech, a lancé l’impulsion qui a conduit au projet Ligo. Succès que les trois hommes partagent évidemment avec les très nombreux ingénieurs et physiciens qui sont embarqués depuis des décennies dans la conception et la construction des observatoires gravitationnels que sont Ligo aux États-Unis et Virgo en Europe, comme l’explique un communiqué du CNRS.

Une nouvelle ère très prometteuse pour l’astronomie s’est donc ouverte. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus en profondeur, notamment avec une interview de Pierre Binétruy. Vous pouvez consulter aussi les explications et les commentaires de Jean-Pierre Luminet et d’Aurélien Barrausur leurs blogs chez Futura :

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Le prix Nobel de chimie récompense des travaux sur la cryo-microscopie électronique

Le prix Nobel de Chimie a été attribué, mercredi 4 octobre 2017, au Suisse Jacques Dubochet, ancien chercheur de l’université de Lausanne, à l’Américain d’origine allemande Joachim Frank (université de Columbia) et au Britannique Richard Henderson (université de Cambridge) pour leurs travaux sur la cryo-microscopie électronique, qui a simplifié et amélioré l’imagerie des biomolécules.

 Cette méthode a fait entrer la biochimie dans une nouvelle ère », souligne l’Académie royale des sciences dans un communiqué :

« Les chercheurs peuvent désormais visualiser des processus qu’ils n’avaient jamais vus auparavant, ce qui est décisif tant pour la compréhension fondamentale de la chimie de la vie que pour le développement de médicaments. »

On a longtemps cru que la microscopie électronique était réservée à la matière inerte : le bombardement d’électrons était susceptible d’endommager les molécules du vivant, tandis que le vide faisait s’évaporer l’eau qui est leur milieu « naturel ». Autre inconvénient : la microscopie électronique ne livrait que des images floues, en deux dimensions. Les lauréats font partie d’une longue lignée de scientifiques qui se sont ingéniés à changer la donne.

L’eau contenue dans les échantillons est refroidie quasi instantanément

En 1990, Richard Henderson est parvenu à générer une image en trois dimensions d’une protéine, avec une résolution atomique. Il avait été aidé en cela par les travaux de Joachim Franck : entre 1975 et 1986, celui-ci avait développé des méthodes de traitement d’image permettant de fusionner une série d’images en deux dimensions pour obtenir une structure fine en trois dimensions.

Représentation d’une enzyme obtenue par cryo-microscopie électronique, avec une résolution croissante de la gauche vers la droite. La partie droite représente l’état de l’art en 2013.

Le mérite de Jacques Dubochet a ensuite été d’introduire l’eau dans la microscopie électronique, au début des années 1980. Il est parvenu à refroidir quasi instantanément l’eau contenue dans les échantillons, afin qu’elle soit vitrifiée, et non cristallisée – ce qui nuit à la visualisation des structures observées. Les molécules ainsi emprisonnées pouvaient alors être saisies « sur le vif » dans différentes configurations « naturelles ».

Depuis ces travaux, la technique de cryo-microscopie n’a fait que s’affiner, permettant d’accéder à des biomolécules toujours plus petites – au point de concurrencer en précision, voire de surpasser en commodité d’utilisation, les lignes de rayons X des synchrotrons. L’un des succès récents dans ce domaine a été la détermination de la structure tridimensionnelle de l’hémoglobine.

Mais la structure du virus Zika, ou de protéines à l’origine de la résistance des bactéries aux antibiotiques, font aussi partie d’images récentes : « La biochimie fait désormais l’objet d’un développement explosif et est prête pour un avenir excitant », se réjouit le comité Nobel dans son communiqué.

Jacques Dubochet est né en 1942 à Aigle, en Suisse, Joachim Frank, en 1940, à Siegen, en Allemagne, et Richard Henderson en 1945 à Edimbourg, en Ecosse.

lemonde.fr/sciences/mercredi 4 octobre 2017

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Prix Nobel de chimie 2017 pour la « cryo-microscopie électronique »

***Jacques Dubochet, Joachim Frank et Richard Henderson partagent la récompense pour leurs techniques qui servent à la détermination précise de la structure des protéines.

Le Suisse Jacques Dubochet, de l’université de Lausanne, l’Américain d’origine allemand Joachim Frank, de l’université Columbia à New York (Etats-Unis), et le britannique Richard Henderson du laboratoire de biologie moléculaire à Cambridge (Grande-Bretagne) partagent également le prix de Nobel de chimie 2017. Les trois scientifiques sont récompensés pour avoir développé la technique de «cryo-microscopie électronique utilisée pour déterminer la structure à haute résolution des protéines en solution», a indiqué le comité du prix Nobel lors de l’annonce faite à Stockholm.

Cette méthode, utilisée en biochimie et en biologie moléculaire, permet de «voir» l’enchaînement des atomes dans de grosses molécules biologiques dans de l’eau. L’idée a été d’adapter la microscopie électronique à des protéines, des molécules très complexes du vivant, dont certaines propriétés dépendent de leurs «forme». Pour figer ces protéines avant de les regarder sous un microscope électronique, les protéines en solution ont été «figées», avec de l’eau «vitrifiée». C’est-à-dire qu’elles sont gelées très rapidement en les plongeant dans un bain d’azote liquide (- 196°C).

 Visualiser la forme des protéines

Cette méthode a commencé à être élaborée à la fin des années 1970, à Heidelberg (Allemagne). D’abord, Jacques Dubochet a lancé les techniques de base et la vitrification des molécules biologiques. De 1975 à 1986, Joachim Frank a élaboré une méthode de traitement des images adaptée aux protéines: leurs formes en 3 dimensions étaient recréées au moyen d’un flux d’électrons qui les éclairent sous différents angles . Enfin, en 1990, Richard Henderson a permis de préciser la méthode de visualisation pour déterminer l’enchaînement des atomes.

La technique de «cryo-microscopie électronique» a servi récemment à déterminer la structure précise du virus Zika.

**.lefigaro.fr/sciences/mercredi 4 octobre 2017

***************Le genre de structure 3D biochimique qu’on peut voir avec la Cryo-microscopie électronique

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Prix Nobel de Chimie 2017 pour la Cryo-microscopie électronique (Jacques Dubochet, Joachim Frank et Richard Henderson)

**L’ image est essentielle pour comprendre les phénomènes biologiques. Les découvertes scientifiques se basent souvent sur la visualisation d’objets qui sont invisibles à l’oeil nu. Mais on ignorait beaucoup de choses sur les éléments biochimiques parce que la technologie disponible avait dû mal à générer des images d’une grande partie de la machinerie moléculaire. La Cryo-microscopie électronique a révolutionné la manière dont nous percevons le monde microscopique. Les chercheurs peuvent désormais geler les biomolécules en mouvement et visualiser les processus qu’ils n’ont jamais vus auparavant. Cela fournit une étape décisive pour la compréhension fondamentale de la chimie de la vie et pour le développement des produits pharmaceutiques.

Pendant longtemps, on a pensé que les microscopes électroniques ne fonctionnaient que pour l’imagerie de la matière inerte, car le faisceau d’électrons détruit la matière biologique. Mais en 1990, Richard Henderson a réussi à utiliser un microscope électronique pour générer une image tridimensionnelle d’une protéine au niveau atomique ce qui était la première étape de la Cryo-microscopie électronique. Cette contribution fondamentale a prouvé le potentiel de la technologie.

Joachim Frank a contribué à populariser cette technologie. De 1975 à 1986, il a développé un procédé de traitement d’image dans lequel les images floues en 2 dimensions du microscope électronique sont analysées et fusionnées pour révéler une structure tridimensionnelle extrêmement nette.

Jacques Dubochet a ajouté de l’eau au microscope électronique. L’eau liquide s’évapore dans le vide du microscope électronique ce qui fait tomber les biomolécules. Au début des années 1980, Dubochet a réussi à vitrifier l’eau ce qui a permis de formaliser la Cryo-microscopie électronique. Ainsi, il a refroidi l’eau à une telle vitesse qu’elle peut se solidifier sous sa forme liquide autour d’un échantillon biologique ce qui permet aux biomolécules de conserver leur forme naturelle même dans le vide.

La Cryo-microscopie électronique a permis de faire des découvertes majeures et récemment, c’est cette technologie qui a permis de comprendre le fonctionnement de la technique de modification génétique CRISPR à un niveau sans précédent.

**actualite.housseniawriting.com/mercredi 4 octobre 2017

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Prix Nobel de Littérature 2017: attribué à  Kazuo Ishiguro

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Le prestigieux prix a été remis au romancier britannique Kazuo Ishiguro. L’écrivain de 62 ans a vu deux de ses romans, dont Les Vestiges du jour, adaptés à l’écran par James Ivory.

Les gardiens du temple du Nobel cachaient bien leur jeu. Alors que les critiques et bibliophiles pariaient sur la victoire du Kenyan Ngugi wa Thiong’o, favori ces dernières semaines, et sur celle des grands Philip Roth, Amos Oz et Haruki Murakami qui tenaient la corde depuis moult années, les académiciens suédois ont finalement décidé de remettre le prix Nobel de littérature à Kazuo Ishiguro, romancier britannique d’origine japonaise. Un choix qui s’inscrit dans la droite lignée de la politique «idéaliste» des sages, ainsi que le soulignait la spécialiste Josepha Laroche dans un essai sur le Nobel, qui rivalisent à chaque fois de talent pour nous surprendre. L’auteur succède au chanteur Bob Dylan.

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C’est donc une belle surprise qui se cachait sous le chapeau Nobel. Né au Japon, le jeune Kazuo suit très jeune, à l’âge de 6 ans, son père pour l’Angleterre, pays qui deviendra sa patrie de cœur. Toute la famille quitte le Japon et s’installe dans le Surrey. Son père, océanographe, y est muté afin de travailler sur les développements pétroliers de la mer du Nord.

Le jeune Kazuo Ishiguro entame donc ses études au pays de Shakespeare, découvrant avec curiosité une culture si éloignée de la sienne. Avant d’entrer à l’université, il voyage pendant un an aux États-Unis et au Canada. Durant cette période, il se met à tenir un journal, sa première tentative d’écriture. Il s’inscrit ensuite à l’université de Kent, d’où il sort diplômé avec les honneurs en littérature et en philosophie. Il prend encore une année sabbatique pour écrire avant de finir ses études et, en 1980, il obtient un master en création littéraire à l’université d’East Anglia.

Les Vestiges du jour

Deux ans après, Ishiguro devient citoyen britannique: il est alors clair pour lui que sa vie et son œuvre se dérouleront en Angleterre. Car plus qu’une simple langue d’adoption, l’anglais est devenu pour lui la langue de l’expression la plus profonde de son art: il la maîtrise, joue de ses subtilités à la perfection, et la préfère au japonais pour l’écriture. Son premier roman, Lumières pâles sur les collines, paru en 1982, lui vaut l’attention de la critique ainsi qu’un prix décerné par la Royal Society of Literature.

D’autres livres suivront, renforçant à chaque fois son succès. Mais Kazuo Ishiguro ne se limite pas à l’édition: attiré par le cinéma, il écrit également des scénarios, et a vu un de ses romans, Les Vestiges du jour, adapté par le réalisateur James Ivory. En 2005, il faisait partie de la liste des cent meilleurs auteurs anglophones choisis par le Times. La même année, il composait le scénario du film La Comtesse blanche et retrouvait derrière la caméra, le cinéaste américain.

Traduite en plus de trente langues, son oeuvre littéraire incarne la quintessence de la culture britannique. Ses romans, aux inspirations kafkaïennes, multiplient les allers et retours pour tenter de capter au plus près de leurs fluctuations, les méandres des souvenirs de ses personnages. Sa spécialité? La fugue. Avec ou sans emphase, l’auteur parvient toujours par des discours indirects et des louvoiements à parler de sujets compliqués. Qu’ils soient personnels ou historiques. On se souvient notamment du personnage de James Stevens qui assiste à l’éclosion du fascisme en Angleterre durant l’entre-deux-guerres (Les Vestiges du jour) et du regard que l’auteur porte sur le Japon et plus particulièrement Nagasaki -sa ville natale- au lendemain de la Seconde guerre mondiale (Lumière pâle sur les collines).

L’Académie établit chaque année, en février, une liste de toutes les candidatures qui lui ont été soumises par des personnalités habilitées à le faire (anciens lauréats, universitaire, etc.), avant de la réduire en mai à cinq noms, sur lesquels ses membres planchent pendant l’été avant de déterminer l’élu. Sur 113 primés depuis le premier d’entre eux, le Français Sully Prudhomme en 1901, seuls 14 sont des femmes.*.lefigaro.fr/livres/AFP agence / jeudi 5 octobre 2017

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le Nobel de la paix 2017 va à la campagne anti-nucléaire

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Le prix Nobel de la paix 2017, le plus attendu, a été attribué à des ONG militant pour l’interdiction des armes nucléaires. 

Ce vendredi 6 octobre, c’est finalement à l’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons), la campagne internationale de lutte contre la prolifération nucléaire, qu’est revenu le prix Nobel de la paix 2017. Ce rassemblement d’ONG qui prend sa source dans plus de 100 pays, milite pour l’interdiction des armes nucléaires et le désarmement. Le jury Nobel a été particulièrement sensible « à une nouvelle direction et une nouvelle vigueur aux efforts pour atteindre un monde sans armes nucléaires » impulsée par la campagne internationale contre la prolifération nucléaire au cours de l’année écoulée. *médias - vendredi 6 octobre 2017

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*La présidence de Trump « met en lumière » le risque nucléaire

La présidence de Donald Trump « met en lumière » le risque nucléaire dans le monde, a estimé vendredi la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (ICAN), après avoir obtenu le prix Nobel de la paix.

« L’élection du président Donald Trump a mis beaucoup de gens très mal à l’aise, à l’idée qu’il puisse, à lui seul, autoriser l’utilisation des armes nucléaires », a déclaré la directrice de l’ICAN, Beatrice Fihn, lors d’une conférence de presse à Genève.La Suédoise a également critiqué le fait que le nouvel occupant de la Maison Blanche avait montré qu’il « n’écoute pas » toujours les experts.« Si vous êtes mal à l’aise avec l’idée que Donald Trump puisse avoir des armes nucléaires (…), alors vous devez vous sentir mal à l’aise avec l’idée même des armes nucléaires », a-t-elle dit.Elle a également souligné que les « armes nucléaires n’apportent pas la sécurité et la stabilité », notant que les gens aux Etats-Unis, au Japon et en Corée du Nord « ne se sentaient pas particulièrement en sécurité ».« Les négociations ont montré qu’elles peuvent être efficaces »
« Aucun pays sérieux en matière de principes humanitaires ne devrait poursuivre de telles activités » nucléaires, a-t-elle insisté, appelant au dialogue les parties en conflit sur les questions nucléaires.« Les négociations ont montré qu’elles peuvent être efficaces », a assuré Mme Fihn, appelant notamment à soutenir l’accord sur le nucléaire iranien, d’autant que « l’Iran se conforme à l’accord ».media_xll_10053507Regroupant plusieurs centaines d’ONG, l’ICAN s’est mobilisée pour le traité d’interdiction de l’arme atomique, adopté par 122 pays le 7 juillet à l’ONU.Ce texte propose pour la première fois l’interdiction de développer, stocker ou menacer d’utiliser l’arme atomique. Sa portée devrait cependant rester essentiellement symbolique puisque les puissances nucléaires ont toutes refusé d’y adhérer.Ce traité entrera en vigueur une fois qu’il aura été ratifié par 50 pays, a indiqué Mme Fihn vendredi, précisant que l’ICAN s’attend à ce que cet objectif soit atteint « fin 2018″.*Source: Belga -vendredi 6 octobre 2017

****L’OTAN, pas content du prix Nobel de la paix 

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L’Otan, qui réunit trois des puissances atomiques de la planète, a réservé vendredi un accueil mitigé au prix Nobel de la paix attribué à la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (ICAN).

Contrairement à l’ICAN, « l’Otan regrette que les conditions pour aboutir à un désarmement nucléaire ne soient aujourd’hui pas favorables », a ajouté le patron de l’Alliance, demandant une prise « en compte des réalités de l’environnement de sécurité actuel »

Traité anti-armes nucléaires
L’ICAN est une coalition d’ONG qui ont fait campagne en faveur de l’adoption, cet été aux Nations unies, d’un traité interdisant les armes atomiques qui a été voté avec 122 voix en sa faveur malgré l’opposition des neuf puissances nucléaires mondiales. M. Stoltenberg a pour sa part redit l’opposition farouche de l’Alliance à ce texte, qui « risque de saper les progrès que nous avons fait depuis des années en matière de désarmement et de non-prolifération », selon lui.

Trois puissances nucléaires dans l’Otan
Au sein de l’Otan, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne cumulent 7.315 têtes nucléaires, contre 7.000 détenues par la Russie, 270 par la Chine et un nombre estimé entre 10 et 20 pour la Corée du Nord, selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). ( et dans tout ça, on oublie Israël !?

Traité de non-prolifération nucléaire
« Ce qu’il nous faut, c’est une réduction vérifiable et équilibrée des armes nucléaires. Le traité de non-prolifération nucléaire, que tous les alliés de l’Otan ont signé, reste la pierre angulaire des efforts internationaux pour faire cela », a martelé M. Stoltenberg.

Menace nord-coréenne
En septembre, les 29 pays de l’Otan avait déjà affirmé que ce traité interdisant purement et simplement l’arme atomique « ne tient pas compte » des « défis de sécurité urgents », citant notamment la grave crise déclenchée par les tirs de missiles balistiques et l’essai d’une bombe nucléaire par la Corée du Nord.

Entrée en vigueur du traité
Ce traité a été signé par une cinquantaine de pays en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 20 septembre. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 pays. Ce qui devrait être le cas vers la fin de 2018.

Opposition des 9 puissances nucléaires
Aucune des neuf puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord – n’a prévu de s’y rallier. Les 26 pays non nucléaires de l’Otan – mais dont certains sont présumés accueillir des bombes atomiques américaines sur leur sol, comme la Belgique à Kleine-Brogel (Limbourg) – sont également restés à l’écart, ainsi que le Japon, seul pays à avoir subi, en 1945, une attaque à l’arme atomique.*Source: Belga -vendredi 6 octobre 2017

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* Le prix Nobel de la paix 2017 a récompensé l’ICAN, pour sa campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaire

Le message du Comité Nobel est clair: « les puissances nucléaires doivent entamer des ‘négociations sérieuses’ pour éliminer l’arme atomique », a déclaré Berit Reiss-Andersen, présidente du Comité Nobel norvégien. Les 5 « Sages » du Comité Nobel avaient reçu 318 candidatures. Pour une fois, ils ont donné raison aux pronostics des experts qui prévoyaient que le prix serait décerné à un acteur de la lutte anti-nucléaire.

Qu’est-ce que l’ICAN?

Coalition mondiale d’ONG présentes dans 100 pays, l’ICAN a poussé à l’adoption d’un traité historique d’interdiction de l’arme atomique, signé par 122 pays en juillet -mais d’une portée essentiellement symbolique en l’absence des neuf puissances nucléaires.

L’ICAN a eu le mérite d’ »attirer l’attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques induites par tout recours aux armes nucléaires et pour ses efforts déterminants en vue d’obtenir un traité d’interdiction de ces armes », a expliqué Berit Reiss-Andersen, présidente du Comité Nobel norvégien.

19 prix Nobel déjà décernés à la lutte contre les armes nucléaires

Avec cette nomination, le Prix Nobel qui ne boude pas les polémiques d’habitude revient à l’une de ses marottes favorites. 19 prix Nobel ont déjà été décernés à la lutte anti-nucléaire depuis la création du prix. *.huffingtonpost.fr

** La liste complète esdisponible sur ce lien.

************Les cinq tout premiers prix de la fondation Nobel ont été décernés le 10 décembre 1901, par le roi de Suède ainsi que le Parlement de Norvège, quand les deux pays partageaient encore la même couronne (depuis 1815). A leur séparation, en 1905, une répartition des prix s’est faite : un prix Nobel de la paix dorénavant remis par la Norvège et des prix Nobel de littérature, physique, chimie et médecine remis par la Suède. Quant au prix Nobel d’économie, il a été créé en 1968 par la banque de Suède. S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un prix « Nobel » car Alfred Nobel ne l’a pas couché dans son testament, il est couramment qualifié de « Nobel d’Economie ».
Dans la foulée de cette intégration, la Fondation Nobel a décidé de geler la liste des prix pour qu’aucune nouvelle discipline ne soit créée. Il n’y aura donc a priori jamais de Nobel de mathématiques. A ce sujet, la légende veut que le père du Nobel ait voulu se venger d’un rival en amour, un mathématicien du nom de Gosta Mittag-Leffler qui aurait séduit sa maîtresse, en ne créant pas de Nobel de maths. Mais selon deux auteurs suédois publiés dans la revue Mathematical Intelligencer, Lars Garding et Lars Hömander, cette version est contestable. D’après eux, deux raisons coexistent pour expliquer l’absence de cette discipline clé dans le panel du Nobel : A l’époque de la création du Prix Nobel, il existait déjà un prix scandinave de mathématiques ; et Alfred Nobel « n’aimait pas trop » cette discipline, qui heurtait sa nature pratique.

**Si la connaissance n’a pas de prix, il existe quand même des distinctions comme le Prix Nobel. Et ce dernier sélectionne des lauréats très variés : cette année, pour la Paix, sont pressentis aussi bien le lanceur d’alerte Edward Snowden que le pape François ou encore Donald Trump. Le comité du Nobel récompense chaque automne les auteurs de grandes avancées dans tous ces domaines.
Mais que reçoivent exactement les lauréats d’un prix Nobel ? Chacun d’entre eux bénéficie d’un diplôme et d’une médaille, mais aussi d’un chèque de 8 millions de couronnes (822 000 euros). Ce montant n’a pas été modifié depuis 2012 (et son rabotage) mais il était grimpé jusqu’à 10 millions de couronnes en 2001 (plus d’un million d’euros), jusque 2011. Les vainqueurs disposent de trois façons d’utiliser leur prime :

  • 1.Engager des nouvelles recherches
  • 2.Financer une ou des oeuvres de charité
  • 3.Améliorer leur confort de vie (et/ou celui de leurs proches)

Au-delà du gain matériel, recevoir un Nobel permet d’acquérir une renommée internationale.

**source: linternaute.com/

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