Les immigrés rapportent plus qu’ils ne coûtent à la France

**Les immigrés rapportent plus qu’ils ne coûtent à l’économie française

Tordre le coup aux idées reçues qui polluent le débat sur l’immigration. C’est l’objectif de la trentaine de parlementaires français qui ont rendu leur audit sur la politique d’immigration française mercredi 11.05.2011. Les économistes interrogés dans ce cadre sont formels: les immigrés rapportent plus qu’ils ne coûtent à l’économie française. Décryptage à partir de quatre idées reçues.1) La France accueille «la misère du monde» ?FAUX – Pour démonter cette idée reçue, l’économiste Mouhoub El Mouhoub s’appuie sur le taux d’expatriation, qui mesure la part des expatriés d’un pays par rapport à sa population. Et il montre que plus un pays est pauvre, plus son taux d’expatriation est bas, c’est à dire que peu de ses citoyens migrent vers l’étranger. Le coût d’une migration est en fait si élevé que seuls les plus aisés peuvent se le permettre.

De même, à l’échelle d’un pays, ce sont les plus qualifiés qui émigrent. Et la part de migrants qualifiés est même croissante note le rapport, qui révèle par exemple que les migrants d’origine subsaharienne ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine. Ce qui peut par contre avoir des conséquences dramatiques dans les pays d’origine, comme la fuite des cerveaux. Ainsi, plus de 80% des personnes qualifiées d’Haïti quittent leur pays d’origine.

2) Les immigrés coûtent cher parce qu’ils reçoivent plus d’aides sociales ?

FAUX  - Il est vrai que les immigrés ont un taux de chômage plus élevé que la moyenne. Et ceux qui travaillent ont un salaire moins élevé que celui des natifs. Les allocations chômage versées aux immigrés sont donc plus importantes que les sommes cotisées par ces derniers. Mais l’économiste Lionel Ragot rappelle les immigrés sont majoritairement des actifs, entre 25 et 50 ans. Ils sont donc très nombreux à cotiser pour la retraite, alors qu’ils sont très peu à percevoir une pension. Par ailleurs, ils font peu valoir leur droit en matière de santé alors qu’ils y cotisent également. Or les dépenses sociales pour la santé et les retraites représentent des montants bien plus importants que les prestations liées au chômage en France. Au final, «la contribution aux budgets publics des immigrés est donc positive» et s’élève à 12 milliards d’euros. Soit 2.250 euros par personne immigrée, contre 1.500 euros pour les natifs.

3) Les immigrés prennent les emplois des natifs ?

FAUX – Même s’ils sont actifs pour la plupart, les immigrés ne privent pas les natifs en occupant un emploi. En effet le volume d’emploi n’est pas figé et toute arrivée de population immigrée, qui sont de nouveaux consommateurs, créé automatiquement de nouveaux emplois. Par ailleurs, les migrants sont plus nombreux à accepter des professions délaissées par les natifs. L’arrivée d’immigrés peut par contre tirer les salaires vers le bas à court terme, de l’ordre de 0,04 à 0,18% par tranche de 50.000 personnes arrivées.

4) L’immigration choisie est meilleure pour l’économie que l’immigration non sélective ?


 

VRAI ET FAUX – A cause du vieillissement de la population, il y aura de moins en moins d’actifs par rapport aux nombre de retraités en France. A l’horizon 2050, le financement des retraites devrait coûter 3% de PIB supplémentaire par raport aux dépenses actuelles, comme l’a calculé le COR (Conseil d’orientation des retraites) avec une immigration similaire à celle d’aujourd’hui.

Lionel Ragot a calculé l’influence de différentes stratégies d’immigration sur ce ratio.Sans plus aucune immigration, il faudrait 4,3% de PIB supplémentaire par rapport à aujourd’hui pour financer la protection sociale, soit 1,3% de plus qu’en maintenant la même politique migraotire. A l’inverse, il faudrait 0,6% de PIB de moins qu’aujourd’hui si l’on choisit d’autoriser une immigration plus importante (de l’ordre de 100.000 personnes par an). Et même 1,2% de PIB en moins si ces 100.000 personnes sont «choisies» pour leur haut niveau de formation: elles cotiseraient en effet davantage grâce à leurs hauts salaires. L’immigration choisie est donc positive à court terme.

Mais, à long terme, l’immigration choisie est plus coûteuse que l’immigration non sélective. En effet, les immigrés formés «ont une espérance de vie plus élevée et vont toucher une retraite et bénéficier de prestations maladie plus importantes», précise le rapport. (20Minutes-12.05.2011.)

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La cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale la détention d’un migrant en situation irrégulière s’il refuse de quitter le paysLa France ne va plus incarcérer les étrangers au seul motif du séjour irrégulier sur son territoire, même s’ils refusent d’être reconduits à la frontière, en application d’un arrêt de la cour de justice de l’Union européenne, selon une circulaire diffusée ce jeudi par la Chancellerie et consultée par l’AFP.

La Cour de Luxembourg, saisie par un tribunal italien, a jugé le 28 avril illégale la détention d’un migrant en situation irrégulière s’il refuse de quitter le pays.

«Afin de se conformer à la décision du 28 avril», la circulaire demande aux parquets de ne placer en garde à vue et de ne poursuivre un étranger qu’en cas de «comportements de violence envers les personnes dépositaires de l’autorité publique ou de fraudes avérées (faux documents administratifs), détachables de l’infraction de séjour irrégulier ou de soustraction à une mesure d’éloignement».

Le texte cite aussi «les comportements visant à faire échec à l’exécution forcée de la mesure d’éloignement par l’autorité administrative lorsque a été préalablement mis en oeuvre le placement en rétention».

«Des divergences d’interprétation»

«Il conviendra désormais, avant toute poursuite fondée sur l’article 624-1 du Ceseda (code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile) de s’attacher à caractériser un défaut manifeste de coopération dans la phase d’identification se déroulant pendant la rétention administrative ou de résistance à l’exécution de la procédure forcée d’éloignement», recommande la circulaire.

Selon le texte, l’arrêt européen a produit «des divergences d’interprétation entre diverses cours d’appel» en France où le séjour illégal et la soustraction à la reconduite sont passibles de prison.

En application de cet arrêt, des décisions favorables aux étrangers ont été rendues à Nîmes, Rennes et Toulouse et d’autres, défavorables, ont été prononcées à Paris et Marseille.

L’arrêt de la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) découle de la «directive retour» européenne de 2008 sur les modalités de reconduite à la frontière qui prévoit des mesures coercitives proportionnées et graduées. La rétention administrative est l’ultime recours, selon cette directive qui considère l’emprisonnement incompatible avec l’objectif d’éloigner un étranger.(AFP-12.05.2011.)

 

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