France-Présidentielle 2012-suite.3
*Hollande s’engage à «changer le destin» de la France
Le candidat du PS à l’élection s’est positionné contre le monde de la finance et en défenseur de la laïcité…
*François Hollande pendant son discours au Bourget, le 22 janvier 2012
En meeting au Bourget à trois mois pile du premier tour de la présidentielle, François Hollande s’est lancé avec énergie dimanche dans le combat élyséen en se posant en héritier et défenseur des valeurs de la gauche pour «changer le destin de notre pays».
«J’ai conscience de la tâche qui est la mienne: incarner le changement, faire gagner la gauche et redonner confiance à la France», a déclaré le candidat socialiste dans un discours fréquemment interrompu par des «Hollande président!», devant quelque 25.000 personnes, réunies pour le premier grand meeting de sa campagne. «Nous sommes ici, mes chers amis, pour changer le destin de notre pays. Je suis prêt à assumer cette responsabilité et donc à vous dire quelle est ma conception de la présidence de la République et qui justifie que je m’y présente aujourd’hui», a-t-il insisté.
Il s’érige en adversaire du «monde de la finance»
S’inscrivant dans la lignée des grands leaders de la gauche -un camp «choisi, aimé, rêvé avec François Mitterrand»-, devant pas moins de quatre anciens Premiers ministres PS (Laurent Fabius, Pierre Mauroy, Lionel Jospin et Edith Cresson), le député de Corrèze a rappelé ses engagements sur le droit de vote des immigrés aux élections locales, le non cumul des mandats, l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives ou la baisse de 30% de la rémunération du président et des ministres.
Il s’est érigé aussi en adversaire du «monde de la finance» et en fervent défenseur de la laïcité. «Présider la République, c’est être viscéralement attaché à la laïcité», «c’est pourquoi j’inscrirai la loi de 1905, celle qui sépare l’Eglise de l’Etat, dans la Constitution», a-t-il promis.
Il s’est engagé, s’il était élu, à élaborer un nouveau traité franco-allemand «en janvier 2013», 50 ans après le traité de l’Elysée. «C’est un grand jour pour la France, le lancement de la dernière dernière ligne droite», avait lancé la première secrétaire du PS, Martine Aubry, en arrivant dimanche matin au Bourget pour une réunion de cadres du parti.
Peu après 15h, devant un fond couleur bleu vif et les drapeaux français et européen, François Hollande a pris la parole dans une ambiance surchauffée, devant 10.000 personnes dans la salle principale, 15.000 suivant le meeting dans une annexe, selon les organisateurs. Au premier rang, outre les ténors PS, avait pris place sa compagne, Valérie Trierweiler au côté de Mazarine Pingeot, la fille de François Mitterrand. L’homme de théâtre Jean-Michel Ribes, l’ex tennisman reconverti dans la chanson Yannick Noah (qui a chanté avant le discours) ou encore l’acteur Denis Podalydés dans un message ont apporté leur soutien.
Comme promis, Hollande a donné un ton personnel à son allocution. «Tout dans ma vie m’a préparé à cette échéance», a-t-il dit en évoquant ses parents «une famille plutôt conservatrice mais» qui lui «a donné la liberté de choisir, par son éducation». Il a rendu hommage à son père «parce qu’il avait des idées contraires aux miennes et qu’il m’a aidé à affirmer mes convictions, ma mère, parce qu’elle avait l’âme généreuse et qu’elle m’a transmis ce qu’il y a de plus beau: l’ambition d’être utile».
A la tribune dimanche matin, les responsables socialistes s’étaient succédé pour mobiliser les cadres du partis, les invitant à se mettre en ordre de marche. Le projet de François Hollande «sera un projet socialiste et ça c’est fondamental», a souligné Pierre Moscovici, directeur de la campagne. Il a également assuré que «le mot ouvrier ne serait pas un gros mot mais un beau mot», invitant par ailleurs à s’inspirer de la campagne victorieuse de Barack Obama aux Etats-Unis en 2008. (AFP-22.01.2012.)
**Aubry dénonce « l’échec économique, social et moral de Sarkozy »
Entre la première secrétaire et le candidat François Hollande, les rôles ont été bien répartis ce dimanche au Bourget. Dans la matinée, devant les secrétaires de sections, Martine Aubry a attaqué le bilan de Nicolas Sarkozy lors de son discours. Une façon de mobiliser les militants mais aussi de dégager le terrain à François Hollande qui abordera son destin personnel à partir de 15 heures.
Un quinquennat de l’échec, selon Aubry
«Les Français sont inquiets et ils oscillent entre la résignation et la colère. Résignation devant l’accumulation des mensonges et des promesses non tenues qui détournent les Français de la politique. Colère face à un Président qui a mis la France dans l’état où elle est», a déclaré la patronne des socialistes. Chômage en hausse, dette record, services publics «sacrifiés», Aubry a dressé son bilan d’un quinquennat de «l’échec économique, social et moral».
A écouter la Première secrétaire du PS, le sommet social de mercredi dernier n’était qu’un «opération médiatique». «Car les vraies annonces ne sont pas celles qui ont été annoncées mercredi, c’est celle qui le sera à la fin du mois: une nouvelle hausse de la TVA aussi dangereuse économiquement qu’injuste socialement. La TVA Sarkozy, nous n’en voulons pas.» La charge anti-Sarkozy a occupé toute la première moitié du discours d’Aubry qui s’est ensuite concentrée sur les propositions de Hollande, du contrat de génération à la création de 60000 postes dans l’Education en passant par le plafonnement des loyers.
Mobilisation et optimisme
La Première secrétaire optimiste -«Je le sais, nous allons gagner et la France aura un nouveau président, François Hollande»- a terminé en resserrant ses troupes. «Notre mobilisation doit être totale derrière François. Nous sommes à trois mois jour pour jour du premier tour de l’élection présidentiel, dans les jours et les semaines où tout est en train de se jouer. Pas un militant ne doit manquer pour tracter, pour coller et pour aller à la rencontre des Français», a conclu Martine Aubry. (20Minutes-22.01.2012.)
***Pour Eva Joly: «Les premiers des écologistes sont les paysans»…et c’est vrai!
INTERVIEW – La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts se rend ce jeudi au salon de l’Agriculture, pour la troisième fois. Elle explique à «20Minutes» quelques unes de ses mesures pour le secteur agricole…
*C’est un rendez-vous qui compte le salon de l’agriculture?
C’est la troisième fois que j’y vais et je passe toujours un bon moment. C’est un rendez-vous important pour moi en tant qu’écologiste car les premiers des écologistes, ce sont les paysans. Paysans et défenseurs de l’environnement, nous sommes aussi défenseurs de la santé. Nous ne sommes pas des ennemis, c’est le même combat. Je dis aux agriculteurs: nous sommes devant un changement de paradigme et nous le ferons avec vous, en vous accompagnant pour aller vers une agriculture plus satisfaisante pour les paysans.
*On a parfois le sentiment d’une incompréhension entre les agriculteurs et les écologistes, quel message voulez vous faire passer?
L’époque de l’agriculture productiviste triomphante est révolue. De plus en plus d’agriculteurs quittent le système productiviste pour passer à une autre agriculture. Nous constatons qu’il y a un grand mal-vivre chez les agriculteurs car ils sont pris en otages entre le prix des matières premières et celui de la grande distribution. Leurs marges ne sont plus suffisantes.C’est pourquoi je propose un Grenelle des prix de l’alimentaire où l’objectif est de modifier durablement le rapport de force entre les producteurs, la grande distribution et les consommateurs. Pour une alimentation de qualité, qui est la clé d’ une bonne santé, il nous faut un nouveau pacte entre les agriculteurs et la société.
*Concrètement cela passe par quoi?
Nous demandons par exemple la transparence sur les marges. Si on pouvait afficher dans les supermarchés les prix payés au producteur et le prix payé au distributeur, ça éclairerait le consommateur. Le rapport de force est trop déséquilibré. Nous voulons réduire le nombre d’intermédiaires et favoriser les circuits courts pour que les rapports soient plus directs entre producteurs et consommateurs.
*Les agriculteurs sont inquiets pour la négociation de la PAC (Politique agricole commune)…
Notre objectif est de préserver le budget de la PAC mais nous voulons le réorienter pour restaurer la souveraineté alimentaire de l’Europe et garantir des revenus équitables. Il faut changer les critères: la distribution des aides doit tenir compte de la création d’emploi, de la conversion vers le bio, et d’une diminution de l’utilisation des pesticides. Notre objectif est de les diminuer de 50%. (20Minutes-29.02.2012.)
**Eva Joly, «la reine des abeilles»
La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle défend son programme environnemental…
Elle se qualifie en riant de «reine des abeilles»: nourrie par ses conseillers verts et les associations environnementales, Eva Joly veut battre en brèche sa réputation de candidate plus au point sur la justice et la finance que sur l’environnement. Lors d’une rencontre mardi matin avec des journalistes, elle a passé en revue ses mesures vertes, appuyée par l’abeille ouvrière Sandrine Bélier, eurodéputée en charge du programme environnemental d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
Le Grenelle «a fait du bien à la démocratie»
L’angle d’attaque d’Eva Joly: la santé. «En parlant des 365.000 nouveaux cas de cancers par an, on peut amener à parler de l’importance d’une alimentation saine, d’une agriculture sans pesticides, de la qualité de l’eau, de l’air…». La candidate écologiste reconnaît que le Grenelle de l’environnement «a fait du bien à la démocratie» mais déplore «l’absence d’énergie et de propositions» dans les mois qui ont suivi. «Quand le Grenelle négocie -50% de pesticides d’ici à cinq ans, et que le Parlement ajoute au texte « si possible », cela n’a aucune portée», regrette-t-elle. «Si on mettait en application toutes les mesures du Grenelle, le monde se porterait déjà mieux.»
Pour Eva Joly, les solutions existent déjà, il ne manque que la volonté pour les mettre en œuvre. «L’urgence immédiate est d’arrêter les grands travaux et l’artificialisation des sols, donner la priorité au vivant: la survie du grand hamster d’Alsace vaut mieux qu’une nouvelle bretelle d’autoroute.» Pour cela, la candidate porte l’idée de «l’opposabilité des trames vertes et bleues». En clair, si une espèce animale ou végétale a besoin du terrain pour vivre, se reproduire ou se nourrir, impossible d’y construire quoi que ce soit.
Vers une France fédérale?
La candidate veut également une «grande loi d’urgence écologique» pour «agir rapidement sur la transition énergétique et améliorer les infrastructures existantes plutôt que d’en construire de nouvelles.» Dans le viseur, les nouvelles lignes à grande vitesse: «On ne peut pas continuer à bouger tout le temps, il va falloir modifier nos habitudes et vivre près de là où nous habitons», explique Eva Joly.
Car ce qui sous-tend le projet écologiste, c’est la proximité et les circuits courts: «En relocalisant la production alimentaire et d’énergie, on revitaliserait les territoires et ce ne serait pas compliqué de revoir les transports, précise Sandrine Bélier. Cela passe par une densification urbaine pour garder le plus d’espaces agricoles». Eva Joly n’hésite pas à se déclarer favorable à ce que «la France devienne un Etat fédéral avec des régions qui auraient de l’autonomie et pourraient lever l’impôt»: «La France est le pays le plus jacobin au monde et c’est le même système totalitaire et secret qui règne sur le nucléaire. Les énergies renouvelables, au contraire, doivent émerger des territoires avec des financements citoyens.»
Un programme élaboré avec «les meilleurs»
Toutefois, pour mettre en place une «fiscalité verte», Eva Joly compte sur le pouvoir de l’Etat: «Je propose de supprimer les mesures fiscales défavorables à l’environnement, comme le taux de TVA réduit sur les pesticides ou l’exonération des carburants sur les vols intérieurs, et de taxer toutes les énergies fossiles, nucléaire compris, pour développer les énergies renouvelables, en complément d’une taxe carbone redistribuée aux citoyens les plus vulnérables sous forme de chèque vert.»
Eva Joly tape sur Nicolas Sarkozy, écorne le programme «revenant quarante ans en arrière» des candidats prônant le «consommer et produire fFrançais», et soutient que son programme a été élaboré avec «les meilleurs, ceux qui connaissent l’environnement depuis trente ans.» «Si les citoyens veulent que les sujets environnementaux soient traités dans la mandature, il faut voter pour moi», conclut Eva Joly. Le problème est peut-être justement de faire comprendre aux citoyens le lien complexe entre crise écologique et crise économique. La ruche qui alimente Eva Joly en idées va s’y employer durant la campagne. (20Minutes-07.02.2012.)
**Sondage:Hollande creuse l’écart
François Hollande (31%) creuse l’écart face à Nicolas Sarkozy (25%) dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, tandis que François Bayrou (15%) se rapproche de Marine Le Pen (17%), selon un sondage CSA pour BFMTV, 20 minutes et RMC.
Le candidat socialiste gagne ainsi deux points depuis la précédente enquête des 9 et 10 janvier 2012 tandis que le chef de l’Etat sortant en cède 1. Marine Le Pen perd deux points. François Bayrou est en hausse de deux points. Jean-Luc Mélenchon (9%) progresse de deux points. Loin derrière suivent Eva Joly (2%, inchangé), Dominique de Villepin (1%, -2 points), Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Pierre Chevènement, Corinne Lepage, Hervé Morin, Christine Boutin et Nicolas Dupont-Aignan, moins de 0,5% des voix chacun.
Au second tour, François Hollande l’emporterait par 60% des voix, en hausse de 3 points en deux semaines, contre 40% pour Nicolas Sarkozy (-3). 43% des personnes interrogées prévoient la victoire de François Hollande, 23% celle de Nicolas Sarkozy, et 22% celle d’un autre candidat. 12% ne se prononcent pas. Par ailleurs, selon ce sondage effectué au lendemain du discours du Bourget, 60% des Français jugent que le candidat socialiste fait une « bonne campagne », 32% répondant une « mauvaise campagne ». En termes de crédibilité, il est le plus convaincant quand il parle de la réduction des inégalités sociales (52%), puis l’école et l’éducation (46%), la sécurité, et les problèmes des gens (41% ex-aequo).
Concernant ses propositions, le retrait des troupes d’Afghanistan d’ici fin 2012 reçoit 84% d’opinions favorables. La création d’une tranche d’impôts supplémentaire pour les plus aisés et l’obligation pour les banques de séparer opérations de crédit et spéculation sont également largement approuvées (79% d’opinions favorables chacune). Seule l’instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales est majoritairement refusée avec 57% d’opinions défavorables (40% de favorables). L’intérêt pour la campagne est en hausse, 73% des Français se déclarant intéressés, en hausse de 7 points par rapport à la précédente enquête. (afp)
Sondage réalisé par téléphone les 23 et 24 janvier auprès d’un échantillon national représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus, dont ont été extraites 898 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas. Notice complète consultable auprès de la commission nationale des sondages. (7s7–26.01.2012.)
**François Hollande révèle ses 60 mesures pour redresser la France
Le candidat socialiste détaille les mesures qu’il a présentées dimanche 22.01.2012. au Bourget…
Quarante pages de programme pour 60 propositions. Le candidat socialiste a dévoilé ce jeudi ses mesures, dont le coût atteindra 20 milliards d’euros en 2017 avec une profonde réforme de la fiscalité, des mesures en faveur des PME et des propositions sur l’éducation et la jeunesse.
Dans un document d’une quarantaine de pages, que l’AFP s’est procuré, le candidat socialiste à l’Elysée affirme que les «mesures nouvelles» liées à ses «priorités» coûteront, au terme d’une montée en charge progressive, jusqu’à «20 milliards d’euros à l’horizon 2017», dernière année de son quinquennat s’il est élu. Ce programme est également présenté ce jeudi dans le Parisien. François Hollande parlera de ses propositions ce jeudi soir sur France 2, dans l’émission Des paroles et des actes.
Recettes
Le candidait prévoit l’annulation de 29 milliards d’euros de niches fiscales, qui seront «équitablement répartis entre les ménages et les entreprises».
Jeunesse
François Hollande, qui a fait de l’éducation et la jeunesse sa priorité, réaffirme la création de 60.000 postes dans ce secteur sur 5 ans. Il redit sa volonté de créer un «contrat de génération», c’est-à-dire de «permettre l’embauche en CDI, de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté qui sera ainsi maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ en retraite».
Il veut aussi augmenter de «25%» l’allocation de rentrée scolaire dès septembre.
Economie
François Hollande réaffirme de grandes mesures-phare:
- Une grande réforme fiscale, qui passera par la fusion, «à terme, de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu».
- La création d’une «tranche supplémentaire de 45% pour les revenus supérieurs à 150.000 euros par part».
- «Priorité» donnée aux PME : création d’une Banque publique d’investissement, refonte de l’impôt sur les sociétés au profit de ces entreprises, nouveau «livret d’épargne industrie» entièrement dédié au financement des PME, qui sera conjugué avec le doublement du plafond du livret développement durable – qui passera de 6.000 à 12.000 euros.
- Augmentation de 15% de la taxation des bénéfices des banques.
- Séparation des activités des banques (investissement et emploi/opérations spéculatives).
Emploi
Nombre de mesures sont inspirées du projet socialiste adopté en mai. Toutefois certaines sont revues à la baisse. François Hollande veut par exemple créer 150.000 emplois d’avenir pour l’insertion des jeunes dans l’emploi, quand le projet PS en prévoyait 300.000.
Il entend créer 1.000 emplois au sein de l’ensemble justice, police, gendarmerie chaque année pendant 5 ans, alors que le projet PS prévoyait le recrutement de 10.000 gendarmes et policiers sur le quinquennat.
Retraites, nucléaire…
A plusieurs reprises, des mesures sont annoncées, sans précision. Par exemple sur la réforme du quotient familial, le document indique seulement que cette mesure «maintiendra toutes les ressources affectées à la politique familiale» et concernera «moins de 5% des foyers fiscaux». Sur les retraites, il ne donne aucune indication sur les leviers qu’il compte utiliser pour parvenir à leur financement.
Par ailleurs, François Hollande confirme la fermeture de la centrale de Fessenheim, répète qu’il veut «ouvrir le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels», qu’il est favorable à une loi sur le «non-cumul des mandats», qu’il introduira une «part» de proportionnelle pour les législatives et qu’il «accordera le droit de vote aux élections locales aux étrangers».
Alors que son annonce, dimanche dernier au Bourget, lors de son premier grand meeting de campagne, d’une inscription de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution avait soulevé des craintes sur l’avenir du Concordat en Alsace et en Moselle, il propose d’insérer un article tenant compte de ce régime dérogatoire. (20Minutes avec AFP-26.01.2012.)
Le PS l’a dévoilé, jeudi matin à 9h30. Voici les 60 propositions de François Hollande réparties en 4 chapitres. Projet Presidentiel Francois Hollande
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En meeting au Bourget à trois mois pile du premier tour de la présidentielle, François Hollande s’est lancé avec énergie dimanche dans le combat élyséen. »J’ai conscience de la tâche qui est la mienne: incarner le changement, faire gagner la gauche et redonner confiance à la France », a déclaré le candidat socialiste devant quelque 25.000 personnes, réunies pour le premier grand meeting de sa campagne au Bourget. (7s7-23.01.2012.)
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Les candidats passent leur examen d’écologie
Photo:Eva Joly au 36e Congrès de France Nature Environnement, à Montreuil, le 28 janvier 2012.
Samedi après-midi, à Montreuil, (28.01.2012.) sept candidats à la présidentielle se sont frottés au hérisson, l’emblème de France Nature Environnement (FNE) qui tenait son 36e congrès devant près de 2.000 militants. Après leur avoir présenté les propositions de son «Contrat environnemental», FNE attendait des candidats qu’ils annoncent, en quinze minutes chrono, quelles mesures ils avaient retenu dans leur programme pour le prochain quinquennat…
De Jean-Luc Mélenchon à Dominique de Villepin, sept candidats se sont prêtés à l’audition écolo proposée par France Nature Environnement. Alors, reçus ou recalés?…
C’est François Bayrou (MoDem) qui a ouvert le bal, en évoquant… les abeilles: «Un premier objectif symbolique sera d’assurer la survie des abeilles», a déclaré le candidat du MoDem, visiblement bien renseigné sur les causes du déclin des insectes (varroa, pesticides, frelon asiatique…). Il a ensuite insisté sur la nécessité d’une «décarbonisation, ou décarbonation?» progressive «des activités humaines», regrettant qu’on «ne parle plus d’énergie que sous l’angle du nucléaire», qu’il a qualifié «d’énergie de transition».
Eva Joly, première de la classe attendue au tournant
La salle s’est nettement réchauffée avec la candidate suivante, l’écologiste Eva Joly. Venue prêcher des convertis, la candidate Europe Ecologie-Les Verts a rappelé son combat contre les paradis fiscaux «qui protège aussi l’environnement lorsqu’il s’agit d’empêcher la spéculation sur les marchés des matières premières, en particulier agricoles». Eva Joly a estimé inutile de rappeler sa position sur le nucléaire, mais pense que ce serait «peut-être aux autres candidats qu’il appartiendra d’expliquer le choix moral qu’ils font alors que plus personne ne peut nier après l’accident de Fukushima que nous sommes soumis au risque nucléaire».
Corinne Lepage, studieuse et précise
Autre candidate à porter un message clairement orienté vers l’écologie, Corinne Lepage a apprécié «ce moment d’oxygène dans une campagne où l’on s’asphyxie» et a déclaré vouloir «aller même un peu plus loin» que les propositions de FNE. Pragmatique, la candidate Cap21 a décliné une série de mesures fiscales et juridiques: introduire l’environnement dans l’impôt sur les sociétés et la TVA, «flécher l’épargne des Français pour leur permettre d’investir dans le local et le long terme», raffermir le pouvoir judiciaire pour faire appliquer le principe «pollueur-payeur», créer un tribunal pénal international de l’environnement…
Jean-Luc Mélenchon, remuant mais très doué en philo
Changement de genre avec Jean-Luc Mélenchon, qui attaque avec un cours de philo sur l’intérêt général et la vie humaine «compatible avec un seul écosystème». Mais très vite, le discours du candidat du Front de gauche reprend ses fondamentaux: rupture avec le productivisme et «le capitalisme qui le porte aujourd’hui». Appelant à une «révolution citoyenne», Jean-Luc Mélenchon a affirmé que «le capitalisme vert n’existe pas» et a présenté son projet de «planification écologique», notamment par l’introduction de critères écologiques dans les aides publiques, le retour à une agriculture paysanne et la transition du modèle énergétique via un référendum sur la sortie du nucléaire: «Je pense, à titre personnel, qu’il faut sortir du nucléaire, a-t-il déclaré. Mais c’est le peuple qui doit trancher.»
Hervé Morin, élève très discret
«Crise au balcon, environnement à l’abandon». Un slogan auquel personne n’aurait pensé, sinon Hervé Morin, candidat Nouveau Centre. Défaitiste («J’ai peu de chances d’être qualifié au second tour»), Hervé Morin a néanmoins décliné ses idées: favorable à un référendum sur le nucléaire, il souhaite instaurer des tarifs réduits sur l’énergie pour les foyers en situation de précarité et créer des pôles régionaux de compétitivité verts.
Dominique de Villepin, un penchant pour l’histoire
Il aura fallu moins de deux minutes à Dominique de Villepin pour évoquer De Gaulle, en comparant l’appel du 18 juin à l’appel des 3.000 de FNE. Le candidat République solidaire s’est dit «attaché aux paysages de France et à ses terroirs» et souhaite un «plan vert» pour la France, financé par une contribution énergie-carbone. Une taxe carbone, donc, complétée par des mesures fiscales en faveur de l’environnement. Dominique de Villepin veut également que «l’impact environnemental des politiques publiques soit contrôlé par la Cour des comptes» et qu’une «journée sans voiture» soit instaurée dans les villes. Mauvais point, ça existe déjà depuis 1998.
François Hollande, leçon bien apprise
Attendu de pied ferme, François Hollande a bien géré les aléas d’un oral: malgré des militants anti-EPR venus dérouler une banderole devant la tribune, le candidat du PS a gardé sa sérénité. Reprenant la formule de FNE, il a souhaité que «le dialogue environnemental soit au même niveau que le dialogue social» et a défini deux priorités: la préservation de la biodiversité et la mutation énergétique. Pour le candidat socialiste, le nucléaire doit devenir «une filière d’excellence dans le démantèlement», tandis que les énergies renouvelables doivent être soutenues par un tarif de rachat fixe. Efficacité et sobriété énergétique, fret ferroviaire, transports doux, éco-conception, proximité… Tous les mots clés y étaient, prêts à être livrés à un «Premier ministre chargé de la transition écologique».
Ne s’est pas présenté à l’examen
Le grand absent de la journée était bien sûr le candidat UMP non déclaré. Mais Nathalie Kosciusko-Morizet a occupé la place vide: «Je demande à être jugée sur les actes, a déclaré la ministre de l’Ecologie, venue rencontrer les associations. Nicolas Sarkozy est le président de la Ve République qui a le bilan le plus solide en matière d’écologie», a affirmé NKM, citant le principe de précaution et le Grenelle de l’environnement. Si le Grenelle n’a pas rempli toutes ses promesses, le principe de gouvernance partagée avec les associations a été salué unanimement par les candidats présents à Montreuil et restera un exemple de dialogue environnemental, que tous appellent de leurs voeux. (20Minutes-28.01.2012.)
**Hollande s’engage à ouvrir une conférence environnementale
Comme six autres candidats à la présidentielle, le prétendant socialiste a présenté devant le congrès de France Nature Environnement ses priorités en matière d’écologie. C’est une sorte de grand oral sur le thème de l’écologie auquel se sont livrés samedi sept candidats à la présidentielle. Devant plus de 2000 militants de France Nature Environnement réunis en congrès, ils disposaient de quinze minutes chacun pour exposer leurs priorités sur un thème assez peu développé en ce début de campagne électorale. Au programme: nucléaire, agriculture, biodiversité et économies d’énergie dans un exercice s’inspirant du «Pacte écologique» de Nicolas Hulot, lancé il y a tout juste cinq ans. L’occasion notamment pour François Hollande de décliner une quasi-profession de foi «verte» deux jours après avoir présenté ses «60 engagements pour la France». Le candidat PS s’est engagé à «ouvrir une conférence environnementale» s’il était élu pour permettre «un dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social». Il a annoncé une «loi de programmation de transition énergétique» et rappelé son engagement à réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production électrique et la fermeture de la centrale de Fessenheim «dans le quinquennat».(AFP-28.01.2012.)
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**Merkel va faire campagne pour Sarkozy, en difficulté dans les sondages
La chancelière allemande compte participer à des meetings du chef de l’Etat sortant au printemps, a annoncé samedi 28.01.2012. le secrétaire général de la CDU devant le conseil national de l’UMP. Officiellement, Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat mais il peut déjà compter sur le soutien d’Angela Merkel dans la campagne présidentielle. La chancelière allemande «se réjouit des rencontres communes prévues lors de la campagne au printemps», a annoncé samedi après-midi Hermann Gröhe, le patron de la CDU, devant les cadres de l’UMP réunis en conseil national. «La France a besoin d’un président fort à sa tête, ce qu’incarne Nicolas Sarkozy (…)L’UMP et la France sont entre de bonnes mains avec Nicolas Sarkozy, qui a su faire preuve de clairvoyance», a-t-il assuré, souhaitant «bonne chance» au chef de l’Etat pour l’élection à venir. Le secrétaire général du parti chrétien démocrate d’Angela Merkel a réservé aussi quelques piques à l’adresse de François Hollande et du PS, accusés d’être «empêtrés dans leurs rêves de la veille». «Le ‘cavalier seul’ d’un homme ou le refus de faire des réformes difficiles, comme sur l’âge de la retraite, affaibliraient la compétitivité de nos Nations», a mis en garde Hermann Gröhe. source: le Figaro:28.01.2012.
**La «TVA sociale» contestée avant même d’être annoncée
Nicolas Sarkozy doit annoncerce dimanche 29.01.2012., lors de son passage à la télévision, une hausse modérée de la TVA, qui serait portée de 19,6% à 21,2%, et de la CSG sur le capital pour relancer l’emploi en période de chômage record. Une «mini-TVA sociale» aux effets incertains voire contre-productifs, selon les économistes. De nombreuses inconnues pèsent encore sur les annonces présidentielles. Les taux réduits à 7% voire 5,5% sur les produits de première nécessité seront-ils affectés? Quelle sera, en contrepartie, l’ampleur des baisses de charges pour les entreprises? A quel taux, précisément, sera portée la CSG sur les revenus du patrimoine et des placements?
De source gouvernementale, on rappelle que «l’objectif est de baisser le coût du travail tout en préservant le pouvoir d’achat», d’où dit-on, le choix d’une hausse «modérée» de la TVA tandis que la part salariale de la CSG qui aurait pu peser directement sur le pouvoir d’achat des ménages est totalement épargnée. Autre précision, glissée de même source: «le relèvement du taux de la TVA sera différé de plusieurs mois». L’idée est d’encourager les Français à anticiper leurs achats. Il s’agit de doper la consommation, moteur de la croissance, alors que la France, selon l’OCDE ou l’Insee, pourrait être entrée dans une brève période de récession fin 2011. La recette avait été employée avec un certain succès outre-Rhin en 2007.
«Les considérations électorales ont pris le pas sur les considérations économiques»
Un point de TVA représentant environ 7 milliards de revenus supplémentaires pour les caisses de l’Etat, Nicolas Bouzou, du cabinet Asterès, évalue l’impact des mesures qui pourraient être annoncées dimanche soir par le chef de l’Etat à une bonne douzaine de milliards d’euros. «Ce sont des ordres de grandeur assez faibles alors que l’on parlait d’une quarantaine de milliards d’euros», souligne-t-il néanmoins, estimant que ces mesures s’apparentent ainsi davantage à «une mini-TVA sociale» qui n’aura selon lui «aucun effet significatif sur la consommation ou le chômage». L’économiste déplore: «Les considérations électorales ont pris le pas sur les considérations économiques».
Une efficacité incertaine
Marc Touati (Assya Compagnie financière) est encore plus sévère. «L’augmentation de la TVA va mécaniquement peser sur la consommation qui est déjà extrêmement faible et donc aggraver la récession», redoute-t-il. Quant à la baisse des charges des entreprises, elle ne pourra avoir d’effet que lorsque la croissance aura redémarré. «En attendant, nous ne verrons que les effets négatifs de ces mesures», assure-t-il. L’économiste dénonce des mesures «démagogiques et électoralistes» avec d’un côté une hausse de la TVA, «l’impôt le plus inégalitaire qui soit et de l’autre, une hausse de la CSG sur le patrimoine et les placements qui frappe les plus aisés». De source gouvernementale, on réplique dès à présent que «le niveau des prélèvements obligatoires ne bougera pas». «C’est leur structure qui va changer en faisant moins peser le financement de la protection sociale sur le travail», fait-on valoir, précisant que «le gouvernement fait le pari qu’il n’y aura pas de hausse des prix et peut-être même des baisses pour les produits fabriqués en France». Une manière de devancer les critiques traditionnelles des syndicats et de l’opposition qui ont rebaptisée la TVA sociale en «TVA antisociale». Pour eux, il s’agit de faire supporter à tous les Français, particulièrement les moins favorisés, la charge de la protection sociale à la place des entreprises.
Le taux normal de la TVA en Allemagne est de 19% en dépit de son augmentation de trois points en 2007. Elle est de 20% au Royaume-Uni, après sa hausse de 2,5 points il y a un an. A 21,2%, il n’y aurait plus qu’une petite dizaine de pays de l’Union européenne connaissant un taux supérieur à celui de la France (Danemark, Grèce, Lettonie, Hongrie, Portugal, Pologne, Roumanie, Finlande et Suède). (AFP-28.01.2012.)
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