Ukraine, Crimée et influences
* Crise ukrainienne: bras de fer américano-russe
L’Occident et l’escalade vers le pire
Les dimensions que prend la crise ukrainienne, marquée par le bras de fer américano-russe, ne manque pas d’inquiéter dans un monde livré à la surenchère. Cette escalade vers le pire est en fait due à l’Occident qui fait des rêves impérialistes estimant sans doute que c’est le moment d’imposer son diktat aux nations. Dans la crise ukrainienne, les Etats-Unis et l’Union européenne cherchent sciemment le clash avec la Russie ou l’amener à commettre la faute. Aussi, mensonges, désinformation, sont instrumentalisés pour aggraver une situation déjà assez complexe. Il y a là un jeu malsain des puissances occidentales, qui jouent avec le feu quand il était attendu qu’elles sachent raison garder dans une région où tout excès peut mener à l’irrémédiable. Pourquoi cette ire de l’Occident contre la Russie? Sans doute le fait d’exister comme grande puissance à côté des USA dès lors qu’il estime suspect tout ce qui est russe ou vient de Moscou. Dès lors, l’Occident s’est attelé à la politique de la terre brûlée, accusant la Russie de tous les maux, même ceux suscités et entretenus par les Etats-Unis et l’Union européenne. Il est ainsi reproché à la Russie son «ingérence» en Ukraine. Si on examine de près les faits on se rend compte que si ingérence il y a, c’est bien du fait de l’Occident. En effet, combien de ministres, de conseillers russes, voire des combattants, ont été envoyés par Moscou dans l’est de l’Ukraine? Jusqu’à preuve du contraire aucun. Or, que constate-t-on? Les Etats-Unis ont «délégué» leur vice-président (Joe Biden), leur chef de la diplomatie (John Kerry), le chef de la CIA (John Brennan) outre des conseillers du FBI, de la CIA et du Pentagone, en sus de mercenaires de la société «Academi» (ex-Blackwater de triste mémoire qui a commis des massacres de masse en Irak en 2007, la contraignant à changer de nom). Cela est de notoriété publique, toute la presse – y compris occidentale – en parle et montre l’étendue de l’intervention occidentale en Ukraine où des ministres de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, du Canada notamment ont séjourné dans le fameux «Euromaidan» fief des ultranationalistes et fascistes ukrainiens qui ont pris le pouvoir par la violence par un putsch contre le président Viktor Ianoukovitch. Cela est vérifiable, mais la presse occidentale joua un rôle prépondérant dans l’intoxication de l’opinion internationale, avec l’intention de faire porter à la Russie la détérioration de la situation dans l’est de l’Ukraine. En avril dernier, ces médias accusèrent les opposants russophones d’avoir «kidnappé» des observateurs de l’Osce (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Ce qui, à tout le moins, constitue une violation des conventions internationales et des lois sur la guerre. Or, l’Osce avait rassuré et affirmé qu’aucun de ses éléments n’était manquant. Ce sont huit inspecteurs militaires ukrainiens qui ont été arrêtés à Slaviansk par les insurgés de l’Est. La presse occidentale – à quelques rares exceptions – n’a pas répercuté le rectificatif de l’Osce. En fait, radios, télévisions et presse ont invité, pour analyser les événements, les mêmes personnages qui, il y a une décennie, faisaient de l’Irak la quatrième puissance mondiale et disposerait de terribles armes de destruction massives (ADM). Ce qui s’est avéré, tout à fait faux. Toutefois, désireux d’accentuer leur hégémonie sur le monde et aussi, poussés par des pays est-européens revanchards – tels la Pologne et les Etats baltes – Etats-uniens et Européens semblent avoir perdu le sens de la mesure ne prenant aucune précaution ou garde-fou pour prévenir la belligérance. Il est patent que l’Occident veut faire «quelque chose» contre la Russie ne reculant ni devant le mensonge, ni les affabulations, qu’une presse soumise se fait un devoir de démultiplier. Washington accuse ainsi la Russie de n’être pas étrangère à la chute de l’avion malaisien abattu par un missile. Les Etats-Unis, qui ceinturent la planète par leurs satellites espions, disent avoir des preuves, Si c’est le fait, qu’ils les rendent publiques. A moins que ces preuves – comme l’auraient affirmé certains agents de renseignement US – accusent au contraire l’armée ukrainienne d’avoir abattu l’avion malaisien? Les Etats-Unis ont habitué le monde à leur mensonge, dont le plus médiatisé a été celui concernant l’Irak (Colin Powell ancien chef de la diplomatie US, a admis, sur le tard, que les preuves contre l’Irak étaient des faux). C’est encore un mensonge qui fit entrer les USA dans la guerre du Vietnam (cf; l’incident du golfe du Tonkin). La liste est en fait longue des mystifications américaines (comme celle de Pearl Harbor) qui ont fait entrer les Etats-Unis dans des guerres que sans doute le peuple américain n’aurait pas avalisées. Une pratique qui fait fi de la sécurité de la planète, avec désormais la menace d’une guerre qui risque d’être nucléaire. Obama, Hollande sont-ils conscients qu’ils jouent là un jeu dangereux qui pourrait les dépasser, pour le plus grand malheur de l’humanité?*L’Expression- Par Karim MOHSEN - Jeudi 14 Aout 2014
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*une colonne de blindés de l‘armée pro-Kiev en déroute près de Donetsk
Les forces d’autodéfense populaire de la république autoproclamée de Donetsk ont annoncé avoir dévié l’attaque de l’armée régulière contre Ilovaïsk (35 km à l’est de Donetsk), détruisant une colonne de blindés de l’ennemi, a appris l’agence RIA Novosti auprès de l’état-major des insurgés.
« Neuf unités de véhicules blindés ont été détruits », a précisé la source.
Selon la source, des combats se poursuivent près de Mospino et à Krasnyï Loutch (région de Lougansk), à 120 km à l’est de Donetsk.
En outre, l’armée pro-Kiev poursuit le pilonnage des villes de Gorlovka, d’Enakievo et de Donetsk.
Aide humanitaire indispensable
Un cessez-le-feu pour apporter une aide humanitaire aux populations victimes des combats dans l’est de l’Ukraine « est non seulement possible mais indispensable », a affirmé dimanche le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Nous estimons que cette question est urgente, qu’elle ne supporte pas de retard », a poursuivi devant des journalistes à Sotchi (sud de la Russie) Lavrov, ajoutant que la question était suivie personnellement par le président russe Vladimir Poutine.
La Russie assure pour autant ne pas vouloir agir de façon unilatérale, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, notamment, ont sévèrement mis en garde Moscou contre toute intervention militaire sur le sol ukrainien qui serait menée sous forme de mission humanitaire.
« Nous sommes actuellement en train de nous mettre d’accord avec la partie ukrainienne, avec le Comité international de la Croix Rouge et avec les organisations humanitaires des Nations Unies sur la nécessité d’envoyer d’urgence une aide humanitaire dans les régions de Lougansk et de Donetsk », a déclaré Lavrov.
Ces deux villes constituent les derniers bastions des Ukrainiens prorusses, confrontés à une offensive d’envergure des forces régulières ukrainiennes depuis plusieurs semaines. L’Occident accuse la Russie d’alimenter en armes les rebelles, ce que Moscou dément.
Le « Premier ministre » de la république autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko a déclaré samedi être prêt à un cessez-le-feu si l’armée ukrainienne cesse son offensive contre la ville « encerclée » et au bord selon lui d’une « catastrophe humanitaire ».
A Lougansk inaccessible à la presse, les autorités dénoncent un « blocus » depuis huit jours, alors que la ville n’a plus d’électricité, d’eau courante ou de réseau téléphonique, et que l’essence et les réserves de nourriture s’épuisent rapidement.
Donetsk pilonnée
Donetsk, fief des prorusses, a subi dimanche un pilonnage d’artillerie touchant une maternité. Depuis 04H20 locales, une journaliste de l’AFP a entendu plus de 20 détonations à Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d’habitants avant les hostilités) qui est depuis plusieurs jours le théâtre d’intenses combats entre les prorusses et les forces ukrainiennes ayant tué plusieurs civils.
Dans une maternité du centre-ville, une explosion a soufflé les vitres dimanche à l’aube. Les mères et les nouveaux nés étaient réfugiés dans une cave jusqu’ici utilisée pour conserver du matériel médical stérilisé, selon une journaliste de l’AFP.
« Nous avons déjà eu trois naissances dans la cave, dont une ce matin même », raconte Marina Ovsianik, responsable de l’établissement.
L’armée ukrainienne a annoncé dimanche matin avoir « resserré au maximum l’étau » autour de Donetsk et avoir tiré contre les bases rebelles en leur infligeant « de lourdes pertes ». Trois soldats ont été tués et 27 blessé en 24 heures, a annoncé le porte-parole militaire Andriï Lyssenko.
Il a fait état de « combats acharnés » à Krasny Loutch, ville de 120.000 habitant à 65 km au nord-ouest de Lougansk dont le contrôle permettrait selon Kiev de bloquer l’acheminement d’aide aux séparatistes de Donetsk depuis la Russie.
Samedi le « Premier ministre » séparatiste Alexandre Zakhartchenko a reconnu que Donetsk était « encerclé » et au bord d’une « catastrophe humanitaire ».
Hélicoptères et blindés russes
Face à cette situation qui se dégrade pour les civils dont 300.000 ont déjà fui vers la Russie et les autres régions de l’Ukraine, Moscou a proposé de mener une mission humanitaire dans l’Est de l’Ukraine.
Une idée fermement rejetée par les Occidentaux qui accusent la Russie d’alimenter la rébellion en Ukraine en lui fournissant des armes et craignent une intervention russe sous prétexte d’une mission humanitaire.
En parlant avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov au téléphone, son homologue américain John Kerry a déclaré samedi qu’il n’était pas question que la Russie intervienne en Ukraine « par le biais de convois humanitaires ou tout autre prétexte de +maintien de la paix+ ».
Le président Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel ont estimé que toute incursion russe en Ukraine serait « injustifiée, illégale et inacceptable ».
Selon le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko, deux hélicoptères et deux drones russes ont violé samedi soir l’espace aérien ukrainien respectivement dans les régions de Lougansk (est) et de Kherson (sud). Une colonne de 30 blindés a été repérée près de la frontière avec la région ukrainienne de Soumy (nord-est).
Selon l’Otan, le nombre de soldats russes postés près de la frontière ukrainienne est passé en trois semaines de 12.000 à 20.000 hommes.*source: AFP et Rianovosti-*sites wzb-dimanche, 10 août 2014
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**Gazprom interrompt l’exportation du gaz vers l’Ukraine
Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatsiniouk, a déclaré le vendredi 8 août que les sanctions occidentales contre la Russie pourraient influer directement sur le transit du gaz et du pétrole russes vers l’Union européenne via le territoire ukrainien. Il est prévu que le Parlement ukrainien examine le projet de loi des sanctions contre la Russie le mardi 12 août. Pour le transit de tous les 1000 mètres cubes de gaz russe vers l’Union européenne, l’Ukraine obtient 40 dollars. Le taux du transit s’élève chaque jour à 170 millions de mètres cubes. Depuis le 1er juillet, Gazprom a interrompu l’exportation du gaz vers l’Ukraine en raison des dettes de Kiev qui monte à 5.3 milliards de dollars. L’Ukraine est-elle vraiment en mesure d’interrompre unilatéralement le transit du gaz et du pétrole russes vers l’Union européenne pour exiger son droit de transit ? Après la montée de la crise en Ukraine entre l’Occident et la Russie, la partie européenne est en train d’essayer de trouver une alternative à l’énergie russe et régler une fois pour toute sa dépendance dans ce domaine de Moscou. Mais pour réaliser cet objectif, les Européens auraient besoin de beaucoup de temps. Parmi les pays membres de l’Union européenne, la dépendance actuelle de l’énergie russe varie entre 10% et 100%. La Russie a souvent menacé les Européens de se servir de l’arme du gaz contre eux. La société russe « Transneft » a annoncé qu’elle est en train d’étudier un changement d’itinéraire de transit du gaz vers l’Europe, en contournant l’Ukraine. Le directeur général de « Transneft » a déclaré aux journalistes que la réalisation de ce projet augmenterait le prix du gaz russe dans les pays membres de l’Union européenne. Il est prévu que l’exportation du pétrole russe vers la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque via le territoire ukrainienne arrive à 14 millions de tonnes en 2014.*irib-dimanche, 10 août 2014
**Les marins russes ont détecté et chassé un sous-marin us
Les forces anti-sous-marines de la Flotte du Nord russe ont détecté et chassé un sous-marin américain de la zone des eaux frontalières russes le 7 août 2014, a déclaré à RIA Novosti une source de haut rang dans l’état-major de la marine russe. Selon cette source, il s’agissait probablement d’un sous-marin nucléaire d’attaque classe Virginia des Forces navales des États-Unis. Il a été découvert dans la mer de Barents.
« Une formation navale anti sous-marins a été envoyée sur place, ainsi qu’un avion de chasse anti sous-marins IL-38″, selon le responsable.
« Le sous-marin a été chassé des environs des eaux territoriales russes par les manœuvres de ces unités », a ajouté le responsable, précisant que les radars russes avaient suivi pendant 27 minutes le bâtiment étranger avant que celui-ci ne disparaisse.
« Ce n’est pas un fait isolé concernant la détection de sous-marins étrangers dans la mer de Barents au cours de ces dernières années », a noté la source.
Source: Ria Novosti, AFP-09-08-2014
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*Ingrédients pour une conflagration mondiale?
*Que de grands mots, alors que c’est l’agresseur qui crie à l’agression.
Chaque jour nous relevons la morgue choquante de ceux qui se sont placés au-dessus des lois communes et gèrent les relations internationales à leur convenance. Ils se conduisent en maîtres du monde octroyant des bons points ici, sanctionnant là. Ce sont eux qui parlent haut et fort, qui se sont établis en gendarmes du monde et en oracles du bien et du mal. Ils imposent ainsi leurs diktats, sanctionnant et encensant à tout-va. La crise en Ukraine qui prend des proportions alarmantes, avec le risque de se transformer, outre en guerre civile, surtout en terrible conflagration mondiale, en témoigne largement. Et c’est ceux-là même qui ont allumé le feu de la guerre en Ukraine qui lancent des accusations tous azimuts à l’instar des dirigeants putschistes de Kiev. Ainsi, le Premier ministre pro-européen de Kiev, Arseni Iatseniouk, l’un des meneurs des factieux de Maidan – entre novembre 2013 et février 2014, qui ont abouti au renversement du régime constitutionnel ukrainien – avertissait vendredi dernier que «la Russie veut lancer une troisième guerre mondiale». Bien sûr, si jamais un tel conflit est déclenché, cela signifiera la disparition de notre monde et sans doute de la civilisation humaine. Ainsi, ceux qui veulent prendre le pouvoir coûte que coûte, y compris au prix d’une guerre mondiale – qui sera une guerre atomique – sont donc déterminés à imposer leurs desiderata. En Ukraine il s’agit en particulier, d’une prise de pouvoir. Aussi, pour faire oublier les conditions dans lesquelles cette prise de pouvoir a eu lieu à Kiev, marquée par le mystère de la présence en Ukraine du chef de la CIA, John Brennan – présence officiellement confirmée par la Maison-Blanche – on agite la pseudo menace russe. Selon nombre d’analystes, il est patent que la CIA soit impliquée dans les manifestations de Maidan, si elle ne les a pas directement orchestrées et dirigées. Aussi, qu’est venu faire Brennan en Ukraine, d’autant plus que, quelques jours après cette visite, les nouvelles autorités de Kiev, lancent dans l’est du pays, l’opération dite «antiterroristes» contre les contestataires russophones, qui ne reconnaissent pas les autorités de Kiev qui ont pris le pouvoir après le coup de force du Parlement contre le gouvernement légitime de Viktor Ianoukovytch. Aussi, ce qui est surprenant dans l’affaire ukrainienne est bien le soutien unanime apporté par l’Union européenne et les Etats-Unis à un mouvement antigouvernemental conduit par des néo-nazis et des fascistes notoirement connus en Ukraine. Ce qui permet aux putschistes de Kiev d’élever la voix et de menacer d’un cataclysme si l’on n’obtempère pas à leur oukase. C’est encore Arseni Iatseniouk, qui venait juste d’avoir des entretiens avec le vice-président américain, Joe Biden, en visite officielle en Ukraine (mardi et mercredi derniers) qui affirme: «Le soutien de la Russie aux +terroristes+ (les contestataires russophones, Ndlr) en Ukraine constitue un crime international, et nous appelons la communauté internationale à s’unir contre l’agression russe.» L’agression russe! Que de grands mots, alors que c’est l’agresseur qui crie à l’agression. Or, en Ukraine un gouvernement légitime a été renversé par une jacquerie et la première décision prise par le «nouveau» pouvoir à Kiev issu du coup d’Etat a été d’annuler le statut du russe comme seconde langue nationale. C’est de la provocation, une déclaration de guerre? Toutes les supputations sont possibles dès lors que l’on sait que l’Ukraine est fondée sur une double identité: ukrainienne et russe. L’Est de l’Ukraine est majoritairement d’origine et de langue russes. L’Ukraine a donc une double identité, remise en cause par le nouveau pouvoir. Que cherchait donc le pouvoir pro-occidental en supprimant le statut de la langue russe? Est-ce cela la manière d’apaiser les choses? Or, c’est à tout le contraire que se sont livrés les nouveaux «hommes forts» de Kiev, qui ont multiplié les décisions contraignantes et contre-productives contre la population russophone de l’est du pays. D’où la question: les «pro-occidentaux» à Kiev, n’effectuent-ils pas une mission pour cet Occident qui les soutient et dont ils se réclament? C’est plausible, si l’on excipe du fait que les Etats-Unis, entre autres, avaient intérêt à détourner l’attention de la Russie de la crise syrienne. Moscou avait en effet entravé les plans américains de changement du pouvoir à Damas à leur profit. Comment cela se fait-il, d’autre part, que la question de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne soit revenue au-devant de la scène depuis quelques jours? Y-a-t-il cause à effet? On se le demande! *Par Karim MOHSEN – L’Expression-Dimanche 27 Avril 2014
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*La Crimée demande son rattachement à la Russie
Le parlement local de Crimée, dominé par des pro-russes, a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie ainsi que l’organisation d’un référendum le 16 mars sur la péninsule ukrainienne pour le valider, a indiqué à l’AFP l’un de ses responsables. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe. L’assemblée de cette république autonome avait jusqu’à présent prévu l’organisation le 30 mars d’un référendum mais prévoyant simplement un renforcement de son autonomie.
Poutine informé
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que le président Vladimir Poutine avait été informé de la demande du Parlement local de Crimée. « Cette information (sur la demande du Parlement local de Crimée) vient tout juste de nous parvenir, le président en a été informé », a déclaré M. Peskov, cité par l’agence officielle Itar-Tass.
Crimée
République autonome de deux millions d’habitants, en majorité d’origine russe, la Crimée est contrôlée de facto par des forces russes depuis le 28 février 2014. La veille, le parlement local avait été occupé par des hommes armées pro-russes et avait nommé alors à sa tête, dans des conditions contestées par Kiev, un nouveau Premier ministre, Serguiï Axionov. Le parquet général ukrainien a annoncé mercredi le lancement de poursuites contre M. Axionov, ainsi que contre le président du parlement local Volodymyr Konstantinov, pour « atteinte à l’intégrité » de l’Ukraine. Ils encourent jusqu’à dix ans de prison.
Le « cadeau » de Khrouchtchev
La Crimée avait été « donnée » en 1954 à l’Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d’Ukraine. Pour prévenir alors les tentations séparatistes, Kiev lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome.*Source: Belga-06/03/2014
* Sergueï Lavrov:
« La Russie répondra si ses intérêts sont attaqués en Ukraine »
D’autre part, M.Lavrov a estimé hier que les États-Unis «dirigeaient» les actions des autorités de Kiev, alors que celles-ci ont annoncé la reprise de l’ «opération antiterroriste» contre les insurgés de l’Est.
La Russie répondra si ses intérêts sont attaqués en Ukraine, de la même manière qu’ils l’avaient été en Géorgie en 2008, ce qui avait mené à une intervention armée, a affirmé hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Si nos intérêts, nos intérêts légitimes, les intérêts des Russes étaient attaqués directement, comme par exemple ils l’avaient été en Ossétie du Sud (territoire séparatiste en Géorgie), je ne vois pas d’autre manière que de répondre, dans le respect du droit international», a expliqué M.Lavrov à la chaîne télévisée RT (Russia Today). «Une attaque contre les citoyens russes est une attaque contre la Russie», a-t-il ajouté. En 2008, une guerre éclair avait opposé la Russie à la Géorgie, à l’issue de laquelle Moscou a reconnu l’indépendance de deux territoires séparatistes dans ce petit pays du Caucase, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.
Ces déclarations font suite à l’annonce par les autorités de Kiev de la reprise de l’opération «antiterroriste» contre les séparatistes de l’Est de l’Ukraine, quelques heures seulement après le départ du vice-président américain Joe Biden, en visite officielle. A cette occasion, le chef de la diplomatie russe a estimé que les décisions du pouvoir ukrainien étaient «dirigées» par les États-Unis. «L’opération avait été déclenchée immédiatement après la visite à Kiev de John Brennan (patron de la CIA, NDLR) (et) il est clair qu’ils ont choisi le moment de la visite du vice-président américain pour annoncer (sa) reprise», a déclaré M.Lavrov. «Je n’ai aucune raison de ne pas croire que les Américains dirigent ce spectacle de la manière la plus directe», a-t-il ajouté. Sergueï Lavrov a également fermement démenti la présence de troupes russes dans l’Est de l’Ukraine, comme l’en accusent Kiev et les Occidentaux. «Je voudrais souligner que les troupes russes se trouvent sur le territoire russe», a-t-il déclaré, ajoutant que cela avait été vérifié par des inspections internationales impliquant l’Ukraine, l’Europe et les États-Unis. «Aucune personne ayant pris part à ces inspections (…) n’a jamais apporté une seule preuve que la Russie serait impliquée dans quelque activité militaire dangereuse», a lancé M.Lavrov. Selon l’Otan, la Russie aurait massé jusqu’à 40.000 troupes à la frontière ukrainienne. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré la semaine dernière qu’il «espérait fortement» ne pas avoir à envoyer l’armée en Ukraine. Le chef de la diplomatie russe a également réaffirmé que le pouvoir ukrainien ne remplissait pas, selon lui, ses engagements pris à Genève afin de mettre fin à l’escalade en Ukraine. «Rien de ce qui a été convenu à Genève et que, bien sûr, les autorités de Kiev auraient dû commencer à exécuter, n’a été fait», a-t-il déclaré. M.Lavrov a estimé lundi lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain John Kerry que les États-Unis devaient oeuvrer pour «encourager les dirigeants ukrainiens à remplir strictement leurs obligations».
L’accord de Genève, compromis signé jeudi dernier entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne, prévoit notamment le désarmement des groupes illégaux et l’évacuation des bâtiments occupés.*L’Expression-jeudi 24 Avril 2014
*des séparatistes retiennent en otage des « espions de l’Otan«
Les séparatistes pro-russes qui ont capturé treize observateurs de l’OSCE dans l’est de l’Ukraine ont accusé ces derniers d’être des espions de l’Otan. Une équipe de négociateurs de l’OSCE serait en route vers Sloviansk afin de les faire libérer.
Les séparatistes pro-russes qui ont capturé vendredi les treize observateurs militaires de l’Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont accusé, samedi 26 avril, ces personnes d’être des « espions de l’Otan » et ont affirmé qu’ils ne seraient libérés qu’en échange de « leurs propres prisonniers ».
Au sein du groupe retenu dans l’est de l’Ukraine, figurent sept représentants de l’OSCE – quatre d’entre eux sont des Allemands, dont trois appartiennent à l’armée – et des accompagnateurs ukrainiens.
Une équipe de négociateurs de l’organisation européenne est en route vers l’est de l’Ukraine pour tenter d’obtenir la libération des observateurs internationaux détenus à Sloviansk par les séparatistes pro-russes, a indiqué, samedi, une source gouvernementale allemande.
Moscou promet d’œuvrer pour leur libération
Une situation qui a fait réagir le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, lequel est intervenu samedi auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov pour obtenir leur libération. « Nous utilisons tous les moyens à notre disposition pour éclaircir les circonstances auxquelles ont dû avoir à faire face les observateurs de l’OSCE [...] et pour faire en sorte d’assurer la poursuite de leur mission », a souligné le ministère, qui a mis en place une cellule de crise.
La Russie a de son côté annoncé qu’elle allait prendre toutes les mesures possibles pour permettre cette libération, a déclaré le représentant de Moscou auprès de l’OSCE. « Nous pensons que ces personnes doivent être libérées le plus rapidement possible », a dit Andreï Keline, cité samedi par l’agence de presse Itar-Tass. « La Russie en tant que membre de l’OSCE va prendre toutes les mesures possibles à ce sujet. »* France24 Avec AFP- 26/04/2014
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*Consulter par ailleurs:
*Manipulations et guerre des images
Où est le vrai et où est le faux?
*Dans la crise de l’Ukraine, Kiev et les USA ont-il publié des photos truquées de rebelles russes?
L’Ukraine et les Etats-Unis ont dévoilé des clichés qui attesteraient la présence de troupes russes dans l’est de l’Ukraine. Moscou évoque des photos truquées.*cliquer ici: Faut-il faire confiance aux images ?
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