Histoires de présidents
*José Mujica, le « président le plus pauvre au monde
Mujica donnait environ 90% de son salaire présidentiel à de bonnes oeuvres et roulait en petite Coccinelle bleue
Prisonnier-otage de la dictature militaire pendant 10 ans dont 2 ans au fond d’un puits
On l’appelle le « président le plus pauvre au monde », José « Pepe » Mujica. Ancien membre des Tupamaros, guérilla urbaine, il a marqué l’Uruguay avec sa contribution à la lutte aux inégalités sociales.
***voir vidéo
**vidéos: José Mujica et Obama à la Maison Blanche: L’humilité de bon sens
*vidéos: Mujica con Putin
*vidéo: Mujica avec des présidents d’Amérique latine
L’homme de combat a refusé d’habiter sa luxueuse résidence habituellement réservée aux présidents d’Uruguay. Il a plutôt opté pour demeurer sur sa ferme avec sa femme dans la capitale, Montevideo. 90 % de son salaire mensuel de 9 300 euros est remis aux œuvres caritatives. Et pourtant José Mujica n’a pas besoin de plus. Lui-même avance qu’il n’est pas le président le plus pauvre… Il a simplement toujours vécu ainsi. Mais, la légende anticonformiste dont la popularité n’est plus à prouver tire sa révérence comme chef d’État. La Constitution uruguayenne n’autorise qu’un seul mandat présidentiel. « Le bonheur sur terre (…) ce sont quatre ou cinq choses, les mêmes depuis l’époque de Homère : l’amour, les enfants, une poignée d’amis… », affirmait-il à l’AFP.
Un apport considérable au pays
Depuis 2010, Mujica, avec son gouvernement du Front large, est parvenu à dépénaliser l’avortement, ouvrir l’adoption aux couples homosexuels qui peuvent se marier depuis 2013, en plus d’avoir légalisé la production et la commercialisation du cannabis. L’Uruguay a donné la voix à un homme progressiste. C’est un pays prospère. On observe un taux d’alphabétisme de 98 %. C’est d’ailleurs le plus élevé du continent sud-américain. Rares sont les personnalités politiques de sa trempe. Quand on lui parle d’environnement et de consumérisme, le quasi octogénaire s’exprime avec humilité : « Je n’ai rien découvert, c’est une évidence qui crève les yeux. Mais il y a une impuissance des grands pays, qui vivent en pensant à leurs intérêts nationaux, à qui va gagner les prochaines élections ». Mujica est un homme politique différent. Malgré son âge, l’homme sait se faire aimer des jeunes qui voient en lui un personnage simple, drôle, accessible, anti-matérialiste. Un tel homme se distingue dans cette ère de politiciens de carrière qui semblent, trop souvent, être là pour le gratin plutôt que pour la cause.
Un homme sage
En plus d’être un homme politique intègre qui a donné beaucoup à son peuple, il inspire par sa sagesse. Il accordait une longue entrevue à The Economist. Il raconte avec résilience son passage en prison : « J’ai passé sept années sans pouvoir lire un livre. Je ne savais pas à quel point les réflexions et la pensée développaient qui j’étais. C’est étrange, mais l’homme apprend parfois plus des moments difficiles que des moments de bonheur. Je ne serais pas devenu la personne que je suis avec ma perspective politique si cela n’avait été de ce moment difficile (…) Ces années noires et horribles m’ont donné beaucoup… (Pause) Par exemple, je ne déteste plus. Vous connaissez le luxe de ne pas haïr ? » — source: altermonde-sans-frontiere / Par Léa Clermont-Dion / mardi 31 mars 2015
**réactions des internautes:
*La famille de José Mujica annonce son décès mais personne n’en parle dans les médias ni sur internet.
Bon exemple pour les Président surtout du tiers monde qui appauvrissement leur peuple.
Quelle leçon d’humilité !!!
samedi 19 septembre 2015 – par Alphonse Marty
Un homme tel que José Mujica devrait être un exemple pour TOUT le dirigeants de la planète ,mais qui en a entendu parlé …en fait on bride la communication ..
On revient aux temps du moyen age ,ou peu le peuple en sait sur la politique et mieux les dirigeants et les grosses compagnies pourront se goinfrer sur son dos ..
Il est dommage que la constitution Uruguayenne ne tolère qu’un mandat …il faudrait que cela soit au travail exécuté ..quant un homme est bien qu’il continue son travail ,son sacerdoce ,s’il le désire ..sinon qu’il s’en aille ..ou mieux ,qu’on le chasse ..avec opprobre beaucoup de présidents dans le monde devraient en prendre de la graine ..ils sont plus au service du fric que de leur peuple ..
Dorénavant quant je citerais les hommes politiques je ferai la différence et je mettrais à part les ordures et les humains comme José Mujica …
Merci à lui , il me redonne espoir en l’homme …
AE.Marty
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**il ne s’agit pas de refaire le Monde, mais d’empêcher qu’il se défasse
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*L’Uruguay se rappellera longtemps de son président sortant, José Mujica. L’ancien guerillero et braqueur de banque était président depuis 2010 mais la Constitution ne l’autorisait plus à renouveler son mandat. Resté lui-même pendant toute la durée de son mandat, Mujica donnait environ 90% de son salaire présidentiel à de bonnes oeuvres et roulait en petite Coccinelle bleue. Il a également continué à habiter sa petite ferme en piteux état alors qu’il aurait pu s’installer au palais présidentiel.
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**Chronique
Uruguay: Pépé Mujica, l’ex-Président de la République volontairement le plus pauvre au monde.
“La maison du Président? C’est là-bas, tout au fond du chemin de terre! Vous voyez? C’est la petite baraque au toit en zinc vert avec les poules devant! ».
Au fin fond de cette banlieue pauvre de Montevideo, au Paso de la Arena, tout le monde connait José Mujica, affectueusement surnommé, à plus de 80 ans, “Pépé Mujica“.
D’abord parce qu »il vit depuis plus de 20 ans dans cette modeste fermette de 45 m2 avec sa femme Lucia et sa chienne handicapée, à trois pattes, Manuela.
Ensuite, parce qu’il a été Président de la République d’Uruguay de 2010 à 2015! Et qu’il n’a jamais cessé de vivre dans cette baraque, même quand il était le chef de la nation!
Pépé Mujica, né d’une famille de paysans pauvres, a toujours voulu rester au milieu des plus défavorisés et, s’il s’est engagé et a milité depuis son plus jeune âge, c’est justement pour défendre les plus pauvres et les opprimés!
Alors pas question de les abandonner, même quand il était Président, pour les ors de la République et le Palais présidentiel, trop luxueux à son goût!
Prisonnier-otage de la dictature militaire pendant 10 ans dont 2 ans au fond d’un puits
C’est à l’âge de 15 ans, en 1950, que le jeune José, orphelin de père à 6 ans, commence à s’engager contre la misère et l’injustice.
Dans les années 60, face à la montée des groupes paramilitaires qui veulent faire la loi et prendre le pouvoir dans son pays avec force agressions, enlèvements et assassinats, José Mujica est un des fondateurs, avec Raoul Sendic, du groupe emblématique des Tupamaros. Sortes de “Robin des Bois” uruguayens, les Tupamaros s’étaient donné pour mission de protéger le peuple et de contenir la montée des paramilitaires.
En 1973, alors que la dictature militaire fait rage, il est fait “prisonnier-otage” par la junte et est emprisonné dans des conditions insoutenables.
Torturé chaque jour, mis à l’isolement total, il sera ainsi détenu pendant plus de 10 ans, dont 2 ans au fond d’un puits. Il en sortira en 1985, à demi-fou.
Une folie et une expérience terrifiante dont il fera, paradoxalement, sa plus grande force.
« C’est étrange, se confie-t-il aujourd’hui, mais l’homme apprend parfois plus des moments difficiles que des moments de bonheur. Ces années noires ont été horribles et pourtant, elles m’ont apporté beaucoup“
Un silence, puis: “Par exemple, je ne sais plus haïr. Vous connaissez le luxe de ne pas haïr?”
Elu Président, il fait redistribuer les 90% de son salaire à des organisations caritatives
Dès sa sortie de prison, l’ex-Tuparamo reprend le combat, un combat plus pacifique cette fois mais toujours aussi inlassable et sans concession.
En 1994, il devient député. En 1999, il est élu sénateur et est réélu aux mêmes fonctions en 2004. Tout en continuant de travailler comme agriculteur.
En 2010, consécration d’une vie au service de son peuple, il est élu Président de la République.
Fini donc la fermette et le dur travail d’agriculture? Et bienvenue au confort présidentiel, aux voitures de fonction, au luxueux Palais présidentiel et aux très confortables émoluments de la République?
Pas du tout! En aucun cas! Ce serait bien mal connaitre Pépé Mujica!
Dès le lendemain de son élection, il fait connaitre – au grand dam du Protocole-, qu’il est hors de question pour lui d’habiter au Palais présidentiel. Trop riche pour lui! Il restera dans sa baraque, point barre! Mais il rassure son monde: la demeure présidentielle continuera à servir, il s’y engage. En 2012 par exemple, lors de la terrible vague de froid qui s’abattit sur le pays, il la fait inscrire comme refuge pour les sans-abris!
Secundo, il refuse toutes voitures de fonction qu’on veut lui imposer. Sa Coccinelle, bleue achetée en 1987, lui suffit amplement, affirme-t-il.
Et tertio, il décide de faire redistribuer les 90% de son salaire mensuel de Président à des associations caritatives, se déclarant bien loti de conserver les 10% restant, soit l’équivalent de 900 euros, montant du salaire moyen en Uruguay.
L’apologie, non de la pauvreté, mais celle du partage et de la sobriété
C’est le 1 mars 2015 que Pepe Mujica a mis fin à ses fonctions présidentielles. Non pas qu’il en avait assez! A 80 ans, il est encore en pleine forme! Rien ne vaut l’amour de sa famille, de ses amis et de ses chiens pour vous conserver un homme! Mais la Constitution de l’Uruguay n’autorise qu’un seul mandat présidentiel de 5 ans.
Pépé Mujica est donc retourné, serein et bonhomme, à sa fermette, à ses fleurs et à son jardin, au fin fond de sa banlieue et aux côtés de ses amis.
Quand on lui demande ce que cela lui fait d’être l’ex-Président le plus pauvre au monde, il hausse les épaules. “Beaucoup de personnes sont pauvres, très pauvres, de par le monde. Moi, je ne suis pas pauvre, j’ai juste décidé de vivre de manière austère pour être plus proches de ceux qui le sont. Je ne fais pas l’apologie de la pauvreté, mais celui du partage et de la sobriété“.
Est-il satisfait de ce qu’il a fait, de l’exemple qu’il a pu donner? Il lève les yeux au ciel.
“J’ai fait ce que j’ai pu… J’ai dédié une grande partie de ma vie à essayer d’améliorer la condition sociale du monde dans lequel je suis né. J’ai eu quelques déconvenues, de nombreuses blessures, quelques années de prison…. Enfin, la routine pour quelqu’un qui veut changer le monde…“
Ses projets?
“Continuer à vivre le plus longtemps possible! C’est un miracle que je sois encore en vie après tout ce que j’ai vécu! Et puis lire aussi, lire beaucoup! J’ai passé plus de 10 ans dans un cachot dont 7 sans pouvoir lire. J’ai du retard à rattraper!“
Je te souhaite encore de longues années de vie et de lecture, Pépé Mujica, et je te serre avec émotion contre moi.
Tu es pour moi, – pour nous toutes et tous -, beaucoup plus qu’un exemple…
Tu es un espoir!
Pierre MARTIAL *source: pierremartial.com
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Sankara est après Nelson Mandela, le héros le plus plébiscité par la jeunesse africaine
*l’homme avait su réinventer la Haute-Volta post-coloniale en le rebaptisant Burkina Faso, soit »le pays des hommes intègres
Thomas Sankara, synonyme d’intégrité et de justice sociale
**Thomas Sankara a marqué son époque par son souci farouche d’arracher son pays au sous-développement d’une part, et ses prises de position courageuses d’autre part, face aux puissants du monde. Il a dénoncé la chape de plomb de la dette, la marginalisation de l’Afrique, le patriarcat ou la désertification qui menace les pays du Sahel dont le Burkina. ses combats économiques menés avec succès sous Sankara tels que l’autosuffisance alimentaire, la construction des logements sociaux, les grandes campagnes de vaccination qui ont touché 2,5 millions de Burkinabè, ont préparé le terrain pour l’insurrection populaire de 2014.
*vidéos: Thomas Sankara Fratricide au Burkina & débat
*un militaire sans formation politique, n’est qu’un criminel en puissance
Le 15 octobre 1987, disparaissait l’ancien homme fort du Burkina Faso Thomas Sankara, brutalement assassiné par un commando d’hommes armés, lors du coup d’Etat qui amena au pouvoir son frère d’armes Blaise Compaoré. *cliquer ici: Afrique et Fançafrique
**dans la même page:
Blaise Compaoré jugé par contumace au Burkina Faso
*Blaise Compaoré se réfugie au Maroc, chez son ami le roi Mohamed VI
D’après les calculs, Blaise Compaoré pèserait près de 275 millions d’euros
Elles lui reprochent d’avoir plongé la région dans le chaos
Des ONG africaines déposent plainte contre Sarkozy devant la Cour pénale internationale
Plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine ont créé, samedi à Bamako, un «front» pour promouvoir la démocratie et les droits de l’homme en Afrique. «Pour nos premières actions, nous annonçons une plainte déposée ce jour à la Cour pénale internationale (CPI) contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy, pour avoir déclenché la guerre en Libye, ce qui a entraîné la mort du colonel Mouammar El Gueddafi», a annoncé l’artiste guinéen Elie Kamano. «L’assassinat d’El Gueddafi a eu des conséquences dramatiques et néfastes sur notre continent et sur les populations africaines».*cliquer ici: Les «malfaiteurs» de la géopolitique.3
***consulter par ailleurs: Les amalgames odieux de sarkozy
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