*La guerre cachée de la France en Afrique
**La France danse avec les loups!
Le terrorisme est une machine activée pour des politiques d’intérêts extérieurs, et légitime l’ingérence étrangère.»
«Le malheur des uns fait le bonheur des autres.» Cet adage populaire fait jonction avec la politique française au Sahel, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. La France, qui a négocié et versé des dizaines de millions d’euros aux caisses de la branche maghrébine d’Al Qaîda (Aqmi) contre la libération de ses otages, a averti contre les menaces d’Aqmi de passer la vitesse supérieure. Se servant des millions d’euros amassés lors de ses rapts, «Aqmi a, donc, pu acheter», selon le directeur central du Renseignement intérieur français, des équipements de dernière génération, armes, GPS, matériel de communication cryptée et de vision nocturne, véhicules.
«Al-Qaïda au Maghreb islamique dispose, grâce aux rançons versées pour libérer les nombreux otages étrangers enlevés au Mali, au Niger, en Algérie, et aux divers trafics locaux, d’un trésor de guerre», a expliqué Bernard Squarcini, directeur central du Renseigne-ment intérieur français, dans l’édition du journal régional, dans son édition d’hier. Et de reconnaître que désormais: «Aqmi a également recruté de nouveaux combattants et a clairement les moyens, grâce à cette manne financière, de passer à la vitesse supérieure». Maintenant que les Français ont reconnu les dangers nés à la suite du versement des rançons précédentes aux terroristes, que doivent-ils faire devant les demandes d’Aqmi exigeant quelque 90 millions d’euros contre la libération des quatre Français enlevés, depuis la mi-septembre 2010, par Aqmi dans le nord du Niger?
Autrement dit: la France versera-t-elle la rançon exigée par Aqmi, ou se soumettra-t-elle à la loi onusienne criminalisant de tels actes? En matière de discours, le président français est catégorique. «Les démocraties doivent lutter pied à pied contre ces barbares (terroristes) venus d’un autre âge, qui veulent terroriser le monde entier. Nous n’accepterons jamais le diktat des terroristes et du terrorisme», a-t-il tempêté, début janvier dernier. Mais, hélas, à quel jeu se livre le Quai d’Orsay qui a violé les conventions internationales criminalisant le paiement des rançons aux terroristes, en versant régulièrement des rançons aux terroristes, tout en impliquant même le Mali au centre de l’arène. Cette organisation terroriste Aqmi est pourtant inscrite officiellement par ses services de sécurité dans la liste des organisations terroristes mondiales. Par ses «actes douteux et ambigus» au Sahel, le Quai d’Orsay encourage, faut-il le dire, le terrorisme dans la région, mais surtout provoque l’appétit et convoitises des différentes organisations terroristes, en compagnie des bandes de trafic d’armes et les réseaux du crime organisé.
Dans ce contexte, nombre de spécialistes des questions sécuritaires soutiennent que le versement des rançons frappe de plein fouet la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel et «exploite» les terroristes pour servir les intérêts français, et les transformer en un lobby de mercenaires, de kamikazes et des boucliers humains pour être utilisés dans certaines occasions et circonstances pour exercer la pression et autre chantage à l’encontre des pays de la région, l’Algérie en tête. Au fait de l’évolution des réseaux terroristes dans la bande sahélienne, la France ne vise-t-elle pas des objectifs et des desseins inavoués? Les enlèvements d’otages qui se sont produits dans le Sahel, depuis 2003, se sont conclus, si l’on se réfère à l’interview accordée par l’actuel chef de la diplomatie malienne le 3 mai dernier au quotidien Le Monde, par des transactions financières.
Aujourd’hui, il y a encore 5 otages occidentaux (4 Français et une Italienne), entre les mains d’Aqmi qui demande une rançon de 90 millions d’euros, sans pour autant parler des revendications idéologiques auxquelles Aqmi n’accorde que peu d’intérêt.
Par ailleurs, des analystes soutiennent qu’il y a une volonté manifeste de certaines puissances de transformer le Sahel en zone de guerre comme en Afghanistan pour pouvoir légitimer leurs incursions militaires. D’où, le Sahel est transformé aujourd’hui en un terrain, où évoluent des réseaux de renseignements, de tout bord, qui, pour des raisons et d’autres, se trouvent au parfum de l’évolution des réseaux terroristes dans la bande sahélienne. Dans ce sillage, il faut dire que les révélations des services de renseignements français en sont une preuve.
Bernard Squarcini, directeur central du Renseignement intérieur français, a fait savoir que le nombre des terroristes au Sahel enregistre une hausse notable.«Des organisations terroristes dont les effectifs ont atteint, selon des décomptes des services de renseignements français, environ 400 éléments, alors qu’il y a deux ans, leur nombre ne dépassait pas 150», ont noté les même services. En outre, il convient de souligner que le fait d’avoir des entreprises, en l’occurrence (Areva, Total et Suez, au Gabon et en Namibie pour 60 ans et au Niger sur 40 ans (90.000 m² de carrière d’uranium), activant dans le Sahel dans des domaines des plus stratégiques, exige le contrôle du terrorisme.
«Le terrorisme est une machine activée pour des politiques d’intérêts, mais surtout extérieurs. C’est un moyen qui légitime, par conséquent, l’ingérence et l’intervention étrangère», soulignent des analystes des questions terroristes, estimant, par ailleurs, que le terrorisme peut servir d’alibi et d’élément de chantage pour instaurer le chaos et le désordre dans une région marquée par l’insécurité chronique dont l’objectif inavoué est, sans nul doute, sa reconquête militairement. (L’Expression-22.05.2011.)
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**La France est plus que jamais dans le viseur des terroristes
Après la mort de Ben Laden, la France est plus que jamais dans le viseur des terroristes islamistes. C’est, en substance, ce qu’a affirmé mercredi (04.05.2011.) le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant: «Les menaces sont partout, et on peut craindre que la France soit l’objet de représailles, d’une volonté de vengeance», a-t-il dit. Une inquiétude fondée, affirme à 20 Minutes Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte contre le terrorisme à la DST, et conseiller du groupe GEOS: «La menace terroriste contre la France et les intérêts français est au moins au même niveau qu’auparavant, si ce n’est au-delà.» Car, même si la France n’a rien à voir dans l’opération qui a mené à la mort du chef d’Al-Qaida, elle est depuis très longtemps dans le viseur de l’organisation.«Elle fait partie de ses priorités», assure Louis Caprioli. «Ben Laden a menacé la France à de multiples reprises alors que ses interventions médiatiques étaient exceptionnelles. Et le n°2, Ayman Al-Zawahiri, l’a lui aussi régulièrement menacée depuis 2004.»
Un danger sur le sol français ou dans sa périphérie proche.
De plus, la semaine dernière, les services de sécurité allemands ont démantelé une cellule terroriste et arrêté trois personnes, dont l’une avait été entraînée dans les zones tribales du Pakistan. «Cela prouve qu’en France, mais aussi à sa périphérie proche, il peut y avoir des cellules terroristes qui peuvent lancer une attaque, du fait de la liberté de circulation qui existe dans l’espace Schengen», conclut Louis Caprioli.
Pourtant, le plan Vigipirate est toujours au niveau rouge. Certes, Claude Guéant a demandé un renforcement des patrouilles, mais ce passage au «rouge renforcé» n’est pas inhabituel: il est mis en place chaque année lors des périodes de fête, par exemple, où plus de personnels en tenue sont déployés dans les espaces publics.
Pourquoi le plan Vigipirate n’est-il pas passé au niveau écarlate? «Ce niveau, le plus élevé, signifie soit qu’un attentat a eu lieu, soit que la preuve manifeste, par une source fiable, a été donnée à la DCRI qu’un attentat était imminent, en cours de préparation», explique Louis Caprioli. Une éventualité qui doit donc être, pour le moment, exclue.
La réaction d’Al-Qaida au décès de Ben Laden pourrait donner des orientations.Alors, les paroles alarmistes de Claude Guéant ont-elles une simple visée politique? Non, martèle l’ancien responsable de la lutte contre le terrorisme à la DST: «Le terrorisme existe, on sait que la France est visée. Accuser le gouvernement de manipuler à des fins politiques l’argument sécuritaire est un faux procès. Je crois que la menace est réelle et importante.» Pour Dominique Thomas, chercheur associé à l’EHESS, «c’est un discours que le gouvernement se doit de tenir dans le contexte de la mort de Ben Laden, pour rassurer la population et lui montrer qu’il prend le sujet au sérieux.»Même si, selon le spécialiste des mouvements islamistes, rien n’indique une augmentation du risque terroriste contre la France. «La France est effectivement en première ligne. Cependant, il n’y a pas d’éléments précis qui permettraient de dire que la France est plus menacée qu’auparavant.» Pour lui, la menace terroriste est plus importante car les jihadistes vont vouloir venger Ben Laden, mais «la question de la cible reste entière».«Je pense que ce sont les intérêts américains qui sont visés en priorité. Les intérêts pakistanais aussi pourraient être visés, pour faire payer la politique de collaboration dans la mort du leader d’Al-Qaida.» Mais pas la France. Du moins jusqu’à «la réaction d’Al-Qaida» au décès de Ben Laden, qu’il faut attendre, car elle pourrait« donner des orientations» sur les cibles privilégiées pour cette vengeance. (20Minutes-04.05.2011.)
**La torture, outil de guerre banalisé à grande échelle *Cameroun 1955-1962 : la guerre cachée de la France en Afrique
Paris a livré une guerre totale aux indépendantistes camerounais, aujourd’hui dénoncée par le livre-enquête « Kamerun ! »C’était la guerre. Une guerre avec des dizaines de milliers de morts, à 5 000 km de la métropole, loin du regard d’une opinion fascinée par les « événements » d’Algérie. Et pourtant, cette vraie boucherie s’inscrit dans la lignée des pires conflits coloniaux, Algérie et Indochine.Aujourd’hui encore, peu de Français savent que leur armée fut engagée sept ans au Cameroun, de 1955 à 1962, pour éradiquer l’UPC, un mouvement « rebelle ». Sept années de guerre totale. Cette patiente et longue enquête menée par un groupe de journalistes et d’historiens franco-camerounais devrait enfin faire sauter le couvercle. « Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971) » de Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, confronte des dizaines de témoins retrouvés dans les deux camps et des milliers de pages d’archives (diplomatiques et militaires) pour arriver à une conclusion limpide : la France a fait la guerre au Cameroun pendant sept ans.Une guerre totale, pour reprendre l’expression des théoriciens de la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR), radicale et sans merci. La fameuse guerre des cœurs et des esprits, avec l’arsenal d’un exceptionnel dispositif de renseignement fondé sur :
le regroupement forcé de villages,
le quadrillage de la population,
l’action psychologique à grande échelle,
la chasse aux maquis clandestins,
l’exécution ciblée des dirigeants de la rébellion,
la torture érigée en arme de terreur massive.
*Bilan : de 20 000 à 120 000 morts
Au Cameroun, pas une famille qui n’ait échappé à cette violence, surtout en Sanaga maritime (entre Douala et Yaoundé) et en pays Bamiléké (dans l’ouest). A l’époque, chacun est sommé de choisir son camp :
- soit celui des rebelles de l’UPC, Union des populations du Cameroun, mouvement réclamant l’indépendance du territoire à partir de 1948 ;
- soit celui de la France, administrateur de cet état sous tutelle des Nations unies, qui tient à garder le contrôle de son pré-carré.
Le conflit éclate au printemps 1955 par des émeutes dans les grandes villes. Sévèrement réprimées, elles poussent les militants de l’UPC à prendre le chemin de la clandestinité.
Décembre 57 : Paris décide de déployer la zone de pacification du Cameroun (Zopac), réplique du dispositif de la bataille d’Alger conduite par Massu, mais dans un cadre rural. Un certain Pierre Messmer, Haut-commissaire du territoire, est à la manœuvre. En métropole, personne n’est au courant, décrypte Manuel Domergue.
Ce silence s’explique en grande partie par l’absence de curiosité de la presse, le manque d’études historiques (à part celle d’Achille Mbembe), mais surtout par la propagande intense des autorités françaises pour couvrir les exactions commises par des unités militaires souvent composées de supplétifs tchadiens, congolais, sénégalais…
S’il est délicat d’établir un bilan précis des victimes de ce conflit, les auteurs livrent une fourchette d’estimations :
- 20 000 morts pour la seule année 1960, selon le général Max Briand, chef des opérations militaires ;
- 20 000 à 100 000 morts entre décembre 1959 et juillet 1961, selon la revue Réalités ;
- 61 300 à 76 300 civils tués de 1956 à 1964, selon les archives britanniques citées par l’historienne Meredith Terretta ;
- 120 000 morts au 1er janvier 1960 en pays Bamiléké, selon André Blanchet, journaliste au Monde citant un « officiel français ».
On est donc loin d’un « génocide » tel que le relaient de nombreuses voix militantes sur le Web. Au passage, le lecteur apprendra que l’ouvrage terrifiant et exagéré attribué à un certain Max Bardet est vraisemblablement l’œuvre de Constantin Melnik, ancien patron des services secrets à Matignon sous Michel Debré. Pour autant, ce bilan reste très lourd pour une population estimée à 3 millions de personnes.
La torture, outil de guerre banalisé à grande échelle
Cette grande « efficacité » à éradiquer les maquisards réfugiés dans les forêts montagneuses du pays Bamiléké tient à l’expérience des soldats qui mènent cette « pacification ». Anciens d’Indochine et d’Algérie, ils maîtrisent à la perfection les leçons du colonel Charles Lacheroy, le théoricien de la DGR. Souvent, ils ont aussi servi sous les ordres des colonels Bigeard et Trinquier, maîtres d’œuvre de la bataille d’Alger.
Au Cameroun, ils adaptent leur savoir-faire en généralisant :
- les assassinats ciblés des dirigeants de la rébellion (un peu comme le plan Phoenix mené par la CIA au Vietnam dans les années 1967-1972) ;
- la torture des opposants pour forcer la conversion des rebelles et faire basculer les civils par la terreur.
Ce dernier volet est particulièrement développé, au point que des fonctionnaires français – un juge ou un sous-préfet qui témoignent pour la première fois dans cet ouvrage – tenteront en vain d’en freiner l’usage.
Au bout des 650 pages de ce récit captivant, on comprend mieux comment les régimes du pré-carré africain (dont le Cameroun, affirment les auteurs, fut le laboratoire) s’appuient sur des structures sécuritaires très solides.
Entièrement basées sur le renseignement, hyper centralisées autour du chef de l’Etat (le président Ahidjo fut un modèle du genre), elles permettent de contrôler la vie politique et de museler tout opposant. (Rue89-01.01.2011.)
En photos, ci-dessous, avec les légendes tirées de l’ouvrage :
le camp politique français,
le camp militaire français,
les rebelles de l’UPC,
les exactions.
France : le camp politique
Le général de Gaulle, avec à sa gauche Louis-Paul Ajoulat, en visite au Cameroun en mars 1953 (Archives nationales de Yaoundé).
Pierre Messmer (troisième en partant de la gauche) et Maurice Delauney (deuxième en partant de la gauche) rencontrent des chefs traditionnels de l’Ouest vers 1957-1958 (Triluna Film Zurich).
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Entraînement des élèves officiers de l’Ecole militaire interarmes du Cameroun, dans la zone de Koutaba en 1960, sous la supervision d’instructeurs français.Selon le colonel Sylvestre Mang, il s’agirait – dans la photo ci-dessus – du lieutenant Lefebvre (à côté de la lampe tempête) et de son adjoint Bosboeuf (Archives nationales de Yaoundé).
Groupe d’« autodéfense » de Bafou, à l’Ouest-Cameroun, sans date (Archives personnelles de Grégoire Momo).
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Cameroun : les maquisards
Maquisards avec armes et fétiches, sans date (Archives personnelles de Grégoire Momo).
Maquisards du groupe Paul Momo ; ce dernier est lui-même présent sur la photo (quatrième en partant de la droite, debout) (SHAT, 6H263).
A gauche, Martin Singap, chef d’état-major de l’Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK), tué le 8 septembre 1961 (Archives privées).
A droite, une combattante nationaliste photographiée par les forces de sécurité, en février 1969 (Archives de la police, Bafoussam).
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Les exactions
Le cadavre de Paul Momo, tué en novembre 1960 à Bahouan (SHAT, 6H263).
Têtes coupées de combattants nationalistes exposées en public (Association des vétérans PCF. du Cameroun, Asvecam).
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