Infos d’Algérie-6

**Le jackpot de 200 milliards pour le prochain gouvernement 

200 milliards de dollars de réserves de change en 2012

Comment ceux qui auront en charge la gestion des affaires du pays après le scrutin du 10 mai 2012 comptent-ils gérer cette fabuleuse manne financière?

Un matelas financier conséquent

Islamiste, démocrate ou conservateur, quelle que soit la couleur politique du parti qui sortira vainqueur des prochaines élections législatives il ne pourra pas se dérober à prendre en considération les problèmes sociaux, économiques et existentiels qui minent la société algérienne. Crise du logement, chômage, transport, flambée des prix, harga, mal-vie…On dit que le nerf de la guerre c’est l’argent. L’Algérie dispose de ce pouvoir économique qui, paradoxalement, ne l’a pas, encore propulsée au rang de nation développée auquel elle aspire. Sera-t-il suffisant pour juguler tous ces phénomènes en porte-à-faux avec l’insolente aisance financière (plus de 176 milliards de dollars de réserves de change en 2011) affichée par l’économie nationale portée à bout de bras par ses exportations d’hydrocarbures? Une problématique qui n’a pas encore trouvé de réponse. Si l’on en juge par les sorties médiatiques des leaders des principaux partis politiques en lice pour les législatives qui se tiendront dans moins de quatre-vingt-dix jours, cette question est mise en sourdine. A moins qu’elle ne figure carrément pas dans leur programme. On jugera sur pièce le moment venu. Avec un baril de pétrole qui vient de franchir, lundi, la barre symbolique des 100 dollars et probablement son maintien autour de ce niveau pendant au moins cette période de grand froid mais aussi à cause des problèmes géopolitiques qui peuvent rendre le marché pétrolier très nerveux à l’instar du dossier du nucléaire iranien ou de la menace d’attaque militaire d’Israël contre le territoire de la République islamique d’Iran, les réserves algériennes de change devraient dépasser les 200 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2012. Les réserves de change de l’Algérie étaient de 162,2 mds USD fin 2010 contre 148,9 mds USD à la fin 2009, selon un rapport de la Banque d’Algérie qui date de 2010. En 2011, elles ont atteint 176 milliards de dollars. Soit une progression annuelle de quelque 14 milliards de dollars. A ce rythme, cette estimation devrait, donc, largement se concrétiser. Les placements de ces réserves à l’étranger ont rapporté 4,60 milliards de dollars en 2010, contre un rendement de 4,74 milliards de dollars en 2009. Comment ceux qui auront en charge la gestion des affaires du pays après le scrutin du 10 mai 2012 comptent-ils gérer cette fabuleuse manne financière? Une question légitime qui doit être posée. Pourquoi? Pour la simple raison que si les gouvernements qui se sont succédé depuis pratiquement une décennie peuvent se targuer d’avoir à leur actif le redressement de la situation financière du pays à travers le remboursement de la dette extérieure et d’une balance commerciale qui demeure régulièrement excédentaire, il est par contre important de signaler qu’ils ont été impuissants quant à la maîtrise de la flambée des prix des produits de consommation de large consommation (huile, sucre, légumes secs, café…), celle des fruits et légumes qui défie tout entendement (les haricots verts ont atteint les 350 dinars le kilo alors que la pomme de terre se négociait au bas mot à 70 dinars malgré le déstockage annoncé de centaines de tonnes) particulièrement en cette période de froid sibérien qui a paralysé la majeure partie du territoire national puisque les wilayas du Sud et de l’Extrême Sud dépendent étroitement des villes du Nord, particulièrement en ce qui concerne leur approvisionnement en produits alimentaires (céréales, sucre, huile, café, fruits et légumes…).Leur acheminement par voie terrestre a été contrarié par les principaux réseaux routiers devenus impraticables suite aux récentes intempéries. Elles ont mis en exergue les défaillances des pouvoirs publics dans des situations de catastrophes provoquées par les éléments naturels. Certaines wilayas ne sont plus approvisionnées en lait, les coupures d’électricité et l’isolement des villages ajoutent plus de détresse à des familles aux revenus modestes, déjà assez pénalisées par un quotidien de plus en plus difficile à supporter. La crise du gaz butane illustre à elle seule ce type de situation. La bonbonne a atteint des prix exorbitants (elle s’est négociée à plus de 2000 dinars par endroits, soit 10 fois son prix officiel) et a fait la part belle aux spéculateurs qui profitent du désarroi des populations pour s’en mettre plein les poches. Un phénomène récurrent qui se manifeste à chaque occasion, (Ramadhan, Aïd, rentrée scolaire…) contre lequel les services concernés (commerce, contrôle des prix…) n’ont rien pu faire. La campagne des législatives qui bat son plein aura comme caractéristique de se dérouler sur fond de protestations et de contestations. Le malaise social s’est accru avec cette vague de grand froid et neige qui s’est abattu sur le pays. Les partis ont moins de 90 jours pour convaincre des électeurs qui ont la tête ailleurs de se rendre aux urnes. (L’Expression-15.02.2012.)

**A l’assaut de l’Eldorado algérien

A l'assaut de l'Eldorado algérien

En ces temps de crise où les agences de notation font la pluie et le beau temps sur le Vieux Continent, des pays au bord de l’explosion cherchent leur salut économique sur le marché algérien. L’Algérie est en phase de devenir la Mecque économique des pays européens frappés de plein fouet par la crise qui secoue le Vieux Continent. La Serbie, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont joué des coudes pour signer des accords de partenariat avec l’Algérie. Avant-hier, la Serbie a donné le «la» de ce regain d’intérêt pour le marché algérien. Preuve en est, pas moins de quatre accords de coopération, dans les domaines de l’investissement, de l’agriculture, de l’eau et du stockage des produits alimentaires, ont été signés, à Alger, au terme de la 19ème session de la commission mixte de coopération économique, technique et scientifique alger-serbe. Pour le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et le ministre serbe de l’Economie et du Développement régional, Nebosja Ciric, qui coprésident la commission: «Les résultats obtenus à l’issue de cette rencontre sont à la hauteur de nos espérances. Nous avons pratiquement atteint les objectifs fixés lors de la précédente session tenue en 2009 à Belgrade». Ebranlée par la crise financière, l’Italie, pour sa part, attache une grande importance à ses relations avec l’Algérie. Une grande importance dont «elle entend renforcer son partenariat et l’élargir à d’autres domaines de coopération», a indiqué avant-hier l’envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, M.Maurizio Massari. «Nous avons une volonté politique pour réaliser un saut qualitatif dans nos relations avec l’Algérie. Nous voulons donner un élan à ces relations bilatérales», à travers l’intensification des contacts de haut niveau, a déclaré M.Massari. Il est question d’ailleurs de la tenue, dans le courant de l’année 2012, d’un sommet algéro-italien. Pour l’Espagne, aussi en proie à la grave crise financière, c’est le même hymne à l’investissement. Le chef de la diplomatie espagnole, M.José Manuel Garcia-Margallo, a effectué une visite depuis hier en Algérie. Il est accompagné par le ministre de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme. Une visite qui entre dans le cadre de «l’approfondissement» de la coopération bilatérale entre les deux pays. Ce nouvel Eldorado des Européens concerne même le Portugal. Des chefs d’entreprise et des hommes d’affaires portugais ont affiché, cette semaine à Alger, leurs «vives» intentions de développer davantage leurs activités sur le marché algérien qu’ils qualifient de «très attractif». Ces opérateurs portugais en compagnie de leur ministre de l’Economie et de l’Emploi, Alvaro Santos Periera, disent «connaître» et «apprécier» les opportunités et avantages offerts par le marché algérien et comptent conforter leurs activités dans des secteurs comme la e-gouvernance, la construction et la maintenance navale, les travaux publics et le bâtiment. Le directeur général d’un groupe portugais spécialisé dans les travaux maritimes, M.Antonio Beja Martins, a souligné le caractère «rentable» des projets entrepris entre son groupe et ses partenaires algériens. Présent en Algérie depuis 2004, il a déclaré: «Je peux témoigner que nous faisons de bonnes affaires dans le pays, d’où notre intention de développer encore plus notre activité», a-t-il expliqué. En ces temps de crise où les agences de notation font la pluie et le beau temps sur le Vieux Continent, des pays au bord de l’explosion, à l’instar de l’Italie, le Portugal, l’Espagne et la Serbie cherchent leur salut économique sur le marché algérien.
Cela aura-t-il comme conséquence de booster l’investissement et d’engager une réelle dynamique économique nationale? Les observateurs croisent les doigts.

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*l’Algérie à la croisée des chemins

Ahmed Ouyahia jette un pavé dans la mare:

«Des pays européens incitent nos jeunes à la révolte »

Les jeunes sont ainsi avertis et appelés à protéger l'Algérie d'une «véritable tornade»

«99% des demandes de visas touristiques déposées par les jeunes sont rejetées, certains ateliers européens adressent des invitations aux jeunes Algériens en vue de les initier à des printemps et autres révolutions colorées» En décrétant que l’Algérie est à «la croisée des chemins», le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia, jette un pavé dans la mare.
Selon le Premier ministre, il existe des laboratoires dans les pays européens, sans toutefois les citer, qui se chargent de former les jeunes révolutionnaires professionnels. Alors que, lance-t-il «99% des demandes de visas touristiques d’une semaine, déposées par les jeunes sont rejetées, certains ateliers européens adressent des invitations aux jeunes Algériens en vue de les initier à des printemps et autres révolutions colorées».
Dans ce contexte, il déclare en faisant allusion aux NDI américains (The National Democratic Institute), qu’ «une superpuissance mondiale accorde, aujourd’hui, un intérêt accru à la jeunesse algérienne et annonce ouvertement son intention de former les jeunes sur les moyens de se mobiliser pour faire entendre leur voix auprès de leurs régimes et pour qu’ils puissent contribuer à l’instauration de la démocratie», s’interrogeant sur les réelles motivations d’une telle attention. Pour rappel, faisant appel à un réseau mondial d’experts volontaires, le NDI, une ONG, accorde un appui pratique aux leaders politiques et dirigeants de la société civile qui travaillent à l’établissement de valeurs et institutions démocratiques dans leurs pays.
Cependant, le Premier ministre a omis de rappeler que les réformes engagées sous forme de lois amendées étaient qualifiées d’un pas positif par les officiels américains, français et anglais d’ailleurs. Evoquant le bouleversement régional lors de l’allocution de clôture de la rencontre consacrée aux jeunes, organisée par le RND, M.Ouyahia décèle une «similitude» entre ce qui se passe actuellement dans le Monde arabe et la période révolutionnaire de mai 1968 en Europe, notamment en France. Par conséquent, il exhorte les jeunes militants du parti à contribuer à la sensibilisation des jeunes durant la campagne pour les législatives, aux complots qui se trament contre l’Algérie qui doit rester une exception.
Les jeunes sont ainsi avertis et appelés à protéger l’Algérie d’une «véritable tornade» qui la guette au tournant. M.Ouyahia a invoqué l’histoire pour la circonstance. «Cela fait 3000 ans déjà, lorsque nos ancêtres amazighs se furent identifiés aux hommes libres», souligne-t-il.
La tempête ou la véritable tourmente qui frappe certains pays arabes, à des desseins d’hégémonie et de domination étrangère est perçue par le Premier ministre comme «une menace qui pèse sur lAlgérie». Néanmoins, selon M.Ouyahia, «le grand peuple algérien qui a pu sauver l’Algérie dans sa plus grave situation sera là pour rééditer son exploit».
Le peuple algérien a pu défendre sa patrie et de façon digne contre «Sant’Egidio en temps de crise lorsque le pays vivait sous embargo et ce, sans utiliser ni blindés ni argent», indique-t-il. En soulignant que son parti rejette «le discours nihiliste» qui, selon lui, est revenu en force sur la scène politique depuis deux ans.
Le RND n’admet pas ce discours car, dit-il «l’Algérie n’a pas besoin de tels procédés et comportements que nous avons connus de 1990 à 1991».
Le secrétaire général du RND a affirmé également que «le cinquantenaire de l’Indépendance sera l’occasion d’évaluer le parcours du pays et la facture des discours politiciens et démagogiques qui ont mis le feu aux poudres». Il a précisé que durant la situation chaotique induite par les années de terrorisme, le pays a perdu les plus chers de ses fils, des soldats, des éléments des forces de l’ordre, des civils et même des bébés.
Ces jeunes, selon lui «ont été entraînés vers la mort sans savoir pourquoi ils devaient mourir». «Ceux qui les ont entraînés dans les rangs du terrorisme, sont les mêmes qui s’égosillent encore aujourd’hui dans les tribunes de Londres, de Doha et de Genève et appellent au retour du FIS dissous», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que «si le taux de chômage est estimé à 10%, celui qui sévit parmi la frange des jeunes est de l’ordre de 21%». De même, poursuit-t-il, «la crise du logement frappe de plein fouet la catégorie des jeunes qui représentent la grande majorité de la société».
En prévision du scrutin des législatives, M.Ouyahia a invité les jeunes à enrichir le programme du parti et à le faire connaître à travers l’utilisation des réseaux sociaux notamment facebook. Il a salué, par-là-même, «le combat mené en 2011 par les jeunes sur Facebook lorsque certaines parties tentaient d’ébranler la stabilité du pays» et appelant ces jeunes militants à «persévérer dans cette voie», a-t-il déclaré en conclusion. (L’Expression-17.06.2012.)

**Service national:  les jeunes Algériens de plus de 23 ans ( nés entre 1988 et 1989)  seraient dispensés

Un décret présidentiel dispensant du Service national les jeunes Algériens nés entre 1988 et 1989 serait signé incessamment par le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, apprend-on de sources crédibles. Pour ce faire, les responsables concernés du ministère de la Défense nationale ont été instruits pour la mise en oeuvre, durant l’année en cours, des mesures adéquates pour l’exécution de cette décision». Et dans le souci d’assainir la situation des citoyens vis-à-vis du Service national et en prolongement des mesures mises en oeuvre pour la prise en charge des préoccupations des jeunes, le ministère de la Défense nationale étudie également, ajoutent les mêmes sources, les modalités et conditions permettant aux appelés nés en 1990 d’être dispensés de l’accomplissement du Service national. Néanmoins, il est à signaler que ceux détenteurs de diplômes universitaires, en l’occurrence ceux qui sont âgés de 23 ans, ne sont pas concernés par la dispense. Ces nouvelles mesures à l’égard des jeunes n’ayant pas accompli leur Service militaire, viennent après celles prises en février 2011 par le président quand il avait décidé de «régulariser définitivement» les jeunes citoyens âgés de 30 ans et plus au 31 décembre 2011. (L’Expression-21.03.2012.)

**Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS : «L’Algérie est toujours en danger»

Le FFS «ne croira aux garanties avancées par les autorités qu’une fois le scrutin est passé», a déclaré Ali Laskri. S’il n’ y a pas un processus démocratique «l’ Algérie sera toujours en danger», a averti le premier secrétaire national de la formation de Hocine Aït Ahmed. Ce parti a opté pour une participation tactique pour la remobolisation au sein du parti et de la population algérienne afin de «s’inscrire dans l’alternative pacifique démocratique», a commenté hier au micro de la Radio nationale, Ali Laskri. L’annonce de participation après un long suspense est-elle le fruit d’un consensus de la base? «Après l’ annonce du débat qui devait aboutir à la convention nationale, le cheminement des débats au niveau de 38 wilayas sur la question politique au niveau national, régional et international et aussi sur la question avec l’argumentaire produit par la commission de stratégie politique, répond-il nous avons tenu notre convention nationale qui est statutaire où il y a eu toutes les recommandations, les rapports qui venaient de la base militante et aussi des amis du FFS pour trancher la décision la plus forte.» «On avait ouvert un débat libre, serein et responsable pour arriver à un consensus et prendre la décision la plus forte au conseil national tenu le 2 mars qui reste un choix souverain du FFS approuvé par la majorité écrasante du conseil national», a-t-il justifié en réitérant qu’ «il y a eu tout de meme 4 voix contre la participation». En tout cas, «même si on ne devait prendre qu’un seul siège à la prochaine assemblée, on aurait participé car nos décisions relèvent d’un choix souverain», a déclaré auparavant ce même responsable.
«La décision de participation n’a pas été prise facilement, j’ai toujours dit que c’est un examen difficile», fait-il savoir. Le FFS va participer pour obtenir des sièges à condition qu’il y ait «un scrutin libre», a-t-il indiqué. Dans le cas d’un scrutin faussé ou entaché de fraude, «le FFS avisera au moment voulu, c’est-à-dire nous prendrons les décisions qui s’imposent et revenir au conseil national»,a-t-il indiqué pour probablement rassurer les opposants à la participation. «Cette élection ne va pas aboutir à une Assemblée constituante car il n’y a pas de véritable transition démocratique et de commission indépendante pour gérer ce scrutin», a-t-il expliqué pour dire qu’il n’y a pas de processus allant dans le sens de la concrétisation d’une Assemblée constituante. Cette participation est justifiée également par les enseignements qu’elle aurait tirés des lacunes du parti apparues en 1997. De quoi s’agit-il? Selon l’invité de la radio, le fait de perdre en cours de route des parlementaires dont les mandats ont été obtenus aux législatives de 1997, est considéré comme «lacune interne au parti» mai aussi, poursuit-il «beaucoup nous le reprochent au sein du parti». Cela est souligné dans le message de Hocine Aït Ahmed. Pour ne pas reproduire les mêmes lacunes, «nous y veillerons dans le cadre du contrôle rigoureux du parti à ce que les candidats du FFS à la prochaine assemblée soient des candidats imprégnés de militantisme parce que nous sommes devant un pouvoir qui fait dans la normalisation la plus crédible parmi nous», a-t-il soutenu. «Compétence, intégrité, patriotisme seront les critères que doivent réunir les candidats qui seront présentés sur les listes du FFS», dit-il encore. Il faut quand même trouver des hommes et des femmes incorruptibles dans notre pays car la tentative de la «mangeoire est à la fois énorme et dramatique», dixit Ali Laskri. «Le redéploiement du FFS pour la remobilisation du parti et de la population a commencé par l’ ouverture du débat pour remobiliser les énergies militantes», a-t-il indiqué. Contrairement à ce que déclaraient les observateurs et analystes politiques sur la participation prévisible du FFS qui, au demeurant, «se sont mis dans le faux», selon le premier secrétaire de ce parti. «Nous avons fait participer toutes les composantes du parti, les amis et la société civile à la prise de décision», a-t-il réitéré encore.
Il ne faut pas qu’il y ait une chute brutale du régime, nous, nous sommes à la recherche d’un changement démocratique pacifique. Mais, faut-il encore que les Algériens y croient? Au yeux de l’invité de la radio, «pour y croire, il faut que le pays s’ inscrive dans le processus démocratique qui relève du fondement principal pour la sécurisation du pays qui est actuellement dans une position difficile.» «C’est une ´´hérésie´´ de prétendre qu’on est à l’abri du changement induit par le contexte régional et international. Cette nouvelle donne, conclut-il, doit être intégrée dans la construction d’un véritable changement démocratique pacifique pour éviter la violence chaotique qui pourra engendrer des situations incontrôlables dans le pays». (L’Expression-05.03.2012.)

** 15ème édition du Salon international du bâtiment

Le désormais Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, a ouvert les portes de sa 15e édition jeudi au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger).

Une vue du Salon

L’accent a été mis sur la nécessité d’économiser de l’énergie dans le bâtiment par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, qui a souligné, lors de cette inaguration, l’importance de «créer un organisme de développement des modes de construction permettant l’économie d’énergie.» Une réflexion sera engagée avec les professionnels participants pour cerner la possibilité de créer une entité chargée de l’écoconstruction. Il s’agit de promouvoir et de développer l’économie de l’énergie dans le secteur. Cet établissement prendra la forme d’un centre ou d’un forum, a expliqué M.Moussa, affirmant que l’efficacité énergétique est «un enjeu d’avenir». Il a rappelé que la réalisation de plus de 600 logements à grande efficacité énergétique dans 11 wilayas a été engagée en collaboration avec l’Agence nationale de promotion et de la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue).
«Nous continuons également la construction de 3000 logements dans le cadre de ce programme et également des équipements publics», a encore indiqué M.Moussa, qui a souligné la nécessité d’adopter une démarche à même de promouvoir l’efficience énergétique dans le secteur de l’habitat. Celle-ci se traduirait à travers un encouragement de l’utilisation des matériaux de construction innovants. Pour le ministre de l’Habitat, Batimatec est une opportunité pour faire connaître la production nationale et constitue un espace de rencontres entre opérateurs algériens et leurs homologues étrangers dans le domaine du BTP.
Considéré comme l’un des plus importants Salons spécialisés en Algérie et en Méditerranée, Batimatec est destiné spécialement aux professionnels du secteur du BTP animé par des architectes, urbanistes, entreprises, promoteurs, producteurs de matériaux de construction. Quelque 1030 exposants nationaux et étrangers participent à ce Salon qui regroupe 544 entreprises algériennes et 488 entreprises étrangères représentant 23 pays. L’on y compte la Turquie, l’Italie, la France, la Chine, l’Espagne, la Belgique et l’Allemagne, présentes avec le plus grand nombre de sociétés. Organisé sous le thème «Les progrès d’aujourd’hui et les défis de demain», le 15e Batimatec permettra d’évaluer la progression des secteurs de la construction, des grands travaux publics et de l’industrie nationale des matériaux de construction, 50 ans après l’Indépendance du pays. L’enjeu consiste à mesurer les possibilités de réaliser le prochain challenge qui est de construire 2,5 millions de logements au titre du programme quinquennal 2010-2014.
Des journées techniques sont prévues en marge du Salon durant lesquelles experts, chefs d’entreprises et opérateurs économiques débattront des matériaux de construction innovants, de l’écoconstruction et du développement durable dans le domaine de la construction.
Ce Salon de cinq jours a été inauguré, en présence du ministre de la Communication, Nacer Mehal, du secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, celui des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, et de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souâd Bendjaballah.(L’Expression-05.05.2012.)

**30 exposants nationaux et internationaux au Salon des énergies nouvelles

Le 6e Salon «Electro, Automation & Energy», qui sera inauguré officiellement aujourd’hui, sera animé par quelque 30 exposants nationaux et internationaux venus de 11 pays leaders dans le domaine qui sont la Tunisie, le Maroc, la Turquie, la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, l’Allemagne, l’Espagne, l’Autriche, la France et la Russie.
Le ministère de l’Energie et des Mines a, pour sa part, confirmé la participation de son département des énergies nouvelles et renouvelables à cette 6e édition, au même titre que les organismes «Neal» et «Aprue».
Parmi les participants nationaux, l’on compte le groupe Sonelgaz qui est présent notamment à travers ses filiales «Kahrakib» et «Credeg».
Les exposants internationaux se distinguent par la présence des leaders du secteur comme Siemens, ABB, Weg, Centrotherm ou encore Eurosol…
Ce Salon, dont l’ouverture à destination des professionnels a eu lieu hier samedi, se veut la vitrine d’une multitude d’innovations technologiques dans les domaines de l’infrastructure moderne, efficace et durable de transmission et de distribution d’énergie, et de l’automation industrielle, des technologies électriques et de l’éclairage, a confié à L’Expression, Mme Kahina Behloul, manager de «Fairtrade», organisateur de la manifestation.
Plus de 2200 visiteurs professionnels sont attendus à ce Salon en marge duquel se tiendra un pôle-conférences, en rapport avec les multiples énergies, et essentiellement l’efficacité énergétique. Ces rencontres s’organiseront, deux jours durant, sous forme d’ateliers et de tables rondes animés par des intervenants spécialistes dans le secteur, visant à communiquer sur les nouvelles technologies du domaine.
Selon le MEM, une capacité de 22.000 MW de production d’énergie, dont 40% destinés à la consommation nationale, doit être installée à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Aussi, nombre d’investisseurs étrangers s’affairent au portail Algérie comme l’attestent les multiples accords, portant sur plusieurs milliards d’euros, signés l’an dernier avec Sonelgaz.
Faut-il rappeler également le rôle essentiel que s’apprête à jouer notre pays dans la production d’électricité d’origine photovoltaïque et solaire avec, en perspective, une exportation vers l’Europe.
Cet ambitieux programme nécessite un investissement allant jusqu’à 120 milliards de dollars dans les énergies renouvelables d’ici 2030. Les investissements émaneront tant du secteur public que privé sans omettre ceux de partenaires étrangers. Le projet sera soutenu par le développement d’une industrie de sous-traitance nationale qui devrait permettre la création d’environ 100.000 emplois.
L’édition précédente de ce Salon s’était déroulée du 28 février au 3 mars 2011. Les exposants étrangers étaient venus de 7 pays (Allemagne, Chine, France, Iran, Italie, Russie et Tunisie.) -L’Expression-06.05.2012.

*LOUISA HANOUNE À L’OUVERTURE DU 6E CONGRÈS DU PT
20% des Algériens vivent de l’aide de l’Etat

Abdelaziz Belkhadem, Seddik Chihab et Abdelmadjid Sidi Saïd étaient les invités du PT.

Le nombre de contestations quotidiennes est la meilleure preuve de la détérioration du pouvoir d’achat de la majorité des citoyens. C’est ce qu’a déclaré Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs à l’ouverture du 6e congrès du PT, ouvert hier à l’hôtel Safir de Zéralda à Alger. Elle a tracé un tableau noir de la situation sociale que vit l’Algérie «malgré tous les efforts de l’Etat que personne ne peut remettre en cause».
Dans le même contexte, elle se prononce sur le nombre important de couffins de Ramadhan distribués cette année. «Ce n’est pas honorable que 20% des Algériens vivent de l’aide de l’Etat», a t-elle dit. La secrétaire générale du PT a appelé à introduire un changement dans le système politique et à une séparation effective des pouvoirs. Elle suggère la création d’un ministère de la Planification. «Nous faisons de la réforme de la loi électorale et la loi relative à la commune et à la wilaya, une revendication prioritaire», explique-t-elle. Elle dit ne pas être étonnée de l’ampleur qu’a pris le phénomène de la corruption au sein de l’administration. Qui contrôlera l’argent du plan quinquennal 2010/2014? Se demande-t-elle. «Il faut en finir avec le monopole de l’administration sur les élus du peuple», a-t-elle dit. La réforme selon elle commence par cet élargissement du champ d’intervention de l’élu, vecteur d’un développement économique durable basé sur la gestion transparente des biens publics. Sur la même lancée, Hanoune a estimé que le nombre actuel de communes en Algérie (1541) est insuffisant. Pour appuyer ses dires, elle donna alors l’exemple de la France qui compte 36.000 communes, ce qui a permis, selon elle, une bonne gestion au plan local, susceptible en même temps d’un meilleur contrôle des dépenses de l’Etat.
S’attaquant au gouvernement, la Première dame du PT, s’est dite étonnée du double discours prôné par des ministres d’une même équipe. Elle donne l’exemple de l’Entreprise nationale de distribution des médicaments: «Alors que le ministre de la Santé déclare que l’Endimed n’est pas à vendre, vient le ministre de l’Industrie pour annoncer le contraire», estime-t-elle. Et d’ajouter: «Nous sommes contre toute privatisation des entreprises de l’Etat.»
S’agissant de l’action des ministres, la même responsable estime qu’il est indispensable de faire le bilan de certains départements, à l’instar de l’Education nationale, l’enseignement supérieur, la santé et la justice. Pourquoi ces départements? Hanoune estime que «les réformes introduites dans ces secteurs ont été dictées durant les années sombres par de puissantes institutions étrangères».
Par ailleurs, l’occasion était pour Louisa Hanoune de rappeler quelques positions de son parti, notamment celle relative à l’officialisation de tamazight. La nécessité d’élire une assemblée constituante est aussi revendiquée sans que cela ne constitue une condition à l’ouverture d’un débat entre les différentes formations politiques.
Fort de ses 920 participants venus des 48 wilayas, le 6e congrès du PT qui se poursuivra aujourd’hui et demain, a été marqué par la présence de plusieurs personnalités politiques, à l’image de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, Seddik Chihab représentant du RND, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’Ugta ainsi qu’un représentant du MSP. L’ambassadeur de la République démocratique du Cuba était aussi présent. (L’Expression-28.08.2010.)

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  »Le Petit futé » donne des images négatives de la société algérienne : le gouvernement en interdit sa sortie en Algérie

Des allusions abusives ont fait croire qu’il s’agit, dans le cas d’espèce, d’une campagne diffamatoire dirigée à l’encontre des us et coutumes du pays.

Le gouvernement  algérien vient d’interdire la sortie en Algérie du guide touristique « Le Petit futé » après que le ministère du tourisme ait acheté des dizaines de pages de publicité (à travers des établissements hôteliers comme El Aurassi,  l’ONT, la compagnie Air Algérie, etc, etc) et commandé des centaines d’exemplaires. La dernière édition du Petit futé contiendrait, ainsi, des propos calomnieux portant atteinte à la dignité du peuple algérien et à ses traditions algériennes. La confirmation de l’interdiction de cette quatrième édition du guide touristique consacrée à l’Algérie est venue de la bouche même du directeur des collections « Le Petit futé» Jean-Paul Labourdette qui s’est dit stupéfait par la décision des autorités algériennes. La décision d’interdire concerne l’édition  2009- 2010 de ce guide qui était censé promouvoir la destination Algérie, son potentiel touristique ainsi que divers aspects positifs du pays. Le but étant d’attirer davantage de touristes. Des allusions abusives ont fait croire qu’il s’agit, dans le cas d’espèce, d’une campagne diffamatoire dirigée à l’encontre des us et coutumes du pays. Il y est évoqué aussi l’aspect sociétal, la législation du pays à l’image du code  de la famille.  A cet égard, il est mentionné à la page105 que  «le nouveau code de la famille présenté par Bouteflika en mars 2005 est loin d’être satisfaisant ». Et d’ajouter que « l’idéologie islamiste a complètement assombri le regard des hommes sur les femmes. On voit, mais on ne connaît pas la femme… humiliée et méprisée et qui ne sorti que le vendredi  pour aller à la prière à la mosquée».Le guide touristique affiche ainsi ses préférences en dénonçant certains comportements qui seraient ancrés dans la seule société algérienne. Il est indiqué à la page 460  « qu’il vous faudra éviter de chercher à éviter à tout prix, c’est de donner prise aux ragots, l’une des principales spécialités algériennes, que ce soit dans un petit village ou à Alger ! » Et ce n’est pas tout ! Cette campagne ne s’est pas arrêtée là puisque elle a attenté à l’honneur de la femme algérienne présentée comme embourbée dans la dégradation morale. «A Alger ou à Oran, de Club des Pins aux cabarets les plus miteux en passant par les restaurants, les bars d’hôtel, internet et les sites de rencontres, des dizaines de filles cherchent une vie meilleure malgré les tabous (interdits) ». Même  le hidjab n’a pas été épargné. D’après cette publication, il  faciliterait même les choses c’est-à-dire la prostitution.La question qui vient à l’esprit à la suite de cette polémique porte sur les finalités de ce guide censé encourager le produit  touristique  national ou plutôt à dénigrer la destination Algérie au profit de ses voisins immédiats. Loin de mesurer la gravité des propos contenus dans son guide, Jean-Paul Labourdette, le patron du « Petit futé » semble faire une confusion en matière de promotion du tourisme sexuel si répandu dans certains  États du sud-est  asiatique et même dans certains pays arabes. On ne peut vraiment pas dire autant pour l’Algérie ! (Echorouk-30.08.2010.)

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*une grave atteinte à l’image de la destination Algérie… une véritable agression contre tout un peuple et un pays…. (sur un guide touristique subventionné par des fonds publics) ** Le guide touristique en question, au lieu de fournir une forme de conseils aux voyageurs potentiels sans parti pris politique, a préféré dénigrer tout ce qui est algérien avec un esprit de mal-intentionnés, et une haine flagrante …Jugez-en avec ces termes utilisés par les auteurs du guide… » Un pays terreau de la frustration et de la jalousie, un peuple sensible uniquement aux ingérences étrangères, des hommes machos plus qu’ailleurs dans le monde, une jeunesse formée de crétins-frustrés, de pervers et de psychopathes, un quotidien sale, une hôtellerie archaïque et une milice à la solde de forces spéciales. » C’est avec ces termes que la destination Algérie est présentée aux lecteurs du Petit futé, le plus réputé des guides touristiques dans le monde sans que les officiels algériens réagissent à ce jour.
L’année passée, en septembre, le ministère du Tourisme a rendu un hommage aux efforts déployés par le Petit futé et autres guides avec l’intention d’acheter des centaines d’exemplaires sur fonds publics. Il y a quelques jours, un exemplaire de l’édition 2009-2010 du Petit futé Algérie, la quatrième, est tombé entre mes mains, et je me demande si les proches du ministre de l’époque ont pris la précaution de feuilleter ce guide avant d’initier la démarche. La même question se pose à propos des grands annonceurs publics que sont Air Algérie, l’ONAT, Moblis et l’hôtel Aurassi, pour ne citer que ces derniers, et qui ont, sans le savoir, subventionné une grave atteinte à l’image de la destination Algérie et à celle de tout le pays. Le drame est important, car le Petit futé est le guide qui reste le plus vendu dans le monde francophone.

Si l’ouvrage était un livre de politique ou d’économie touristique, on comprendra le recours aux termes et au style adoptés par les rédacteurs du Petit futé Algérie, mais il s’agit d’un guide touristique appelé à fournir une forme de conseils aux voyageurs potentiels sans parti pris politique. A travers cette contribution, je présente à l’opinion publique nationale et aux responsables en charge de la préservation de l’image de notre pays une lecture d’un des plus néfastes traités commis contre l’Algérie ces 10 dernières années.
Casbah délabrée, femmes légères et démocratie d’homosexuels.

Les attaques contre l’Algérie commencent dès la page 25 où est présentée la symbolique Casbah si chère à la mémoire collective algérienne. On ne peut parler d’Alger sans évoquer sa Casbah. Elle est la première destination de tout touriste qui passe par Alger. Reste que si les rédacteurs du Petit futé font un constat sans ménagement de l’état des lieux, ce qui est vrai, le reste des commentaires n’est pas innocent. Ainsi, on apprend que les Algériens seraient insensibles à l’état dans lequel se trouve leur Casbah, le cœur d’El Djazaïr. Les efforts de restauration sont imputés à une ingérence internationale plus qu’à une quelconque prise de conscience nationale. Ainsi, à la page 25, on peut lire : «Au retour même timide des touristes, ou peut-être grâce à l’organisation de réunions internationales qui demandaient qu’Alger montre meilleure figure, des travaux ont enfin commencé début 2005». Comme tout patrimoine culturel, La Casbah intéresse et sensibilise les différents acteurs, algériens ou non, versés dans la préservation et la promotion de ce genre de patrimoine à travers des actions menées en concert avec les pouvoirs publics. Cela se fait partout dans le monde et non pas uniquement en Algérie. Selon le Petit futé, ce peuple qui assassine son patrimoine culturel est plus cruel envers la femme. La sentence est écrite avec dérision. «Si les hommes algériens peuvent reconnaître haut et fort que les femmes sont leurs égales, sinon supérieures, reprenant le mythe de la bonne mère, dévouée et courageuse sans qui le pays n’existerait plus, bla, bla, bla, dans la réalité, il ne reste pas grand-chose de ce beau discours qui nous surprendrait presque…». J’avoue que dans ma carrière de journaliste spécialiste dans le tourisme, c’est la première fois que je lis un guide qui use de la formule «bla, bla, bla» pour mépriser une destination qu’il est censé présenter et conseiller à ses lecteurs. «Le nouveau code de la famille présenté par Bouteflika en mars 2005 est loin d’être satisfaisant. L’idéologie islamiste a complètement assombri le regard des hommes sur les femmes. On voit, mais on ne connaît pas la femme. On ignore ou on en veut à celle qui par sa seule existence vous attirera dans les filets du mal. Comme ailleurs, et peut-être plus qu’ailleurs, les femmes sont souvent rabaissées, voire battues… Il est toujours normal pour un homme algérien de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille…», lit-ont toujours dans la page 105.

Le dénigrement va plus loin quand les rédacteurs du Petit futé Algérie insinuent avec des mots à peine cachés que l’activité religieuse chez la femme algérienne n’est qu’une distraction, voire un loisir pas plus. «Pour certaines femmes, participer aux réunions religieuses et à la prière du vendredi… est la seule occasion de sortir du domaine privé qu’est le foyer», lit-on encore à la page 105.
Au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture du guide, on constate que la haine des rédacteurs augmente. Selon eux, l’Algérie, pays de «crétins frustrés» serait un terreau de la frustration et de la jalousie. Les termes sont clairs à la page 106, où l’on peut lire : «… Les crétins frustrés ne s’abstiennent pas ici qu’ailleurs et il reste difficile, voire impossible, de faire certaines choses comme de s’asseoir seule à une terrasse de café même dans les grandes villes. Et, amies, gardez à l’esprit que les ragots et les médisances naissent et prospèrent très rapidement dans le terreau de la frustration et de la jalousie.» Les Algériennes seraient des femmes faciles, selon les rédacteurs du Petit futé Algérie, elles seraient d’hypocrites prostituées prêtes à se donner au premier venu pour un simple repas.
Pour le Petit futé Algérie, la prostitution est omniprésente en Algérie. Elle est dans les grandes villes, au cœur des résidences d’Etat et même sur internet. «… A Alger ou à Oran, de Club des Pins aux cabarets les plus miteux en passant par les restaurants, les bars d’hôtel et bien sûr internet et les sites de rencontre, des dizaines de filles cherchent une vie meilleure malgré les tabous, malgré le hidjab facilitant paradoxalement les choses, qui pour un cadeau, qui pour un dîner sortant de l’ordinaire, qu’on appartienne à la classe moyenne (s’il en reste une !) ou qu’on soit plus défavorisé… la prostitution est plus visible qu’on aurait pu l’imaginer dans la rue, dans les hôtels, très fréquentés l’après-midi, les bars de ces mêmes hôtels, les lieux de sortie nocturne», lit-on en page 106.
Pire, des faits divers sont déviés de leur contexte et rapportés toujours dans cette page donnant une image caricaturale des Algériens. D’un côté, des prostituées, et d’un autre, des violeurs. «… Face à ce phénomène, des ‘‘barbus’’ ont monté des ‘‘raids’’ punitifs contre celles dont ‘‘on dit que…’’ qui ont tourné au viol collectif, voire plus, comme à Hassi Messaoud il n’y a pas si longtemps. Tout le monde le savait…», lit-on, toujours dans cette page.
Même en traitant des tenues vestimentaires des Algériennes, on profite pour dénigrer le peuple algérien et ses femmes. On a l’impression qu’on veut nous dire que si, aujourd’hui, juste pour un dîner, une Algérienne est prête à découcher, c’est parce que cela est ancrédans les mœurs des femmes de ce pays. Pour le besoins de la sale besogne, on recourt aux services d’un certain Nicolas Nicolays qui a rédigé au XVIe siècle des récits de voyages. Le passage suivant, tiré de ses récits, est reproduit dans le Petit futé Algérie : «Tout le long du fleuve et du rivage, les femmes et les filles esclaves maures de la ville d’Alger vont laver le linge, étant ordinairement toutes nues, excepté qu’elles portent une pièce de toile de coton de quelques couleurs bigarrées pour couvrir les parties secrètes (lesquelles toutefois pour peu d’argent elles découvrent volontiers)» Rien que ça ! Si, selon les rédacteurs du Petit futé Algérie, les Algériennes sont des femmes légères de naissance, même si elles portent un hidjab qui facilite «la chose» ; celles qui se sentent émancipées sont des égarées. «…Même si vous apercevez en ville des jeunes femmes habillées légèrement, ne sachant pas qui elles sont, où elles vivent ou comment elles sont jugées, évitez de faire comme elles en portant des tenues jugées provocantes», lit-on encore.
Sous le titre «Homosexualité», les rédacteurs du Petit futé algérien traient de la soif des Algériens à la démocratie. Ce raccourci qui résume les luttes des Algériens pour les libertés et la démocratie à celle de la population gay, qui dit avoir sa place dans la société, n’est pas saint du tout. C’est comme si les luttes de ce peuple pour la séparation des pouvoirs ont été menées exclusivement par des homosexuels. «Dans les années 1980, des associations ont cru pouvoir profiter de la démocratisation pour se faire entendre, mais quand les islamistes s’en sont mêlés les années suivantes, d’aucuns ont pensé qu’il était temps que le ménage soit fait», lit-on dans la page 107 dans la rubrique réservée à l’homosexualité.

Une dérive !

On a l’impression que les réticences à l’homosexualité sont le propre de la seule société algérienne et de la religion musulmane. Toutefois, au lieu de donner l’avis des Algériens sur la question, on recourt à une citation d’un cheikh égyptien, comme s’il s’agit du Petit futé Egypte et non Algérie. Ainsi, on apprend, dans cette même page 107, que, selon le cheikh égyptien Abde Al Azim Al Mitaani, «la perversion sexuelle en général va à l’encontre de la volonté de Dieu et de sa création. Il s’agit de comportements méprisables dont se détournent même les animaux les plus vils». Un véritable racolage littéraire dans le seul but de nuire à l’Algérie. Pour rester dans le registre du bien et du mal, boire une bière en Algérie constitue un risque selon les rédacteurs du Petit futé Algérie. En effet, à propos des bars et cafés, on peut lire à la page 145 que «s’il est devenu facile de trouver des bars où l’on serre de l’alcool à Alger, il en va autrement dans d’autres villes et a fortiori à l’intérieur du pays. Les bars sont certes des lieux de convivialité mais aussi et surtout des lieux où les clients viennent pour s’enivrer ou pour oublier (alors que bien souvent les Algériens ont le vin triste) et il n’est pas rare d’y croiser des femmes.» Ne pouvant pas dire qu’en Algérie on ne peut pas boire d’alcool, on nous ressort cette histoire de vin triste.

Au pays des ragots, l’eau n’est pas potable et les hôtels sont désenchanteurs

Les rédacteurs du Petit futé Algérie reconnaissent à la page 107 que «l’espérance de vie est, certes, en régulière augmentation et supérieure à la moyenne africaine». Toutefois, ils rajoutent qu’elle «cache des difficultés croissantes» sans les préciser. Une contradiction qu’aucun professionnel ne peut commettre sauf s’il est mal intentionné. S’il est vrai que ce dernier reste en deçà des attentes des populations et des efforts financiers consentis, il reste que le système existe et qu’il est le premier responsable de l’augmentation de l’espérance de vie. Comme s’il fallait faire du mal à l’image de l’Algérie coûte que coûte, les rédacteurs du Petit futé Algérie écrivent dans la même page que «… la consommation d’anti dépresseurs, d’anxiolytiques et autres tranquillisants est également importante et dans certaines villes, le nombre de panneaux annonçant un psy peut surprendre.» Aux touristes qui viennent en Algérie, les rédacteurs du Petit futé Algérie donnent un seul choix : ne rien boire du tout. «Dans les grandes villes, l’eau du robinet peut se boire à condition de tolérer les goûts la caractérisant», peut-on lire à la page 143 à propos de l’eau du robinet en Algérie. Quand on sait que l’eau est censée être incolore, inodore, on saisi la finalité du message. «Dans les sources des villages et des oasis, l’eau est meilleure au goût, mais peut être à l’origine de troubles intestinaux…», lit-on à propos de l’eau des sources, comme quoi, cette eau est aussi à éviter. Enfin, la suspicion touche aussi l’eau embouteillée. «On trouve partout des bouteilles d’eau minérale, pas toujours scellées, souvent de marque…», lit- on encore. Autrement dit, en Algérie, il est déconseillé de boire de l’eau. Dans la page 462, les Algériens sont présentés comme des gens sales. «Principale particularité qui peut être un problème : la pénurie de l’eau ! Dans les toilettes des lieux publics ou même chez les particuliers, l’eau est stockée dans un récipient qu’on déverse dans la cuvette (sans exagérer sur la quantité) en guise de chasse d’eau. Dans la plupart des cas, comme il n’y a pas du tout- à-l’égout, on ne jette rien dans la cuvette. Une poubelle est presque toujours mise à disposition. Il s’agit juste de s’y habituer ! Autre particularité : il n’y a presque jamais de papier toilette», écrivent les rédacteurs.
  A propos de l’hôtellerie, les rédacteurs du Petit futé signalent que «la capitale est assez bien pourvue en hôtels mais l’offre proprement touristique est assez restreinte pour une capitale. Le standing ne correspond pas au nombre d’étoiles affichées et les prétentions sont assez élevées au vu de la qualité des services proposés». Ce constat dressé à la page 213 et jusque-là objectif et partagé, sauf que la suite, comme pour la question de l’eau, donne aux touristes potentiels un seul choix, celui de ne pas venir en Algérie.
  «Si coupures d’eau, mobilier hétéroclite bancal et manque d’entretien sont le lot des hôtels de bas de gamme, c’est la qualité de l’accueil qui fait souvent défaut dans les hôtels des catégories supérieures», écrit-on pour dénigrer tout le parc hôtelier indépendamment de la gamme. Ce parc est dénigré, aussi, indépendamment du statut «…Mais en ce qui concerne la qualité, on entre alors dans une autre dimension. Dans chaque ville d’importance, l’Etat gère un hôtel, souvent construit dans les années 1960… Ces hôtels, toujours très bien situés, ont malheureusement vieilli quand ils ne sont pas déjà agonisants… le personnel a pris de l’âge en même temps que les piscines se vidaient, que les jardins s’asséchaient, que la plomberie s’engorgeait de détritus divers ou que la moquette aux spirales psychédéliques pourrissait… Aujourd’hui, à de rares exceptions près, ces hôtels sont devenus plutôt sordides et le service très aléatoire», lit-on ! «D’autres hôtels, privés ceux-là, sont très fiers de leurs prestations mais n’espérez pas y trouver le confort qu’on s’est habitués à découvrir au Maroc voisin». Et voilà que même l’hôtellerie de droit privé est achevée. Même les établissements des chaînes internationales sont caricaturés, car l’essentiel est de nuire à la destination Algérie. «… Aucun hôtel algérien ne peut être qualifié de cadre enchanteur, le service laisse presque toujours à désirer, la plomberie et l’électricité peuvent inquiéter les plus anxieux et la propreté les plus maniaques… Les hôtels de chaînes internationales échappent évidemment à ce constat, mais leurs chambres ressemblent à celles que vous occupez à Miami ou à Melbourne», lit-on à la page 509.

Sous le titre Voyager seule, à la page 460, les rédacteurs du Petit futé Algérie versent davantage dans la méchanceté. Quand ils écrivent, en s’adressant aux touristes potentiels, «ce qu’il vous faudra éviter de chercher à éviter à tout prix, c’est de donner prise aux ragots, l’une des principales activités algériennes, que ce soit dans un petit village ou à Alger !» Je ne sais pas s’il existe, dans le monde, un seul gouvernement qui acceptera la présence de ces remarques déplacées sur sa population dans le plus grand tirage en matière de guides touristiques. A toutes celles qui voyagent seules, le Petit futé Algérie ne se prive pas de rappeler que les Algériens sont des obsédés harragas. «Dans le sud, les gens se sont habitués à voir des bras et des jambes nus, mais ils n’en pensent pas moins ! Garder à l’esprit que vous représentez le pays vers lequel on rêve très fort de s’envoler pour un meilleur avenir… Sachez donc rester circonspecte devant toute tentative de séduction un peu incongrue», lit-on à la même page.

Milices, sida et persécution des libertés

Les rédacteurs du Petit futé Algérie semblent faire à travers la rubrique réservée à la police le procès de la politique sécuritaire d’un pays souverain plus que la présentation d’une destination. Ainsi, à la page 461, on peut lire : «Il y a trois types de représentants de l’ordre en Algérie : la police (en bleu), la gendarmerie (en vert) et les milices des forces spéciales ou de simples agents de sécurité (en noir). Difficile donc de savoir à qui on s’adresse.»
Avec ce constat, je ne vois pas de touristes prêts à prendre l’avion pour un pays dont les forces spéciales ont leurs milices et où il y a confusion dans le travail des différents corps de service de sécurité. Afin de jeter plus de doutes, à la même page, les rédacteurs écrivent : «Il n’y a presque pas eu de faux barrages, ces sinistres barrages dressés n’importe où, même sur les autoroutes, par des groupes terroristes cachés sous des tenues policières dérobées, on n’ose pas se demander comment.» On a l’impression de lire un rapport d’une organisation des droits de l’homme et non un guide touristique. Le risque en Algérie ne s’arrête pas à ces faux barrages, selon le guide, il est aussi lié au sida et autres MST. Les conseils de prudence sont portés à la page 465 comme s’il ne s’agit pas d’un problème de santé publique mondial. «Avoir des relations sexuelles non protégées fait courir le risque de maladies sexuellement transmissibles, dont le sida qui n’épargne pas l’Algérie, mais aussi l’herpes, de chlamydiae et autres joyeusetés». Pour quelle intention inclure une mesure préventive générale dans Le Petit futé Algérie ? Le sida existe en Algérie, comme partout dans le monde pas plus !

Pas de libertés au pays de la mafia politico-financière

Etant moi-même journaliste, ayant à mon actif des années de prison avec sursis et des dizaines de millions de centimes d’amendes, je trouve inopportun que la question des libertés de la presse et de son combat figure dans un guide touristique avec des commentaires d’ordre politique.
Il y a confusion de genres, une instrumentalisation de la question, non pas pour défendre la cause des journalistes, mais pour nuire à la destination.

«A la lecture des titres parfois audacieux de certains journaux de la presse algérienne, on pourrait penser que la presse est libre en Algérie. Ce n’est plus le cas depuis 2004, année de la pénalisation des délits de presse. Et cette audace est chèrement payée souvent par la prison avec sursis et des amendes très sévères et quelquefois par la prison ferme… En revanche, des pressions de toutes natures sont constamment exercées sur les journalistes de la part des responsables politiques, de la mafia politico-financière, de notables et d’hommes d’affaires locaux mettant en péril leur métier et dans certains cas leur vie», lit-on à la page 473.
«Les journaux, leurs directeurs et leurs journalistes sont régulièrement assignés en justice pour répondre de plaintes pour diffamation et le plus acharné semble être le ministère de la Défense qui s’estime diffamé par la moindre allusion dans les caricatures et les articles publiés», lit-on encore à la même page pour donner une image plus sombre de l’Algérie et de son institution militaire.

Pour conclure, disons qu’un guide touristique qui s’attaque au président d’un pays et à son armée pour promouvoir la destination est une innovation. Il faut toutefois admettre que les responsables algériens ont été pris par abus de confiance. Moi-même je n’aurai jamais pensé que les rédacteurs d’un guide touristique, ceux du réputé Petit futé en particulier, capable de commette une telle agression contre un peuple et un pays. Moi-même je comptais des amis au sein de cette entreprise et avant de lire le guide, je n’ai jamais douté des qualités des rédacteurs.
Il ne sert à rien d’être présents dans les foires, de passer des pubs sur certaines TV si l’image de la destination est souillée dans les colonnes du premiers guide touristique dans le monde. Une action pour limiter les dégâts s’impose à court terme. Une autre action pour révolutionner les démarches de communication et promotion de la destination afin d’éviter ce genre de situation s’invite à moyen terme.(El Watan-24.08.2010.)

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*Commerce: Hausse des exportations et baisse des importations

Les exportations de l’Algérie se sont élevées à 32,630 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l’année 2010 contre 23,223 milliards de dollars durant la même période 2009, soit une hausse de 41,51%, a rapporté hier APS, citant les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes.Avec un taux de 96,65%, les hydrocarbures représentent l’essentiel des exportations algériennes, soit 31,538 milliards de dollars. Les exportations hors hydrocarbures demeurent insignifiantes avec seulement un montant de 1,092 milliard de dollars, selon la même source. Le volume des importations a atteint 22,983 milliards de dollars, contre 24,195 milliards de dollars, soit une diminution de 5,1%, ajoute la même source. Déficitaire de 972 millions de dollars en 2009, la balance commerciale a enregistré un excédent de 9,647 milliards de dollars durant les septs premiers mois 2010. La majeure partie des produits hors hydrocarbures exportés est composée particulièrement du groupe demi-produits avec une hausse de plus 142%, en passant à 805 millions de dollars, contre 332 millions de dollars, soit 2,47% de la valeur globale des exportations. Idem pour l’exportation des biens alimentaires qui passent à 147 millions de dollars contre 82 millions de dollars, contribuant à hauteur 0,45% des exportations. Avec une part de 0,33%, le groupe produits bruts a enregistré 109 millions de dollars contre 103 millions de dollars, soit une évolution de 5,83%.Par contre, l’exportation des biens d’équipements industriels a enregistré un net recul de 44,4%, se situant à 15 millions de dollars contre 27 millions de dollars. Alors que celle des biens non alimentaires est passée à 16 millions de dollars, contre 28 millions de dollars durant les sept premiers mois de 2009. S’agissant des importations, et excepté les biens alimentaires et les demi-produits en baisse respectivement de -9,01% et de -3,14%, les autres groupes de produits ont connu des augmentations sensibles. C’est le cas du groupe des biens d’équipements industriels importés, avec une part de 41,62% du volume global (9,556 milliards de dollars), suivis du groupe demi-produits (5,893 milliards de dollars), des biens alimentaires (3,465 milliards de dollars), des biens de consommation non alimentaires (2,732 milliards de dollars), des produits bruts (787 millions de dollars), des produits énergétiques et lubrifiants (351 millions de dollars) et des équipements agricoles (190 millions de dollars). En juillet, les exportations ont atteint 4,417 milliards de dollars, alors que les importations s’élevaient à 2,986 milliards de dollars. Durant le même mois, le principal client de l’Algérie demeure les Etats-Unis avec 26,03 % des exportations, suivis de la France (6,36%) et l’Espagne (5,5%). En revanche, la France est le principal fournisseur de l’Algérie avec 14,17% des importations algériennes, suivie de la Chine (13,60%) et l’Italie (9,28%), selon  la note du Cnis.  (El Watan-24.08.2010.)

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**Au premier jour de l’Aïd, Alger était une ville fantôme…comme Oran et ailleurs dans d’autres villes

Il fallait s'enfoncer au plus profond des quartiers d'habitation pour espérer trouver trace de vie

Après le tohu-bohu qui a précédé le jour de l’Aïd, les quartiers de la capitale ont subitement sombré dans un calme étonnant. En effet, au premier jour de la fête du sacrifice (Aïd El Kebir), les banlieues et le centre de la capitale affichaient une ambiance étrangement sereine, sinon une tranquillité qui contrastait avec l’agitation habituelle qu’on leur connaît. La rue Didouche-Mourad, considérée comme le coeur palpitant de la capitale car ordinairement fourmillante et regorgeant de voitures et de piétons se fondant dans un inénarrable charivari, présentait l’image d’un quartier désert, hier matin vers 9 heures.
Le boulevard Amirouche, principale artère traversant Alger-Centre d’est en ouest, était également quasiment déserte. En fait, le tout-Alger avait quelque chose de réellement saisissant pour qui connaît El Bahdja. Il fallait s’enfoncer au plus profond des quartiers d’habitation pour espérer trouver trace de vie en cette journée du 6 novembre, où le mercure a accusé une baisse sensible.
Au bas de tous les immeubles, l’on pouvait observer une sorte de foisonnement quasi silencieux. Réunis en grappes, des pères de famille attendaient que le mouton égorgé finisse de se débattre pour entreprendre son dépouillement.
D’autres s’employaient à vider la bête, certains vitupéraient contre leurs enfants qui tardaient à ramener la bassine d’eau chaude pour les tripes et les abats, pendant que d’autres encore cherchaient désespérément des yeux le «volontaire» qui voudrait bien immoler le mouton et, si possible, aider au dépouillement.
Tout cet empressement, somme toute bon enfant, était émaillé d’accolades et d’échanges de bons voeux sauf pour ceux qui s’étaient déjà rencontrés une heure plus tôt à la mosquée, au sortir de la prière de l’Aïd.
En moins de temps qu’il n’en fallait au bélier pour pousser son ultime râle, des carcasses étaient déjà accrochées aux balcons ou fixées sous des tonnelles qui abritaient les cours des maisons. Le charbon de bois commençait à crépiter dans les braseros, chacun salivant déjà devant Madame en train de préparer les morceaux de foie ou de «cabda m’chermla», ces cubes de foie frits ou grillés et généreusement recouverts de persil.
Vers midi, changement progressif de décor. Les cafés que l’on avait le plus grand mal à repérer aux premières heures de la matinée, rouvraient leurs portes, les véhicules avaient refait leur apparition et le pullulement habituel était annoncé pour les minutes à venir. Déjà, des centaines d’enfants tout de neuf vêtus investissaient les lieux et faisaient entendre leurs piaillements. Petit à petit, Alger renouait avec son rythme habituel.
Un rythme qui aura gagné cette année les entrailles de la ville, puisque le métro d’Alger était en pleine exploitation commerciale et ce bien avant l’Aïd. Ce moyen de transport urbain aura alors assuré le service de 5heures à 23 heures. (L’Expression-08.11.2011.)

**Sidi Bel Abbès : La circulation routière bloquée par les pluies

Les récentes précipitations qui se sont abattues à Sidi Bel Abbès ont montré les limites du système d’évacuation des eaux pluviales, particulièrement dans certains quartiers périphériques de la cité de la Mekkera. Au-delà de leur impact bienfaisant et salvateur pour l’irrigation agricole et la régénération des nappes aquifères, les pluies n’en ont pas moins causé quelques désagréments qui ont mis à mal la circulation routière dans divers espaces urbains. Dès les premières averses, certaines chaussées, offrant l’image de véritables patinoires, sont devenues difficilement praticables tant pour les piétons que pour les automobilistes.

Les multiples flaques d’eau stagnantes et non moins bourbeuses, qui se sont constituées çà et là, renseignent, si besoin est, sur la subsistance de lacunes dont l’élimination améliorerait substantiellement le réseau d’évacuation des eaux pluviales dans les zones urbaines touchées. Les causes? Elles sont liées, pour l’essentiel, à l’insuffisance, voire l’absence, de caniveaux, à l’obstruction de certains avaloirs et à l’inexistence de rigoles d’écoulement. En dépit de l’éclaircie qui a suivi la grisaille de ces derniers jours, les traces laissées par les précipitations automnales sont restées intactes comme pour rappeler à qui de droit que ces flaques d’eau incommodantes, qui ressurgissent à chaque saison pluvieuse, nécessitent une solution adéquate qui mettrait fin à cette situation répétitive. (El Watan)

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*Des travaux bâclés sur la chaussée

Un problème dérangeant qui prend une allure inquiétante est constaté sur les axes routiers des quartiers de la ville de Médéa….comme dans les autres villes du pays! Ainsi, certains riverains se permettent, de leur propre chef, d’exécuter des travaux carrément sur la voie publique pour faire des branchements ou des réparations de conduites d’eau ou autres. Ces interventions sur la voirie, normalement soumises à une autorisation préalable de l’APC, se font souvent de nuit ou les jours de repos pour éviter d’attirer l’attention des services techniques et des voisins curieux. Mais le pire, c’est que la chaussée n’est jamais remise dans son état initial après ces travaux, des tranchées béantes sont toujours laissées derrière ces chantiers expéditifs bâclés, rendant la circulation encore plus difficile. Ces fossés, regorgeant d’eau de pluie à la moindre précipitation, peuvent constituer un véritable danger et pour les automobilistes et pour les piétons. Un grave phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur à Médéa sous le regard passif et indifférent des autorités locales.(El Watan-28.11.2011.)

**Le terroriste Abul Hassan et des membres d’une cellule de soutien arrêtés à Boussaâda

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Les services de sécurité de la wilaya de M’sila ont arrêté dans la région le dangereux terroriste « L. Ali », alias Abul Hassan, né en 1969 dans la région de Ouled Derradj dans la wilaya de M’sila.

Selon des informations reçues par Ennahar, le terroriste qui était recherché depuis 2010 dans une affaire de terrorisme, a été arrêté avant-hier dans la région de Boussaâda. Les services de sécurité ont trouvé une importante quantité d’armes ; de munitions et d’explosifs au domicile du terroriste. Une Kalachnikov a été récupérée ainsi que des grenades, des bombes lacrymogènes et quatre kilogrammes de poudre noire. Abul Hassan, qui a rejoint le terrorisme récemment, a recruté un écolier âgé de 15 ans « M. Zakarya » qui active dans une cellule de soutien au terrorisme, selon ses déclarations, avec quatre autres membres, parmi eux un chauffeur de taxi clandestin, « B. Abdelaziz ». Ce n’est pas la première fois que l’organisation terroriste de Droukdel utilise des mineurs dans ses cellules de soutien en usant de menaces. Ces mineurs, vulnérables, sont faciles à convaincre par l’organisation terroriste qui utilise tous les moyens, argent, menaces etc. pour s’assurer des bases de soutien. (Ennahar-29.11.2011.)

**La viande de sanglier le jour de l’Aïd, à Djelfa

Echorouk a appris de sources concordantes que les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Djelfa ont ouvert début de cette semaine une enquête sur des têtes de sangliers retrouvées à la sortie Sud de ladite wilaya.Parallèlement à cela, les mêmes services avaient trouvé 6 têtes de porcs qui auraient été égorgés ainsi que nombreuses peaux de ces animaux éparpillées à proximité du siège de la Direction de l’agriculture. Les services de la Gendarmerie nationale ont pris ainsi des échantillons de ces peaux afin d’enquêter sur cette affaire. Les mêmes services ont en outre préavisé la Direction du commerce de la wilaya de mobiliser ses inspecteurs qui avaient procédé à une opération de perquisition de grande envergure lors des deux jours de l’Aïd dans les marchés de ladite wilaya et de certains abattoirs non autorisés. Force est de noter également que certains inspecteurs du commerce de la wilaya ont soupçonné la viande hachée vendue dans les marchés. D’ailleurs, ils ont pris quelques échantillons de cette viande pour les soumettre à une analyse. La découverte par Echorouk même, qui s’est rendu hier sur les lieux, des restes des peaux des porcs en question jetés à proximité de la sortie Sud de la wilaya a suscité pas mal de questions d’autant plus que l’endroit où ces restes ont été trouvés se situe non loin du marché de bétails. Il convient de rappeler que les marchés ont connu les deux jours de l’Aïd un afflux de consommateurs venus acheter de la viande dès les premières heures, ce qui a rendu difficile l’opération d’investigation et de perquisition entamée les inspecteurs de commerce de la wilaya. (Echorouk-07.11.2011.)

**LEURS PARTIS SERONT BIENTÔT AGRÉÉS

Mohamed Saïd, Ghozali, Djaballah et Benyounès concernés

Quels sont les partis concernés par l'obtention de l'agrément?

Quatre nouvelles formations politiques seraient agréées avant les prochaines législatives. Ce ne sera tout de même pas fait avant l’adoption de la nouvelle loi sur les partis, selon toutsurlalgerie citant une source au ministère de l’Intérieur. Or, de forts doutes persistent quant à une éventuelle ouverture du champ politique dans l’immédiat. Dès lors que l’article 87 de l’actuel projet de loi impose aux partis en attente d’agrément de présenter un nouveau dossier. Une procédure qui s’étalera dans le temps et empêcherait ces partis de participer aux législatives prévues en 2012. La nouvelle loi organique proposée au Parlement contraindra les partis demandeurs d’agrément à faire l’objet d’un nouveau dépôt de dossier et à refaire même leur congrès constitutif. La frustration est d’autant plus grande que ces nouvelles formations ne s’attendaient pas à ce genre de contraintes. Ces derniers revendiquent «l’application du système déclaratif». Les dispositions de l’article sus-indiqué stipule que «les dossiers de constitution de partis politiques déposés avant la promulgation de la présente loi organique auprès de l’administration et auxquels il n’a pas été réservé de suite doivent faire l’objet d’un nouveau dépôt conforme aux dispositions de la présente loi organique». Dès lors, la quarantaine de dossiers en attente dans les tiroirs du département de l’Intérieur devraient attendre encore. Quels sont les partis concernés par l’obtention de l’agrément? Il s’agirait du Front pour la justice et le développement du dirigeant islamiste Abdallah Djaballah, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, (non agréé après plus de deux ans de sa constitution), le Front démocratique de l’ancien chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, (privé d’agrément depuis 2000) et l’Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès (en attente d’agrément depuis sa fondation en juillet 2004), d’après la même source. Il est précisé que ces partis politiques ont rempli les conditions exigées par la nouvelle loi sur les partis qui sera votée avant la fin de l’année en cours. Par ailleurs, selon plusieurs observateurs: «Il est clair que les partis concernés doivent tout refaire eu égard aux dispositions du projet de loi sur les partis politiques.» Et de poursuivre que le changement du paysage politique n’aura pas lieu de sitôt. «Toutefois, les agréments ne leur seront pas donnés officiellement avant le vote de la nouvelle loi sur les partis politiques. Les agréments leur seront donnés après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi pour leur permettre de participer aux prochaines élections législatives et locales», assure-t-on. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Ould Kablia, a déclaré récemment lors de la mise en service du métro d’Alger qu’ «il existait entre cinq et six partis politiques qui peuvent remplir les conditions d’obtention d’agrément parmi trente dossiers déposés au niveau de son département». Il avait également ajouté que «ceux qui ont pu déposer leurs dossiers avant les élections pourront se présenter en tant qu’indépendants en attendant que leurs dossiers soient réglés». (L’Expression-08.11.2011.)

**Lancement du métro d’Alger

Le métro d’Alger est enfin sur les rails, avec une inauguration en grande pompe, le 1er novembre 2011, par le président de la République, lors d’un périple officiel allant d’inauguration en inauguration à travers plusieurs points de la capital.e

Il sortira enfin du tunnel rutilant, et avec lui, de nouvelles moeurs

«Le métro est un joyau qui vous fait oublier votre voiture, qui vous fait oublier la misère urbaine!» avouent les premiers utilisateurs. «C’est la deuxième fois que je vois les Algériens déridés. La première c’était en 2010 lors de notre qualification héroïque en Coupe du Monde organisée par l’Afrique du Sud», témoigne Saïd, étudiant en sciences de la nature à l’Université de Bab Ezzouar.
Hier, les Algérois ont découvert, pour la première fois, leur métro. Ils étaient comme des enfants devant un jouet neuf. Couvé pendant trente ans dans les entrailles de la capitale, le métro est enfin sorti de terre. Inauguré par le chef de l’Etat à la veille de la date symbole du 1er Novembre, le métro d’Alger a enfin ouvert ses portes au large public.
A Haï El Badr, en surface et dès l’entrée, l’on trouve un point d’accueil et d’information, un distributeur de tickets automatique et les zones de validation des billets (équipées de portillons anti-fraude) puis les accès aux quais. Cette même station dispose d’un parking-relais qui est accessible aux usagers.
Une gare d’échanges permet également les correspondances entre le métro et les lignes de bus urbaines et interurbaines, portant le sigle de l’Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger)
Au niveau de la halte qui est située à la lisière du quartier populaire de Bach Djarrah, un agent est posté devant le distributeur de billets.
Hier, les Algérois ont découvert, pour la première fois, leur métro

Ce préposé affiche une patience à toute épreuve et livre de longues explications aux premiers utilisateurs, venus surtout en curieux en cette matinée de 1er Novembre. «Avec ce billet vous avez droit à soixante minutes de validité, à condition de ne pas sortir d’une station. Grâce à ce ticket, vous pouvez effectuer un aller-retour!» signale-t-il avec diligence à une demoiselle qui faisait face à la machine dont l’écran peut livrer des informations en plusieurs langues.
D’autres passagers finissent par apprendre que des formules d’abonnement existent avec de substantiels rabais qui vont de 10%, 20% à 30% et même que des étudiants peuvent bénéficier de tarifs spéciaux.
«Pour les enfants, c’est gratuit!» lance un autre fonctionnaire à un père de famille qui venait de s’acquitter du prix de deux coupons pour adultes. Des policiers en faction, campés à l’entrée principale, interpellent discrètement les visiteurs porteurs de sacs et autres besaces. «Bon voyage!» annoncent les hommes en uniforme au bout de chaque inspection. Excités à l’idée de prendre le métro, des jeunes et moins jeunes, un ticket blanc barré d’une bande magnétique à la main, prenaient d’assaut les barrières automatiques.

Le plaisir des messages sonores
Face à cette ruée, le système automatique a eu quelque mal à gérer l’importante vague de voyageurs; comme essoufflé, il dut subir quelques brèves pannes de début.
Certains étaient comme égarés dans le flux général des visiteurs venus explorer l’intimité de cette réalisation.
La rame du métro s’ébranle vers l’ouest et les premières stations commencent à défiler. Certaines desservent le téléphérique algérois.
A «Mer et Soleil», et des sièges des voitures, l’on remarque des murs soigneusement faïencés et des cartes de positionnement explicatives flanquées sur les parois du tunnel.
Par intermittence, les voyageurs sont destinataires de messages sonores leur indiquant les noms des arrêts et les consignes de sécurité à observer. Ces directives sont d’ailleurs relayées par une signalétique qui oriente les utilisateurs, comme le fait de descendre à droite par exemple. Cette même signalétique n’omet pas de reproduire le tracé de l’itinéraire s’étendant sur une dizaine de kilomètres.
De l’intérieur, la longueur du métro semble interminable et les dimensions des wagons paraissent démesurées.
Néanmoins l’intérieur est serein et confortable. Assis sur des bancs ou se tenant debout, nombreux sont ceux qui avouent leur grand soulagement de ne plus devoir s’engouffrer en voiture dans la jungle urbaine. «C’est formidable, en moins d’un quart d’heure je peux gagner le Jardin d’Essai en famille sans devoir subir le stress de l’encombrement!» s’exclame un octogénaire ravi de ne plus être contraint de quitter son quartier de Mer et Soleil au volant de son véhicule.

«Mon Dieu!»
Assise non loin de ce dernier, une vieille dame et comme si elle venait de recommencer une nouvelle vie en découvrant le métro, annonce à coups de youyous relayés par des parentes à elle:«Je suis heureuse de fêter mes soixante-dix ans à l’occasion de ce 1er Novembre et de la mise en marche du métro d’Alger!»
«Mon lieu de travail est situé sur l’axe du métro et je suis très heureuse de pouvoir enfin le rejoindre à bord du métro qui se révèle un havre de quiétude et de confort, surtout qu’il permet de sentir ce contraste indéniable qui le sépare des bus privés et de leur cortège de tracasseries, de retards, de confinement et de diktat des transporteurs!» ajoute une jeune femme, cadre supérieur. A entendre cette dernière, l’on réalise que les Algériens se sentent enfin considérés et flattés dans leur ego de citoyens qui aspirent à la modernité et à la dignité dans les transports en commun. Hier donc, qui debout, qui assis, les passagers ont pleinement apprécié leur courte traversée. Alors que les enfants ne cachaient pas leur bonheur en batifolant à changer de place, à explorer l’intérieur de cette nouvelle «locomotive», tellement attendue par les Algériens, la belle voix féminine annonça l’ultime station.
A la Grande-Poste tout le monde descend des wagons et s’engage dans un grand hall, digne de celui d’une immense gare centrale. Le lieu prend les formes d’un labyrinthe et l’on est plutôt gauche dans les tentatives devant aider à s’en extirper. L’on y défile seul ou en famille tout en se délectant de la sensation d’espace qui baigne cette gare terminus.
Des plaques indiquent enfin la sortie qui débouche ou à la place Audin ou la rue Ferhat Tayeb. En empruntant les escaliers mécaniques menant vers l’issue, d’aucuns laissent échapper. «Enfin! l’on se résout à considérer les Algériens comme des êtres qui méritent quelque chose. Qui ont droit à certaines réalisations capables de leur faciliter la vie, de les rendre meilleurs!»
Des badauds interpellent les «pionniers du métro d’Alger»et les prient de leur faire part de leurs impressions. «De Bach Djarrah à la Grande-Poste j’ai mis près d’un quart heure!» se réjouit A.B., jeune étudiant, tout heureux de faire part de son expérience.
Finalement, les Algériens disposent d’un élément important pour leur bonheur au quotidien dans Alger. Avec le métro, la capitale algérienne prend une autre dimension, une autre allure, car en sortant du tunnel, les Algériens la trouvent comme plus blanche encore. (L’Expression-02.11.2011.)

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**C’est un énorme travail qui a été fait. C’est un grand jour pour tout le monde

***Dès les premières heures de la matinée d’hier, les habitants d’Alger affluaient en grand nombre pour découvrir et monter pour la première fois le métro. Des files se forment au point de vente des tickets. Des vieux, des familles accompagnées de leurs enfants (y compris des bébés), des jeunes se bousculaient dans la bouche du métro pour avoir la primeur de fouler en premier le «sol» des wagons. «Je suis venue prendre le métro par simple curiosité. J’emprunte rarement cet itinéraire. Mais pas question que je rate cette occasion ‘historique’, d’autant plus que ça fait des années que les Algérois attendent que le métro d’Alger sorte des entrailles de la terre», s’exclame Na Chabha, la soixantaine bien entamée.
«C’est un énorme travail qui a été fait. C’est un grand jour pour tout le monde. Pour une première séance ouverte au public, c’est un franc succès. Je vous parle en connaissance de cause. Pour les jours à venir, il y aura une affluence record», nous confie Jean-Luc Brouha, conducteur de métro à Paris, venu spécialement de la capitale française pour assister lui aussi à cet «événement national».
En la circonstance, les voyageurs affichaient la joie des grands jours. Ils arboraient des sourires illustrant toute leur satisfaction et leur fierté de ne pas être en reste par rapport au monde occidental, ou du moins en ce qui concerne la joie d’avoir enfin un métro dans la capitale.

La joie des grands jours
Une vraie consolation ! «Je suis très contente de prendre le métro d’Alger. J’ai eu un sentiment de fierté en y prenant place. Je l’ai vu et je suis montée à l’intérieur avant de mourir. Je peux quitter ce monde le cœur tranquille, sans aucun regret à présent !» s’enthousiasme Yasmine, étudiante en troisième année de littérature française à l’université Alger II. «Franchement, ça me rappelle le temps où j’étais en France. C’est très bien fait. On se croirait dans le métro de Paris. Ça répond vraiment aux standards internationaux», nous confie Abdellah, ancien restaurateur à Paris, installé désormais à Alger.
Des agents de sécurité (400 au total tenus de se relayer par brigade) sont postés dans les dix stations pour assurer la sécurité des passagers et éviter tout éventuel incident. «C’est un bon début. Rien à signaler pour le moment. Mais en cas de pépin, on interviendra. C’est notre travail», glisse un responsable de la sécurité à la station Haï El Badr de Kouba.

Les réserves des passagers
Mais au-delà de la satisfaction de l’ensemble des passagers, ces derniers émettent quelques réserves sur les manquements et les insuffisances liés au métro d’Alger. Des mégots sont visibles déjà sur les quais, comme pour gâcher toutes «les bonnes notes» enregistrées de la journée. L’accès aux toilettes est réservé uniquement aux employés du métro, ce qui pénalise grandement les passagers qui n’ont pas de «petit coin» pour se soulager en cas d’urgence. «Comme ça, les gens, notamment les jeunes, vont uriner sur les murs», ironise Zineddine, enseignant en sociologie à l’université d’Alger. Pourquoi, en effet, priver les passagers de ce qui est aussi élémentaire ? S’agit-il simplement d’une simple omission ? «Les stations de nettoyage sont très lourdes à gérer. On ne peut pas s’offrir ce luxe. D’ailleurs, même le métro de Paris n’est pas doté de toilettes», explique Amazouz Faïza, agent d’exploitation du personnel d’encadrement de la station du métro d’Alger. Les passagers, pour leur part, sont unanimes à déclarer que le prix du ticket est excessivement élevé.Pour eux, il n’est pas à la portée des salariés et des petites bourses. Selon eux, le métro est, semble-t-il, une attraction née pour satisfaire le fantasme d’une certaine classe sociale qui s’identifie à ce genre de «lubie». «J’ai pris le métro aujourd’hui parce que j’ai entendu que le premier jour ce serait gratuit. Finalement, c’était payant. Je suis venu avec ma femme et nos deux filles. Ce qui me fait 400 DA aller-retour. C’est trop cher. Dorénavant, je ne le prendrai qu’en cas de nécessité, sans plus. A moins que l’Etat revoie les tarifs», regrette ce père de famille, cadre à Sonelgaz. Interrogé sur la possibilité d’assurer la gratuité aux passagers pour cette première journée de lancement, un responsable de la RATP El Djazaïr, visiblement gêné par notre question, a rétorqué que c’était à l’Etat algérien de prendre ce genre de décision, pas à eux en tant qu’entreprise exploitante.
«Pour l’instant, tout marche à merveille. Tout est propre. Mais à l’avenir, qui nous dit que ça ne va pas se détériorer ? Se pose aussi la question de la sécurité à l’intérieur du métro, surtout aux heures tardives, le soir, avec toute cette meute de voyous qui sont prêts à tout pour avoir de l’argent et du plaisir», prévient Fadhila, jeune dentiste qui habite El Harrach.
En tout cas, en ce premier jour, la sécurité est bien assurée. En plus des policiers en tenue régulière, des agents en civil se mêlent aux passagers une fois à l’intérieur du métro pour déjouer toute éventuelle agression ou tentative de sabotage. (El Watan-02.11.2011.)

*******Couvé pendant trente ans dans les entrailles de la capitale, le métro d’Alger sera inauguré aujourd’hui par le président de la République. Il sortira enfin du tunnel rutilant et, avec lui de nouvelles moeurs qui vont affecter profondément la société algérienne. Dans le package, on trouvera la maîtrise du temps. C’est ce qui fait cruellement défaut au sein de notre société même si parfois il y a des explications objectives.
La célérité, l’urgence quotidienne induiront une nouvelle façon d’appréhender le temps, cette dimension qui a complètement échappé aux Algériens. Une révolution. Combien de fois des étrangers ont-ils fait remarquer aux Algériens qu’ils n’arrivent pas à temps dans les rendez-vous et donc ne respectant pas le temps! Avec le métro, il n’y aura plus d’excuses de retards dus aux embouteillages puisqu’on peut déterminer avec exactitude la durée du trajet.
Vient ensuite le confort retrouvé dans les transports publics. L’Algérien ne sera plus transporté comme du bétail dans des bus qui gèlent en hiver et dans lesquels on suffoque l’été. Sur son passage, le métro emportera son lot de victimes. Les premiers à en faire les frais sont les bus de transport public qui n’auront que deux choix: disparaître ou s’adapter aux nouvelles normes.
Du coup, ce sont les transports publics qui vont s’organiser d’eux-mêmes. Laissée en jachère pendant deux décennies, il est temps de mettre de l’ordre dans cette jungle. L’Etat a suffisamment les moyens pour offrir aux Algériens un moyen de transport digne et confortable. L’avant-goût de ce confort se retrouve déjà dans le tramway. Un autre confort où l’Algérien sera débarrassé des embouteillages insupportables induits par un nombre de plus en plus croissant de véhicules en circulation. L’idéal serait donc de prévoir de grandes aires de stationnement pour les voitures aux environs des stations de métro. Ces parkings seront d’un grand apport aussi bien pour les chauffeurs que pour la fluidité du trafic au niveau de la capitale. A présent, ils n’existent pas, mais il va falloir les créer. Avec le métro ce sera également la vie nocturne qui reprendra un nouveau souffle.
Aujourd’hui, Alger hiberne à 18h30, ce qui est regrettable pour une capitale. Ces n’est pas parce que les Algériens n’ont pas le goût des sorties nocturnes. Loin s’enfaut! N’a-t-on pas vu des dizaines de milliers de familles investir les rues à la rupture du jeûne? Le mois de Ramadhan de cette année a donné une idée exacte sur une société qui a envie de vivre, de sortir et de se divertir. Ce sont également des cités qui vont retrouver des vocations commerciales et des quartiers qui vont s’animer.
En revanche, sur l’axe du métro, il faut s’attendre à ce que les prix de l’immobilier, déjà inaccessibles, dépassent l’entendement. Le métro est également un support de publicité qui fait rêver les magnats de la publicité en quête d’espaces rentables. Les portes d’accès, les rampes, les couloirs, les quais seront ornés de pancartes et d’affiches pour vanter la qualité des produits et des offres à saisir.
Sur un autre plan, on dit souvent que les gens font la tête dans le métro. Ils sont ternes et gris. Dans les grandes villes comme à Paris par exemple, certains se plaignent que les gens y font la gueule. Il serait intéressant de voir le comportement des Algériens dans ce nouveau moyen de transport. Il sera aussi intéressant de voir si les usagers vont lire pendant le voyage.
En termes de célérité dans la réalisation, il n’est pas un exemple de rigueur. C’est l’un des plus vieux attributs de la modernité qui nous arrive aujourd’hui. Le métro de Londres a été mis en service en 1863. Le métro d’Athènes («la Ligne Verte») est mis en service en 1869, suivi du métro d’Istanbul en 1871, du métro de Budapest en 1896 et du métro de Vienne en 1898 à la même époque de celui de New York. La première ligne du métro de Paris, a été mise en service pour l’Exposition universelle de 1900. Finalement, le changement sortira du tunnel à défaut de jaillir d’une fenêtre de Facebook…(L’Expression-31.10.2011.)

*Inauguration en série à l’occasion du 1er novembre

Un centre de conférences, une mosquée et un tramway: le paysage architectural d’Alger change.

Après une attente qui a duré des décennies, le métro d’Alger sort enfin du tunnel. Il entrera en service dès le 1er novembre prochain. Ce sera le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui donnera le top départ dès la veille. Par la même occasion, il va inaugurer le centre de contrôle du métro situé à Hussein Dey. Les infrastructures de transport ne sont pas les seules à susciter l’intérêt des plus hautes autorités de l’Etat.
Le Président aura aussi à inaugurer, au plateau des Anassers, le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères occupé par Medelci et ses collaborateurs depuis quelques mois déjà. Un autre temple, dédié en partie à soutenir l’action extérieure de l’Algérie est également à l’état de projet. Il s’agit du nouveau centre international des conférences qui sera érigé au Club des pins sur la côte ouest d’Alger.
Ce sera un complexe destiné à abriter les importantes rencontres nationales et internationales. C’est-à-dire autant d’évènements qui avaient lieu auparavant au Palais des Nations.
La pose de la première pierre pour la construction du centre international des conférences sera effectuée par le président de la République. D’autres réalisations viendront enrichir le paysage architectural de la capitale. A l’est d’Alger, il y aura la nouvelle Grande mosquée de la capitale dont la maquette a été présentée récemment au président de la République en présence des plus hauts cadres de l’Etat. D’un coût de plus d’un milliard d’euros, cette mosquée a fait l’objet de plusieurs études avant que le projet ne soit attribué à une société de construction. Il reviendra également au président de la République de poser la première pierre de cet édifice.
Ce n’est pas la première fois que le président effectue des visites de ce genre dans la capitale pour inaugurer de nouveaux ouvrages, notamment lorsqu’il s’agit du secteur des transports ou de l’eau. On se souvient que c’était le Président qui a inauguré la station de dessalement de l’eau de mer ainsi que plusieurs infrastructures de transport et même d’habitat lorsqu’il s’agit d’attribuer de nouveaux appartements au bénéfice des citoyens.
A chaque sortie officielle du président de la République dans la capitale, la ville change de visage et se métamorphose.
Depuis quelques jours, les travailleurs des services techniques de plusieurs APC du centre d’Alger sont mobilisés.
Les routes sont entretenues et les façades des commerces et des habitations sont badigeonnés de nouvelles couches de peinture. La dernière grande sortie du Président sur le terrain date d’avril dernier lorsqu’il est allé à l’ouest du pays pour inaugurer l’événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011».
En tout cas, cette tournée du Président vient clôturer un cycle de patience qui dure depuis le début des années 1980 dans l’espoir de prendre un jour le métro. Un projet qui a coûté plus de sept milliards de dollars. Sa mise en service a été annoncée à plusieurs reprises avant d’être décalée à chaque fois pour des raisons différentes. La dernière invoquée a trait à la sécurité.
Les ministres successifs à la tête du ministère des Transports ont été critiqués pour la lenteur dans la réalisation de cette infrastructure. A intervalles réguliers, tombaient des annonces selon lesquelles les travaux allaient redémarrer et évoluer rapidement…(L’Expression-30.10.2011.)

* Le Palais des Nations du Club des Pins sera fermé

La fin d'une époque

A lui seul, ce temple représente près de 50 années d’histoire et de diplomatie de l’Algérie indépendante.

Le président de la République procédera demain lundi, à la pose de la première pierre du nouveau Centre international des conférences mettant ainsi une croix définitive sur le Palais des Nations du Club des Pins. Une question se posera avant même sa fermeture: faut-il faire un musée de ce temple qui représente près de 50 années d’histoire et de diplomatie de l’Algérie indépendante?
Construit au début des années 1960, le Palais des Nations devait abriter et consacrer un événement de taille de l’Algérie naissante. Il s’agissait du Sommet afro-asiatique à la fin du mois de juin 1965, lequel sommet devait être suivi par le Festival mondial de la jeunesse. A cette époque, un bras de fer était déjà engagé entre l’ex-président Ahmed Ben Bella, et le chef d’état-major de l’ANP, un certain colonel Houari Boumediene. Le président Ben Bella tenait énormément à ces deux événements pour asseoir son autorité sur le plan national mais surtout international. Houari Boumediene a dégainé plus vite. Le coup d’Etat du 19 juin 1965 a eu raison des plans de Ben Bella et les deux événements sur lesquels il comptait, n’auront jamais lieu. C’est par ce travers, cette malédiction que commence la longue histoire du Palais des Nations. A lui seul, il concentre la gloire de la diplomatie algérienne de la fin des années 1960 et du début des années 1970. C’est au Palais des Nations que s’est déroulée la Conférence des non-alignés qui avait placé l’Algérie au-devant de la scène internationale, c’est dans ce même palais que se sont déroulés de nombreux sommets arabes, sommets de l’OUA et la fameuse réunion de réconciliation entre le Shah d’Iran et Saddam Hussein en 1975. Les photos de Houari Boumediene réconciliant les deux voisins ennemis sont encore jalousement gardées par des adeptes de Boumediene. En septembre 1980, le président Saddam Hussein annula ces Accords d’Alger et repartit en guerre contre l’Iran jusqu’à 1988. Que dire encore des rencontres organisées en l’honneur des chefs des mouvements de libération en Asie, en Amérique latine, au Cambodge et en Afrique. C’était l’époque où l’Algérie s’appelait la Mecque des révolutionnaires. Il y a eu la rencontre avec le Chilien Allende dont une place sur les hauteurs d’Alger à Hydra porte toujours le nom. C’est dans ce temple qui a été lue la Déclaration, pour la première fois, de l’Etat de Palestine en 1988. C’est là que se déroulaient également tous les congrès de l’OLP, les rencontres des partis palestiniens comme le Fatah, le Fdlp et le Fplp. Alger offrait le gîte et le couvert à tous les combattants de la liberté en lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Les révolutionnaires défilaient sans crainte. Alger avait bien reçu les fameux Black Panters, un mouvement paramilitaire américain. A la fin de la guerre israélo- arabe de 1967, l’Algérie avait rompu ses relations avec les Etats-Unis d’Amérique. A l’époque, le bloc soviétique était assez puissant pour garder en respect les Américains avec lesquels il était facile de rompre les relations diplomatiques et se permettre même le luxe d’accueillir des mouvements paramilitaires de ce pays. Autres temps, autres moeurs. Plus encore, l’Algérie avait même accueilli les responsables du mouvement de libération des îles Canaries dont l’un a été agressé à Alger. C’était également au Palais des Nations qu’a eu lieu la réunion ayant abouti à la constitution du Front du refus. Ce front était constitué par l’Algérie de Boumediene, la Syrie de Hafez Al Assad, la Libye d’El Gueddafi et du Sud-Yémen de Mohammed Ali Nacer. C’est à partir de cette tribune également que le président Houari Boumediene, par une belle journée printanière, annonçait fièrement la nationalisation des hydrocarbures. La nouvelle a eu l’effet d’une bombe dans le monde occidental.
Pour la génération d’Algériens qui ont vécu pleinement cette époque, rien qu’à voir certaines images défiler sur les écrans de télévision, ils cèdent à l’émotion et aux frissons que procure la nostalgie d’une certaine époque. Plus récemment, ce sont des partis politiques qui y sont nés comme le RCD, et c’est surtout la rencontre des 60 partis avec Sid Ahmed Ghozali pour la conférence nationale. Quant aux coulisses de ce temple, que de coups fourrés, de complots, de combines et manigances a abrités ce palais! Toute une histoire! (L’Expression-30.10.2011.)

**Intempéries et pluies diluviennes sur plusieurs régions du pays

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Photo:Trémie inondée-cité Jamal Eddine à Oran

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les régions est et centre du pays ces derniers jours ont fait des dégâts humains et matériels. Sept personnes en tout sont mortes et des dizaines d’autres blessés, en plus de dégâts matériels énormes.  Selon les services de la protection civile, qui se sont préparés à toute éventualité dès l’annonce par les services de l’Office national de la météo de son dernier bulletin, une personne âgée de 33 ans a été emportée par une rivière dans la région de Sikous dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Ce dernier qui conduisait son véhicule s’est reversé avant d’être entrainé par les eaux. Deux personnes qui étaient avec lui sont sorties indemnes alors qu’une troisième est décédée avant de pouvoir s’extirper du véhicule. Les services de la protection civiles ont par ailleurs, réussi à sauver une famille qui a faillit être entraînée par les forts courants de l’oued dans la wilaya d’El Bordj. Les wilayas de l’ouest ont-elles aussi eu leurs lots morts et de dégâts matériels causés par le mauvais temps. Quatre personnes sont mortes et des dizaines d’autres blessées. Deux personnes sont mortes sur la route reliant Tlemcen à Aïn Temouchent. A Constantine, les inondations ont fait quatre blessés et un dans la wilaya de Mila. Les pluies diluviennes qui se sont abattues hier dans plusieurs wilayas de l’est du pays ont provoquées et des crues des oueds et cours d’eaux qui ont causées des inondations à Constantine, Batna et Biskra, selon les services de la protection civile. A Constantine, plusieurs habitations ont été complètement inondées par les eaux de pluies, notamment dans les quartiers d’Onama, Sissaoui, El Menia et Boumerzoug. Il a fallu l’intervention des services de la protection civile pour aider les habitants dans leur détresse. (Ennahar-30.10.2011.)

Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région d'El Bayadh ont causé des dégâts

Photo: Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région d’El Bayadh ont causé des dégâts

*Depuis vendredi dernier, d’importantes chutes de pluie ont causé des dégâts dans certaines villes.Les fortes pluies qui s’abattent depuis vendredi soir sur plusieurs wilayas de l’est du pays ont provoqué des débordements de cours d’eau et inondé des habitations à Constantine, Batna et Biskra, selon la Protection civile.
Dans la commune de Constantine, ce sont plusieurs maisons des cités Onama, Sissaoui, El Menia et Boumerzoug, qui ont été inondées, requérant l’intervention des éléments de la Protection civile pour le pompage des eaux, tandis que nombre d’habitations précaires de la vieille ville de Constantine (Casbah, Souika, rue Rahmaini-Achour (ex-Bardo) ont été endommagées. A El Khroub, les cités 1013, 1600, 900 et 1039 logements, ainsi que les quartiers El Mouna et la nouvelle ville Massinissa, figurent également parmi les sites affectés par ces inondations, a-t-on ajouté.
De plus, ces précipitations ont perturbé la circulation automobile entre les cités Oued El Had et Daksi-Abdesslem, selon la même source qui a également fait part de la «saturation» de plusieurs avaloirs d’eaux pluviales, en particulier aux alentours de la daïra de Aïn Abid.
Dans la wilaya de Biskra, les intempéries enregistrées durant les dernières 24 h ont provoqué, samedi, des dégâts dans des habitations et perturbé la circulation routière, selon les services de la Protection civile.
Deux familles sinistrées ont notamment été secourues à Sidi Okba (est de Biskra), et placées dans des locaux sûrs. Plus à l’ouest, à Ouled Djellal, six membres d’une même famille, secourus en état de choc dans leur habitation inondée au lieu-dit Difel, ont été conduits à l’hôpital Achour-Ziane.
Sur l’axe routier Sidi Khelil-El Droue, l’oued El Melh a débordé de son lit pour inonder la RN 83, où un pont a été endommagé, tandis que le courant électrique a été interrompu dans la commune d’El Haouch.
A Sidi Khaled, un mur d’enceinte s’est écroulé au technicum Mohamed-Guermi dont les locaux ont été inondés, au même titre que les rez-de-chaussée de la cité 44 Logements et d’autres habitations basses de la cité Tahar-Legrifi. A Batna, les importantes précipitations enregistrées depuis vendredi soir ont provoqué l’élévation des niveaux des oueds dans les localités de Chemora, Ouled Fadhel et Boulefaïs, isolant plusieurs dizaines d’habitants, selon la Protection civile.
Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région d’El Bayadh ont causé des dégâts aux canalisations principales du réseau d’approvisionnement en eau potable (AEP) de la ville, a indiqué samedi le directeur des ressources en eau.
Ces dommages, causés au niveau de la station d’El-Hodna, située à 27 km du chef-lieu de wilaya, «n’ont fort heureusement pas eu d’impact sur l’approvisionnement de la population, grâce à d’autres châteaux d’eau qui étaient pleins», a signalé le responsable local du secteur.
Les travaux de réparation des canalisations d’AEP endommagés, notamment au niveau de la station de pompage d’El Hodna, sont actuellement pris en charge, a rassuré M. Abderrahmane Arrabi, avant d’affirmer qu’une normalisation de la situation «devra intervenir dans les prochaines 48 heures, tout au plus, à considérer l’avancement de ces travaux confiés aux services de l’Algérienne des eaux».
Les dégâts sur cette partie du réseau d’AEP ont été provoqués par les crues de l’oued se trouvant à proximité de la zone d’El-Hodna. Celle-ci constitue un point de passage principal des canalisations desservant la ville d’El Bayadh, a expliqué le même responsable, ajoutant que la station de pompage d’El Hodna alimente le chef-lieu de wilaya en eau potable à partir de trois forages situés dans la zone de Bougherara, commune de Chegguig. Le secteur des Ressources en eau «avait déjà déploré 613 millions de dinars de dégâts sur ses installations et ouvrages», suites aux inondations ayant frappé la wilaya au début du mois d’octobre, a indiqué la même source. (L’Expression-30.10.2011.)

**Le Tassili 2 rebrousse chemin à cause d’une infiltration d’eau

 

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Le navire algérien Tassili 2, battant pavillon algérien a été contraint de rebrousser chemin avec plus de 2500 voyageurs à son bord, à cause d’une avarie, selon des sources portuaires qui a requit l’anonymat . Le Tassili 2 qui se rendait à Marseille depuis le port d’Oran, avec plus de 2500 voyageurs, a été obligé de débarquer de force les voyageurs après une nuit passé à bord du navire. Selon une source portuaire, le navire aurait heurté le quai en manœuvrant avant de quitter le port. Des responsables auraient considéré l’avarie mineure et auraient autorisé le navire à quitter le port d’Oran pour Marseille. Peu de temps après le départ, des membres de l’équipage ont constaté de l’eau qui s’infiltrait au bateau ainsi qu’une hélice endommagée et la décision de regagner le port d’Oran a été prise afin d’éviter tout danger. Les passagers du Tassili 2, au nombre de 2500 ont passé la nuit à bord, refusant de descendre du navire et exigeant d’être transportés vers Marseille, mais dimanche matin, ils ont été forcés de débarquer sont toujours dans l’enceinte du port. (Ennahar-30.10.2011.)***les agents et fonctionnaires de la police toucheront leurs salaires du mois de novembre, jeudi prochain, au lieu du onze comme d’habitude et ce, afin de leur permettre de faire leurs achats pour l’Aïd El Adha, entre autre, le mouton de l’Aïd.Selon des sources crédibles d’Ennahar, la décision d’avancer le versement des salaires aux agents, fonctionnaires et officiers de police a été prise afin de permettre à ces derniers de couvrir les frais de la fête de l’Aïd El Adha, prévu le six novembre prochain. Selon les mêmes sources, les concernés espéraient pouvoir bénéficier de leurs salaires du mois de novembre avant l’Aïd, ce qui a été fait au grand bonheur de tous, notamment avec les nombreuses dépenses, dont l’achat du mouton de l’Aïd que beaucoup espère pouvoir le faire. Cette décision d’avancer les salaires a été prise afin de permettre aux familles des fonctionnaires de la police de passer la fête de l’Aïd dans de bonnes conditions. (Ennahar-30.10.2011.)

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DES ARBRES QUI POUSSENT, DES MURS BADIGEONNÉS ET DES ROUTES ASPHALTÉES

Les petits miracles du métro d’Alger

Enfin le bout du tunnel

148 ans après l’invention du métro, les Algériens vont enfin goûter aux plaisirs de la modernité.

Mieux vaut tard que jamais. Le métro d’Alger est sur le point de voir le bout du tunnel. Les responsables du projet s’activent jour et nuit pour qu’il puisse être livré dans les délais. Ce qui n’a pas été fait en 30 ans est en train de se réaliser en 3 mois. Que nous vaut cet exploit? En tout cas, le tempo mis par les employés en charge du projet n’a jamais été vu en Algérie. Un petit tour à la station «Haï El Badr», qui est la seule station aérienne de la ligne, en vaut la chandelle. C’est dans cette station où l’avancée des travaux est la plus remarquée. Comme par enchantement, les bâtiments qui entourent le quartier ont été repeints pour retrouver leur blancheur d’antan.
Les poubelles et toute sorte de détritus ont disparu. Que dire alors de la chaussée, elle qui, depuis des années, est la bête noire des automobilistes! Eh bien elle a tout bonnement vu son asphalte complètement rénové. Les trottoirs ont également fait leur apparition dans ce nouveau décor d’Eden, un quartier noyé, il y a quelques jours, dans les immondices. Ses trottoirs ont aussi été agrandis et sont sur le point d’être bitumés. Mais la magie du métro de Amar Tou ne s’arrête pas là…! Bien au contraire, le meilleur reste à venir.
En effet, des arbres (et non arbustes) ont poussé d’un seul coup pour donner un aspect verdoyant au quartier. C’est cela la magie du métro. Que du bonheur donc pour les riverains. «Notre quartier va pouvoir retrouver son lustre d’antan», affirme Sid Ahmed, un résident du lotissement Cadat de Kouba, qui jouxte la station Haï El Badr. «Cela même si le monde qui risque de se déverser dans le quartier me fait peur», ajoute t-il. «Par quelle magie ont-ils réussi à transformer notre cité en endroit où il fait bon de vivre?», s’interroge de son côté Mohamed, habitant la cité dite 1100 Logements de la Cnep. «Cela fait des années qu’on crie notre détresse compte tenu de l’état de notre espace vital, en vain», dénonce-t-il fermement. «Nos SOS sont restés inaudibles. Les autorités n’ont jamais pris la peine ne serait-ce de nettoyer le quartier. Et voilà que grâce au métro, il n’a pas seulement été nettoyé mais l’aménagement extérieur qui traîne depuis des années a été métamorphosé. Même nos bâtiments ont eu droit à un toilettage avec un petit coup de peinture», poursuit-il. Cependant, ce nouveau visage donné aux quartiers avoisinant la station Haï El Badr a tout l’air d’être un traitement de faveur par rapport aux autres quartiers qui bordent le tracé du tramway d’Alger.

Le carnaval du badigeonnage
A l’époque de l’inauguration du «tram», ces quartiers n’avaient pas bénéficié des mêmes faveurs. Les pauvres ont juste eu droit à un badigeonnage où seul l’immeuble d’un concessionnaire brûlé lors des émeutes de janvier dernier, avait été couvert pour masquer les dégâts. Sinon point d’arbre qui sorte prodigieusement de terre et encore moins de lifting. Pis encore, plus de 6 mois après son inauguration, des gravats entourent toujours ses lignes. La poussière est de plus en plus présente même sur les lignes en exploitation. Rien n’a été fait pour améliorer l’environnement des alentours. Rien de verdoyant, contrairement à ce que nous a habitués le secteur des travaux publics avec la réalisation des trémies et autres ouvrages d’art qui verdoient l’endroit à chacun de leur passage… Alors comment expliquer ce traitement de faveur? Le métro est plus important que le tramway ou c’est par rapport au temps que ce projet a mis pour se concrétiser… 30 ans tout de même? La question reste donc en suspens. Mais pour Karim, un autre citoyen heureux de voir son pays se moderniser, cela s’expliquerait par la présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’inauguration. «Vous n’avez pas remarqué? A chaque fois que le Président inaugure quelque chose c’est le même carnaval qui se répète. Les responsables s’empressent de transformer l’endroit en paradis», estime-t-il.
«Ainsi, ils cachent au Président leur échec et leur mépris de la population. Ils lui font croire qu’ils font leur boulot, or…», rétorque-t-il furieux. «On voit à chaque visite présidentielle une pièce de théâtre où des arbres sont plantés un peu partout et des villes rénovées», précise Karim. «Cette rénovation des villes pendant les visites officielles se fait en quelques jours. Je ne comprends pas pourquoi nos responsables ne font pas la même chose tout au long de l’année pour qu’il fasse bon vivre dans tout le pays? Ils le font en quelques jours donc ce n’est pas aussi sorcier que cela à faire…», peste-t-il.

Deux siècles plus tard…
Ce coup de gueule de Karim relance le débat sur la capacité des Algériens, en particulier les responsables, à se surpasser dans l’empressement. Mais alors pourquoi ne le font-ils pas en temps normal? Cela est une autre question qui reste sans réponse. En tout cas, et pour revenir à la station Haï El Badr, il ne faut pas être de mauvaise foi et admettre que c’est une merveille digne des grandes stations des plus grandes capitales du monde.
Des correspondances avec des bus sont même prévues dans cette station. Un arrêt de bus est en train d’être aménagé. Cet aspect est très important et ne doit être nullement négligé puisque il va permettre aux citoyens une plus grande mobilité. Pour les autres stations qui doivent être inaugurées, tout est souterrain donc on n’a rien pu voir. Toutefois, des travaux de rénovation ont été entamés mais ils ne sont pas aussi impressionnants que ce qui se réalise à la station Haï El Badr. Dans les autres stations, les ruelles avoisinantes ont été nettoyées, certains édifices blanchis. On peut aussi citer l’opération de nettoyage, à l’acide, que sont en train d’effectuer les agents d’entretien de la wilaya d’Alger au niveau de la fontaine de la place du 1er-Mai. Une fontaine abandonnée depuis des lustres. Voilà donc 148 ans après l’invention du métro (Le «Metropolitan Railway» de Londres, qui est le premier métro au monde, a été mis en service en 1863), l’Algérie s’ouvre à la «modernité».
Pour l’anecdote, le métro de Paris a été construit en deux ans (les travaux ont débuté en 1898 et il a été inauguré en 1900), par des ouvriers issus des colonies, particulièrement les Algériens. On peut donc résumer qu’au XIXe siècle les Algériens ont mis 2 ans pour construire le métro de Paris, alors qu’au XXIe siècle il a fallu 6 ans aux Français pour seulement équiper celui d’Alger… (L’Expression-30.10.2011.)

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*Il avait rejoint le gspc en 2000

Le kamikaze de Béni Douala identifié

L’auteur de l’attentat kamikaze qui a ciblé le siège de la Gendarmerie nationale de Béni Aïssi, dans la wilaya de Tizi Ouzou le 25 juillet dernier, a finalement été identifié. En effet, selon des sources sécuritaires, le kamikaze est né en 1981 (29 ans), natif de la commune de Naciria dans la wilaya de Boumerdès, et résidant à Béni Aïssi dans la daïra de Béni Douala non loin du lieu de l’attentat.
Le kamikaze identifié, selon l’expertise de la police scientifique et technique de Châteauneuf, activait pendant des mois comme élément de soutien avant qu’il ne rejoigne le maquis en 2000 au sein de la phalange Ennour activant à Tizi Ouzou, avant d’intégrer la seriat Béni Douala sous la houlette de Moh El-Kechkache. Le GSPC avait précisé dans un communiqué de revendication qu’un kamikaze nommé Saâd Abou Dahdah avait commis l’attaque “pour venger la mort de Yahia Abou Al-Haïtham”, de son vrai nom Abdelhamid Saâdaoui, responsable des relations extérieures du GSPC abattu en novembre 2007. Le communiqué n’a pas toutefois publié la photo du kamikaze.
Les enquêteurs ont réussi aussi à identifier le véhicule de marque Mazda immatriculé à Tizi Ouzou qui a servi à l’attentat. Il a été subtilisé à Maâtkas dans un faux barrage quelques semaines avant l’attentat, précise notre source. L’enquête a abouti aussi à l’arrestation de 4 jeunes qui ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Tizi Ouzou. Ils ont été mis sous contrôle judiciaire en attendant le complément d’enquête. Ils sont poursuivis pour “association de malfaiteurs, soutien à un groupe terroriste” alors que 3 autres identifiés demeurent en fuite, parmi eux des terroristes dont l’“émir” notoirement connu et originaire de Béni Douala, le nommé Moh El-Kechkache de son vrai nom Si Mohamed Ouramdhane qui serait le commanditaire de cette attaque.
Dans le même sillage, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, les services de sécurité ont déjoué la tentative de deux ressortissants de nationalité tunisienne de rejoindre le maquis du GSPC. Ils ont été écroués par le procureur près le tribunal de Ras El-Oued pour “tentative d’adhésion à un groupe terroriste”, selon une source sécuritaire. Les deux Tunisiens ont été arrêtés dans la région de Bordj-Ghedir, à 30 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, suite à des renseignements parvenus aux éléments du DRS et suite à une filature depuis leur arrivée à la wilaya de Batna. Les deux terroristes tunisiens “ont reconnu qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le maquis du GSPC”, affirme notre source.  Ils sont âgés entre 24 et 28 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux terroristes tunisiens ne sont pas fichés en Tunisie comme des éléments recherchés. L’enquête se poursuit toujours afin d’identifier le réseau de recrutement.
Il est important, cependant, de rappeler que ce n’est pas la première fois que des étrangers enrôlés dans les rangs du GSPC sont capturés à l’est du pays, six terroristes également tunisiens, qui se faisaient passer pour des étudiants, ont été arrêtés à Annaba, en avril 2006, suite à une vaste opération de ratissage menée par l’ANP dans les maquis d’Edoug, alors que deux autres Tunisiens ont été capturés en 2007 à Djbabra dans la daïra de Meftah (Blida). Le cas le plus connu est celui du terroriste, Zaïd Bachir, qui a été arrêté dans un réseau GSPC à l’Est et expulsé en 2001 vers Tunis où il a été jugé. Les observateurs de la scène sécuritaire mettent en exergue le fait que le net recul du recrutement local a incité le GSPC à recourir aux étrangers. L’attentat de Tinzaouatine, qui a coûté la vie à 11 éléments des GGF, a été commis par des mercenaires maliens et mauritaniens. La série des redditions des vétérans a divisé les rangs du GSPC, ce qui a incité cette organisation à recourir aux étrangers. À rappeler que le GIA a eu recours aussi à des terroristes étrangers sous l’émirat de Djamel Zitouni. (Liberté-15.08.2010.)

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*Rabah Kebir en Algérie

L’ex chef du parti dissout FIS (Front Islamique du Salut), Rabah Kebir, en Algérie depuis le 18 juillet dernier mais se refuse d’accorder la moindre déclaration …. préférant passer ses vacances sur les hauteurs de la ville Kenouagh, dans la région de Zerder sise sur le mont la Montagne, située à l’ouest du chef lieu de la wilaya de Skikda. Rabah Kébir est rentré en Algérie  depuis le 18 juillet dernier, il s’est dirigé directement vers le village de Zerder d’où il est originaire, pour y séjourner auprès de sa grande famille et passer quelques jours de Ramadhan avec eux. Dès qu’Echorouk a été informé de la presence de Rabah Kebir dans son village natal, en compagnie de sa petite famille, après 20 ans d’absence, nous nous sommes rendus dans son domicile en vue de le rencontrer et avoir une déclaration sur la situation actuelle du pays… Mais, des éléments de sa famille ont  refusé de nous dire où il se trouvait. Malgré nos essais multiples pour avoir une déclaration, mais en vain, puisque le cheikh Rabah Kebir a été catégorique sur ce point.

Rabah Kebir est l’un des chefs emblématiques du FIS à l’étranger, faisant partie de ceux qui ont décidé de revenir en Algérie depuis la mise en vigueur du la charte de la paix et la réconciliation nationale. Kebir a soutenu avec force la réélection du président Bouteflika en 2004.  Kebir a commencé à critiquer le monopole de quelques uns de l’Islam et le nationalisme, affirmant que le volume de la tragédie doit pousser chaque sage du pouvoir ou de l’opposition au changement et à soutenir le processus de la réconciliation nationale. (source: Echorouk-13.08.2010.)

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Une réponse à “Infos d’Algérie-6”

  1. 3 11 2012
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    Répondre

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