un sous-marin français ravagé par le feu

15 06 2020

*infos internationales diverses

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Faut-il supprimer la police?

La question fait débat aux États-Unis

Dans le sillage des rassemblements après le meurtre de George Floyd, le mouvement abolitionniste gagne du terrain

Depuis le décès de George Floyd le 25 mai à Minneapolis, les protestations contre les violences policières aux États-Unis ont pris une ampleur historique. Elles secouent le pays et trouvent un écho dans le monde entier, comme en France, où la manifestation du 2 juin à l’appel du comité La Vérité pour Adama Traoré, ce jeune homme mort en 2016 après une interpellation par les gendarmes, a connu une affluence sans précédent.

Les manifestations aux États-Unis, qui dénonçaient initialement le caractère violent et raciste des forces de l’ordre, ont fait émerger un large mouvement en faveur de la réduction des budgets et du champ d’action de la police.

Ce mouvement, qui a rapidement gagné en visibilité, a marqué un point important le 7 juin, avec l’engagement pris par des membres du conseil municipal de Minneapolis de démanteler la police de la ville et d’instaurer un autre modèle de sécurité publique.

Depuis, des appels similaires ont été lancés dans beaucoup de villes et le démantèlement de la police est devenu l’objet d’un débat national, alors que cette revendication était, il y a quelques semaines encore, cantonnée à la gauche radicale.

Une campagne nationale baptisée #8toAbolition a émergé, qui porte huit demandes, dont l’arrêt du financement de la police et la libération massive de prisonnièr·es (la décarcéralisation).

Aux États-Unis, les années 2010 ont été marquées par une crise de légitimité sans précédent de l’institution policière, dans le sillage des mobilisations contre les violences policières à l’encontre des Afro-Américain·es –manifestations de Ferguson (2014) et de Baltimore (2015), naissance du mouvement Black Lives Matter.

la loi et l'ordre" Donald Trump sur Twitter suite aux violences de ...

Des militant·es, des universitaires et des collectifs défendent l’abolition de la police, à travers des mobilisations et une importante production théorique.

Certains de ces groupes existent à l’échelle nationale, à l’image de Critical Resistance, créé en 1997 et dont Angela Davis est l’une des fondatrices; d’autres sont implantés localement, à l’instar de la coalition MPD150 à Minneapolis.

Le mouvement pour l’abolition de la police a aussi pris de l’ampleur à Chicago, où il est lié aux luttes anti-carcérales et contre le système pénal, avec des organisations comme Assata’s Daughters ou Project NIA qui visent à empêcher l’arrestation et l’enfermement des enfants et des jeunes adultes. Il compte dans ses rangs des figures emblématiques comme Mariame Kaba, dont le compte Twitter est suivi par près de 150.000 personnes.

*Critique du réformisme

Le camp abolitionniste critique les propositions réformistes généralement faites lorsque des crimes policiers sont médiatisés, qui vont de l’amélioration de la formation et du recrutement des policièr·es à la systématisation des caméras embarquées (GoPro), en passant par le durcissement des procédures disciplinaires contre les fonctionnaires contrevenant aux règles.

Seulement, avancent leurs adversaires, ces types de réformes avaient déjà été mises en place par la police de Minneapolis, souvent citée comme «modèle» par le passé.

Les militant·es pour l’abolition de la police et des universitaires tel que le sociologue Alex Vitale estiment que les réformes libérales ne servent qu’à renforcer les moyens et le champ d’action des services de police, alors que l’institution reste profondément néfaste.

Selon les abolitionnistes, les violences policières racistes ne relèvent pas de dérives individuelles ou de dysfonctionnements institutionnels, mais du système lui-même.

Du fait de son histoire ancrée dans le capitalisme, l’esclavagisme et le suprémacisme blanc, la réelle fonction de l’institution policière serait la répression des populations pauvres et racisées, et toute tentative de réforme est vaine.

-«Disband, disempower, disarm»

Violences policières à Hong Kong. Pékin rejette les critiques des ...

La stratégie proposée par les mouvements américains pour l’abolition de la police comporte trois étapes, que résume le mot d’ordre «Disempower, disarm, disband» («affaiblir, désarmer, dissoudre»).

L’affaiblissement de la police suppose de réduire son budget, ses effectifs et son influence sociale. La diminution de ses activités passe par le renforcement des liens sociaux, pour que les personnes puissent gérer collectivement l’essentiel des situations problématiques (notamment les violences interpersonnelles), grâce à des pratiques comme la justice transformatrice.

Le désarmement consiste à s’opposer à la militarisation des forces de l’ordre, qui s’est accélérée ces vingt dernières années, et à réduire progressivement les armes dont elles disposent –y compris celles prétendument non létales, parmi lesquelles les pistolets Taser.

DROITS DE L'HOMME AUX USA : VIOLENCE POLICIERE ANTI NOIRS DANS L'OHIO

Cette étape amène naturellement à la suivante: le démantèlement pur et simple des forces de l’ordre.

Lors des manifestations de ces dernières semaines, le slogan «Defund the police» («Cessez de financer la police») a prospéré et fédéré au-delà du seul mouvement abolitionniste. Il suggère que les budgets alloués à la police soient affectés à d’autres secteurs et à des programmes qui renforcent les liens sociaux (santé, éducation, transports, logement, etc.), et contribuent donc à réduire la criminalité.

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Manifestation à Charlottesville, en Virginie, le 13 juin 2020. | Eze Amos / Getty Images North America / AFP

Il s’agit donc d’arrêter, puis de renverser, l’expansion de l’appareil policier et pénal entamée il y a une quarantaine d’années, au détriment des institutions sociales et sanitaires.

D’après Alex Vitale, l’ampleur des mobilisations actuelles s’expliquerait d’ailleurs principalement par une profonde inégalité raciale et économique, exacerbée par la pandémie de Covid-19, que la violence policière ne ferait que révéler.

**Fin du système pénal

Le mouvement pour l’abolition de la police est étroitement lié à celui pour l’abolition de la prison, qui est plus ancien. L’un et l’autre relèvent de l’abolitionnisme pénal, dont le but est d’en finir avec le système pénal (police, justice, prison), mais qui revendique également souvent la fin des centres de rétention et de l’enfermement dans des institutions des personnes en situation de handicap.

L’abolitionnisme pénal a pour spécificité d’affirmer que le système pénal n’est pas réformable, qu’il constitue en soi un problème. On y retrouve la critique que faisait Michel Foucault de l’idée d’améliorer (ou réformer) les prisons et même de promouvoir des peines dites «alternatives».

Les abolitionnistes reprochent aux institutions pénales de renforcer et d’entretenir les oppressions de classe, de race et de genre. C’est à ce titre que les militant·es ne conçoivent pas qu’on puisse lutter contre ces oppressions sans lutter contre le système pénal.

Le mouvement invite à repenser radicalement les modes de contrôle social. À la logique de la justice pénale, il entend substituer la justice sociale et des modes non punitifs de résolution des conflits, basés sur un idéal de participation, de réparation et d’émancipation des individus et des communautés.

False Arrests, Gratuitous Police Violence, False Testimony Wrack ...

*Écho dans l’Hexagone

Aux États-Unis, la critique radicale de la police trouve ses racines dans les liens que cette institution entretient avec le système esclavagiste, dont le fonctionnement s’est recyclé dans le système pénal.

En France, jusqu’à présent, les manifestations et les débats publics se sont focalisés sur les violences policières. La portée politique de cette mobilisation est donc bien plus réformiste que celle qui se déroule outre-Atlantique, même s’il existe de fortes articulations entre les mouvements abolitionnistes et les luttes contre les violences policières.

file-20200611-80758-7z6la6 france dans actualitéPhoto prise à Lille, 10 juin 2020. | Avec l’autorisation de l’autrice

Malgré les différences qui existent entre les manières dont le travail policier est effectué en France et aux États-Unis, les revendications abolitionnistes américaines trouvent un écho dans l’Hexagone. Le désarmement de la police est ainsi défendu par le collectif Désarmons-les!.

De nombreuses voix déplorent par ailleurs la dangerosité de l’équipement policier, et les mouvements de proches et de familles s’estimant victimes de la police dans les quartiers populaires dénoncent depuis des décennies la violence et le racisme de celle-ci.

Ce n’est que récemment que cette contestation s’est étendue à d’autres formes de mobilisation, par exemple à l’occasion du mouvement des «gilets jaunes». La médiatisation des violences subies par ces derniers tranche avec la criminalisation et le racisme auxquels font face les victimes racisé·es de la police dans les quartiers populaires.

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Manifestation des «gilets jaunes» contre les violences policières, ke 12 janvier 2020 à Montpellier. | Sylvain Thomas / AFP

*Organisation de la délinquance

Les adversaires des abolitionnistes arguent souvent que l’abolition de la police –comme de la prison– serait impossible à mettre en œuvre. Il faut pourtant souligner que la police est relativement récente dans l’histoire de l’humanité.

Beaucoup pensent que l’existence des forces de l’ordre garantit la sécurité de tous et toutes. Comme le montrent les travaux sur l’histoire de la police et du système pénal, notamment ceux de Michel Foucault, la police n’a pas été créée pour répondre au phénomène du crime, mais elle participe, avec l’industrie de la punition, à son organisation.

Comme le souligne Foucault, cette organisation de la délinquance par le système pénal passe notamment par la gestion différentielle des illégalismes: la désignation des crimes et de leur plus ou moins sévère répression tendent à criminaliser davantage, et plus durement, certaines catégories de personnes. L’objectif de ce système est, selon le philosophe, non pas de protéger des criminel·les mais de désigner l’ennemi intérieur.

Outre-Atlantique, tout un ensemble de recherches sur l’histoire de la police avancent que celle-ci est intimement liée à la défense de la propriété privée et du suprémacisme blanc, tout en participant à l’affaiblissement d’autres formes de contrôle social.

Dès lors, la pensée abolitionniste tranche avec l’affirmation selon laquelle le travail policier est la seule manière d’assurer la sécurité des habitant·es et propose d’autres formes d’intervention dans les situations critiques.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

*slate.fr/ mardi 16 juin 2020

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Le livre de John Bolton dit que la destitution de Trump s'est ...

*Le livre explosif de l’ex-conseiller de Donald Trump, John Bolton 

*Donald Trump est incompétent et « inapte » à présider la première puissance mondiale.

Un juge américain a refusé samedi de bloquer la sortie du livre explosif de l’ex-conseiller de Donald Trump, John Bolton, où il écorche le président candidat, déjà sous pression à quelques mois de l’élection présidentielle. 

Le juge Lamberth a souligné que le livre avait déjà largement circulé et qu’il était désormais « un secret de Polichinelle ».

Selon l’éditeur, plus de 200 000 copies ont déjà été envoyées à des librairies à travers le pays.

« Nous saluons aujourd’hui cette décision de la Cour rejetant la tentative du gouvernement d’éliminer le livre » de John Bolton, a commenté son avocat Charles Cooper.

Évidemment, le livre ayant déjà circulé et fuité auprès de nombreuses personnes et des médias, le juge très respectable n’aurait rien pu faire pour l’arrêter », a réagi Donald Trump sur Twitter.

Aux côtés des néoconservateurs, John Bolton fut l’un des architectes de l’invasion de l’Irak en 2003.

Intitulé « The Room Where it Happened, » (La pièce où cela s’est passé), le livre chronique ses 17 mois passés auprès de l’occupant du Bureau ovale comme conseiller à la sécurité nationale, en 2018-2019.

Dans cet ouvrage au vitriol, l’ancien conseiller à l’épaisse moustache blanche alimente l’image d’un président américain incompétent sur la scène internationale et moqué par de hauts responsables de sa propre administration. Mais surtout d’un candidat prêt à tout pour se faire réélire en novembre prochain, quitte à demander un coup de pouce de la Chine, adversaire stratégique des États-Unis, et mettre donc en danger la sacrosainte sécurité nationale.

John Bolton, qui a prévu plusieurs apparitions télévisées ce weekend, juge ainsi que Donald Trump est « inapte » à présider la première puissance mondiale.

Dans un entretien télévisé avec la chaîne ABC News, l’ancien conseiller a assuré que le milliardaire républicain avait pu faire « entrave à la justice » dans des négociations avec la Turquie.

Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan se serait plaint des poursuites pénales visant l’une des plus grandes banques de Turquie pour violation des sanctions américaines contre l’Iran, Donald Trump aurait dit qu’il « prendrait les choses en main », selon un extrait de cet entretien qui sera diffusé dimanche.

Le président républicain aurait alors expliqué que les procureurs new-yorkais responsables du dossier avaient été choisis par son prédécesseur démocrate Barack Obama, mais qu’ils pourraient les faire remplacer.

Le camp trumpiste est venu à la rescousse du président, le secrétaire d’État Mike Pompeo accusant jeudi M. Bolton d’être un « traître qui abîme l’Amérique » avec ses « mensonges ».

*source: journaldemontreal. + AFP – samedi 20 juin 2020

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*Il ne raconte que des conneries

Dans son livre « The Room Where It Happened » à paraître mardi, John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, dépeint un président mal avisé, fasciné par les autocrates, et obsédé par sa réélection au risque de mettre en danger les Etats-Unis.

Voici cinq passages-clés, d’après les extraits déjà diffusés dans la presse:

*Tout pour sa réélection

« J’ai du mal à trouver une seule décision importante de Trump, pendant la durée de mes fonctions, qui n’ait pas été guidée par un calcul en vue de sa réélection », écrit John Bolton, l’accusant de confondre « ses propres intérêts politiques et l’intérêt national américain ».

Et il donne un exemple accablant: lors d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping en juin 2019, le milliardaire républicain avait « étonnamment détourné la conversation pour évoquer la prochaine élection présidentielle » aux Etats-Unis, « en plaidant auprès de Xi pour qu’il fasse en sorte qu’il l’emporte ». Objectif, augmenter les achats agricoles chinois pour combler son électorat rural.

– »Fondamentalement inacceptable »

Pour John Bolton, ceci confirme « un comportement fondamentalement inacceptable qui érode la légitimité même de la présidence ».

Pire, il laisse entendre qu’il y avait bien matière à destituer le 45e président des Etats-Unis, au-delà de l’affaire ukrainienne qui a débouché sur son acquittement.

Si les démocrates « avaient pris le temps d’enquêter de manière plus systématique au sujet du comportement de Trump à travers tout le spectre de sa politique étrangère, l’issue de la mise en accusation aurait pu être bien différente », assure-t-il.

**Flirts avec les autocrates

« Vous êtes le plus grand dirigeant chinois depuis 300 ans. » D’après le livre, Donald Trump n’a jamais été avare de louanges à l’égard de Xi Jinping – jusqu’à l’arrivée du coronavirus.

Ce flirt avec un rival considéré par son propre camp républicain comme un autocrate s’ajoute, selon John Bolton, à un désintérêt marqué pour la défense des droits humains.

Toujours en juin 2019, « Xi avait expliqué à Trump pourquoi, en gros, il construisait des camps de concentration dans le Xinjiang » pour interner les musulmans ouïghours. « Selon notre interprète, Trump a dit que Xi devait continuer à construire ces camps, dont Trump pensait que c’était exactement la bonne chose à faire. »

Le président américain s’en prend aussi aux journalistes dans des termes d’une rare violence. « Ces gens devraient être exécutés. Ce sont des ordures », lâche-t-il un jour, selon le livre.

*Un président irréfléchi

John Bolton décrit un Donald Trump obnubilé par des détails futiles plutôt que par la stratégie de long terme.

Ainsi, alors que le rapprochement avec la Corée du Nord battait déjà de l’aile après son sommet historique de 2018 avec le dirigeant nord-coréen, l’ex-homme d’affaires a eu selon lui « pendant plusieurs mois une grande priorité »: s’assurer que Kim Jong Un reçoive bien en cadeau de sa part un CD dédicacé de la chanson « Rocket Man » d’Elton John – un clin d’oeil au sobriquet employé par Donald Trump au plus fort des tensions avec Pyongyang, un an plus tôt.

Le portrait multiplie aussi les exemples d’une culture défaillante, comme quand il demande si la Finlande « est une sorte de satellite de la Russie » ou quand il semble ignorer que le Royaume-Uni est une puissance nucléaire.

*Les critiques fusent… dans son dos

On sait du secrétaire d’Etat Mike Pompeo qu’il est toujours prêt à défendre son patron pour afficher sa loyauté sans faille.

Sauf dans son dos, glisse John Bolton.

En plein sommet Trump-Kim, le chef de la diplomatie américaine fait ainsi glisser au conseiller cette note, au sujet du président: « Il ne raconte que des conneries. » Et après avoir écouté une conversation présidentielle sur le même dossier, il lâche: « j’ai failli faire un arrêt cardiaque. »

D’autres poids lourds s’agacent des agissements de l’occupant du Bureau ovale, comme John Kelly qui, alors qu’il était son chef de cabinet, s’inquiète de ce qui arriverait si, « avec sa manière de prendre des décisions, on avait une vraie crise comme le 11-Septembre ».

18/06/2020 – Washington (AFP) - 

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Ses conseillers se moquent de lui derrière son dos

 

Avant même sa sortie, il est déjà en tête des ventes sur Amazon. Alors que l’administration Trump tente en urgence de faire bloquer sa parution – prévue le 23 juin – par la justice, les bonnes feuilles du livre de son ex-conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton, ont été publiées mercredi dans le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal. Dans The Room Where It Happened, A White House Memoir (La pièce où ça s’est passé), le faucon moustachu dresse un portrait dévastateur d’un président américain qui aurait monnayé la politique étrangère des Etats-Unis pour servir ses intérêts personnels et sa réélection.

Bolton estime que les démocrates ont été « obsédés » par l’affaire ukrainienne. Selon lui, s’ils avaient pris en compte plus largement sa politique étrangère dans la procédure d’impeachment, l’issue « aurait pu être bien différente ». Il avait pourtant refusé de témoigner à la Chambre des représentants, préférant – selon ses détracteurs – protéger un contrat de plusieurs millions de dollars pour ses mémoires. Voici les cinq passages les plus marquants.

  • Trump aurait demandé de l’aide au président chinois pour sa réélection

L’ex-conseiller y raconte que, en marge d’un sommet du G20 à Osaka, Donald Trump avait « détourné » la conversation avec le président chinois Xi Jinping « vers la prochaine élection présidentielle » en plaidant auprès de Xi « pour qu’il fasse en sorte qu’il l’emporte ». Lors de cette rencontre en juin 2019, le président américain « a souligné l’importance des agriculteurs et de l’augmentation des achats chinois de soja et de blé sur le résultat de l’élection » dans les Etats américains ruraux.

  • Donald Tump aurait accordé des « faveurs » à des autocrates

John Bolton s’est inquiété, auprès du ministre de la Justice Bill Barr, « de la volonté de Trump de rendre des services à des autocrates », dont le président turc. Recep Tayyip Erdogan lui aurait demandé de l’aide pour une entreprise dans le collimateur des autorités judiciaires américaines. Trump lui aurait répondu qu’il ne pouvait rien faire dans l’immédiat car le procureur de Manhattan avait été nommé par Barack Obama, mais qu’il réglerait le problème plus tard. Le président américain a ensuite choisi un nouveau procureur, Geoffrey Berman, qui a finalement inculpé la banque turque Halkbank malgré les pressions du ministère de la Justice, affirme CNN. Bolton accuse également le président américain d’avoir levé les sanctions contre le groupe de télécoms chinois ZTE comme monnaie d’échange pour négocier un accord commercial avec Pékin.

  • Trump aurait donné sa bénédiction aux « camps de concentration » en Chine

Alors que d’influents sénateurs républicains dénoncent sans relâche la Chine, John Bolton écrit que, toujours à Osaka en 2019 : « Uniquement en présence des interprètes, Xi avait expliqué à Trump pourquoi, en gros, il construisait des camps de concentration dans le Xinjiang. Selon notre interprète, Trump a dit que Xi devait continuer à construire ces camps, dont Trump pensait que c’était exactement la bonne chose à faire ».

  • Le président américain serait (très) ignare

Les mémoires de John Bolton font parfois écho aux chroniques de Michael Wolfe dans Le Feu et la Fureur. Bolton décrit un président américain qui aurait notamment demandé à Theresa May si le Royaume-Uni était une puissance nucléaire, et à son chef de cabinet, John Kelly, si la Finlande faisait partie de la Russie. Selon Bolton, briefer le président américain sur la géopolitique ne sert à rien car Trump « passe la majeure partie de son temps à parler au lieu d’écouter ».

  • Ses conseillers se moquent de lui derrière son dos

Les responsables de l’administration Trump oscillaient, d’après l’ex-conseiller, entre profonde inquiétude et moqueries. Dans un mot glissé à John Bolton lors du sommet historique entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en 2018, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo aurait ainsi écrit : « Il ne raconte que des conneries » (he is so full of shit »).

Pompeo aurait par la suite indiqué que les négociations de Trump avec Kim Jong-un n’avaient « aucune chance d’aboutir ». Le président américain aurait ensuite demandé à son secrétaire d’Etat d’offrir en cadeau à Kim Jong-un CD Rocket Man dédicacé par Elton John – en référence au surnom que Donald Trump avait donné au leader nord-coréen lors des tensions nucléaires. Mais Kim Jong-un avait snobé Pompeo lors de son voyage, préférant aller inspecter un champ de patates. Selon Bolton, « donner ce CD à Kim est resté une priorité [de Trump] pendant plusieurs mois ».

*source: BP avec AFP- 18/06/2020 

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un sous-marin français ravagé par le feu

Le sous-marin « Perle » incendié, une perte majeure pour les ...

Les expertises ont commencé, dimanche 14 juin, sur le sous-marin Perle, ravagé par le feu durant quatorze heures vendredi sur les chantiers de Toulon. Les enjeux de cet incendie destructeur sont considérables pour la marine nationale française. Après le feu qui a ravagé le navire durant quatorze heures, la France ne disposera plus que de trois de ses six sous-marins nucléaires d’attaque et devra renoncer à certaines missions.

Par Nathalie Guibert - Le Monde- Publié  lundi 15 juin 2020

Les expertises ont commencé, dimanche 14 juin, sur le sous-marin Perle, ravagé par le feu durant quatorze heures vendredi sur les chantiers de Toulon, a indiqué au Monde un porte-parole de l’entreprise Naval Group. Les enjeux de cet incendie destructeur sont considérables pour la marine nationale et, plus largement, pour la préservation des capacités militaires françaises.

Incendie de la Perle : un coup très dur pour la sous-marinade ...

*vidéoToulon : incendie à bord d’un sous-marin nucléaire

A l’état-major, les officiers ont sorti les contrats signés avec l’industriel pour les passer au crible. Un bras de fer sur les responsabilités pourrait rapidement avoir lieu, tant les conséquences attendues, financières et opérationnelles, sont importantes. Le navire, en maintenance de longue durée depuis janvier, est devenu propriété de l’entreprise Naval Group qui en a la maîtrise d’œuvre totale (à l’exception de la chaufferie nucléaire). La marine nationale avait déjà exprimé des critiques sur les retards pris par les chantiers de ses sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) à cause du confinement lié au Covid-19. Plusieurs enquêtes sont lancées pour comprendre ce qui s’est passé vendredi – judiciaire, inspections générales militaires. Naval Group indique qu’il faudra « au moins un mois » pour avoir des éléments d’expertise sur l’état du bateau.

Le risque que le bateau soit perdu est réel, après un feu dont « la violence inouïe » a été soulignée par la ministre des armées, Florence Parly, quand elle s’est rendue à Toulon samedi. Des sous-mariniers évoquent un « deuil », se sentant « orphelins » du navire. « Ce qui est d’ores et déjà confirmé, c’est un trou majeur dans nos capacités », explique la marine. La France a choisi de mettre en œuvre une flotte de six SNA, effectif nécessaire pour en faire naviguer en permanence deux à trois. Aujourd’hui, elle ne dispose plus que de trois navires.

Les SNA servent à protéger les approches nationales, d’abord les allées et venues depuis Brest des sous-marins lanceurs d’engins (porteurs de la bombe atomique), en leur ouvrant la route. Mais aussi à escorter le porte-avions, à collecter du renseignement devant des côtes partout dans le monde, et à débarquer des commandos ou des agents. Depuis 2013, avec la crise syrienne, un SNA se trouve en permanence en Méditerranée orientale. Les missions en Atlantique, par ailleurs, ont redoublé en raison de la pression russe. *Par Nathalie Guibert - Le Monde- Publié  lundi 15 juin 2020

Incendie à bord d’un sous-marin nucléaire français en maintenance à Toulon

**Un incendie s’est déclaré vendredi en fin de matinée à bord d’un sous-marin d’attaque nucléaire stationné dans la base navale de Toulon (Sud de la France), pour maintenance, a annoncé la préfecture maritime de la Méditerranée. « En arrêt technique majeur depuis plusieurs mois, le navire nucléaire d’attaque Perle a été évacué et aucun blessé n’est à déplorer », a indiqué la Préfecture maritime dans un communiqué. Le sous-marin ne contenait “aucun combustible nucléaire à bord, celui-ci ayant été retiré dans le cadre de l’arrêt technique”, a ajouté la préfecture. Selon les médias du pays, l’incendie s’est déclaré sur une machine dans la tranche avant du navire. Parmi les causes possibles, les spécialistes évoquent une soudure mal protégée, ou un découpage haute pression qui aurait mal tourné. Une trentaine de marins-pompiers ont été dépêchés en renfort depuis Marseille pour aider à la circonscription de l’incendie.*

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