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Les grandes puissances affichent leur dédain pour les droits de l’homme

25 02 2020

**infos internationales ici et là

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*Les grandes puissances affichent leur dédain pour les droits de l’homme

Le secrétaire général de l’ONU est critiqué pour sa prudence face aux grandes puissances qui affichent leur dédain pour le respect des droits fondamentaux.

Son discours devait être « majeur ». Un « appel à l’action » et à réveiller les consciences du monde face aux assauts répétés contre les droits humains. La salle XX du Palais des nations était comble, selon divers observateurs, pour entendre le secrétaire général, Antonio Guterres, ouvrir les travaux de la 43e session du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), lundi 24 février, à Genève.

Il a pourtant fallu lire ce discours entre les lignes pour y deviner des critiques. Des civils sont « pris au piège dans des enclaves déchirées par la guerre, affamés et bombardés, en violation manifeste du droit international », s’alarme M. Guterres dans une référence à la catastrophe humanitaire en cours à Idlib. Un peu plus tard, il dénonce le sort des journalistes « tués ou harcelés parce qu’ils ne cherchaient qu’à faire leur travail », en écho au meurtre du dissident et journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi, orchestré par l’Arabie saoudite.

Dans l’assemblée de diplomates venue l’écouter, le discours est mal accueilli. « Guterres n’a nommé ni accusé personne », regrette une source diplomatique française. A la place, le secrétaire général s’est engagé à avancer sur sept points, les moins clivants politiquement : la question des droits de l’homme liée au changement climatique, la lutte contre les inégalités, les droits humains à l’ère du numérique ou encore l’égalité des genres.

« On ne veut pas le blâmer, mais cela fait trois ans que c’est ainsi », s’agace cette source française, alors que Paris est venu annoncer sa candidature pour rejoindre le Conseil des droits de l’homme pour la période 2021-2023. Nommé à la tête de l’ONU, le 6 octobre 2016, l’ex-premier ministre portugais, qui a passé dix ans à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés, est accusé de ne pas avoir assez endossé le rôle de premier défenseur des droits humains, l’un des trois piliers des Nations unies.*source- lemonde.fr- mardi 25 février 2020

***Recule dans les droits de l’homme face à des défis croissants 

Le secrétaire général de l’ONU s’alarme de voir les droits humains « pris d’assaut »

Devant le Conseil des droits de l’homme, à Genève, Antonio Guterres a évoqué lundi un recul en matière de droits des femmes. Sans citer de pays, il a fait allusion au sort des civils piégés dans des zones de guerre et des migrants voulant se rendre en Europe.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de l’ouverture de la 43e session du Conseil des droits de l’homme, au siège européen des Nations unies, à Genève (Suisse), lundi 24 février 2020.

**Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de l’ouverture de la 43e session du Conseil des droits de l’homme, au siège européen des Nations unies, à Genève (Suisse), lundi 24 février 2020.**

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, s’est alarmé, lundi 24 février, de voir les droits humains « pris d’assaut » de toutes parts dans le monde, tout particulièrement pour les femmes, avec entre autres des « niveaux alarmants de féminicides ».

« Les droits de l’homme font face à des défis croissants », a lancé M. Guterres à l’ouverture de la session annuelle du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en ajoutant « qu’aucun pays n’est à l’abri » face à cette dérive. « Les peurs progressent » et « les droits de l’homme sont attaqués » partout, a ajouté l’ancien premier ministre portugais, en appelant la communauté internationale à « l’action » pour renverser cette tendance.

Dans son discours devant le Conseil, la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a également réclamé une action urgente pour éviter de laisser « à nos jeunes et à leurs enfants un gigantesque incendie incontrôlable de crises des droits humains qui se mêlent et s’aggravent ».

Le secrétaire général de l’ONU n’a cité aucun pays en particulier dans son discours, même s’il a fait des allusions à des situations, comme le conflit en Syrie ou le sort des migrants voulant se rendre en Europe. Il a ainsi souligné le cas « des civils piégés dans des enclaves dans des régions ravagées par la guerre, affamés et bombardés en dépit du droit international », et dénoncé les « trafics d’êtres humains, qui affectent toutes les régions du monde ».

M. Guterres s’est aussi inquiété de voir des « reculs des droits des femmes, des niveaux alarmants de féminicides, des attaques contre les défenseurs des droits des femmes, et la persistance de lois et de politiques qui perpétuent la soumission et l’exclusion »« La violence contre les femmes et les filles est la violation des droits humains qui se répand le plus », a-t-il souligné.

« Les lois répressives se multiplient, avec des restrictions de plus en plus grandes pour les libertés d’expression, de religion, de participation, de réunion et d’association », a ajouté M. Guterres.

Il a également fait allusion à la progression du populisme, en déplorant une « arithmétique politique perverse » consistant à « diviser les gens pour multiplier les votes » et « saper l’Etat de droit »« Les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants écologistes – tout particulièrement les femmes – font l’objet de menaces croissantes, au moment même où leur engagement est indispensable à l’exercice de la justice », a-t-il ajouté.

Il a également déploré que les nouvelles technologies permettent de « donner aux autorités des moyens inédits pour contrôler les allées et venues de chacun et restreindre les libertés ».

La crise climatique quant à elle constitue « la plus grande menace pour la survie de notre espèce » et met en danger « les droits humains aux quatre coins de la planète », a-t-il ajouté. M. Guterres a également pris la défense des « minorités religieuses et indigènes » persécutées ainsi que des membres des communautés LGBTI victimes d’« actes de haine ».

Ces discours surviennent après de multiples critiques contre M. Guterres, accusé de ne pas être assez incisif sur les questions de droits de l’homme, et de ménager les pays puissants, comme les Etats-Unis, l’Arabie saoudite ou la Chine.

Le prédécesseur de Mme Bachelet, Zeid Ra’ad Al-Hussein, s’était demandé au début de février dans la revue Foreign Policy si avec le temps cette réticence à nommer des pays ne serait pas assimilée à une « faiblesse ». Le directeur exécutif de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch, Kenneth Roth, avait fait part l’an dernier à l’Agence France-Presse de son « énorme déception » de voir M. Guterres « ne parler des droits de l’homme qu’en termes génériques ».

Le secrétaire général de l’ONU a quant à lui assuré qu’il y avait « des moments où nous parlerons fort pour identifier les violations et ceux qui les commettent. A d’autres moments nous travaillerons en coulisse ». La but n’est pas « de faire les gros titres », mais d’obtenir « des changements significatifs pour la vie des gens », a assuré M. Guterres.

Il a ajouté dans son discours que la souveraineté des Etats, souvent invoquée par de nombreuses capitales, « ne pouvait servir de prétexte aux violations des droits de l’homme », et a récusé « la fausse dichotomie entre droits humains et souveraineté nationale ».

*lemonde.fr- mardi 25 février 2020

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Les grandes puissances affichent leur dédain pour les droits de l'homme

New Delhi : le terrible lynchage d’un Indien musulman par des hindous

28 février 2020, 

Lors de sa récente visite officielle dans l’Inde régentée d’une main de fer par l’ultra-nationaliste Narendra Modi, Donald Trump n’a pas cillé à l’évocation des émeutes sanglantes qui agitent actuellement New Delhi. Tout juste a-t-il daigné dresser l’oreille quand une question à ce sujet lui a été posée.

Totalement indifférent au sort effroyable subi par la minorité musulmane, contre laquelle se déchaînent des hindous extrémistes en toute impunité, l’incendiaire de Washington n’a en revanche pas boudé son plaisir lorsqu’il s’est agi de sceller son entente avec son homologue indien, leader de l’extrême droite hindoue. Qui se ressemble s’assemble…

Parmi les nombreuses victimes musulmanes, sans nom et sans voix, de cette répression implacable, un visage marqué par la sauvagerie du lynchage qui lui a été infligé dans la rue, en plein jour, a fait le tour du monde, après être apparu dans une vidéo devenue virale.

Mis au ban de la société indienne, comme l’ensemble de ses coreligionnaires, par le très controversé Citizen Amendment Act (CAA), la loi sur la nationalité clairement islamophobe, Mohammad Zubair a en plus, comme tant d’autres malheureusement, enduré un supplice moyenâgeux dont il a réchappé miraculeusement.

A jamais meurtri dans sa chair et son âme, il a accepté de raconter face caméra ce jour où son destin a basculé dans l’horreur, lorsqu’en rentrant chez lui après s’être recueilli dans la mosquée qu’il fréquente assidûment, une foule haineuse, munie de bâtons et de barres de fer, a surgi devant lui. Rapidement encerclé, Mohammad Zubair a été roué de coups avec une violence inouïe, puis laissé pour mort.

Emeutes de New Delhi : “Il faut tuer le Mollah”

« A la manière dont ils hurlaient des slogans communautaires “Nous vous saluons Seigneur Ram, Il faut tuer le Mollah”, je me suis dit que je n’allais pas survivre.

20 à 25 hommes ont commencé à me battre, tandis que les autres sont restés debout, impassibles, comme s’ils assistaient à un spectacle. Ils étaient des centaines derrière eux. Ils ont continué à me  frapper. Personne n’a fait un geste pour me sauver. Je gisais sur le sol inconscient, mes vêtements étaient tachés de sang.

Ils ont vu que j’étais seul. A ma casquette, ma barbe et ma tenue traditionnelle, ils m’ont identifié comme étant musulman. Ils m’ont battu en hurlant des slogans. Je ne leur avais rien dit, je ne leur avais fait aucun mal ».

*source: oumma.com/ 28 février 2020

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 Adhan

Karen Amstrong, spécialiste des religions, l’affirme :

“l’islam prône la justice social, pas le Djihad guerrier”

Si les calomniateurs de l’islam sont légion et vampirisent continuellement les médias mainstream, ceux qui s’évertuent à promouvoir son vrai visage se font plus rares, d’autant plus qu’ils n’ont pas souvent voix au chapitre…

Karen Amstrong, 75 ans, une spécialiste des religions de renommée mondiale qui entra dans les ordres dans une vie antérieure, répondant alors à l’appel de Dieu, fait partie de ces défenseurs éclairés de la religion musulmane qui ne craignent pas d’apporter la contradiction étayée.

Face au cynisme de ses experts auto-proclamés qui brillent par leur ignorance crasse, et excellent dans l’art d’attiser la peur du péril vert, l’islam a trouvé en cette ancienne religieuse catholique, passée d’une foi rigoriste à une foi plus mystique, et reconvertie en une auteure connue pour ses ouvrages de religion comparée et son ouvrage sur le prophète « A Biography of the Prophet » (publié en 1991), l’une de ses meilleures avocates.

Dans un récent entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo, Karen Amstrong, qui s’est notamment passionnée pour l’étude des valeurs communes prônées par les grandes religions, telles que la compassion, a déploré que la troisième religion du Livre soit constamment critiquée, diffamée et diabolisée.

A ses yeux, c’est parce que l’islam est une « religion puissante » qu’il cristallise autour de lui, de son dogme et de ses enseignements autant de passions irrationnelles et de haine. Elle va même jusqu’à comparer la détestation qui l’entoure à celle des Etats-Unis : « Aujourd’hui, les gens détestent les États-Unis parce que c’est une grande puissance mondiale. Nous avons tendance à détester les choses que nous voyons en nous-mêmes ».

A la question de savoir « pourquoi le terrorisme islamique livre une guerre sainte au nom du Coran», elle a aussitôt rétorqué  que le livre sacré de l’islam enjoint d’accomplir un tout autre « Djihad », cet « effort dans le chemin de Dieu », bien plus grand, noble et pur, que celui qui conduit sur des sentiers de la guerre mortifères.

Le Coran vise à « construire une société égalitaire qui respecte et protège la personne humaine, défend, aide et protège la famille, et fait de la justice sociale un principe fondamental », a insisté Karen Amstrong, en condamnant l’odieuse instrumentalisation ou dévoiement de la religion musulmane, cet « outil servant à justifier le terrorisme ».

Alors que les sociétés occidentales sous influence ne retiennent du Djihad que son sens galvaudé, à savoir forcément « la guerre sainte », Karen Amstrong précisent que les versets du Coran appelant à la guerre s’inscrivaient dans un contexte historique précis, en réponse à une menace imminente, et n’ont jamais été « pris en compte par les chefs religieux au cours des 400 premières années de la civilisation islamique ».

« Mais 400 ans après la mort du prophète, lorsqu’ils ont été attaqués par l’Est et l’Ouest, par les Mongols et les Croisés, les dirigeants les ont invoqués pour encourager les gens à se battre. Beaucoup s’y sont opposés mais c’était ça ou l’extinction », a-t-elle indiqué.

Les féministes bien de chez nous, emmenées par Elisabeth Badinter, Elisabeth Levy, Caroline Fourest et consorts, celles-là mêmes qui osent dénier aux femmes musulmanes le droit de revêtir le hijab librement, les taxant au mieux d’être des femmes soumises, au pire des pasionaria de l’islam politique, risquent fort de grincer des dents en lisant ce qui suit : « Le Coran est bien plus féministe que ce nous pensons. Les femmes voilées doivent avoir le droit de porter ce qu’elles veulent », s’exclame Karen Amstrong.

Elle aussi beaucoup à redire au sujet du traitement réservé aux musulmans en France, par une classe politico-médiatico-intellectuelle dont l’islamophobie structurelle transpire dans tous les discours, parfois même à grosses gouttes… « En France, les musulmans ont été traités d’une manière horrible et on en parle souvent comme s’ils étaient des ordures. Nous adoptons toujours des attitudes racistes envers les musulmans », s’est-elle indignée.

Si elle reproche au pays des Lumières d’avoir perdu de son lustre et à l’Occident son « attitude de supériorité et d’arrogance », Karen Amstrong a en revanche beaucoup apprécié d’être prise au sérieux par les communautés musulmanes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. « C’est une vraie source de satisfaction d’être considérée par les musulmans eux-mêmes, non pas comme une ex-religieuse ayant écrit des livres plutôt provocateurs, mais comme une penseuse et théologienne digne d’intérêt », a-t-elle confié, confirmant ainsi que nul n’est prophète en son pays…* source: oumma.com/ mardi 25 février 2020

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 Antonio Guterres

Etats-Unis : la ville de Paterson autorise l’appel à la prière

Inaudible sur le Vieux Continent où, pourtant, il a une forte résonance dans bien des cœurs – hormis depuis la mosquée Fittja à Stockholm, l’exception qui confirme la règle – l’Adhan s’élèvera bientôt vers des cieux occidentaux plus cléments, de l’autre côté de l’Atlantique.

Loin des minarets de la discorde européens et du vacarme assourdissant des grands pourfendeurs de l’islam, les modulations nuancées de l’appel à la prière pourront retentir à Paterson, dans le New Jersey, depuis les haut-parleurs fixés sur les minarets de l’entente cordiale.

 Bernie.Sanders

Cette même localité du nord-est des Etats-Unis a, rappelons-le, nommé début février son premier directeur de la police musulman, lequel a prêté serment sur le Coran.

Grâce à la décision entérinée mardi soir dernier par le Conseil municipal, sur proposition de l’élu Shahin Khalique, les minarets de la douzaine de mosquées disséminées à travers la ville feront mieux que simplement côtoyer les clochers : ils résonneront prochainement à leur unisson, entre 6h et 22h, durant cinq minutes maximum, le volume sonore ayant été réglé en concertation avec les hauts dignitaires musulmans et chrétiens.

Pour les plus de 30 000 musulmans qui vivent à Paterson, et empruntent régulièrement les chemins qui les mènent vers les différentes enceintes sacrées musulmanes, mardi 25 février sera un jour à marquer d’une pierre blanche. Il sonnera, en effet, le glas de l’interdiction totale de l’Adhan, et l’heure de son autorisation officielle de faire vibrer les cœurs.

 *oumma.com/ 22 février 2020

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 Coronavirus

Etats-Unis : promu directeur de la police, il demande à prêter serment sur le Coran et non sur la Bible

Inimaginable dans un Hexagone totalement déspiritualisé où, comble de l’absurde, la laïcité la plus sectaire est devenue la nouvelle religion, cette scène de prestation de serment à l’américaine qui s’est déroulée, mardi 4 février, à Paterson, une localité située dans le New Jersey, offre le beau spectacle de la tolérance religieuse, en l’occurrence institutionnelle.

Promu directeur de la sécurité de la ville, ce haut gradé de la police d’origine turque, fort d’un parcours sans faute, a demandé à pouvoir prêter serment sur le Coran et non sur la Bible. Ce qui lui a été immédiatement accordé et avec le sourire. Puis, une prière musulmane s’est ensuivie. Un autre monde, en somme…

*oumma.com/ 18 février 2020

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Etats-Unis : le port du hijab, de la barbe et du turban autorisé au sein de l’US Air Force

 CRIF

**Deux ans après que Maysaa Ouza, la première femme officier voilée de l’US Air Force, a gravé son nom dans l’histoire de la Grande Muette américaine en faisant sauter bien des verrous, le strict code vestimentaire en vigueur ne cesse de s’assouplir…

Grâce aux dernières directives internes portant sur les accommodements religieux, dont le lieutenant Maysaa Ouza fut la figure de proue en 2018, le port de la barbe et des turbans, au même titre que le hijab, ne seront plus systématiquement proscrits dans les rangs de la Force aérienne des Etats-Unis.

Aussi longtemps que l’apparence des soldats concernés restera « soignée et sans extravagance », ceux-ci n’auront plus à solliciter individuellement l’autorisation de leur hiérarchie pour bénéficier d’accommodements religieux qui étaient jusqu’alors traités au cas par cas, avec une extrême lenteur et accordés avec parcimonie.

Unanimement salué comme une « étape importante vers l’inclusion au sein de l’institution militaire US », ce premier pas significatif pourrait s’accompagner d’un grand bond en avant, ainsi que l’appellent de leurs vœux les chefs de file des principales organisations de défense des droits des musulmans et sikhs américains.

« Nous nous réjouissons de ces nouvelles directives salutaires entérinées par l’US AIR Force. Elles vont dans le bon sens, vers la généralisation des accommodements religieux et favoriseront l’inclusion du personnel militaire de toutes confessions. Mais nous pensons que l’armée américaine peut aller encore plus loi en élargissant ces directives à l’ensemble de ses unités », a exhorté Ibrahim Hooper, le directeur général de l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR).

 démocrates

Abondant pleinement dans son sens, Kamal Singh Kalsi, le président de la Sikh American Veterans Alliance (SAVA), a renchéri en interpellant directement l’administration Trump : « Le ministère de la Défense devrait avoir une politique cohérente sur les accommodements religieux. Tous les hommes, quelles que leurs origines et religions, qui se sont engagés dans l’armée, fiers de porter l’uniforme, pour servir leur pays, devraient pouvoir le faire de manière plus rationalisée et efficace». **oumma.com/ 14 février 2020

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 droits.de.l'homme

Coronavirus : une pandémie est à craindre selon l’OMS

**Le mot est lâché : une éventuelle pandémie. L’OMS a tenu une conférence de presse autour de la progression du coronavirus ce 24 février 2020à Genève. Le ton employé était grave.

Coronavirus : l’OMS élève la menace à “très élevée”

29 février 2020- *Depuis l’arrivée du coronavirus en décembre 2019, de nombreuses métropoles chinoises, dont Pékin, ont pris des allures de cités fantômes. En Corée du Sud et en Italie, gagnées par l’épidémie, de grandes villes tournent également au ralenti. Face à l’augmentation du nombre de cas et de pays touchés, l’OMS a relevé le niveau de danger du coronavirus, comme l’explique son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus : “Nos épidémiologistes ont suivi ces développements en permanence et nous avons maintenant augmenté notre évaluation du risque de propagation et du risque d’impact du Covid-19 à un niveau très élevé au niveau mondial”. Actuellement, plus de 20 vaccins sont en cours de développement dans le monde et plusieurs produits thérapeutiques sont en cours d’essais cliniques. Les premiers résultats sont attendus dans quelques semaines, a annoncé l’OMS.

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***********Le monde est en alerte maximale en raison de l’épidémie de coronavirus qui est en train de se propager de façon fulgurante, menaçant d’atteindre le stade de pandémie, si l’on se fie aux dernières mises en garde de l’Organisation mondiale de la santé. La carte mondiale des zones touchées par l’infection continue de s’étendre et la contagion a même atteint des régions de plus en plus proches de notre pays, à l’image de celles de la rive nord de la Méditerranée, comme la France, l’Italie et l’Espagne, mais aussi des pays du Proche et Moyen-Orient, notamment l’Égypte, le Liban, Bahrein, le Koweït, l’Irak et Oman. Ce qui a poussé le directeur général de l’OMS à appeler, hier, le monde à se préparer à une “éventuelle pandémie” du nouveau coronavirus, en jugeant “très préoccupante (…) l’augmentation soudaine” de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.
C’est dire que la menace de l’apparition de cette affection chez nous n’est pas une vue de l’esprit et se fait même de plus en plus sérieuse. Certes, pour le moment, aucun cas n’a été détecté depuis l’annonce des premiers signalements du virus qui s’est déclaré en Chine, mais la situation risque d’évoluer rapidement en raison du volume de la circulation des personnes et des échanges de marchandises entre notre pays et les pays européens et arabes.
Face  à  cela,  les  autorités  algériennes  ne  donnent  pas  l’impression d’être  vraiment  préoccupées par ce danger qui frappe à nos portes. En tout cas, la communication officielle peine à se manifester au moment où il apparaît urgent de se préparer et de préparer l’opinion publique à toute éventualité. En dehors du dispositif mis en place dans les ports et les aéroports, la seule communication institutionnelle menée jusque-là s’est faite autour du rapatriement des étudiants algériens de Chine et leur placement dans un centre de confinement pendant 14 jours, délai à l’issue duquel ils ont été autorisés à rentrer chez eux. N’est-ce pas qu’il aurait été plus judicieux d’anticiper sur les événements et de mettre en place un plan d’urgence qui prenne en charge le volet prévention, en multipliant les actions de sensibilisation du large public, mais aussi qui tende à faire face à toute alerte en la matière ? Le gouvernement est dans la posture de celui qui croit vaincre le mal en l’ignorant.
Or, ce n’est certainement pas avec une telle attitude, qui s’apparente à la politique de l’autruche, que l’on peut éloigner la menace d’une contagion, au moment où celle-ci apparaît inéluctable. *par Hamid SAIDANI - Liberté- mercredi 26 février 2020

 Etats-Unis

***Le virus concerne désormais 50 pays. L’Arabie saoudite a suspendu l’entrée sur son territoire des pèlerins se rendant à La Mecque, tandis que le Japon va fermer ses écoles.

–Le Monde avec AFP - Jeudi 27 février 2020

La Chine était jusqu’à peu l’unique foyer de coronavirus. Mais la propagation du virus s’est considérablement accrue avec l’émergence de nouveaux pays sources, comme la Corée du Sud, l’Italie et l’Iran. Désormais, le nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 enregistrés hors du territoire chinois (plus de 3 470 dans 44 pays) dépasse ceux recensés en Chine (plus de 78 600 personnes contaminées, dont plus de 2 700 sont mortes), où le virus est apparu en décembre.

Pékin, qui confine plus de 50 millions de personnes dans la province du Hubei, épicentre de l’épidémie, s’inquiète désormais de cas « importés » d’autres pays. Il a ainsi été annoncé mercredi que les personnes arrivant en provenance d’Etats « gravement touchés » par le coronavirus devraient désormais se placer en quarantaine pendant quatorze jours. Au cours des dernières vingt-quatre heures, sept pays, dont le Brésil et la Norvège, ont enregistré un premier cas.

Jeudi 27 février, le directeur de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) a estimé que l’épidémie avait atteint un « point décisif », appelant les pays à agir « rapidement » pour endiguer ce « virus très dangereux ». De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que des plans d’urgence avec financement immédiat étaient prêts à être déployés.

**Corée du Sud. Le nombre de cas explose

Une équipe médicale sud-coréenne vient contrôler un bâtiment dont les habitants présentent des symptômes du Covid-19 à Daegu, le 27 février.
Une équipe médicale sud-coréenne vient contrôler un bâtiment dont les habitants présentent des symptômes du Covid-19 à Daegu, le 27 février. 

La Corée du Sud est le foyer de contagion le plus important hors de la Chine continentale. Jeudi après-midi, les centres coréens de contrôle et de prévention des maladies ont annoncé plus de 500 nouveaux cas de coronavirus. Il s’agit de la plus importante hausse journalière en Corée du Sud, et elle est même supérieure au nombre de nouveaux cas (433) enregistrés en Chine. Au total, 13 personnes sont mortes en Corée du Sud, où le virus a contaminé 1 766 personnes.

Les autorités ont commencé à vérifier la santé de plus de 210 000 membres de l’Eglise Shincheonji de Jésus et le nombre de cas devrait encore augmenter. Ce mouvement religieux est désormais au cœur de la propagation du virus dans la péninsule et serait lié à plus de la moitié des cas enregistrés.

Alors que Séoul a relevé à son plus haut niveau l’alerte sanitaire sur le virus, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont annoncé jeudi un report d’exercices militaires conjoints en raison de l’épidémie.

**Iran. Le plus lourd bilan mortel hors de Chine

L’épidémie a fait 26 morts en Iran, selon le dernier bilan publié jeudi par les autorités de la République islamique. Hors de Chine, c’est le plus lourd bilan en termes de mortalité liée au virus. Le porte-parole du ministère de la santé, Kianouche Jahanpour, a annoncé sept nouveaux décès et fait état de 106 contaminations supplémentaires, en majorité dans la province de Téhéran et dans celle du Gilan (nord), portant à 245 le nombre de personnes infectées.

Après l’annonce, mardi, de la contamination du vice-ministre de la santé, Iraj Harirchi, et du député Ali Motahari, l’agence officielle IRNA a rapporté, jeudi, que la vice-présidente chargée des femmes et de la famille, Massoumeh Ebtékar, avait contracté le virus.

La plupart des voisins de la République islamique ont mis en place des mesures de restriction des déplacements et des mesures de confinement. En Irak, les autorités ont annoncé fermer jeudi écoles, universités, cinémas et cafés jusqu’au 7 mars, alors qu’un premier cas de coronavirus était recensé à Bagdad, après cinq autres cas dénombrés sur le sol irakien.

Dans le but de prévenir l’arrivée de l’épidémie de Covid-19, l’Arabie saoudite a de son côté suspendu « temporairement » l’entrée sur son territoire des pèlerins se rendant à La Mecque. La mesure concerne l’Oumra, un pèlerinage qui attire chaque mois plusieurs dizaines de milliers de musulmans.

**Italie. Les bilans officiels critiqués

Selon un nouveau bilan publié jeudi soir, 528 personnes ont été testées positives à la maladie en Italie, et 14 en sont mortes. Un précédent bilan faisait état de 400 personnes infectées et 12 patients décédés. Ces chiffres font de l’Italie le pays européen le plus touché par le coronavirus.

Mais de hauts responsables supervisant la crise dans le pays critiquent la méthodologie de comptabilisation de certaines régions, et les bilans publiés deux fois par jour par la protection civile. Selon ces critiques, le nombre de « vrais » malades serait surestimé en raison d’un trop grand nombre de tests effectués.

Pour Walter Ricciardi, membre italien de la direction de l’OMS et conseiller du gouvernement depuis lundi, l’Italie a effectué 11 085 tests depuis vendredi, contre 400 en France par exemple. M. Ricciardi a qualifié notamment d’« erreur » les tests menés sur « des personnes sans symptômes », citant en particulier la Vénétie, l’une des principales régions touchées, qui aurait selon lui dû les limiter aux personnes ayant été en contact avec des malades. « Dans tous les pays du monde, on donne les cas de contagion quand il y a des symptômes », a assuré ce spécialiste, soulignant qu’« on peut être positif au test et ne présenter aucun symptôme ».

Ailleurs en Europe, des premiers cas ont été signalés au Danemark, en Macédoine du Nord, en Grèce, en Croatie, en Autriche. Ces pays ont tous fait état de personnes contaminées après un séjour dans la péninsule italienne. L’Estonie a également annoncé, jeudi, un premier cas de contamination, celle d’un Iranien résidant dans le pays balte et rentré d’Iran la veille.

**Espagne. Nouveaux cas, dont un dans un état « grave »

Plusieurs nouveaux cas ont été détectés en Espagne, où un patient se trouve dans un état « grave » dans la région de Madrid, ont indiqué les autorités qui cherchent à remonter la piste de premiers cas de contagion sur le sol espagnol. Parmi les nouveaux cas annoncés jeudi, la direction générale de la santé publique « n’exclut pas » qu’il s’agisse d’une contagion locale pour au moins deux d’entre eux, car aucun n’a voyagé dans une zone à risque de contagion, selon le gouvernement de Madrid.

Depuis le début de l’épidémie, 17 cas ont été enregistrés en Espagne (aucun mortel), dont 15 depuis lundi soir.

**Le coronavirus progresse en Amérique et en Afrique

Des passagers dans le hall d’arrivée déserté de l’aéroport international de Noi Bai, à Hanoï (Vietnam), le 27 février.
Des passagers dans le hall d’arrivée déserté de l’aéroport international de Noi Bai, à Hanoï (Vietnam), le 27 février. 

Le coronavirus est arrivé en Amérique latine. Un premier cas de contamination a été confirmé mercredi au Brésil pour un patient de Sao Paulo (Sud-Est), âgé de 61 ans, ayant séjourné en Italie du 9 au 20 février. Le pays compte actuellement 20 cas suspects de contamination au Covid-19, dont douze sont des personnes ayant voyagé en Italie.

L’Afrique n’est pas épargnée. Un Italien arrivé le 17 février en Algérie est devenu la deuxième personne infectée du continent, après un premier cas en Egypte.

Relativement épargnés jusqu’ici, les Etats-Unis sont prêts à répondre à l’épidémie à « une échelle beaucoup plus grande », a assuré mercredi Donald Trump. Le président américain a évoqué la possibilité d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance d’Italie et de Corée du Sud. Les Etats-Unis imposent déjà une interdiction d’entrée aux ressortissants étrangers s’étant rendus en Chine au cours des deux dernières semaines.

**Japon. Les écoles temporairement fermées

Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé jeudi à fermer temporairement toutes les écoles primaires, collèges et lycées de l’Archipel, à partir du 2 mars et jusqu’aux vacances de printemps (qui commencent généralement fin mars), pour éviter la propagation du nouveau coronavirus.

« Des efforts de prévention de la propagation des infections parmi les enfants sont en cours dans différentes régions », a ajouté le premier ministre. « Il est extrêmement important d’empêcher qu’un foyer de malades crée un autre foyer de malades et nous pensons qu’il nous faut prendre des mesures rigoureuses », a-t-il encore souligné.

**France. « On a devant nous une épidémie »

Le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 27 février.
Le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 27 février.

« On a devant nous une épidémie qui arrive » qu’il va falloir « affronter au mieux », a déclaré jeudi le président français, Emmanuel Macron, lors d’une visite à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpetrière et au lendemain de l’annonce d’un premier mort français, un enseignant de 60 ans, originaire de l’Oise, qui n’avait pas voyagé dans une zone à risque. Jeudi, les investigations se poursuivaient pour déterminer les conditions de sa contamination.

« L’épidémie est probable » mais « il n’y a lieu ni d’avoir peur ni d’être négligent », a souligné le premier ministre, Edouard Philippe, après avoir reçu à Matignon les chefs des formations politiques représentées au Parlement, les présidents de groupes parlementaires et les présidents d’assemblées. Le ministre de la santé, Olivier Véran, tiendra son point presse quotidien à 19 heures. Il réunira vendredi, avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, les organisations syndicales et patronales « pour faire le point » sur le coronavirus et les « mesures à prendre dans les entreprises ».

*source: Le Monde avec AFP - Jeudi 27 février 2020

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Bernie Sanders n’assistera pas au dîner du CRIF américain !

 Hosni Moubarak

**Benjamin Netanyahu, un « raciste réactionnaire »

****Le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis vient d’annoncer qu’il ne se rendrait pas à la conférence annuelle de l’AIPAC, équivalent américain du diner du CRIF en France.

Bernie Sanders est juif mais il a publiquement condamné “le sectarisme” de cette institution, et rappelé que “ses dirigeants ne parlent de paix et en sécurité que pour les Israéliens, alors que les mêmes droits devraient s’appliquer pour le peuple palestinien”.

En tête du parti démocrate pour les élections américaines de novembre prochain, le sénateur Bernie Sanders sait qu’il joue gros en critiquant le lobby israélien aux USA, et en refusant de se rendre à sa conférence annuelle qui se tiendra à Washington du 1er au 3 mars prochains.

“Si je suis élu, a indiqué Sanders, qui a remporté récemment la primaire démocrate dans le Névada et dans le New Hampshire, je soutiendrai les droits des Israéliens comme des Palestiniens et je ferai tout pour apporter la paix et la sécurité dans la région”.

L’AIPAC a réagi en qualifiant d’’insultante” et de “honteuse” la déclaration de Sanders.

Pour rappel, Hillary Clinton avait pris la parole à la conférence de l’AIPAC en 2016, et Donald Trump en avait fait autant en 2019, profitant de l’occasion pour attaquer Obama, embarrassant ainsi l’AIPAC qui s’était excusée auprès de l’ancien président qui n’avait pas démérité dans son soutien au lobby israélien.

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source Haaretz

* oumma.com/ mardi 25 février 2020

 islam

********Bernie Sanders a qualifié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « raciste réactionnaire » devant une foule de grands donateurs démocrates lors d’un débat télévisé entre les candidats à la présidentielle, mardi soir en Caroline du Sud. La foule a applaudi cette évidente vérité.

Aussi frappant que la réaction du public est le fait qu’aucun autre candidat, pas même Mike Bloomberg qui assistera à la conférence de l’AIPAC [American Israel Public Affairs Committee – Comité israélo-américain des affaires publiques, un influent groupe de pression pro-Israël], la semaine prochaine, ne soit venu à la défense de Netanyahu.

L’attachée de presse pour la campagne de réélection de Donald Trump, Kayleigh McEnany, a réagi avec indignation sur le fait que Sanders « vient littéralement de qualifier Netanyahu de raciste ».

Baptisant cela de « vraiment méprisable », elle a qualifié Sanders de « socialiste fou » qui « dénigre un phare de la liberté et de la démocratie au Moyen-Orient ».

Mais c’est la campagne de Trump qui a perdu le contact avec la réalité du terrain et le changement du sentiment public envers Israël.

On se demande à quoi aurait ressemblé sa défense de l’Afrique du Sud de l’apartheid et du Sud de Jim Crow.

On n’a pas demandé à Sanders et aux autres démocrates si c’est seulement Netanyahu qui est raciste ou si c’est Israël qui est structurellement raciste contre les Palestiniens — que ce soit les citoyens de l’état, les sujets du régime militaire en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza occupées, ou les réfugiés qui ont l’interdiction de retourner dans leurs maisons parce qu’ils ne sont pas juifs.

Mais si on leur demandait, un seul d’entre eux mentionnerait-il les crimes de guerres réalisés par Benny Gantz, l’ancien chef israélien de l’armée qui est encore en compétition pour remplacer Netanyahu comme Premier ministre dans une élection, d’ici quelques jours seulement ?

Sanders est encore le candidat le plus probable pour proposer un argument plus large à propos des actions d’Israël.

Avec les élections en Israël la semaine prochaine, Netanyahu ne sera presque certainement pas à l’AIPAC.

Mais Sanders garde encore ses distances parce que, comme il l’a dit dimanche, le puissant groupe de pression fournit une plateforme pour « les dirigeants qui expriment l’intolérance et s’opposent aux droits palestiniens fondamentaux ».

Sanders s’oriente peut-être vers une argumentation plus large contre les actions d’Israël et les nombreux politiciens —Israéliens et Américains — qui ont aidé et encouragé l’assujettissement palestinien tout au long des années.

Il n’est pas encore arrivé à ce point, mais sous la pression populaire il a avancé constamment dans la bonne direction depuis sa position assez rétrograde et anti-palestinienne d’il y a juste six ans.

**Bloomberg, raciste

Quelqu’un qui n’argumentera pas contre Israël, c’est Bloomberg, l’ancien maire de New York.

Alors qu’il a poursuivi la politique raciste du « stop-and-frisk » (littéralement, « arrêter et fouiller ») ciblant les New-Yorkais de couleur, il y a toutes les raisons de s’attendre à ce qu’il aide les agressions racistes d’Israël et les politiques de Trump qui les soutiennent.

Il l’a fait dans le débat, insistant sur le fait que maintenant que Trump avait déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem, « on va devoir l’y laisser ».

Sanders, au contraire, a esquivé une question sur l’ambassade – ne s’engageant ni à la laisser à Jérusalem ni à la re-déplacer à Tel Aviv. « C’est quelque chose que nous devrons prendre en considération », a-t-il dit.

Bloomberg a aussi affirmé que le conflit israélo-palestinien ne dure que depuis 40 ou 50 ans seulement.

Son équipe de campagne grassement payée doit avoir oublié de lui passer un mémo sur la Nakba, quand les milices sionistes et plus tard l’armée israélienne ont nettoyé ethniquement 800 000 Palestiniens hors de leurs terres en 1948.

En fait, « 50 ans » ne couvre même pas l’occupation par Israël en juin 1967 de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, de la Bande de Gaza, du Sinaï et des Hauteurs du Golan.

Bien qu’il se soit trompé de plusieurs décennies, Bloomberg a provoqué des critiques pour sa paresseuse affirmation que « les combats durent depuis longtemps au Proche-Orient ».

Il a aussi fait référence aux colonies israéliennes illégales en Cisjordanie occupée comme à des « communautés nouvelles », envoyant un clair message de mépris vis-à-vis du droit international et du droit des Palestiniens à ne pas voir leurs terres expropriées davantage et annexées. Sanders l’a corrigé en l’interrompant avec le mot « colonies ».

**Warren trébuche sur l’ambassade

Elizabeth Warren, qui était la première candidate à annoncer qu’elle sautait la conférence d’AIPAC, a trébuché en répondant à la question sur le retour de l’ambassade américaine à Tel Aviv.

Alors que Sanders était évasif et que Bloomberg a répondu non, Warren a semblé indiquer que c’était au choix des parties. Il est possible qu’elle ait eu seulement l’intention de dire que les parties en présence devraient décider de l’emplacement de leurs capitales, mais cela avait certainement l’air de donner à Israël voix au chapitre sur le lieu de l’ambassade.

Dans un interview à [la chaîne d’informations] MSNBC après le débat, Sanders a une fois encore défendu les Palestiniens assiégés et bloqués par Israël dans la Bande de Gaza. Il a souligné le besoin d’« offrir justice au peuple palestinien » et de résoudre le chômage massif de 70% des jeunes à Gaza. Sanders a insisté sur le fait que les Palestiniens ne peuvent même pas quitter Gaza, « malgré les misérables conditions de vie là-bas ».

Notre position, a-t-il ajouté, ne peut être « une politique partiale, pro-Israël. Elle doit prendre en compte la peine et la souffrance du peuple palestinien ». Aucun autre candidat à la présidentielle n’est revenu à plusieurs reprises sur les droits du peuple palestinien à Gaza, spécialement quand la question ne portait même pas directement sur eux. Cela est différent du « business as usual » démocrate et semble être un objet d’inquiétude significatif pour les organisation anti-palestiniennes comme l’AIPAC et Democratic Majority for Israel [Majorité démocrate pour Israël].

Michael F. Brown est journaliste indépendant. Ses articles et ses points de vue ont été publiés dans The International Herald Tribune, TheNation.com, The San Diego Union-TribuneThe News & ObserverThe Atlanta Journal-ConstitutionThe Washington Post et ailleurs.

Traduction : CG pour l’Agence Média Palestine

Source : The Electronic Intifada

*oumma.com/ mardi 03 mars 2020

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Israël ouvre les barrages et inonde les cultures de Gaza avant la récolte

 juif

Pendant cinq mois, des agriculteurs palestiniens ont cultivé et irrigué leurs terres dans la bande de Gaza assiégée, en attendant la fin du mois de janvier pour récolter les légumes des terres agricoles situées à l’est, près de la barrière de séparation avec Israël.

Mais après tout leur dur labeur, ils se sont réveillés en apprenant que les autorités israéliennes avaient vidé le réservoir d’eau de pluie situé à proximité, inondant leurs cultures quelques jours avant la récolte. Selon le ministère palestinien de l’agriculture, l’ouverture des écluses du barrage par Israël a causé des dégâts d’une valeur de plus de 500.000 dollars sur plus de 332 hectares de terres rien qu’en janvier.

Les terres agricoles de la “zone tampon” imposée par Israël près de la barrière de séparation constituent une source de subsistance pour des centaines de familles palestiniennes et sont la principale source des fruits et légumes de Gaza. L’inondation intervient au milieu d’autres mesures qui, selon les Palestiniens, sont délibérément appliquées par les forces israéliennes pour affecter l’approvisionnement alimentaire du territoire assiégé, appauvri, et pousser les agriculteurs à quitter leurs terres.

**Terres agricoles inondées

Khaissi, 75 ans, est agriculteur depuis 1962. Il possédait près de 10 hectares de terres avant 2005, lorsqu’Israël a évacué les colons de la bande de Gaza. Mais il a perdu l’accès à la grande majorité de ses terres tombées dans la zone tampon. “J’ai grandi comme agriculteur quand mon père et mon grand-père m’ont appris le métier, mais les choses ont beaucoup changé depuis. Nous avons perdu une grande partie de nos terres et pouvons à peine atteindre le reste”, a-t-il déclaré à Middle East Eye.

“J’ai planté tellement de sortes de cultures en septembre dernier, notamment du chou, des pommes de terre et des oignons, et j’attendais la fin du mois de janvier pour les récolter. Mais après qu’Israël ait ouvert la réserve d’eau de pluie quatre fois le mois dernier, les cultures ont été complètement détruites”. “Les israéliens ont inondé les terres agricoles à cette époque de l’année, en particulier après s’être assurés que nous mettions tous nos efforts et dépensions beaucoup d’argent pour faire pousser nos cultures et que nous soyons enfin prêts à récolter”, a-t-il déclaré.

Khaissi a perdu plus de 10.000 shekels (2 900 dollars) à cause des dégâts causés par les inondations – mais il se considère chanceux par rapport aux autres agriculteurs.
“J’ai perdu beaucoup moins que mes voisins parce que je n’ai actuellement que deux acres [un peu moins d’un hectare], mais ceux qui ont cinq ou six acres ont perdu une fortune”, a-t-il déclaré.

L’agriculteur estime que les pratiques israéliennes – telles que les inondations, le défoncement des terres par les véhicules de l’armée et la pulvérisation d’herbicides chimiques – lui ont coûté plus de 111.000 dollars de dommages depuis 2004. “Ils font cela systématiquement pour nous forcer à abandonner nos terres et à partir”, explique M. Khaissi. “Mais quoi qu’ils fassent, nous ne pouvons tout simplement pas partir. C’est le fait de prendre soin de la terre qui nous maintient en vie”.

“Dommages maximum”

Peu après l’inondation des terres agricoles, les agriculteurs palestiniens disent avoir vu des avions israéliens pulvériser des produits chimiques que l’on croit être des herbicides dans la bande de Gaza. “Nous avons vu des soldats israéliens brûler un pneu près de la clôture pour identifier la direction du vent”, a déclaré Aref Shamali, un agriculteur de 40 ans. “Lorsqu’ils ont vu que la fumée soufflait vers l’ouest, ce qui signifie que les produits chimiques pouvaient atteindre de vastes zones à l’intérieur de Gaza et causer un maximum de dégâts, ils ont envoyé le pulvérisateur et ont pulvérisé toutes les cultures”.

L’armée israélienne affirme régulièrement que les herbicides sont utilisés pour nettoyer la végétation dans la zone tampon du côté de Gaza de la clôture afin d’avoir une vue plus claire de la zone à des fins militaires. Mais l cette politique inflige des dommages importants aux habitants de Gaza.

“Les produits chimiques et les herbicides qu’ils pulvérisent n’endommagent pas seulement les terres agricoles, ils ont aussi des conséquences catastrophiques si les gens mangent les récoltes pulvérisées”, a déclaré Shamali à MEE. “Il y a quelques jours, des représentants du ministère de l’Agriculture se sont précipités sur les marchés où certains agriculteurs vendaient ce que l’on pensait être des cultures pulvérisées, et ont détruit tous les produits avant que les gens les achètent”.

Shamali et ses frères possèdent environ 24 hectares de terres, dont la quasi-totalité a été endommagée avant la récolte de janvier, causant une perte estimée à 20.000 dollars.
“Aucun agriculteur n’a eu de chance ou n’a été en sécurité”, a-t-il déclaré. “Ils [les Israéliens] prétendent qu’ils ne font que pulvériser des pesticides, mais qui est assez naïf pour croire qu’ils prennent soin de nos terres agricoles gratuitement ? Cette zone nourrit presque tous les résidents de la ville de Gaza, c’est pourquoi ils la ciblent toujours. “Ils veulent déplacer les agriculteurs et leur prouver que leurs efforts n’en valent pas la peine”.

**Effets à long terme

L’expert palestinien en agriculture et environnement, Nizar al-Wahidi, affirme que les dommages causés par Israël à l’agriculture palestinienne ont des conséquences politiques, économiques, environnementales et sociales. Selon lui, les produits chimiques pulvérisés abîment non seulement les cultures, mais aussi le sol, nuisent aux agriculteurs et aux animaux et polluent les eaux souterraines. “Même s’ils [Israël] veulent pulvériser du parfum [à Gaza], ils n’ont pas le droit de le faire sans coordonner avec la partie affectée pour convenir mutuellement de la substance, de sa quantité et de la façon dont elle est pulvérisée”, a-t-il déclaré au MEE. “Pourquoi ne se coordonnent-ils pas au moins avec la Croix-Rouge pour que les agriculteurs et leurs enfants ne soient pas touchés ?

L’expert a déclaré que le contenu exact et l’impact des pesticides restaient difficiles à déterminer. “Nous ne pouvons pas déterminer dans quelle mesure ces produits chimiques sont toxiques. De tels examens nécessitent des appareils qui ne sont pas disponibles dans la bande de Gaza, et Israël interdit strictement toute tentative d’envoyer ces substances hors de Gaza pour examen”, a-t-il déclaré.

“Le processus est très compliqué”. Bien que la corrélation n’ait pas été officiellement établie, les agriculteurs palestiniens accusent les produits chimiques des problèmes de santé auxquels ils sont confrontés depuis des années – et ont exprimé la crainte que de telles conséquences négatives puissent également affecter ceux qui mangent les produits contaminés.

“Je souffre de problèmes respiratoires chroniques”, indique ainsi l’agriculteur Ismail Abu Zor, 46 ans. “Il y a tellement de raisons pour lesquelles nous avons des problèmes respiratoires. Par exemple, la dernière fois que je travaillais ma terre avec mon fils, les soldats israéliens ont tiré une grenade lacrymogène juste entre nous deux. Nous n’avons rien fait de mal, ils voulaient juste que nous arrêtions de nous occuper de nos cultures dans le secteur”. Les soldats israéliens déployés le long de la zone tampon ouvrent souvent le feu sur les agriculteurs pour les empêcher de travailler.

“Vous n’avez pas besoin de marcher près de la clôture ou de les attaquer pour être pris pour cible ; tailler un arbre peut être une raison suffisante pour qu’ils vous tirent dessus”, a déclaré Abu Zor. “Tous les agriculteurs de la bande souffrent des conséquences des pratiques israéliennes qui les prennent régulièrement pour cible, eux et leurs terres agricoles. Leur message est clair : ils ne veulent pas que Gaza dépende de ses propres produits pour rester en vie. On peut dire que les habitants sont condamnés à une mort lente”.

(Traduit par MR Pour ISM )

Source : Reportage de Par Maha Hussaini pour Middle East Eye

*oumma.com/  01 mars 2020

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Chitetsu Watanabe, l’homme le plus vieux du monde, est mort à l’age de 112 ans

*Père de cinq enfants, il était né le 5 mars 1907 à Niigata, au nord de Tokyo

Chitetsu Watanabe le 12 février 2020.

Un Japonais récemment désigné comme l’homme le plus âgé de la planète est mort à l’âge de 112 ans, a annoncé mardi un responsable officiel local. Chitetsu Watanabe, né le 5 mars 1907 à Niigata, au nord de Tokyo, s’est éteint dimanche dans sa maison de retraite située dans la même région. L’annonce de son décès intervient moins de deux semaines après qu’il a été reconnu doyen de l’humanité par le « Livre Guinness des records ».

« Ne jamais se fâcher »

Chitetsu Watanabe, père de cinq enfants, avait expliqué que pour lui le secret de la longévité était « de ne jamais se fâcher et de garder le sourire ». Il a aussi confessé un petit penchant pour les gourmandises telles que flans et crèmes glacées.

La personne la plus âgée du monde est Kane Tanaka, une femme de 117 ans qui se trouve également au Japon. L’homme le plus vieux du Japon est désormais Issaku Tomoe âgé de 110 ans, indique l’agence de presse nippone Jiji, mais il n’est pas établi qu’il détienne ce record au niveau mondial.

La longévité au Japon est parmi les plus élevées du monde et nombre de ressortissants de l’archipel ont été reconnus doyens de l’humanité. Parmi eux Jiroemon Kimura, considéré comme l’homme ayant vécu le plus longtemps, est mort peu après son 116e anniversaire en juin 2013. Le record de longévité humaine officiellement reconnu est détenu par la Française Jeanne Louise Calment, qui a vécu 122 ans et 164 jours avant de s’éteindre en 1997.

**20 Minutes avec AFP - mercredi 26 février 2020

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Trois jours de terreur, de dévastation et de batailles entre hindous et musulmans à New Delhi

Sur fond de politique discriminatoire à l’égard des musulmans, des émeutes ont fait 34 morts et 330 blessés dans les quartiers du nord-est de la capitale indienne. L’opposition accuse le parti du premier ministre de conspiration.

- Le Monde- Par Sophie Landrin Publié le mercredi 26 février 2020

Le quartier désert de Chand Bagh, à New Delhi, le 26 février.

Le quartier désert de Chand Bagh, à New Delhi, le 26 février. 

Chand Bagh n’est plus que dévastation. Les routes sont impraticables, jonchées de pierres, de débris de verre, de carcasses de voitures ou de motos et d’autres déchets carbonisés, sans doute les restes de magasins mis à sac. De la fumée s’échappe encore des immeubles incendiés. Les rues principales, d’habitude bondées, sont désertes. Tous les rideaux des magasins sont baissés. Seuls des vaches et des chiens errants fouillent dans les poubelles, qui ne sont plus ramassées.

Après trois jours de heurts extrêmement violents entre hindous et musulmans, Chand Bagh, comme les autres quartiers du nord-est de New Delhi (Jafrabad, Maujpur, Babarpur, Brijpuri, Gokalpuri), se réveille douloureusement et compte ses victimes. Le centre de la capitale indienne se situe à une dizaine de kilomètres, relié par une voie rapide de deux fois trois voies, qui porte elle aussi les stigmates des affrontements. La grande station-service, comme la plupart des commerces bordant la route, a été incendiée.

Dense et populaire, Chand Bagh abrite une succession de petites enclaves musulmanes et hindoues que rien ne distingue, sinon les mosquées, les temples et les noms inscrits sur les magasins.

Les forces de l’ordre, totalement absentes ou inertes jusque-là, ont enfin été déployées, mercredi 26 février, après que le chef du gouvernement de New Delhi, Arvind Kejriwal, a demandé au ministre de l’intérieur d’assurer la paix et l’ordre dans la capitale. La veille, il avait fallu l’intervention nocturne de la justice pour que la police accepte d’assurer le transfert de victimes grièvement blessées, bloquées dans un hôpital local, vers un établissement mieux équipé capable de leur prodiguer les soins nécessaires.*Le Monde- Publié le mercredi 26 février 2020

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Hosni Moubarak, raïs déchu d’Egypte chassé par son peuple, est mort

Le président égyptien Hosni Mubarak au palais présidentiel du Caire, le 29 mars 1993.

Contrairement à ses deux prédécesseurs, Gamal Abdel Nasser et Anouar El-Sadate, Hosni Moubarak n’est pas mort au pouvoir, mais dans un hôpital, à 91 ans.

Il fut le dernier pharaon d’Egypte. Hosni Moubarak est mort mardi 25 février à l’âge de 91 ans à l’hôpital militaire Galaa au Caire, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) son beau-frère, le général Mounir Thabet.

Hosni Moubarak était un raïs déchu, chassé du pouvoir par les foules de la place Tahrir, lâché par l’armée dont il était issu, condamné à l’issue d’un procès infamant à la prison à perpétuité pour sa responsabilité dans l’assassinat de quelque 850 manifestants lors du soulèvement qui conduisit à sa chute, du 25 janvier au 11 février 2011.

Depuis sa condamnation à la prison à perpétuité, le 2 juin 2012, entre les deux tours de la première élection présidentielle libre de l’histoire de l’Egypte, et son incarcération dans l’aile médicalisée de la prison de Tora, à 84 ans, Hosni Moubarak avait multiplié les accidents cardio-vasculaires. Comme s’il n’avait pas supporté la perspective de finir ses jours derrière les barreaux et de voir sa succession réglée de son vivant.

Contrairement à ses deux prestigieux prédécesseurs, Gamal Abdel Nasser et Anouar El-Sadate, Hosni Moubarak n’est pas mort au pouvoir. Mais il a régné bien plus longtemps qu’eux. Il n’en revenait pas, lui, le pharaon de transition, qui se présentait volontiers en père débonnaire de la nation, d’avoir dû assister à son propre procès, allongé sur un brancard dans la cage des accusés, les yeux cachés par des lunettes de soleil. Jusqu’au bout, il a nié ses responsabilités. Il n’a sans doute pas mesuré combien son pays avait changé durant ses trois décennies de règne. Chez cet homme adepte du juste milieu, la prudence s’est muée en raideur, la sagesse en entêtement, la lenteur en immobilisme.

La place Tahrir le 11 février 2011, jour du départ d’Hosni Moubarak.
La place Tahrir le 11 février 2011, jour du départ d’Hosni Moubarak. 
**Un héros de la guerre de 1973 contre Israël

Lorsqu’il hérite du pouvoir, en octobre 1981, l’Egypte est au bord du gouffre. Anouar El-Sadate, qui l’avait nommé vice-président en 1975 en raison de son aura de héros de la guerre d’octobre 1973 contre Israël à la tête des forces aériennes, mais surtout pour sa loyauté et son effacement, avait engagé l’Egypte dans un tête-à-queue dangereux. Visionnaire, mégalomaniaque, disent ses détracteurs, Sadate avait en une décennie rompu avec l’URSS pour se tourner vers Washington, décrété l’ouverture (infitah) d’un système économique collectiviste et bureaucratique, et surtout fait la paix avec Israël, l’ennemi de toujours.

La bonhomie souriante d’Hosni Moubarak et ses goûts modestes suscitent initialement la sympathie des Egyptiens, qui le surnomment « la Vache qui rit »

Le 6 octobre 1981, Hosni Moubarak est légèrement blessé à la main dans l’attentat du Jihad islamique qui tue Sadate et plusieurs hauts responsables lors d’un défilé militaire. Les tâches, relativement obscures, qu’il a effectuées jusque-là ne l’ont pas vraiment préparé à un exercice du pouvoir qui s’annonce délicat. Plébiscité par le Parlement le 13 octobre, il promet de sévir contre les extrémistes islamistes et s’engage à respecter le traité de paix signé avec Israël en 1979.

Malgré l’état d’urgence, qu’il ne lèvera jamais, la bonhomie souriante d’Hosni Moubarak et ses goûts modestes suscitent initialement la sympathie des Egyptiens, qui le surnomment « la Vache qui rit ». Son autre surnom, « Hosni Kabari » (« Hosni les Ponts »), témoigne de son ardeur à doter Le Caire, la tentaculaire capitale du pays, d’auto-ponts et d’infrastructures. Il n’a ni le charisme de Nasser ni la vision géopolitique de Sadate, mais l’Egypte a besoin de souffler. Et les dirigeants occidentaux apprécient cet homme aux manières simples et à la blague facile.

Hosni Moubarak à la tombe du soldat inconnu le 24 avril 1986, date anniversaire du retrait israélien de la péninsule du Sinaï.
Hosni Moubarak à la tombe du soldat inconnu le 24 avril 1986, date anniversaire du retrait israélien de la péninsule du Sinaï. 
Issu de la classe moyenne provinciale conservatrice

Né le 4 mai 1928 dans le village de Kafr Al-Mousalha dans le gouvernorat de Menoufia, Hosni Moubarak est un fils de la classe moyenne provinciale, conservatrice et travailleuse. Son père est un petit fonctionnaire du ministère de la justice. En 1947, il entre à l’Académie militaire, puis deux ans plus tard à l’Académie de l’air, où il deviendra instructeur au bout de trois ans. Suivent deux stages en Union soviétique, puis le commandement de plusieurs bases aériennes avec le grade de colonel, et enfin la direction de l’Académie de l’air, avant la promotion, en 1969, au grade de chef d’état-major de l’armée de l’air. Avant de devenir vice-président, en 1975, il occupe les fonctions de vice-ministre de la guerre puis de commandant de l’armée de l’air.

Il fait d’importantes concessions à ceux ayant abjuré la violence, à commencer par les Frères musulmans, qui ont toute latitude pour islamiser la société

Dès son arrivée au pouvoir, il fait condamner à mort les assassins de Sadate et envoie en prison une bonne partie de leurs mentors et acolytes. A leur sortie, ils sont expédiés en Afghanistan pour y mener la guerre sainte contre l’envahisseur soviétique. En contrepartie, il fait d’importantes concessions à ceux ayant abjuré la violence, à commencer par les Frères musulmans, qui ont toute latitude pour islamiser la société dans l’éducation, la culture et les médias.

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak au Caire en 1985.
L’ancien président égyptien Hosni Moubarak au Caire en 1985. 

Autre legs problématique de Sadate, le traité de paix avec Israël, qui n’a pas tenu ses promesses concernant les retombées économiques et a valu à l’Egypte d’être mise au ban de la Ligue arabe. Hosni Moubarak va patiemment chercher à réintégrer le giron arabe, sans dénoncer une paix qui, après tout, vaut à l’Egypte une aide américaine annuelle de 2,1 milliards de dollars (dont 1,3 milliard d’aide militaire) et lui permet de récupérer le Sinaï en 1982.

Il se réconcilie avec le monde arabe en 1990

Les gages donnés aux Arabes – accueil de Yasser Arafat après son expulsion du Liban en 1983, soutien de l’Irak lors de sa guerre contre l’Iran (1980-1988), rapprochement avec les monarchies du Golfe – permettent à l’Egypte de recouvrer son rang au sein de la Ligue arabe en 1989. L’année suivante, Hosni Moubarak achève de rentabiliser sa politique d’équilibriste : en dénonçant l’invasion du Koweït par l’Irak, il se réconcilie définitivement avec le monde arabe et décroche 13 milliards de dollars de remise de dette, ainsi que l’effacement de la moitié de ses créances par le Club de Paris.

Les Egyptiens, qui n’ont pas avalé la pilule du traité de paix séparé avec Israël, attendaient de leur président une solidarité plus affichée avec les Palestiniens

Parallèlement, Hosni Moubarak entretient une paix froide avec Israël, où il ne s’est rendu qu’une seule fois pour les obsèques de l’ancien premier ministre Yitzhak Rabin en 1995. Mais avec les premiers hoquets du processus de paix israélo-palestinien, la position médiane de l’Egypte devient un atout qu’Hosni Moubarak usera jusqu’à la corde. Il joue volontiers les intermédiaires entre Israël et les Palestiniens, avec la bénédiction des Américains, et se fait fort d’aplanir les divergences inter-palestiniennes.

Yasser Arafat, Hosni Moubarak et Shimon Pérès, au Caire le 10 février 1994, à la signature d’un accord sur des questions de sécurité.
Yasser Arafat, Hosni Moubarak et Shimon Pérès, au Caire le 10 février 1994, à la signature d’un accord sur des questions de sécurité.

Cette diplomatie des sommets, pas toujours très efficace, lui vaut l’hommage des Occidentaux et les encouragements d’une administration américaine qui s’est progressivement départie du rôle actif de parrain neutre d’un processus de paix moribond. De l’Intifada de 2000 à la guerre contre Gaza en 2008-2009, elle suscite l’irritation croissante des Egyptiens, qui n’ont pas avalé la pilule du traité de paix séparé avec Israël et attendent de leur président une solidarité plus affichée avec les Palestiniens. L’alliance stratégique avec Washington pâtit également de l’invasion de l’Irak en 2003.

Répression violente 

Sur un plan intérieur, la confrontation avec les extrémistes islamistes, de retour d’Afghanistan, reprend de plus belle dans les années 1990. La vague de violence, qui culmine avec l’attentat manqué de peu contre Hosni Moubarak à Addis-Abeba en 1995 et la tuerie de Louxor en 1997, est désastreuse pour une économie reposant sur le tourisme. Moubarak réussit à en venir à bout au prix d’une répression et de violations massives des droits de l’homme. Mais, dès 2004, l’Egypte est à nouveau la cible d’attentats terroristes de type Al-Qaida, justifiant une répression sans merci dans le Sinaï et le maintien de l’état d’urgence.

Faute de faire une place à une opposition libérale, seule capable de faire idéologiquement contrepoids à l’islamisme, Hosni Moubarak ne réussit pas à freiner l’islamisation rampante de la société, au profit notamment des Frères musulmans, qui réussissent, fin 2005, à décrocher 88 sièges de députés, à la faveur d’une ouverture politique limitée, exigée par l’administration Bush, porteuse d’un projet de démocratisation du Proche-Orient.

L’enrichissement d’une petite classe, regroupée autour de son fils Gamal, choque dans un pays où le plus grand nombre ne profite pas de la croissance

Elle a rapidement révélé ses limites, les lois justifiant les abus de pouvoir, tant en matière de justice, de presse que de libertés publiques, ayant été maintenues, tout comme l’état d’urgence, qui donne tous les pouvoirs à un appareil policier hypertrophié et tout-puissant.
Sourd au ras-le-bol de la jeunesse et de la société civile, qui s’exprime à travers des mouvements comme Kefaya (« Ça suffit ! »), Hosni Moubarak devient l’otage de l’entourage de son fils cadet, Gamal. Celui-ci, poussé par sa mère, Suzanne, se prépare à la succession et verrouille le champ politique, au grand dam de l’armée, traditionnel pilier du régime depuis 1952. Une cour s’est installée autour de cet homme aux cheveux éternellement noirs et dont on ne sait au final pas grand-chose, mis à part son aversion pour le changement.

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L’enrichissement d’une petite classe d’affairistes, regroupée autour de Gamal Moubarak, choque dans un pays où le plus grand nombre ne profite pas de la croissance. Ni les grands travaux (comme l’oasis artificielle de Toshka), ni le tourisme en pleine expansion, ni les découvertes de gaz naturel et un libéralisme en trompe-l’œil n’absorbent le million de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. C’est cette jeunesse, rompue aux réseaux sociaux et à l’Internet, qui prendra d’assaut la place Tahrir le 25 janvier 2011, conduisant au départ d’Hosni Moubarak, dix-huit jours et plusieurs centaines de morts plus tard.

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Depuis sa condamnation, la justice égyptienne a ordonné sa remise en liberté conditionnelle en août 2013, tout en lui interdisant de quitter le territoire. Il a finalement été acquitté pour les accusations de meurtres de manifestants le 2 mars 2017 et libéré le 24 mars.

Hosni Moubarak en quelques dates

4 mai 1928 Naissance à Kafr Al-Mousalha

1947 Entre à l’Académie militaire

1969 Chef d’état-major de l’armée de l’air

1972 Ministre des affaires militaires

1975 Nommé vice-président par Anouar el-Sadate

14 octobre 1981 Elu président de la République lors d’un scrutin anticipé à la suite de l’assassinat de Sadate

1995 Echappe à une tentative d’assassinat à Addis-Abeba

2 juin 2012 Condamnation à la prison à perpétuité à la suite de la mort de manifestants sur la place Tahrir

2 mars 2017 Acquitté pour les accusations de meurtres de manifestants de 2011.

24 mars 2017 Libéré de prison

25 février 2020 Mort au Caire

Christophe Ayad etMouna Naïm - lemonde.fr- mardi 25 février 2020

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 Karen Amstrong

Vol «d’enfer» entre le Maroc et la Belgique:

les passagers hurlent et prient en pleine tempête 

**Un vol reliant le Maroc à la Belgique s’est transformé en cauchemar alors que ce Boeing 737 de Ryanair était fortement secoué par la tempête Dennis. Paniqués, les passagers criaient et priaient, comme le montre une vidéo. Heureusement, l’appareil a finalement atterri sans encombre, précise le Daily Mail. En pleine tempête Dennis, un Boeing 737 de Ryanair effectuant le 16 février un vol d’Oujda, au Maroc, à Bruxelles, a été violemment secoué par des turbulences, ce qui n’a pas manqué de faire peur aux passagers. Une vidéo publiée sur Internet montre ce qui s’est passé à bord.*oumma.com/ 20 février 2020

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