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Un désastre aux portes de Paris

29092019

*infos internationales diverses

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Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris

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*En l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site.

**Un mystère persistant

**La Seine polluée pour des années

En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.

**par Marc Laimé, 27 septembre 2019 / blog.mondediplo.net

Le 3 juillet 2019, un incendie spectaculaire se déclenche sur le site classé « Seveso seuil haut », c’est-à-dire faisant l’objet d’une surveillance particulière en raison de la toxicité des produits qu’il abrite, au sein de l’usine « Seine Aval » (SAV) du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) implantée dans la plaine d’Achères, dans les Yvelines .

S’étendant sur 600 hectares, la gigantesque station d’épuration, à l’intérieur de laquelle on ne se déplace qu’en voiture ou en camion, est lovée dans une boucle de la Seine, à cheval sur les villes de Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte et Achères. Elle traite 60 % des eaux usées de 9 millions de Franciliens, ce qui fait d’elle la plus grande station d’épuration d’Europe.

C’est un bâtiment de 6 000 m2 servant à la « clarifloculation » des eaux usées (procédé d’élimination des particules en suspension, notamment des phosphates, abritant plusieurs cuves de chlorure ferrique, substance toxique et hautement corrosive, qui a pris feu. L’unité se situe au début de la filière de traitement des eaux usées, et abrite une myriade de colonnes en plastique, dans lesquelles circule le chlorure ferrique. Un énorme panache de fumée noire se dégage aussitôt, visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

En l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site.

À 19 heures le sinistre n’était toujours pas maîtrisé par les sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) 78, qui avaient dépêché sur place plusieurs dizaines de véhicules et au moins 70 soldats du feu. À 18 heures 45, d’autres camions et d’autres sapeurs-pompiers continuaient d’arriver sur le site. « Nous avons dû procéder à une alimentation en Seine avec un bateau pompe. Nous avons également utilisé des motos pompes remorquables dans les rétentions des eaux usées », expliquait le lieutenant-colonel Christophe Betinelli, commandant des opérations de secours.

Ce que l’honorable lieutenant-colonel ne pouvait évidemment pas déplorer publiquement, c’est que les conduites alimentant les poteaux d’incendie — sur lesquels les pompiers branchent leurs lances — passaient… sous le bâtiment qui a brûlé. Les poteaux étaient donc inutilisables. « Inconcevable », confiera un pompier présent sur place. Il faudra attendre quatre jours pour que le sinistre soit totalement maîtrisé, après la venue de la gigantesque échelle déjà utilisée pour venir à bout de l’incendie de Notre-Dame de Paris.

Dès le lendemain matin, le syndicat FO du SIAAP dénonçait une situation « catastrophique » :

« La situation à SAV s’est fortement dégradée depuis plus de deux ans. Vendredi dernier, nous avons adressé à l’inspection du travail sept alertes de dangers graves et imminents (dont le SIAAP n’a toujours pas tenu compte malgré ses obligations en la matière), pour des fuites de gaz ou des départs d’incendie.Hier avec l’incendie de la clarifloculation, les herbes hautes et sèches ont pris feu, lequel a failli atteindre la zone Biogaz. »

***Premier bilan

Deux jours après l’accident, lors d’une réunion d’information organisée à Saint-Germain-en Laye, le SIAAP confirmait aux élus présents l’existence d’une pollution liée au déversement dans la Seine d’eaux usées qui n’étaient plus que « partiellement » traitées. Au lendemain de l’incendie, d’impressionnantes photos et vidéos d’amoncellement de poissons morts avaient été diffusées par les médias, ou mises en lignes par des associations locales et de nombreux particuliers, notamment des pêcheurs et des bateliers stationnés à Conflans-Sainte-Honorine.

Le samedi 6 juillet en fin d’après-midi, un bateau affrété par le SIAAP était arrimé au quai de l’île Peygrand, face au barrage d’Andrésy (Yvelines). À son bord, deux bennes contenant trois tonnes de poissons morts, mélangés à des algues et détritus divers. Une mortalité due au manque d’oxygénation de l’eau, conséquence de la présence anormale de matières organiques, et donc de carbone. Le syndicat affirmait compter sur la mise en service d’unités de biofiltration pour faire remonter le taux d’oxygénation du fleuve.

Parallèlement, le volume d’eaux traitées sur le site était réduit, passant de 15 m3 par seconde à 8 m3, la compensation étant assurée par deux des cinq autres usines du SIAAP, celles de Colombes (Hauts-de-Seine) et de Triel-sur-Seine. S’engageant sur un horizon de quelques semaines pour obtenir un traitement des phosphates quasi équivalent la situation d’avant l’incendie, le syndicat reconnaissait dans la foulée qu’il faudrait plusieurs années pour reconstruire l’unité de clarifloculation !

Ce même soir à 18 heures, Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à l’écologie, annonçait la convocation des responsables du SIAAP. Quelques heures avant cette audition, un communiqué diffusé par l’association Robin des Bois suscitait de nouvelles inquiétudes : alors que la Seine était en période d’étiage, les égouts de l’Ouest parisien venaient de recevoir de lourdes charges de poussières de plomb consécutives à l’incendie de Notre-Dame de Paris.

L’association révélait surtout que l’incendie du 3 juillet était le onzième accident sur le site de SAV depuis le 10 avril 2017… Et que l’usine avait fait l’objet de quatre mises en demeure du préfet des Yvelines en 2018 pour non conformité à la réglementation, notamment pour le manque de contrôle des tuyauteries et soudures du site.

Le Siaap n’en ayant tenu aucun compte, une astreinte pécuniaire — une amende pour chaque jour de retard dans l’exécution des travaux — avait été prononcée par le préfet des Yvelines fin janvier.

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**Nouvelle hécatombe de poissons

Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 juillet, de violents orages provoquaient une nouvelle pollution de la Seine du côté de Sartrouville, Conflans-Sainte-Honorine et Andrésy.

« Nous avons géré au mieux l’assainissement, mais nos capacités actuelles de traitement ne permettent pas d’excéder un débit de 17 m3 par seconde. Or, on a atteint 38 m3 par seconde », expliquait le directeur de SAV. En dépit du stockage dans son réseau et du soutien d’autres usines de traitement en aval, l’usine s’était contentée d’une simple « décantation ».

Dans toute la région parisienne, les gigantesques émissaires du SIAAP reçoivent en effet par temps de pluie, outre des eaux usées, des quantités énormes d’eaux « pluviales », fortement polluées après avoir ruisselé sur les chaussées. Comme Achères traite en temps normal jusqu’à 60 % des flux de l’agglomération, le scénario catastrophe se reproduira mécaniquement aussi longtemps que l’unité de « clarifloculation » n’aura pas été reconstruite, ce qui demandera trois à cinq ans et devrait coûter une centaine de millions d’euros. Avec pour conséquence de graves pollutions de la Seine, qui placeront la France en position délicate vis-à-vis de l’Union européenne, puisque plusieurs directives nous contraignent depuis le début des années 1990 à reconquérir une bonne qualité des eaux, sanctions financières à l’appui si l’objectif n’est pas atteint.

Fin juillet on recensait déjà un minimum de 10 tonnes de poissons morts.

**Un mystère persistant

La préfecture des Yvelines organisait une nouvelle réunion le 5 septembre. On y apprendra que c’est seulement ce même jour, soit deux mois après l’incendie, qu’une mission d’experts avait pu accéder au site pour tenter de comprendre l’origine du sinistre !

Explication : « Le point de départ du feu était inaccessible pour des raisons de sécurité. (…) Les experts avaient besoin de rentrer dans la clarifloculation (…). La difficulté était double. D’abord parce qu’on avait des eaux d’extinction qui avaient servi à arrêter le feu qui se trouvaient au fond du bâtiment mélangées à du chlorure ferrique, et il était nécessaire de prendre un certain nombre de précautions, pour vider ces eaux, sans avoir un impact fort sur le milieu et la Seine. »

Avant juillet, le site traitait chaque jour 2,3 millions de m3 d’eaux usées. Une capacité tombée à 1,45 million de m3 après l’incendie. « Nous allons atteindre 1,7 millions de m3 à la fin de l’année, avant de parvenir à 2 millions au printemps 2020 », assurait le directeur de SAV. Côté calendrier, 2019 allait être consacré au nettoyage et au diagnostic complet des travaux à mener ; 2020 aux passations de marché, avant que le chantier ne démarre en 2021 pour s’achever à la fin 2022. À l’avenir, le chlorure ferrique sera stocké à l’extérieur de l’unité et non plus au centre comme c’était le cas, tandis que « la charpente et la toiture seront repensées », précisait le syndicat.

Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye, indiquait qu’il tenait à la disposition des élus « tous les courriers qu’il a écrit depuis deux ans. Je ne veux pas être alarmiste inutilement, mais je ne suis pas optimiste sur la situation. Je me suis d’ailleurs permis d’appeler Mme le maire de Paris pour le lui dire. Elle m’a dit qu’elle allait regarder ça. Je rappelle que la ville de Paris a une part prépondérante dans ce conseil d’administration. »

Comme lors des deux précédente réunions tenues en juillet, seuls des représentants de l’État, des élus et quelques rares représentants associatifs triés sur le volet avaient été conviés à y assister. De public, de riverains, point ! Du coup, alors que le site est classé « Seveso seuil haut » depuis 2009, l’annonce, seulement relayée par l’édition locale du Parisienet la Gazette des Yvelines — seuls médias à avoir suivi l’affaire —, de la mise en œuvre bien tardive d’un Plan particulier d’intervention (PPI), ou la refonte d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) n’avait aucune chance de rassurer des riverains excédés.

Rencontrés le 23 septembre, des résidents de Conflans-Sainte-Honorine qui préparent une liste citoyenne pour les prochaines élections municipales ne décoléraient pas : « On se moque de nous, depuis le début, nous n’avons aucune information sérieuse. Y a-t-il des risques sanitaires si l’on remet en service les anciens bassins de décantation qui vont nous empuantir des kilomètres à la ronde ? Qu’est-ce qui nous garantit que de nouveaux accidents ne vont pas survenir ? » Difficile de leur donner tort. Le SIAAP, qui verrouille sa communication d’une main de fer, à fait imprimer à des milliers d’exemplaires des tracts distribués dans les mairies qui répètent en des termes lénifiants que tout est déjà rentré dans l’ordre, ce que bien évidemment personne ne croit.

On notera par ailleurs que pas un(e) seul(e) des élu(e)s PS, PCF et EELV, qui représentent la Ville de Paris, la Seine Saint Denis, le Val de Marne et les Hauts de Seine au Conseil d’administration du SIAAP ne s’est exprimé sur ce désastre depuis le 3 juillet dernier…

**Une nouvelle alerte syndicale

M. Stevan Kanban, responsable FO du SIAAP, avait exposé la veille, lors d’un CHSCT exceptionnel tenu à Seine Aval, l’exaspération de son syndicat :

«  (…) Le 26 août, alors que la détection incendie était en panne dans toutes les installations critiques du service 2, le SIAAP maintient la production sans aucun agent sur place, se contentant d’organiser des rondes toutes les heures pendant la nuit.Le 31 août un départ d’incendie au service 2 de l’Unité de production des eaux (UPEI), sur des compresseurs de l’unité de nitrification n’a pas été signalé au CHSCT, et aucune enquête n’a été diligentée par le SIAAP.

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, un autre départ de feu au service 2 de l’UPEI n’a pas non plus été signalé au CHSCT, et aucune enquête n’a été diligentée. »

Pour le responsable syndical, « depuis la nouvelle mandature, le SIAAP a accentué la censure contre les représentants du personnel aux CHSCT. Aussi bien au CHSCT central qu’à celui de SAV, les déclarations liminaires sont purement et simplement évacuées des procès-verbaux de séance et les prises de position lors des points à l’ordre du jour sont le plus souvent déformées ou non retranscrites. De l’habillage en somme. La politique de l’administration est limpide, c’est la préparation de l’outil de travail et de l’organisation à une gestion privée de nos installations : le refus systématique d’intégrer les éléments de sécurité définis par la réglementation relative aux administrations est un aveu s’il en faut. L’abandon par le directeur général lui-même de la présidence du CHSCT abonde dans ce sens. »

Le 16 septembre Mme Emmanuelle Wargon recevait à nouveau les représentants du SIAAP afin, notamment, d’évoquer l’audit de sécurité que l’entreprise doit réaliser. « Le marché sera lancé en octobre et le rapport devrait être remis à la fin du premier trimestre 2020 », précisait M. Yann Bourbon, le directeur du site de Saint-Germain-en-Laye. Une échéance jugée lointaine par plusieurs élus et associations du secteur.

Lire aussi Olivier Bailly, « De Bhopal à l’Erika, le temps des catastrophes », Le Monde diplomatique2007.Or l’omerta continue, plus que jamais. Alors que les conclusions des différentes enquêtes en cours ne sont pas connues, M. Jacques Olivier, directeur général du SIAAP, déclare le 25 septembre aux Echos : « La cause exacte de l’incendie n’est pas encore identifiée, mais trois pistes se dégagent : un problème au niveau des moteurs électriques des systèmes de ventilation, d’un éclairage halogène provisoire, ou d’un chemin de câble à proximité des cuves », avant de préciser : « Cette unité a été construite dans les années 1990 avec des standards de sécurité qui ne sont pas ceux d’aujourd’hui. »

Encore un peu ça va être la faute à pas de chance, ou à un travailleur détaché polonais…

**La Seine polluée pour des années

Dans l’immédiat, pour pallier les problèmes de pollutions récurrentes, le syndicat prévoit d’augmenter à nouveau progressivement la capacité de traitement de la station. Notamment en remettant en service au printemps 2020 de gigantesques bassins de décantation à l’air libre, l’unité « Achères 4 », fermée lors de la mise en service de l’unité de clarifloculation. Or ces bassins à l’air libre dégageaient quand ils étaient en service des odeurs pestilentielles des kilomètres à la ronde…

« À partir d’un moment les pouvoirs publics doivent arbitrer entre des solutions moins bonnes ou pires. Si on n’installe pas cette décantation primaire, on est sûrs de ne pas passer l’été prochain », justifiait le préfet des Yvelines M. Jean-Jacques Brot, pointant la nécessité d’informer « loyalement » les populations riveraines de la station d’épuration.

**Comment en est-on arrivé là ?

Dès le XIXème siècle, Achères accueillait les eaux usées non traitées de Paris, qui seront épandues dans sa plaine pour le maraîchage. Construite en 1940, la station d’épuration, longtemps réputée être la plus grande du monde avec celle de Chicago, connaîtra des agrandissements incessants à partir des années 1970, qui s’accéléreront à l’orée des années 2000 avec l’entrée en vigueur de directives européennes de plus en plus contraignantes.

Compte tenu de l’ampleur des investissements à mobiliser, avec le couperet de la transcription en droit français de la directive « Eaux résiduaires urbaines » (DERU), qui date de 1991, et a imposé à la France comme à tous les États membres de nouvelles obligations de résultat en terme de qualité de traitement des eaux usées, des bonnes fées vont se pencher sur le berceau du syndicat.

M. Michel Rocard, maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1994, et son directeur de cabinet M. Jean-Paul Huchon, qui lui succédera à la mairie de 1994 à 2001, avant d’occuper de 1998 à 2015 la présidence de la région Île-de-France, se démènent avec succès pour porter sur les fonts baptismaux une convention cadre entre le SIAAP, l’agence de l’eau Seine-Normandie et la région Ile-de-France, qui va permettre au syndicat de bénéficier de financements supplémentaires, ce qui va contribuer à lui conférer un statut d’exception. Avec ses 1 700 agents et son budget annuel d’1,2 milliard d’euros, c’est le premier donneur d’ordre européen dans le domaine de l’environnement.

De gigantesques marché publics se profilent. Près d’un milliard d’euros en différentes tranches pour la seule station d’Achères, ce qui a déjà suscité nombre d’interrogations….

L’unité de clarifloculation qui a entièrement été détruite le 3 juillet dernier est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), dont le fonctionnement doit être étroitement contrôlé par les services de l’État, notamment la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE). Les graves incidents enregistrés depuis des années, comme les différentes enquêtes en cours depuis le 3 juillet — un audit technique interne, une procédure judiciaire ouverte dès le lendemain, ainsi qu’une enquête de la DRIEE, et une expertise confiée au Centre national de protection et de prévention (CNPP) —, ne suffiront pas à faire oublier un contrôle jusqu’alors des plus laxistes.

Pour sa défense, le SIAAP, dont les dirigeants étaient à nouveau convoqués par Mme Emmanuelle Wargon le 16 septembre, invoque les difficultés provoquées par la coexistence sur un même site d’installations datant des années 1970 avec des équipements ultra-modernes… Dont acte.

**Liaisons dangereuses

Dans deux vidéos promotionnelles de la société Schneider Electric, le directeur général du SIAAP, le directeur adjoint à la direction technique et le chef de service équipement/ingénierie n’hésitent pas à vanter les mérites du matériel de télégestion installé par l’entreprise, notamment à l’usine de Seine Aval.

On peut s’interroger sur le respect du devoir de réserve des fonctionnaires territoriaux concernés, puisque ce sont ces mêmes responsables qui ont imposé au fil du temps l’adoption puis le renouvellement de ces matériels, au risque de flirter allègrement avec l’encadrement réglementaire des marchés publics.

Car il y a un problème. Le système de contrôle-commande (SCC) de l’usine Seine-Aval est exclusivement du matériel Schneider-FOXBORO. Ce système a été vendu avec l’assurance que chaque nouvelle version serait interopérable avec la précédente. C’est-à-dire que lors du lancement d’une nouvelle version logicielle, les anciennes versions présentes sur l’usine doivent pouvoir dialoguer avec la nouvelle, et que les éléments des anciens ateliers de l’usine doivent pouvoir apparaître sur les écrans du nouveau système.

Ce n’est pas le cas !

Les versions proposées par Schneider au cours du temps ne sont que très imparfaitement compatibles entre elles. Un peu comme avec Windows : il n’est pas possible de faire tourner un jeu développé sous Windows XP avec un PC Windows 7, et encore moins avec Windows 10 ! On se retrouve donc à Achères avec un système de gestion automatisé spécifique pour le prétraitement, un autre pour la clarifloculation (l’unité qui a brûlé), et la nitrification-dénitrification, et un troisième système pour la dernière nouvelle tranche, la file biologique.

Ce qui oblige les opérateurs à jongler avec plusieurs PC et une multitude d’écrans dans la salle de commande du poste de commandement central. Chaque système ayant ses caractéristiques particulières, il n’est pas toujours facile de se rappeler qu’une action sur une pompe dans un système peut ne pas donner les mêmes résultats sur le même type de pompe via un autre système. En termes de gestion industrielle du processet de la sécurité, et pour un site classé « Seveso 2 seuil haut », on peut faire mieux…

Ajoutez à cela une réorganisation des équipes de personnel de l’usine qui passe très mal, et a déjà été à l’origine de plusieurs grèves, un management de plus en plus coercitif aux pratiques féodales, voire népotiques, que ne cessent de dénoncer les syndicats, et l’occurrence d’accidents industriels à répétition s’éclaire d’un tout autre jour. Car ces dysfonctionnements innombrables s’inscrivent dans un contexte délétère.

**République bananière

Un mois avant l’explosion, en juin 2019, la chambre régionale des comptes d’Île-de-France (CRC) dressait un tableau accablant de la « gouvernance » du SIAAP, qui s’est affranchi de toute contrainte depuis des lustres :

« Les statuts actuels ont été adoptés en mars 2000 et ne correspondent pas à la base légale de la compétence, installée par la Loi sur l’eau de 2006 (…) le règlement intérieur du Conseil d’administration ne comprend pas de dispositions relatives au fonctionnement du bureau, hormis sa convocation (…) le Président (du CA) était un élu de Paris (RPR), de 1984 à 2001, puis un vice-président du Conseil général du Val-de-Marne (PCF) de 2001 à 2015, et depuis lors un élu (PCF) du Conseil départemental de la Seine Saint Denis (…) 5 commissions thématiques ont été créées par le CA. Les documents transmis n’ont pas permis de constater si elles s’étaient réunies, ni d’évaluer leurs travaux (…) la commission de la Coopération décentralisée (dotée d’un budget annuel de 2 millions d’euros), a compté jusqu’à 18 administrateurs entre 2011 et 2014. Aucune procédure ni règle écrite ne régit son fonctionnement (…) l’absence de règle précise de désignation des administrateurs a conduit en 2015 à une crise institutionnelle de longue durée (…) un quart des usagers du SIAAP, soit 2,3 millions d’usagers, sont situés hors de sa zone statutaire (et) ne bénéficient d’aucune représentation au sein des organes de décision du syndicat (…) des indemnités ont été versées aux élus sans base légale (…). Leur coût total s’élève à 928 826 euros pour l’ensemble de la période de 2010 à 2015. »

Alors que la CRC et le préfet de région préconisent, dans la perspective de la réforme du Grand Paris, de transformer le SIAAP en syndicat mixte et de revoir profondément sa gouvernance, la ville de Paris, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis répondent à la CRC et au préfet qu’ils n’en voient pas la nécessité.

**Soupçons de corruption à grande échelle

L’attribution par le SIAAP de gigantesques marchés publics aux multinationales françaises de l’eau, à leurs filiales d’ingénierie, à des bureaux d’étude spécialisés et à des géants du BTP défraie la chronique judiciaire depuis le début des années 2000.

«  (…) Trois entreprises engrangent régulièrement des marchés : OTV, une filiale du groupe Veolia, Degrémont (une filiale de Suez), et Stereau, du groupe Saur (le numéro 3 du secteur de l’eau). En 2009, Degrémont a décroché un premier marché sur l’usine d’Achères (Yvelines) ; OTV, associée à Degrémont, en a obtenu un deuxième dans la même usine en 2010 ; OTV et Stereau l’ont emporté dans un troisième en 2016, ils avaient déjà décroché celui de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) en 2015, et la modernisation de l’usine de Valenton (Val-de-Marne) qui a été attribuée à Veolia en 2017… Des marchés colossaux, entre 300 et 700 millions d’euros chacun .  »

Alors que ces dossiers sont toujours en cours d’instruction au parquet national financier (PNF), plusieurs décisions de justice récentes viennent de confirmer l’existence d’irrégularités qui ont déjà entraîné l’annulation du marché de rénovation de l’usine de Clichy-la-Garenne 

***par Marc Laimé, 27 septembre 2019 / blog.mondediplo.net

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Mécontentement en Arabie saoudite : La confiance de Mohamad ben Salmane  s’érode

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Quelque chose ne va plus en Arabie saoudite. C’est l’avis de l’agence internationale Reuters, selon laquelle des membres de la famille royale saoudienne et un parterre d’hommes d’affaires saoudiens seraient mécontents  du leadership du prince héritier Mohamad ben Salmane. Surtout après les frappes aériennes et balistiques revendiquées par le mouvement yéménite Ansarullah,  qui ont mis hors de service des installations pétrolières d’Aramco, Abqeiq et Khureis. Sans oublier l’attaque terrestre réalisée sur l’axe de Najrane, au nord du Yémen, contre des positions militaires de la Coalition et au cours de laquelle des milliers de mercenaires et de militaires yéménites et saoudiens ont été tués, blessés et faits prisonniers. Et quelque 350 km2 libérés.

L’agence indique tenir ces informations d’un grand diplomate étranger, de 5 personnes liées à la famille royale et de certains hommes d’affaires. Se confiant à Reuters sous le couvert de l’anonymat, ils ont émis des doutes quant aux capacités de MBS à défendre le royaume.

D’aucuns se demandent non sans irritation comment l’attaque du 14 août n’a pu être captée à l’avance.
D’aucuns reprochent à MBS d’avoir adopté des positions exagérément hostiles à l’Iran.
Quatre sources liées à la famille royale considèrent que ses politiques étrangères agressives à l’encontre de l’Iran et son implication dans la guerre du Yémen ont exposé le royaume, indique Reuters.

« Il y a certes une érosion de la confiance en lui sur la défense du pays en raison de ses politiques », analyse pour sa part Neil Quilliam, le chercheur auprès de l’Institut de recherches londonien Chatham.

Ces récalcitrants lui préfèrent le dernier frère encore vivant du roi Salmane, le prince Ahmad ben Abdel Aziz (77ans). Ce dernier faisait partie de 3 membres de l’Instance de l’Allégeance qui s’étaient opposés à la désignation de MBS comme prince héritier en 2017, rapporte l’agence.*almanar.com/ 03 octobre 2019

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*L’armée saoudienne mise en déroute par une poignée de combattants  Houthis

*Les Houthis détruisent une colonne de blindés saoudiens

Houthis au Yémen

**vidéosLes Houthis détruisent une colonne de blindés saoudiens

**des prisonniers saoudiens par milliers

***Les forces Houthis du Yémen frappent l’Arabie Saoudite, plus de 500 militaires saoudiens tués, plus de 2 000 membres de la coalition saoudienne capturés, y compris des officiers saoudiens

Des unités de l’armée et de la Garde nationale saoudiennes ainsi que des forces du Président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi ont essuyé une défaite dans la province de Najran limitrophe du Yémen lors d’une opération lancée par les Houthis.

Les Houthis ont infligé des pertes à des unités saoudiennes et du Président yéménite Hadi dans la province saoudienne de Najran, dans le sud du pays, dont témoignent des vidéos et images mises en ligne sur les réseaux sociaux.

Cette fois, les Houthis ont réussi à saisir et à détruire un grand nombre de blindés et à faire de nombreux prisonniers.

​Les vidéos montrent que des blindés de fabrication canadienne LAV-25 ont été parmi les plus touchés. Ces véhicules pesant 12 tonnes et équipés d’un canon automatique de 25 millimètres et de deux mitrailleuses de 7,62 millimètres ont été abandonnés par leurs équipages qui ont pris la fuite.

Les Houthis se sont également emparés d’une quinzaine de KADDB Al-Wahsh jordaniens, de Spartan émiratis et d’Oshkosh M-ATV américains.

Parmi les autres prises, les images montrent des fourgonnettes et des camions chargés d’armes et de munitions, des bulldozers, des canons antiaériens autopropulsés M163, des mortiers de 122 millimètres et un lance-roquettes multiple de fabrication croate RAK-12.

L’Arabie saoudite subit ainsi un deuxième revers pour le mois de septembre. Le 14 septembre, des missiles de croisière et drones revendiqués par les Houthis avaient attaqué des sites pétroliers saoudiens, leur causant de graves dommages.

*.sputniknews./ lundi 30 septembre 2019

Voir l'image sur Twitter

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Incendie après l'attaque visant Saoudi Aramco

**les images des deux sites pétroliers attaqués

****Deux installations pétrolières du géant saoudien Aramco ont été ciblées par une attaque de drones ou de missiles, tôt samedi 14 septembre, à Abqaiq et à Khurais, dans l’est du pays

Une vidéo récemment mise en ligne montre les explosions de réservoirs et l’énorme incendie consécutifs aux frappes contre l’usine de Saudi Aramco survenues le 14 septembre.

La chaîne CBS a diffusé une vidéo de la frappe massive qui a visé les installations de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco. L’attaque en question s’est produite le 14 septembre:

sur les images prises par des caméras de surveillance, on voit les explosions de réservoirs causées par des obus et le puissant incendie qui s’ensuit.

En conséquence de l’attaque, le royaume a été contraint de réduire sa production de pétrole de plus de deux fois. Bien que les frappes aient été revendiquées par des insurgés Houthis combattus par Riyad au Yémen voisin, l’Arabie saoudite et les États-Unis en ont reporté la responsabilité sur l’Iran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a en réaction demandé de présenter des preuves de l’implication de son pays dans les frappes du 14 septembre.

Des renforts US dépêchés dans la région

Suite aux attaques de Saudi Aramco, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont requis une assistance internationale pour protéger leurs infrastructures essentielles.

Le 20 septembre, le chef du Pentagone, Mark Esper, a annoncé l’envoi de renforts dans la région du Golfe, évoquant une «escalade spectaculaire de l’agression iranienne».**.sputniknews./ lundi 30 septembre 2019

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Les Houthis affirment avoir capturé des milliers de soldats saoudiens

***Radio-Canada *Publié le 28 septembre 2019 

Le mouvement rebelle yéménite des Houthis a annoncé samedi qu’il avait mené une attaque majeure près de la frontière avec la région de Najran, dans le sud de l’Arabie saoudite. Il aurait ainsi capturé de nombreux soldats et véhicules, mais les autorités saoudiennes ne l’ont pas immédiatement confirmé.

Le porte-parole militaire des Houthis a déclaré dans un communiqué que trois brigades militaires ennemies étaient tombées dans l’attaque, qui a été lancée il y a 72 heures dans les environs de Najran et était soutenue par des drones, des missiles et des unités de défense aérienne du groupe.Le porte-parole militaire a déclaré sur la chaîne de télévision de la rébellion chiite, Al Masirah, que le mouvement aligné sur l’Iran avait capturé « des milliers » de troupes ennemies, dont de nombreux officiers et soldats de l’armée saoudienne, ainsi que des centaines de véhicules blindés.Le porte-parole d’une coalition militaire saoudienne, qui combat le groupe Houthi depuis plus de quatre ans au Yémen, n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires de Reuters.

L’opération « Victoire de Dieu » est la plus grande opération militaire depuis le début de l’agression brutale. L’ennemi a subi de lourdes pertes […] et de larges pans de territoire ont été libérés en quelques jours seulement

Mohammed Abdul-Salam, porte-parole des rebelles Houthis

Les Houthis, qui avaient récemment intensifié leurs attaques de missiles et de drones contre des villes saoudiennes, ont revendiqué la responsabilité de la plus grande attaque jamais lancée contre des installations pétrolières saoudiennes, le 14 septembre.

Riyad a rejeté la revendication des Houthis, affirmant que l’agression ne venait pas du Yémen, et a plutôt blâmé son ennemi régional, l’Iran, qui est musulman et chiite. Téhéran nie cette accusation.

Le 20 septembre, les Houthis ont déclaré qu’ils cesseraient leurs attaques de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite si l’alliance cessait ses opérations. La coalition n’a pas encore répondu à cette proposition.

Le conflit est largement considéré dans la région comme une guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Les Houthis, qui contrôlent Sanaa et la plupart des grands centres urbains du Yémen, nient être des marionnettes de Téhéran et disent combattre un système corrompu.

**Radio-Canada *Publié le 28 septembre 2019 

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Un rassemblement de soutien aux Houthis au Yémen (archive photo)

*Les Houthis affirment avoir fait «des milliers» de prisonniers lors d’une opération à la frontière

Les Houthis, qui ont lancé une opération militaire non loin de la ville saoudienne de Najran, ont capturé plusieurs milliers de soldats et officiers saoudiens, a déclaré le porte-parole des forces armées du mouvement Ansar Allah, Yahya Saree.

Des milliers de soldats et officiers saoudiens ont été faits prisonniers pendant l’attaque menée par les Houthis près de la ville frontalière saoudienne de Najran, a annoncé le porte-parole des forces armées du mouvement Ansar Allah, Yahya Saree, à la télévision.

«Nos forces armées annoncent la tenue d’une opération militaire d’envergure sur l’axe de Najran, la plus grande opération contre les forces ennemies depuis le début de l’agression [en 2015, ndlr]. L’opération a permis d’écraser trois brigades ennemies, de saisir des centaines des véhicules et blindés et de capturer des milliers de militaires dont beaucoup de commandants, d’officiers et de soldats de l’armée saoudienne», a indiqué M.Saree.

Selon les médias et les informations sur les réseaux sociaux, il a également indiqué que la coalition arabe dirigée par Riyad avait subi «des pertes considérables en matériels et en effectifs», des centaines de soldats ayant été tués ou blessés.

Riyad n’a pas commenté ces informations pour le moment.

$$Conflit au Yémen

Le conflit entre le gouvernement yéménite et les Houthis dure depuis 2014. La coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite soutient le gouvernement yéménite depuis mars 2015.

En décembre 2018, les parties en conflit se sont pour la première fois mises à la table des négociations à Stockholm, dans le cadre des discussions organisées sous l’égide de l’Onu. Les négociations ont débouché sur plusieurs ententes sur l’échange des prisonniers, l’arrêt des hostilités à Hodeïda, sur la mer Rouge et la remise de cette ville contrôlée par les Houthis sous le contrôle de l’Onu. **.sputniknews- le 28 septembre 2019 

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Un désastre aux portes de Paris qatar-emir

Qatar : le frère de l’Emir a fait une overdose

***Ce pourrait être une histoire d’une tristesse et d’une banalité absolues, celle d’un fils de milliardaire perdu qui noie l’absence de sens de sa vie dans la drogue. Celle d’un junkie qui plonge désespérément la tête dans la drogue et qui ne doit sa survie qu’aux piqures de Narcan que l’infirmier chargé de le surveiller lui administre à temps.

**En réalité cette histoire est hors-norme à plusieurs titres.

Elle est insolite de par la personnalité de l’« addict » aux produits stupéfiants, puisqu’il s’agit de Cheikh Khalid bin Hamad Bin Khalifa al-Thani , frère de l’actuel émir du Qatar et fils de l’ancien émir. Ce prince du petit émirat gazier n’a plus l’excuse de la jeunesse puisqu’il a maintenant dépassé la trentaine et ne peut être considéré comme un adolescent attardé.

**Elle est également singulière au regard de la religion.

Le Qatar et la famille régnante ne cessent de faire du prosélytisme pour instaurer un islam rigoureux, radical, politique. Ils soutiennent les Frères musulmans dont le but ultime est d’instaurer la charia dans le monde entier. Ils hébergent à Doha, le théologien et prédicateur égyptien, Youssef al-Qaradâwi qui émet des fatwas contre tous ceux qui bravent ses interdits, la drogue étant haram, Khalid al-Thani enfreint donc les règles religieuses. C’est un blasphème. Quel sera le châtiment pour le jeune al-Thani ? Probablement aucun… « Faites ce que je dis, pas ce que je fais… »

Et que fera le procureur général du Qatar, Ali Bin Fetais al-Marri, qui pourtant se montre intraitable avec les travailleurs étrangers asiatiques qui construisent les infrastructures du Mondial 2022 ? Comme le décrit très bien Jean-Pierre Mariongu dans ses deux derniers livres, « InQarcéré » et « Qaptif », ces ouvriers sont nombreux à hanter comme des ombres les prisons de la pétromonarchie, et encore c’est dans le meilleur des cas, lorsqu’ils survivent…

Si l’histoire s’arrêtait là, à la seule mise en danger d’un prince milliardaire qui ne sait plus comment occuper son temps et son argent, cela pourrait être considéré comme du domaine privé sans conséquence autres que celles sur sa santé. Mais du haut de son statut de fils et frère d’émirs richissimes, le prince se croit tout permis et entraîne son personnel dans ses folies au risque de leurs vies.

**Un procès fédéral aux Etats-Unis

C’est ce que démontre un bien étrange procès qui a lieu aux Etats-Unis actuellement et qui dévoile les coulisses d’une pétromonarchie bien malade.

Deux hommes ont porté plainte contre Khalid al-Thani. Le premier, est un ancien Marine, Mattew Pittard, qui avait été embauché comme directeur de la sécurité du prince. Il l’accuse de lui avoir demander d’assassiner un homme, qui réclamait le remboursement d’une dette de 6000 dollars, et une femme qui avait envoyé des SMS, dont on ne connaît pas la teneur, à une personnalité du Moyen-Orient ! Mal à pris à Mattew Pittard de refuser d’accomplir ces sales besognes. A partir de ce moment sa vie est devenu un enfer, il a été menacé par son employeur de « payer le prix », « d’être enterrer dans le désert » et de « tuer toute sa famille ». Après moult péripéties, le Marine a fini par pouvoir quitter son poste, à condition toutefois de signer un accord de confidentialité.

Mattew Allende, employé comme aide médical, a eu moins de chance. Eprouvé par la vie de fêtard de Khalid al-Thani, qui lui imposait une présence continuelle des jours durant sans avoir la possibilité de dormir, il a tenté de s’enfuir en sautant un haut mur. Résultats : deux jambes fracturées, opéré à Doha, il lui a fallu attendre deux mois avant d’être autorisé à retourner aux Etats-Unis.

Aujourd’hui les deux hommes réclament des millions, car pour couronner le tout, comme si les menaces et les privations de liberté ne suffisaient pas, Khalid al-Thani les a sous-payés, n’a pas respecter le code du travail américain et n’a pas régler, bien sûr, les centaines d’heures supplémentaires que les deux hommes ont fait.

Source : Le blog de Observateur indépendant du Qatar de Mediapart*

***dzvid.com -  02 octobre 2019

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Pour son 70e anniversaire, la Chine montre ses nouveaux missiles nucléaires stratégiques intercontinentaux DF 41-les plus perfectionnés et son drone Gongji11

La Chine dong_feng_41a dévoilé mardi 1er octobre son nouveau missile balistique intercontinental Dong Feng 41 (ou Vent oriental) lors d’un défilé militaire organisé à l’occasion du 70e anniversaire de la République populaire, a fait savoir un correspondant de Sputnik.

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L’engin à trois étages qui utilise du combustible solide a été développé depuis les années 1980, ses tests ayant débuté en 2012.
Selon différentes sources, la portée du Dong Feng 41 pourrait atteindre 12.000 à 14.000 kilomètres. Le missile est en mesure de transporter six à dix têtes potentiellement manœuvrables ce qui empêche son interception. L’engin mesure 21 mètres de long avec un diamètre de 2,2 à 2,5 mètres. Sa précision est évaluée de 100 à 500 mètres.

Est également apparu, selon le site français Strategika51 le Gongji-11 ou GJ-11, un drone furtif lourd de combat dont le design en aile volante laisse entrevoir des capacités exceptionnelles. Le GJ-11 est en service actif. Une telle machine est capable de pénétrer profondément bien au-delà des dispositifs d’une défense aérienne extrêmement dense et de lancer ses munitions intelligentes emportées dans des baies fermées.

La Chine communiste a donné mardi le coup d’envoi des colossales célébrations de son 70e anniversaire. Avec 15.000 soldats, des centaines de chars, missiles et avions de combat, le défilé s’annonce comme l’un des plus gigantesques jamais vus à Pékin.

*Source: Sputnik-  02 octobre 2019

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Le système de défense antiaérienne israélien vulnérable face aux attaques massives

The National Interest s’est penché dans un article sur l’incapacité de la DCA israélienne à intercepter les missiles, dont l’inefficacité du Dôme de fer lors de la guerre à Gaza en 2014.

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« Outre des problèmes techniques, le système de défense antimissile israélien souffre également des limites opérationnelles », a écrit le magazine US The National Interest.

« Tout comme se sont rendu compte cette dernière décennie les ennemis d’Israël, le plus performant système antimissile de ce régime est incapable de faire face aux attaques massives », a ajouté ce quotidien.

« Lors de la guerre à Gaza en 2014, le Dôme de fer devait intercepter les 690 missiles de courte portée, tirés simultanément. Les services de renseignements israéliens redoutent un millier de roquettes tirées par jour lors d’une prochaine attaque qui rendrait le Dôme de fer encore plus vulnérable », a poursuivi The National Interest.

L’autre problème est que l’utilisation de missiles Tamir est moins coûteuse surtout face au tir de missiles massifs. Le tir de chaque missile Tamir coûte 150 000 dollars, un coût plus élevé que le prix du missile à bon marché qu’il doit intercepter.

Le Dôme de fer fait partie d’un système de défense antimissile, déployé en Palestine occupée. Ce système a coûté au régime sioniste des milliards de dollars.

« Israël ferait mieux d’opter pour une autre arme, y compris des systèmes de défense laser, bien que ces systèmes n’aient pas encore été opérationnels et n’aient pas été testés sur le champ de bataille »,  selon The National Interest.

Source: Avec PressTV-  04 octobre 2019

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*Bagdad de nouveau en flammes: manifestations antigouvernementales en Irak

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Les manifestations ont éclaté mardi dans la capitale irakienne. Mercredi, les protestations se sont étendues à plusieurs autres provinces. La dispersion de la foule a fait 12 morts et 650 blessés.
Sur la photo: un manifestant sur fond de pneus en feu dans le quartier Baladiyat de Bagdad.

Le couvre-feu a été décrété à Bagdad, où se déroulent des manifestations contre la corruption et le chômage élevé. On dénombre déjà 12 morts et 650 blessés suite aux émeutes en Irak.*source: Sputnik.-  03 octobre 2019

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*Les manifestations, qui ont commencé pacifiquement, ont dégénéré à plusieurs endroits, notamment dans la capitale, en émeutes et en affrontements avec les forces de l’ordre.

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*Les manifestants prennent d’assaut et incendient les bâtiments des administrations locales, bloquent les routes, affrontent les policiers qui utilisent contre la foule du gaz lacrymogène et même des armes à feu.

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*Les policiers irakiens utilisent des canons à eau pour disperser les manifestants à Bagdad.

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*Les manifestants ont bloqué la route qui mène vers l’aéroport international de la capitale. Selon les autorités, la navigation à l’aéroport se maintient au régime normal.

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*Le premier ministre irakien Adel Abdal Mahdi a annoncé le couvre-feu dans la capitale irakienne à partir de cinq heures jeudi, rapporte l’agence de presse irakienne INA. Le couvre-feu sera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Sur la photo: des manifestants à Bagdad avec une ceinture de cartouches prise aux policiers.

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*Le couvre-feu a également été décrété dans les provinces de Wasit et de Dhi Qar.
Sur la photo: des participants aux manifestations antigouvernementales à Bagdad.

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*Des protestations populaires ont eu lieu il y a un an dans le Sud du pays, principalement dans la ville portuaire de Bassora. Les manifestants protestaient contre le chômage et la détérioration de l’état des services communaux.
Sur la photo: un manifestant dans le quartier Baladiyat de Bagdad.

**source: Sputnik.-  03 octobre 2019

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*Assassinat d’un touriste algérien en Tunisie

Mardi 1er octobre, la police de la ville de Hammamet, en Tunisie, a interpellé 14 personnes -des Algériens et des Tunisiens- ayant causé la mort d’un jeune touriste algérien lors d’une bagarre.

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Quatorze personnes -7 Algériens et 7 Tunisiens- ont été arrêtés par les services de sécurité tunisiens à Hammamet, ville du nord-est du pays, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un touriste algérien, mardi 1er octobre, au sein de la station touristique Yasmine Hammamet, a rapporté la presse locale.

Le jeune touriste, âgé de 31 ans, a été sauvagement agressé par ces individus armés d’objets contondants, lors d’une bagarre ayant opposé les 14 personnes citées plus haut. Gravement blessé à la tête et ayant perdu beaucoup de sang, la victime a succombé à ses blessures.

Les mêmes sources précisent que les agresseurs ont subtilisé la voiture de la victime avant de prendre la fuite vers une destination inconnue.

Les 14 mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt par le parquet de Tunis, dans l’attente du rapport de la police scientifique à l’hôpital universitaire Mohamed Taher Maamouri, où une autopsie a été pratiquée sur le corps de la victime.

**source: Sputnik.-  02 octobre 2019

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