Emeutes au cœur de Paris

25 11 2018

« Gilets jaunes » :

sous pression, Macron annonce l’annulation des taxes sur le carburant et lance un appel à l’aide

L’exécutif a annoncé l’annulation des taxes sur le carburant pour 2019 et a appelé partis et syndicats à la responsabilité.

*LeMonde- Par Manon Rescan et Virginie Malingre/ jeudi 06 décembre 2018

Un appel à l’aide. A la veille de la nouvelle journée de manifestation des « gilets jaunes », samedi 8 décembre, Emmanuel Macron a demandé mercredi « aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme », selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à la sortie du conseil des ministres. « Le moment que nous vivons n’est plus à l’opposition politique, mais à la République », a poursuivi le chef de l’Etat devant ses troupes.

Déclaration du premier ministre, le 5 décembre, à l’Assemblee nationale.

Un peu plus tard à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe a lancé à son tour « un appel à la responsabilité de tous les acteurs du débat public, responsables politiques, responsables syndicaux, éditorialistes, citoyens ». Pour le premier ministre, « ce qui est en jeu, c’est la sécurité des Français et nos institutions ».

Le gouvernement ne s’en cache pas, il redoute une nouvelle poussée de violences samedi, comme celles qui ont déferlé à Paris et ailleurs en France le 1er décembre. Le chef de l’Etat craint « une très grande violence » avec « un noyau dur de plusieurs milliers de personnes »qui viendraient à Paris « pour casser et pour tuer », selon l’Elysée. Une dramatisation du pouvoir qui intervient alors que l’une des figures médiatiques des « gilets jaunes », Eric Drouet, a appelé, mercredi soir sur BFM, à investir l’Elysée.

L’exécutif s’inquiète aussi de l’émergence d’autres mécontentements qui viendraient s’agréger à la contestation. Comme ceux des lycéens ou des transporteurs routiers en grève à partir du 9 décembre, et des agriculteurs qui devraient aussi descendre dans la rue le 10 décembre« Le premier ministre ne croit pas à sa capacité à éteindre la mobilisation des gilets jaunes”, mais il espère que ses concessions permettront de désolidariser l’opinion du mouvement », rapporte un élu qui a participé au petit déjeuner de la majorité à Matignon, mardi 4 décembre.*LeMonde- Par Manon Rescan et Virginie Malingre/ jeudi 06 décembre 2018

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Partout, les économistes et les responsables politiques craignent de voir des «gilets jaunes» aux quatre coins du monde, à cause des inégalités sociales

Gérard Horny — 17 décembre 2018 

Selon les estimations des spécialistes du Crédit Suisse, publiées dans le Global Wealth Report 2018, le nombre de millionnaires en France, s’est accru de 259.000 entre la mi-2017 et la mi-2018. Ainsi 2.147.000 personnes y détiendraient un patrimoine supérieur à un million de dollars (environ 882.000 euros). Au cours de cette période, seuls les États-Unis ont connu une progression plus rapide du nombre de leurs millionnaires. Et le patrimoine moyen s’établirait à 280.580 dollars (près de 247.000 euros) par adulte dans notre pays, au dixième rang mondial.

Fort bien, dira-t-on, cela prouve qu’une minorité de gens s’en sortent très bien, mais cela ne donne pas une idée juste de la situation de la plupart des Français et Françaises. C’est effectivement vrai si l’on s’en tient au chiffre moyen, obtenu en divisant le patrimoine de l’ensemble des Français par le nombre des adultes: de très gros patrimoines font monter la moyenne, mais en réalité la plupart des gens se situent nettement au-dessous de ce chiffre. Pour aller plus loin dans l’analyse, il faut regarder le patrimoine médian, celui qui divise les Français en deux groupes d’égale importance, ceux qui sont au-dessus de ce chiffre et ceux qui sont au-dessous. Sans surprise, on constate qu’il est sensiblement inférieur, à 106.830 dollars (autour de 94.000 euros). Toutefois, avec ce chiffre, la France arrive au cinquième rang dans le monde, grâce à sa politique active de lutte contre les inégalités. À l’opposé, on observe le cas caricatural des États-Unis, qui arrivent au troisième rang mondial par le niveau du patrimoine moyen par adulte, avec 404.970 dollars (environ 357.000 euros), juste derrière la Suisse et l’Australie, très loin devant la France, mais ne se situent qu’à la dix-huitième place par le patrimoine médian, avec seulement 61.670 dollars (près de 54.000 euros), loin derrière la France.

Entrée dans l’ère de la colère

Ces chiffres ne peuvent évidemment pas faire oublier les réelles difficultés auxquelles se heurte ici une partie de la population; ils ne doivent pas inciter à relâcher les efforts de justice sociale. Mais ils montrent que la situation des plus défavorisés est plus difficile dans la plupart des autres pays. Et ce constat ne doit pas nous satisfaire: il révèle au contraire l’ampleur des problèmes qui sont à résoudre dans le monde et la force des mouvements auxquels il faut faire face. À l’échelle mondiale, la moitié des adultes possèdent collectivement moins de 1% de la richesse totale. À l’opposé, les 10% les plus riches en détiennent 85% et, au sommet de la pyramide, 1% détient 47% du total.

Et il n’est pas du tout certain que nous allions dans la direction d’une plus grande justice. Dans un discours très remarqué prononcé le 4 décembre dernier à Washington, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a prévenu: «D’ici à 2040, les inégalités pourraient dépasser tous les records». Le tableau dressé par l’ancienne ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy est saisissant: «La puissance des monopoles technologiques, la faiblesse des États et l’inefficacité des politiques nationales risqueraient d’étouffer la réussite des jeunes entreprises. Les progrès dans le domaine de la santé pourraient permettre aux plus riches de vivre plus de 120 ans, alors que des millions d’autres croupiraient dans l’extrême pauvreté et la maladie». La conclusion est claire: si nous ne faisions rien, «nous pourrions entrer dans l’ère de la colère».

Des processus qui peuvent mal finir

D’autres organisations internationales dressent un constat similaire. C’est notamment le cas de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dont le dernier rapport se révèle un violent réquisitoire contre l’idéologie dominante: «Le malheur a voulu que la révolution numérique ait lieu à une époque néolibérale. Depuis quarante ans, un mélange d’illusionnisme financier, de pouvoir débridé des grandes sociétés et d’austérité économique a mis en pièces le contrat social apparu après la Seconde guerre mondiale». Dans tous les pays, quelques grandes entreprises exportatrices se sont imposées; ensemble elles ont pris le contrôle du commerce mondial et sont en position de s’affranchir de leur responsabilité sociale dans leur pays d’origine.

Le développement des nouvelles technologies risque fort de conduire à un nouveau renforcement de leur pouvoir et à un partage des revenus plus favorable au capital qu’au travail. Marx n’est pas mort! Les dirigeants de la Cnuced ne cachent pas leur inquiétude face aux conséquences possibles d’une telle évolution. «Maints économistes ont noté que la montée des inégalités, conjuguée à la propension plus élevée des riches à épargner, crée un penchant à la sous-consommation ou, à l’inverse, a favorisé une consommation par endettement rendue possible par la déréglementation financière. L’un et l’autre processus finissent souvent mal.» Le second processus ainsi décrit est effectivement celui qui a conduit à la crise de 2008.

Les inégalités pèsent sur l’économie

Les économistes de l’OCDE font un constat analogue. Leur langage est généralement plus mesuré et leur analyse évite les jugements doctrinaux, mais les préoccupations sont les mêmes. Dès 2015, ils avaient jugé nécessaire de publier un rapport intitulé Tous concernés: pourquoi moins d’inégalité profite à tous, avec, dans l’avant-propos, cette observation sur la marche du monde avant et après la crise de 2008: «Au cours des décennies ayant précédé la Grande récession, la croissance économique bénéficiait déjà de manière disproportionnée aux catégories à hauts revenus, tandis que les ménages à bas revenus étaient laissés pour compte. Depuis la crise, les disparités se sont aggravées et, dans de nombreux pays de l’OCDE, les inégalités atteignent désormais leur plus haut niveau depuis que des données sont recueillies».

Avec ce rapport, l’OCDE a franchi une étape. En effet, les auteurs ont trouvé un nouvel argument destiné à faire réfléchir les responsables politiques qui pourraient être tentés de faire preuve d’une certaine négligence face à la montée des inégalités: celles-ci «ont tendance à peser sur la croissance du PIB». Là, l’affaire devient sérieuse: si les inégalités menacent le business, il faut peut-être commencer à s’en préoccuper! Depuis lors, le secrétaire général de l’OCDE n’arrête pas d’enfoncer le clou, ainsi qu’il l’a fait encore en 2018 dans son rapport annuel aux ministresdes trente-six pays membres de l’organisation: «Nous avons concentré notre attention sur le mécontentement grandissant que suscite la mondialisation et sur les moyens d’y porter remède. Notre conclusion est sans appel: pour préserver l’ouverture, nous devons faire en sorte que la mondialisation profite à tous et ne laisse personne de côté».

*Un nouveau contrat social?

Comment faire? Christine Lagarde semble croire qu’il suffira d’un peu d’«ingéniosité» pour résoudre le problème en s’attaquant à trois questions: de nouvelles règles du commerce international pour désamorcer les tensions, de nouvelles règles en matière d’impôts pour éviter que les grandes entreprises n’aient trop de possiblités d’optimisation fiscale et que les États ne se lancent dans une concurrence dévastatrice, et enfin la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat et la progression vers une économie sans carbone.

L’ingéniosité suffira-t-elle? Comme le suggère la dernière livraison de la revue Finance et Développement du FMI, «nous avons besoin d’un nouveau contrat social pour créer un sentiment de sécurité dans notre économie mondialisée où les changements sont rapides». Cette idée d’un nouveau contrat social, on la retrouve souvent en France dans les commentaires sur la crise des «gilets jaunes». Il ne reste plus qu’à la traduire dans les faits…

*Des citoyens peu entendus

On pourrait imaginer que des dirigeantes et dirigeants politiques éclairés prennent d’eux-mêmes les dispositions nécessaires. Cela supposerait que l’environnement international le leur permette et que leurs entreprises ne se retrouvent pas face à des concurrents ayant peu de contraintes sociales. Ce scénario est peu probable. L’essentiel des progrès ne pourrait se faire que de façon coordonnée, dans le cadre de nos institutions internationales. L’arrivée au pouvoir de dirigeants comme Donald Trump ou Jair Bolsonaro laisse penser qu’il ne faut pas beaucoup attendre d’une telle coopération. Pourtant, il faudrait aller vite. Ce qu’on a vu en France avec les «gilets jaunes» peut se retrouver ailleurs, sous d’autres formes, ainsi que la montée du populisme ou de partis extrémistes le montre dans de nombreux pays.

À l’OCDE, on a compris depuis longtemps que la hausse du PIB ne peut seule faire le bonheur. Ses statisticiens ont entrepris de «mesurer le bien-être», non pas pour le plaisir de faire de belles statistiques, mais afin de donner aux gouvernants des pistes d’action pour améliorer réellement le bien-être de leurs populations.

Dans un chapitre consacré au rapport entre gouvernance et bien-être, on découvre que les citoyens interrogés dans vingt-huit pays, dont la France, se sentent encore plus éloignés des institutions politiques que leur taux de participation aux consultations électorales ne pourrait le laisser penser. Quand on leur demande s’ils ont le sentiment d’avoir leur mot à dire concernant l’action des pouvoirs publics, seul un tiers d’entre eux répond positivement.

Et l’on s’étonnera après de se retrouver face à des mouvements politiques ou sociaux échappant à toute analyse et à tout contrôle…*Gérard Horny – Slate—lundi 17 décembre 2018 

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Anonymous

*Anonymous aurait dévoilé des données personnelles de centaines de policiers français

Les hackers du groupe Anonymous ont publié sur leur site une liste d’une centaine de noms accompagnés de données personnelles qui appartiendraient à des policiers français.

Des centaines de noms de personnes présentées comme des policiers français ainsi que leurs adresses, numéros de téléphone, mails et spécialisations ont été rendus publics par des hackers du groupe Anonymous.   

«La logique de l’État et du capital – châtiments et réclusion – doit être remplacée par le renoncement à l’oppression et à l’exploitation. Cet appel est un pas dans ce sens. Nous nous sommes réunis pour rompre la solitude et l’isolement. Solidarité avec les camarades qui endurent les répressions en France et dans d’autres régions du monde. La mémoire de nos camarades est ce qui maintient allumée la flamme de nos vies en perpétuelle rébellion», lit-on dans la déclaration publiée sur le site cyberguerrilla.org.

Cette déclaration intervient près d’un mois après le début de la mobilisation des Gilets jaunes dans toute la France. Après la première manifestation qui s’est déroulée le 17 novembre, des membres du mouvement ont organisé le quatrième acte de leur mobilisation le samedi 8 décembre. Dénonçant à l’origine la hausse des carburants, les Gilets jaunes expriment désormais une colère sociale bien plus profonde.Près de 136.000 personnes ont participé à cet acte 4 en France, soit un nombre pratiquement équivalent à celui du 1er décembre. Au total, quelque 2.000 personnes ont été interpellées le 8 décembre, selon la place Beauvau.- sputniknews. lundi 10 décembre 2018

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Juifs en Europe

de plus en plus de juifs ne se sentent plus en sécurité et veulent quitter l’Europe.

Un récent sondage de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a révélé une tendance qualifiée de «choquante» par le directeur de cet organisme communautaire. D’après ses résultats, de plus en plus de juifs ne se sentent plus en sécurité et veulent quitter l’Europe.

Plus de 90% des juifs d’Europe, interrogés dans le cadre du sondage de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), estiment que le sentiment antisémite devient de plus en plus forts dans leurs pays. Cette perception est le plus largement répandue en France où elle est partagée par 93% des personnes interrogées, tandis qu’en 2012 ce chiffre était de 85%.

D’ailleurs, presque 30% d’entre eux ont déclaré avoir été harcelés du fait d’être juif. Néanmoins, la plupart des victimes (80%) ne l’ont pas rapporté à la police. Par ailleurs, plus d’un tiers des personnes interrogées essayent de ne pas fréquenter d’évènements juifs et 38% considèrent la possibilité de quitter l’UE.Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, s’est prononcé lundi sur le problème d’antisémitisme lors de la présentation du rapport de la FRA.

«Chaque fois que des communautés se dressent l’une contre l’autre, chaque fois que des politiques identitaires sont à nouveau en jeu, les premières victimes sont toujours les juifs […] Le vingtième siècle a connu beaucoup de maladies. La seule qui reste incurable est l’antisémitisme», a déclaré M.Timmermans.

Le directeur de la FRA Michael O’Flaherty a, à son tour, appelé les pays européens à prendre des mesures afin de prévenir le renforcement de l’antisémitisme.

«Des décennies après l’Holocauste, l’augmentation choquante du niveau d’antisémitisme continue à tourmenter l’UE […] Les pays membres doivent en prendre note et renforcer leurs efforts afin de prévenir et combattre l’antisémitisme», a-t-il déclaré.

Le sondage de la FRA a été réalisé auprès de plus de 16.000 juifs qui habitent dans 12 pays européens, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne, la Suède et le Royaume-Uni.*sputniknews. mardi 11 décembre 2018

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*Deux grands patrons français appellent les « riches » à donner 10% de leur fortune

« Changer par le don », c’est le nom d’une initiative lancée par Denis Duverne et Serge Weinberg, présidents d’Axa et de Sanofi, qui demande aux plus riche de donner 10% de leur revenus ou patrimoine à des associations, fondations ou fonds de dotation en le faisant savoir.

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Denis Duverne et Serge Weinberg ne se mettent jamais sur le devant de la scène. Le grand public ne les connait pas ces deux grands patrons qui président les conseils d’administration d’Axa et de Sanofi. Ils ont décidé de se mettre en avant en lançant l’initiative « Changer par le don« . Elle consiste à appeler les Français les plus riches à s’engager à donner au moins « au moins 10% de leurs revenus annuels ou de leur patrimoine à des associations, fondations ou fonds de dotation » et à le faire savoir. 

Cette opération a été dévoilé ce lundi et rassemble déjà près de 40 philanthropes du monde de l’entreprise, des sciences ou de la culture. Parmi eux, Henri de Castries, Jean Todt, Claude Bébéar, le Pr Gérard Saillant, Muriel Robin, Marc Lévy ou Line Renaud. D’ici fin 2019, Denis Duverne et Serge Weinberg espèrent attirer 400 autres signataires.

Cette initiative s’inspire ouvertement du « giving pledge » (promesse de don) qui aux Etats-Unis a conduit 170 milliardaires (Bill Gates, Warren Buffet…) à donner 50% de leur fortune à des causes. « Une telle promesse repose sur un environnement juridique et fiscal différent du nôtre », signalent  Denis Duverne et Serge Weinberg  sur le site « Changer par le don ». La conséquence, selon eux, est qu’en France le système n’incite pas à la générosité. « En 2015, les dons et legs aux associations et fondations ont plafonné et représentent environ 7,5 milliards €, soit 0,3% du PIB contre plus de 1% au Canada et plus de 1,5% aux Etats-Unis ».

En 2018, les choses ne se sont pas améliorées comme s’en alarme dans La Croix Marie-Carmen Carles, directrice générosité au Secours catholique: « 2018 est pire que ce que nous le pensions. Il reste un peu de temps pour changer les choses, mais l’année s’annonce compliquée, très compliquée… ». Elle explique cela par les réformes fiscales, notamment la disparition de l’ISF (impôt sur la fortune) qui a mécaniquement fait chuter les dons.

Denis Duverne et Serge Weinberg en sont pleinement conscients et leur initiative vise justement à inciter à plus de générosité. « C’est d’autant plus nécessaire que les financements publics aux associations ont baissé. La réforme de l’ISF a changé la donne aussi », a déclaré Serge Weinberg aux Echos. * .bfmtv.com / mardi 04 décembre 2018

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*Le mouvement des «gilets jaunes» prend de l’ampleur en France :

    Emeutes au cœur de Paris

*vidéos: *Gaz lacrymogènes et canons à eau face aux manifestants

*Les images des heurts entre gilets jaunes et police sur les Champs-Elysées

La mobilisation des «gilets jaunes», hier à Paris, qui devait relancer leur mouvement contestataire entamée la semaine dernière partout en France, s’est transformée finalement en violentes émeutes au niveau des Champs-Elysées et ses alentours. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, au moins 5000 manifestants ont tenté de défiler sur la célèbre avenue malgré un arrêté préfectoral qui le leur interdisait.

C’est pourquoi les forces de l’ordre sont intervenues très tôt durant la matinée pour contenir la manifestation et la disperser. C’était sans compter sur la détermination d’une minorité de contestataires qui voulaient leur faire face.

On assista alors à de véritables scènes de guérilla urbaine où se confrontaient des manifestants, essayant de se barricader à l’aide de pavés et de mobilier urbain auquel ils ont mis le feu, et des CRS qui les chargeaient en recourant aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau.

Cette violence a été aussitôt dénoncée par Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, qui a mis en cause des «séditieux» qui appartiendraient à l’«ultra droite»«Ils ont répondu à l’appel de Marine Le Pen et veulent s’en prendre aux institutions», a-t-il déclaré à la presse.

La présidente du Rassemblement national a réfuté catégoriquement ce qu’elle a qualifié d’«accusation indigne», sur la chaîne BFMTV. Elle a même laissé entendre que les autorités auraient toléré que des «casseurs s’infiltrent dans la manifestation pour discréditer le mouvement».

Du côté de la gauche antigouvernementale, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a aussi critiqué les déclarations du ministre. «Castaner voudrait que la manifestation des ‘‘gilets jaunes’’ soit d’extrême droite et peu nombreuse. La vérité est que c’est la manifestation massive du peuple», a-t-il écrit sur Twitter.

Hormis les incidents qui ont eu lieu sur les Champs-Elysées, les «gilets jaunes» ont majoritairement poursuivi leurs actions d’une manière pacifique au niveau des différentes places et ruelles parisiennes, mais aussi dans les grandes villes provinciales.

Au total, près de 80 000 personnes ont participé aux rassemblements organisés partout en France. Les manifestants voulaient faire entendre leur voix et crier leur colère par rapport à la politique fiscale du président Emmanuel Macron.

Ils exigent de lui notamment d’annuler la hausse des taxes sur les carburants et une revalorisation de leur pouvoir d’achat, tandis que les plus radicaux parmi les «gilets jaunes» demandent tout simplement sa démission.

Quoi qu’il en soit, le concerné reste toujours silencieux, ne voulant pas que la rue lui impose une quelconque décision politique. Pour l’instant, il maintient son agenda officiel et ne prendra la parole que mardi prochain, tel l’ont annoncé ses conseillers.     *SAMIR GHEZLAOUI - elwatan – dimanche 25 novembre 2018

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«Gilets jaunes»:

Récit d’une journée d’échauffourées sur les Champs-Elysées

Les incidents se sont poursuivis une bonne partie de la soirée aux abords des Champs-Elysées.

MANIFESTATIONS – 69 personnes ont été interpellées à Paris, selon un bilan de la Préfecture de police dans la soirée de samedi…

20 Minutes avec AFP - Les incidents se sont poursuivis une bonne partie de la soirée aux abords des Champs-Elysées.Un « acte II » moins mobilisateur au niveau national, mais avec des incidents violents à Paris : la manifestation des « gilets jaunes » samedi sur les Champs-Elysées a donné lieu à des échauffourées et des interpellations, violences condamnées par Emmanuel Macron.Au total, 106.301 « gilets jaunes » ont été recensés samedi à 17h dans toute la France, dont 8.000 à Paris, contre 282.710 au total samedi dernier à la même heure, a dénombré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, évoquant un « fort affaiblissement de la mobilisation ». Il y a eu 130 personnes placées en garde à vue. A Paris, 69 personnes ont été interpellées, selon un bilan de la Préfecture de police (PP) dans la soirée.A Paris, « les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c’est l’essentiel », a estimé Christophe Castaner. Quelques commerces ont également été dégradés, selon la PP. Au niveau national, le ministre a noté « deux types de manifestants » : ceux, en province qui se sont mobilisés dans une ambiance « bon enfant » et ceux ayant commis des « actes graves » à Paris, mais aussi à Villefranche-sur-Saône (Rhône), où des violences ont eu lieu.*Gaz lacrymogènes et canons à eau face aux manifestantsC’est sur l’avenue des Champs-Elysées, dont une partie était interdite de rassemblement par les autorités, que les incidents ont été les plus marquants. Dans la matinée, à l’appel des leaders informels de cette mobilisation, qui se revendique « populaire » et « apolitique », les manifestants, originaires de région parisienne ou de province, avaient convergé tranquillement vers le haut de la célèbre avenue, le bas de celle-ci (la Concorde et l’Elysée) étant protégé par un important dispositif de sécurité.Quand la foule a tenté de pénétrer dans ce périmètre, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et repoussé les « gilets jaunes » avec des canons à eau. La situation s’est alors tendue : barricades de barrières de chantier dressées par des manifestants, jets de pavés et autres projectiles par des petits groupes, feux tricolores arrachés, panneaux de signalisations couchés, échauffourées…Les incidents n’ont dès lors plus cessé sur les Champs-Elysées et dans les rues adjacentes. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de barricades, qui dégageaient d’épaisses fumées noires, s’ajoutant au brouillard blanc des gaz lacrymogènes.« On n’est pas là pour casser du flic mais pour que le gouvernement nous entende »Jusque vers 21h la tension est restée vive sur l’avenue et aux alentours. Après minuit, le calme est revenu. La circulation a rouvert, en partie, sur l’avenue, d’abord en haut, malgré la présence de barricades, certaines encore fumantes, puis en bas. Une dizaine de camions de la propreté de Paris étaient prêts à nettoyer l’avenue, tandis que des pelleteuses enlevaient les barricades au milieu. Les forces de l’ordre étaient encore présentes, principalement en bas.Christophe Castaner a diffusé sur Twitter une vidéo où on le voit sur le terrain dans la soirée saluer les forces de l’ordre et leur dire « merci ».Au Champs-de-Mars, seul endroit initialement autorisé par la préfecture, une centaine de « gilets jaunes » se sont rassemblés. A part un noyau dur de manifestants, d’autres se voulaient plus pacifiques : « On n’est pas là pour casser du flic, on est venu pour que le gouvernement nous entende, qu’il entende son peuple. Ici on veut pas de politique, pas de syndicat. Nous dénonçons la violence des pseudo-manifestants », a déclaré à l’AFP Laetitia Dewalle, 37 ans, porte-parole des « gilets jaunes » à Pontoise.*20 Minutes avec AFP - dimanche 25 novembre 2018

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Donald Trump est «une personne horrible» selon son nouveau chef de cabinet

Repéré par Christophe-Cécil Garnier — 16 décembre 2018

Mick Mulvaney est le nouveau chef de cabinet de Donald Trump. Brendan Smialowski / AFP

**Photo: Mick Mulvaney est le nouveau chef de cabinet de Donald Trump.

À peine nommé chef de cabinet depuis le 14 décembre, Mick Mulvaney a déjà vu une de ses précédentes diatribes contre Donald Trump être ressortie par les médias. La vidéo, notamment retrouvée par le Guardian, montrait son dédain pour l’homme d’affaires devenu président des États-Unis, peu de temps avant son élection.

Cet ancien membre du Congrès républicain, qui était avant sa nomination directeur du Budget fédéral, a fait ce commentaire lors d’un débat avec un challenger démocrate en Caroline du Sud.

«Oui, je soutiens Donald Trump. Je le fais avec le plus d’enthousiasme possible, compte tenu du fait que je pense que c’est une personne horrible», y déclarait Mick Mulvaney, précisant toutefois qu’Hillary Clinton était un choix «tout aussi mauvais».

Il avait également tenu des propos similaire dans un post Facebook d’octobre 2016, supprimé peu avant qu’il n’intègre l’administration Trump, raconte le quotidien canadien The Globe and Mail.

«Je pense que nous avons appris une chose à propos de Donald Trump au cours de cette campagne, c’est que ce n’est pas une très bonne personne, y écrivait-il à propos du fameux enregistrement où Donald Trump se vantait«d’attraper les femmes par la chatte»Ce qu’il a dit dans l’enregistrement audio est dégoûtant et indéfendable. J’imagine qu’il a probablement dit encore pire [...]. J’ai décidé que je n’aimais pas particulièrement Donald Trump en tant que personne. Mais je vote toujours pour lui. Et je demande toujours aux autres de faire de même».

Une porte-parole de Mulvaney au Bureau de la gestion et du budget a déclaré que ces remarques étaient «anciennes» et qu’elles avaient été faites avant sa rencontre avec Trump. «Mick Mulvaney a soutenu le candidat Trump pendant les élections, et son soutien au président Trump n’a jamais faibli lorsqu’il était au service de l’administration», a continué la porte-parole dans un communiqué. «Il aime et respecte le président et il aime travailler pour lui. Plus important encore, le directeur Mulvaney croît en notre président – parce qu’il travaille chaque jour pour aider des millions d’Américains et prend la défense de notre grand pays».

Mick Mulvaney n’était pourtant pas le premier choix de Donald Trum en chef de cabinet. Ce dernier avait proposé au chief of staff du vice-président Pence, Nick Ayers, puis à Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey. C’est au final Mick Mulvaney qui a hérité du poste. C’est déjà le troisième chef de cabinet différent pour Donald Trump, un peu plus de deux ans après son élection.*Repéré par Christophe-Cécil Garnier —Slate – 16 décembre 2018

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*Le calendrier 2019 à l’effigie du président russe bat des records au Japon

Le président russe Vladimir Poutine, le 15 août 2018.

***Poutine est en tête des ventes au Japon, en tête des ventes de calendrier. Il s’agit de ces calendriers annuels, comme ceux que l’on achète aux pompiers ou à l’Unicef. Un grand format, avec une photo par page et par mois.

Ça fait plus de cinq ans maintenant que les services du Kremlin commercialisent un « calendrier Poutine », avec 12 photos du patron du Kremlin. Et la presse de Tokyo n’en revient pas en ce lundi 17 décembre : depuis la sortie du calendrier il y a deux mois, il caracole en tête des ventes au Japon. Devant les calendriers des stars locales, une vedette de la télé de 35 ans et un champion de patinage artistique de 25 ans.

Les Japonaises et l’homme fort

À Tokyo, on trouve facilement le calendrier Poutine, dans les kiosques ou dans les centres commerciaux. Un journal japonais, le Weekly Post, cherche même une explication psycho-sociologico-freudienne à ce succès commercial et donne la parole à un professeur de relations internationales de l’Université Temple à Tokyo. Explication avancée par le spécialiste : Poutine fait un tabac auprès des Japonaises parce qu’il incarne l’homme fort que n’osent pas être les hommes politiques japonais.

**Poutine sous toutes les coutures

Ce calendrier contient uniquement des photos du président russe. Sur la couverture, on voit Poutine en train de poser avec une panthère. Et tout est à l’avenant, à la gloire du président russe. Au mois de janvier, Poutine torse nu prend un bain dans les eaux d’un lac glacé. En février, Poutine joue au hockey sur glace. Et ça continue comme ça au fil de l’année : Poutine tire au pistolet, Poutine tient un petit chien dans ses bras, Poutine fait du VTT, etc. Un par mois. C’est diffusé dans huit pays en huit langues différentes. Et on peut même le commander sur Internet : sept dollars sur le site d’une célèbre entreprise de commerce électronique.

***Une arme de communication politique 

Ce n’est pas anecdotique, c’est devenu une stratégie de communication, une arme politique pour le président russe. Vladimir Poutine a pris l’habitude de poser dans des postures généralement sportives ou viriles. Et les services du Kremlin diffusent ces images abondamment. Rien qu’en Russie, le calendrier se vend en moyenne à 200 000 exemplaires. Pour la petite histoire, l’édition 2016 est un collector, devenu introuvable. En l’occurrence, au Japon, il n’est pas certain que cette notoriété plaise beaucoup aux autorités de Tokyo et au premier ministre Shinzo Abe. Le président russe est censé se rendre au Japon au début de l’année prochaine, et les discussions s’annoncent tendues sur le sort des îles Kouriles. Ce petit archipel est situé au Nord du Japon, passé sous la souveraineté de Moscou lors de la Seconde Guerre Mondiale, et il est revendiqué par Tokyo. Il n’y a toujours pas de traité de paix entre les deux pays.* médias + francetvinfo - publié le 17/12/2018

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10 PREUVES que DONALD TRUMP MALTRAITE sa FEMME MELANIA 

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Donald Trump en Arabie saoudite : 4 séquences qui ont fait le buzz

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«Les océans sont tout petits», affirme Trump en interview

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