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Agression US, britannique et française contre la Syrie

10042018

Agression US, britannique et française contre la Syrie

*La paix mondiale menacée par la loi de la jungle

«Irresponsable», «suivisme», «mépris du droit»: l’opposition dénonce les frappes françaises en Syrie

–Les Allemands, les Italiens et d’autres, ont refusé de participer à cette aventure criminelle

*Certains Etats occidentaux ont perdu toute crédibilité avec leurs mensonges répétés

–Le spectre d’une 3éme guerre mondiale pointe à l’horizon

–samedi 14 avr. 2018

Agression US, britannique et française contre la Syrie dans actualité

Alors que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené des frappes contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril, les responsables politiques français de l’opposition fustigent une intervention «dangereuse», sans consultation du Parlement.

«Suite à la décision solitaire et illégale d’Emmanuel Macron de frapper militairement en Syrie, je demande aux parlementaires d’engager la destitution du président de la République, selon l’article 68 de la Constitution», a tweeté l’ancien candidat à la présidentielle François Asselineau.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a fait savoir que les frappes menées contre la Syrie se faisaient «sans preuve, sans mandat de l’ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français». Le tout, «sans aucune perspective politique en Syrie». Cette attaque est «une aventure de revanche nord-américaine, une escalade irresponsable», a-t-il poursuivi, estimant que la France méritait «mieux que ce rôle», car elle devait être «la force de l’ordre international et de la paix».

Le vice-président du Front national et député européen Nicolas Bay a regretté «des frappes contre l’Etat syrien irresponsables, en violation totale du droit international», fustigeant le choix d’Emmanuel Macron d’être «le vassal des Etats-Unis dans cette nouvelle aventure va-t-en-guerre qui discrédite la parole de la France dans le monde». «Plutôt que d’attaquer l’Etat syrien qui lutte depuis 2011 contre le terrorisme, la France devrait l’aider à éradiquer les factions rebelles islamistes qui sèment le chaos !», a-t-il ajouté.

Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et ancien candidat à la présidentielle de Debout la France !, a souhaité condamner «totalement cette intervention en Syrie qui est sans issue». «Emmanuel Macron et Donald Trump jouent aux apprentis sorciers», a-t-il poursuivi.

La députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône et secrétaire générale adjointe du mouvement Valérie Boyer a interrogé sur Twitter : «Alors que la France a totalement été absente dans la lutte contre le terrorisme, Emmanuel Macron entre dans cette escalade de la violence malgré les mises en garde de l’ONU. Nous nous soumettons ainsi à la politique américaine contre la Russie… pour quels résultats ?»

Jean-Frédéric Poisson, le député du Parti chrétien-démocrate, a expliqué que le président de la République commettait une «double faute». Selon lui, la décision du chef de l’Etat de frapper la Syrie en coopération avec les Etats-Unis est une «soumission de la France à la diplomatie américaine et une violation du droit international !» «C’est totalement irresponsable», a-t-il encore fait savoir.

«Le suivisme d’Emmanuel Macron est irresponsable et dangereux. Si détestable que soit le régime d’el-Assad, on ne fait pas respecter le droit international en le violant soi-même», a tweeté le député France insoumise Adrien Quatennens. «Si l’objectif visé est la paix, la France gagnerait à être non-alignée. Non à la guerre !», a-t-il ajouté.

«Sans aucune preuve sur la responsabilité d’une attaque chimique en Syrie – sans mandat donné par l’ONU – la France de la république Macron attaque sans information ni autorisation de l’Assemblée nationale», a regretté le député Front national (FN) des Pyrénées-Orientales et membre de la Commission Défense de la chambre basse Louis Alliot. «Mépris du droit, mépris du Parlement ! Enfin Macron a sa petite guerre !», a-t-il encore écrit sur Twitter.

Le sénateur de Vendée et président du groupe Les Républicains(LR) au Sénat Bruno Retailleau a regretté qu’«en s’alignant sur les US» la France ait affaibli «sa diplomatie», estimant qu’«ajouter la guerre à la guerre» n’avait «jamais fait avancer la paix». Les frappes en Syrie apportent-elle «de l’eau au moulin du terrorisme islamiste en alimentant l’idée d’un Occident contre le monde arabe ?», s’est-il aussi interrogé.

Fustigeant des «frappes irresponsables» en Syrie, le président des Patriotes Florian Philippot s’est désolé que la France soit «réduite au rôle de supplétif des faucons contre la paix du monde et ses propres intérêts». C’est «toujours une souffrance», a-t-il ajouté, affirmant en outre que le président français Emmanuel Macron était de plus en plus à Donald Trump ce que l’ancien Premier ministre Tony Blair fut à l’ex-président américain Georges W. Bush, dans une référence à la guerre américano-britannique en Irak en 2003.

Le député de la France insoumise Eric Coquerel a déploré que la France suive «une fois de plus» les Etats-Unis dans une intervention militaire «hors ONU, sans vote du Parlement». «La décision d’Emmanuel Macron est irresponsable. Elle n’améliorera en rien le sort des peuples de la région mais aggrave les risques de conflit généralisé.», a-t-il encore commenté sur Twitter.

Le président du Front National Marine Le Pen a fait savoir sur Twitter ce 14 avril que les frappes «contre la Syrie» engageaient la France «dans une voie aux conséquences imprévisibles et potentiellement dramatiques». «La France perd à nouveau une occasion d’apparaître sur la scène internationale comme une puissance indépendante et d’équilibre dans le monde.», a-t-elle poursuivi, dans un message rédigé personnellement.*RT - samedi 14 avril 2018

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Washington, Londres et Paris bombardent la syrie

L’Occident joue avec le feu

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le 15.04.2018

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené, dans la nuit de vendredi à samedi, une centaine de frappes contre la Syrie sans mandat des Nations unies, prenant ainsi le risque de donner encore du grain à moudre aux tenants de l’islamisme radical dans le monde arabe.

Aussi l’attaque a-t-elle suscité un vent de réprobation à travers le monde. Pour de nombreux pays et ONG internationales de défense des droits de l’homme, il s’agit de «frappes illégales». Les Occidentaux se sont, quant à eux, serré les coudes et ont soutenu le raid antisyrien. 

Le président américain, Donald Trump, a soutenu vendredi soir que l’opération militaire était destinée à «punir» Damas, qu’il accuse, sans néanmoins en fournir la preuve, d’avoir attaqué la semaine dernière des civils à l’arme chimique.

Une attaque qui aurait fait «jusqu’à 75 morts» dans la ville rebelle de Douma samedi 7 avril. Donald Trump s’est juste contenté de dire que les Etats-Unis avaient la preuve que des armes chimiques avaient été utilisées.

Les Russes et les Syriens parlent quant à eux de «mise en scène». Les frappes occidentales contre la Syrie ont été menées alors qu’une équipe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouvait justement à Damas pour faire la lumière sur l’attaque chimique présumée.

Le locataire de la Maison-Blanche a encore promis sur un ton menaçant que l’opération durerait «aussi longtemps qu’il le faudra» et mis en garde l’Iran et la Russie contre leurs liens avec la Syrie. Donald Trump a exhorté, par ailleurs, Moscou «à quitter la voie sinistre du soutien à Al Assad», affirmant que la Russie «a trahi ses promesses» sur l’élimination des armes chimiques. Il a estimé que le sort du régime est entre les mains des Syriens.

De Londres, la Première ministre britannique, Theresa May, a soutenu qu’il n’y avait «pas d’alternative à l’usage de la force pour dégrader et empêcher le recours à des armes chimiques par le régime syrien». «C’est un message clair» contre l’usage des armes chimiques, a-t-elle soutenu.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a justifié le raid contre la Syrie par son refus de «tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques».

**Les Occidentaux se serrent les coudes

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes occidentales ont visé des bases militaires et des centres de recherche scientifique dans et autour de la capitale syrienne Damas. Un responsable américain, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, affirmé que des avions de combat avaient participé aux frappes.

Le ministère britannique de la Défense a confirmé aussi avoir frappé un «complexe militaire» près de Homs, à l’ouest de la Syrie. «La contribution britannique à l’action coordonnée a été réalisée par quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force», a précisé le ministère dans un communiqué.

La même source a souligné que l’attaque avait pour but également de détruire «ce qui reste de l’arsenal chimique syrien». Tout comme Israël, le Canada et l’Allemagne, la Turquie a qualifié les frappes occidentales visant le régime syrien de «réaction appropriée» et «nécessaire».

Aussitôt l’attaque lancée, Damas a dénoncé une «agression américaine barbare et brutale (…) en coopération avec la France et la Grande-Bretagne», estimant qu’elle était «vouée à l’échec». «L’agression tripartite contre la Syrie est une violation flagrante du droit international (…). Elle vise à entraver l’enquête de l’OIAC, mais elle sera vouée à l’échec», a rapporté l’agence officielle Sana.

**Les Russes scandalisés

De son côté, le Kremlin a dénoncé «avec la plus grande fermeté» ces frappes. «La Russie dénonce avec la plus grande fermeté l’attaque sur la Syrie, où des militaires russes aident le gouvernement légitime à lutter contre le terrorisme», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Le ministre russe des Affaires étrangères a soutenu dans la foulée que l’attaque avait pour but de saborder le processus de paix en Syrie. «Un coup a été porté contre la capitale d’un Etat souverain qui a tenté, pendant de nombreuses années, de survivre au milieu d’une agression terroriste», a écrit sur Facebook la porte-parole du ministère, Maria Zakharova. Elle a ajouté que les frappes en question interviennent «au moment où elle avait une chance d’avoir un avenir pacifique».

L’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, a, quant à lui, averti que l’opération militaire contre la Syrie revient à «insulter le président russe», un acte qui sera suivi de conséquences.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, dont le pays est allié à la Syrie, a déclaré pour sa part que «les Etats-Unis et leurs alliés, sans aucune preuve et avant même une prise de position de l’OIAC, ont menée cette action militaire (…) contre la Syrie», ajoutant qu’ils «sont responsables des conséquences régionales de cette action aventuriste».

«Cette agression vise à compenser l’échec des terroristes» dans la Ghouta orientale, qui vient d’être reprise par l’armée syrienne et ses alliés, ajoute le texte qui dénonce une «violation claire des règles et des lois internationales», a poursuivi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

**Les calculs américains

Comme pour minimiser l’impact du raid occidental sur le terrain, le ministère russe de la Défense a néanmoins annoncé qu’aucune des frappes occidentales n’avait atteint les abords des bases aérienne et navale russes sur le territoire syrien, précisant que les Etats-Unis et leurs alliés ont tiré plus de 100 missiles sur la Syrie et qu’«un nombre significatif (71, ndlr)» d’entre eux avait été intercepté par les forces syriennes. Il a ajouté qu’aucune victime n’était à déplorer.

Cela peut vouloir dire aussi que les Occidentaux ont choisi une «riposte» mesurée pour limiter au minimum le risque d’escalade internationale.

Le constat amène d’ailleurs de nombreux spécialistes à soutenir l’idée que les Occidentaux ont beaucoup plus cherché à travers leur action militaire à restaurer leur «autorité» et leur «crédibilité» au Proche-Orient, une région où ils avaient perdu pied. «Etant donné les lignes rouges tracées par Donald Trump et Emmanuel Macron, l’attaque limitée était essentielle pour ne pas perdre la face», indique un spécialiste qui pense que «les Occidentaux vont maintenant s’appuyer sur cette crédibilité restaurée pour essayer de revenir dans le jeu régional».

Autrement dit, les Occidentaux ont pris le risque d’une déflagration régionale pour retrouver la possibilité d’avoir leur mot à dire quant à la recherche d’une solution au conflit syrien que Moscou,

Téhéran et Damas ont remporté sur le terrain. Une solution qui intègre, comme on peut s’en douter, l’équation israélienne (lire notre entretien en page 10). Mais dans tous les cas, les Occidentaux ont joué avec le feu dans une région qu’un rien peut transformer en brasier.
 

******Vive condamnation de la communauté internationale*****

L’agression contre la Syrie menée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tôt hier matin, a suscité une vive condamnation au sein de la communauté internationale, à travers les réactions de plusieurs organisations, Etats et des acteurs politiques dans le monde, qui ont été unanimes à dénoncer une «agression» contre un Etat souverain. Réagissant juste après le début des frappes, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé au respect de la «légalité internationale».

«J’ai suivi de près les rapports faisant état de frappes aériennes en Syrie menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Il y a une obligation, notamment lorsqu’il s’agit de paix et de sécurité, d’agir conformément à la Charte des Nations unies et au droit international en général», a indiqué M. Guterres dans une déclaration publiée par l’ONU.

La Chine s’est également opposée catégoriquement à cette intervention militaire contre la Syrie, rappelant son «opposition à l’usage de la force dans les relations internationales», avant d’inviter les Américains et leurs alliés à un retour «dans le cadre du droit international» et à une «solution politique» au conflit syrien.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, n’a pas approuvé, lui aussi, cette escalade militaire contre la Syrie. Dans une déclaration écrite, il a rappelé que la «Syrie a désespérément besoin d’un cessez-le-feu durable, respecté par toutes les parties, et qui ouvre la voie à une solution politique négociée dans le cadre du processus de Genève».

L’Algérie, par la voix du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a regretté «ces frappes qui se sont déroulées cette nuit en Syrie au moment où toute la communauté internationale attendait plutôt l’envoi d’une commission d’enquête pour évaluer ou vérifier toutes ces informations relatives à l’usage (présumé) des armes chimiques que l’Algérie avait dénoncé».

**Escalade irresponsable

L’Irak, par le biais du ministère des Affaires étrangères, a considéré aussi que «les frappes occidentales en Syrie offrent au terrorisme une opportunité de se développer après avoir été détruit en Irak et largement repoussé en Syrie».

Ces frappes sont un développement «très dangereux» dont les «conséquences menacent la sécurité et la stabilité de la région», a prévenu dans un communiqué le porte-parole du ministère irakien, Ahmed Mahjoub. Plusieurs hommes politiques occidentaux ont également tenu à se démarquer de la position officielle de leurs Etats et dénoncer cette agression militaire contre la Syrie.

Réagissant à travers leurs comptes Twitter ou des chaînes d’information, ces personnalités ont jugé ces frappes, survenues à la veille du déplacement en Syrie d’une équipe d’enquêteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), de «violation du droit international».

Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a constaté dans un tweet que «les frappes contre la Syrie se font sans preuve, sans mandat de l’ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français.

Et cela sans aucune perspective politique en Syrie», les qualifiant d’«aventure de revanche» nord-américaine, et d’«escalade irresponsable».

Pour lui, la France «mérite mieux que ce rôle», soulignant qu’elle doit être «la force de l’ordre international et de la paix».

Pour sa part, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a déclaré que ces frappes contre la Syrie engagent la France dans une voie aux «conséquences imprévisibles» et «potentiellement dramatiques». La réaction de François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), a été la plus virulente, évoquant une décision «solitaire et illégale» d’Emmanuel Macron de frapper militairement la Syrie. «Je demande aux parlementaires d’engager la destitution du président de la République, selon l’article 68 de la Constitution», a-t-il plaidé.

******L’ire des sociétés civiles******

Aux Etats-Unis, la décision de Trump d’agresser la Syrie a été désapprouvée par certaines figures de la classe politique. Le sénateur démocrate Tim Kaine a considéré cette action en Syrie comme étant «imprudente et illégale», relevant que le recours aux «frappes aériennes contre le gouvernement syrien sans l’approbation du Congrès est illégale».

Par ailleurs, des leaders de partis politiques espagnols (Parti socialiste, Podemos, Gauche unie) n’ont pas adhéré à la position officielle de leur gouvernement. Ils ont condamné l’agression militaire contre la Syrie, appelant à respecter la légalité internationale et des résolutions des Nations unies à propos du conflit syrien.

Idem pour la classe politique britannique qui a vivement critiqué l’implication du Royaume-Uni dans l’opération militaire contre la Syrie sans avoir consulté au préalable les députés.

Les partis de l’opposition, notamment le Labour Party, le Parti libéral-démocrate et le Parti nationaliste écossais, ont dénoncé le fait que la Première ministre britannique, Theresa May, a impliqué les forces du Royaume-Uni dans les bombardements contre la Syrie sans soumettre sa décision au Parlement. R. I.

 **Zine Cherfaoui – el watan -dimanche 15 avril 2018

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Salve de missiles dans le ciel de Damas :

**le nouveau forfait d’un Occident en mal d’hégémonie

18 avr. 2018

Pour Bruno Guigue, les frappes de Washington, Paris et Londres sur la Syrie sont une «pluie de pétards mouillés». Dénonçant un Occident «en mal d’hégémonie», l’analyste estime que cette manœuvre ne changera rien : les ennemis de Damas ont perdu.

C’est fait. Le gang Washington-Paris-Londres vient de bombarder la Syrie. Abdiquant toute pudeur, l’habituel trio d’experts en coups tordus a expédié ses engins de mort sur un Etat-membre des Nations unies. A grand renfort de missiles, un Occident déclinant a joué les durs à distance, se gardant bien d’affronter sur le terrain un adversaire qui lui mettrait une bonne fessée. En attaquant l’appareil militaire syrien, cette coalition étriquée conduite par des pantins vaniteux a cru que sa quincaillerie de luxe lui permettrait de s’imposer. Mais c’est oublier que la donne stratégique change à toute vitesse. En matière militaire, il y a loin de la coupe aux lèvres, surtout lorsque l’objectif à atteindre est fantasmatique. Expérimentée sous la présidence de Bill Clinton, la technique des frappes chirurgicales vient de connaître un nouvel avatar, dont il n’est pas sûr qu’il soit le plus réussi.

N’en déplaise à des dirigeants auto-satisfaits, cette opération-éclair a brillé par sa nullité et sa fourberie politique n’a eu d’égale que son inanité militaire. En réalité, le bilan est proche de zéro. Aucun résultat opérationnel, aucun impact psychologique, aucun intérêt politique. Ce fut tout juste une pluie de pétards mouillés sur Damas, un exercice d’entraînement grandeur nature pour la défense anti-aérienne syrienne, un tir au pigeon où le missile occidental, ce joujou prétentieux, a fini par jouer le rôle du pigeon. Les «beaux missiles» de Trump ont fini en morceaux, pitoyables tas de ferraille destinés au futur musée de l’impérialisme à Damas. Ce résultat est d’autant plus significatif que la Défense contre avions (DCA) syrienne a combattu seule l’agresseur étranger, sans l’aide de ses alliés, même si l’appui technique russe a sans doute joué un rôle décisif.

Même désastre sur le plan de la guerre psychologique. On ne s’imaginait quand même pas, à Washington, Londres et Paris, que le peuple syrien serait tétanisé par cette lâche agression. Elle a plutôt produit l’effet inverse, car la couardise de l’adversaire, en général, consolide le moral des troupes. Les premières images en provenance de Damas furent celles d’une population souriante, brandissant fièrement le drapeau national et le portrait du président Bachar Al-Assad. Les trois pieds nickelés de la géopolitique n’impressionnent pas les Syriens. En détruisant les trois quarts des missiles ennemis, la défense anti-aérienne syrienne a résumé à sa façon la réponse de ce peuple courageux à l’agresseur néo-colonial. La DCA de l’armée arabe syrienne est comme la métaphore d’un peuple qui résiste victorieusement, depuis 2011, à une tentative de destruction multiforme.

Bien entendu, les fauteurs de guerre occidentaux ont fait tourner les rotatives d’une propagande mensongère pour tenter de justifier leur entreprise erratique. Mais la supercherie a fait long feu. Il s’agissait, dit-on, de punir le régime syrien pour l’emploi de l’arme chimique contre les civils de la Ghouta. Mais où sont les preuves détenues par les trois agresseurs ? On nous répond qu’elles sont accablantes mais qu’il est impossible de les communiquer, car elles sont «classifiées». Un enfant de quatre ans comprendrait le stratagème. S’il y a des «preuves», au demeurant, on pourrait les trouver sur place, et c’est pourquoi l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a accepté l’invitation du gouvernement syrien. Mais le jour même de l’arrivée de ces experts, le trio occidental a bombardé Damas. Inutile de faire un dessin : quand on accuse sans preuves un coupable désigné d’avance, on n’a pas besoin d’enquête.

En réalité, la politique belliciste d’un Occident en mal d’hégémonie pourrit tout ce qu’elle touche. Elle brandit les droits de l’homme, mais c’est pour soutenir les terroristes. Elle chante les louanges du droit international, mais c’est pour mieux l’anéantir. Elle parle de démocratie, mais elle la viole à domicile tout en déniant aux autres nations le droit à l’autodétermination. Quand Macron annonce qu’il va «punir» le président syrien lors d’une conférence conjointe avec le prince héritier d’Arabie saoudite, il se moque du peuple français. La triplette belliciste USA/France/Grande-Bretagne est comme la grenouille qui veut être plus grosse que le bœuf. Elle s’imagine qu’elle est le centre du monde alors qu’elle en est l’appendice. Elle est seulement le club de l’oligarchie occidentale, mais elle se prend pour la «communauté internationale». Et lorsque le monde assiste médusé à une fanfaronnade où le criminel le dispute au grotesque, elle s’imagine qu’elle a remporté une victoire. Cette salve de missiles sur la Syrie ne changera rien au cours des événements. La Ghouta est libérée et les autres provinces le seront bientôt. La guerre à distance menée par les ennemis de la Syrie est perdue d’avance.**RT – mercredi 18 avril 2018

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Syrie : six mois après leur libération, les habitants de Raqqa luttent toujours pour survivre

Syrie : six mois après leur libération, les habitants de Raqqa luttent toujours pour survivre

18 avr. 2018 – Reportage

Dans la province de Raqqa, libérée par les forces arabo-kurdes en octobre 2017 avec l’appui des bombardements occidentaux, les habitants sont toujours victimes d’une crise humanitaire aiguë. L’ONU tire le signal d’alarme.

Exactement six mois après la libération de la ville de Raqqa par les Forces démocratiques syriennes, dominées par des combattants kurdes, avec l’appui des bombardements massifs des Occidentaux, les habitants de Raqqa, en Syrie, sont toujours livrés à leur sort.

Ce 17 avril, Mark Lowcock, chef de l’humanitaire de l’ONU a fait le point devant les membres du conseil de sécurité des Nations unies concernant la situation humanitaire en Syrie, notamment dans la Ghouta orientale, à Idleb, à Afrin mais aussi à Raqqa.

Et la situation dans cette dernière ville, dont Daesh voulait faire sa «capitale», inquiète l’ONU. «Les conditions ne sont pas propices aux retours, en raison des niveaux élevés de munitions non explosées et de contamination par des engins explosifs improvisés, des dommages importants causés aux infrastructures et du manque de services de base», s’est ainsi alarméMark Lowcock, alors qu’une conférence intitulée «Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région» doit se tenir sur la question à Bruxelles les 24 et 25 avril 2018, sous l’égide de l’Union européenne.

Rien n’a été fait pour les civils depuis le 17 octobre 2017, date de la libération de Raqqa, déplore Mark Lowcock qui estime par ailleurs que 50 personnes meurent encore chaque semaine à Raqqa.

**Des civils laissés pour compte dans une région sous contrôle des Kurdes et des Etats-Unis

Cette ville, désormais intégrée à la large portion de la Syrie contrôlée par des Kurdes et qui s’étend le long de la rive gauche de l’Euphrate, a vécu un véritable calvaire en 2017. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient commencé le siège de Raqqa en juin, soutenues par la coalition internationale dirigée par Washington. Cette denrière a mené d’intenses frappes aériennes mais a aussi fourni aux FDS des armes, ainsi qu’une assistance au sol, en termes de renseignement et d’entraînement.

**L’occupation américaine n’a rien apporté de positif à ses habitants

Les violents combats ainsi que l’utilisation de bombes au phospore par l’aviation de la coalition dite «arabo-occidentale» ont causé un exode massif de civils. Entre juin et octobre 2017, plus de 270 000 personnes ont fui vers des camps de réfugiés dans la province, selon une estimation d’Airwars, une organisation de journalistes analysant les frappes aériennes de la coalition contre Daesh. Entre 1 800 et 1 900 civils ont été tués dans les affrontements, dont au moins 1 300 du fait de la coalition, toujours d’après cette organisation.

**Révolte de la population contre l’«occupant»

Selon l’ONU, environ 100 000 personnes sont revenues à Raqqa depuis la fin des combats. Outre le manque de nourriture – l’ONU parle d’«insécurité alimentaire» – les civils, sans aide, doivent eux-mêmes tenter de déblayer les gravats sous lesquels des centaines de cadavres continuent toujours de se décomposer. «La reconstruction de la ville détruite par les frappes aériennes n’a pas lieu», a déploré ce 17 avril l’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, accusant au passage les autorités en charge de Raqqa, les milices soutenues par Washington, d’être un gang de «gens complètement incompétents». Il a encore évoqué une «occupation de facto» par les Etats-Unis.

**La population arabe locale a commencé à se soulever contre les actes arbitraires de groupes contrôlés par les Etats-Unis

D’après le chef d’état-major russe Sergueï Roudskoï, cité par l’agence TASS, des habitants ont commencé à se révolter le 25 mars dernier. «La population arabe locale a commencé à se soulever contre les actes arbitraires de groupes contrôlés par les Etats-Unis», a souligné le haut-gradé. «Les citoyens arabes [de Raqqa] sont victimes de répression et d’extorsions, ils sont enrôlés de force», a-t-il ajouté.**RT – mercredi 18 avril 2018

Résidents de Raqqa de retour dans leur ville détruite.

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Combien ont coûté les frappes françaises en Syrie ?

Combien ont coûté les frappes françaises en Syrie ?

15 avr. 2018

Décriées par une partie conséquente de l’opposition, les frappes réalisées par la France en Syrie ont en outre un coût non anecdotique. Celui-ci peut être calculé en tenant compte des chiffres fournis par le projet de loi de finances 2015.

La France, au côté des Etats-Unis et du Royaume-Uni, a frappé la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril, dans le but affiché de punir Damas pour l’emploi supposé d’armes chimiques à la Ghouta orientale le 7 avril – en dépit du manque de preuves validant à ce jour ces allégations occidentales. Une action vigoureusement condamnée sur la scène internationale, outre par la Syrie, par la Russie, l’Iran ou encore la Bolivie

En France, l’opération n’a pas manqué de susciter une vague d’indignation au sein de l’opposition politique – de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Laurent Wauquiez –, contestant son bien-fondé et sa légalité internationale. Un autre argument pourrait être invoqué par l’opposition : le coût, sonnant et trébuchant, de l’opération.

Car même si celle-ci s’est avérée relativement limitée, se concentrant sur quelques cibles au sol appartenant aux autorités syriennes sans faire de morts, son coût s’élève, selon un calcul notamment réalisé par le site de LCI, à quelque 16 millions d’euros. Le site de la chaîne détaille : «Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée française a utilisé 6 navires, 17 avions et 12 missiles de croisière. Le tir de ces missiles, dont 3 tirés depuis un navire – une première pour la France – auront coûté un peu plus de 16 millions d’euros.»

Sur les 12 missiles tirés par la France, 9 – des missiles Scalp – l’ont été depuis des avions Rafale tandis que 3 autres, des missiles de croisière navals MdCn, l’ont été depuis la frégate Aquitaine, en Méditerranée orientale. Le tir de chaque missile Scalp a coûté 850 000 euros et celui d’un missile de croisière 2,86 millions d’euros, d’après le projet de loi de finances 2015 cité par plusieurs médias. *RT – dimanche 15 avril 2018

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«Irresponsable», «suivisme», «mépris du droit»: l'opposition dénonce les frappes françaises en Syrie

***les cibles visées, les armes employées et le rôle joué par le renseignement et les médias

Les Occidentaux ont mené plusieurs «frappes de précision» contre la Syrie. Washington a de nouveau martelé avoir des preuves de l’implication de Damas dans l’attaque chimique présumée de Douma, mais ne pas pouvoir publier des informations classifiées

Syrie :  les cibles visées, les armes employées et le rôle joué par le renseignement et les médias

Dans la nuit du 13 au 14 avril, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont attaqué plusieurs cibles en Syrie. Les frappes ont été menées en représailles à l’attaque chimique présumée de Douma, une semaine plus tôt, que les Occidentaux attribuent à Damas. Washington a approuvé des «frappes de précision» contre la Syrie, en coordination avec ses deux alliés. Peu après la déclaration de Donald Trump annonçant le bombardement, des explosions ont été rapportées à Damas. La défense antiaérienne syrienne a réagi aux tirs, abattant 71 missiles sur 103, d’après le ministère russe de la Défense. La France participé à des tirs contre deux sites dans la région de Homs, mais pas à ceux près de Damas. Moscou a par la suite confirmé qu’aucune frappe n’avait visé les abords de ses bases aérienne et navale situées dans le nord-ouest du pays.

Quelles étaient les cibles ?

Des frappes ont notamment concerné le complexe de Barzeh, au nord-est de Damas. La coalition occidentale affirme que ces installations sont impliquées dans la fabrication d’armes chimiques. Le gouvernement syrien a déclaré de son côté que le bombardement avait détruit un centre d’éducation, ainsi que des laboratoires scientifiques, mais qu’aucune victime n’était à déplorer.

Le ministère britannique de la Défense a fait savoir dans un communiqué que quatre jets Tornado de la Royal Air Force avaient également tiré des missiles dans les environs de Homs, à environ 170 kilomètres au nord de la capitale, Damas. Londres affirme que le gouvernement syrien y stockerait des produits de base utilisés dans la fabrication d’armes chimiques.

«Notre action est proportionnée et vise spécifiquement à dégrader les capacités du régime à utiliser des armes chimiques», martèle le ministère britannique, bien qu’aucune preuve ne soit apportée pour l’heure, en dehors des allégations d’ONG pro-occidentales et anti-Damas, reprises par les médias occidentaux… Et reprises enfin par Paris, Londres et Washington. Une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques devait arriver ce même jour à Douma pour enquêter sur l’attaque chimique présumée du 7 avril dernier.

Douze missile ont également visé la base aérienne syrienne de Dumeir, dans le grand est de Damas. L’armée syrienne a répliqué en tirant des missiles antiaériens de fabrication soviétique, de type Bouk.

Quelles armes ont été utilisées ?

L’armée américaine n’a pas précisé le type de missiles employés, mais lors de la frappe punitive d’avril 2017 contre la base aérienne syrienne d’Al-Chaaryate, Washington avait mis en œuvre des Tomahawks. Le secrétaire d’Etat à la Défense James Mattis a précisé ce 14 avril 2018, que deux fois plus de missiles avaient été utilisés que lors de la frappe d’avril 2017. «C’est une frappe massive», a-t-il souligné.  D’après Fox News, des bombardiers à long rayon d’action B-1 ont aussi été engagés.

Le ministère russe de la Défense a noté de son côté que les Etats-Unis et ses deux alliés avaient déployé des avions de combat, des navires de guerre et avaient tiré plus d’une centaine de missiles air-sol sur des infrastructures syriennes civiles et militaires. Ces frappes auraient notamment été menées depuis deux navires battant pavillon américain croisant en mer Rouge.

Dans le détail, d’après l’AFP, la France, a engagé cinq frégates de premier rang et neuf avions de chasse dont cinq Rafale, a annoncé avoir tiré pour la première fois des missiles de croisière navals, 3 sur les 12 missiles qu’elle a lancés parmi la centaine ayant visé la Syrie au total. Londres a pour sa part utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow

Médias, des réseaux sociaux et des informations classifiées occidentales, jugées «fiables»

La chronologie des frappes occidentales est notable, à quelques heures de l’arrivée des enquêteurs de l’OIAC sur le site de Douma, dernier bastion tenu par Jaïch al-Islam à tomber dans la Ghouta orientale.

Lors de l’annonce des raids aériens, la Maison Blanche a mis en avant des informations «fiables du renseignement» américain. L’exécutif américain a également fait valoir comme preuves les réseaux sociaux et des ONG, comme les Casques blancs, nominés aux Oscars à Hollywood. «Le 7 avril, des utilisateurs de réseaux sociaux, des organisations non gouvernementales ainsi que d’autres publications en open-source ont rapporté un bombardement à l’arme chimique à Douma», a affirmé  Washington, cité par CNBC. Les Etats-Unis ont également martelé l’argument selon lequel le «régime syrien» aurait utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques. La raison ? «Pour compenser sa faiblesse militaire», affirme encore Washington

Le 13 avril, le département d’Etat américain affirmait avoir des preuves de la culpabilité de Damas. La porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert, citée par Reuters, mettait en avant un «très haut niveau de confiance» des conclusions du renseignement américain, tout en se disant dans l’incapacité de les rendre publiques, faisant valoir que ces informations étaient classifiées… «C’est l’appréciation du gouvernement britannique, du gouvernement américain [et] du gouvernement français», a-t-elle encore avancé.

Aujourd’hui, Washington utilise les médias à la place d’un tube à essais

Réagissant aux frappes occidentales, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déploré que les Occidentaux ne se soient reposés que sur des présomptions. «Les médias américains et occidentaux devraient se rendre compte de leur responsabilité dans cet incident. Il y a 15 ans [en 2003, au moment de deuxième guerre en Irak], la Maison Blanche a eu recours à un tube à essais et à son secrétaire d’Etat [Colin Powell]. Aujourd’hui, Washington utilise les médias à la place d’un tube à essais», a-t-elle déclaré.***RT - samedi 14 avril 2018

**Moscou détient des «preuves irréfutables» de la mise en scène de l’attaque chimique de la Ghouta

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les services spéciaux d’un Etat «en première ligne dans la campagne russophobe» d’être impliqués dans la mise en scène de l’attaque chimique présumée dans la Ghouta.

«Nous avons des preuves irréfutables qu’il s’agissait d’une autre mise en scène, et que les services spéciaux d’un Etat qui est en première ligne de la campagne russophobe ont participé à la mise en scène», a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue hollandais Stef Blok, le 13 avril.

Le chef de la diplomatie russe a ainsi adressé un message fort aux occidentaux, qui envisagent depuis plusieurs jours de «riposter» à l’attaque chimique présumée dans la Ghouta, qu’ils attribuent au gouvernement syrien. Des menaces et ultimatums qui créent une atmosphère «très alarmante» autour de la Syrie, selon Sergueï Lavrov, qui a réitéré que les canaux de communication avec les Etats-Unis étaient actifs.

Le 10 avril, Vladimir Chizov, l’ambassadeur russe auprès de l’UE avait déjà qualifié de «provocation» ce qu’il estime être «une mise en scène par les Casques blancs», dans une interview accordée à Euronews.

Le diplomate avait ainsi rappelé que des experts militaires russes se sont rendus dans les rues et les maisons de Douma dans la foulée de l’attaque présumée, sans trouver trace d’utilisation d’armes chimiques. Après s’être entretenus avec les médecins locaux, et être allés dans le seul hôpital de Douma, où d’après les Casques blancs s’entassaient des montagnes de corps, ils ont constaté qu’il «n’y avait pas un corps, pas une seule personne est venue se faire soigner après la supposée attaque».

«Il n’y a pas eu d’attaque chimique à Douma, c’est aussi simple que ça», avait-il alors soutenu, martelant qu’il ne s’agissait que d’une mise en scène par les Casques blancs, spécialement entraînés pour l’occasion. «Et vous pouvez deviner par qui», avait-il encore lancé.

Interrogé par le journaliste sur les conséquences d’une riposte des Etats-Unis, le diplomate avait offert un réponse en deux temps. «En riposte à quel que chose qui n’est jamais arrivé ?», avait-il demandé interloqué, avant de rappeler que Moscou avait prévenu aussi bien publiquement que via les canaux appropriés des «graves conséquences qui résulteraient d’éventuelles frappes».

Si la France se place en première ligne aux côtés des Etats-unis en faveur d’une intervention en Syrie, de nombreux autres pays, même occidentaux, ont fait part de leurs réserves. Tiraillée entre son soutien indéfectible à Washinre lagton et la pression que lui mettent ses députés, le Premier ministre britannique Theresa May souhaiterait disposer de davantage de preuves de la culpabilité de Bachar el-Assad avant de s’engager. L’Allemagne d’Angela Merkel a de son côté dors-et-déjà annoncé qu’elle ne participerait pas à une opération militaire, tout comme le Canada et l’Italie.*RT – vendredi 13 avril 2018

*Faux-semblants syriens

L’expert en Défense Philippe Migault analyse pour RT la décision des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni de frapper diverses cibles en Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril. De toute part, il y voit une succession de faux semblants.

Les frappes déclenchées la nuit dernière contre la Syrie par les Etats-Unis et leurs lieutenants français et britanniques étaient annoncées. Seule leur date, leur ampleur, la nature des objectifs visés, demeuraient inconnues, inconnues susceptibles de faire varier l’équation guerrière vers la montée aux extrêmes ou, a contrario, vers le simple coup de semonce.

C’est finalement la seconde option qui a été choisie. Une centaine de missiles de croisière a été lancée, détruisant de supposés dépôts et/ou centres de production d’armes chimiques, sans que, de sources diverses, il n’y ait aucune victime civile ou militaire à déplorer. Les «Occidentaux» se sont bien gardés d’effleurer le moindre membre des forces armées russes opérant dans la région. Quant à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), elle a annoncé qu’elle se rendrait en Syrie dès aujourd’hui, samedi 14 avril, afin de conduire son enquête sur les événements de la Ghouta.

Zéro morts, la satisfaction du devoir accompli : tout le monde est content.

La «communauté internationale» en premier lieu.

Ses leaders, Donald Trump, Emmanuel Macron et Teresa May, qui affectent, pour des motifs divers, une posture de chefs d’Etat impérieux, ont conforté leur image par cette action musclée. Leurs conseillers, ministres ou «chercheurs» néoconservateurs, peuvent également bomber le torse. «Si d’aventure la ligne rouge était à nouveau franchie, il y aurait à nouveau des frappes», a déclaré martialement Jean-Yves Le Drian, estimant toutefois que «la leçon a[vait] été comprise».  Médiocre revanche d’un homme frustré d’avoir dû remiser ses missiles à l’arsenal en 2013, le grand frère américain l’ayant laissé seul en première ligne.

Les «droits de l’hommistes» habituels, philosophe(s) et éditorialistes bellicistes,  ont eux aussi toutes les raisons d’exulter. Le droit d’ingérence humanitaire, qui a conduit à toutes les horreurs du Kosovo et de Libye, a encore prévalu. Le magistère moral occidental est sain et sauf. Cette opération a été conduite essentiellement pour eux. Ne doutons pas qu’ils sauront s’en montrer reconnaissants dans leurs tribunes et expliquer aux opinions publiques à quel point il fallait frapper. Et à quel point nous devrions frapper davantage encore.

La Russie, qui a demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), peut elle aussi savourer l’instant.

Les médias et réseaux sociaux multipliaient ces derniers jours posts et articles chargés d’angoisse, évoquant une confrontation directe entre Occidentaux et Russes. Or l’affrontement a été soigneusement évité. Cela signifie que les Occidentaux ont compris que la Russie était redevenue une puissance militaire qui, sans même brandir l’arme atomique, ne peut plus être impunément méprisée, ni provoquée. Pour la première fois depuis 1990 et la première guerre du Golfe, les Etats-Unis et leurs alliés ont été contraints par la perspective d’un affrontement de retenir leurs coups. Le monde multipolaire est un fait accompli.

Vladimir Poutine n’a que des raisons de se féliciter.

Il avait mis en garde contre tout «acte irréfléchi et dangereux». Le coup d’épée dans l’eau que nous venons – sciemment – d’asséner, ne peut que démontrer aux yeux de son opinion publique que sa parole est entendue. Et respectée. Si Washington et ses alliés avaient voulu le rendre un peu plus populaire encore auprès des siens, ils n’auraient pas pu mieux s’y prendre.

D’autant que le président de la Fédération de Russie a eu, dans ce dossier, une attitude de retenue qui contraste avec celle de ses adversaires.

Trump a éructé, fanfaronné, menacé. On en a désormais l’habitude. Les élites américaines sortent de moins en moins, hélas, du vieux patriciat de la côte Est. Emmanuel Macron et Teresa May, olympiens, n’en ont pas moins choisi d’attaquer sans présenter le moindre élément de preuve confirmant l’attaque chimique de Douma. Ils ont de la sorte, après le Kosovo, après l’Irak, transgressé le droit international en frappant un Etat souverain sans mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.

Vladimir Poutine est resté fidèle à lui-même. Glacial, se contentant de mettre en garde contre les risques de dérapage, proposant une commission d’enquête dans le cadre de l’ONU avant toute action à l’encontre de la Syrie. Pour ceux qui, au-delà du cercle étroitement «occidentalocentré», observent les événements, il a conforté sa stature de leader sur la scène internationale. D’autant que sur le terrain il conserve l’avantage.

Son allié, Bachar el-Assad, a toutes les raisons de se frotter les mains.

Une frappe de 59 missiles Tomahawk avait ravagé une base syrienne en avril 2017, suite à une supposée attaque chimique contre la ville de Khan Cheikhoun. Ce bombardement, dont l’efficacité, très relative, avait été largement commentée, suivait de peu la chute d’Alep que «l’Occident», malgré ses menaces, avait été incapable d’empêcher. Il constituait la punition infligée au régime syrien pour cet affront.

Le schéma qui a présidé à ces nouvelles frappes est rigoureusement le même. Bachar a encore été puni pour son insoumission. Mais il n’en a que faire. Les «Occidentaux» bombardent ? Qu’importe ! Après Alep, la poche de la Ghouta est liquidée, les approches de Damas sécurisées, hormis la zone sud. Les troupes syriennes, dont le potentiel offensif n’a été nullement impacté, conservent l’initiative et vont pouvoir à présent se tourner vers d’autres zones encore aux mains des islamistes, Idleb ou autres.

Certains, cependant, ont de bonnes raisons d’être mécontents.

A commencer par les Français. Nous avons frappé un régime qui, depuis des années, combat les mêmes islamistes radicaux que ceux qui ont frappé au Bataclan, à Nice, à Trèbes… Certes ce régime est une dictature, avec laquelle nous avons de lourds contentieux, bien antérieurs à la guerre civile syrienne. Bachar n’aurait jamais dû mettre les pieds dans la tribune d’honneur des Champs-Elysées le jour de notre Fête nationale. Mais quand il s’agit de combattre la lie de l’humanité, peut-on se payer le luxe de choisir ses alliés ? Les médias occidentaux ne cessent de répéter qu’il faut combattre ceux qui oppriment les femmes, les juifs, les homosexuels. Ceux qui nient leur dignité, les torturent, les assassinent. Or, depuis 1945, les seuls qui répondent à l’ensemble de ces chefs d’inculpation sont précisément ceux que frappe Bachar.

Et ce dernier n’est pas démuni de moyens de riposte.

A-t-on déjà oublié que le régime de Damas a une longue pratique des opérations terroristes ? Qu’il a déjà tué de nombreux Français ? Avions-nous vraiment besoin de lancer cette douzaine de missiles de croisière, qui ne changeront rien à l’issue du conflit, alors que la France compte déjà suffisamment d’ennemis prêts à frapper sur son sol ? Avons-nous oublié que la France déploie actuellement 700 soldats au Sud-Liban dans le cadre de la FINUL ? 700 hommes qui vivent et travaillent en plein fief du Hezbollah, fidèle allié de Bachar el-Assad et doté de moyens militaires lourds ?

Les experts de l’OIAC ont eux aussi quelques raisons de protester. On imagine l’état des preuves qu’ils parviendront à exfiltrer des amas de ruines… Si tant est qu’il y ait jamais eu quoique ce soit à l’intérieur des bâtiments détruits.

Depuis quand existaient ces dépôts et ces centres de production d’armes chimiques ? En avions nous ou non connaissance avant la supposée attaque du régime sur la Ghouta ? Car de deux choses l’une. Soit nous les connaissions et nous aurions dû les frapper préventivement, légitimement, la Syrie ayant rompu ses engagements de septembre 2013. Soit nous ne les connaissions pas et nous les avons localisés en quelques jours seulement après l’attaque du 7 avril. Ce qui démontrerait une capacité extraordinaire de nos services de renseignement, dont on connaît les qualités, mais dont on est tout de même en droit de s’interroger sur les chances d’identifier en moins d’une semaine l’ensemble des objectifs à atteindre sur un vaste théâtre de guerre. D’autant que ces mêmes services se sont, bien entendu, nécessairement assurés qu’il n’y avait pas de risques que les populations avoisinantes soient atteintes par des retombées chimiques si nous décidions de pulvériser les dépôts…

Israël, par ailleurs, qui connaît mieux que quiconque la Syrie, n’a pas, curieusement, frappé préventivement ces objectifs. Pourquoi ? Le chlore utilisé par le régime de Bachar aurait tout aussi bien pu prendre la route du Sud-Liban et des forces du Hezbollah afin de déclencher une attaque de terreur contre l’Etat hébreu. Etrange cette abstention israélienne…

Une fois encore, cette guerre syrienne s’apparente à une succession de faux semblants. Les «vainqueurs» de la nuit dernière n’ont nulle raison de plastronner. Les «vaincus» vont sans doute finir par l’emporter. «On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse», résumait Clemenceau. On semble avoir oublié, à l’Elysée et au quai d’Orsay, que les Français en sont parfaitement conscients.*RT - samedi 14 avril 2018

*Ces pays ont refusé de se joindre à une agression militaire cont Syrie

Outre la majeure partie de la planète, certains pays du camp occidental ont aussi préféré se tenir à l’écart de la campagne militaire des Etats-Unis contre la Syrie et son allié russe. C’est le cas de l’Allemagne, du Canada, mais aussi de l’Italie.

Alors que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni évoquent des frappes militaires contre la Syrie, plusieurs pays occidentaux se sont démarqués, y compris des membres de l’OTAN. «Berlin ne participera pas à des actions militaires [contre la Syrie]», a ainsi annoncé ce 12 avril 2018 la chancelière allemande Angela Merkel, affirmant toutefois «soutenir tout ce qui est fait pour signifier que l’utilisation d’armes chimiques est inacceptable».

Sans accord du Parlement allemand, aucune opération de l’armée allemande à l’étranger ne peut avoir lieu. L’Allemagne a toutefois déployé des avions de reconnaissance et de ravitaillement au-dessus de la Syrie et de l’Irak, mais uniquement dans le cadre strict de la coalition dite «internationale» contre Daesh et les groupes djihadistes, le but de guerre initial avancé par les Occidentaux pour justifier leur intervention.

L’Allemagne avait en outre joué un rôle central dans la destruction de l’arsenal chimique déclaré par Damas et supervisé par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Donald Trump et son nouveau conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton, le 9 avril 2018, photo ©Carlos Barria/Reuters

Même refus prudent et poli de la part du Canada le 11 avril. «Le Canada s’implique déjà dans le nord de l’Irak contre l’État islamique. On a une présence au Mali, on a une présence en Lettonie contre les Russes pour l’OTAN», a observé le Premier ministre Justin Trudeau, confirmant benoîtement au passage, si besoin était, la raison de la présence de l’Alliance atlantique dans les Pays baltes. «On n’est pas en train d’[envisager] d’être présent en Syrie », a-t-il encore déclaré, cité par Radio Canada.

Traditionnellement, depuis la dernière guerre mondiale, l’Allemagne répugne à s’investir militairement. Et le Canada ne s’affiche pas comme un belligérant majeur. Plus surprenante, et peut-être révélatrice d’une prise de distance vis-à-vis des grandes puissances, l’Italie a également fait savoir qu’elle ne participerait pas à d’éventuelles frappes contre la Syrie. «Une solution stable et durable pour la Syrie ne pourra advenir qu’en travaillant pour la paix et dans le cadre des Nations unies [...] et à la table des négociations, parce qu’il ne faut pas perdre espoir», a argumenté ce 12 avril le Premier ministre par intérim Paolo Gentiloni, alors que l’Italie s’englue dans la crise politique causée par les élections législatives du 4 mars 2018.**RT – jeudi 12 avril 2018

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Après les sanctions américaines, les sénateurs russes proposent des représailles économiques fortes

Les sénateurs russes de la Douma d’Etat ont annoncé le 13 avril avoir rédigé un projet de loi proposant une restriction drastique des importations de biens et de services américains en réponse aux dernières sanctions de Washington.

Face aux dernières sanctions américaines visant une série d’hommes d’affaires, d’entreprises et de responsables russes, des parlementaires russes ont proposé le 13 avril de prendre plusieurs mesures de rétorsion. Un projet de loi appelant à restreindre les importations de logiciels, de produits agricoles, de médicaments, de tabac et d’alcool en provenance des Etats-Unis sera débattu la semaine prochaine à la Douma d’Etat, chambre basse du parlement russe.

Des mesures qui pourraient «perturber» l’économie américaine

Les sénateurs russes ont également suggéré de suspendre la coopération avec Washington dans divers domaines stratégiques à l’instar de l’énergie atomique et de l’aéronautique. Si ce projet de loi est adopté, la Russie suspendra notamment l’exportation de titane à destination de Boeing. Une décision qui aurait un impact très lourd sur le constructeur américain selon le porte-parole de la société publique industrielle russe Rostec, Viktor Kladov.

Dans une récente interview accordée au quotidien russe Rossiïskaïa Gazeta, il a indiqué que depuis l’année dernière, 40% des pièces d’avions en titane russe avaient été vendues à Boeing et 60% à son rival européen Airbus. De son côté, Piotr Pouchkariov, analyste en chef du groupe financier TeleTrade, a estimé que «la Russie ét[ait] capable de « perturber » l’économie des Etats-Unis en arrêtant ou en restreignant l’importation de ce précieux métal». 

Enfin, les sénateurs russes ont appelé à lever l’autorisation faite aux entreprises américaines de participer aux privatisations russes. À l’heure actuelle, la liste des entités juridiques pouvant organiser des transactions de privatisation en Russie comprend Goldman Sachs, JP Morgan, Credit Suisse, Morgan Stanley, BNP Paribas, UBS, CITI et plusieurs autres banques étrangères.

Selon, les données officielles des douanes russes, la Russie a importé 12,5 milliards dollars de produits américains en 2017.***RT – vendredi 13 avril 2018

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Mali : attaque «sans précédent» contre les forces françaises et  les Casques bleus à Tombouctou

15 avr. 2018

Tirs de roquettes, assaillants déguisés en Casques bleus montés à bord de véhicules piégés, échanges de coups de feu… Les camps de la Minusma et de la force Barkhane à Tombouctou ont été la cible d’une attaque ayant fait au moins un mort.

L’assaut, «sans précédent» selon les autorités maliennes, s’est produit en début d’après-midi du 14 avril sur le site aéroportuaire de Tombouctou, où sont cantonnés des Casques bleus de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) et des hommes de l’opération française Barkhane : alors que des assaillants et les forces onusiennes et françaises échangeaient une «dizaine de tirs de roquettes», des hommes portant des Casques bleus ont tenté de «s’infiltrer» dans la zone militaire à bord de deux véhicules piégés, selon un communiqué du ministère malien de la Sécurité. 

Selon la Minusma, un de ses Casque bleus a été tué lors d’«échanges de tirs». Une dizaine d’autres ont été blessés. L’état-major français a pour sa part fait savoir que sept de ses soldats avaient été blessés et qu’une quinzaine d’assaillants avaient été tués.

L’un des véhicules portait les couleurs des Forces armées maliennes (FAMas) et l’autre le sigle «UN» des Nations unies. Le premier «a explosé», tandis que le second «a pu être immobilisé».

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«Les combats ont pris fin vers 18h30» heure locale, plus de quatre heures après les premiers échanges de feu, selon le ministère. Bamako et la Minusma ont assuré que, par la suite, la situation était redevenue «sous contrôle».

Sur Twitter, la force de l’ONU a évoqué une «importante attaque complexe» associant «mortiers», «échanges de tirs» et «attaque au véhicule suicide».

«C’est la première fois qu’il y a eu une attaque de cette envergure contre la Minusma à Tombouctou», a relevé une source sécuritaire étrangère, citée par l’AFP. «C’est une attaque qu’on n’avait jamais connue», a confirmé un responsable du gouvernorat de Tombouctou.

Mise en cause dans cette attaque, une coalition de deux groupes armés qui participent aux opérations de sécurisation avec les troupes françaises et maliennes, le MSA et le GATIA, a rejeté le 14 février ces accusations. Ces deux groupes sont soupçonnés de profiter de leur proximité avec Barkhane pour régler de vieux contentieux territoriaux, notamment avec la communauté peule.

Des zones entières du Mali échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU

Déployée au Mali en juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12 500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle avait, avant l’attaque du 14 avril, perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, ce qui représente plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde. 

Des groupes liés à Al-Qaïda ont dicté leur loi dans le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, date du déclenchement d’une opération militaire internationale à l’initiative de la France. Bien qu’ils aient depuis lors été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières de ce pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et à la partie sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, où quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade en octobre 2017.****RT – dimanche 15 avril 2018

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La grande marche du retour se poursuit en Palestine occupée

La mobilisation des Palestiniens se renforce

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le 14.04.18 |

Pour le troisième vendredi consécutif, des milliers de Palestiniens armés de courage se sont dirigés, dès les premières heures de la journée, vers la frontière entre la bande de Ghaza et Israël, dans le cadre de la poursuite des manifestations populaires pacifiques réclamant le retour des réfugiés palestiniens et la levée du blocus imposé à l’enclave palestinienne.

Une trentaine de Palestiniens ont encore été blessés hier par des balles tirées par des soldats de l’armée d’occupation israélienne, selon des témoins et le personnel médical. Ces manifestations durement réprimées par les forces de l’armée israélienne, postées du côté israélien, semblent loin de s’essouffler.

Le nombre des participants aux manifestations pacifiques a même augmenté au fil des semaines, malgré l’assassinat par l’armée de l’Etat hébreu de 31 citoyens palestiniens. 3000 autres civils ont été blessés. Un véritable bilan de guerre. Les organisateurs de cette «grande marche du retour» disent que la manifestation atteindra son apogée le 15 mai prochain, date coïncidant avec la Nakba, la catastrophe que fut la proclamation de l’Etat d’Israël.

Les rassemblements et les marches, qui ont lieu dans les zones frontalières avec Israël, visent à attirer l’attention de la communauté internationale sur la tragédie vécue par les trois quart du peuple palestinien avec la création de l’Etat d’Israël aux dépens de leurs terres et de leurs maisons dans les villes et villages palestiniens, dont ils ont été expulsés en 1948.

L’application de la résolution 194 des Nations unies adoptée le 11 décembre 1948, et qui donne le droit aux réfugiés de retourner chez eux, est la principale réclamation des manifestants, dont la majorité sont des descendants de ceux qui avaient été forcés à l’exil après la guerre israélo-arabe de 1948.

Assassinat de civils

Après le «Vendredi du caoutchouc», en référence aux milliers de pneus usés, collectés par les citoyens, puis brûlés dans les zones frontalières pour gêner la vision des tireurs d’élite israéliens et minimiser les pertes humaines, ce vendredi était celui du «Drapeau palestinien».

Les citoyens étaient priés d’apporter avec eux des drapeaux palestiniens pour être brandis et des drapeaux israéliens pour être brûlés en face des soldats israéliens surarmés. Ces derniers n’ont pas hésité à tirer sur des civils innocents. Ils ont déjà froidement assassiné, au cours du «Vendredi du caoutchouc», un jeune journaliste de 30 ans et un enfant âgé de 14 ans seulement.

La participation de familles entières à ces manifestations populaires pacifiques n’a pas dissuadé l’armée israélienne de tirer à balles réelles et d’utiliser des gaz lacrymogènes toxiques qui causent des difficultés respiratoires et des convulsions. Les équipes de secours du Croissant-Rouge palestinien ont été encore une fois ciblées hier par les forces d’occupation pour les empêcher de secourir les civils blessés. Quatorze de leurs membres ont eu besoin de soins après avoir inhalé des gaz toxiques.

Après Yasser Mourtaja, tué vendredi dernier, des sources médicales palestiniennes ont annoncé, en début d’après-midi, que le journaliste Ahmad Abou Houssein a été évacué vers l’hôpital Al Shifa de Ghaza-ville après avoir été gravement blessé par une balle tirée par un sniper israélien, à l’est de Djabaliya, au nord de l’enclave palestinienne.

Ahmad, tout comme Yasser, portait un gilet pare-balles sur lequel est inscrit de façon bien lisible le mot «Presse». Ce fait confirme que la mort de Yasser n’était pas fortuite. Il s’agit bel et bien d’un geste prémédité visant à empêcher les journalistes de couvrir la boucherie israélienne.

Silence complice international et permis de tuer

Bien que ces crimes aient été pour la plupart diffusés en direct sur les différentes chaînes de télévision, la communauté internationale n’a entrepris aucune action significative pour mettre un terme aux innommables violations de l’armée israélienne. Ce silence est dû en grande partie à la décision des Etats-Unis de mettre en échec, deux fois de suite, la publication par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un communiqué dénonçant les pratiques israéliennes dans la bande de Ghaza depuis le 30 mars dernier.

A de nombreuses reprises, le gouvernement palestinien de Rami Al Hamdallah a critiqué le silence international concernant le massacre israélien. «Le silence de la communauté internationale face aux crimes de guerre commis par les Israéliens contre la population palestinienne peut être considéré comme une complicité, ce qui n’est pas moins dangereux que les crimes eux-mêmes», a soutenu le ministère palestinien des Affaires étrangères.

Ce silence international se poursuit, bien qu’une vidéo diffusée par des chaînes de télévision israéliennes aient montré un soldat israélien pointant son arme vers un jeune Palestinien debout à quelques centaines de mètres de la clôture de séparation marquant la frontière. Après l’avoir touché, le soldat a exprimé sa joie tout en lui lançant des insultes.

Le pire est que le jeune Palestinien tué de sang-froid ne représentait aucune menace. Il n’était même pas armé. Des organisations de défense des droits de l’homme israéliennes ont vivement critiqué les mesures de répression utilisées par l’armée d’’occupation. Mais le gouvernement israélien, qui a donné un permis de tuer à ses soldats, continue de défendre son armée criminelle.

«Tout d’abord les tireurs d’élite doivent recevoir des médailles et le journaliste doit recevoir une punition», a déclaré le ministre israélien de la Guerre, Avigdor Lieberman, en faisant allusion à la vidéo montrant un soldat israélien exécuter de sang-froid un jeune Palestinien. *Fares Chahine – el watan – samedi 14 avril 2018

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*Pauvreté, exode et soulèvements sociaux

Pourquoi l’Europe a peur du Maroc

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le 10.04.18 | 

La majorité des décideurs européens semblent convaincus que le Maroc n’est pas à l’abri d’une explosion sociale de grande envergure qui pourrait se traduire par un exode massif de Marocains vers les pays du sud de l’Europe.

Pis encore, ils pensent que cette explosion sociale peut survenir à n’importe quel moment eu égard à la situation socioéconomique catastrophique que vit actuellement le pays.

Une source européenne a confié d’ailleurs cette semaine au quotidien Al Qods Al Arabi paraissant à Londres que «Bruxelles a davantage peur des retombées d’un soulèvement social au Maroc que de l’éventualité d’une reprise de la guerre entre Rabat et le Front Polisario».
Il y a effectivement de quoi avoir peur. En une année, le royaume a été confronté à une pléthore de mouvements sociaux d’ampleur.

Dans le Rif, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues, avant que la contestation ne se porte sur Zagora, dans le sud, puis, depuis décembre 2017, sur Jerrada, une ville minière du nord-est. Ces mouvements ont tous en commun une même revendication de justice sociale. Une revendication à laquelle Mohammed VI s’est empressé de répondre par la répression, ce qui a eu pour effet justement d’accentuer les craintes d’un embrasement général.

Al Qods Al Arabi explique, dans son article consacré au conflit du Sahara occidental, que la situation dans le nord-est du Maroc inquiète particulièrement Bruxelles, précisant que les dirigeants européens voient d’un mauvais œil la persistance de l’instabilité dans cette région berbérophone, abandonnée à son sort depuis des décennies. Une région qui plus est ne se trouve qu’à un jet de pierre des côtes espagnoles et de laquelle il est donc facile de rallier l’Europe.

L’inquiétude de Bruxelles est confirmée par les chiffres récents fournis par l’office statistique européen (Eurostat) qui évoquent le début d’un exode de migrants marocains vers l’Europe, notamment vers l’Espagne. Ce phénomène s’est semble-t-il aggravé avec les événements qui ont secoué la région du Rif. Le nombre de réfugiés et de migrants ayant tenté la traversée vers l’Espagne depuis cette région a d’ailleurs fortement augmenté en 2017. C’est ce qui a d’ailleurs amené les responsables européens à être plus attentifs au «péril marocain» et à commencer à se préparer au pire des scénarios.

Les données publiées par l’Eurostat montrent en outre que «les citoyens marocains formaient le plus grand groupe de nouveaux citoyens d’un Etat membre de l’UE dont ils étaient résidents en 2016, devant les citoyens de l’Albanie, de l’Inde et du Pakistan».

Autrement dit, les Marocains sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir acquérir une nouvelle nationalité, ce qui est interprété comme un signe évident de malaise. Ils étaient ainsi 101 300 à acquérir la nationalité d’un Etat membre de l’UE en 2016, dont 89% ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française.

Et là aussi la tendance n’a fait que monter ces dernières années. L’élément n’a également pas échappé aux responsables européens.

**Le leader du Hirak à la barre

Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de protestation qui a agité l’an dernier la ville d’Al Hoceïma, dans le nord du Maroc, a comparu hier devant une cour de Casablanca, près d’un an après son arrestation.

C’est la première audition publique de ce meneur emprisonné depuis mai dernier pour avoir interrompu le prêche d’un imam hostile au mouvement social du Hirak.

Selon l’AFP qui rapporte l’information, Nasser Zefzafi, 39 ans, est l’un des derniers des 54 militants ou sympathisants du mouvement aux revendications sociales, appelés à la barre pour ce procès-fleuve ouvert mi-septembre devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

Les débats ont souvent porté sur les intentions «séparatistes» des militants, une accusation rejetée hier encore par M. Zefzafi, qui a dénoncé «un procès politique par excellence». Poursuivi notamment pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat», M. Zefzafi risque la peine capitale.

Lors des manifestations qui ont agité Al Hoceïma ou sur les réseaux sociaux, M. Zefzafi dénonçait sans relâche la «dictature», «la corruption» ou encore la «répression» de «l’Etat policier», tout en insistant sur le caractère «pacifique» du Hirak.

Environ 450 personnes ont été arrêtées pendant les événements déclenchés par la mort tragique d’un vendeur de poisson, selon plusieurs associations. *el watan / mardi 10 mars 2018

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Au Maroc, la répression du Hirak provoque un nouvel exode de migrants vers l’Espagne

Quand l’Europe renvoie la crise migratoire de l’autre côté de la Méditerranée (3). Pauvreté, chômage et persécution ont ouvert une route de l’exil à l’ouest.

A Al-Hoceima, le 18 mai 2017.

**De la place Mohammed-VI d’Al-Hoceima, où se sont concentrés les troubles de cette ville au sommet d’une falaise du nord du Maroc, un arc-en-ciel géant marque le ciel au-dessus de la Méditerranée. Mais la vie quotidienne des Amazighs (Berbères) dans cette région pauvre du Rif est moins colorée. Les officiers en tenue anti-émeute occupent la place, se méfiant de toute réunion à l’approche du 28 octobre, date anniversaire de la mort, en 2016, de Mouhcine Fikri.

Le poissonnier avait été broyé par un camion à ordures alors qu’il tentait de récupérer son espadon confisqué par la police. Sa mort a déclenché un soulèvement populaire qui s’est étendu à toute la région. La réponse du pouvoir marocain, face à son plus grand défi depuis le « printemps arabe » de 2011, a été d’arrêter les dirigeants du mouvement protestataire Hirak, d’emprisonner des journalistes et de sévir brutalement contre les manifestants.

Mais l’épisode a également entraîné un exode massif vers l’Europe de Rifains persécutés et de jeunes chômeurs. A l’été 2017, le nombre de réfugiés et de migrants ayant tenté la traversée vers l’Espagne a fortement augmenté. En août, près de 600 personnes ont été secourues au large de Tarifa en une seule journée.

Les fonctionnaires européens suivent ces développements avec une certaine anxiété. Après avoir réussi à réduire le flux de migrants sur les routes de la Méditerranée centrale via l’Italie et orientale via la Grèce, Bruxelles ne veut pas d’un nouveau passage à l’ouest. C’est pourtant ce que fait craindre la situation du Rif.

Al-Mortada Iamrachen, 30 ans, ancien imam de la mosquée locale et militant de premier plan, a été emprisonné en juin en raison de son soutien au Hirak. Il raconte que son père en a été si choqué qu’il est mort le jour même où son fils a été emmené en prison à Rabat.

Premier épisode   A Alger, les nouveaux migrants fragilisés par le départ des anciens

« Al-Hoceima vit dans un état de tristesse et de colère – le chômage, le manque de ressources financières, la drogue, l’immigration secrète et les arrestations ont contribué à cette situation catastrophique, dit Al-Mortada Iamrachen. Nos familles souffrent et, quand nous sortons, elles ne savent pas si nous allons rentrer chez nous ou aller en prison. »

La mort subite du père d’Iamrachen a contraint les autorités à le libérer, mais beaucoup, dont le leader de la protestation, Nasser Zefzafi, restent derrière les barreaux. Au moins 400 personnes seraient emprisonnées en relation avec le mouvement de protestation, la plupart d’entre elles détenues à la prison d’Ouchaka, à Casablanca. Certains ont débuté une grève de la faim.

Naoufal Al-Moutaoukil, dont le frère Ilyas est emprisonné depuis juin, estime que les développements à Al-Hoceima obligent beaucoup de gens à fuir. « L’immigration reste la seule option, très risquée et avec des conséquences inconnues, parfois irréversibles, admet-il. Traverser le détroit de Gibraltar n’est pas un jeu, plutôt un défi à la mort. Mais l’Europe est toujours un immense espoir, c’est pourquoi beaucoup défient la mort. Certains arrivent en Espagne, d’autres finissent par nourrir les requins. »

« Le Hirak n’est pas décapité »

De l’autre côté de la Méditerranée, dans les villes espagnoles d’Algeciras et de Tarifa sont réfugiés de nombreux Marocains qui ont fui les persécutions à Al-Hoceima dans l’été. Deux frères, 28 ans et 19 ans, et leurs deux cousins, tous deux 21 ans, font partie de ceux qui ont été secourus en août. Ils sont arrivés à jet-ski de la plage de Souani après une traversée d’environ 180 km. « Nous étions quatre, il nous a fallu six heures pour venir d’Al-Hoceima à Motril, déclare l’un d’eux. La police anti-émeute marocaine nous avait tabassés. On est partis travailler, il n’y a pas de boulot au Rif. »

Al-Hoceima, printemps 2017.

Al-Hoceima, printemps 2017. 

Mohamed Chtatou, professeur d’université marocain, estime que le Hirak est « légitime » et a fini par attirer l’attention sur une zone oubliée de la périphérie marocaine : « Le mouvement a été fragilisé, mais n’est pas décapité. Le pouvoir a tellement peur qu’il utilise le bâton et la carotte en espérant que les choses se calmeront. »

De fait, les autorités ont essayé de dépeindre des militants comme Iamrachen, ancien salafiste désormais musulman modéré qui soutient les droits des LGBT, comme des extrémistes. Ce dernier était en train de dénoncer ces accusations « grotesques » de terrorisme lorsque des policiers en civil ont fait irruption, ont arrêté le journaliste que je suis et m’ont expulsé du pays. L’atmosphère est décidément bien tendue à Al-Hoceima.

lemonde.fr/afrique/ reportage

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Sahara occidental : L’escalade marocaine face discrédit international

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le 16.04.18 | 

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Face à l’évolution du dossier du Sahara occidental qui est défavorable à son pays et redoutant les conséquences d’un face-à-face avec un Front Polisario plus que jamais conforté par le droit international, Mohammed VI semble vouloir essayer de reprendre la main, ou à tout le moins de maintenir le statu quo dans le conflit en provoquant une redistribution des cartes par n’importe quel moyen.

Le ministère sahraoui des Affaires étrangères a rendu, samedi, un long mémorandum dans lequel il série les raisons de la menace proférée par le Maroc de lancer une opération militaire contre des positions du Front Polisario dans les territoires sahraouis libérés. Pour le département dirigé par Mohamed Salem Ould Salek, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette menace vise avant tout «à trouver un alibi, même fabriqué, pour trahir ses engagements conclus dans le plan de règlement du conflit du Sahara occidental».

Autrement dit, Mohammed VI cherche encore à saborder les efforts de règlement de la crise récemment engagés par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et son nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental, l’ancien président allemand Horst Köhler. Les deux responsables militent en faveur de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc.

Or, les autorités marocaines sentent bien qu’il n’est pas dans leur intérêt de s’asseoir à la table des négociations à un moment où le contexte diplomatique leur est foncièrement défavorable. Elles sortent effectivement cette année d’un bras de fer juridique avec le Front Polisario qui les a complètement affaiblies et discréditées au plan international. Au plan du droit, le Front Polisario a pratiquement gagné toutes les batailles déterminantes.

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Discrédit international

Les deux arrêts rendus par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricole conclus entre le Maroc et l’UE, pour ne citer que ces deux nouveaux éléments-clés du dossier du Sahara occidental, renforcent les nombreuses résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU depuis le début du conflit.

Des résolutions qui présentent toutes la caractéristique de souligner clairement l’illégalité de la présence du Maroc au Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La CJEU a même porté un coup très dur aux prétentions marocaines sur les ressources naturelles du Sahara occidental.

Il faut peut-être ajouter que le Maroc a fini aussi par comprendre très vite que son projet assumé de neutraliser le Front Polisario et l’Union africaine en adhérant à l’organisation panafricaine n’avait aucune chance d’aboutir. Les derniers sommets de l’UA ont à ce propos montré une solidarité sans faille du continent à l’égard de la cause sahraouie.

Comme l’atteste la décision de l’Afrique du Sud en 2017 d’arraisonner, à la demande du Front Polisario, un navire transportant du phosphate extrait illégalement au Sahara occidental occupé, cette solidarité africaine est active et ne se limite pas à la seule publication de communiqués de soutien. Un autre échec cinglant pour la diplomatie marocaine.

La tentation du pire

Ce n’est pas tout. La panique s’est amplifiée à Rabat avec l’envoi, fin mars dernier, par António Guterres, au Conseil de sécurité de l’ONU d’un rapport sur le conflit du Sahara occidental extrêmement défavorable au Maroc, dans lequel il est recommandé, entre autres, la mise sur pied en urgence d’un mécanisme indépendant de surveillance des droits de l’homme en raison de la répression qui règne dans les territoires occupés. L’une des plus grandes hantises des autorités marocaines.

Face à une telle évolution du dossier du Sahara occidental et redoutant les conséquences d’un face-à-face avec un Front Polisario plus que jamais conforté par le droit international, Mohammed VI semble effectivement vouloir essayer de reprendre la main dans le conflit (ou à tout le moins de maintenir le statu quo) en provoquant une redistribution par n’importe quel moyen.

Les Sahraouis se montrent en tout cas persuadés que Mohammed VI veut faire diversion pour «dévier les regards du Conseil de sécurité des véritables problèmes qui sont à la base de l’impasse actuelle causée par le Maroc lui-même». Et cette diversion se ferait justement en entraînant le Front Polisario dans un conflit.

Il paraîtrait même, selon le quotidien Assabah, que la France soutienne le projet guerrier marocain. Les Marocains ont, en tout cas, déjà trouvé le prétexte pour justifier leur agression. Ils ont allégué une violation de l’accord de cessez-le-feu par les Sahraouis et «semé la confusion sur les données géographiques acceptées d’un commun accord par le Front Polisario et le Maroc». Ce qui est évidemment faux. Ces allégations ont d’ailleurs été très vite démenties le 3 avril par l’ONU.

Malgré cela, le Maroc n’a rien fait depuis pour amorcer une dynamique de désescalade. Il continue même à jouer dangereusement avec le feu, comme il a l’habitude de le faire à la veille de chaque réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Les observateurs décrivent cette attitude comme étant clairement du chantage.
**Zine Cherfaoui / lundi 16 avril 2016

******************************Emigration – Harraga

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Vers un monde multipolaire ?

Pourquoi Poutine a besoin d’armes russes d’avant-garde 

Vers un monde multipolaire ? Pourquoi Poutine a besoin d'armes russes d'avant-garde (VIDEO)

10 avr. 2018, 

Le dévoilement des armements russes ultra-modernes en mars dernier s’inscrit dans une histoire longue. Depuis la chute de l’URSS, les Etats-Unis et leurs alliés n’ont eu de cesse d’étendre leur présence militaire jusqu’aux frontières de la Russie.

Les avancées technologiques de la Russie en matière d’armement ont-elles contribué à contenir la politique d’intervention militaire des Etats-Unis, si ce n’est dans le monde, du moins en Syrie ?

Sur fond de tensions géopolitiques extrêmes, et alors que de nombreux gouvernements occidentaux brandissent une supposée «menace russe», Vladimir Poutine a dévoilé le 1er mars 2018 certaines nouvelles armes développées par la Russie. Missiles hypersoniques à portée illimitée grâce à leur propulsion nucléaire, drones sous-marins, armes de brouillage, également défensives, de guerre électronique, armes laser uniques au monde… avec un budget militaire approximativement dix fois moindre, la Russie est parvenue à rétablir l’équilibre stratégique avec les Etats-Unis, rompu après la guerre froide.

Au début des années 1990, alors que l’URSS était sur le point de disparaître, les observateurs s’accordaient pour juger que la confrontation entre Moscou et Washington appartenait au passé. Le président George Bush (père) promet alors au dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendra jamais aux pays du pacte de Varsovie. Pourtant, la promesse ne devait pas être tenue. De surcroît, l’OTAN emmenée par les Etats-Unis officialise le déploiement d’un système antimissile en Europe de l’Est en 2007, menaçant directement la Russie, en dépit des dénégations des Occidentaux.

Cette même année 2007, lors d’un discours fondateur donné à l’occasion de la Conférence annuelle sur la Sécurité de Munich, Vladimir Poutine exhortait les Etats-Unis et leurs alliés à accepter l’émergence d’un monde multipolaire. «Je suis convaincu que nous sommes parvenus à ce moment-clé où nous devons réfléchir à l’ensemble de l’architecture de la sécurité mondiale», analysait-il alors, évoquant la nécessité d’assurer un équilibre entre les intérêts des différents pays dans le monde. Et le chef d’Etat russe de formuler l’espoir : «L’appel à retrouver l’égalité des droits entre tous les acteurs sera peut-être enfin entendu.»

Personne ne nous a écoutés, maintenant écoutez-nous

11 ans plus tard, le 1er mars 2018, s’exprimant devant le Parlement russe, Vladimir Poutine faisait explicitement référence à ce discours de Munich en forme d’offre de dialogue, déclarant : «Personne ne nous a écoutés, maintenant écoutez-nous.»

**RT - mardi 10 mars 2018

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Ambassadeur russe à l’ONU :

les Etats-Unis ont semé le «chaos» partout où ils se sont ingérés

10 avr. 2018, 

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Vassili Nebenzia a estimé que la présumée attaque chimique en Syrie était une mise en scène et appelé à une enquête impartiale sur l’incident, qui devrait commencer, selon lui, par la présomption d’innocence.

Le 9 avril devant le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence pour évoquer la Syrie, en pleine escalade sur fond d’accusation d’attaques chimiques à Douma, l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a pris la parole. 

«Comprenez-vous le seuil dangereux auquel vous menez le monde ?», a-t-il lancé à l’attention des pays occidentaux, évoquant les menaces dont font l’objet Damas et Moscou. Il a ensuite ajouté à l’attention des Etats-Unis : «Partout où vous allez, tout ce que vous touchez ; vous ne laissez que le chaos derrière vous. Vous tentez de pêcher dans ces eaux troubles, mais tout ce que vous attrapez, ce sont des mutants.»

L’ambassadeur s’est encore dit profondément préoccupé par le fait que Washington, ainsi que Londres et Paris qui «suivent aveuglément» leur allié américain selon Moscou, se soient engagés «dans une politique de confrontation contre la Russie et la Syrie sans aucune justification».

Jugeant les menaces américaines contre la Russie pire que durant l’époque de la guerre froide, Vassili Nebenzia s’est tourné vers l’ambassadeur américaine Nikki Haley, lui assurant que Moscou voulait entretenir avec les Etats-Unis «des relations normales et civilisées». «Ce que vous refusez avec arrogance, ignorant les bases de la courtoisie», a-t-il ensuite ajouté.

«Vous êtes mal avisé de penser que vous avez des amis», a également averti Vassili  Nebenzia. «Vos soi-disant amis sont juste ceux qui ne peuvent pas vous dire non, c’est votre seul critère d’amitié», a-t-il soutenu.

L’attaque présumée de Douma, une mise en scène selon Moscou

Vassili Nebenzia a par ailleurs jugé qu’il n’y avait «aucun doute» que la prétendue attaque chimique de la Douma, dans la Ghouta orientale, était une mise en scène. Reprenant des éléments provenant de sources controversées et proches des rebelles, Washington n’avait pas attendu d’enquête pour accuser l’armée syrienne d’en être l’auteur. En passe de reconquérir l’une des dernières poches islamistes de son territoire, Damas dément formellement.

L’ambassadeur russe à l’ONU a appelé à une enquête impartiale sur l’incident présumé, soulignant que celle-ci devrait commencer par la présomption d’innocence. Il a précisé que les troupes russes étaient disposées à escorter les enquêteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques jusqu’à la zone de la prétendue attaque.

Toutefois, l’ambassadeur des Etats-Unis aux Nations unies, Nikki Haley a prévenu, devant le même Conseil de sécurité le 9 avril, que les Etats-Unis répondraient à la présumée attaque chimique, et ce peu importe ce que déciderait l’ONU. «L’Histoire enregistrera le moment où le Conseil de sécurité s’est acquitté de son devoir ou a démontré son échec complet et total à protéger le peuple syrien», a-t-elle ajouté. 

Le 29 mars, pourtant, le président américain Donald Trump avait affirmé vouloir retirer militairement les Etats-Unis de Syrie, invoquant la victoire sur Daesh. Les responsables de l’administration ont par la suite précisé qu’il n’y aurait pas de retrait immédiat, mais que Donald Trump était opposé au maintien à long terme des troupes dans le pays.

Vassili Nebenzia a pour sa part mis en garde contre de «graves conséquences» si les pays occidentaux lançaient une offensive militaire contre l’armée syrienne.*RT - mardi 10 mars 2018

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«Vous avez désigné les coupables avant l'enquête» : veto russe à la proposition US sur la Syrie

«Vous avez désigné les coupables avant l’enquête» :

veto russe à la proposition US sur la Syrie

10 avr. 2018,

**Le projet russe visant à créer un mécanisme d’enquête sur l’usage d’armes chimiques a été refusé, lors d’un vote du Conseil de sécurité de l’ONU, sur fond de menace occidentale de recours à la force contre le gouvernement syrien.

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Un sniper israélien tire sur un Palestinien immobile, sous les cris de joie des soldats 

19 Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens ces derniers jours sous les yeux des responsables occidentaux complices

10 avr. 2018, 

«Le sniper devrait recevoir une médaille et celui qui a filmé être rétrogradé» : c’est ainsi que le ministre israélien de la Défense a réagi à à une vidéo montrant un soldat tirer sur un Palestinien sous les cris de joie de ses camarades.

Une vidéo dont Tsahal a confirmé l’authenticité, a été diffusée le 9 avril par la chaîne de télévision israélienne privée 10, avant d’être reprise sur les réseaux sociaux puis dans les médias israéliens, suscitant une vive polémique dans le pays et interpellant sur les pratiques de l’armée israélienne.

Les images, qui dateraient de décembre selon l’armée israélienne, sont rapidement devenues virales, créant une véritable onde de choc. Elles montrent un sniper israélien mettre en joue un Palestinien qui se tient immobile près de la barrière marquant la frontière entre Israël et la bande de Gaza, et qui ne présente visiblement aucune menace. Après quelques secondes, un coup de feu retenti et le Palestinien s’effondre au sol, déclenchant un déluge de commentaires extatiques des soldats. «Wow, quelle vidéo ! Oui ! Fils de pute ! Quelle vidéo ! Allez, courrez l’évacuer», peut-on notamment entendre en hébreu au milieu des cris de joie, ou encore «quelle vidéo de légende !».

L’armée israélienne, qui a annoncé avoir ouvert une enquête sur l’affaire, assure qu’elle s’est déroulée alors que les soldats tentaient de «disperser des émeutiers». «Une balle a été tirée en direction d’un des Palestiniens soupçonné d’être le leader des émeutiers. Il a été touché à la jambe», a affirmé Tsahal dans un communiqué.

L’outrage est tel en Israël qu’en dehors de l’opinion publique et de la gauche, même des élus du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahou, s’en sont ému. Interrogé par le journal Haaretz, le député Yehuda Glick a par exemple confié que les images étaient «très difficiles à regarder», ajoutant que l’atmosphère qui régnait parmi les soldats était «troublante et décevante».

«Le sniper devrait recevoir une médaille», selon la Défense israélienne

Cet avis est cependant loin de faire l’unanimité au sein du Likoud et du gouvernement, toujours prompt à défendre les actions de Tsahal contre vents et marées. «Le sniper devrait recevoir une médaille et celui qui a filmé être rétrogradé», a ainsi déclaré le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, cité par l’AFP le 10 avril.

«On en fait beaucoup trop avec cette vidéo. Il ne s’agit pas de tirs sur n’importe qui, mais sur un terroriste qui s’approche de la barrière dans une zone interdite d’accès et en provenance d’une région contrôlée par les terroristes du Hamas», a de son côté soutenu à la radio publique le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan.

«Quel est le problème ? Il est prévu que quiconque s’approche de la frontière, armé ou pas, se fasse tirer dessus. Comme cela doit être le cas !», a écrit sur Twitterl’élu du Likoud Oren Hazan, précisant qu’il espérait que cette vidéo enverrait «un message clair à l’autre côté».

La diffusion de cette vidéo intervient alors que les Palestiniens ont entamé depuis fin mars une «Marche du retour» le long de la barrière qui clôt la frontière entre la bande de Gaza et Israël, pour commémorer l’exode de 1948. 19 Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens lors du premier rassemblement, et neuf autres l’ont été quelques jours plus tard, le 6 avril. Parmi eux figurait Yasser Mourtaja, un journaliste, dont la mort a suscité une indignation mondiale.**RT - mardi 10 mars 2018

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****«Guerre froide avec la Russie»: et bruits de bottes

Mélenchon et Le Pen opposés à la confrontation entre Paris et Moscou

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10 avr. 2018, 

Au micro de RT France, les deux députés ont souligné leur opposition à l’attitude du gouvernement français qui a récemment fait bloc avec Washington contre Moscou, sur fond d’affaire Skripal ou de conflit en Syrie.

Le gouvernement français suivrait-il aveuglément les Etats-Unis dans leur volonté de confrontation avec la Russie ? Le 10 avril à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a en tout cas ciblé Moscou sans la nommer, jugeant que «les alliés du régime [syrien avaient] une responsabilité particulière dans [l]e massacre» chimique présumé de Douma et promettant une «réaction» française. Une position qui s’inscrit dans la lignée des menaces des Etats-Unis, qui n’ont pas non plus attendu qu’une quelconque enquête soit menée sur l’incident présumé pour faire porter le chapeau à Damas et ses alliés.

Cela ressemble beaucoup à un prétexte pour que les Etats-Unis [...] engagent un conflit armé

Dans un autre dossier, celui de l’affaire Skripal, Paris n’a pas non plus hésité à faire bloc avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne contre la Russie, là aussi sans attendre une enquête. Or, cet alignement anti-russe a ses opposants, dans l’hémicycle.

«Dans les guerres, la première victime, c’est la vérité»

Au micro de RT France, le député de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’est montré prudent quant à ce qui s’est réellement passé dans la Ghouta orientale, estimant que «tout le monde sait très bien que dans les guerres, la première victime, c’est la vérité». L’élu de Marseille estime : «Ce qui se passe réellement sur le terrain nous est à peu près inconnu. Et l’attaque chimique, si elle a eu lieu, est évidemment abominable et doit être condamnée. Cela ressemble beaucoup à un prétexte pour que les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés reviennent sur la scène et engagent un conflit armé que, jusqu’à présent, ils ont perdu en faveur des Russes et du gouvernement actuel de la Syrie.»

Jean-Luc Mélenchon s’est également dit préoccupé par la récente rencontre d’Emmanuel Macron avec ses homologues des pays baltes (Lituanie, Estonie, Lettonie) à Paris. «Je n’aime pas du tout la réception qui a été faite aux trois présidents baltes réunis, je ne sais pas pour quelle raison à Paris, et qui sont venus jouer les va-t-en guerre aux applaudissements de Monsieur Macron», s’est offusqué, toujours au micro de RT France, Jean-Luc Mélenchon, qui a en outre rappelé : «la Russie n’est pas notre ennemi, c’est notre partenaire.»

Ce n’est pas du tout l’intérêt de la France [...] que d’être, en quelque sorte, le doigt sur la couture du pantalon face aux Etats-Unis

La députée du Front national Marine Le Pen, également interrogée par RT France, a elle aussi émis l’inquiétude d’une France qui «contribue aujourd’hui à créer ou à recréer une forme de guerre froide avec la Russie». Elle met en garde contre l’atlantisme du gouvernement français : «[Cela] n’a aucun sens parce que ce n’est pas du tout l’intérêt ni de la France, ni de son économie, ni des relations internationales que d’être, en quelque sorte, le doigt sur la couture du pantalon face aux Etats-Unis, qui cherchent à souffler sur les braises d’un conflit avec la Russie.»

La présidente du FN ne comprend pas pourquoi la France tourne tant le dos à Russie, notamment avec la menace terroriste ambiante : «La Russie, aujourd’hui dans sa lutte contre l’Etat islamique, va-t-elle dans le sens de l’intérêt de la France ? La réponse est oui. Par conséquent, il n’y a aucune raison de traiter la Russie comme on la traite.»**RT - mardi 10 mars 2018

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Pour Pékin, les manœuvres US en mer de Chine méridionale pourraient «déclencher une guerre»

Pour Pékin, les manœuvres US en mer de Chine méridionale pourraient «déclencher une guerre»

Au milieu des tensions pour la zone maritime, disputée entre les pays de la région, les manœuvres de bateaux militaires américains sont peu appréciées par la Chine, qui craint que les Etats-Unis ne déclenchent une guerre à coup de provocations.

Jeudi 29 octobre, le Commandant de la Marine chinoise, Wu Shengli, s’est entretenu par vidéoconférence avec son homologue américain, John Richardson. «Si les Etats-Unis continuent avec ce genre d’actes dangereux, provocateurs, il pourrait bien y avoir une situation très sérieuse et urgente entre les forces frontalières des deux côtés, en mer et dans les airs, ou même un incident mineur qui déclenche une guerre», a-t-il mis en garde. Il a ajouté qu’il espérait que «les Etats-Unis chérissent la bonne situation entre les marines chinoises et US qui ne s’est pas faite en un jour» et qu’ils «évitent que ce genre d’incidents arrive à nouveau».*rt - 30 oct. 2015

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