Emeutes en France pour des pots de Nutella
28012018**infos diverses ici et là
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Le degré zéro de la société de consommation
****Cela se passe en France… Dans différents supermarchés Intermarché de la Loire, il suffit de proposer une ristourne sur des pots de Nutella pour provoquer des émeutes dans les rayons ! Bienvenue dans la jungle de la société de consommation décérébrée
« Ils se sont acharnés comme des animaux. Une femme s’est fait tirer les cheveux, une dame âgée a pris un carton sur la tête, une autre avait la main en sang. C’était horrible », témoigne une cliente qui a assisté à la scène à Rive-de-Gier.
« Certains clients sont venus la veille au soir des promotions pour planquer les pots de Nutella à d’autres endroits, et ainsi éviter que d’autres puissent les prendre », raconte Jean-Marie Daragon, de l’Intermarché de Montbrison.
*source: medias-presse.info/ samedi 27 janvier 2018
**vidéo: Émeutes dans plusieurs Intermarché pour des pots de Nutella
*****Des foules qui se précipitent, des bousculades, des agressions… À Ostricourt, la gendarmerie a même dû intervenir.
**Partout en France, cette promotion à -70% dans les magasins Intermarché a donné lieu à des scènes de chaos ce jeudi 25 au matin, C’était également le cas dans plusieurs villes des Hauts-de-France, selon Le Parisien.
À Ostricourt, la gendarmerie a été appelée parce que des « clients très énervés » menaçaient d’en venir aux mains. À leur arrivée, les gendarmes ont constaté que la situation était redevenue calme. « On avait connu ça pour les soldes, mais pas pour des pots de Nutella… » confie-t-on à la gendarmerie.
Ailleurs dans la région, des scènes de cohue ont été filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, comme ici à Beauvais.
Roubaix aussi, l’ouverture de l’Intermarché avenue Motte a dégénéré. Une directrice d’association s’en indigne sur Facebook, décrivant « environ 200 personnes agglutinées devant l’entrée avant l’ouverture. Dès l’ouverture des portes, grosse bousculade, bagarre, personnes piétinées et tout cela pourquoi ? Et bien, tout cela pour acheter des pots de Nutella de 950gr qui étaient en promo à – 70% !«
D’autres internautes décrivent des agressions. Une femme aurait même jeté un pot de Nutella sur un autre client.
Les pots se sont en tout cas rapidement envolés. L’Intermarché d’Ostricourt était en rupture de stock cet après-midi. Et tant pis si la promotion est censé se poursuivre jusqu’à samedi.
*/france3-regions.francetvinfo.fr/ 26 janvier 2018
*****Incroyables scènes d’émeute dans les Intermarchés pour des pots de Nutella en promotion
Qui a dit que le sucre n’était pas une drogue?
*.nicematin/ 25 janvier 2018
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Au moins 90 harragas-migrants donnés pour morts après un naufrage en Méditerranée
**Nouvelle tragédie au large des côtes libyennes ce vendredi : un bateau avec à son bord plus de 90 migrants, en majorité pakistanais, a fait naufrage selon l’Organisation internationale pour les migrations.
Au moins 90 migrants, en majorité des Pakistanais, pourraient avoir péri vendredi dans le naufrage de leur bateau au large des côtes libyennes, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Trois personnes ont survécu à cette nouvelle tragédie en Méditerranée. Deux d’entre elles ont réussi à nager jusqu’à la côte, et un troisième rescapé a été «secouru par un pêcheur», a déclaré aux médias à Genève une porte-parole de l’OIM, Olivia Headon, lors d’une conférence téléphonique depuis Tunis.
D’après ce que les rescapés ont raconté aux travailleurs humanitaires, au moins 90 migrants se seraient noyés après que leur bateau a chaviré au large des côtes libyennes «très tôt» vendredi matin, a ajouté Mme Headon. «Nous attendons toujours d’avoir plus de détails sur l’incident», a-t-elle précisé. D’après l’OIM, le naufrage s’est produit au large de Zuwara, dans l’ouest de la Libye. «Dix corps se sont échoués sur les côtes libyennes», dont ceux de huit Pakistanais et deux Libyens, a détaillé la porte-parole.
L’OIM s’est étonnée de la présence de Libyens sur le bateau, affirmant n’avoir «pas vu cela auparavant», selon un autre porte-parole de l’organisation, Joel Millman. «C’était peut-être des passeurs», a-t-il supposé. En 2017, un total de 3 138 Pakistanais sont arrivés en Italie après avoir traversé la Méditerranée, selon l’OIM. Ce nombre tend à s’accélérer, passant de seulement neuf pour le mois de janvier 2017 à environ 240 pour janvier 2018.
Plus de 16 000 morts depuis 2013
Plus de 16 000 migrants ont disparu en Méditerranée depuis 2013 en tentant de gagner les côtes européennes, selon les chiffres de l’OIM. Avant le naufrage de vendredi, 246 personnes sont mortes depuis le début de l’année en tentant ce très dangereux périple, contre 254 en janvier 2017. Un grand nombre de candidats à la traversée vers l’Europe embarquent de Libye, devenue une plaque tournante pour des centaines de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne. Le pays a sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
Un documentaire choc de la chaîne américaine CNN, diffusé en novembre 2017 et montrant des migrants africains vendus «comme des esclaves» en Libye avait ravivé les critiques sur la situation des migrants dans ce pays. Le nombre de migrants arrivés en Italie depuis la Libye a toutefois baissé depuis l’été 2017 à la suite d’accords controversés entre les autorités italiennes et des groupes armés libyens. De ce fait, le nombre de morts en Méditerranée est passé de plus de 5 000 en 2016 à environ 3 100 en 2017, mais le taux de mortalité de ceux qui tentent la traversée reste relativement constant à environ 1 sur 40. *afp / vendredi 02 février 2018
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Marseille: pénurie de personnels en milieu hospitalier
Les limites d’un système
Manque de personnels dans les hôpitaux publics
A Marseille, la pénurie de personnels en milieux hospitaliers continue de poser problème et pourtant, mercredi, le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo) devra se prononcer sur l’éventuelle mise en place du projet de modernisation de l’assistance publique de l’hôpital publique de Marseille, endetté de plus de 1 milliard d’euros. Ce plan, estimé à 300 millions d’euros prévoit la fermeture de plus de 230 lits et la suppression de 800 à 1000 emplois, parmi lesquels figurent 300 à 400 soignants (médecins, infirmières et aide-soignants).
Les syndicats dénoncent les coupes dans les masses salariales : « c’est inacceptable alors que certains services n’ont plus assez de personnels pour fonctionner normalement (…) On est très inquiets parce qu’on nous a annoncé il y a un mois qu’il y aurait 800 à 1 000 suppressions de postes sur l’ensemble de l’APHM, alors qu’il nous faudrait 500 postes de plus », explique Fatiha Ferkous, infirmière et déléguée CGT, citée par France Info. « Quelquefois, dans certains services, on se retrouve seule infirmière pour 20 à 25 malades ».
L’implosion des hôpitaux publics
Cette pénurie de personnels dont souffrent de nombreux établissements conduit à une dégradation des conditions de travail des soignants et de la qualité des soins. Sur Twitter le #BalanceTonHosto récence des dizaines de témoignages de médecins, infirmiers et aide-soignants dénonçant la dégradation de la prise en charge des patients, ainsi que leur manque de moyens et de matériel. « Accouchement de 3 patientes réalisés sans aucune péridurale parce que le seul anesthésiste de garde était injoignable et que quand il s’est enfin pointé il sentait l’alcool à 20mètres… On a préféré faire sans », dénonce une interne en quatrième année de médecine. « Patiente décédée 1h plus tôt et là on demande à la famille de débarrasser la chambre de suite en leur expliquant qu’il faut rentabiliser la chambre », dénonce sous un pseudonyme un autre personnel hospitalier.
Des urgences en pagaille, pas ou peu de personnels pour les soigner, une succession de drames, des personnels sous pression, épuisés, le milieu hospitalier français implose de l’intérieur. « S’il faut faire des économies, faisons des économies d’organisation plutôt que de réduction du nombre de personnels consacrés aux soins et à la prise en charge des patients », s’est insurgé sur France Info Michel Tsimaratos, professeur de pédiatrie au CHU de Marseille et signataire de la pétition. « Il y a une vraie difficulté de fonctionnement et une souffrance considérable des agents. Lorsqu’on sait les missions que remplissent les hôpitaux, on doit bien avoir à l’esprit que la richesse des hôpitaux sont les ressources, bien plus que les structures : la qualité de formation des agents, leurs compétences, leur engagement ». Mille médecins et cadres de la santé ont co-signé une pétition dénonçant le système de financement des hôpitaux publics. Plutôt discrète sur le sujet, la ministre de la Santé Agnès Buzin a récemment affirmé que « des annonces seront faites en février ». *source: pourquoidocteur.fr/ lundi 29 janvier 2018
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Maroc
L’avocat des détenus du Rif harcelé par la justice
Les autorités marocaines poursuivent leur compagne d’harcèlement judiciaire contre le mouvement de contestation sociale rifain, le Hirak, en s’attaquant à l’avocat de ses militants, en détention arbitraire depuis des mois et dont certains ont été condamnés à de lourdes peines de prisons par Rabat. Placé dans le collimateur de la justice marocaine, pour le soutien politique qu’il a apporté aux détenus du Hirak, l’avocat Abdessadek El-Bouchattaoui a comparu le 25 janvier dernier devant le tribunal de première instance d’Al-Hoceima, dans le cadre de son procès lié à ses publications sur le réseau social Facebook. “Toute voix libre est visée, toute plume libre est visée et tout militant des droits de l’Homme est visé. C’est pour cela que j’ai été convoqué le 9 /8 / 2017 pour comparaître d’urgence devant la police de Tétouan”, avait-il écrit sur sa page Facebook avant de se rendre à la police.
C’est la date du 8 février, qui a été fixée par l’instance judiciaire pour rendre son verdict de ce procès, qui a duré plus de 8 heures, durant lesquelles, il a été question de ses 144 publications sur Facebook liées au Hirak du Rif et aux activistes et détenus du mouvement rifain. Selon les médias marocains, notamment le site “rifonline”, les avocats de défense ont réclamé l’innocence de leur client et dénoncé un procès fait sur la base de ses publications “Facebook” dans lesquelles il exprimait son point de vue.*Liberté lundi 29 janvier 2018
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Recrudescence du terrorisme sur fond de blocages politiques
Le Mali au bord du chaos
Acculé de partout, le président IBK doit mettre les bouchées doubles pour sauver son bilan et le pays du chaos.
Semaine sanglante au Mali. Le pays n’a pas connu une telle recrudescence des attentats terroristes qui ont touché différentes régions du pays. Ainsi après les attentats de la fin de la semaine dernière qui ont fait une quarantaine de victimes parmi les militaires et les civils, ces deux derniers jours ont enregistré encore deux attentats ayant ciblé des soldats et qui ont fait quatorze morts et quatre blessés parmi les forces militaires maliennes (Fama). Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a, d’ailleurs, fait l’impasse sur le sommet de l’Union africaine pour se rendre, ce samedi, à Boni, à la frontière avec le Burkina Faso où ont péri des civils dont le véhicule a sauté sur une mine. Aussi a-t-il, dans ce contexte de chaos et d’insécurité qui a touché pratiquement toutes les régions, rappelé la détermination des forces de sécurité à “barrer la route” aux groupes terroristes. “Ces gens savent notre détermination la plus farouche, la plus énergique à leur barrer la route. La montée en puissance réelle du G5 Sahel les a rendus littéralement fous. Boni hier, Soumpi aujourd’hui. Nous ne sommes pas dirigeants à être effrayés au point d’oublier notre mission qui est de défendre par tous les moyens possibles et imaginables notre vaillant peuple malien, vaillant peuple du Sahel”, avait-il déclaré dans un discours à la Télévision nationale. Et de rassurer : “La prochaine montée en puissance réelle du G5-Sahel vers la mi-mars, et la détermination farouche, sans aucun doute possible, de l’engagement de nos hommes, les éléments de nos Forces armées maliennes dont nous sommes fiers, les a rendus littéralement fous.” Cependant, malgré la légitimité d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) de mettre l’accent sur la situation sécuritaire qui est une priorité quand bien même son “réveil” semblerait, a priori, dicté par l’échéance électorale de juillet prochain où il remettra en jeu son mandat et en faire un élément de sa campagne électorale même s’il n’a pas encore annoncé sa candidature. Défi majeur donc s’il en est, mais pas le seul. Parce que, acculé de partout, le président IBK doit mettre les bouchées doubles pour sauver son bilan et le pays du chaos.
En effet, l’ONU vient de le rappeler à l’ordre sur la question de la mise en œuvre de l’Accord sur la paix et la réconciliation nationale, dit Accord d’Alger, alors que le chef de la diplomatie algérienne lui a rappelé que l’Algérie s’est acquittée de sa tâche dans cet engagement invitant les Maliens à se prendre en charge eux-mêmes.
Autrement dit, respecter leurs engagements. Aussi, devrait-il, parallèlement aux opérations de la force du G5 Sahel, engager des pourparlers avec Iyad Ag Ghali, pour isoler les groupes terroristes étrangers, même s’il prend le risque de s’aliéner la population qui demeure hostile à une telle perspective. Pourrait-il aussi s’appuyer sur l’approche algérienne, réitérée par M. Messahel à Addis-Abeba, ou celle entreprise par l’Afrique du Sud ? Mais cela sera d’autant plus difficile que les clivages ethniques entre le Sud et le Nord persistent et continuent de marquer les rapports entre les populations de ces deux régions. Ce qui est, entre autres, à l’origine de l’instabilité politique. Mais IBK compte bien rapprocher leurs positions à travers des consultations élargies. Il ne dispose cependant pas de suffisamment de temps, pressé par l’urgence de la lutte contre le terrorisme, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, la proximité des élections générales et de la présidentielle, et, plus encore, le défi du développement économique. Réussira-t-il alors à relever tous ces défis ?–Liberté lundi 29 janvier 2018
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Catégories : actualité, international, société
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