Un prince anti-corruption
5 11 2017*Maroc : au moins 15 morts dans une bousculade près d’Essaouira
Au moins 15 personnes ont été tuées et une quarantaines de blessées le 19 novembre 2017 dans une bousculade lors de la distribution d’aide alimentaire, dans la région d’Essaouira, selon BBC et une information de l’AFP citant des sources locales.
Le drame a eu lieu dans la localité de Sidi Boulaalam (environ 60 km au nord-est d’Essaouira), a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Selon les informations du média public marocain, la bousculade a eu lieu alors qu’environ 600 femmes étaient rassemblées pour recevoir des paniers alimentaires. Sur place, l’absence d’organisation dans la distribution des dons a été pointée du doigt par une association locale.
Selon les informations de l’AFP, des médias locaux ont affirmé qu’un «mécène» avait organisé en matinée une opération d’aide alimentaire dans une échoppe de cette commune rurale. Mais il a vite été «submergé par la foule», composée de près de 800 personnes, principalement des femmes, selon ces mêmes informations.*RT – dimanche 19 novembre 2017
**Selon une source médicale citée par 2M, l’hôpital de Tafetachte a reçu les corps d’au moins 15 femmes, qui sont toutes mortes de suffocation pendant la bousculade, tandis que 9 autres femmes ont été blessées. Le bilan des victimes pourrait s’alourdir, selon plusieurs médias locaux. La même source a déclaré que les femmes ont été transportées à l’hôpital par les éléments de la protection civile, où elles reçoivent les traitements nécessaires. La bousculade a eu lieu alors que les femmes venaient récupérer des paniers de produits alimentaires pour les familles dans le besoin.
**************Au Maroc, les voix s’élèvent au surlendemain de la bousculade meurtrière de ce dimanche à Sidi Boualalaam, à 60 km d’Essaouira. Quinze femmes ont trouvé la mort, piétinées dans un mouvement de foule lors d’une campagne de distribution de denrées alimentaires organisée par un mécène privé. Un drame qui vient rappeler, selon les observateurs, que le Maroc compte encore de nombreuses poches de grande pauvreté dans le royaume.
Alors que le journal Akhbar al-Yaoum barrait sa Une du mot « honte » et publiait la liste de ceux qu’il a nommés « les martyrs de la farine », le site d’information Médias 24 assure, lui, que le vrai responsable du drame est la pauvreté. Les enquêtes judiciaires et administratives, lancées quelques heures après la bousculade meurtrière, n’ont visiblement pas suffi à contenir l’indignation dans la presse et dans les réseaux sociaux.
Des réactions qui dénoncent, à travers ce lourd bilan, le manque d’encadrement de l’opération de distribution, mais surtout la persistance de la pauvreté au Maroc, aboutissant à de telles scènes de chaos. Sidi Boualaalam, cette ville déshéritée de 8 000 habitants, ressemble en effet à de nombreuses autres bourgades du royaume, vivant de l’élevage et fortement dépendantes des précipitations. Ses habitants font face à nouveau cette année à un retard inquiétant des pluies. *source: rfi- 21 novembre 2017
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Famine:
« Un tiers de la production agricole mondiale est perdue ou gaspillée »
Hausse des températures, baisse inquiétante de la quantité et de la qualité des ressources hydriques disponibles, assèchement des terres, dégradation des sols et des récoltes agricoles… À l’heure où le réchauffement climatique joue un rôle majeur sur l’accentuation de l’insécurité alimentaire dans les régions les plus arides de la planète, la famine continue de tuer des millions de personnes chaque année.
Lors de la deuxième Conférence internationale sur l’eau et le climat organisée le mois dernier à Marseille, Loïc Fauchon, actuel président du Conseil mondial de l’eau, avait pointé du doigt un fait très inquiétant: la famine est en hausse pour la première fois depuis des décennies. Quelques semaines plus tard, à l’occasion de la COP23, il se livre et nous donne plus d’informations sur cette crise humanitaire qui chaque jour prend un peu plus d’ampleur.
- Comment expliquez-vous le fait que la famine gagne du terrain aujourd’hui?
D’abord par la croissance de la population mondiale face à la stagnation des terres arables. Et ce phénomène ne devrait pas s’améliorer dans les années à venir. La seule solution pour faire face à ce problème, c’est l’amélioration de la productivité des sols grâce à des technologies respectueuses de l’environnement. L’année qui vient de s’écouler a amplifié ce phénomène du fait de la période importante de sécheresse connue dans plusieurs parties du monde. Enfin s’ajoute à cela un grand nombre de crises dues à des situations de conflits militaires, le Yémen en étant la plus récente illustration, avec, selon l’ONU, 10 millions de personnes touchées.
- Quelles sont les régions du globe les plus touchées par cette intensification soudaine de l’insécurité alimentaire?
Ce sont globalement les régions en situation de stress hydrique. Ce stress n’a pas permis de développer la culture par irrigation, ce qui, bien évidemment, a provoqué de faibles rendements pour la majorité des cultures vivrières.
Quelles actions concrètes doivent être mises en place pour lutter plus rapidement et plus efficacement contre la faim dans ces zones géographiques vulnérables?
La première est d’améliorer la disponibilité des ressources en eau, qui est le premier frein à la prospérité agricole. La seconde réside sans doute dans une véritable politique de réduction du gaspillage alimentaire et des pertes tout au long du cycle production-acheminement-consommation. Il convient de rappeler que les études les plus récentes considèrent qu’un tiers de la production agricole mondiale est perdue ou gaspillée et que ces pertes représentent la troisième source des émissions de CO2.
- Quel budget serait à prévoir pour assurer la concrétisation de ces deux actions?
Au-delà des budgets très difficiles à imaginer, il s’agit davantage de la priorité qui sera donnée à ces questions dans les politiques nationales et locales, tant pour une production renforcée et des rendements plus importants que pour faire diminuer drastiquement les pertes et gaspillages dont nous venons de parler.
- Eradiquer la famine a un prix. Et vraisemblablement les fonds débloqués jusqu’à présent pour atteindre cet objectif ne suffisent pas. Quelle serait la solution pour que le financement de cette lutte soit à la hauteur des enjeux actuels?
La sécurité alimentaire a besoin, comme la sécurité hydrique, d’un pacte global comparable aux engagements pris pour le climat il y a deux ans à Paris. Cela signifie que les institutions internationales et les Etats, en termes d’investissements, doivent immédiatement s’engager sur des objectifs chiffrés à moyen terme. *huffpostmaghreb *dimanche 19 novembre 2017
*********19 novembre « Journée mondiale des toilettes »
34% de la population au Maroc n’ont pas accès à des toilettes décentes
Une personne sur trois au Maroc n’a pas accès à des toilettes décentes et 34% de la population rurale ne disposent pas d’installations sanitaires, a estimé, dimanche à Rabat, l’Association Environmental Women Association (EWA).
« Au Maroc, même si des efforts certains en matière d’assainissement ont été consentis, une personne sur trois n’a pas accès à des toilettes décentes, 34% de la population rurale ne disposent pas d’installations sanitaires sans risques et 6.000 écoles manquent d’équipements d’hygiène, ce qui provoque l’abandon scolaire des petites filles », a déploré la présidente de l’association, Farida Jaïdi, lors d’une table ronde organisée sous le thème « les toilettes et l’assainissement, un défi dont nous ne mesurons pas encore toute l’importance ».
Elle a également fait observer que les villes manquent, elles aussi, de toilettes publiques et même quand elles existent, leur condition hygiénique et sanitaire sont déplorables, notant que « plus les citoyens évolueront dans un environnement propre et sain, plus leur comportement en ressentira et se transformera en un comportement propre et respectueux ».
La présidente de l’EWA a, par ailleurs, indiqué que l’investissement dans l’accès à l’assainissement en général et aux toilettes propres et dignes pour tous permettrait un gain d’au moins 3% du produit intérieur brut (PIB) lié à l’accroissement de la productivité à l’école et au travail, appelant, à cette occasion, les autorités gouvernementales, les collectivités territoriales, les établissements d’assainissement, et le secteur privé ainsi que les simples usagers à œuvrer ensemble en vue de venir à bout de cette problématique et ce à travers une action concertée.
Un manque de toilettes publiques au Maroc
De son côté, le représentant de la commune de Rabat, Younes Benckekroun, a rappelé à cet égard que le conseil communal de la capitale se penche sur l’élaboration du cahier des charges d’un projet de création de toilettes publiques afin de doter la ville de sanitaires conformes aux normes en vigueur.
Il a de même souligné l’importance et la nécessité urgente de revoir la répartition géographique homogène pour déterminer l’implantation des toilettes publiques et les lieux à forte fréquentation. M. Benchekroun a, en outre, fait savoir que la commune de Rabat prévoit l’organisation, à partir de la semaine prochaine, d’une campagne pour évaluer l’état et le niveau de propreté des toilettes publiques des établissements publics et privés.
Cette table ronde a été l’occasion de promouvoir la prise de conscience autours des différentes problématiques liées au manque de toilettes publiques au Maroc et de souligner l’importance d’assurer à tous l’accès à des sanitaires d’ici 2030. Il s’agit également d’une opportunité de partager les expériences de la Chine et de l’Inde en la matière et les problèmes et défis liés à l’eau et à l’assainissement auxquels ces deux pays font face.
Au programme de cette rencontre figurent également la présentation d’une étude de l’hygiène des toilettes publiques réalisée par des étudiants de l’École nationale de commerce et de gestion (ENCG) qui démontre les risques qui découlent du manque de toilettes publiques, la projection d’une capsule vidéo sur le sujet et la présentation d’une start-up de toilettes sèches.
Le 19 novembre a été proclamé par l’ONU « Journée mondiale des toilettes » pour sensibiliser les citoyens à ce problème, jusqu’à lors plus ou moins tabou, difficile et délicat à aborder et pour inciter les gouvernements et les responsables à le traiter avec détermination et rigueur.*huffpostmaghreb *dimanche 19 novembre 2017
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Esclavage en Libye: « tout le monde savait »
dénoncent des ONG
**Sur la route de l’Europe, des milliers d’africaines sont violées et vendues.
La communauté internationale se dit horrifiée d’apprendre que des migrants sont vendus comme esclaves. Des ONG tirent pourtant la sonnette d’alarme depuis des mois.
Le 14 novembre, Nima Elbagir révélait sur la chaîne américaine CNN les images d’une vente aux enchères nocturne de migrants, destinés à l’esclavage, en Libye. Dans cette enquête, la journaliste révélait que deux hommes pouvaient être vendus 700 euros. Des informations qui font l’effet d’une bombe dans la communauté internationale.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié », le président de l’Union africaine Alpha Condé « indigné », l’Union européenne « révoltée », Emmanuel Macron qualifie les faits de « crime contre l’humanité » et la France a réclamé une réunion « expresse » du conseil de sécurité de l’ONU.
Aujourd’hui vivement dénoncés par les dirigeants politiques occidentaux et africains, les viols, les tortures et l’esclavage de milliers de migrants africains étaient pourtant connus depuis longtemps par les ONG et analystes.
« Hypocrisie » des gouvernants
Les organisations humanitaires tiraient la sonnette d’alarme depuis des mois face au silence de ces mêmes responsables politiques. Aujourd’hui, elles dénoncent une « hypocrisie ». « À part le citoyen lambda, tout le monde savait, les gouvernants, les organisations internationales, les leaders politiques », assène le Sénégalais Hamidou Anne, analyste du think tank « L’Afrique des idées ».
« Les prises d’otages, les violences, la torture, les viols, sont monnaie courante en Libye, et l’esclavage, on en parle depuis longtemps », renchérit Alioune Tine, directeur Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty international basé à Dakar.
Les organisations d’aide aux migrants n’ont cessé d’alerter sur la dégradation de la situation. Dès le mois d’avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapportait l’existence de « marchés aux esclaves » en Libye. « Ils y deviennent des marchandises à acheter, vendre et jeter lorsqu’elles ne valent plus rien », avait souligné Leonard Doyle, porte-parole de l’OIM à Genève.
La présidente de Médecins sans frontières, Joanne Liu, avait à son tour dénoncé en septembre, dans une lettre ouverte aux gouvernements européens, « une entreprise prospère d’enlèvement, de torture et d’extorsion » en Libye. « Dans leurs efforts pour endiguer le flux [migratoire], les gouvernements européens seront-ils prêts à assumer le prix du viol, de la torture, et de l’esclavage ? », avait-elle interpellé. Avant de conclure: « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ».
L’UE « a une responsabilité fondamentale »
En plein chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est la plaque tournante du transit des migrants d’Afrique subsaharienne cherchant à gagner l’Europe. Soucieuse de contrôler ce flux migratoire, l’UE peine à trouver des solutions pour ces candidats à l’exil, à la merci des passeurs et trafiquants, un calvaire dont beaucoup ont témoigné dans les médias et qui avait déjà fait l’objet d’enquêtes journalistiques. « En Libye, les noirs n’ont aucun droit », avait confié en septembre Karamo Keita, un jeune Gambien de 27 ans, rapatrié dans son pays. « Nous avons été emmenés dans plusieurs fermes où notre geôlier libyen nous vendait comme esclaves ».
La semaine dernière, le haut-commissaire de l’ONU aux droits humains, Zeid Ra’ad Al Hussein, a jugé « inhumaine » la politique de l’UE « consistant à aider les gardes-côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants ». Une accusation rejetée par Bruxelles, qui souligne ses efforts pour « sauver des vies » en mer et « faciliter l’accès de l’OIM et du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) aux centres de détention en Libye pour qu’ils puissent augmenter le niveau d’assistance et organiser des retours volontaires ».
En se posant en « forteresse qui veut coûte que coûte arrêter » les migrants, l’Europe « a une responsabilité fondamentale » dans le désastre actuel, mais elle n’est pas la seule, estime quant à lui Alioune Tine. »Ça ne peut plus durer. Devant un crime contre l’humanité, on ne s’indigne pas, on réagit », juge Hamidou Anne, pour qui « il faut aller chercher ces jeunes qui sont dans des camps d’internement ou vendus comme esclaves », alors que le Rwanda a proposé jeudi d’accueillir 30 000 de ces migrants.
Alioune Tine réclame l’inscription de la question de l’éradication de l’esclavage au menu du sommet UE/UA des 29 et 30 novembre à Abidjan, comme l’a suggéré le président nigérien Mahamadou Issoufou. »Il faut une commission d’enquête impartiale pour voir comment s’organisent ces trafics, qui en sont les responsables. Et que tout le monde prenne ses responsabilités. » **.lexpress.fr/vendredi 24 novembre 2017
*Des Marocains devenus esclaves en Libye entre les mains des réseaux d’immigration clandestine
****Quand vous arrivez en Libye et que vous tombez entre les mains des réseaux d’immigration clandestine, vous mettez de côté votre dignité et vous devenez un esclave qui doit faire tout ce qu’on lui demande. Vous pourrez être tué sans que personne ne soit au courant.”
**Des migrants marocains en route vers les côtes européennes sont retenus captifs en Libye. Ils implorent, dans des messages et vidéos envoyés clandestinement, le roi Mohammed VI de les rapatrier.
Quelque deux cents Marocains “bernés par les réseaux d’immigration clandestine sont actuellement détenus en Libye”, précise TelQuel, l’hebdomadaire marocain avant de souligner : “Des problèmes d’ordre technique et logistique entravent l’identification des Marocains retenus en Libye. Les autorités craignent également une infiltration d’éléments djihadistes et radicaux sur le territoire marocain.”
*Toutefois selon les familles, il s’agit de jeunes qui “ont versé, en moyenne, 40 000 dirhams [près de 3 590 euros] à des intermédiaires censés les faire passer en Italie.” TelQuel cite le témoignage d’Ibtissam A., la sœur de l’une des victimes marocaines, qui “révèle que son frère était parti en Libye, via l’Algérie, avec deux autres proches dans l’espoir de rejoindre l’Italie. En fin de compte, les trois Marocains se sont retrouvés otages de réseaux de traite d’êtres humains. Notre interlocutrice ajoute que ces mêmes réseaux ont contacté sa famille pour demander une rançon, faute de quoi l’otage allait être assassiné. La famille n’a alors pas eu d’autre choix que de mettre la main à la poche et de remettre l’argent aux intermédiaires.”
*Une version corroborée, sous le sceau de l’anonymat, par des Marocains retenus en Libye et qui “après plusieurs mois passés dans les centres de rétention, ont commencé à enregistrer des vidéos et à les diffuser sur le site officiel de l’instance officielle libyenne chargée de la lutte contre l’immigration clandestine pour accélérer une intervention des autorités marocaines”.
*Ainsi un Marocain raconte
*Quand vous arrivez en Libye et que vous tombez entre les mains des réseaux d’immigration clandestine, vous mettez de côté votre dignité et vous devenez un esclave qui doit faire tout ce qu’on lui demande. Vous pourrez être tué sans que personne ne soit au courant.”
Il ajoute que sept Marocains ont été sévèrement torturés après avoir fait fuiter une vidéo qui rend compte des souffrances que subissent les otages.
Peu d’entre eux disposent d’un passeport
Côté libyen, Anouar Abou Dib, directeur du centre de rétention de Zouara, ville portuaire libyenne située à 60 kilomètres de la frontière tunisienne, a confirmé que “deux cents Marocains se trouvaient dans ce centre, mais que les autorités de Rabat ne faisaient rien pour leur rapatriement, sachant que peu d’entre eux disposent d’un passeport”.
Une situation qui ne dissuade pas d’autres Marocains de tenter leur chance pour gagner les côtes italiennes, toujours via la Libye. Ainsi, Le360 relate que le 23 novembre “les autorités tunisiennes ont annoncé avoir secouru vingt-deux immigrants clandestins, dont neuf Marocains, au large de Zarzis [ville portuaire tunisienne à proximité de la frontière libyenne], au sud-est du pays”. Ces clandestins ont été remis aux gardes nationaux tunisiens pour l’ouverture de procédures juridiques à leur encontre, précise le site marocain.
Dans le même temps, poursuit Le360, la plate-forme des associations et communautés subsahariennes au Maroc (Ascoms), un réseau comportant dix-sept associations de migrants qui militent activement pour la défense des droits de l’homme et des migrants, a organisé, jeudi 22 novembre, à Rabat, un sit-in pour dénoncer “le retour au XXIe siècle de ce genre de pratiques dépassées comme cela a été montré dans des enregistrements d’opérations de ventes aux enchères, comme esclaves, de migrants africains en Libye”. *courrierinternational - vendredi 24 novembre 2017,
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Le Qatar dénonce le montage d’une photo de Mohammed VI
Depuis la visite officielle du roi Mohammed VI au Qatar qui a démarré dimanche dernier, plusieurs photos de lui circulent sur Internet. Mais ce n’est pas un selfie avec un Marocain résidant à Doha ni une photo officielle de son entretien avec l’émir du Qatar qui a créé le buzz sur la toile, mais plutôt une image fabriquée du roi pour montrer son soutien à l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani. On peut y voir Mohammed VI tenant une écharpe blanche où il est écrit en arabe: “Vous avez le monde, nous avons Tamim”.
La photo a très vite provoqué des réactions auprès de plusieurs internautes qui croyaient qu’elle était bien réelle.
Mais le conseiller du roi Yassir Zenagui a été formel: la photo n’est qu’un “grotesque montage”. “On est étonné par cette image, car il s’agit d’une image et non pas d’une photographie », a-t-il déclaré au 360. “J’ai été présent à côté de Sa Majesté pendant tous ses déplacements publics, lors de ce voyage, et à aucun moment, il n’a tenu ou ne s’est photographié avec une écharpe ».
Le Qatar a lui aussi réagi à cette image en publiant mardi un communiqué qui se félicite du “succès” de la visite du roi Mohammed VI puisqu’elle a pu “contribuer à approfondir et développer les relations entre les deux pays”. Le directeur de la communication du gouvernement qatari, Cheikh Saif bin Ahmed al Thani, a par ailleurs tenu à exprimer son regret concernant la « photo fabriquée ».
Il a expliqué que cet acte est “inacceptable et ne pourra pas entraver la visite” du roi, soulignant qu’une investigation sera menée pour déterminer qui est la personne qui a essayé « d’influencer l’opinion publique et d’offenser les symboles des pays ».
Pour rappel, l’Arabie saoudite, l’Égypte, Bahreïn, le Yémen et les Émirats arabes unis ont rompu leurs relations avec Doha l’accusant de “soutien au terrorisme”. *huffpostmaghreb 15 novembre 2017
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Carnage dans une mosquée en Egypte, au moins 235 morts
Au moins 235 fidèles qui assistaient à la prière hebdomadaire dans une mosquée de l’est de l’Egypte ont été tués vendredi 24 novembre 2017, par des hommes armés, l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente de ce pays. L’attaque a eu lieu contre la mosquée d’Al-Rawda, dans le village de Bir Al-Abed situé au nord du Sinaï, une région où sévit le groupe État islamique. L’Egypt Daily News, rapporte que “des bombes artisanales ont été déclenchées puis des hommes ont ouvert le feu sur les fidèles” réunis pour la prière du vendredi.
Cet attentat, qui n’a pas été immédiatement revendiqué, a fait 235 morts et 109 blessés selon la télévision d’Etat égyptienne. Il s’est produit dans le village de Bir al-Abed, à 40km à l’ouest d’Al-Arich, la capitale de la province du Nord-Sinaï, une région où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
La mosquée al-Rawda est notamment fréquenté par des adeptes du soufisme, un courant mystique de l’islam que l’EI considère comme hérétique et appelle à combattre. Des conscrits faisaient également partie des fidèles réunis dans la mosquée al-Rawda, selon des sources médicales à Al-Arich.
Depuis 2013 et la destitution par l’armée du président islamiste élu Mohamed Morsi, un groupe jihadiste qui est devenu la branche égyptienne de l’EI attaque régulièrement les forces de sécurité égyptiennes dans le nord du Sinaï. De nombreux policiers et soldats, ainsi que des civils, ont été tués dans ces attaques. Vendredi, des témoins ont déclaré que les assaillants avaient encerclé la mosquée avec des véhicules tout-terrain et qu’ils avaient ensuite posé une bombe à l’extérieur du bâtiment.
Après qu’elle ait explosé, les hommes armés ont fauché les fidèles paniqués qui tentaient de fuir et mis le feu aux véhicules de ces derniers afin de bloquer les routes menant à la mosquée. La présidence égyptienne a déclaré trois jours de deuil national, a rapporté la télévision d’Etat, alors que le président Abdel Fattah al-Sissi a convoqué une réunion d’urgence de ses ministres chargés
Crime horrible’
Dans un communiqué, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a condamné un « crime horrible qui confirme que la vraie religion de l’islam est innocente par rapport à ceux qui épousent l’idéologie terroriste extrémiste ». Dans un message envoyé à son homologue égyptien, le président russe Vladimir Poutine a évoqué une attaque frappante « par sa cruauté et son cynisme », selon un communiqué du Kremlin.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déploré sur Twitter un « ignoble attentat » alors que son homologue britannique Boris Johnson s’est dit « profondément attristé par (…) cet acte barbare ». La précédente attaque la plus meurtière en Egypte remontait à octobre 2015, lorsqu’un attentat à la bombe revendiqué par la branche égyptienne de l’EI avait coûté la vie aux 224 occupants d’un avion russe après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.
Cibles civiles
La branche égyptienne de l’EI mène régulièrement des attaques contre les forces de sécurité dans la péninsule du Sinaï, qui borde Israël et la bande de Gaza palestinienne, bien que la fréquence et l’ampleur de ces attaques contre les militaires aient diminué au cours de l’année écoulée. Les jihadistes se sont de plus en plus tournés vers des cibles civiles, attaquant non seulement des chrétiens et des soufis mais aussi des habitants bédouins du Sinaï accusés de collaborer avec l’armée.
En février, les chrétiens d’Al-Arich ont fui en masse leur région après une série d’attaques violentes visant leur communauté. Depuis moins d’un an, plus de 100 chrétiens, essentiellement des Coptes, ont été tués dans des attentats contre des églises ou des attaques ciblées dans le Sinaï et à travers le pays.
L’an dernier, les jihadistes avaient par ailleurs capturé et décapité un vieux chef soufi, l’accusant de pratiquer la magie, interdite en islam. Plusieurs adeptes du soufisme ont également été kidnappés puis libérés après s’être « repentis ». Un chef de tribu et d’une milice bédouine, qui combat l’EI, a déclaré à l’AFP que la mosquée était connue comme un lieu de rassemblement de soufis.
En plus de l’insurrection jihadiste de l’EI dans le Sinaï, l’Egypte est menacée par des jihadistes alignés sur Al-Qaïda opérant à partir de la Libye, à la frontière ouest du pays. Un groupe s’appelant « Ansar al-Islam » (Partisans de l’Islam en arabe) avait revendiqué une embuscade dans le désert occidental égyptien qui a tué au moins 16 policiers en octobre. L’armée avait mené des frappes aériennes en représailles, tuant le chef de ce groupe. *AFP / vendredi 24 novembre 2017
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*Corruption
Onze princes et des dizaines de ministres arrêtés en Arabie saoudite
Ces arrestations, ordonnées par la commission anticorruption dirigée par le prince Mohammed Ben Salman, seraient une manière d’étouffer les contestations internes.
Onze princes, d’anciens membres du gouvernement et ministres en exercice ont été arrêtés à la demande d’un nouvel organe de lutte contre la corruption. La purge est sans précédent en Arabie saoudite. Pas moins de onze princes, quatre ministres en exercice et plus d’une trentaine d’anciens hauts-responsables ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche dans le royaume, a rapporté la chaîne de télévision al-Arabya. Le prince milliardaire Al-Walid ben Talal, propriétaire de l’hôtel George V à Paris, figurerait parmi les personnes arrêtées et qui font l’objet d’une enquête de la part de l’agence de lutte contre la corruption. Si la nouvelle était confirmée, il s’agirait d’une décision lourde de sens, frappant un personnage gravitant dans la sphère des investisseurs internationaux. L’ancien ministre des Finances Ibrahim al Assaf a également été interpellé. Des hommes d’affaires puissants, et liés parfois à des industriels français comme Baqr Ben Laden, auraient également été arrêtés.
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Onze princes et des dizaines de ministres, anciens et actuels, ont été arrêtés, samedi 4 novembre 2017, en Arabie saoudite, sur décision d’une commission anticorruption, a annoncé la chaîne satellitaire Al-Arabiya (à capitaux saoudiens), qui n’a pas cité ses sources. L’information n’a pas été confirmée officiellement dans l’immédiat.
Parallèlement, les puissants chefs de la garde nationale saoudienne – une force d’élite intérieure –, et de la marine ont été limogés. Miteb Bin Abdullah, fils de l’ancien roi, a notamment été écarté de la garde nationale, un important rouage sécuritaire du royaume chargé de la protection des sites stratégiques du pays, dont les champs pétroliers
Ces arrestations interviennent quelques heures après la création, par décret royal, de cette commission, dirigée par le prince héritier et homme fort du royaume, Mohammed Ben Salman, âgé de 32 ans. L’agence de presse officielle saoudienne SPA a indiqué que le but de la commission était de « préserver l’argent public, punir les personnes corrompues et ceux qui profitent de leur position ». Le conseil des religieux a rapidement réagi sur son compte Twitter en affirmant que la lutte contre la corruption était « aussi importante que le combat contre le terrorisme ».
Contrôlant les principaux leviers du gouvernement, de la défense à l’économie, le prince héritier semble chercher à étouffer les contestations internes avant tout transfert formel du pouvoir par son père, le roi Salman, âgé de 81 ans.
Des avions privés cloués au sol à Djeddah
Parmi les personnes arrêtées figurerait le prince et milliardaire Al-Walid Ben Talal,, selon des sites Web saoudiens.
Une source aéroportuaire a par ailleurs déclaré à l’Agence France-Presse que les forces de sécurité avaient cloué au sol des avions privés à Djeddah, importante ville portuaire située sur la mer Rouge, pour empêcher que certaines personnalités quittent le territoire.
« L’étendue et l’ampleur de ces arrestations semblent être sans précédent dans l’histoire moderne de l’Arabie saoudite, a commenté Kristian Ulrichsen, membre du Baker Institute for Public Policy à la Rice University (Texas). Si la détention du prince Al-Walid Ben Talal se confirme, elle constituera une onde de choc sur le plan intérieur et dans le monde des affaires internationales. »
Une vague d’arrestation de dissidents
Fin octobre 2017, le prince héritier a promis une Arabie « modérée », en rupture avec l’image d’un pays longtemps considéré comme l’exportateur du wahhabisme, une version rigoriste de l’islam qui a nourri nombre de djihadistes à travers le monde.
Le prince a lancé plusieurs chantiers de réformes – droit de conduire pour les femmes et ouvertures de cinémas notamment – qui marquent le plus grand bouleversement culturel et économique de l’histoire moderne du royaume, avec une marginalisation de fait de la caste des religieux conservateurs.
Dans le même temps, il a œuvré pour renforcer son emprise politique sur le pouvoir, procédant notamment à une vague d’arrestations de dissidents, dont des religieux influents et des intellectuels.
Selon des analystes, nombre de ces dissidents critiquaient la politique étrangère musclée du jeune prince héritier, comme le boycott du Qatar, ainsi que certaines réformes comme la privatisation d’entreprises publiques et la réduction des subventions de l’Etat.
**lemonde.fr//2017/11/05/
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*Concert de Cheb Khaled en Arabie Saoudite pour la première fois
Cheb Khaled va animer un concert à Djeddah, dans le royaume jusque-là très fermé des Saoud, le 14 décembre 2017. L’évènement peut paraître anodin; mais en réalité, il s’agit d’une véritable révolution dans un pays où le conservatisme se confond avec la religion et l’exercice du pouvoir.
Serait-ce le début de la fin de l’idéologie du “haram” ? Tout porte à le croire. Jusqu’à récemment, il était inenvisageable qu’un artiste comme Cheb Khaled se produise sur une scène en Arabie Saoudite. Pour les Wahhabites, la musique est illicite d’un point de vue religieux. Les chanteurs sont même considérés comme de véritables disciples du diable.
Pourtant, les choses évoluent à pas de géant dans ce pays qui a vu, en l’espace six mois, des réformes sociales profondes. Le prince héritier, Mohamed Ben Salman, a commencé par s’accaparer de leviers importants, à commencer par la très puissante institution religieuse, en passant par les institutions de l’État et les médias lourds. Objectif : imposer son modèle. Le prince veut une Arabie plus laïque, affranchie du poids insoutenable du conservatisme religieux qui a fait de son pays un exemple d’obscurantisme.
Ainsi, plusieurs artistes venus d’horizons divers animeront des concerts dans les grandes villes du royaume en décembre. Une grande première. Aux côtés de Cheb Khaled, on notera la présence du chanteur grec Yanni et bien d’autres.
Sur les réseaux sociaux saoudiens, des voix s’élèvent contre cette initiative. Les arguments mis en avant sont bien sûr d’ordre religieux. «C’est une atteinte à la foi musulmane», affirment la majorité des détracteurs de cette initiative.
A vrai dire, la démarche du prince n’est pas dénuée de danger. Le langage utilisé pour critiquer les réformes est très violent. Pourtant, Mohamed ben Salman est déterminé à projeter son pays dans la modernité. Le défi ne se résume pas seulement à faire de l’Arabie un pays ouvert, mais à le rendre attractif.
Le royaume ne vivait jusque-là que de la rente pétrolière et le recul des recettes le contraint à revoir sa copie. Il faut que le pays attire des investisseurs étrangers. Mais il faut aussi qu’il devienne une destination touristique alléchante , à l’instar de l’émirat de Dubaï. La survie de la monarchie en dépend. *algerie-focus / Par Massinissa Mansour - mardi 21 novembre 2017
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Cinq questions pour comprendre les nouvelles relations entre l’Arabie Saoudite et Israël
Depuis quelques mois, l’Arabie Saoudite est au centre des préoccupations au Moyen-Orient. Il y a d’abord eu l’annonce en juin dernier de la fin des relations diplomatiques avec le Qatar. Le 4 novembre dernier, c’est la démission surprise du premier ministre libanais Saad Hariri qui a encore déstabilisé un peu plus la région. Une démission annoncée par ce dernier en direct de Riyadh, alimentant les suppositions selon lesquelles Saad Hariri aurait été forcé à ce geste par ses alliés saoudiens. L’annonce sera suivie le même jour par celle de l’arrestation de plusieurs princes, hommes d’affaires et ministres saoudiens.
Cette semaine, c’est l’interview d’un chef d’état major israélien dans le journal en ligne arabophone Elaph qui alimente les rumeurs d’un rapprochement officiel du royaume saoudien avec son ancien grand ennemi, Israël. Il faut dire que les deux pays ont pour point commun celui de partager un même ennemi: l’Iran.
Mohamed Badine El Yattioui, docteur en Science Politique et professeur de Relations Internationales et Science Politique à la UDLAP au Mexique, revient pour le HuffPost Maroc sur ces nouvelles alliances et ses conséquences sur le Liban et le conflit israélo-palestinien.
HuffPost Maroc: Avec la diffusion d’une interview d’un chef de l’armée israélienne parut dans Elaph, l’Arabie Saoudite montre-t-elle des signes de rapprochement officiels avec Israël?
Mohamed Badine El Yattioui: Le rapprochement est de plus en plus clair entre Israël et l’Arabie Saoudite. L’ennemi commun, l’Iran, les pousse à coopérer au niveau sécuritaire et bientôt au niveau militaire si cela continue sur cette voie. Mohamed Ben Salmane y est pour beaucoup dans ce rapprochement, qui risque de désarçonner les opinions publiques arabes.
Avec cette interview et la crise au Liban, peut-on parler d’une escalade des tensions avec l’Iran, « ennemi commun » d’Israel et de l’Arabie Saoudite?
La crise libanaise et la démission de Saad Hariri sont la conséquence de cette lutte à mort entre Saoudiens et Iraniens. Elle succède à la visite à Beyrouth de l’envoyé spécial de l’Ayatollah Khameini. Pour les Saoudiens, Hariri est trop tendre avec le Hezbollah, soutenu par Téhéran. Mais Riyad refuse de voir que l’équation libanaise ne peut se résoudre sans le Hezbollah.
Le Liban risque-t-il de devenir une victime collatérale de cette crise?
Le Liban risque réellement de vivre une crise gouvernementale profonde. Il y a fort à parier que le prochain Premier ministre sera le candidat de Riyad. Le Hezbollah se fera un plaisir de bloquer sa nomination et la constitution de son gouvernement au parlement. Mais le Liban étant dépendant économiquement de Riyad, cela complique les choses.
Les pays alliés à l’Arabie Saoudite, ou les Saoudiens, voient-ils d’un bon oeil cette relation diplomatique avec Israël?
Les Saoudiens et une partie de la famille royale voient d’un très mauvais oeil ce rapprochement avec Israël, mais Mohamed Ben Salmane n’a que faire de leur opinion. Il veut être le seul maître à bord. Les alliés comme la Jordanie et l’Egypte ont un traité de paix avec Israël donc pas de problème pour eux. Les Émirats Arabes Unis ont aligné leur politique étrangère sur celle de l’Arabie Saoudite, donc elle ne devrait pas avoir de problèmes avec ses alliés.
Quelles pourraient être les conséquences en Palestine, notamment vis-à-vis du Hamas, proche du Qatar?
Le Hamas, comme l’ensemble des mouvements issus des Frères Musulmans, sont dans le collimateur de Riyad depuis plusieurs années. Un rapprochement saoudien avec Israël risque de poser beaucoup de problèmes au Hamas qui aura face à lui Israël, l’Arabie Saoudite et l’Égypte de Sissi. D’ailleurs, le Hamas le sait et s’est rapproché du Qatar et de l’Iran pour avoir un soutien financier, logistique et diplomatique.*huffpostmaghreb -samedi 18 novembre 2017
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*sujets d’actualité dans le monde
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**Enlèvement de Mehdi Ben Barka
*l’histoire d’une trahison (1/3).
Les archives déclassifiées révèlent comment l’informateur Antoine Lopez a « intoxiqué » le Sdece pour masquer son activité d’agent double.
Vers 12 heures, ce 29 octobre 1965, au cœur de Paris, en face de ce qui était alors le Drugstore Saint-Germain, Mehdi Ben Barka, tout juste débarqué de Genève, se promène dans le quartier en compagnie d’un étudiant marocain venu l’accueillir. Ils attendent l’heure du déjeuner pour rejoindre, chez Lipp, des Français qui veulent l’associer à un film sur les « Révolutions ». Subitement, deux policiers présentent leurs cartes tricolores et l’invitent à le suivre à un rendez-vous mystérieux. Selon l’étudiant, aucune violence n’a été exercée contre l’opposant marocain qui peut croire, de bonne foi, qu’il est conduit soit vers un représentant du général de Gaulle pour évoquer l’avenir du Maroc et son rôle sur la scène internationale, soit vers un envoyé du roi Hassan II soucieux de le réintégrer dans le jeu politique national.
En réalité, ces policiers véreux vont le déposer dans une villa appartenant à un truand œuvrant pour le compte des autorités marocaines. Qu’est-il arrivé à Mehdi Ben Barka pendant les heures et les jours qui suivirent son kidnapping ? On ne le sait toujours pas et son corps n’a jamais été retrouvé. Les récits contradictoires des rares témoins aujourd’hui disparus et les démentis constants des officiels marocains ont découragé l’espoir de pouvoir, un jour, faire la lumière sur cette énigme. Il restait, néanmoins, grâce aux archives des services secrets français mis en cause par la présence d’un de leurs informateurs dans cette disparition encore une chance de résoudre une part du mystère.*lemonde.fr//2017/11/03/
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** à suivre **
La Corée du Nord tentée par un coup d’éclat contre Trump, le «gangster impérialiste»
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Manifestation anti-Trump à Séoul
**Des centaines de Sud-Coréens ont manifesté dimanche 5 novembre 2017 à Séoul pour réclamer la paix et protester contre la visite imminente du président américain Donald Trump qui entame une tournée marathon en Asie dans un contexte de tensions autour des ambitions militaires de Pyongyang. Le chef de la Maison Blanche est attendu mardi et mercredi en Corée du Sud, où il rencontrera le président Moon Jae-In et se rendra sur une base militaire américaine. La Corée du Sud est un allié clé des États-Unis qui y déploient 28.500 soldats. Mais les opposants sud-coréens voient en Donald Trump un va-t-en-guerre. «Nous sommes contre la guerre ! Il faut négocier la paix !», scandaient les manifestants qui défilaient dans le centre de Séoul. Nombre d’entre eux accusaient M. Trump d’aggraver les risques de conflit au même titre que Kim Jong-Un. *médias- dimanche 5 novembre 2017
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Pour le conseiller à la sécurité nationale,
Trump a l’intelligence d’un enfant de « maternelle »
Selon Buzzfeed News ce lundi soir, le général Herbert Raymond McMaster, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, a insulté l’intelligence de Donald Trump au cours d’un dîner en juillet dernier.
A-t-il opté pour un plat de gnocchi à 26 dollars ou pour le moins accessible Anatra à 44 dollars? En tous cas, lors du dîner qu’il a pris dans ce restaurant italien de Washington le 18 juillet dernier en compagnie notamment de Safra Catz, patronne d’Oracle une société spécialisée dans la technologie, Herbert Raymond McMaster, général de l’armée américaine et conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, a montré le peu d’estime qu’il accorde aux capacités intellectuelles du président Donald Trump. C’est ce qui ressort des échos de ce dîner tels qu’ils ont été relayés par le site Buzzfeed News qui assure avoir été informé par cinq sources. Quatre d’entre elles disent tenir l’information de Safra Catz elle-même.
Entre autres amabilités, H.R. McMaster a qualifié Donald Trump d’ »idiot » et de « crétin » doté de l’intelligence d’un enfant de « maternelle ». Une autre source signale que le général a dit en privé que Donald Trump n’avait pas les capacités intellectuelles pour comprendre les sujets occupant le Conseil de sécurité nationale. Au cours du dîner du 18 juillet, McMaster ne s’en est pas tenu là, dénigrant aussi le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, le secrétaire à la Défense, James Mattis, l’ancienne éminence grise de Donald Trump, Steve Bannon, et le conseiller, et gendre, de Donald Trump, Jared Kushner.
Le précédent Tillerson
« Catz a dit que la conversation dépassait tellement les bornes que c’était à s’en décrocher la mâchoire », a indiqué l’un des interlocuteurs de la PDG d’Oracle. Toutefois, Oracle comme l’administration américaine nient que McMaster ait tenu des propos insultants à l’endroit de Donald Trump. Officiellement, le repas a été consacré à l’évocation du dossier chinois. Buzzfeed News note que Safra Catz est proche de Donald Trump et avait été pressentie pour obtenir un poste au sein de l’exécutif. Selon le site, alertée par cette discussion estivale sur un coin de table, c’est elle qui a choisi de l’ébruiter autour d’elle.
Ce n’est pas la première fois que la presse américaine rapporte que des cadres du sommet de l’exécutif américain insultent l’intellect de leur patron. En octobre, il a été annoncé que Rex Tillerson avait, lui aussi en juillet, lors d’un rendez-vous au Pentagone, traité le président des Etats-Unis d’ »imbécile ». Ce dernier avait déclaré qu’il n’en croyait rien avant d’enchaîner: « Mais s’il l’a dit, je pense qu’il faudra comparer nos tests de QI. Et je peux vous dire qui va gagner ». *bfmtv.com – 20 novembre 2017
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**Un parasite tue les vétérans du Vietnam
Un demi-siècle après avoir servi pendant la guerre contre le Vietnam, des centaines d’anciens militaires américains sont en train de mourir à cause d’un parasite qu’ils ont ramené des jungles d’Asie du Sud-Est, rapporte le Time.
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Le ministère américain des Anciens Combattants a commandé au printemps dernier une première étude qui vient de livrer ses résultats. Le but de cette étude était de faire le lien entre les douves du foie (parasite ou ver plat du foie) lié à la consommation de poisson cru ou mal cuit et un cancer rare des voies biliaires.
Sur les 50 échantillons de sang soumis, plus de 20% sont positifs ou positifs pour les anticorps dirigés contre la douve du foie, a déclaré Sung-Tae Hong, spécialiste de la médecine tropicale qui a effectué les tests à l’Université nationale de Corée. « C’était surprenant », a-t-il dit, soulignant que les résultats préliminaires pourraient inclure de faux positifs et que la recherche est en cours.
Gerry Wiggins, qui a servi au Vietnam de 1968 à 1969, a déjà perdu des amis de cette maladie. Il a également été diagnostiqué positif au parasite. « J’étais en état de choc », a-t-il dit. « Je ne pensais pas que ça tomberait moi. »
L’homme de 69 ans, qui vit à Port Jefferson Station, New York, n’avait aucun symptôme quand il a accepté de participer à l’étude, mais espérait que sa participation pourrait sauver des vies. Il a immédiatement prévu d’autres tests, découvrant qu’il avait deux kystes sur son canal biliaire, qui avaient le potentiel de se développer en cancer, connu sous le nom de cholangiocarcinome. Ils ont depuis été enlevés et – pour le moment – il va bien.
Bien que rarement trouvés chez les Américains, les parasites a infecté environ 25 millions de personnes dans le monde entier.
Endémiques aux rivières du Vietnam, les vers peuvent facilement être éliminés avec quelques médicaments, mais non traités, ils peuvent vivre pendant des décennies sans rendre leurs hôtes malades. Au fil du temps, l’enflure et l’inflammation du canal biliaire peuvent mener au cancer. La jaunisse, la peau qui démange, la perte de poids et d’autres symptômes n’apparaissent que lorsque la maladie est dans sa phase finale.
Près de 700 anciens combattants atteints de cholangiocarcinome ont été diagnostiqués au cours des 15 dernières années.*levif.be/ vendredi 24 novembre 2017
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L’incroyable fuite organisée de terroristes avant la chute de Raqqa
***ils ont créé le terrorisme, ils l’ont armé et financé, et voilà qu’ils continuent à le protéger pour le perpétuer avec des complicités diverses
**Témoignage
*Le sauvetage de l’État islamique à Raqqa par la coalition US
***Par Bill Van Auken | 16 novembre 2017
Un reportage d’investigation de la BBC intitulé « Le sale secret de Raqqa » confirme les accusations de l’Iran, de la Russie et du gouvernement syrien selon lesquelles le Pentagone aurait collaboré avec l’État islamique d’Irak et de Syrie (ÉI) pour l’évacuation des combattants de l’ÉI au milieu du siège de la ville par l’armée américaine.
Le récit de la BBC, basée sur des entretiens avec certains de ceux qui ont organisé l’évacuation avec les chauffeurs de camion qui ont été amenés pour transporter les combattants et d’autres qui l’ont observé, décrit un convoi de quatre kilomètres de longue comprenant « 50 camions, 13 bus et plus de 100 véhicules appartenant au groupe État islamique. Les combattants de l’ÉI, les visages couverts, étaient assis avec défiance sur les toits certains des véhicules
Au total, le convoi, qui est parti le 12 octobre, a transporté quelque 4000 personnes – des combattants de l’ÉI et leurs familles – ainsi que des tonnes d’armes, de munitions et d’explosifs. L’armée américaine et sa force terrestre par procuration : les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, se sont assurées que les journalistes et les « cameramen » étaient tenus à l’écart de Raqqa afin d’empêcher que des images de la longue colonne de camions soient diffusées dans le monde.
Le récit a été largement ignoré par les médias américains. Cela va à l’encontre des déclarations répétées de hauts responsables américains qui jurent d’annihiler l’ÉI jusqu’au dernier homme en Irak et en Syrie et démystifie la plus grande affaire de fausses nouvelles du 21ᵉ siècle – la prétendue guerre américaine contre le terrorisme.
Face aux preuves découvertes par la BBC, le Pentagone a été obligé de reconnaître que l’évacuation avait eu lieu, tout en insistant sur l’idée que l’armée américaine n’était simplement qu’un spectateur innocent.
« Nous ne voulions pas que quelqu’un parte », a déclaré à l’agence de presse le colonel Ryan Dillon, porte-parole de l’Opération « Inherent Resolve ».
« Mais cela touche au cœur de notre stratégie “par, avec et à travers” les chefs locaux sur le terrain. Cela revient aux Syriens – ce sont eux qui se battent et qui meurent, ils prennent les décisions concernant les opérations », a-t-il dit.
C’est un non-sens patent.
Le siège de Raqqa a été organisé par l’armée américaine et mené au moyen d’une campagne impitoyable de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie menée par les forces américaines qui ont fait des milliers de morts et blessés chez les civils et la majeure partie de la ville sous les décombres. La milice des « Forces de défense syrienne » opère sous la direction des États-Unis avec des troupes d’opérations spéciales américaines intégrées dans ses rangs.
La décision de transporter des combattants armés de l’État islamique en sécurité ailleurs en Syrie a été prise aux plus hauts échelons de l’appareil militaire et du renseignement américain et pour des raisons stratégiques évidentes.
En termes d’objectifs immédiats, Washington était impatient de terminer le siège de Raqqa afin de lancer une offensive rapide visant à battre l’armée syrienne pour le contrôle des champs de pétrole et de gaz stratégiquement vitaux dans la province orientale de Deir Ezzor en Syrie. Le SDF a depuis capturé deux des plus grands champs pétroliers, Al-Tanak et al-Umar.
Plus largement, cependant, Washington a un intérêt important à voir l’ÉI vivre pour se battre un autre jour. L’existence continue de la milice islamiste fournit un prétexte à l’occupation permanente de la Syrie et de l’Irak au nom de la lutte contre le terrorisme.
Le secrétaire américain à la défense, le général James Mattis (surnommé Chien enragé), a directement exprimé ces objectifs lors d’un briefing lundi au Pentagone, déclarant que l’armée américaine resterait en Syrie pour combattre l’ÉI « tant qu’ils veulent encore se battre ».
Il a poursuivi en indiquant que les États-Unis avaient l’intention de continuer leur occupation militaire illégale du pays jusqu’à ce qu’il y ait un règlement politique mettant fin à la guerre que la CIA elle-même orchestrait pour effectuer un changement de régime en Syrie il y a cinq ans.
« Nous n’allons pas simplement partir maintenant sans que le processus de Genève ne soit en phase », a-t-il déclaré, faisant référence aux négociations longtemps interrompues entre le gouvernement du président Bachar al-Assad et les prétendus rebelles soutenus par la CIA, L’Arabie Saoudite et les autres pétromonarchies du Golfe.
L’ÉI est apparu comme une force majeure dans la région grâce à la guerre américaine pour le changement de régime, s’engraissant sur les milliards de dollars d’armes et d’aide acheminée en Syrie par la CIA et les alliés régionaux de Washington. Il a continué à bénéficier de ce soutien jusqu’à ce qu’il s’oriente vers l’est en Irak, acheminant les forces de sécurité irakiennes entraînées par les États-Unis à Mossoul et dans une grande partie de l’Irak en 2014.
À la suite de la défaite supposée de Daech et de la reprise de sa « capitale » Raqqa, ces mêmes forces peuvent être rebaptisées « rebelles » anti-Assad et utilisées dans la poursuite des objectifs de l’impérialisme américain de sécuriser le changement de régime en Syrie, préparer la confrontation militaire avec l’Iran et la Russie et affirmer l’hégémonie américaine au Moyen-Orient au moyen des forces armées.
Bill Van Auken | 16 novembre 2017
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***Selon la BBC, 250 terroristes ont fui grâce à une trêve négociée avec les forces démocratiques syriennes et sous le regard de la coalition anglo-américaine
C’est l’histoire d’une exfiltration. Ou comment des combattants de l’État islamique ont pu fuir le 12 octobre 2017 de Raqqa sous les bombes. Une opération rendue possible par le cessez-le-feu trouvé entre Daech et les forces démocratiques syriennes (coalition qui regroupe principalement des Kurdes et des rebelles arabes proches de l’Armée syrienne libre, ainsi que des tribus locales et des chrétiens du Conseil militaire syriaque). Le tout sous le regard attentif de la coalition anglo-américaine. *médias- mardi 14 novembre 2017
**que s’est-il réellement passé à Raqqa?
Au mois de juillet 2017, lorsque les rebelles syriens soutenus par les États-Unis ont pris le contrôle total de la ville de Raqqa, ils ont mis fin à trois années de règne du groupe État islamique.
Mais question: Une fois la ville tombée, que sont devenus les terroristes de l’EI?
Eh bien, la BBC a découvert qu’un accord secret a permis à plusieurs centaines de terroristes de l’organisation et leurs familles de quitter librement la ville.*médias- mardi 14 novembre 2017
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Israël refuse l’entrée d’élus et de députés français
Des élus du Parti communiste (PC), dont un sénateur, et de La France insoumise (LFI), dont quatre députés, ont indiqué dans un communiqué qu’ils comptaient se rendre en Israël et dans les Territoires palestiniens du 18 au 23 novembre 2017 pour « alerter sur la situation des près de 6000 prisonniers politiques palestiniens ».
Une vingtaine de personnes devaient faire partie du voyage, dont Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris, les députés européens Pascal Durand et Patrick Le Hyaric, ainsi que les maires de Stains, en Seine-Saint-Denis, Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, et Limay, dans les Yvelines.
La délégation française entendait aussi chercher à voir l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative en Israël depuis le 23 août. Ce dernier fait l’objet d’un ordre de détention administrative de six mois, confirmé le 22 octobre à la Cour suprême de Jérusalem. Ce régime de détention très critiqué par les défenseurs des droits de l’homme permet à Israël de priver de liberté des personnes pendant plusieurs mois renouvelables indéfiniment sans leur en notifier les raisons.
Le Quai d’Orsay s’est dit fin octobre « préoccupé » par sa situation, en s’étonnant de ne pas avoir connaissance des charges retenues, et a « espéré » sa libération.
Israël refuse que des élus français, dont quatre députés et un sénateur, entrent sur son territoire pour rencontrer Marwan Barghouti, le dirigeant palestinien emprisonné.
Les autorités israéliennes ont indiqué lundi qu’elles refuseraient l’entrée sur leur territoire à une vingtaine d’élus français qui voulaient se rendre en Israël et rencontrer le dirigeant palestinien emprisonné Marwan Barghouti.
Dans un communiqué, LFI a dénoncé après la déclaration israélienne un « déni de démocratie et de liberté » qui est « aussi consternant qu’inacceptable ». Le mouvement, dont quatre députés devaient participer au voyage, Clémentine Autain, Michel Larive, Danièle Obono et Muriel Ressiguier, appelle « le président de la République, le gouvernement et le président de l’Assemblée nationale à intervenir pour que cette menace d’interdiction ne soit pas rendue possible », estimant qu’ »il en va de la démocratie et de la paix ». Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, a estimé sur Twitter que c’était « du jamais vu »*bfmtv – 14 novembre 2017
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La France Insoumise quitte l’Assemblée lorsque le député franco-israélien Meyer Habib aborde le sujet du franco-palestinien Salah Hamouri
Les députés Insoumis et communistes ont quitté mercredi l’hémicycle de l’Assemblée pendant les questions au gouvernement pour protester contre des propos virulents du député UDI franco-israélien Meyer Habib au sujet des Palestiniens Salah Hamouri et Marwan Barghouti. « Quand le Quai d’Orsay a déclaré espérer la libération de Salah Hamouri, j’ai eu honte. Salah Hamouri est un terroriste, pas un prisonnier politique », a estimé Meyer Habib, alors que les Insoumis commençaient à quitter leurs bancs.*bfmtv – 15 novembre 2017
**Israël continue de bafouer le droit international et poursuit la construction de 1.292 colonies juives en Cisjordanie
Israël a décidé de faire avancer différents projets pour la construction d’au total 1.292 logements de colonisation en Cisjordanie occupée, a indiqué l’organisation israélienne anti-colonisation la Paix maintenant.
L’autorité israélienne faisant office de gouvernement en Cisjordanie, territoire occupé depuis 50 ans par l’armée israélienne, a donné son approbation à ces plans, à différents stades de l’instruction des dossiers, a-t-elle dit.*médias – 17 octobre 2017
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MS-13, l’un des gangs les plus violents des Etats-Unis
Meurtres, rackets, vols, …
*Le gang MS-13 décapite et arrache le coeur d’un homme près de Washington
Le corps d’un homme lardé de plus de 100 coups de couteau a été retrouvé, le 5 septembre dernier, dans une tombe creusée dans un parc régional du Maryland aux Etats-Unis. Les détails font pour le moins froid dans le dos. Selon les journaux locaux, l’homme a été décapité, son coeur arraché et jeté dans la tombe.
Derrière ce crime d’une sauvagerie inouïe, la police locale évoque une obscure appellation : MS-13. Une abréviation de Mara Salvatrucha (« le gang salvadorien »), qui désigne l’un des gangs les plus violents des Etats-Unis. L’un de ses membres présumés, Miguel Angel Lopez-Abrego, qui aurait porté le premier coup à la victime encore non identifiée, a été maintenu mercredi 22 novembre en détention sans possibilité de libération.
Né dans les années 1980 en Californie, le MS-13 s’est formé afin de protéger les immigrés salvadoriens des bandes rivales de Los Angeles. Les membres fondateurs ont ainsi fui la guerre civile qui ravagea le Salvador de 1979 à 1992, précise « The Sun« .
10.000 membres aux Etats-unis
Mais le MS-13 s’est rapidement taillé une réputation de gang aux actions particulièrement violentes. Ainsi, de nombreux membres condamnés sur le sol américain pour crimes ou délits, ont été par la suite renvoyés au Salvador. Des renvois en masse qui ont permis au groupe de s’implanter et de se développer dans différents pays d’Amérique centrale (Honduras, Guatemala, Salvador…) dans les années 1990.
Il reste aujourd’hui difficile d’établir un chiffre précis concernant ses effectifs. Le FBI parle de 30.000 hommes dans le monde, note « The Sun ». Selon l’administration Trump, le gang compterait environ 10.000 membres sur le territoire américain. Un chiffre que n’hésite d’ailleurs pas à brandir Donald Trump pour justifier un durcissement de sa politique d’immigration.
Profitant des politiques de regroupement familial, le MS-13 a également gagné l’Europe, depuis le début des années 2000, comme le souligne « Le Monde« . Ils seraient ainsi 3.000 en Espagne et 2.000 au Portugal. Signe particulier de ces hommes : leurs nombreux tatouages sur le corps, la plupart représentant fièrement le nom de leur gang….
Si à l’origine, seuls les Salvadoriens pouvaient devenir membres de la Mara Salvatrucha, le gang compte désormais dans ses rangs des hommes provenant d’Equateur, du Guatemala, du Honduras et du Mexique. De plus en plus de mineurs seraient également « recrutés » à la frontière salvadorienne, relève le « Washington Post« .
MS-13 serait ainsi « l’un des gangs criminels les plus dangereux et en expansion rapide dans le monde », résume à Fox News, Philip Holloway, ancien officier de police. Et de rappeler l’explicite devise du gang : »Mata, Roba, Alto, Controla » (« Tue, Vole, Viole, Contrôle »). Leurs activités vont ainsi du trafic de drogues au racket en passant par les cambriolages et le proxénétisme. Mais l’organisation reste principalement connue pour ses meurtres particulièrement sauvages.
Les autorités américaines avaient annoncé jeudi 16 novembre l’arrestation de 214 criminels. Une opération menée en coopération avec la police salvadorienne, qui avait déjà procédé à l’arrestation de 53 membres de ce gang en septembre dernier. Qualifiés d »animaux » par Donald Trump, les membres de MS-13 sont souvent cités comme étant la preuve du danger de l’immigration clandestine aux Etats-Unis.
*source: l’Obs - Publié le 23 novembre 2017
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Zimbabwe/
Robert Mugabe annonce sa démission
*scènes de liesse au Zimbabwe
Après 37 ans au pouvoir, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a remis sa démission, ce mardi, a annoncé le président de l’Assemblée nationale, lors d’une session extraordinaire du Parlement à Harare, qui débattait de sa destitution.“Moi Robert Gabriel Mugabe (…) remets formellement ma démission de président de la République du Zimbabwe avec effet immédiat”, a déclaré le président de l’assemblée nationale Jacob Mudenda, en lisant, sous les applaudissements, la lettre de démission du chef de l’Etat.*médias - mardi 21 novembre 2017
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