Tuerie de Dallas
8072016**infos par-ci, par-là ** 47 **
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*USA : criminalité, racisme, impunité et agressions contre les Etats
Décidément les américains ont une propension à regarder ce qui se passe ailleurs alors que leur pays est confronté à une vague de discrimination raciale inquiétante où des policiers dans une impunité totale tuent à bout portant des citoyens américains qui ont le tord d’être des Noirs.
Racisme anti noir
Ce racisme abject touche les communautés noire et hispanique refoulées dans des guettos où l’emploi, le logement, l’accès aux soins sont synonymes de rêve et relèvent de l’utopie.
La justice américaine si prompte à juger et condamner au bagne les américains issus des minorités ethniques s’est toujours montrée laxiste envers les agresseurs blancs.
Criminalité en hausse
La criminalité a fait un grand bond aux USA où il est dangereux d’y vivre selon plusieurs experts qui notent depuis 2015 une hausse sensible des meurtres et des agressions. 25 villes ont été comptabilisées très dangereuses.
Aux Etats-Unis, on compte plus d’un meurtre par arme à feu toutes les heures, soit plus de 27 homicides par jour ou encore 9.855 meurtres par an. Il y a 270 millions d’armes à feu aux Etats-Unis soit 89 armes pour 100 habitants.
La densité de criminalité la plus élevée a été enregistrée à Milwaukee (état de Wisconsin), où la quantité de meurtres a accru de 76%, depuis le début de 2015 jusqu’aujourd’hui.
Milwaukee est suivie par Saint Louis (Missouri), ayant subi une hausse de 60%, et ensuite par Baltimore (Maryland), où les meurtres ont augmenté de 56%. Washington a signalé une hausse de 44%.
Les New-Yorkais, eux-aussi, ne se sentent plus protégés. La criminalité dans cette ville a flambé de 20% en 2015, comparativement à l’année 2014.
Les guerres américaines
Les guerres américaines, qui ont provoqué la mort de millions de gens resteront dans les annales de l’Histoire : Viet Nam, Corée, Panama, Cambodge, Laos, Irak, Libye, Syrie sans parler des bombes atomiques jetées sur Hiroshima et Nagasaki. Ces guerres anciennes et actuelles resteront gravées comme une empreinte indélébile caractérisant la force du mal et de la terreur de ce pays qui se cherche une virginité et une innocence en pointant un doigt accusateur sur les autres pays de la planète. De quel droit vous autorisez vous à juger les autres ? Qui vous autorise à distribuer des bons et des mauvais points ? N’est-il pas temps de balayer devant votre porte ?
Un jour, quand bien même à titre posthume, il faudra bien que ces crimes contre l’humanité ne restent pas impunis et que leurs auteurs soient traduits morts ou vivants devant les juridictions internationales.
Décidément le général vietnamien Vo Nguyên Giap avait bien raison quand il affirmait que « L’impérialisme américain est un mauvais élève; Il n’apprend pas les leçons. » —Par Khidr Ali | mercredi 10/08/2016 | algerie1.com
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*Gigantesque incendie près d’une base de l’Otan, en Turquie
Un incendie monstrueux s’est déclaré dimanche soir- 24 juillet 2016- près d’une base de l’Otan, située à proximité de la ville turque d’Iznir (ouest du pays). Les autorités locales n’excluent pas la piste de sabotage.
L’incident s’est produit près d’une base militaire de l’Otan et, comme le rapportent les médias locaux, en raison du vent le feu s’est rapidement propagé et aurait atteint la base militaire.
Aucune information n’est jusque-là disponible sur d’éventuels morts ou blessés, ni sur la cause de l’incident.Selon la CNN Turk, le feu menace des quartiers résidentiels et a déjà touché une maison de retraite. La chaîne T24 précise de son côté qu’il pourrait s’agir d’un « sabotage anti-américain » perpétré à la suite du récent coup d’Etat avorté.
Les représentants de l’Alliance n’ont, pour l’heure, émis aucun commentaire sur l’incident.Selon les médias locaux, le feu, qui s’est propagé sur 40 hectares, n’a toujours pas été complètement maîtrisé malgré le déploiement d’hélicoptères et d’avions-citernes.
Cet incendie s’est déclaré quelque jours après la tentative de renversement du pouvoir de Recep Tayyip Erdogan. Le régime turc a accusé Fethullah Gulen (ancien allié et actuel adversaire du président turc exilé aux Etats-Unis) d’avoir organisé le coup d’Etat et a demandé à Washington son extradition.
Dans les jours qui ont suivi le putsch manqué, le ministre du Travail du pays est même allé jusqu’à accuser les Etats-Unis d’être « derrière le coup d’Etat », ajoutant que Washington était dans l’obligation de livrer Gulen.
« La Turquie considérera qu’elle est en guerre avec tous les Etats qui soutiennent Gülen », a pour sa part averti le premier ministre Binali Yildirim.
Les représentants des autorités américaines, y compris le président Barack Obama, ont répondu que la Turquie devait présenter les informations confirmant la nécessité de l’extradition de Fethullah Gülen qui à son tour dément son implication dans les évènements survenus en Turquie.(Sputnik)-lundi 25 juillet 2016
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*des dizaines de milliers de personnes fuient les flammes en Californie près de Los Angeles et San Francisco
*Près de 3.000 pompiers sont mobilisés à l’aide notamment de 26 hélicoptères.
Deux gigantesques incendies faisaient rage en Californie près de Los Angeles et San Francisco, détruisant des dizaines d’habitations et forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir les flammes.Le Sand Fire brûlait aux portes de Los Angeles, forçant quelque 20.000 personnes à fuir leur domicile dans les environs de la ville de Santa Clarita, et menaçant 2.000 logements et bâtiments commerciaux. Lundi, il n’était encore qu’à 10% maîtrisé et avait déjà calciné 134 km2 (33.117 acres) de terrains et forêt, d’après le site d’informations sur les incendies inciWeb.Près de 3.000 pompiers sont mobilisés à l’aide notamment de 26 hélicoptères. Plusieurs routes et autoroutes étaient partiellement fermées.Le brasier s’est rapidement étendu après avoir démarré vendredi, attisé par des températures autour de 30 degrés et des vents puissants ce week-end, qui ont fait planer un énorme nuage noir sur toute l’agglomération de Los Angeles.Plus au nord de la Californie, le feu dit de Soberanes avait déjà avalé 60 km2 près des célèbres côtes accidentées de Big Sur, détruisant 20 maisons et en menaçant 1.650 autres.*7sur7 /–lundi 25/07/16 -Source: AFP
*le gigantesque incendie de Sand, comme le nom du canyon où il a démarré vendredi 22 juillet 2016 pour une raison encore inconnue
» Une bête qui dévore tout «
« Nous avions déjà eu des incendies mais on avait toujours réussi à défendre notre propriété. Celui-ci était une bête. On entendait arriver son grondement, le ‘ffffrrrrr’ », raconte Derek Hunt devant les ruines carbonisées de son ranch. Le Sable Ranch, à Santa Clarita en banlieue de Los Angeles (ouest des Etats-Unis), fait partie de quelque 20 bâtiments détruits par le gigantesque incendie de Sand, comme le nom du canyon où il a démarré vendredi pour une raison encore inconnue.
Environ 2.000 logements et bâtiments commerciaux étaient menacés, selon les autorités, qui ont déclaré l’état d’urgence lundi soir. Du Sable Ranch et ses maisons aux façades de western construites dans les années 70 par le père et le grand-père de Derek Hunt, il ne restait lundi guère qu’un gigantesque dinosaure en métal. Il fait partie du plateau d’une future émission de compétition sportive pour Netflix, « The Ultimate beast master ». « L’incendie n’a pas réussi à avoir cette bête-là », ironise Derek Hunt, qui parvient à garder le sourire. C’est ici qu’ont été également tournés certains épisodes de « 24 heures chrono », « Maverick », « L’agence tous risques », ou l’émission de téléréalité « Utopia ». La saison des feux est particulièrement redoutable cette année en Californie à cause d’une intense chaleur et de cinq années de sécheresse extrême. Le Sand Fire, l’un des pires dans cette région depuis des décennies, s’est rapidement propagé, attisé par des températures autour de 30 degrés et des vents puissants ce week-end, qui ont fait planer un énorme nuage noir sur toute l’agglomération de Los Angeles. Autour de Sand Canyon et de Placerita Canyon, les collines boisées étaient dorénavant noircies et fumantes, tandis que d’autres étaient encore en proie aux flammes. Quelques 3.000 pompiers étaient mobilisés et arpentaient par bataillons les coteaux pour combattre le feu, secondés par un ballet d’hélicoptères déversant de la poudre rouge ignifuge. Un gigantesque nuage de fumée sombre s’étendait à des kilomètres, piquant les yeux et la gorge. « Je ne pouvais plus respirer »
Dans un lotissement en retrait de Sand Canyon, la plupart des habitants sont partis. Une femme rousse d’âge moyen qui refuse de donner son nom a toutefois préféré revenir chez elle malgré la proximité du feu, qui s’est arrêté « juste devant la maison d’à côté ». « J’habite ici depuis 40 ans, trop de fois j’ai dû évacuer sans pouvoir rentrer chez moi des jours durant », raconte-t-elle. Mary et Bill Sloan ont failli perdre leur maison: « notre clôture a fondu et notre fils qui était chez nous a jeté les meubles de jardin dans la piscine car ils commençaient à flamber ». Le couple, qui était en vacances à Las Vegas, s’est senti paniqué et « impuissant » quand les voisins les a alertés en leur envoyant des photos apocalyptiques. Ils vont passer la nuit chez des amis. D’autres ont trouvé refuge aux côtés de dizaines d’autres personnes dans un abri d’urgence mis en place par la Croix Rouge dans un lycée. Rehab Moawad, 39 ans, et son fils de 14 ans Badr Haikal prévoient d’y passer la nuit après être restés chez eux tout le week-end sur Sand Canyon.
« J’ai de l’ashme, je ne pouvais plus respirer, j’ai un bébé qui était malade et n’arrêtait pas de pleurer, mes enfants avaient peur », explique cette mère qui porte le tchador. « Je travaille tous les jours pour une dame âgée, j’avais peur pour mes enfants. Aujourd’hui je suis allée en ville on m’a donné l’adresse de cet hébergement d’urgence. Je ne sais pas si ce sera confortable mais nous n’avons pas le choix », conclut-elle.*7sur7 / 26/07/16 -Source: AFP
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**Inquiètante montée de l’islamophobie en France
*La situation est prise très au sérieux après les inscriptions antimusulmanes sur le mur de la mosquée de Bron (banlieue de lyonnaise) ainsi que les tags découverts dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon et sur certains boulevards.
Ainsi, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes a dénoncé l’irresponsabilité de tels actes qui «sèment la discorde et créent un contexte de division alors que l’heure doit être plus que jamais à l’unité nationale. L’Etat islamique n’a de cesse de vouloir fracturer la société française. L’Etat républicain doit y répondre par l’esprit de concorde qui ne saurait laisser de place à l’amalgame».
Joignant la formule écrite à la visite de terrain, le représentant de l’Etat s’est rendu à la Grande Mosquée de Lyon après la prière du vendredi et a de nouveau martelé son message, rappelant un événement historique fort dans le subconscient occidental : la chasse aux juifs par les nazis dans les années 1930 et 1940 : «On a eu des actes de stigmatisation qui sont intolérables.
Je condamne (…) ces actes ignobles qui, en désignant à la vindicte votre communauté, rappellent, ni plus ni moins, les méthodes qui conduisirent les nazis à la Nuit de cristal.» En novembre 1938, ce massacre entré dans l’histoire comme la «Nuit de cristal» avait été présenté par les nazis comme une réaction populaire à l’assassinat à Paris d’un diplomate allemand par un juif polonais.
C’est peut-être la première fois, en France, qu’un haut responsable de l’administration relie la haine antimusulmane à la haine antijuive qui a fait des milliers de morts avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
DES SPHÈRES LIÉES À L’EXTREME DROITE
Les appels à la haine véhiculés par des sphères liées à l’extrême droite sont violents : «Dehors ou la mort», «La milice catholique antibicots», «Anti-islam» ou «La milice de Lyon revient pour tuer».
Cela n’est hélas pas nouveau. Les messages haineux sont répétés depuis des années si ce n’est des décennies, à l’époque visant les Algériens surtout. Ils sont renforcés aujourd’hui dans un contexte d’attentats par la Toile ou simplement les commentaires de certains internautes sur les sites d’information.
Pour Abdallah Zekri, secrétaire national du Conseil français du culte musulman, «ces tags surviennent après les appels au meurtre des dirigeants musulmans qui fleurissent actuellement sur les réseaux sociaux. Les tragiques événements du Bataclan en novembre 2015 et l’attaque criminelle du 14 juillet 2016 à Nice ont touché les Français dans leur diversité, sans tenir compte ni de la couleur de leur peau ni de leur religion.
Sur les 84 morts lâchement assassinés, 34 personnes étaient de confession musulmane». Celui qui est aussi président de l’Observatoire national contre l’islamophobie a lancé un appel : «Devant le climat qui règne actuellement, il est demandé aux politiques de faire bien attention à certaines déclarations qui risqueraient de diviser encore plus la communauté française.»
Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, est effaré : «Je vois pour la première fois des propos de mort écrits sur les murs de nos mosquées, sur les murs de la ville.» Et il rappelle que «les musulmans sont victimes de la double peine. D’un côté Daech qui les menace et les tue, de l’autre des extrémistes qui veulent attenter à nos vies».
Si «la réponse doit être la tolérance et la fraternité», le préfet Delpuech a tout de même réitéré la nécessité pour les musulmans de «lutter contre les dérives radicales» dans l’islam.
Au lendemain de l’attentat de Nice, les responsables religieux lyonnais avaient pris les devants sur cette question en estimant : «Il devient urgent d’étudier et de discréditer les fondements idéologiques et théologiques de la pensée extrémiste et combattre ceux qui l’alimentent, la nourrissent et la financent.»*Walid Mebarek / el watan/ dimanche 24 juillet 2016
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**La France bombarde la Syrie et tue 164 civils lors d’un raid dans le nord du pays
Le représentant permanent syrien auprès des Nations unies, Bachar Al-Jaafari, a accusé les forces aériennes françaises d’avoir tué des civils lors d’un raid mené près d’un village dans le nord du pays causant la mort de 164 civils. Selon le représentant syrien Bachar Al-Jaafari, cité par Sputnik mardi, « la France a frappé le village de Toukhan al-Koubra dans le nord du pays, en représailles à l’attentat terroriste du 14 juillet dernier à Nice, mais les éléments de Daech avaient auparavant quitté la localité. » « Le bombardement a causé la mort de 164 civils, soit près de deux fois le nombre de victimes de la Promenade des Anglais à Nice », a-t-il déploré. *médias / mardi 26 juillet 2016
**la coalition occidentale dirigée par Washington tue de plus en plus de civils en Syrie
Au moins 41 personnes dont 28 civils ont été tuées dans des raids de la coalition occidentale dirigée par Washington jeudi contre une localité aux mains des djihadistes en Syrie, selon un nouveau bilan fourni vendredi par une ONG. La localité visée d’Al-Ghandoura, contrôlée par le groupe Etat islamique (EI), est située dans la province septentrionale d’Alep, à une vingtaine de km au nord-ouest du fief djihadiste de Minbej assiégé par les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par Washington. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), le bilan des frappes menées par les avions de la coalition s’est alourdi à 41 morts. Parmi eux figurent 28 civils dont sept enfants, alors que les 13 autres victimes n’ont pas encore identifiées pour savoir s’il s’agit de civils ou de combattants jihadistes, a-t-il précisé. Un premier bilan fourni la veille faisait état de 15 civils tués.Ces frappes sont intervenues le jour où la coalition internationale contre l’EI a reconnu de nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Irak et Syrie ces derniers mois, qui ont fait au total selon elle 55 morts depuis le début de la campagne aérienne en 2014. Mais la coalition est accusée de sous-estimer largement leur nombre. Selon l’OSDH, les frappes de la coalition en Syrie ont tué environ 600 civils, dont 136 enfants.*vendredi 29/07/2016 -Source: Belga
*La Libye pour proteste contre l’intervention militaire française dans ses territoires
3 militaires français tués
Le Conseil présidentiel libyen a convoqué l’ambassadeur de France en Libye pour protester contre l’intervention militaire française dans ce pays africain, a déclaré samedi le vice-président du conseil Ahmed Maiteeg. Le conseil, qui a pour mission d’exercer collégialement les fonctions de chef de l’Etat et d’assurer le commandement de l’armée nationale, rejette l’intervention de la France en Libye, a souligné M. Maiteeg devant la presse.
Trois militaires français ont été tués en Libye lors d’une mission de renseignement, a révélé mercredi le président français François Hollande. Des dizaines de Libyens ont protesté vendredi devant le ministère des Affaires étrangères à Tripoli contre l’intervention française.
Le Conseil présidentiel a publié mercredi une déclaration dans laquelle il a condamné l’ingérence française dans le pays. « Le Conseil présidentiel déplore la présence française dans l’est de la Libye sans que le conseil n’en ait été informé », indique la déclaration.
« Nous apprécions et soutenons les efforts et l’alliance internationale pour lutter contre le terrorisme. Mais cela ne justifie aucune intervention sans coordination préalable avec nous », ajoute la déclaration. (Xinhua)-dimanche 24 juillet 2016
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**Massacre à Nice -France : au moins 84 morts et plus de 300 blessés
*Parmi ces victimes, il y a beaucoup d’étrangers
*Une dame et deux enfants algériens parmi les victimes du camion fou
*Attentat de Nice. L’avocate Myriam Bellazouz, âgée de 29 ans et sa maman Léa Mignacabal, font partie des 5 victimes algériennes
*Plus d’un tiers des victimes étaient de confession musulmane
*Plusieurs festivals et spectacles annulés dans plusieurs villes de France
*Malgré toutes les mesures prises pour neutraliser les attaques terroristes, la France découvre à ses dépens toute sa fragilité.
***L’Algérie vient de déplorer une cinquième victime dans l’attentat de Nice. En effet, l’avocate Myriam Bellazouz, âgée de 29 ans et sa maman Léa Mignacabal, font partie des personnes recherchées depuis jeudi soir après l’attaque au camion fou. Toutes les deux étaient venues assister au feu d’artifice sur la Promenade des anglais en compagnie d’un confrère et de sa famille, selon le quotidien français, Nice-Matin. Un proche a annoncé au même journal le décès de la jeune avocate lundi matin, alors que l’information sur le décès de sa maman a été confirmée cet après midi.*Par Kaci Haider | lundi 18/07/2016 |algerie1.com
****Un poids lourd blanc (de 3 à 4 tonnes) a foncé dans la foule sur 2 km sur la Promenade des Anglais, où avaient lieu les festivités du 14 juillet. Le chauffeur du véhicule a été abattu par les forces de l’ordre. »Le camion a écrasé tout le monde sur son passage comme un jeu de quille », a témoigné une restauratrice. « Face à moi, un spectacle horrible: des draps blancs partout ». Selon un autre témoin, le poids-lourd aurait fait du zigzag pour faire le plus grand nombre de morts possibles.L’attentat commis jeudi soir sur la Promenade des Anglais à Nice a fait 84 morts, dont 10 enfants, 202 blessés dont 52 en urgence absolue et 25 en réanimation, a indiqué vendredi le procureur de Paris, François Molins, au cours d’une conférence presse. Feux d’artifice et spectacles annulés, minute de silence ou lecture d’un texte: le monde de la culture et plusieurs villes de France ont choisi la solidarité vendredi au lendemain de l’attentat qui a endeuillé Nice lors des festivités du 14 juillet.**Plus de 300 personnes ont été blessées à Nice, lors de l’attaque au camion le 14 juillet dernier. 303 personnes ont été blessées à Nice, lors de l’attaque au camion le 14 juillet dernier, a annoncé samedi le ministère français de la Santé .121 personnes restent toujours à l’hôpital dont 30 enfants. Vingt-six personnes dont cinq enfants sont aux soins intensifs, d’après le ministère.
***Les autorités françaises annoncent ce matin de vendredi qu’au moins 84 personnes ont trouvé la mort dans ce qui s’apparente à un carnage lorsqu’hier soir, lors du feu d’artifice sur la promenade des anglais, un camion a foncé dans la foule sur deux km.*Une dame et deux enfants algériens sont malheureusement parmi les victimes du camion fou qui a foncé dans la foule sur deux km avant que le chauffeur, un tunisien, ne soit abattu par les forces de l’ordre jeudi soir à Nice après le feu d’artifice. La dame tuée par le chauffeur criminel s’appelle Rahmouni Zahia, âgée de 65 ans et originaire de Constantine. Elle était à Nice pour des soins médicaux. Quant à l’identité des deux enfants aucune information n’a été donnée par la même source.
***Mme Laurence Tavet, épouse de M. Sahraoui Kamel, et son petit-fils Yanis, victimes de l’attaque terroriste perpétrée jeudi soir à Nice (France), seront inhumés en Algérie, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Dans une déclaration à l’APS, Abdelaziz Benali Cherif, a indiqué que « Mme Laurence Tavet (épouse de M. Sahraoui Kamel) victime avec ses deux petits-enfants de l’attaque terroriste de Nice, sera inhumée en Algérie, conformément à son vœu et le souhait exprimé par sa famille. Son petit-fils, Yanis (07 ans), tombé à ses côtés, le sera également ».Il a précisé que « les formalités ont été engagées avec les autorités locales compétentes pour l’organisation des funérailles », ajoutant que « le bilan des victimes algériennes de cet acte terroriste ignoble reste, pour le moment inchangé, (trois victimes: une dame et deux enfants) ».(Aps)-16 juillet 2016
**Plus d’un tiers des victimes étaient de confession musulmane
Le jounal La Croix rapporte que 30 des 84 morts de l’attentat de Nice étaient des musulmans. Cela fait plus d’un tiers des victimes.
En semant la mort sur la Promenade des Anglais tout au long des 1700 mètres de son parcours, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a fauché un grand nombre de musulmans. Selon La Croix, qui cite Otmane Aïssaoui, le recteur de la Grande Mosquée de Nice, trente victimes étaient musulmanes.Ce dernier connaissait notamment Fatima Charrihi, la première victime officielle de l’attentat. « Une fidèle de ma mosquée », précise-t-il. Mais parmi les autres victimes, il y avait aussi Mehdi (12 ans), Mohamed ou encore Kylian (4 ans) et sa mère Olfa. En tout, une vingtaine de Tunisiens sont décédés.Otmane Aïssaoui veut désormais adresser un message: « Pour défendre le vivre-ensemble, contre les replis identitaires et les tentatives de récupération politique, il faudra rappeler que les gens sont morts ensemble, quelle que soit leur religion. » *7sur7 -mardi 19/07/2016
*************François Hollande a affirmé à Nice qu’ »une cinquantaine » de personnes étaient encore « entre la vie et la mort » après l’attentat de Nice qui a fait 84 victimes.Parmi ces victimes, il y a des Français, il y a aussi beaucoup d’étrangers, venus là encore de tous les continents, et il y a beaucoup d’enfants, de jeunes enfants », a aussi relevé M. Hollande.
*Le nom du chauffeur du camion a été identifié. Selon Nice Matin, il s’agit de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, tunisien de 31 ans.
Selon la même source, l’homme, né en 1985, était connu des services de police mais pas des services de renseignements. Père de trois enfants, il était en instance de divorce.
*Selon la chaine de télévision française iTELE, un second document d’identité a été retrouvé dans le camion conduit par un homme de 31 ans qui a foncé jeudi soir sur la foule à Nice, tuant 84 personnes et en blessant des dizaines d’autres.
* Des documents d’identité dont un titre de séjour au nom d’un tunisien ont été retrouvés à l’intérieur du camion blanc, selon des sources sécuritaires citées par plusieurs médias français.
Un pistolet de calibre 7.65, et plusieurs armes factices, dont des grenades factices ont été également découverts à l’intérieur du camion.Il aurait même fait usage de ses armes en tirant à plusieurs reprises avant d’être abattu.
L’auteur de l’attentat, commis jeudi soir à Nice faisant jusqu’à l’heure où nous mettons en ligne pas moins de 84 morts et des dizaines de blessés, est un Franco-tunisien âgé de 31 ans. Selon une source proche de l’enquête, l’homme, né en 1985, était connu des services de police mais pas des services de renseignements. Le conducteur du camion était « connu de la police pour violences, usage d’armes, mais aucun fait en lien avec le terrorisme ». Il avait loué le camion depuis quelques jours.*Par Mourad Arbani | vendredi 15/07/2016 | algerie1.com
***Malgré toutes les mesures prises pour neutraliser les attaques terroristes, la France découvre à ses dépens toute sa fragilité.
Au fur et à mesure que l’enquête progresse, les failles sont mises en évidence. Et comble de l’histoire c’est au moment où le président François Hollande appelle à la cohésion nationale qu’apparaissent les fissures au sein de la classe politique française. La polémique s’installe. Manuel Valls tente d’éteindre ce début d’incendie. Il réfute la thèse de la défaillance des forces de sécurité. «Le dispositif de sécurité pour le feu d’artifice du 14 Juillet était le même que lors du carnaval de Nice et que celui de l’Euro de football qui s’est en partie déroulé dans la ville de la Côte d’Azur», a déclaré le Premier ministre français. Cela n’a pas suffi à calmer certains esprits. En effet l’attentat de Nice qui a vu mourir 84 personnes sur la promenade des Anglais, a laissé place, 72 heures après le sinistre événement, à des questionnements sur le profil du tueur fou,mais également sur le mode opératoire de ce dernier. Deux traits de caractère de cette opération kamikaze qui ont fait voler en éclats le dispositif de sécurité mis en place et provoqué la mort atroce de dizaines d’innocents. La France veut en savoir davantage sur cet acte barbare. Les informations parviennent au compte-gouttes. Rappelons les faits. A l’issue du feu d’artifice célébrant la traditionnelle fête du 14 Juillet, 30 000 personnes étaient encore rassemblées sur l’esplanade. C’est alors que le camion fou a foncé sur la foule, sur plus de deux kilomètres, écrasant sur son passage les habitants et les touristes présents, accompagnés de nombreux enfants. En 45 secondes, il a parcouru plusieurs centaines de mètres. Suffisant pour provoquer un massacre. Pour la première fois, cet attentat de masse a touché des enfants, ajoutant au choc ressenti en France. Le carnage a eu lieu sur la zone piétonne. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le chauffeur du poids lourd, décrit comme étant un Franco-Tunisien de 31 ans, a été abattu par la police à l’issue d’une fusillade de 5 à 6 minutes selon les témoins. Le camion s’arrête enfin, pneus crevés et pare-brise criblé d’une cinquantaine de balles. L’homme est retrouvé gisant sur le siège passager du véhicule. La vile entreprise aura fait 84 morts et 202 blessés. Lahouaiej n’était pas fiché S, mais connu de la justice française pour des faits de droit commun, notamment de violences. Plus exactement «faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016». Une arme de poing de type 7.65 mm a également été retrouvée par les services de police à bord du semi-remorque, de location. Le tueur en aurait fait usage vers la fin de sa virée meurtrière. Après l’attentat, la France s’interrogeait sur l’efficacité des mesures de sécurité en vigueur dans le pays, de même que l’on s’interrogeait sur la façon dont le camion frigorifique de 19 tonnes a pu pénétrer jeudi soir en pleine fête nationale dans une enceinte réservée aux piétons et sécurisée par les forces de l’ordre en période d’état d’urgence. Après une période de flottement, l’attentat a finalement été revendiqué, hier, par le groupe jihadiste Etat islamique EI, via son agence de propagande Amaq. Le carnage, son l’ampleur, le mode opératoire et le profil de son auteur placent la France face à «un attentat de type nouveau» selon les autorités. D’aucuns diront néanmoins que le modus operandi aura été vu à d’autres occasions malheureuses. Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoque en effet les consignes de groupes jihadistes comme Al Qaïda ou Daesh. Dans un message audiodiffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daesh, Abou Mohammed Al-Adnani, encourageait, rappelle-t-on, ceux qu’il nomme «les soldats du califat» à utiliser n’importe quelle arme disponible. A l’image du jihadiste de Daesh Larossi Aballa, qui a assassiné au couteau le 13 juin un policier et sa femme dans leur domicile de Magnanville, en région parisienne: «Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle», leur disait-il, «débrouillez vous (…) renversez-les avec votre voiture». Toutefois les profilers se sont immédiatement heurtés aux zones d’ombres qui entouraient la personnalité du tueur de Nice. Ce dernier ayant été au préalable décrit comme étant un déséquilibré, mais davantage porté sur l’exubérance bien qu’il ait été catalogué comme solitaire. Selon son père, il avait fait une dépression au début des années 2000 et n’avait pas de lien avec la religion. Pour le procureur de Paris, François Molins, patron des magistrats antiterroristes français, cette attaque meurtrière, non revendiquée, correspond «très exactement aux appels permanents au meurtre des jihadistes». L’homme, un chauffeur-livreur, en instance de divorce, était néanmoins «totalement inconnu des services de renseignement (…) et n’avait jamais fait l’objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation», a indiqué François Molins. Mais selon le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve: «Il semble qu’il se soit radicalisé très rapidement. En tout cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage.» L’enquête n’a probablement pas encore livré tous ses secrets.*Par Salim BENALIA - Dimanche 17 Juillet 2016
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Smaïl Goumeziane. Economiste, historien et spécialiste de la Méditerranée
«Les mouvements extrémistes et djihadistes ne sont pas le produit de l’islam mais celui de l’époque et de ses tensions»
Votre livre L’islam n’est pas coupable, paru aux éditions EDIF2000, est un véritable plaidoyer qui casse bien des clichés sur l’islam et les musulmans, développés en permanence par certains milieux politiques, notamment en Occident, et par certains médias Mainstream qui continuent de traiter la violence terroriste du seul point de vue «islamique». Pourquoi et comment s’est manifesté ce besoin de «défendre» l’islam ?
Je savais, depuis longtemps, que l’islam était au cœur d’enjeux politiques, économiques et sécuritaires. Depuis quelques années, il est désormais au cœur des conflits mondiaux. Pis, il en est devenu le principal accusé, pour ne pas dire le seul, de tous les crimes commis.
Au point que dans la sphère politico-médiatique occidentale, de nombreux et prétendus «spécialistes» assènent quotidiennement et à qui veut l’entendre que cela n’a rien d’exceptionnel, puisque l’islam, dans ses textes fondateurs, serait «congénitalement» violent, raciste et même sexiste. Frappés d’une amnésie sélective à grande échelle, ces «experts» prononcent ainsi leur verdict sans véritable justification, lui préférant le mensonge outrancier et même le recours à l’insulte.
En un mot, selon tous ces faiseurs d’opinion, toutes les violences terrestres n’auraient qu’une seule origine : l’islam. Ce faisant, ces «spécialistes» propagent la peur au sein de populations déjà fortement éprouvées au quotidien par toutes sortes de violences politiques, économiques et sociales. Pour finalement jeter l’opprobre et l’anathème sur toute ou partie de la «communauté musulmane» mondiale. Au lieu de chercher la paix dans la tolérance et le respect communs, ils poussent chaque jour davantage au fameux «choc des civilisations» cher à Huntington.
Face à cette stratégie du mensonge, du dénigrement, de la haine et de la confrontation, et au silence assourdissant, voire à la connivence, de bien des intellectuels musulmans, il était difficile de se taire. Il fallait un autre discours, sur le seul registre qui vaille : celui de la paix, de la tolérance et de la liberté. Il me fallait donc participer, à ma manière, à ce «débat interdit» tant par ces juges autoproclamés d’un nouveau genre, que par les terroristes eux-mêmes, leurs idéologues et leurs mandataires.
Afin de témoigner, en mon âme et conscience des valeurs réelles de l’islam, de son histoire et des violences qui lui ont été infligées depuis des siècles, de l’intérieur et de l’extérieur de la communauté, pour de multiples raisons politiques, économiques et sociales et pour arriver à cette connaissance, je m’en suis remis, avec raison, à mes certitudes comme à mes doutes, à ma propre capacité de jugement comme à mon libre arbitre. Pour cela, j’ai fait aussi appel à mon expérience personnelle, professionnelle et politique du monde musulman et plus largement du monde des citoyens. En bref, du monde des humains.
En ayant recours au meilleur des instruments : la connaissance. Pour en partager, à travers ce livre, les fruits de façon critique, sereine et non dogmatique avec le plus grand nombre. Pour autant, ce livre n’est, bien entendu, pas toute la vérité, même s’il essaie, à sa mesure, de s’en rapprocher. Car, les musulmans le savent, la vérité n’appartient qu’à Dieu, et toute connaissance humaine est relative.
On parle souvent de politisation de l’islam comme principale cause de l’apparition de mouvements extrémistes en son sein. Il se trouve pourtant que la démarche du Prophète Mohamed, au début de la Révélation, n’a pas manqué de substrat politique, notamment dans la façon d’attirer les chefs de Qoreïch à la nouvelle religion ou de résister à leurs attaques …
En effet, l’examen historique permet de conclure qu’aussi bien l’islam que les musulmans sont, depuis la mort du Prophète Mohamed en 632, et sur fond de violences multiples, victimes d’un triple piège : celui d’un dogme religieux des plus rigides, construit et imposé par des «savants», sous la contrainte des pouvoirs politiques des différents empires musulmans ; celui d’autoritarismes politiques, en lutte permanente pour le pouvoir et pour des intérêts égoïstes bassement terrestres et matériels ; celui d’un système capitaliste qui, depuis ses origines esclavagistes jusqu’à sa mondialisation, en passant par sa forme coloniale, s’est imposé de manière violente à bien des pays, dont ceux du monde musulman.
A l’origine, en termes politiques, l’action la plus fondamentale du Prophète fut, sans conteste, «le Pacte ou la Constitution de Médine», — la première Constitution de l’histoire —, qui assura, par la négociation et le compromis avec toutes les composantes de la société médinoise, la défense de la nouvelle religion contre les agresseurs polythéistes mecquois, pour finir par une victoire éclatante par la non-violence lors du retour à La Mecque.
Cependant, dès sa mort, et progressivement, il ne fut plus question de défendre l’islam par la persuasion, la négociation et le compromis, mais de le mettre au service du politique à des fins de consolidation et d’expansion du pouvoir terrestre, souvent dynastique. De ce point de vue, la période des quatre premiers califes «bien guidés» est essentielle en ce qu’elle traduit la transition progressive du «pouvoir politique tribal» vers le «pouvoir politique califal».
Un pouvoir d’autant plus difficile à mettre en place qu’aucun mode d’organisation politique n’est concrètement défini par la révélation ou même par Mohamed, si ce n’est avec la «Constitution de Médine».
Par rapport au tribalisme et à son mode de gouvernance, la période des quatre premiers califes montre que la rupture avec celui-ci fut surtout affaire de religion. D’un point de vue religieux, la victoire du monothéisme sur le polythéisme est évidente. Mais, contrairement à la révolution religieuse qu’entraîne la Révélation, le changement politique et économique, moins profond, se réalise sans rupture fondamentale avec le tribalisme.
Sous couvert de défendre l’islam et d’en assurer l’expansion, on laissa perdurer trois éléments fondamentaux du tribalisme : les successeurs de Mohamed sont tous membres influents de la tribu Qoreïch (la fameuse assabiya) ; les rivalités, la guerre et la violence, y compris entre tribus désormais musulmanes, — mais d’ethnies diverses, d’écoles juridiques multiples, de rites divergents et de courants théologiques rivaux et plus ou moins instrumentalisés par le politique —, caractérisent l’empire émergent, surtout après le coup de force de Muawiya contre Ali ; l’économie de butin reste essentielle pour assurer la pérennité du pouvoir, même si de nouvelles règles de partage sont définies, et si le butin coexiste avec les nouvelles règles de l’impôt islamique. Le génial Ibn Khaldoun, au XVe siècle, donnera une explication scientifique à tout cela : ce passage du tribalisme à l’empire califal n’est pas le résultat d’une quelconque injonction divine, il est le fruit des contradictions «naturelles et humaines», y compris dans le domaine de la religion.
Car, d’une part, il ne peut y avoir de civilisation humaine sans politique, toute société devant avoir un «modérateur» qui la gouverne et constitue son recours, dans le cadre de «l’équilibre des forces» voulu par Dieu. Et, d’autre part, le rôle de ce régulateur dépend de l’état des techniques, des besoins et des intérêts contradictoires.
Il en sera ainsi tout au long des différents empires musulmans qui se constitueront au cours de l’histoire puis, après leur chute, avec l’avènement des conquêtes coloniales occidentales jusqu’à l’ère de la mondialisation.
Des intellectuels médiatiques continuent de qualifier Daech «d’Etat islamique» alors qu’il s’agit d’une organisation terroriste. Vous soulignez d’ailleurs dans votre ouvrage le danger de cet amalgame qui semble être fait sciemment …
En effet, au plan international, l’Etat islamique n’est pas officiellement considéré comme un Etat, mais comme une organisation terroriste aussi bien par l’ONU que par l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, la France, le Royaume-Uni et bien des pays musulmans, comme l’Indonésie, le Liban, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie et même… l’Arabie Saoudite.
Pourtant, dans les cercles médiatiques et politiques occidentaux, on se fait un malin plaisir à le considérer comme «Etat», «islamique», et ses combattants multinationaux sont désignés comme «djihadistes», ce qui ferait d’eux des résistants animés par les principes du djihad coranique. Une manière de lier islam et terrorisme et aussi de «confondre» résistance (comme celle du peuple palestinien) et terrorisme.
Or, sur ces trois vocables, l’unanimisme médiatico-politique participe de la falsification de la réalité. En effet, sur le terrain, Daech constitue, en tant que forme achevée du terrorisme d’Etat, une imposture polymorphe. Il n’est qu’un «Etat» artificiel, aux frontières se déplaçant en permanence, qui ne se contente pas de financer, de soutenir, d’héberger ou d’armer des terroristes — comme le font encore certaines fortunes d’Arabie Saoudite et d’ailleurs —, mais qui est lui-même une organisation purement et simplement terroriste, y compris et surtout à l’égard du monde musulman.
Plus concrètement, comme je le développe dans le livre, Daech n’est qu’un proto-Etat, sans territoire internationalement reconnu, ne disposant d’aucune ressource légale. Par ailleurs, ni du point de vue des textes sacrés auxquels il se réfère en permanence ni du point de vue de son fonctionnement, Daech n’est «islamique». Encore moins du point de vue de ses objectifs.
Le «califat» institué en 2014, tout comme la proclamation de Baghdadi en tant que calife — reconnus par aucun pays musulman — n’ont aucun sens en termes islamiques et aucun lien avec la réalité historique du califat, notamment celles des quatre premiers califes «bien guidés». Il ne respecte aucun des principes de la guerre édictés par le Prophète, tels que rappelés dans mon livre. Enfin, Daech ne pratique pas le djihad. Les «combattants» de Daech ne sont pas des «djihadistes» au sens de l’islam. Ils ne sont ni dans le cas du grand djihad (l’effort sur soi et contre ses passions) ni dans le petit djihad (la guerre de résistance), encore moins dans ce que j’appelle «le djihad de l’Amour» (l’adoration et la contemplation de Dieu) cher aux soufis.
Au contraire, Daech agresse des pays principalement musulmans et internationalement reconnus, même si leurs régimes officiels sont autoritaires et tout aussi violents, et accapare de façon illégale et violente leurs ressources naturelles et financières, en assassinant des populations majoritairement musulmanes.
En fait, et Daech le reconnaît implicitement à travers sa «stratégie de la sauvagerie et du chaos» — qu’on retrouve, de manière synthétique dans un ouvrage intitulé L’Administration de la sauvagerie : l’étape la plus critique à franchir par la Oumma, publié en 2004 sur internet —, ses combattants ne sont là que pour terroriser le monde et semer la mort au sein de populations innocentes, bafouant ainsi les fondements mêmes du message coranique : «Quiconque tue un être humain non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur Terre, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité… Et quiconque fait don de la vie à un être humain, c’est comme s’il faisait don de la vie à toute l’humanité.» (Coran 5/32).
De l’analyse historique, vous concluez que le «monde arabo-musulman» subit depuis longtemps de nombreuses violences infligées à la fois par l’impérialisme, par l’autoritarisme et par le terrorisme. Au point, comme vous le soulignez, que ce monde arabo-musulman est désormais «l’épicentre des conflits» à l’échelle de la planète. Pour sortir de ces violences multiples et de cette spirale infernale, vous appelez d’ailleurs à une révolution multiforme, dont l’essence se base sur l’idée de démocratie, de justice et de liberté. Le combat contre ces violences passerait donc par une libération des peuples ?
Comme le montre ce livre, depuis la disparition du Prophète, le monde musulman, comme d’autres régions du monde, a toujours été traversé par de multiples conflits. Jusque-là, rien d’exceptionnel, les hommes étant mus par des intérêts contradictoires. Or, après la chute du Mur de Berlin, à l’été 1989, et l’acceptation, quelques mois plus tard de la réunification de l’Allemagne par l’URSS finissante, on pensa que la fin de la guerre froide allait advenir et avec elle la fin de tous les conflits dans le cadre d’une «mondialisation heureuse».
Ce fut une erreur. Nonobstant le tragique conflit à caractère colonial entre la Palestine et Israël, qui perdure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’expansion des conflits à l’ensemble du monde musulman peut être datée du 2 août 1990, lorsque Saddam Hussein, le chef de l’Etat irakien, a envahi le Koweït, déclenchant la riposte américaine.
Depuis, alors que le niveau de conflictualité avait baissé dans la plupart des régions de la planète, le monde musulman est devenu la principale zone de conflits et de violences de l’après-guerre froide, pour au moins trois raisons essentielles. D’une part, la zone constitue le bassin énergétique mondial dont il faut s’assurer le contrôle à tout prix.
D’autre part, la zone est devenue le principal marché de l’armement, dont il faut assurer l’expansion.
Enfin, la région, où les oppositions démocratiques ont été bâillonnées, réprimées et laminées, reste le lieu de rivalités intestines entre divers projets autoritaristes et/ou «islamistes» concurrentiels qu’il faut, selon le cas, s’allier, combattre ou attiser au gré des intérêts du moment. Tout cela fait de cette région le cœur d’enjeux géostratégiques planétaires. Dans ces conditions, la région ne pouvait devenir que le plus grand charnier à ciel ouvert de l’après-guerre froide, dont les principales victimes demeurent les populations musulmanes elles-mêmes. Qu’on en juge.
Depuis les années 1980, celles de l’émergence de la mondialisation, de la fin de la guerre froide, de l’expansion de l’islamisme politique et du terrorisme, les différents conflits de la région se sont soldés par près de trois millions de morts, en très grande majorité musulmans, par plus de dix millions de personnes déplacées et par plusieurs millions de réfugiés éparpillés de par le monde. Pour ces raisons, la sortie de cette spirale infernale ne se résumera pas à la seule défaite de Daech.
Il faudra libérer les populations de la région de toute forme d’oppression et de domination, interne et externe, en termes politiques, économiques et sociaux.
C’est dire qu’une véritable transition, pacifique et démocratique, est incontournable dans toute la région, dont les Printemps arabes ne furent qu’une étincelle.
Selon vous, islam et démocratie ne sont pas antinomiques. Pour autant, ne faut-il pas extraire le premier des lectures dogmatiques, et adapter, pour la seconde, le principe de laïcité aux réalités des sociétés musulmanes ?
Qu’on ne s’y trompe pas, la situation conflictuelle dans le monde musulman ne résulte pas, comme voudraient le faire croire les «spécialistes», d’une antinomie entre islam et démocratie ou entre islam et modernité.
Au contraire, comme je le démontre dans le livre, c’est parce qu’à diverses étapes de leur histoire, les sociétés musulmanes ne se sont pas modernisées, en termes politique, économique et social, et n’ont pas pu construire leur propre processus vers le développement et la démocratie, que leur religion a été soumise au dogme et au refus de l’ijtihad, et donc contrainte à l’immobilisme. En effet, l’islam comme les autres religions perdirent plus ou moins durablement leurs dynamiques de progrès, de liberté, de tolérance et de paix au contact, souvent brutal, de l’autoritarisme sous toutes ses formes (impérialisme, esclavagisme, colonialisme, stalinisme, nazisme, nationalismes, ultralibéralisme…).
Aujourd’hui comme hier, les mouvements «extrémistes», «djihadistes» ou «sectaires» ne sont pas un pur produit de l’histoire musulmane, mais celui de l’époque, de ses tensions, de ses distorsions, de ses pratiques, de ses désespérances.
C’est dire que tout retour aux principes et valeurs originelles de l’islam passe, inéluctablement, par une libération de la religion de sa soumission à toute forme de système autoritaire. Car, il ne s’agit nullement de moderniser l’islam, mais de moderniser les sociétés musulmanes. Or, pour l’heure, cela n’est envisageable que dans un cadre démocratique patiemment et pacifiquement construit dans chaque pays majoritairement musulman, selon son histoire, la diversité de sa population et de ses traditions.
Parlons plus précisément du Maghreb. Aujourd’hui, les enjeux géostratégiques et les intérêts multiformes des différents acteurs, dont les superpuissances, dans la région font que les frontières deviennent perméables à toutes les influences. Face à cela, quelle serait, à votre avis, l’attitude à conseiller aux pays du Maghreb ?
La mobilisation et la lutte contre la terreur sous toutes ses formes et ses réseaux mondialisés supposent des conditions et des moyens énormes à tous les niveaux. En Syrie, en Irak et en Libye, on voit chaque jour les limites et les contradictions des seules interventions militaires ou sécuritaires, tant l’ennemi est «multiple» et difficile à circonscrire sur un seul territoire. Dans ces conditions, point de solution viable à l’horizon pour les millions de personnes qui fuient les bombes, les attentats, la répression et les multiples exactions.
Le combat militaire et diplomatique dans le cadre onusien est certes nécessaire, mais il doit se conjuguer à d’autres combats dans d’autres domaines et avec d’autres moyens. Pour le Maghreb, les principes qui devraient guider l’action des pouvoirs publics et des sociétés civiles seraient : liberté pour tous les peuples de la région ; non-ingérence militaire dans les rivalités «fabriquées» entre peuples musulmans ; priorité à l’intervention diplomatique, pacifique et démocratique pour établir et sauvegarder la paix dans la région.
Dans ce cadre, outre la mobilisation pour la sauvegarde de l’intégrité et de la sécurité des territoires des différents pays, les actions devraient cibler trois batailles essentielles : «la bataille de l’opinion», «la bataille de l’éducation» et «la bataille politico-économique».
Peut-on avoir une esquisse sur le sens et le rôle de ces «batailles» que vous évoquez d’ailleurs dans votre ouvrage ?
a) La «bataille de l’opinion» : une des premières voies de la mobilisation se situe au niveau de la connaissance encore plus approfondie de ces fléaux que sont le terrorisme et l’autoritarisme dans le monde musulman. D’autant que leurs effets restent encore largement méconnus et leur propagande sur internet et sur les autres canaux de communication continuent de fabriquer de la terreur et de faire des émules ou des victimes, notamment parmi les milliers de jeunes sans emploi, désœuvrés, déstructurés et en mal de révolte ou d’héroïsme macabre. Et le plus vite serait le mieux, car ces fléaux engendrent chaque jour de nouvelles recrues et de nouveaux ravages au Maghreb, notamment en Tunisie et en Libye, et jusqu’en Egypte.
Il faut aussi, au Maghreb, comme en Occident, porter et affronter pacifiquement et sans complexe le débat autour de l’islam et de son instrumentalisation à des fins inavouables et criminelles. Il s’agit, notamment, et de façon systématique, de mettre à nu tous les mensonges et les amalgames proférés et distillés sous toutes les formes par la propagande «politico-médiatique» d’où qu’elle vienne. A titre d’exemple, il en est ainsi de la gestion guerrière du «califat» par Daech justifiée au nom du «djihad».
Or, le livre le montre, Daech ne respecte pas les règles devant régir les situations de guerre telles qu’édictées par le Prophète Mohamed, en particulier celles concernant la légitimité de la guerre et le respect de l’intégrité physique des ennemis : interdiction de s’en prendre aux populations non impliquées militairement dans la guerre, notamment les vieillards, les enfants et les femmes ; interdiction d’anciennes pratiques tribales, comme les mutilations physiques ou les décapitations et la torture ; primauté à la recherche de la paix sur la guerre ; interdiction de verser le sang des musulmans…
Ce faisant, c’est dans son objectif de «sauver» l’islam originel et les musulmans que Daech s’éloigne le plus… de l’islam. En effet, à travers ses actions, Daech a contribué tout autant, voire davantage, que les régimes autoritaires «musulmans» du Moyen-Orient, ou que les interventions impérialistes à la dégradation de la vision de l’islam et de la vie des musulmans, en faisant de ceux-ci sa cible prioritaire.
D’où la multiplication des prétendus affrontements «interconfessionnels». Récemment encore, à Baghdad, un attentat sauvage n’a-t-il pas fait plus de 293 victimes musulmanes ? Autre exemple : ne serait-il pas temps, après les avoir identifiés, de mettre de côté les intérêts énergétiques et militaires qui lient nombre de pays occidentaux à l’Arabie Saoudite, — pays qui procède à plus de décapitations que Daech—, pour envisager, ne serait-ce qu’un instant, des sanctions économiques ou politiques à son égard compte tenu de son rôle avéré dans l’expansion du wahhabisme, du terrorisme et de l’intervention conséquente des Américains et de leurs alliés dans la région ? Les lobbys pétroliers et ceux de l’armement y seraient-ils disposés ? Rien n’est moins sûr.
b) La bataille de l’éducation : au-delà de toutes ces clarifications auprès de l’opinion par le biais du débat libre et de la controverse respectueuse, le combat contre le terrorisme et pour la démocratie suppose un sérieux travail pédagogique auprès d’une population particulière : celle des jeunes, principales victimes des violences.
Ce travail de fond doit être mené au cœur de leur espace privilégié : l’école. D’abord, en accordant une place centrale à l’éducation en général, ce qui est loin d’être le cas. Car au Maghreb, notamment, l’illettrisme et le décrochage scolaire demeurent les terreaux les plus fertiles aux idéologies les plus rétrogrades et un des freins principaux à la connaissance, y compris de sa propre religion.
Ensuite en accordant une place particulière à la connaissance rationnelle et à certaines disciplines au sein de l’école au sens large (depuis le primaire jusqu’au supérieur) : sciences, économie, politique, mais aussi philosophie, histoire des religions, des identités et des droits humains. Et pourquoi pas, une histoire des violences et de leurs causes depuis les origines de l’humanité ? Car, mieux appréhender les violences et leurs sources, c’est mieux préparer la paix pour tous.
c) La bataille politico-économique : plus fondamentalement, au-delà du combat militaire et diplomatique et de ces «batailles de l’opinion et de l’éducation», mettre un terme à tous ces conflits implique de s’attaquer aux racines profondes du mal. Et pour cela engager ou poursuivre la bataille politico-économique : celle de la démocratie et de la paix.
Qui consiste notamment à prendre, avec audace et pugnacité, dans la plus large concertation, y compris avec les sociétés civiles, des mesures politiques et économiques, et plus largement environnementales, sociales, culturelles et cultuelles à même d’assécher politiquement et économiquement toutes les violences.
Avec audace et pugnacité, car très souvent de telles actions bouleversent beaucoup d’idées reçues, des intérêts solidement (parfois illégalement) établis et de nombreuses pratiques délictuelles, parmi lesquelles les rentes de monopole ou de situations et la corruption. Au niveau national de chacun des pays maghrébins, comme au niveau international. Dans cette perspective, il est apparu, dans ce livre, que la démocratie et sa citoyenneté constituent aujourd’hui des objectifs communs à toute l’humanité, et les seuls moyens pacifiques pour rassembler l’humanité dans son unité et sa diversité, y compris religieuse.
Pour autant, il reste évident que les voies et moyens d’y parvenir sont aussi divers que les situations historiques de chacun des pays. Autrement dit, il n’y a pas de pays «prêts» pour la démocratie et la paix et d’autres qui ne le seraient pas, pour des raisons religieuses ou culturelles. Au contraire, «un pays ne doit pas être déclaré mûr pour la démocratie, mais il doit plutôt parvenir à la maturité par la démocratie».
Il en est de même des populations. Cependant, si le cap est le même, il n’y a pas non plus de modèle unique de démocratie, ni de modèle unique de relations apaisées entre religion et politique, encore moins de modèle unique économique fondé sur l’efficacité productive et la justice, et ceux-ci ne se décrètent pas, pas plus qu’ils ne s’imposent par la force (l’Irak en est le tragique exemple, mais aussi, dans une certaine mesure… la Grèce), ni ne s’achètent au supermarché, comme de vulgaires produits de consommation. Ces «modèles» se construisent pas à pas dans chacun des pays, selon son histoire, ses particularités, ses ressources, ses faiblesses, ses forces, ses intérêts contradictoires et ses capacités de gestion.
Au-delà du Maghreb, de telles démarches en pays musulmans supposent donc non seulement la compréhension adéquate des racines profondes des violences, mais aussi celles des fondements tout aussi solides de la pensée et de la pratique démocratiques en termes politiques et économiques, y compris dans la pensée et la pratique religieuses.
Pour mener de telles démarches, les pays musulmans devraient pouvoir bénéficier du soutien des pays de démocratie avancée et des mouvements progressistes. Ceux-ci devraient encourager prioritairement et concrètement ceux qui, dans ces pays, sont les piliers réels de la démocratie universelle et qui tentent d’établir cette démocratie, son économie juste et productive et ses droits humains, et non les lobbys, leurs réseaux et leurs intérêts égoïstes et rentiers.
C’est pourtant rarement le cas aujourd’hui, et ce n’est pas l’attribution, justifiée et méritoire, du Prix Nobel de la Paix à la Tunisie, en ce 9 octobre 2015, qui changera fondamentalement la donne, tant les intérêts géostratégiques à court terme l’emportent sur la vision commune à long terme. Dans bien des cas, au contraire, certains gouvernements démocratiques d’Occident y aident, par tous les moyens légaux et illégaux, certains régimes autoritaires, en contrepartie de marchés et autres projets économiques plus ou moins juteux — et sans aucun effet de développement —, ferment pudiquement les yeux sur les violations des droits et des libertés et sont, parfois, complices directs ou indirects de la répression exercée sur les mouvements sociaux.
Quel que soit le chemin démocratique suivi, ou à suivre, la connaissance, la justice et la liberté en sont les instruments privilégiés. Des instruments dont la définition et l’usage sont recommandés aussi bien par les textes démocratiques internationaux, telle la Déclaration universelle des droits de l’homme, et les pactes subséquents, que par les textes fondateurs de l’islam.
Comme le livre le montre, cette sorte de dialectique de la démocratie et des religions permettrait d’aboutir à une dynamique unitaire exceptionnelle permise par la «citoyenneté universelle» : celle d’une humanité tolérante, réconciliée avec elle-même et riche de son unité et de sa diversité. Tous les citoyens, croyants et non-croyants, rassemblés pour une gestion démocratique et pacifique des conflits d’intérêts, celle du «juste milieu». Pour la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité et la paix devant Dieu et devant les hommes.*Nadjia Bouaricha/ el watan / lundi 18 juillet 2016
***De la raison dans un monde sans conscience
*un livre de Smaïl Goumeziane
Chaque semaine, des attentats sont commis et font leur lot de victimes par dizaines, voire par centaines dans différentes régions du monde. L’islamisme est pointé d’un doigt accusateur avec une insidieuse imputation, par certains milieux politiques et médiatiques, des actes de violence à l’islam.
«L’islam est-il coupable des atrocités commises en son nom par des terroristes autoproclamés musulmans, et plus communément appelés ‘djihadistes’ depuis qu’ils rejoignent ou prêtent allégeance à Daech ?» C’est à cette question que l’universitaire, économiste, historien et spécialiste de la Méditerranée, Smaïl Goumeziane, répond avec force détails et une analyse pointue dans son nouveau livre L’Islam n’est pas coupable, paru aux éditions EDIF 2000. Véritable ouvrage fouillé et documenté, Smaïl Goumeziane fait œuvre, dans son nouveau livre, de pédagogie à l’adresse de tous ceux qui doutent, veulent savoir ou savent déjà quelle est la part du religieux dans la violence qui habite, ces dernières années, l’actualité médiatique.
L’auteur de nombreux essais et ouvrages à la fois sur l’économie, l’histoire et la sociologie, revient, dans L’islam n’est pas coupable, sur les raisons réelles qui se cachent derrière ces manifestations de violence portées sous l’étendard de l’islam et pourtant résultant à la fois «de multiples violences accumulées depuis des siècles» et des coupables visées géopolitiques de l’Occident dans une région connue pour ses richesses énergétiques et minières. Smaïl Goumeziane considère que «aussi bien l’islam que les musulmans sont, depuis des siècles, victimes d’un triple piège : celui du dogme religieux ; celui de divers autoritarismes politiques ; celui d’un système capitaliste désormais mondialisé». Sur 268 pages se lisant d’une traite, Goumeziane interroge à la fois l’histoire, la théologie, la politique et l’économie pour montrer et expliquer quelles sont les racines de ce mal terroriste faisant basculer les pays dans des cycles de troubles à l’issue incertaine. De la révélation de l’islam jusqu’au déclin du monde musulman,
En passant par une analyse des textes fondateurs de l’islam et l’édification de l’empire arabo–musulman et le temps des controverses théoriques, S. Goumeziane offre un examen objectif des faits et des textes en portant la contradiction à ceux qui aujourd’hui s’y réfèrent pour clamer «un djihad» qui n’en est pas un. L’auteur évoque aussi, sur de longs chapitres, les pages de l’influence externe sur le monde musulman, à commencer par le colonialisme et les convoitises de la mondialisation actuelle.
«Aujourd’hui, toutes ces violences, au premier rang desquels la violence terroriste, sont le signe d’un monde écartelé entre, d’une part, les crises et convulsions d’une mondialisation libérale avide de richesses pour une minorité apatride, et d’autre part, des pouvoirs ‘tiers mondialisés’, notamment musulmans, mus par l’autoritarisme et la haine de la liberté sous toutes ses formes», explique l’auteur. Le salut pour les musulmans aujourd’hui est dans «une démocratie réelle qui définit et met en œuvre, pour chaque individu, une identité citoyenne, fondée sur les principes de liberté, de tolérance et de justice pour tous, croyants et non croyants», plaide l’auteur dans ce magnifique livre L’islam n’est pas coupable qui nous réconcilie avec la raison dans ce monde qui tend à perdre sa conscience.*Nadjia Bouaricha
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***L’Italie va durcir ses contrôles aux frontières sur les trois voies de communication routières reliant la France et l’Italie et à la gare ferroviaire de Vintimille, a annoncé vendredi le ministre italien de l’Intérieur. « Notre appareil sécuritaire est à l’œuvre », a écrit Angelino Alfano sur Twitter.
D’autre part, un responsable de la police italienne a indiqué que selon les informations disponibles, des personnes suspectes se dirigeraient après l’attentat de Nice vers l’Italie en provenance de la France.
Vendredi matin, le chef du gouvernement Matteo Renzi a assisté à une réunion des chefs des services de renseignement, présidée par le sous-secrétaire à l’Intérieur, Marco Minniti, au moment où une autre réunion du Comité d’analyses stratégiques antiterrorismes (CASA) se déroulait au ministère de l’Intérieur.
De son côté, la ministre de la défense Roberta Pinotti a estimé que « la préoccupation est à son maximum », mais, a-t-elle fait observer, « nous sommes en train d’accomplir un travail très sérieux en matière de lutte contre le terrorisme ».
Le ministère des Affaires étrangères a pour sa part appelé les Italiens se trouvant à Nice à « éviter les déplacements » et à « suivre les indications des autorités locales ».
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur Angelo Alfano a annoncé dans un communiqué, publié jeudi, que 7.050 militaires seront déployés aux alentours des sites sensibles.Au moins 84 personnes, dont « 10 enfants et adolescents », ont été tuées à Nice par un homme qui a lancé son camion jeudi soir sur la foule rassemblée pour la fête nationale du 14 juillet.(Aps)–vendredi 15/07/2016 |
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*Echec du coup d’Etat militaire contre le président Erdogan en Turquie
*la tentative de coup d’Etat a fait 161 tués et 1.440 blessés, sans compter les putschistes et et 2.839 militaires arrêtés
*Le inistre turc du Travail a déclaré que les Etats-Unis étaient impliqués dans l’organisation du coup d’Etat
*plusieurs officiers arrêtés à la base aérienne d’Incirlik
***Le gouvernement turc a annoncé samedi l’échec de la tentative de putsch qui a fait au moins 265 morts, mais des tensions persistaient comme en témoignaient l’appel lancé par le président Erdogan à la poursuite de la mobilisation de ses sympathisants et la quasi-fermeture d’une importante base aérienne.La situation est « entièrement sous contrôle », a affirmé le Premier ministre Binali Yildirim, selon lequel le bilan humain d’une nuit d’affrontements à Ankara et Istanbul entre les militaires rebelles, les troupes fidèles au régime et les dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues a été particulièrement lourd: 161 morts et 1.440 blessés dans les forces loyalistes et chez les civils, tandis que, d’après le chef de l’armée, 104 insurgés ont été abattus.La fermeture de la base Turque d’Incirlik (sud) est toutefois le signe que la situation était loin d’être totalement normalisée. La base a été privée d’électricité et il n’était plus possible d’y accéder ou d’en sortir, ont annoncé les Etats-Unis qui ont en conséquence suspendu leurs opérations aériennes contre le groupe Etat islamique.Plusieurs vidéos diffusées samedi, au lendemain du coup d’Etat manqué en Turquie, montrent des soldats violemment pris à partie, voire lynchés.La conscience que les soldats avaient de participer à un coup d’Etat n’est pas encore claire.*samedi 16/07/20 16 -Source: Belga, AFP, rédaction 7sur7
****Le énième coup d’Etat en Turquie a échoué. Les militaires, vers minuit, qui avaient pris d’assaut des sites sensibles à Ankara et Istanbul ont très vite compris leur erreur, en voyant la réaction populaire hostile au soulèvement. Pourtant, le coup de force ressemblait en tous points à ce qui s’enseigne dans les écoles de putschistes et Dieu sait que l’armée kémaliste en a l’expérience. Des soldats lourdement armés ont pris position dans les endroits stratégiques des capitales politique et économique du pays. Comme de tradition, dans ce genre d’actions, l’immeuble de la télévision, le Parlement et les accès aux institutions du pouvoir sont bouclés. Le scénario imaginé par les généraux putschistes prévoyait un communiqué lu à la télévision publique, annonçant le coup de force, expliquant les motifs, décrétant la loi martiale et le couvre-feu. Tout a été fait dans les règles de l’art, sauf que les militaires se sont trompés d’époque. On n’est plus dans les années 1980 où la communication est linéaire. Et pour cause, dans sa réplique au coup d’Etat, Recep Tayyip Erdogan n’avait pas besoin de plus de temps que d’un clic sur un smartphone pour s’adresser aux Turcs. Il a usé d’un réseau social pour passer en direct sur une chaîne de télévision et s’exprimer alors qu’il était à des centaines de kilomètres d’Ankara. Les militaires putschistes étaient comme dénudés et la rue a fait le reste. Sur un ton, dont il a le secret, Erdogan a totalement renversé la situation en sa faveur. Les généraux qui n’avaient certainement pas eu la présence d’esprit de couper le réseau Internet ont lamentablement échoué dans leur tentative de prendre le pouvoir. Mais le coup de force n’aura pas été un épisode clément dans l’histoire de la Turquie. En quelques heures pas moins de 161 personnes entre civils et militaires, y ont laissé la vie et plus de 1400 ont été blessées. Cela sans compter le déchaînement dont été victimes les soldats après l’échec du putsch. Il faut savoir que des affrontements, avec avions de chasse et chars, ont donné lieu à des scènes de violences inédites à Ankara et Istanbul depuis des décennies.
Rentré hier tôt le matin à l’aéroport d’Istanbul, Erdogan a été accueilli par une foule enthousiaste. «Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple» et «si Dieu le veut, nous allons surmonter cette épreuve», a affirmé le chef de l’Etat turc. Il a révélé que l’hôtel où il se trouvait en vacances à Marmaris – station balnéaire du sud-ouest du pays – avait été bombardé après son départ. A Ankara, un avion avait largué tôt samedi une bombe près du palais présidentiel.
Après le retour à la normale, le pouvoir a commencé, sans tarder à faire le ménage. 2839 militaires ont été arrêtés. Mais jusqu’à hier dans l’après-midi, le président Erdogan était toujours sur ses gardes. Il a ainsi appelé les Turcs à tenir les rues. «Nous devons continuer à être maîtres des rues (…) car une nouvelle flambée est toujours possible», a-t-il déclaré dans un message sur Twitter. Mais plusieurs heures après la fin du coup d’Etat, l’on peut noter que le régime a tenu bon face à cette énième tentative qui le renforce davantage. Mais cet épisode sanglant dans la vie de ce pays ne sera pas sans conséquences aux plans politique et économique.
Le monde entier a réagi à ce putsch et il ne s’est trouvé aucune voix pour soutenir le soulèvement des militaires. Leurs échecs, estiment les observateurs, replacera la Turquie au coeur de sa région et consolide considérablement le pouvoir d’un Erdogan, dont les dérives autoritaires sont connues de tous. Mais entre un civil «méchant» et une armée laïque, le peuple turc semble avoir fait son choix, d’autant que l’option démocratique est inéluctable. Tout le monde sait qu’un régime militaire ne peut être que transitoire.
Notons enfin que depuis l’arrivée au pouvoir de M.Erdogan, la hiérarchie militaire a été purgée à plusieurs reprises. L’armée a déjà mené trois coups d’Etat (1960, 1971, 1980) et forcé un gouvernement à quitter sans effusion de sang le pouvoir en 1997.***Aucun citoyen algérien ne figure parmi les victimes des évènements qui secouent la Turquie depuis vendredi dernier suite à la tentative de coup d’Etat, a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Dans une déclaration à l’APS, M.Abdelaziz Benali Cherif, a affirmé qu’«aucun citoyen algérien résident ou en visite en Turquie ne compte parmi les victimes des évènements qui secouent la Turquie depuis hier (vendredi) suite à la tentative de coup d’Etat». «Nos services diplomatiques et consulaires à Ankara et à Istanbul suivent de près les développements de la situation et travaillent en collaboration avec la représentation d’Air Algérie pour le rapatriement, si c’est possible, dès aujourd’hui (samedi) des voyageurs algériens restés bloqués du fait de la fermeture de l’aéroport Atatürk d’Istanbul», a-t-il assuré. Le porte-parole a indiqué, en outre, que le ministère des Affaires étrangères, «compte tenu de la persistance de la tension notamment dans les villes d’Istanbul et d’Ankara, conseille aux Algériens se trouvant en Turquie de rester au niveau de leurs lieux de résidence, d’éviter de se mêler à la foule et de limiter leurs déplacements sauf en cas de nécessité absolue».*Par Saïd BOUCETTA - Dimanche 17 Juillet 2016 / L’Expression
**Le ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale Süleyman Soylu a déclaré que les Etats-Unis étaient impliqués dans l’organisation du coup d’Etat
*Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a démenti
L’ancien commandant de l’Armée de l’air turque Akin Ozturk avait déjà été arrêté à Ankara pour implication dans l’organisation du coup d’Etat avorté.
Auparavant, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le président américain Barack Obama à extrader le plus vite possible l’opposant turc Fethullah Gülen en Turquie.
Un groupe de militaires a entrepris le 15 juillet une tentative de putsch en Turquie.
Des blindés ont été déployés dans les rues d’Ankara et d’Istanbul, des tirs et des explosions ont retenti dans les deux villes.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi que la tentative de coup d’Etat avait échoué. Selon le dernier bilan, on dénombre 161 tués et 1.440 blessés, sans compter les putschistes.(Sputnik)-samedi 16 juillet 2016
**Le chef présumé du coup d’état arrêté
L’ancien commandant de l’Armée de l’air turc Akin Ozturk a été arrêté à Ankara pour implication dans l’organisation du coup d’Etat avorté du 15 juillet.
L’ancien commandant de l’Armée de l’air turc Akin Ozturk a été arrêté à Ankara pour implication dans l’organisation du coup d’Etat avorté du 15 juillet, ont annoncé les médias locaux.
Akın Ozturk, commandant de l’armée de l’air turque entre 2013 et 2015, était suspecté depuis près d’une année d’ourdir un coup d’Etat en Turquie, selon l’agence DHA.
Selon les médias turcs, il a des liens avec l’intellectuel musulman turc Fethullah Gülen (qui vit depuis 1999 en exil aux Etats-Unis) que les autorités du pays ont qualifié samedi d’organisateur du putsch avorté.
Un groupe de militaires a entrepris le 15 juillet une tentative de putsch en Turquie. Des blindés ont été déployés dans les rues d’Ankara et d’Istanbul, des tirs et des explosions ont retenti dans les deux villes.
Le président turc Erdogan a déclaré samedi que la tentative de coup d’Etat avait échoué. Selon le dernier bilan, on dénombre 161 tués et 1.440 blessés, sans compter les putschistes.(Sputnik)-samedi 16 juillet 2016
***Les autorités turques ont arrêté plusieurs officiers à la base aérienne d’Incirlik, dans le sud du pays.
Plusieurs militaires de la base aérienne turque d’Incirlik (sud) ont participé à la tentative de coup d’Etat avorté du 15 juillet, ils ont été arrêtés, a annoncé samedi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
Des blindés ont été déployés dans les rues d’Ankara et d’Istanbul, des tirs et des explosions ont retenti dans les deux villes.*samedi 16 juillet 2016
***Pourquoi ce coup d’état ?
Une situation “confuse”, “difficile à comprendre”, “chaotique”. Voilà le champ lexical souvent employé pour décrire le coup d’État qui a frappé la Turquie la nuit du 15 au 16 juillet 2016. La tentative de putsch militaire a néanmoins été mise en échec, s’il on en croit l’annonce du général Ümit Dündar, chef de l’armée turque par intérim, qui indiquait que 104 putschistes avaient été abattus. “Cette tentative de coup d’État a été mise en échec”, a-t-il dit devant la presse à Istanbul confirmant que 90 personnes – 41 policiers, deux soldats et 47 civils – “sont tombées en martyres” dans les violences. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté exhorté les Turcs sur Twitter à rester dans les rues, mettant en garde contre une “nouvelle flambée”.
“Le coup d’État a été avorté grâce à une solidarité totale entre notre commandant-en-chef et président, notre Premier ministre et les forces armées turques”, a indiqué le général qui remplace à priori temporairement le chef d’état-major qui avait été retenu par les rebelles tout au long de la nuit avant d’être libéré lors d’une opération militaire menée contre une base aérienne de la banlieue d’Ankara.
Quels étaient les desseins de cette frange de l’armée contre le pouvoir établi et où trouver les racines de cette tentative de putsch ?
“Restaurer l’ordre constitutionnel”
C’est peu avant minuit qu’un communiqué des “forces armées turques” avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d’un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara. Les putschistes ont justifié leur “prise de pouvoir totale” par la nécessité d’”assurer et restaurer l’ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir”.
Leurs ambitions ne sont pas très claires. L’armée turque est souvent perçue comme un corps séculaire, fort, stable et aurait pu agir comme un rempart à l’islamisation du pouvoir et de la société. Dans leur discours, la référence aux idéaux de Mustafa Kemal Atatürk, père de République de Turquie et de la laïcité dans le pays, apparaît claire. Néanmoins comme le note certains experts, l’armée turque actuelle n’est pas l’armée d’il y a quelques décennies. Il ne s’agit plus de ce corps uni lié par une idéologie et certaines divisions sont apparues au sein même de l’armée lors de ce coup d’État.
Une mise en scène pour renforcer Erdogan ?
Dorothée Schmid, directrice du programme “Turquie contemporaine” à l’Institut français de relations internationales pointe du doigt certains éléments troublants concernant ce coup d’État. “La première question était : y a t-il eu vraiment un coup d’État militaire ? La situation était très confuse. On a l’impression que le gouvernement a repris la main assez facilement, que le coup était assez amateur, on se demande qui sont les auteurs…”, explique-t-elle.
“Le grand paradoxe c’est qu’à chaque fois que l’on a une crise grave le pouvoir se resserre et on a l’impression qu’Erdogan est très fort, poursuit Dorothée Schmid. Il survit à un coup d’État militaire et reprend le contrôle en quelques heures… Cela donne l’impression qu’il est très fort. En même temps, tous les réseaux sociaux des opposants disent que le coup d’État semble avoir été une mise en scène. Et l’appel aux habitants pour qu’ils descendent dans la rue et s’opposent aux militaires, cela semble une manœuvre assez délirante“.*algerie-focus.com/ samedi 16 juillet 2016
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*Tuerie de Dallas
*Des tireurs ont semé la panique jeudi soir à Dallas pendant une manifestation antiraciste, tuant cinq policiers et en blessant six dans une action apparemment coordonnée. L’un des suspects, qui s’était retranché dans un bâtiment de cette ville du sud des Etats-Unis, est mort au terme d’un face-à-face avec des unités d’élite. Par ailleurs, la police n’a pas trouvé d’explosif au centre de Dallas. Selon la police, le tireur abattu a affirmé qu’il avait « agi seul » et qu’il « en voulait aux policiers Blancs ».
* 5 policiers tués à Dallas et 7 autres blessés
La tuerie de Dallas où cinq policiers ont été tués et sept autres blessés est la plus meurtrière pour les forces de l’ordre américaines depuis le 11-Septembre. Voici ce qu’on en sait jusqu’à présent:
Les policiers ont été pris pour cible lors d’une manifestation au centre de Dallas vers 21H00 jeudi soir (02H00 GMT). jeudi 7 juillet 2016Des centaines de manifestants, comme dans d’autres villes américaines, protestaient pacifiquement contre la mort de deux Noirs tués par la police ces derniers jours en Louisiane (sud) et dans le Minnesota (nord). La police de Dallas – une ville d’1,2 million d’habitants – a peu après évoqué dans un communiqué « deux snipers opérant depuis des positions en hauteur ». Des vidéos amateur ont capté des tirs nourris de fusil d’assaut, montré la foule s’enfuyant paniquée, et des policiers cherchant à se protéger derrière leurs voitures et aidant des collègues à terre. « Ils voulaient blesser et tuer autant de policiers qu’ils pouvaient », a déclaré le chef de la police de Dallas David Brown.L’attaque a eu lieu à quelques rues de Dealey Plaza, l’endroit où avait été tué le président John F. Kennedy en 1963. Bilan
Cinq policiers tués, sept autres blessés – la plupart ont quitté l’hôpital – et deux civils blessés. L’un des policiers tués a été identifié comme Brent Thompson, 43 ans, marié depuis quelques semaines. Le ou les auteurs de l’attaque
Un suspect, identifié comme Micah Johnson, 25 ans, par les médias américains, a été tué par la police après plusieurs heures de négociations et des échanges de coup de feu, alors qu’il était retranché dans un bâtiment sur le parcours de la manifestation. Il vivait en banlieue de Dallas. Les autorités ont aussi évoqué trois arrestations, dont une femme, sans détail sur leurs liens éventuels avec Johnson. Le chef de la police a refusé vendredi matin de donner plus de détails sur les « autres suspects que nous avons interrogés », mais a dénoncé une « embuscade ». « Ils n’ont pas à travailler très dur pour agir lâchement comme ça, canardant des policiers depuis des positions en hauteur, en embuscade depuis des positions cachées », a-t-il déclaré.Les raisons de l’attaque
Lors des négociations, le suspect tué a expliqué qu’il était « en colère » après la mort de Noirs aux mains de la police, qu’il voulait « tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a déclaré David Brown vendredi matin. Le suspect a aussi affirmé qu’il « n’était affilié à aucun groupe, et a affirmé qu’il avait fait ça tout seul », a ajouté le chef de la police de Dallas. Il a été tué par la police, après la rupture des négociations et des échanges de coups de feu, la police décidant alors de faire détoner une bombe télécommandée installée sur un robot.*vendredi 8/07/2016 -Source: AFP
**nouvelle bavure policière sur un homme noir
Plus de 150 personnes ont manifesté dans la nuit de mardi à mercredi à Baton Rouge, la capitale de la Louisiane aux Etats-Unis, pour protester contre la mort d’un homme noir, abattu par la police, rapportent différents médias américains. Les images de l’action policière circulent sur les réseaux sociaux.
La scène tragique a été filmée par un passant. Sur les images, qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut voir deux agents plaquer Alton Sterling au sol, avant que l’un d’entre eux ne crie que le suspect est armé et intime à celui-ci l’ordre de ne pas bouger. Au moment des premiers coups de feu, la vidéo s’arrête brusquement.Le propriétaire du magasin devant lequel se trouvait Alton Sterling a raconté que celui-ci ne tenait pas son revolver en main lors des tirs. Les policiers ont retiré l’arme de sa poche après l’avoir abattu.La Louisiane autorise le port d’arme.Enquête en cours
Comme le veut la procédure, les deux agents impliqués ont été placés en congé administratif. Une enquête est en cours.« Black Lives Matter »
Les Etats-Unis sont agités depuis près de deux ans par des mouvements de protestation dénonçant le racisme des policiers blancs à l’encontre des citoyens afro-américains. Après plusieurs fusillades mortelles, dont celle qui a coûté la vie à Michael Brown le 9 août 2014 à Ferguson, des manifestations ont été organisées dans tous les Etats-Unis sous le slogan « Black Lives Matter » (« Les vies des Noirs comptent »).*jeudi 6/07/16 -Source: Belga
**une femme filme en direct son ami assassiné par la police
Une femme a filmé et diffusé en direct les derniers instants de son compagnon, un Noir américain qui venait d’être touché par balles par un policier dans le Minnesota, quelques heures seulement après l’annonce d’une enquête fédérale sur une affaire similaire en Louisiane.
L’homme, âgé de 32 ans et identifié par sa famille comme Philando Castile, un employé d’une cantine scolaire, est mort tard mercredi après un contrôle routier dans la ville de Falcon Heights, a indiqué la police. La voiture aurait été arrêtée en raison d’un phare défectueux.
« Vous lui avez tiré quatre balles dessus, Monsieur »
Les moments qui ont suivi les coups de feu ont été enregistrés par sa petite amie avec son téléphone portable.
« Oh mon Dieu, ne me dites pas qu’il est mort, ne me dites pas que mon petit ami s’en est allé juste comme ça… Vous lui avez tiré quatre balles dessus, Monsieur, » dit la femme dans la vidéo, diffusée en direct sur Facebook Live et qui a déjà été vue plus d’1,7 million de fois. On peut y voir l’homme sur le siège conducteur, avec de larges tâches de sang sur son t-shirt.
La victime cachait une arme
Dans la vidéo, la femme, qui s’identifie comme Lavish Reynolds sur sa page Facebook, explique que son petit ami était en train de chercher ses papiers lorsque le policier lui a tiré sur le bras. La victime dissimulait une arme, pour laquelle il disposait d’un permis selon sa femme. C’est ce qui aurait déclenché les tirs des policiers. Ce nouveau fait divers tragique provoque un tollé aux Etats-Unis.
Il y a deux jours, une autre bavure policière survenue à Baton Rouge a ébranlé les Etats-Unis. La scène tragique a été filmée par un passant. Sur les images, qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut voir deux agents plaquer Alton Sterling au sol, avant que l’un d’entre eux ne crie que le suspect est armé et intime à celui-ci l’ordre de ne pas bouger. Au moment des premiers coups de feu, la vidéo s’arrête brusquement.*7/07/16 -Source: Belga
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**Syrie–vendredi 15 juillet 2016**Dix-huit terroristes du groupe autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech) ont été tués en 24 heures par des frappes russes dans la région de Palmyre dans le centre de la Syrie, rapporte vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des terroristes européens se trouvaient parmi les éléments de Daech tués dans des frappes près de la ville de d’Al-Soukhna (70 km à l’est de Palmyre) et la région d’Al-Soukkari près de la cité antique, d’après l’Observatoire qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie.
Jeudi, Moscou a annoncé que son aviation avait réalisé depuis mardi plus de 50 frappes aériennes sur des positions de l’EI dans la région rattachée à la cité antique de Palmyre d’où l’organisation terroriste a été chassée fin mars. Moscou mène depuis le 30 septembre dernier une campagne militaire contre les terroristes à la demande de Damas.
« L’aviation russe a récemment augmenté l’intensité de ses frappes contre les cibles terroristes dans la région de Palmyre. Depuis le 12 juillet, (elle) a mené plus de 50 frappes sur des cibles vivantes et du matériel de l’EI », avait indiqué le ministère de la Défense.
Ces frappes sont survenues après la mort près de Palmyre la semaine dernière de deux pilotes russes, tués quand l’hélicoptère syrien dans lequel ils volaient a été abattu.(Aps)–vendredi 15 juillet 2016
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La commission d’enquête Chilcot a rendu ses conclusions
Tony Blair et les mensonges de la guerre contre l’Irak
**13 ans après la guerre déclenchée par George Walker Bush avec son soutien, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair est rattrapé par les mensonges qui ont justifié la guerre d’Irak. Une guerre déclenchée en réalité non pas pour faire tomber un dictateur, mais pour mettre la main sur le pétrole de l’Irak et refaçonner la carte du Moyen-Orient.
Commandé en 2009 par l’ancien Premier ministre, Gordon Brown, et prévu pour un an plus tard, le rapport Chilcot sur l’intervention britannique en Irak aux côtés des Etats-Unis en 2003 a finalement mis sept ans pour livrer ses conclusions. Il a été rendu public mercredi dernier. Treize ans après le déclenchement de la guerre d’Irak, il dresse un bilan accablant de l’action de l’ancien Premier ministre, Tony Blair.
Invasion prématurée de l’Irak et plans pour l’après-guerre «complètement inadéquats», il s’agit là de quelques-uns des griefs retenus contre l’ancien Premier ministre britannique. Le rapport — long de 2,6 millions de mots (6417 pages) — s’était fixé trois objectifs : examiner la marche vers la guerre, les conditions de l’intervention elle-même et la préparation de l’après-intervention. Le bilan est accablant pour Tony Blair. Il montre que le Premier ministre a décidé d’entrer en guerre bien avant 2003 et qu’il a très tôt assuré à George W. Bush qu’il le soutiendrait quoi qu’il arrive. Beaucoup de ce que contient le document confirme ce qui était connu, ou soupçonné auparavant.
Le jugement de l’histoire a précédé les conclusions de l’équipe de John Chilcot. Les résultats de la politique désastreuse de l’Administration Bush et du gouvernement de Tony Blair sont visibles à l’œil nu encore aujourd’hui. Ce qui surprend néanmoins, c’est la sévérité avec laquelle la commission juge la politique du gouvernement Blair. L’ex-Premier ministre a été sévèrement mis en cause.
Il est accusé d’avoir opéré une «distorsion de la réalité décrite par les services de renseignements». Le dirigeant travailliste prétendait que «toutes les options diplomatiques avaient été épuisées» ; le rapport montre que ce n’était pas le cas. L’ancien dirigeant du Labour a en permanence minimisé les risques que posait l’intervention sur la stabilité de l’Irak et de la région et a mal préparé l’après-Saddam. Il a eu tout faux. Le chaos s’est vite installé. Bref, le Premier ministre britannique a menti aux Britanniques et à l’opinion publique internationale.
Et maintenant ?
Le rapport ne l’accuse néanmoins pas directement de mensonges ou de crime. Il est peu probable donc qu’il soit poursuivi pour crime de guerre, estiment certains spécialistes. Un groupe de députés britanniques étudie néanmoins la possibilité d’une procédure d’impeachment a posteriori qui le priverait de son titre d’ancien Premier ministre. Il s’agirait là de la moindre des sanctions. En octobre 2015, Tony Blair a reconnu lui-même que l’intervention en Irak en 2003 a été parmi les facteurs ayant entraîné la montée en puissance de Daech, qui contrôle, aujourd’hui, de vastes territoires en Irak comme en Syrie voisine.
Les avocats de familles des 179 soldats britanniques tués en Irak se réservent, par ailleurs, la possibilité d’entreprendre des poursuites judiciaires contre lui ou contre le gouvernement britannique dans son ensemble. David Cameron a appelé à tirer les leçons de ce rapport et chacun des députés qui a voté l’entrée en guerre, dont il fait partie, à «prendre notre part de responsabilité».
Il faut dire que cela fait sept ans que les familles des victimes britanniques de la guerre d’Irak attendaient ce moment. Il ne faut pas oublier aussi que des dizaines de milliers d’Irakiens sont morts (150 000 au moins) lors de cette guerre et les violences interconfessionnelles qui ont suivi. Le rapport Chilcot permet donc de pointer les responsabilités. Maintenant il faut voir s’il y a une justice. *Zine Cherfaoui / el watan/ samedi 09 juillet 2016
*La décision d’envahir l’Irak était illégale
L’ancien vice-Premier ministre britannique John Prescott a indiqué dimanche qu’il pensait à présent, 13 ans après les faits, que la décision du Royaume-Uni d’envahir l’Irak était illégale. M. Prescott, qui était le vice-Premier ministre de Tony Blair lorsque le Royaume-Uni a décidé de rejoindre les Etats-Unis en Irak en 2003, a écrit dans un article publié dans le Sunday Mirror qu’il avait à présent changé d’avis sur la légalité de cette guerre, réagissant à la publication d’un rapport critiquant la décision du gouvernement britannique de déclarer la guerre à l’Irak.
« En 2004, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait déclaré que le but premier de la guerre en Irak était de renverser le régime, ce qui est illégal. C’est avec beaucoup de tristesse et de colère que je crois à présent qu’il avait raison », a-t-il écrit. « Pas un jour ne passe sans que je pense à notre décision de déclarer la guerre. Aux soldats britanniques qui ont donné leur vie ou été blessés pour leur pays. Aux 175.000 civils qui sont morts à cause de la boîte de Pandore que nous avons ouverte en renversant Saddam Hussein », a-t-il ajouté.
« Je vivrai avec cette décision de déclarer la guerre et ses conséquences catastrophiques pour le restant de mes jours », a-t-il regretté. Il a révélé que le Premier ministre Tony Blair avait à l’époque écrit au président américain George W. Bush qu’il « serait avec lui, quoi qu’il fasse » huit mois avant l’invasion. M. Prescott a également critiqué la gestion de M. Blair et de son gouvernement, car celui-ci donnait « trop peu de documentation » à son gouvernement pour qu’il prenne des décisions.
M. Blair a exprimé cette semaine « sa tristesse, ses regrets et ses excuses » pour les erreurs commises pendant la guerre en Irak, tout en soulignant toutefois que cela avait été la bonne décision. De nombreux Britanniques souhaitent que M. Blair soit traduit en justice pour sa décision qui a coûté la vie à 179 soldats britanniques et à des centaines de milliers de civils irakiens pendant les six ans qu’a duré le conflit.(Aps)- dimanche 10 juillet 2016
**une autre agression et le bombardement criminel de la Libye
Des sources proches de la Katiba Abou Bakr Esseddik de Zenten qui l’a fait prisonnier en 2011, ont rapporté en exclusivité hier, à L’Expression, que «Seïf El Islam a été transféré à Redjban, une ville proche de Zenten où il était détenu en attendant qu’il soit totalement libéré». La même source précise qu’ «il est à présent placé dans une résidence sécurisée et qu’il bénéficie d’une liberté totale». Cependant, «il ne peut pas se déplacer à l’extérieur du territoire libyen». nuance notre source ajoutant qu’ «en attendant l’annonce officielle de sa libération, il y a certaines questions à régler entre les tribus dans la ville». L’arrestation de Seïf El Islam en 2011, a été l’oeuvre de la Katiba Abou Bakr Esseddik de Zenten dans la région de Oubari une localité située au sud-ouest de l’oasis de Sebha au sud de la Libye.
On l’a souligné dans notre édition d’hier que cette libération ne sera pas applaudie par de nombreux pays et de nombreuses personnalités directement impliquées dans le chaos libyen.
La coalition des pays arabes qui a participé aux bombardements de la Libye sous la férule de l’Otan, comme le Qatar, les Emirats arabes unis, ne va certainement pas applaudir cette libération. En effet, c’est le Qatar qui ouvre le feu exprimant son refus de voir libérer Seïf El Islam. Selon notre source, c’est le ministre qatari des Affaires étrangères qui a exprimé ce refus.
«C’est une ingérence inacceptable dans les affaires internes de la Libye et il appartient à notre ministère des Affaires étrangères, selon les usages diplomatiques, de répondre à ces propos irresponsables», a commenté la Katiba Abou Bakr Esseddik selon notre source rappelant que «l’époque de l’ingérence est révolue et qu’elle seule, Katiba Abou Bakr Esseddik avec ses effectifs est de loin plus grande que le Qatar». Cette réaction du MAE qatari cache mal la panique de ce petit Etat qui a été l’exécutant docile des agendas américano-sionistes ayant mis à feu et à sang le Monde arabe sous couvert de printemps démocratique. Le Qatar n’est pas le seul pays à être gagné par la frousse. D’autres personnalités directement impliquées dans le grave conflit libyen ne seraient pas ravies de voir le captif de Zenten libre. On pense notamment au philosophe va-t-en guerre Bernard-Henry Lévy et à l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Pour ces deux personnalités, Seïf El Islam constitue une boîte à Pandore qui risque d’éclabousser leur carrière par les révélations qu’il fera. Depuis ces quatre derniers jours, de nombreuses informations conflictuelles circulent sur le sort de Seïf El Islam, un des fils du colonel Mouamar El Gueddafi atrocement lynché à Syrte en octobre 2011 par les opposants. Vendredi dernier, plusieurs sites d’informations on-line ont annoncé que le fils d’El Gueddafi avait été libéré dans le cadre d’une amnistie. Sitôt annoncée, l’AFP a apporté un démenti.
Les autorités de la ville de Zenten en Libye ont affirmé (avant-hier vendredi, Ndlr), que Seïf El Islam El Gueddafi, était toujours emprisonné. Quelques heures plus tard c’est la chaîne d’informations France 24 qui a annoncé la nouvelle de sa libération en reprenant, dans un entretien exclusif, le 8 juillet, les propos de Marcel Ceccaldi, l’un des avocats de Seïf El Islam.
Me Ceccaldi a affirmé à la même chaîne que son client n’est pas en résidence surveillée mais libéré dans le cadre d’une amnistie et «dit vouloir contribuer à l’unification politique de la Libye».
«Il va enfin contribuer à l’instauration d’une paix et d’une sécurité durables en Libye.
Il va enfin contribuer à l’unification du peuple libyen quelle que soit son appartenance, que ce soit de la Cyrénaïque, la Tripolitaine ou de Misrata et il va enfin contribuer à la lutte contre le terrorisme.» Par ces déclarations strictement politiques, Seïf El Islam tente ainsi de peser sur le jeu politique libyen, mais il entend trouver un compromis avec les factions qui ont combattu son père.*Par Brahim TAKHEROUBT - Lundi 11 Juillet 2016 / L(Expression
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*Le fils d’Oussama ben Laden promet de venger la mort de son père
Le fils d’Oussama ben Laden promet de venger sa mort et de poursuivre son combat contre les Etats-Unis dans un enregistrement sonore diffusé sur internet, rapporte samedi le groupe SITE, qui surveille l’activité des mouvements islamistes en ligne.
« Nous allons continuer à vous frapper et à vous viser dans votre pays et à l’étranger en représailles à votre oppression des peuples de Palestine, d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak, du Yémen, de Somalie et des autres terres musulmanes qui n’y ont pas survécu », dit Hamza ben Laden dans cet enregistrement de 21 minutes intitulé « Nous sommes tous Oussama ».
« En ce qui concerne les représailles de la nation islamique pour le cheikh Oussama – qu’Allah ait pitié de lui – il ne s’agit pas d’une vengeance en son nom, mais au nom de tous ceux qui défendent l’islam. »
Le fondateur d’el-Qaëda a été tué le 2 mai 2011 par un commando des forces spéciales américaines à Abbottabad, au Pakistan.
Hamza, dont l’âge se situe aux alentours de 25 ans, a vécu avec son père avant les attentats du 11 septembre 2001 et l’a suivi au Pakistan après l’intervention américaine en Afghanistan, selon la Brooking Institution.
Ayman al-Zawahiri, nouveau chef de l’organisation, l’a présenté en août 2015 comme « le lion d’el-Qaëda ».(Reuters)–10 juillet 2016
****L’amalgame entre Ben Laden et le 11-Septembre
Bien qu’en ce jour d’émotions et d’informations à l’emporte-pièce, les grands médias unanimes célèbrent la mort de celui qui reste le symbole des attentats du 11-septembre, tout journaliste qui se respecte devrait rappeler que Ben Laden n’était PAS inculpé par les autorités américaines pour les attentats du 11-Septembre, qu’aucune preuve de sa culpabilité n’a jamais été présentée, et que les revendications de l’ennemi public n°1 prêtent TOUTES à caution (Lire notre article « Ben Laden inculpé par les Etats-Unis … mais pas pour les attentats du 11 Septembre » pour plus de détails sur l’absence de preuves de l’implication de Ben Laden et sur le caractère douteux des prétendues « vidéos-confession »)
Aucun journaliste ne peut et ne doit s’affranchir de ses responsabilités. Il y a en France 25 000 professionnels détenteurs d’une carte de presse. Ce document est supposé avoir un minimum de sens et une certaine valeur, et les droits et devoirs du journaliste sont pourtant bien énumérés dans la « Charte de Munich« .
Demandez à chaque journaliste, près de chez vous, qu’il se positionne sur le traitement de l’information dans les grands médias à propos des sujets qui nous intéressent :
- Quelles sont les vraies preuves de la mort de Ben Laden ce dimanche 1er mai 2011 ?
- Pourquoi la presse valide-t-elle le récit des événements du 11-Septembre sans une vérification scrupuleuse des preuves délivrées par les autorités étasuniennes partisanes ?
- Comment les journalistes assument-ils les innombrables incompatibilités entre le récit officiel sur le 11-Septembre et l’ensemble des faits et preuves réunis depuis 10 ans et qui contredisent violemment ce récit ?
Tous ces faits et preuves sont maintenant à la disposition du public, et chaque journaliste peut lui aussi les observer, les analyser et nous faire part de son point de vue en connaissance de cause.
A nous tous d’en prendre acte.
--La Rédaction de ReOpen911— 02/05/2011
***Exigeons des journalistes qu’ils fassent leur travail : qu’ils évitent à tout prix de s’aligner sur les communiqués, discours et déclarations des autorités étasuniennes qui apparaissent souvent comme des copier-coller d’une communication servant des intérêts souvent exclusifs. Nous souhaitons que la presse joue tout simplement son rôle de contre-pouvoir, attendu de tous.
En tant que citoyens, nous avons le pouvoir et les moyens d’inciter la presse et les journalistes de notre pays à exercer la noble fonction qui est la leur au sein d’une démocratie qui se revendique comme exemplaire :
- Qu’ils observent et relèvent les faits.
- Qu’ils analysent les informations et pointent les incohérences.
- Qu’ils exigent de leurs sources les preuves les plus élémentaires et nous les communiquent.
- Qu’ils nous informent sur la base d’une déontologie et d’une honnêteté qui sont les fondements de cette profession.
******Un colonel US fait détruire des documents du procès du 11 septembre.
Un colonel US a permis la destruction de documents du procès du 11 septembre. Pourtant, aucun média français ne vous en a parlé, alors que ce scandale a été évoqué par plusieurs médias étrangers comme le Guardian, Newsweek, le Daily Mail, ou Democracy Now.En revanche, des dizaines d’articles ont été consacrés à la mort d’un chien-sauveteur du 11 septembre
Un document judiciaire montre qu’un juge a « manipulé » le procès du 11 septembre
Par Spencer Ackerman pour Le Guardian, le 31 mai 2016
Traduit par Patrick pour ReOpenNews
Selon un document de la cour, un militaire a délibérément permis la destruction de preuves destinées à la défense de Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats.
D’après un document de la cour accablant, le juge qui supervise le tout premier tribunal militaire à Guantánamo a comploté avec le parquet pour détruire des éléments de preuves pertinents pour la défense du cerveau présumé des attentats du 11-Septembre.
Le document établit que le colonel James Pohl, qui préside cette semaine la reprise des audiences préliminaires de ce procès déjà perturbé, a, « de concert avec l’accusation, falsifié des délibérations et donné des ordres secrets », empêchant les avocats de Khalid Sheikh Mohammed d’apprendre que Pohl avait autorisé l’administration Obama à détruire les preuves.
La plainte provient d’une note déposée le 10 mai par la défense que les commissions miliaires ontrécemment descellée. Elle contient des détails importants à propos d’un incident qui, d’après les avocats de Mohammed, a contaminé de façon irrémédiable le cas le plus emblématique des procès pour terrorisme qui, depuis le 11-Septembre, sont confiés à la justice militaire.
Mohammed, qui risque la peine capitale est cité dans la note : « D’abord ils nous disent qu’ils ne nous montreront pas les preuves, mais qu’ils nous permettront de voir nos avocats. Maintenant ils ne nous laissent même pas voir nos avocats. Pourquoi ne nous tuent-ils pas directement ? »
Les avocats de Mohammed affirment qu’ils n’ont pas pu empêcher la destruction des preuves à cause des manœuvres secrètes du juge. Ils soutiennent que le procès devrait être complètement abandonné. Leur note cite un célèbre procès de la cour suprême, Powell contre Alabama, pour faire valoir que ne pas donner à la défense l’accès à des preuves « s’apparente à un meurtre judiciaire ».
Ils ont ajouté que « Quels que soient les intérêts légitimes en matière de sécurité nationale pour prétendument justifier les délibérations de type Chambre des étoiles qui ont émaillé ce procès, il y a aucune excuse valable pour avoir si clairement induit en erreur les avocats de M. Mohammed et les avoir empêchés de chercher des recours pour éviter la destruction de preuves cruciales ».
La note ne spécifie pas quelles preuves ont été détruites. Les annexes qui accompagnent la note n’ont toujours pas été déclassifiées.
Mais le 19 décembre 2013, Pohl a ordonné au gouvernement de «veiller à la préservation de toutes les installations de détention à l’étranger encore sous le contrôle des États-Unis » – une référence aux prisons secrètes où la CIA et ses alliés ont torturé Mohammed et des co-prévenus.
Selon la déclaration de la défense, six mois après avoir rendu une ordonnance de conservation des preuves à la demande de la défense, tout en rejetant les objections de l’accusation, le juge Pohl « a autorisé le gouvernement à détruire les preuves en question ». Ce revirement a bien sûr été « le résultat des discussions secrètes entre le gouvernement et le juge Pohl, qu’il a menées à l’insu des avocats de la défense ».
Cet ordre, délivré exclusivement à l’accusation, portait avec lui une instruction visant à fournir à la défense une « version expurgée ». La défense affirme qu’ « en fait, [Pohl] n’a demandé à l’accusation de présenter la version expurgée de l’ordre que 18 mois après avoir accordé au gouvernement l’autorisation de détruire les preuves , et plus d’un an après que ces preuves aient été, apparemment , effectivement détruites.
Selon les avocats de Mohammed, la commission leur a donné une version de l’ordre de destruction de Pohl « tardivement », « en l’attachant à un autre ordre secret », et de conclure que «sans la possibilité d’examiner les véritables preuves, la présentation de l’information par le gouvernement ou un résumé d’un substitut pour les preuves originales (aujourd’hui détruites) a fourni à la défense une alternative adéquate à l’accès aux preuves en question. »
En détruisant les éléments de preuve dans le secret, tout en faisant croire à la défense qu’ils avaient été préservés a « substantiellement sapé » la crédibilité de la commission militaire et « irréparablement nui » à la capacité de Mohammed de se défendre dans un procès où il risque la peine capitale, disent les avocats. Cet incident « remet en cause l’impartialité du juge Pohl ».
Le 24 mai, l’accusation menée par le Général des armées Mark Martins a déposé une réponse à la requête, mais elle restera inaccessible au public pendant au moins deux semaines, selon les règles des commissions militaires. Martins a récemment refusé de répondre aux avocats de Mohammed.
Les avocats de l’un des co-prévenus de Mohammed, Mustafa al-Hasawi, a informé la Commission le même jour qu’ils « comptent raisonnablement divulguer » des preuves classifiées liées à l’incident dans une plaidoirie non planifiée.
Initialement destinée à fournir une justice rapide pour les attaques du 11-Septembre, la commission militaire de Mohammed n’a pas encore procédé au jugement, quatre ans après l’annonce par le Pentagone des charges portées contre lui. Mohammed et ses co-prévenus ont affronté l’accusation pendant des années sur la question de l’accès aux preuves et sur les normes d’équité, avec une controverse en cours au sujet de l’espionnage par le FBI des avocats de la défense. Les audiences préliminaires reprennent cette semaine, toujours avec Pohl comme président.
La commission militaire actuelle est la deuxième à laquelle Mohammed et ses co-accusés font face. Ils ont d’abord été accusés en 2008, mais cette commission a été annulée après que Barack Obama ait (au final sans succès) tenté de déplacer le procès devant un tribunal civil. Dans l’intervalle, Obama et le Congrès ont adopté une mesure de remaniement des commissions militaires dans le but de renforcer leur crédibilité contre l’accusation de justice ad hoc.
Karen Greenberg, le directeur du Centre de la Sécurité Nationale de l’Université de droits de Fordham, a déclaré que l’allégation de collusion pour détruire des preuves pourrait se révéler être un point de basculement pour les tribunaux militaires de manière plus générale.
« Cela pourrait bien être la goutte qui fait déborder le vase, en soulignant le caractère non viable des commissions militaires», a déclaré Greenberg.
« Rappelez-vous qu’une des principales raisons pour lesquelles ils ne pouvaient pas mener ce [procès] en Cour fédérale était que cela aurait été un cirque pas possible. Et maintenant, vous avez un cirque à part entière, avec ses bévues judiciaires et de toutes autres sortes ».*ReOpenNews/ 23 juin, 2016
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**La torture au service de la version officielle
La récente publication du rapport sur la torture par le Sénat américain a provoqué une vague d’indignation et confirmé une bonne fois pour toute que la torture était inefficace en plus d’être profondément immorale. Mais tous ceux qui dénoncent à juste titre ces pratiques semblent avoir opportunément oublié que le rapport final de la Commission du 11-Septembre s’appuie en partie sur des informations obtenues grâce à la torture. D’autre part, il apparaît qu’une des personnes pointées du doigt dans le rapport du Sénat, et dont nous révélons l’identité, avait contribué à cacher au FBI des informations cruciales qui auraient pu empêcher les attentats du 11-Septembre.
*Comment peut-on dénoncer la pratique de la torture et continuer de cautionner la version officielle du 11-Septembre ? Kristen Breitweiser et Monica Gabrielle, deux des veuves qui ont joué un rôle important dans la création d’une commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 [1], ont rappelé cette semaine ce fait embarrassant : « Il suffit d’avoir une connaissance même rudimentaire du rapport de la Commission du 11-Septembre pour savoir qu’une grande partie du rapport concernant la préparation et l’exécution des attentats du 11-Septembre a été recueillie et fondée sur les interrogatoires de Khalid Cheikh Mohammed. » Dès lors, elles s’indignent de la foi accordée à la version officielle : « Puisque nous savons aujourd’hui que ces interrogatoires n’ont pas produit d’informations fiables, oserons-nous demander quelle proportion du rapport final de la Commission du 11-Septembre se base sur des foutaises ? » Pour l’instant, aucun journaliste ne semble se poser ce genre de question.
*Pourtant, quelques médias américains avaient déjà signalé le problème que posait la torture dans la formation du récit officiel sur le 11-Septembre. En janvier 2008, une étude de NBC News révélait que plus d’un quart des notes qui étayent le rapport de la Commission du 11-Septembre se réfèrent aux interrogatoires de prisonniers ayant subi des actes de torture. D’après un article de Robert Windrem et Victor Limjoco paru sur MSNBC : « L’analyse montre qu’une grande partie de ce qui fut rapporté sur la préparation et l’exécution des attentats terroristes de New York et Washington est issue des interrogatoires des membres de premier rang d’Al-Qaïda. Chacun d’entre eux a été soumis à des « techniques d’interrogatoire renforcées. » Certains ont même été soumis au waterboarding, la plus controversée de ces techniques, qui simule la noyade.«
*Les deux journalistes relevaient alors le nombre de notes correspondant à ce type d’interrogatoire : « L’étude de NBC News montre que sur plus de 1700 notes dans le rapport final de la Commission, 441 se réfèrent aux interrogatoires de la CIA. De plus, la plupart des informations contenues dans les chapitres 5, 6 et 7 du rapport proviennent de ces interrogatoires. Ces chapitres couvrent l’élaboration initiale des attentats, la constitution des cellules terroristes et l’arrivée des pirates de l’air aux États-Unis. Au total, la commission se base sur plus de 100 rapports d’interrogation produits par la CIA. La deuxième série d’interrogatoires sollicitée par la commission comprend plus de 30 sessions d’interrogation distinctes. » Le directeur exécutif de la commission Philip Zelikow a lui-même admis que la commission s’était « lourdement appuyée sur les informations provenant de ces interrogatoires. »
Philip Zelikow sera contraint d’avouer que les responsables de la commission n’ont jamais demandé si la torture avait été utilisée pour apporter des réponses à leurs questions. Pire, insatisfaite par les premiers rapports d’interrogation, la commission a demandé à la CIA de pousser les interrogatoires en procédant à une nouvelle série de questions quelques mois plus tard. D’autres membres du staff de la commission cités par NBC News confirment cette indifférence vis-à-vis des méthodes employées par la CIA, l’un prétextant que « les critères de traitement [des prisonniers] ne faisaient pas partie de notre mission, » tandis qu’un autre concède que « nous n’avons pas spécifiquement demandé. Cela n’était pas dans notre mandat.«
Jane Mayer, célèbre journaliste du New Yorker et auteur d’un livre sur les dérives de la guerre au terrorisme, écrivait en août 2007 que « Mohammed a revendiqué sa responsabilité dans tellement de crimes que son témoignage a commencé à paraître intrinsèquement douteux. » Elle cite également Bruce Riedel qui a travaillé 29 ans comme analyste à la CIA : « C’est difficile d’accorder du crédit à une quelconque partie de cette longue liste d’allégations qu’il a confessées, considérant la situation dans laquelle il s’est retrouvé. KCM n’a aucun espoir de retrouver à nouveau la liberté, donc la seule satisfaction qui lui reste est de se dépeindre comme le James Bond du jihadisme. » Un autre responsable de l’Agence confia lui aussi à son tour que « 90 pourcents des informations n’étaient pas fiables. » Pour ne pas arranger les choses, Khalid Cheikh Mohammed, tout comme d’autres détenus, « a déclaré qu’il avait menti sous la contrainte pour satisfaire ses ravisseurs.«
**Le personnage de Maya interprété par Jessica Chastain dans Zero Dark Thirty fut directement inspiré d’Alfreda Bikowsky
**Dianne Feinstein, la présidente de la Commission des renseignements du Sénat américain.
**********Le complot Dick Cheney et ses acolytes
L’administration américaine est le théatre d’un affrontement entre deux lignes qui tentent de déterminer l’orientation future de la politique du pays sur l’Iran.
Le Vice Président est furieux contre Bush qui accorde désormais ses faveurs à la voie diplomatique défendue par Rice dans la crise iranienne.
Mais Cheney veut la guerre contre l’Iran. A tout prix. Même à celui de la trahison, en laissant son entourage se faire l’avocat d’un plan consistant à utiliser Israel pour entraîner les USA dans le conflit en provoquant sciemment la riposte de l’Iran.
D’un coté on trouve les diplomates, et de l’autre l’équipe du Vice Président Dick Cheney et ses acolytes qui occupent nombre de postes dans l’appareil gouvernemental de la sécurité nationale.
Le Pentagone et les services de renseignements fournissent leur concours pour adjoindre l’un le muscle, l’autre la nuance, aux efforts diplomatiques conduits par Condoleeza Rice, son assistant John Negroponte, le sous-secrétaire d’État Nicholas Burns et son conseiller juridique John Bellinger. Le soutien apporté par le directeur du National Intelligence Mike Mc Connell, le Secrétaire à la Défense Robert Gates et le directeur de la CIA Michael Hayden, est un revirement à 180° par rapport à la période précédente, caractérisée par les dysfonctionnements des relations entre ces institutions, avant que n’intervienne un renouvellement de leurs directions.
Toutefois, le Département de la Défense et les services de renseignement se préparent également à un conflit ouvert. Ils estiment que c’est nécessaire afin de persuader les différents centres de pouvoir en Iran que la possibilité de l’option militaire existe réellement.
Il y a cependant un sujet d’inquiétude. Le membre de l’administration Bush qui souhaite le plus le déclenchement d’un conflit militaire avec l’Iran est le Vice Président Dick Cheney. Celui qui désire le plus le conflit en Iran est le Président Mahmmoud Ahmadinejad. La Brigade Al Qods des Gardiens de la Révolution serait, avec le président, le deuxième grand gagnant en cas de conflit, dans la mesure ou les soutiens politiques dont ces deux acteurs bénéficient en Iran sont affaiblis. De nombreuses sources confirment qu’un collaborateur de haut niveau appartenant à l’équipe chargée de la sécurité nationale de Cheney, a rencontré des membres de l’American Enterprise Institute, ainsi que ceux d’un autre Think Tank, et plusieurs organismes conseillers pour la sécurité nationale, en leur
déclarant explicitement que le Vice président Cheney ne soutient pas l’inflexion du Président Bush en faveur des efforts diplomatiques de Condoleeza Rice, et craint que le président ne prenne trop au sérieux l’option diplomatique en ce qui concerne l’Iran .
Ce fonctionnaire de la Maison Blanche a affirmé à de nombreuses personnes bien informées à Washington que Cheney se prépare à déployer une stratégie de la dernière chance envers le Président, si lui et son équipe sont mis en échec sur le plan politique.
Le plan de l’équipe Cheney consiste à établir une collusion (1) avec Israël pour le pousser, à un moment décisif dans la confrontation en cours entre l’Iran et la communauté internationale, à lancer une attaque conventionnelle à petite échelle sur Natanz en utilisant des missiles de croisière – et non des missiles balistiques.
Cette stratégie permettrait d’éviter les controverses sur le survol des espaces aériens des nations moyen Orientales et pourrait permettre d’espérer déclencher une frappe de représailles Iraniennes d’ampleur suffisante contre les forces US dans le Golfe – qui viennent tout juste d’être notablement renforcées
- pour forcer Bush à abandonner la voie diplomatique défendue par les réalistes et s’engager dans une nouvelle guerre.
Ce collaborateur de Cheney a disséminé dans les cercles de Washington de nombreux autres éléments relevants de ce plan complexe. Il a fait part de son appréciation à de hauts membres de l’AEI et lors de lunch et de diners en recommandant la discrétion absolue, mais il n’y a aucun doute qu’il espère que
les faucons conservateurs et les néoconservateurs partagent ces informations et se rallient à ce point de vue. Ce fonctionnaire est en train de préparer le terrain et met en oeuvre ce que Joshua Muravchik avait suggéré, et qui consiste à ouvrir la voie vers un bombardement de l’Iran.
Le fait saillant dans cette information, c’est que ce collaborateur de Cheney admet que le Vice président est désappointé par le Président Bush et croit, à l’instar de Richard Perle, que Bush commet une erreur désastreuse en s’alignant sur la ligne politique que Condoleeza Rice, Bob Gates, Michael Hayden et
Mc Connel ont définie.
Selon cet homme, Cheney est persuadé que l’on ne peut compter sur Bush pour prendre la bonne décision en ce qui concerne l’Iran ce qui amène Cheney à penser qu’il doit lier les mains du président.
Mardi soir, je me suis entretenu avec un ancien haut fonctionnaire du renseignement dans l’administration
Bush, qui m’a déclaré au sujet de ce que je m’apprêtais à écrire au sujet de Cheney qu’il s’agissait « potentiellement d’un crime d’insubordination » contre le Président. Je ne pense pas que la Maison
Blanche pourrait entreprendre une action contre Cheney en lui reprochant la promotion de programme
politique à laquelle il se livre à Washington, mais je suis persuadé que la Maison Blanche pourrait
réduire Cheney au silence, et donner à toute son équipe des bureaux avec vue sur le jardin, qui leur
permettraient de s’occuper à admirer le paysage sans plus avoir grand-chose à faire ou espérer.
Le vrai problème, ce n’est pas que Cheney veuille bombarder l’Iran et que Bush ne le veuille pas, c’est
que Cheney dise que Bush commet une erreur et doive de ce fait voir se réduire les choix qui s’offrent
à lui. n
* Steve Clemons, The Washington Note
*Steve Clemons est un journaliste indépendant spécialisé dans les questions de politique internationale qui publie régulièrement dans le Washington Post et le New York Times. Il a dirigé le Nixon Center à Washington, et a été conseiller du Sénateur Jeff Bingaman.
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*Coopération «sans précédent» entre l’Egypte et Israël
Le ministre égyptien des Affaires étrangères a rencontré hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour tenter de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes, à l’occasion de la première visite d’un chef de la diplomatie égyptienne en Israël depuis 9 ans. «C’est une période charnière pour le Moyen-Orient», a déclaré Sameh Choukry avant la première de ses deux réunions prévues dimanche avec M. Netanyahu à Jérusalem. Sa visite, inédite à un tel niveau depuis 2007, fait suite à la proposition faite en mai par le président égyptien Abdel Fattah Sissi d’aider à relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis plus de deux ans.Le règlement du conflit israélo-palestinien aurait «un impact significatif et considérable sur la situation globale dans la région du Moyen-Orient», a assuré M. Choukry. L’»Egypte est toujours prête à contribuer aux efforts pour réaliser cet objectif», a-t-il ajouté. M. Netanyahu a pour sa part «salué la récente proposition du président Sissi et les efforts des responsables égyptiens pour faire avancer la paix avec les Palestiniens et une paix plus globale dans noter région». En annonçant le déplacement de M. Choukry, Le Caire avait indiqué que les deux hommes allaient étudier les «mesures de confiance» à promouvoir afin de «créer un environnement favorable à la reprise des négociations directes» entre les deux parties «dans le but de parvenir à une solution durable et juste». Un haut responsable américain a prévenu le 1er juillet que si les dirigeants israéliens et palestiniens ne changeaient pas de politique, tout espoir de paix basé sur une solution à deux Etats serait détruit. Selon la radio publique israélienne, la venue du ministre égyptien préparerait une possible visite de M. Netanyahu au Caire. M. Choukry, qui dirige la diplomatie égyptienne depuis juin 2014, s’était pour sa part rendu fin juin à Ramallah en Cisjordanie, siège de l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, pour y rencontrer des responsables palestiniens. L’Egypte joue un rôle de médiatrice après être devenue en 1979 le premier pays arabe -et l’un des deux seuls à ce jour avec la Jordanie- à avoir signé un accord de paix avec Israël. Les relations entre les deux pays restent toutefois un sujet sensible dans l’opinion publique et les médias égyptiens. Une trentaine de ministres et représentants de pays arabes et occidentaux, de l’ONU et de l’Union Européenne, s’étaient réunis le 3 juin à Paris pour soutenir une initiative française visant à organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d’ici la fin de l’année. M. Netanyahu a catégoriquement rejeté l’initiative française soutenue par les Palestiniens et l’UE. Le Quartette sur le Proche-Orient composé des Etats-Unis, de la Russie, de l’UE et de l’ONU est également intervenu en exhortant, dans un rapport rendu public début juillet, Israël à renoncer à la colonisation des territoires palestiniens tout en appelant les Palestiniens à renoncer à la violence. Les conclusions du Quartette ont été critiquées aussi bien par Israël et que par les Palestiniens.
La visite de Sameh Choukry intervient alors que les violences qui secouent depuis début octobre les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem se poursuivent. Elles ont coûté la vie depuis octobre à 214 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l’AFP. La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon Israël. L’Egypte et Israël coopèrent également au niveau du renseignement. Le général Yair Golan, chef d’état major adjoint de l’armée israélienne, a fait état en avril d’une coopération «sans précédent» avec les services de renseignements égyptien et jordanien pour lutter contre les groupes jihadistes comme l’Etat islamique (EI). «Mais il s’agit de coopération entre agences et je ne parlerai pas de réconciliation entre les peuples», a ajouté M.Golan.*Lundi 11 Juillet 2016 / L’Expression
***Un ancien général saoudien en visite en Israël
Un ancien général saoudien a rencontré en Israël le directeur général du ministère des Affaires étrangères, a indiqué dimanche le ministère israélien.
« Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés à Washington », a souligné le porte-parole du ministère, ajoutant qu’à l’époque Dore Gold n’était pas directeur général.
L’ancien général saoudien Anwar Eshki a, durant son séjour israélien, rencontré Dore Gold, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans un hôtel de Jérusalem-Ouest, la partie israélienne de la Ville sainte, toujours selon porte-parole du ministère.
Selon les médias israéliens, M. Eshki, qui dirige le Middle East Center for Strategic and Legal Studies dans la ville saoudienne de Jeddah, a également rencontré le général Yoav Mordechaï, qui dirige le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien en charge des Territoires palestiniens occupés.
L’officier à la retraite a évoqué à la radio militaire israélienne le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis des années, et plaidé pour l’application de l’initiative de paix arabe.
Cette initiative de paix est en fait un plan saoudien proposant la normalisation des relations entre Israël et l’ensemble des pays arabes en échange de la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, du retrait israélien du Golan syrien occupé et du règlement de la question des réfugiés palestiniens.
« La paix ne viendra pas des pays arabes, mais des Palestiniens et de l’application de l’initiative de paix arabe », a-t-il dit.Interrogé sur une éventuelle coopération entre les services de sécurité d’Israël et de l’Arabie saoudite, l’ex-général a affirmé: « à ma connaissance, il n’y pas de coopération dans la lutte contre le terrorisme » entre les deux pays.
« Sur le terrorisme, nous partageons les mêmes idées, mais nous différons sur la solution », a-t-il ajouté selon la radio. « Le conflit israélo-palestinien n’est pas à l’origine du terrorisme, mais il offre un terrain fertile pour les conflits dans la région ».
M. Eshki a également rencontré en Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis près de 50 ans par Israël, quatre députés d’opposition, de la gauche israélienne, qui soutiennent publiquement l’initiative de paix arabe, a rapporté dans un communiqué l’un d’eux, le député arabe israélien Issawi Freij.(Agences)–dimanche 24 juillet 2016
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*Combats intenses dans la partie ouest de Juba-Soudan du Sud
*Des milliers d’habitants de la capitale sud-soudanaise Juba fuyaient, hier, les combats intenses opposant les forces régulières et les ex-rebelles, les deux camps s’accusant mutuellement d’être responsables de ces nouvelles violences. Ces affrontements, qui ont fait au moins 150 morts depuis deux jours, mettent en péril un fragile accord de paix signé l’année dernière dans le plus jeune Etat du monde, qui fêtait samedi ses cinq ans d’indépendance.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis fin 2013 par un conflit féroce qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés. Dimanche, l’ONU a fait état de tirs de mortiers, de lance-grenades et d’»armes d’assaut lourdes» à Juba. La présence d’hélicoptères de combat et de chars a également été signalée. Ces informations ont conduit des milliers d’habitants de la capitale à se terrer chez eux ou à fuir leurs maisons, selon des témoins. «La situation s’est considérablement détériorée à Juba», a averti l’ambassade des Etats-Unis, invitant les Américains à rester chez eux.
«De violents combats sont en cours entre forces gouvernementales et de l’opposition, aux environs notamment de l’aéroport, des sites de la Minuss (la mission de l’ONU), (dans le quartier de) Jebel et dans différentes zones de Juba», a-t-elle ajouté sur sa page Facebook. Aucun bilan des combats de dimanche n’était disponible.
Les affrontements ont débuté jeudi à Juba par un accrochage, qui a fait cinq morts, entre des soldats loyaux au président Salva Kiir et des gardes du corps de l’ex-chef rebelle et actuel vice-président Riek Machar. Cet accrochage a été suivi de nouveaux combats vendredi où plus de 150 personnes – en majorité des soldats des deux parties – ont été tuées, selon les ex-rebelles.
Dans le cadre d’un fragile accord de paix et de partage du pouvoir signé en août 2015,
M. Machar est revenu, avec un fort contingent d’hommes armés, en avril à Juba, où il a été réinstallé vice-président et a formé avec M. Kiir un gouvernement d’union nationale.
Hier, des combats intenses ont repris dans la partie ouest de Juba, où les troupes des deux parties disposent de bases au pied des montagnes de Jebel Kujur, et près d’un camp de l’ONU. Ils se sont ensuite étendus à d’autres zones de la capitale au fil de la journée, notamment dans le quartier de Gudele – réputé pour être une poudrière et où Riek Machar a installé son quartier général – et le quartier central de Tongping, près de l’aéroport international.
La compagnie aérienne Kenya Airways a annoncé avoir suspendu dimanche tous ses vols à destination de Juba, évoquant une «situation sécuritaire incertaine». S’exprimant dimanche après-midi, le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei, a accusé les ex-rebelles d’être responsables de ces affrontements. Il a également affirmé que le gouvernement «contrôlait totalement Juba», alors même que des échanges de tirs étaient toujours entendus dans la ville. Selon M. Makuei, Salva Kiir pourrait appeler à un cessez-le-feu plus tard dans la journée. «Son excellence le président devrait déclarer et imposer à ses troupes un cessez-le-feu unilatéral. Nous espérons que le premier vice-président, Riek Machar, fera de même», a ajouté M. Makuei. Plus tôt dimanche, un porte-parole de M. Machar avait de son côté rejeté la responsabilité des derniers affrontements sur les soldats gouvernementaux. «Nos forces ont été attaquées sur la base de Jebel», avait accusé James Gatdet Dak, affirmant que l’assaut avait été repoussé. Il a ajouté que des hélicoptères de combat et des tanks avaient été utilisés pour bombarder la base de M.Machar.
Un camp de l’ONU, à proximité duquel les combats ont éclaté dimanche matin, abrite 28.000 déplacés. Hier, des habitants de la zone se sont réfugiés dans l’enceinte du camp. Selon des travailleurs humanitaires, des tirs ont aussi touché l’intérieur du camp, blessant plusieurs civils. Des civils se sont également dirigés, avec enfants et maigres possessions, vers une autre base de l’ONU proche de l’aéroport.
Les violences ont terni samedi le cinquième anniversaire de l’indépendance du pays, enlisé dans la guerre civile depuis décembre 2013, un conflit politique compliqué par des hostilités entre ethnies et des luttes au niveau local. Malgré l’accord de paix de 2015, les hostilités se poursuivent dans plusieurs régions du pays.*Lundi 11 Juillet 2016 / L’Expression
**** un pays désarticulé par les affrontements
Le Soudan du Sud – qualifié du label de «plus jeune Etat» du monde – étrennait, hier, dans le sang et les larmes le cinquième anniversaire de son indépendance, l’arme au pied. Est-il temps de se demander comment les choses en sont arrivées à cet extrême? Une certitude néanmoins, les Sud-Soudanais se sont mis dans l’incapacité durant les cinq années de leur jeune indépendance (dont deux et demie en état de guerre) de mettre à profit leur diversité culturelle et ethnique pour dépasser leur rivalité politique et idéologique. Il n’en fut rien. Les querelles de clochers ont pris le dessus induisant l’une des guerres les plus improbables dans un continent plus que meurtri par des luttes de leadership hors de raison. Surtout pour un peuple qui sortait d’une sanglante guerre de 23 ans (1983-2005) avec le Soudan. Plutôt que de penser à reconstruire un pays désarticulé par les affrontements, redonner espoir à leur peuple, les dirigeants de la jeune République se sont attachés à asseoir leur suprématie personnelle sur le partenaire et en même temps adversaire politique. Cette rivalité s’est cristallisée autour des fortes personnalités du président Salva Kiir [ethnie Dinka] et de son vice-président Riek Machar [ethnie Nuer] ouvrant, depuis décembre 2013, sur une guerre dont les victimes sont encore les Sud-Soudanais et un jeune pays qui avait tout à créer. Le gâchis sud-soudanais est exemplaire de cette Afrique inapte à faire fructifier ses différences pour en faire des tremplins pour le mieux-être de ses peuples. Kiir et Machar n’avaient que le sang et la destruction à promettre et à donner, car ils ne voyaient pas plus loin que leurs intérêts étroits aux dépens de ceux de leur peuple et du pays qu’ils prétendaient sortir de la misère et du sous-développement. C’est la violence et son corollaire la dévastation que ces deux hommes ont offert à leur pays. Ce n’est pas sans raison que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a vitupéré contre ce qui se passe au Soudan du Sud désolé par «un espoir trahi (…) par ceux qui ont placé le pouvoir et le profit au-dessus (des intérêts) de leur peuple». Quel contraste en effet avec la fierté et l’espoir avec lesquels les Sud-Soudanais fêtaient le 9 juillet 2011, l’accession de leur pays à l’indépendance! Ce qui aurait pu et dû constituer une richesse pour leur pays [les ethnies qui se partagent le territoire] s’est avéré une calamité pour un peuple qui n’en pouvait…mais! A quoi donc peut se résumer le destin d’un peuple et d’un pays – dont le quart de la population dépend de l’aide humanitaire internationale – pris en otage par les appétences de mégalomanes qui ont placé leur devenir au-dessus de ceux de leur peuple et de la République? En deux ans et demi de guerre il y eut des milliers de morts – curieusement, aucun bilan des morts n’a été établi par les autorités sud-soudanaises alors que les ONG les estiment entre 100.000 et 150.000 victimes – et près de trois millions de déplacés sur une population de 11,3 millions d’habitants. Des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ont été commis au Soudan du Sud. Qui en payera le prix? L’ONU, dont les agences tentent de secourir la population cible des exactions, tant de l’armée gouvernementale que des rebelles, ne peut que constater les dégâts et dénoncer une guerre dont l’objectif reste d’installer à la tête du pays [pour des décennies] l’un des deux hommes qui se battent [par armées officielle et privée opposées] pour la domination du pays. Ce ne sera pas une exception. L’Afrique a été, dès l’aube des indépendances, mise sous coupe réglée par des «hommes forts» qui ont instauré les plus longs règnes connus dans le monde, créant des «républiques monarchiques». Au Soudan du Sud, Salva Kiir et Riek Machar n’aspirent et ne font qu’appliquer que ce qui, en Afrique, est devenu une norme: la présidence à vie. Ce ne sont pas les dinosaures qui président aux destinées de plusieurs pays africains depuis plus de trois décennies qui démentiront le fait. Jusqu’à quand doit-on continuer à dire «c’est ça l’Afrique»? Ce qui confirme le postulat que l’Afrique et – avec elle le petit dernier Etat – le Soudan du Sud, sont plus que jamais mal partis! –Par Karim MOHSEN - Dimanche 10 Juillet 2016/ L’Expressio,
****Troubles et menaces sur la paix mondiale
Mauvaise visibilité. L’abondance de l’actualité internationale dans ses volets sportifs ou même socioéconomiques aurait tendance à masquer la dangereuse spirale dans laquelle glisse, lentement mais sûrement, la planète. Il est plus facile, aujourd’hui, de compter les pays qui vivent une paix relative que ceux en proie à des conflits. D’ailleurs, la «paix froide» vient de remplacer la «Guerre froide». Une brusque accélération et un changement dans la nature de la menace qui s’abat sur le monde compliquent davantage la tâche des dirigeants pour préserver leurs pays. A commencer par les Etats-Unis qui renouent avec leurs vieux démons communautaristes alors qu’avec l’élection du premier président noir, il était permis de croire que le vivre ensemble l’avait emporté. Ces troubles internes semblent répondre à un agenda précis tant ils interviennent en pleine campagne électorale présidentielle. De plus, ils s’ajoutent à la menace terroriste toujours préoccupante. Ceci sur le plan interne. Dans son rôle de «gendarme» du monde, Obama ne sait plus où donner de la tête. Les relations Est-Ouest sont très tendues. Entre la Russie et l’Occident rien ne va plus. Les dernières décisions de l’Otan de déployer 4000 militaires aux frontières de la Russie (pays Baltes et Pologne), le bouclier antimissiles américain en Corée du Sud irrite au plus haut point et la Chine et la Russie. Il vient s’ajouter à celui qui est déployé par l’Otan en Turquie, en Roumanie et en Espagne. Le tout rend la situation en Europe explosive d’autant que le Vieux Continent est affaibli pour au moins deux années de procédures que nécessite le Brexit (sortie de l’Angleterre de l’UE). La Corée du Nord poursuit ses tirs de missiles. En mer de Chine la situation n’est guère meilleure. Pékin et Manille qui se disputent des îles mobilisent leurs forces militaires. Autant de foyers de tension qui cachent mal la situation au Moyen-Orient qui est de plus en plus inextricable. Alors qu’Israël a réussi à mettre en échec toutes les initiatives de reprise des négociations de paix, les pays arabes de la région s’enlisent dans des affrontements fratricides. Le terrorisme international se répand sur le globe et gagne des pays, comme la Malaisie, qui étaient, jusque-là, épargnés. Nous sommes face à un conflit mondial multiforme et asymétrique que beaucoup d’hommes politiques ont du mal à cerner. Ceux qui sont en responsabilités doivent avoir des talents d’extralucides et de funambules pour tirer d’affaire leurs peuples. Rien à voir avec les agitations de la petite politique locale! –Par Zouhir MEBARKI - Lundi 11 Juillet 2016/ L’Expression
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*Les Etats-Unis publient des pages secrètes sur d’éventuels liens entre les dirigeants d’Arabie saoudite et les attentats du 11-Septembre
Le contenu de ces pages, classifié à l’époque par l’administration Bush, alimente depuis des années les rumeurs sur l’implication de Riyadh dans les attentats.
Les Etats-Unis ont enquêté sur d’éventuels liens entre les dirigeants d’Arabie saoudite et les attentats du 11-Septembre, mais les soupçons n’ont jamais été confirmés par des preuves irréfutables, selon des document jusque-là secrets et publiés vendredi L’administration Obama, qui a autorisé la publication de ces pages censurées d’un rapport du Congrès datant de 2002, souhaite ainsi couper court aux rumeurs sur l’implication de Ryad dans les attaques. «Alors qu’ils se trouvaient aux Etats-Unis, quelques uns des pirates de l’air du 11-Septembre ont été en contact, ou ont reçu soutien ou assistance d’individus qui pourraient être en lien avec le gouvernement saoudien», estiment ces pages du rapport de 2002. Mais les agences américaines de renseignement n’ont pas pu «identifier de manière définitive» ces liens, selon les constatations faites par les commissions sur le Renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants.
Le contenu de ces pages, classifié à l’époque par l’administration Bush, alimente depuis des années les rumeurs sur l’implication de Ryad dans les attentats. Quinze des 19 auteurs des attentats étaient des Saoudiens. Dans la foulée de la publication des pages manquantes du rapport, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a donné une conférence de presse à Washington. Et l’ambassade avait publié auparavant un épais dossier réfutant point par point les accusations. «Le dossier est clos», a lancé Adel Al-Jubeir, espérant «qu’avec la publication de ces pages, le dénigrement dont le royaume d’Arabie saoudite a été victime ces 14 dernières années va cesser». En avril, un ancien vice-président de la commission sénatoriale du Renseignement, l’ex-sénateur de Floride Bob Graham, avait de nouveau réclamé que ces pages soient rendues publiques. Il accusait des responsables saoudiens, en particulier des cadres à l’époque de l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington et du consulat en Californie d’avoir apporté une aide financière aux pirates de l’air des avions-suicide du 11 septembre 2001. Mais selon les experts du renseignement d’aujour-d’hui, les suspicions exprimées par le rapport de 2002 n’ont jamais été confirmées par la suite. Ni les services de renseignement, ni la grande commission d’enquête sur le 11-Septembre qui a publié ses conclusions en 2004 «n’ont jamais pu trouver de preuves suffisantes» pour confirmer les allégations d’implications saoudiennes, a rappelé vendredi Adam Schiff, un démocrate spécialiste du renseignement à la Chambre des représentants. L’Arabie saoudite «appelait depuis longtemps» à cette publication. La divulgation de ces pages survient dans un contexte d’un très net refroidissement des liens historiques forgés en 1945 entre les Etats-Unis et la monarchie pétrolière saoudienne. La méfiance entre les deux alliés, alimentée par le dégel entre Washington et l’Iran, n’a pas été dissipée par la dernière visite fin avril à Ryad du président Barack Obama. Mais malgré ces tensions politiques, l’Arabie saoudite reste «l’un de nos plus proches partenaires» en matière de lutte antiterroriste, a rappelé cette semaine à Washington le directeur de la CIA, John Brennan.*Dimanche 17 Juillet 2016/ L’Expression
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Catégories : actualité, international, société
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