L’indifférence de l’Europe face aux réfugiés
1052016** infos par-ci, par-là ** 38 **
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Plus de 500 agglomérations libérées des terroristes en Syrie
*Lattaquié, Hama, Homs, Damas ainsi que la région de Palmyre entièrement libérées par l’armée syrienne
**Syrie/ mercredi 04 mai 2016**L’armée gouvernementale ainsi que les milices de l’opposition patriotique ont évincé les terroristes de plus de 500 agglomérations syriennes. Les provinces de Lattaquié, de Hama, les villes de Homs et de Damas ainsi que la région de Palmyre sont presque entièrement libérées des terroristes, a annoncé mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. Selon lui, les groupes terroristes ont subi de sérieux dommages et « il est impossible de ne pas le voir ».
« Il y a sept mois, les groupes terroristes de Daech et du Front al-Nosra dévoraient quasiment le territoire syrien, reprenant une ville après l’autre », a-t-il indiqué, ajoutant que le territoire libéré constitue des milliers de kilomètres carrés de territoire. Selon lui, les forces syriennes ont porté un coup important aux dépôts de munitions dont disposent les terroristes et qui sont extrêmement nombreux, ainsi qu’aux camps d’entraînement des combattants et aux « sources d’aide financière ».(Sputnik)–mercredi 04 mai 2016
***Pour John Kerry et les voisins de la Syrie, la situation en Syrie est grave
La situation en Syrie n’a jamais été aussi grave. C’est simple, elle est à un point tel que le secrétaire d’Etat américain la considérait, lundi, «à bien des égards hors de contrôle».
Pourtant, les efforts en vue de faire taire les armes n’ont pas cessé et la poursuite des négociations a même laissé espérer un accord. Normal, conclut-on, quand un ancien responsable d’un pays arabe finit par avouer qu’«il y avait trop de cuisiniers, le plat a été gâché». L’ONU, quant à elle, avait recensé des centaines de groupes opposés au régime syrien, qui ont fini par se faire la guerre. Ou encore, la situation s’y est sérieusement aggravée ces dernières semaines en dépit du cessez-le-feu en vigueur.
Un Syrien est abattu toutes les 25 minutes, et un blessé toutes les 13 minutes. Au total, plus de 270 000 personnes ont trouvé la mort depuis le début de la guerre, en mars 2011.
Telle est la réalité syrienne, marquée également par ce que d’aucuns considèrent comme un retour de Bachar Al Assad porté par les alliés de la Syrie. Plus que cela, certaines capitales qui lui étaient opposées ont fini par reconsidérer leurs positions et soutenir le chef de l’Etat syrien, craignant un effondrement total des institutions de ce pays.
John Kerry parle ainsi d’«un conflit qui, à bien des égards, est hors de contrôle et perturbe profondément chacun dans le monde», tout en soulignant, au sujet de la reprise des violences, que «les deux parties, l’opposition et le régime, ont contribué à ce chaos». Quant à l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, qui fait preuve de perspicacité, il déclare que le «miracle» de la trêve est «devenu très fragile», se gardant d’en situer les responsabilités ou la partie en cause.
Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU a averti que «l’effondrement de la cessation des hostilités ne fera qu’apporter plus de violence, de mort et de destruction, tout en affaiblissant les efforts entrepris pour trouver une solution négociée à cette guerre brutale».
Tout a donc été dit sur la guerre en Syrie, laissant entendre que la confiance est ce qui manque le plus. Ou encore que la solution militaire serait privilégiée, signant donc la fin d’un processus qui aurait permis de préserver ce qui reste d’un pays en ruines, avec des centaines de milliers de morts et des millions de personnes déplacées. Ce qui voudrait dire, quelque part, que la situation n’est pas tout à fait «hors de contrôle» si des éléments précis entendent poursuivre la guerre. Ce qui signifie qu’ils disposent des capacités appropriées, sans rapport avec la politique, il est vrai.
C’est dans ce contexte qu’intervient le voyage à Moscou de l’émissaire onusien pour des discussions sur les moyens de rétablir le cessez-le-feu en Syrie, gravement compromis par des jours de combats meurtriers. Il avait auparavant annoncé de nouvelles mesures, sans donner le moindre détail : «Nous préparons un meilleur mécanisme pour surveiller et contrôler un nouveau cessez-le-feu.»
La Russie a fait état de «négociations actives» pour faire taire les armes à Alep. Mais elle a averti qu’elle ne comptait pas «mettre la pression» sur Damas pour arrêter les frappes sur cette ville, comme Washington l’exigeait.
Dans le même temps, le Centre russe pour la réconciliation en Syrie affirmait que «les aviations russe et syrienne n’ont pas effectué de frappes contre les groupes d’opposition armée qui ont annoncé cesser le feu et ont fourni leurs positions» aux représentants russes ou américains, alors que le département d’Etat US réaffirmait que le cessez-le-feu devait être «national» et qu’Alep n’avait «jamais» été exclue des négociations sur la trêve.
La diplomatie semble vouloir accompagner ces tractations en vue d’un cessez-le-feu qui «tienne» et empêcher que le conflit syrien devienne réellement hors de contrôle. Il est ainsi question d’une réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) «bientôt» assure-t-on, du moins espère-t-on, en vue de maintenir en vie le dialogue syrien. Au regard des craintes que ce conflit suscite, ce serait, bien plus que cela, une véritable urgence.*Mohammed Larbi / el watan / mercredi 04 mai 2016
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Sahara occidental
Londres appelle à une solution politique en faveur de l’autodétermination
Londres s’est félicité de l’adoption, vendredi dernier, de la résolution 2285 par le Conseil de sécurité de l’ONU, et a appelé à une solution politique «durable et mutuellement acceptable» pour le Sahara occidental. Solution qui prévoit l’autodétermination du peuple sahraoui.
Dans sa déclaration, lors de la réunion du Conseil de sécurité, sur la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), publiée hier par le ministère britannique des Affaires étrangères et rapportée par l’APS, l’ambassadeur de la mission britannique à l’ONU, Matthew Rycroft, a plaidé pour «une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental, qui prévoit l’autodétermination du peuple sarahoui». Il a relevé le soutien de Londres de la vision de l’ONU à cet égard, affirmant que «la position du Royaume-Uni sur cette question reste la même : le processus des Nations unies continuera d’avoir notre plein appui». Il a aussi exhorté toutes les parties à participer de manière constructive à mettre en œuvre le processus de l’ONU afin de trouver ensemble une solution et régler la question du Sahara occidental «une fois pour toutes».
Et d’observer : «Il y va non seulement de la situation des réfugiés du Sahara occidental qui continuent à souffrir de ce conflit prolongé, mais aussi de la sécurité et de la prospérité économique de tous les pays et peuples de la région du Maghreb.» L’ambassadeur britannique a, par ailleurs, insisté sur l’importance du rétablissement des pleines fonctions de la Minurso. Il a souligné que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité comprend des éléments importants, notamment l’urgente nécessité de rétablir toutes les fonctions de la Minurso, estimant que la composante civile de la mission onusienne est «vitale et essentielle à la stabilité du Sahara occidental».
Faisant allusion au départ des membres civils de la mission à la demande du Maroc, suite à la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans la région et sa déclaration sur l’occupation marocaine, Matthew Rycroft a relevé que «les événements récents» ont rendu la Minurso «incapable» de remplir son mandat au cours des six dernières semaines. Il a affirmé que le Conseil de sécurité a la responsabilité de protéger l’intégrité de ses missions de maintien de la paix et de préserver leur capacité à mettre en œuvre leurs mandats. L’ambassadeur britannique a exhorté le Maroc à «coopérer avec l’ONU à même de permettre le retour effectif et total de la Minurso».
Comme d’habitude
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, vendredi, la résolution 2285 par laquelle il proroge jusqu’au 30 avril 2017 le mandat de la Minurso. La résolution repose sur les fondamentaux de l’ONU relatifs à cette question, notamment qu’il s’agit d’une question de décolonisation d’un territoire non autonome et que l’ONU a la responsabilité de sa décolonisation. Elle reconnaît également au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, identifie les parties en conflit qui sont le Maroc et le Front Polisario et les appelle à la négociation. Le Conseil de sécurité «déplore que la capacité de la Minurso de s’acquitter pleinement de son mandat ait été limitée» après l’expulsion de dizaines de membres civils expatriés de la mission.
Et il souligne qu’«il est urgent que la Minurso puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions», selon le texte de la résolution. Celle-ci a été soutenue par dix des 15 pays membres du Conseil de sécurité. Le Venezuela et l’Uruguay ont voté contre tandis que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
La Chine, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne ont soutenu la résolution avec l’Ukraine, le Japon, l’Egypte, la Malaisie et le Sénégal. Elle laisse un délai de trois mois au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour faire savoir au Conseil s’il estime que la mission a été rétablie dans sa pleine capacité.
Irrité par des propos du secrétaire général de l’ONU, qui évoquait «l’occupation» du Sahara occidental par le Maroc, Rabat a expulsé 75 membres civils expatriés de la mission en mars dernier. Selon l’ONU, il ne reste sur place que 28 experts civils, ce qui empêche la Minurso de remplir son mandat qui s’est achevé à la fin du mois dernier.
La Minurso a été déployée en 1991 dans cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975, pour surveiller le cessez-le-feu et préparer un référendum d’autodétermination.*Amnay idir / el watan / mercredi 04 mai 2016
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Angleterre : Mahrez et Leicester champions
En décrochant le titre en Premier League, Leicester est entré dans la légende. Un authentique exploit. Les hommes de Claudio Ranieri ont gagné le coeur des supporters de football. Ces héros ont un nom.
Dix jours seulement après avoir été intronisé meilleur joueur de Premier League, l’international algérien Riad Mahrez est champion d’Angleterre avec son club, Leicester City, la révélation de l’année.
C’est le premier titre de cette équipe qui a totalisé finalement 77 points, à 7 points de son poursuivant direct Tottenham, alors qu’il ne reste que deux journées de championnat. Et c’est ce dauphin qui a permis à Leicester de terminer champion avant terme grâce au nul réalisé à Chelsea avant-hier, à l’occasion de la 28e journée.
Pourtant, Tottenham menait au score à la fin de la première mi-temps (2-0), laissant planer le doute sur l’occupant du fauteuil de champion. Mais de retour des vestiaires, Gary Cahill (58’) et Eden Hazard (83’), les auteurs des deux buts de Chelsea, en ont décidé autrement.
C’est Leicester qui, la veille, est allé chercher un point chez Manchester United (1-1) et termine en haut du tableau. Avec son trio en or, Mahrez-Vardy-Kanté, le club entraîné par Claudio Ranieri a surpris analystes et observateurs par ses prouesses et performances, même si, au fil des journées de championnat, il était clair que Leicester allait frapper fort en fin de saison. Mahrez ne peut qu’être heureux d’un choix de transfert qui s’est avéré judicieux.
D’autant plus qu’il avait grandement contribué au sacre du club des Foxes, son premier titre en 132 ans d’existence.
Il faut rappeler que l’international algérien est arrivé en Angleterre en 2014 alors qu’il jouait au Havre (Ligue 2 française). A ce moment-là, Leicester était aussi en deuxième division. Une année après, le club s’est retrouvé en Premier League (Division une).
Et la saison d’après, il est sacré champion. Riad Mahrez a été l’auteur, depuis le début de l’exercice, de 17 buts et 11 passes décisives. Un exploit extraordinaire qui lui a permis d’être élu par ses pairs, le Syndicat des joueurs professionnels d’Angleterre, meilleur joueur de l’année. L’année prochaine, Mahrez goûtera aux délices de la Ligue des champions d’Europe. Mais d’ici là, les uns et les autres se demandent si le club pourra le garder ou pas. *Abdelghani Aïchoun / el watan / mercredi 04 mai 2016
**En décrochant le titre en Premier League, Leicester est entré dans la légende. Un authentique exploit. Les hommes de Claudio Ranieri ont gagné le coeur des supporters de football. Ces héros ont un nom.
Riyad Mahrez (25 ans)
En janvier 2014, Riyad Mahrez arrive à Leicester sur la pointe des pieds. En Angleterre, personne ne connaissait l’ancien joueur du Havre. Aujourd’hui, le joueur algérien a été choisi par ses pairs comme le meilleur joueur de la Premier League. Il facture 17 buts et 11 assists. Entre élégance et imagination.
Shinji Okazaki (30 ans)
Il est arrivé tout droit de Mainz (10 millions d’euros). Shinji Okazaki, troisième meilleur buteur du Japon (48 buts en 100 matches), s’est montré décisif à plusieurs reprises avec Leicester cette saison. On se souvient notamment de sa reprise acrobatique qui a offert les trois points à Newcastle en mars. Un vrai bosseur.
Jamie Vardy (29 ans)
Pour la presse anglaise, c’est le meilleur joueur de la Premier League. Jamie Vardy a inscrit 22 buts cette saison (6 assists). Il a trouvé le chemin des filets durant 11 matches consécutifs. Un record. Il sera de la partie pour l’Euro 2016.
Leonardo Ulloa (29 ans)
Il jouait à Brighton (D2) en 2014. Ses 13 buts ont permis à Leicester de rester en Premier League la saison passée. Avec l’arrivée de Shinji Okazaki, l’attaquant argentin a moins joué. Il a marqué un but décisif contre Norwich (février).
Kasper Schmeichel (29 ans)
C’est le fils du légendaire Peter Schmeichel (ex-ManU). Il évolue à Leicester depuis 2011 alors que le club végétait en D2. Il a gardé ses filets inviolés à 15 reprises cette saison. Il a disputé tous les matches des Foxes cette saison. Peter Schmeichel a joué un rôle capital dans le succès des hommes de Claudio Ranieri.
Danny Simpson (29 ans)
Formé à Manchester United, il n’est jamais parvenu à gagner sa place dans le noyau A des Red Devils. La carrière de Danny Simpson a connu une drôle de trajectoire entre clubs modestes de D1 et de D2 (QPR, Newcastle, Blackburn). En 2014, il a eu la bonne idée de rejoindre lesFoxes. Une histoire extra-sportive a marqué son début de saison. Il a gagné ses galons de titulaire à partir du mois d’octobre.
Wes Morgan (32 ans)
C’est le capitaine. Wes Morgan est un roc, un leader, le coeur de la défense de Leicester. Il a goûté aux joies de la Premier League il y a deux ans à peine. Il n’a loupé aucune minute en championnat. Puissant et intelligent, ce beau bébé de 90 kilos s’est aussi montré dangereux en phase offensive.
Robert Huth (31 ans)
Appelé 19 fois avec l’Allemagne et champion à deux reprises avec Chelsea (2005-2006), c’est l’un des joueurs les plus connus de Leicester. Très fort dans le domaine aérien, sa complicité avec Wes Morgan a été déterminante pour les hommes de Claudio Ranieri. Leicester a payé quatre millions d’euros pour lui.
Christian Fuchs (30 ans)
Il est arrivé gratuitement à Leicester. Christian Fuchs, capitaine de l’Autriche (74 sélections), a bien fait de quitter Schalke 04 la saison passée.
Danny Drinkwater (26 ans)
Des passes tranchantes et dur sur le plan défensif, Danny Drinkwater a méritoirement été appelé avec l’Angleterre le mois passé. C’est encore un ancien joueur formé à Manchester United. Il a brillé dans l’entrejeu des Foxes. Il évolue à Leicester depuis cinq années. Un vrai « box to box ».
N’Golo Kante (25 ans)
Son style n’est pas sans nous rappeler celui de Claude Makelele. C’est le premier transfert réalisé par Claudio Ranieri (8,5 millions d’euros). N’Golo Kante, ancien joueur de Caen, s’est fait un petit nom en Premier League. En mars, il a aussi été appelé par Didier Deschamps en équipe de France.
Marc Albrighton (26 ans)
Ancien joueur prometteur à Aston Villa, sa carrière a été freinée par une blessure au pied en 2012. Marc Albrighton était arrivé en fin de contrat en 2014. Quand on sait qu’Aston Villa n’a pu éviter la relégation cette saison, il a pris la meilleure décision de sa vie sportive. Un joueur à la fois élégant et complet.
Jeff Schlupp (23 ans)
Sa polyvalence a rendu des services précieux à Leicester. Même s’il n’a pas toujours été titulaire, Jeff Schlupp (23 ans) possède encore une grande marge de progression.*7sur7 ** mardi 03 mai 2016
**Scènes de liesse dans la ville de Leicester après le titre de champion
*La ville de Leicester était parcourue de scènes de liesse lundi soir à l’issue du match nul entre Chelsea et Tottenham (2-2) qui assure un premier titre historique pour l’équipe de Leicester City.
Les supporters du club de la ville des Midlands s’étaient réunis dans les bars et les pubs de la cité. Au Hogarth’s, les fans ont laissé éclater leur joie au coup de sifflet final. Le pub est situé à deux pas de la Cathédrale où le monarque Richard III a été inhumé une seconde fois en mars 2015, déclanchant le début du parcours vers la gloire pour les Foxes selon certains superstitieux.
Les supporters se sont ensuite répandus dans les rues de la ville après le match, reprenant en choeur des chants à la gloire de l’entraîneur italien Claudio Ranieri et du buteur vedette Jamie Vardy (22 buts).* mardi 03 mai 2016 / Source: Belga
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*Le Labour revendique la victoire de Sadiq Khan à la mairie de Londres
Le parti travailliste a revendiqué vendredi la victoire de son candidat Sadiq Khan à la mairie de Londres, qui devient ainsi le premier édile musulman d’une grande capitale occidentale.
À l’étranger, les maires de grandes villes l’ont félicité pour son élection, exprimant le souhait de travailler au plus vite avec lui. « Félicitations à @SadiqKhan, élu Maire de Londres! Convaincue que son humanisme & son progressisme bénéficieront aux Londoniens! », a tweeté la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.**vendredi 06 mai 2016 / Source: AFP
******Fils d’un chauffeur d’autobus et d’une couturière pakistanaise, la vie de Sadiq Khan, qui caracole en tête des sondages, ressemble à un conte de fées moderne.Le candidat travailliste à la mairie de Londres, Sadiq Khan, creusait son avance hier dans les sondages, confortant ses chances de remplacer le conservateur Boris Johnson et de devenir le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale.
Né en octobre 1970 dans une famille pakistanaise récemment immigrée au Royaume-Uni, il a grandi en HLM avec ses six frères et soeurs à Tooting, quartier populaire du sud de Londres, et il est musulman. Qui aurait pu croire que 45 ans plus tard, dans un pays où la politique reste l’apanage d’une certaine élite, il briguerait la mairie de Londres, s’interroge Doreen Lawrence, son amie et membre de la chambre des Lords. Mais ce passé modeste sert le candidat dans une capitale dont le coeur penche à gauche, qui pose la diversité en marque de fabrique et aime par dessus tout les belles histoires de réussite. Sadiq Khan rappelle régulièrement que son père était chauffeur de bus et sa mère couturière. A la veille du scrutin et après une campagne marquée par les polémiques, notamment concernant la religion de M.Khan et ses fréquentations lorsqu’il était avocat des droits de l’Homme, le fils d’un conducteur de bus pakistanais affichait une avance de plus de 10 points sur le candidat conservateur, le milliardaire Zac Goldsmith. Un sondage Opinium publié hier par le quotidien Evening Standard lui donne ainsi 35% des intentions de votes de première préférence, contre 26% pour Zac Goldsmith. En allouant ensuite les votes de deuxième préférence (c’est-à-dire le candidat pour lequel les électeurs se prononcent en seconde position), le candidat travailliste conforte davantage son avance avec 57% des intentions de vote contre 43% pour le conservateur. Un deuxième sondage, réalisé par ComRes pour la télévision ITV et la radio LBC, donne 45% des votes de première préférence à M.Khan contre 36% à M.Goldsmith. Après allocation des voix de deuxième préférence, le travailliste monte à 56% et le conservateur à 44%. Soucieux de voir les électeurs se déplacer dans les bureaux de vote aujourd’hui, Sadiq Khan a toutefois appelé à la prudence, estimant que tout dépendrait du taux de participation. Pour Tony Travers, professeur à la London School of Economics (LSE), «on ne peut pas dire que les jeux sont faits». «La plupart des gens pensent que plus il (le taux de participation) sera faible, plus ce sera positif pour Zac Goldsmith», a-t-il déclaré dans le journal Evening Standard. La campagne a été marquée par les attaques contre Sadiq Khan du camp conservateur, qui a l’accusé d’affinités avec les extrémistes islamistes, ce qu’il a vivement dénoncé. M.Khan a dû également prendre ses distances avec les propos jugés antisémites de certains membres du Labour, qui ont conduit à une crise dans ses rangs. Une cinquantaine de membres du parti ont été suspendus dont une députée et l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, tandis que le patron du parti, Jeremy Corbyn, a décidé de lancer une enquête au niveau national. En dehors de ces polémiques, les Londoniens se disent surtout préoccupés par la question du logement, de plus en plus inabordable, et des transports, surpeuplés alors que la capitale britannique a gagné 900.000 habitants depuis l’élection de Boris Johnson en 2008 et compte aujourd’hui 8,6 millions d’habitants.**Jeudi 05 Mai 2016
Sadiq Khan, ce musulman qui pourrait devenir maire de Londres
Qui du travailliste musulman Sadiq Khan ou du conservateur juif Zac Goldsmith deviendra maire de Londres ? Réponse jeudi prochain.
Le combat électoral entre Sadiq Khan, ce Pakistanais pauvre issu de quartiers populaires, et Zac Goldsmith, ce Franco-Britannique venant d’une famille riche et politisée, attire tous les regards. Mais qui est vraiment Sadiq Khan ? Agé de 45 ans, il est l’exemple parfait d’une intégration réussie. Son père était chauffeur et sa mère couturière. Tous deux étaient arrivés en Angleterre dans les années 1970. Sadiq Khan est né dans un quartier populaire du sud de Londres. Il a suivi des études de droit pour devenir avocat. Mais c’est la politique qui le passionne le plus.
A 34 ans, il devient député sous l’égide du Parti travailliste. Remarqué, il a intégré en 2008 le gouvernement de Gordon Brown comme ministre des Communautés. En 2010, il change de portefeuille et prend en charge le secteur des Transports.
Plusieurs fois ministre sous James Brown
Fervent partisan du débat démocratique, il se lance en 2015 dans les primaires du Parti travailliste qu’il remporte face à la ministre déléguée aux Jeux olympiques, Tessa Jowell, qui a travaillé à la fois avec Tony Blair et David Cameron. Les sondages le donnent pour le moment gagnant avec dix points d’avance sur son rival Zac Goldsmith, mais les tendances peuvent s’inverser à tout moment. Les jeunes Londoniens et les classes sociales moyennes sont attirés par ce nouveau personnage atypique qui ne rentre pas dans le moule de la politique britannique.
Face à Zac Goldsmith, fils d’un riche propriétaire franco-britannique et né dans les quartiers chics de Londres, Sadiq Khan ne se laisse pas impressionner même s’il est souvent obligé de se justifier en tant que musulman et de répéter à chaque meeting qu’il n’a aucune accointance avec l’islamisme extrémiste.
M. Khan soutient le mariage homosexuel
L’enfant du Pakistan veut croire qu’il peut marcher sur les pas de l’ancien maire de Londres, Ken Livingston, qui a régné sur la capitale mondiale de la finance huit ans durant. «Je n’ai jamais cessé de dénoncer l’extrémisme de façon ferme. Il y a même une fatwa contre moi à cause de mon combat en faveur du mariage homosexuel», répète-t-il à chaque meeting et réunion.
Il est très attaché à Londres, c’est là où Sadiq Khan veut élever ses enfants et leur donner la chance de faire leur vie. Malgré les coups qu’il reçoit de son adversaire conservateur et de l’establishment londonien, le candidat musulman encaisse sans broncher. Il cherche seulement à sauvegarder les dix points qui le séparent de son adversaire aux abois.
Jeudi soir peut-être, les électeurs londoniens pourraient administrer une nouvelle leçon aux archaïques en élisant un fils d’immigré à la première magistrature de cette grande ville, comme l’ont fait les Américains, en 2007, avec Barack Obama.*Yacine Farah / el watan / mercredi 04 mai 2016
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*Le candidat républicain pour la présidentielle américaine, Donald Trump campe sur sa position d’interdire les musulmans d’entrer aux Etats-Unis
« Je ne me soucie pas si ça me fait du mal », a déclaré mercredi Trump à la chaîne d’information MSNBC à propos de son appel lancé en décembre pour interdire les musulmans d’entrer aux Etats-Unis.
Trump a considéré qu’il était « guidé par le bon sens en déclarant les musulmans personna non grata car, selon lui, « le gouvernement américain se doit d’être prudent en permettant à des milliers de personnes sans documents d’identité de venir s’installer aux Etats-Unis ».
« Franchement, personne ne sait qui ils sont, dans de nombreux cas elles (personnes) ne possèdent pas de documents (d’identité) et dans la plupart des cas nous ne savons pas ce que nous faisons », a ajouté le magnat de l’immobilier qui venait de remporter une victoire écrasante à l’Indiana devant son conçurent Ted Cruz.
En plein campagne pour les primaires américaines, Trump a été contraint de tempérer ses propos en déclarant que seuls les dirigeants des pays musulmans et les citoyens américains musulmans qui doivent être autoriser à entrer sur le sol américain.
Ces propos racistes ont été largement critiqués par l’administration Obama et par les républicains et les démocrates qui ont condamné un discours de haine et de discrimination envers les musulmans.
Les solutions surprenantes de ce républicain face à la montée du terrorisme international ne l’ont pas empêché de dégager la voie vers l’investiture républicaine.
Cet exploit a été réalisé, alors que Trump avait multiplié les remarques provocantes contre les immigrés en qualifiant les mexicains de « criminels et violeurs » et en promettant de construire un mur à la frontière mexicaine.
D’ailleurs la construction de ce mur fait partie de l’un des trois principes de base de son plan d’action pour restaurer la grandeur de l’Amérique, selon lui.
Le mécontentement exprimé par toutes les communautés contre le gouvernement fédéral a contribué à la victoire de Trump.
Ces communautés ainsi que les groupes de pression d’appartenance idéologiques distinctes ont voulu miser sur un « outsider » pour les prochaines présidentielles, selon la presse américaine. (Aps)–mercredi 04 mai 2016
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Conflit territorial entre le soudan et l’Égypte
Khartoum revendique son «droit de souveraineté» sur Halaïb et Chalatin
Le Soudan a rappelé hier son «droit de souveraineté» sur deux territoires frontaliers au bord de la mer Rouge administrés par l’Egypte, mais également revendiqués par Khartoum, rapporte l’AFP.
Il s’agit d’un vieux contentieux entre les deux pays voisins : le Soudan s’oppose régulièrement à l’administration de Halaïb et Chalatin par l’Egypte en assurant que les deux localités font partie intégrante du Soudan depuis la fin des années 1950. Khartoum multiplie, depuis avril, les revendications alors que son voisin égyptien a accepté de rétrocéder deux îlots de la mer Rouge à l’Arabie Saoudite, une décision qui a suscité un vent de contestation dans les rues de la capitale égyptienne. «Nous n’allons pas abandonner notre droit de souveraineté sur le triangle de Halaïb», a déclaré, hier au Parlement, le ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Gandour.
Et de poursuivre : «Nous avons adopté des mesures politiques et judiciaires pour revendiquer nos droits dans le triangle de Halaïb.» Il a également indiqué que Khartoum cherchait à se procurer une copie de l’accord égypto-saoudien sur la rétrocession des îlots inhabités de Tiran et Sanafir au large de la péninsule du Sinaï.
«Nous avons besoin de mesurer l’impact de cet accord sur nos frontières maritimes», a-t-il dit aux parlementaires. L’accord entre Riyad et Le Caire a suscité l’ire de nombreux Egyptiens, dont des centaines ont manifesté courant avril au Caire. A l’appel de militants de gauche et laïques, plus d’un millier de personnes sont sorties dans la rue le 15 avril dans le centre du Caire en demandant la «chute du régime» du président égyptien Abdelfattah Al Sissi.* el watan / mardi 03 mai 2016
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Les Turcs pourront voyager sans visa en Europe dès fin juin
*Peut-être aussi un jour, les Algériens, les Tunisiens et les Marocains
*La Commission européenne estime que les citoyens turcs pourront dès la fin du mois de juin voyager au sein de l’Espace Schengen sans visa, à la condition qu’Ankara remplisse cinq derniers critères légaux. Cette question politiquement sensible est à présent sur la table des Etats membres et du Parlement européen.
La perspective de voir les citoyens de nationalité turque autorisés à voyager sans visa au sein de l’Espace Schengen, est un des éléments contenu dans l’accord conclu entre la Turquie et l’Union européenne à propos de la gestion de la crise des migrants. La Turquie doit cependant remplir totalement 72 critères.
Cinq critères à remplir
Frans Timmermans, Premier vice-président de la Commission européenne, a annoncé mercredi à la Turquie qu’il ne restait plus que cinq critères à remplir. Il propose dès lors au Conseil et au Parlement européen d’abolir le système des visas à partir de la fin du mois de juin, lorsque ces cinq dernières étapes seront franchies.
Passeport biométrique
La Commission note toutefois qu’il est impossible en pratique que tous les ressortissants turcs puissent présenter un passeport biométrique au moment où les exigences de visas seront levées. Une solution intermédiaire est envisagée. Mais en tout état de cause, seuls les détenteurs d’un passeport auront le droit de voyager sans visa au sein de l’Espace Schengen.*Source: Belga/ mercredi 04 mai 2016
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*la fête de la naissance du petit-fils a été de courte durée
33 personnes meurent empoisonnées par des bonbons au Pakistan
** Pakistan / dimanche 01 mai 2016**
Trente-trois personnes, dont cinq enfants, sont mortes au Pakistan après avoir ingéré des bonbons qui contenaient du pesticide, a-t-on appris dimanche auprès de la police.
Les enquêteurs cherchent à savoir comment ce poison a pu atterrir dans la préparation sucrée; ils privilégient cependant la thèse de l’accident. En effet, le voisin du boulanger, un droguiste qui rénovait sa boutique, avait stocké ses produits dans la boulangerie et de l’insecticide aurait pu être ajouté par inadvertance aux confiseries. Le bébé dont on célébrait la naissance a perdu son père, six oncles et une tante, a précisé la police.*dimanche 01 mai 2016/ Source: Belga
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*L’indifférence de l’Europe face aux réfugiés
* Le cauchemar des migrants
*L’indifférence » de l’Europe face aux réfugiés
Dans une tribune publiée samedi dans Le Monde, Nicolas Hulot dénonce « l’indifférence » de l’Europe face aux réfugiés notamment syriens et propose entre autre d’ouvrir des « couloirs humanitaires » vers le continent.
« La France, jadis patrie des droits de l’homme, n’est-elle devenue que le pays de la Déclaration des droits de l’homme? Face aux barbelés de Calais ou aux expulsions de Vintimille, on peut se le demander. Est-ce la perspective des prochaines échéances électorales qui nous tétanise au point d’en faire un contre-argument électoral? », dénonce l’écologiste, qui n’exclut pas d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. Indifférence et impuissance
« L’Europe (l’Italie et la Grèce mises à part) est passée de l’indifférence à l’impuissance et offre à certains un argument de plus pour douter de son utilité. Comment ne pas céder à l’écoeurement devant son immobilisme crasse face aux milliers de noyés en Méditerranée ou en mer Egée », s’interroge-t-il. « Comment 28 Etats n’ont-ils pas été capables de réunir une flotte humanitaire pour sauver des vies que l’on sait à l’avance en péril? On peut et on doit encore le faire », écrit Nicolas Hulot.
Couloirs humanitaires
Il appelle à « réduire les délais de traitement des demandes d’asile (environ seize mois) » et à « ouvrir des couloirs humanitaires pour substituer aux voies irrégulières massives de passage des voies régulières à la hauteur ». Il demande aussi l’ouverture d’ »un corridor pour réinstaller en Europe les réfugiés directement depuis les pays voisins de la Syrie ».
Il estime aussi qu’il faut « un appui beaucoup plus massif aux pays voisins de la Syrie pour les aider à faire face à l’afflux » de personnes. Il appelle pour cela à « une coordination Etat, régions, territoires, communes pour évaluer les capacités de chacun à se partager l’accueil » en France. « A plus grande échelle, un sommet international pour répartir les obligations de solidarité et d’assistance face à la crise des migrants me semble une nécessité première », poursuit-il.*samedi 30/04/2016 -Source: AFP
**L’ONU « préoccupée » par la montée de la xénophobie en Europe
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est dit « préoccupé » par l’adoption en Europe de politiques de « plus en plus restrictives » concernant les migrants, jeudi lors d’un discours devant le Parlement autrichien.
« Je m’alarme de la montée de la xénophobie ici (en Autriche) et ailleurs ». Nouvelle étape dans un durcissement envers les migrants observé dans plusieurs pays d’Europe ces derniers mois, l’Autriche a instauré mercredi la possibilité de décréter un « état d’urgence » migratoire, un régime permettant de suspendre de facto le droit d’asile.*jeudi 28/04/16 -Source: Belga
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*Nouvelles élections au parlement iranien
succès des réformateurs aux législatives
*Parmi les 290 députés figurent 17 femmes, dont 15 réformatrices et modérées
Les partisans du président Rohani ont obtenu 143 sièges au parlement renouvelé, devenant le plus important groupe de députés. Avec trois sièges de plus, ils auraient pu avoir la majorité parlementaire.
Le parlement monocaméral iranien (Majlis), élu lors des deux tours des 26 mars et 29 avril 2016, comprendra un nombre record de femmes pour la première fois depuis la Révolution islamique de 1979.
Parmi les 290 députés figurent 17 femmes, dont 15 réformatrices et modérées. Elles auraient pu être 18, mais l’élection de la candidate élue au premier tour à Ispahan a été invalidée et un nouveau vote y aura lieu à une date indéterminée.
Les femmes sont ainsi plus nombreuses que les députés religieux. Dans le parlement sortant, il y avait 27 religieux et 9 femmes, toutes conservatrices.
Ces derniers temps, les discussions au sujet des droits des femmes prennent de l’ampleur dans les médias iraniens.
La vice-présidente chargée des femmes et des affaires familiales, Shahindokht Molaverdi, et l’ex-ministre de la Santé du pays, Vakhid Dastjerdi, ont récemment évoqué ce thème dans une émission télévisée. Elles ont noté que quoique l’ancien parlement ait adopté une série de décisions d’importance cruciale relatives aux droits des femmes, elles sont restées sur le papier.
En Iran, la plupart des lois importantes sont adoptées par la majorité masculine des parlementaires. Ainsi, pour parvenir à résoudre les problèmes des femmes dans leur ensemble, il est important d’augmenter le nombre de ces dernières au sein des institutions politiques, législatives et judiciaires. Les femmes iraniennes placent donc tout leur espoir dans le nouveau Majlis.
Les partisans du président iranien Hassan Rohani ont obtenu 143 sièges au parlement renouvelé, devenant le plus important groupe de députés. Avec trois sièges de plus, ils auraient pu avoir la majorité au parlement.
En Iran, il n’existe pas de partis politiques tels qu’on les voit en Occident. Deux forces – les fondamentalistes et les réformateurs – se disputent des sièges au parlement du pays. Les candidats se rangent du côté de personnalités influentes.
En 2015, les réformateurs modérés ont soutenu la conclusion d’un accord avec les pays occidentaux sur le nucléaire iranien. Cette entente a permis d’obtenir la levée des sanctions internationales contre Téhéran.
Le succès des réformateurs aux législatives pourrait augmenter les chances de Hassan Rohani de l’emporter lors de la prochaine présidentielle programmée pour 2017.(Sputnik)–dimanche 01 mai 2016
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1er mai: incidents à Paris, échauffourées à Istanbul
*Des milliers de personnes défilaient dimanche après-midi à Paris pour un 1er mai sous tension placé sous le signe de la lutte contre le projet de loi travail, sous haute surveillance policière, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Peu après 15h40, en amont du défilé sous la bannière des syndicats, des incidents ont éclaté vers le boulevard Diderot. Des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles – cartons récupérés aux ordures, mais aussi des bouteilles – sur les forces de l’ordre, en criant « tout le monde déteste la police ». Les CRS ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène, avant que le calme ne revienne.
Avenue Daumesnil déjà, les CRS avaient été sifflés et hués par des dizaines de manifestants, certains très virulents, qui criaient « Cassez-vous! » ou « dehors la police! ». Certains jeunes étaient équipés de casques attachés à leur sac.
Pour la grande foule, qui marchait dans le plus grand calme, un autre slogan résumait l’état d’esprit: « Retrait, retrait, de la loi travail. Ni amendable ni négociable », faisant écho aux mots d’ordre scandés dans les défilés ayant eu lieu plus tôt dans d’autres villes de France, la plupart du temps dans le calme et par un beau soleil.
200 personnes arrêtées
La police turque a arrêté dimanche plus de 200 personnes et utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des protestataires participant à des manifestations non autorisées à l’occasion du 1er mai à Istanbul, quadrillée par les forces de l’ordre.
En marge de ces échauffourées, un homme est mort en traversant une rue du centre d’Istanbul, près de la place Taksim, écrasé par un véhicule antiémeute.
Les accès du public avaient été interdits par de nombreuses barrières à la place Taksim, foyer traditionnel de protestation des stambouliotes, et la zone, habituellement très fréquentée, était désertée par les passants.
Loin du centre, des centaines de syndicalistes et de militants brandissant des bannières en faveur de la solidarité ouvrière ont pris part à un défilé autorisé sur une vaste zone du district de Bakirkoy, près de l’aéroport international.
Mais la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des militants du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) qui tentaient de manifester de leur côté à Bakirkoy, et a procédé à plusieurs arrestations, a constaté un photographe de l’AFP.
La police a également fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène dans le district de Sisli contre des protestataires qui tentaient de rallier la place Taksim, a constaté un autre photographe de l’AFP.
Dans le quartier d’Okmeydani, des militants de la gauche radicale masqués ont lancé des cocktails Molotov et des pétards sur la police.
Le cabinet du gouverneur d’Istanbul a indiqué que 207 personnes qui tentaient de marcher en direction de la place Taksim avaient été arrêtées. En outre, 40 cocktails Molotov, 17 grenades à main et des dizaines de feux d’artifice ont été saisis, selon la même source.
Un homme est mort après avoir été écrasé par un véhicule antiémeute équipé d’un canon à eau connu sous l’acronyme turc de Toma et devenu familier des citadins en Turquie depuis que la police réprime sévèrement les manifestations.
L’homme de 57 ans a été écrasé alors qu’il traversait la rue Tarlabasi, près de Taksim et une enquête a été ouverte.
Un total de 24.500 membres des forces de l’ordre, selon le cabinet du gouverneur d’Istanbul, avaient été mobilisés dans la ville et de nombreuses rues fermées en prévision des manifestations du 1er mai, qui sont traditionnellement l’occasion de heurts entre forces de sécurité et militants opposés au pouvoir.
En Russie, près de 100.000 personnes selon la police ont participé à Moscou à une grande parade organisée sur la Place Rouge, brandissant drapeaux et ballons sous le murs du Kremlin, rappelant les grandes parades de la défunte URSS. Plusieurs millions de manifestants étaient attendus dans tout le pays pour célébrer la fête des travailleurs, jour férié qui coïncide cette année avec la Pâque orthodoxe.
En Italie, une manifestation unitaire des trois principaux syndicats (CGIL, CISL et UIL) s’est déroulée dimanche matin, sous la pluie et sans incident, dans les rues de Gênes (nord-ouest), en présence d’environ 5.000 personnes, alors qu’un grand concert rock était prévu dans la soirée à Rome, place Saint Jean de Latran, haut-lieu des rendez-vous syndicaux.
En Suisse, des manifestations du 1er Mai ont eu lieu ou étaient prévues dans plus de 50 localités, notamment Genève et Zurich, sous la houlette des syndicats, pour dénoncer l’injustice sociale, la baisse des pensions et la majorité de droite, selon l’agence ATS. Des déprédations ont été signalées, notamment dans la ville de Limmat dans la nuit de samedi à dimanche.
En Corée du Sud, des dizaines de milliers de personnes ont protesté contre une réforme annoncée des conditions de travail, projet du président Park Geun-Hye et de son parti conservateur, qui prévoit de faciliter les conditions de licenciement.
En Autriche, le chancelier social-démocrate Werner Faymann a été accueilli par des huées réclamant sa démission alors qu’il s’adressait à une foule d’environ 80.000 personnes à Vienne et qu’il essayait de défendre la politique envers les migrants et pour l’emploi de la grande coalition avec les chrétiens-démocrates qu’il dirige.
La journée des travailleurs, célébrée dans de nombreux pays, est née à Chicago en 1886 à l’initiative d’un mouvement syndicaliste réclamant la journée de travail de huit heures.*dimanche 01 mai 2016
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**55 morts après des pluies torrentielles au Pakistan
*Les secours s’efforçaient d’accéder à des milliers de personnes bloquées par des inondations et glissements de terrains dans le nord-ouest du Pakistan et certaines zones du Cachemire, où des pluies torrentielles ont fait 55 morts selon un nouveau bilan.
Dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, 47 personnes ont trouvé la mort depuis le début des intempéries samedi soir selon l’Autorité de gestion des catastrophes naturelles, qui a indiqué organiser une opération de sauvetage avec l’armée.
« Nous essayons d’envoyer un hélicoptère pour venir en aide à des personnes ensevelies sous les décombres de leurs maisons », a indiqué Latifur Rehman, porte-parole de cette autorité, qui a également dépêché quatre camions chargés de biens de première nécessité aux district affectés. « Toutes les routes menant aux villages ont été coupées (…) On ne peut pas se déplacer du tout », a indiqué Khalid Khan, propriétaire d’une société de logistique dans le district de Shangla, au Khyber Pakhtunkhwa, ajoutant que les hôpitaux locaux n’étaient pas assez équipés pour soigner les blessés.
Des milliers de personnes bloquées
Dans la partie du Cachemire sous autorité pakistanaise, des milliers de personnes sont bloquées par les glissements de terrain dans la vallée de Neelum, ont indiqué des responsables. Au moins huit personnes dont cinq enfants y ont trouvé la mort lorsque deux maisons ont été détruites par un glissement de terrain provoqué par la pluie, selon un élu local, Abdul Hameed Kiyani.
Le Pakistan a été régulièrement frappé ces dernières années par des épisodes météorologiques intenses, qui font des centaines de morts et détruisent de vastes surfaces de terre arable, une catastrophe dans un pays très largement agricole. Lors de la saison des pluies l’an dernier, des averses torrentielles et des crues avaient fait 81 morts et touché plus de 300.000 personnes dans tout le pays. *4/04/16 -Source: Belga
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