Paris.vendredi 13 novembre 2015

14 11 2015

**Attaques en séries à Paris

*Au moins 128 morts et environ 300 blessés dans six endroits de la capitale

*VENDREDI SOIR: plusieurs fusillades et explosions éclatent simultanément à Paris.

*Le groupe terroriste Daech revendique les attentats.

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**Le film des évènements des attentats

Au moins 128 morts et environ 250 blessés dans six endroits de la capitale, de la salle de spectacle du Bataclan au Stade de France, l’état d’urgence instauré : le film des attentats et de leurs premières suites, de vendredi soir à samedi midi.

- VENDREDI SOIR: plusieurs fusillades et explosions éclatent simultanément à Paris.- Entre 21h00 et 21h15 (heures locales): Trois explosions retentissent autour de l’enceinte sportive du Stade de France, au nord de Paris, pendant le match amical de football France-Allemagne disputé devant 80.000 spectateurs. Une personne est tuée, ainsi que trois kamikazes.- A 21h29, un premier tweet fait état d’une « fusillade à Paris10 Bichat ». A l’angle des rues Bichat et Alibert (Xe arrondissement), cette fusillade contre la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge fait 14 morts.- A 21h38, un autre tweet évoque « des bruits plus qu’inquiétants » rue de Charonne (XIe arrondissement). Des témoins entendent des tirs pendant « deux, trois minutes ». 18 personnes sont tuées. - A 21h49, un tweet parle de « très nombreux coups de feu au Bataclan ». Dans la salle de spectacle, où se déroule un concert de rock, plusieurs hommes armés, à visage découvert, ouvrent le feu dans la salle de spectacle aux cris de « Allah Akbar », et prennent les spectateurs en otage. - Rue de la Fontaine au roi (XIe arrondissement), à proximité de la place de la République, cinq personnes sont abattues à la terrasse d’une pizzeria, La Casa Nostra.- Une attaque faisant un mort a également lieu boulevard Voltaire, de l’autre côté de la place de la République. Le kamikaze est mort.- 22h30 : François Hollande, immédiatement évacué du stade de France, se rend au ministère de l’Intérieur pour faire le point sur la situation.- Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête.- 23h43 : nouveau bilan, d’au moins 35 morts.- Les hôpitaux de Paris déclenchent le « Plan blanc » d’urgence et de crise.- 00h01: « plusieurs dizaines de tués, beaucoup de blessés », « c’est une horreur », déclare à la télévision François Hollande, qui annonce l’instauration de l’état d’urgence - 00H15: un conseil des ministres exceptionnel se réunit à l’Elysée et décrète comme prévu l’état d’urgence.- Le Parti socialiste, le Front national (extrême droite) et le parti Les Républicains de Nicolas Sarkozy suspendent leur campagne électorale pour les élections régionales.- Samedi, peu avant 00h30: Assaut de la police au Bataclan qui se termine une demi-heure plus tard. Au moins 82 personnes sont mortes. Les quatre assaillants sont tués, dont trois en actionnant leur ceinture d’explosifs.- Les établissements scolaires et universitaires seront fermés samedi, annonce le rectorat de Paris. Tous les voyages scolaires sont annulés en France pour le weekend.- 01h11: la prise d’otages au Bataclan a fait une centaine de morts, selon des sources policières.- François Hollande se rend au Bataclan avec plusieurs ministres, dont celui de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.- Le Conseil du culte musulman condamne « avec la plus grande vigueur » des « attaques odieuses et abjectes ».- « 1.500 militaires supplémentaires ont été mobilisés », annonce l’Elysée.

- « Nous allons mener le combat, il sera impitoyable » face aux terroristes, déclare François Hollande près du Bataclan.

- Il y aura un « rétablissement des contrôles » aux frontières mais pas de « fermeture », précise l’Elysée.

- Les attaques ont fait au moins 120 morts, annonce le parquet.

- 04h30: selon les enquêteurs, huit « terroristes » sont morts dans les attentats, dont sept en se faisant exploser.

- 09h00: Conseil de défense à l’Elysée.

- Les compétitions sportives sont suspendues en région parisienne et des sites touristiques fermés.

- Tous les équipements de la Ville de Paris restent fermés: écoles, musées, bibliothèques, gymnases, piscines, marchés alimentaires, ainsi que les établissements publics culturels de la région parisienne.

- La direction de la police nationale lance un appel à témoins auprès de la population.

- 10h50: François Hollande à l’Elysée qualifie les attentats d’ »acte de guerre » et désigne comme responsable « l’armée terroriste » de l’organisation Etat islamique, « Daech ». Appelant les Français à « l’unité » et au « sang-froid », il annonce un « deuil national pour trois jours ». Il s’exprimera lundi devant le Parlement réuni en Congrès.

- Le groupe Etat islamique revendique les attentats.

- Les manifestations sur la voie publique sont interdites à Paris et dans la région parisienne jusqu’à jeudi.**samedi 14/11/2015 – Source: Belga

*****Des témoignages*****

Des assaillants jeunes et maîtres d’eux-mêmes

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*Plusieurs fusillades ont éclaté vendredi soir à Paris. L’une d’entre elles a eu lieu dans la salle de concert du Bataclan. Le groupe américain Eagles of Death Metal s’y produisait devant 1500 personnes. Le show affichait complet. 

Les premiers témoignages affluent. Julien Pierce, journaliste d’Europe 1, était au Bataclan lorsque « plusieurs individus armés » ont fait irruption dans la salle. « Deux ou trois individus non masqués sont rentrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l’aveugle sur la foule », explique-t-il. Les tirs ont duré entre dix et quinze minutes. Le journaliste parle d’une grande « violence ».
La panique a rapidement gagné les spectateurs. Tout le monde s’est mis à courir vers la scène. Lors de ce mouvement de foule, toujours selon Julien Pierce, « les assaillants qui n’étaient pas masqués, maîtres d’eux-mêmes et très jeunes ont eu tout le temps de recharger à au moins trois reprises ».* 7sur7/ samedi 14/11/2015 

Un bain de sang au Bataclan et puis enfin, "quelqu'un chuchote: la police est là"

**L’Algérie condamne les lâches attentats de Paris

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exprimé ce samedi sa « profonde indignation suite aux attentats qui ont visé la capitale française, les qualifiant de « véritable crime contre l’humanité », dans un message adressé à son homologue français, François Hollande.

« C’est avec stupeur et profonde indignation que j’ai appris les lâches attentats qui viennent d’être perpétrés à Paris et qui ont causé un lourd bilan en vies humaines. Cette horreur planifiée constitue un véritable crime contre l’humanité », a écrit le président Bouteflika dans son message.

« L’Algérie condamne énergiquement ces crimes terroristes qui attestent encore une fois, malheureusement, que le terrorisme est un fléau transfrontalier », a ajouté le président de la République.

Dans le même contexte, le chef de l’Etat a affirmé que « ce fléau appelle une réaction solidaire de toute la communauté internationale, sous l’égide des Nations Unies, une réaction qui se doit également d’être lucide

pour éviter une fracture civilisationnelle à travers le monde et à l’intérieur des pays, ce qui est l’un des buts recherchés par les commanditaires du terrorisme. »

« Devant cette tragédie qui vient de frapper votre pays ami, le peuple français, son gouvernement et vous et vous-mêmes personnellement pouvez compter sur la solidarité et sur le soutien de l’Algérie », a rassuré le chef de l’Etat dans son message adressé au président Hollande.

« En cette douloureuse épreuve, je vous exprime, au nom du peuple algérien, de son gouvernement et en mon nom personnel, nos plus sincères condoléances à vous-même et au peuple français ami, ainsi que toute notre sympathie aux familles des victimes », a également écrit le président de la République dans son message à son homologue français.

« Je puis vous assurer que le partenariat d’exception que nous sommes ensemble attelés à bâtir au bénéfice de nos deux peuples, se reflètera également dans nos efforts conjoints contre le terrorisme que l’Algérie combat elle aussi jusqu’à ce jour », a conclu le président Bouteflika.(aps)*samedi 14/11/2015

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*Comment lutter contre Daech après les derniers attentats de Paris ?

*Les conseils de Yasmina Khadra aux Occidentaux

Yasmina Khadra - TSA Algérie

Comment lutter contre Daech après les derniers attentats de Paris ? Ancien militaire durant les années 1990 en Algérie où il a combattu le GIA, Yasmina Khadra livre ses conseils dans un entretien au journal suisse La Tribune de Genève publié ce lundi 30 novembre :

« Il y a plusieurs solutions. Il faut tout d’abord empêcher les terroristes potentiels d’adhérer au discours intégriste (…) Deuxièmement, il faut savoir que beaucoup de combattants au sein de cette organisation criminelle regrettent cette aventure. Ils ne demandent qu’à rentrer chez eux. C’est inévitable. On a connu ça en Algérie. Il faut trouver les meilleurs arguments pour permettre à ces repentis potentiels de rendre les armes. Ils seront jugés et punis, bien sûr, mais ce sera un soulagement pour eux. Troisièmement, il faut se montrer d’une détermination farouche et absolue envers ceux qui refusent de se rendre et préfèrent continuer cette immense mascarade meurtrière ».

« Et j’insiste, c’est peut-être le moyen le plus efficace : faire comprendre à ceux qui veulent se repentir que c’est possible. Vous allez voir l’effet spectaculaire. Le doute, la suspicion, puis la délation vont s’insinuer partout. Cette organisation criminelle va s’appauvrir dans les luttes intestines. Et ça va être la débandade ! », a-t-il ajouté.

Pour Yasmina Khadra, les bombardements ne vont pas suffire. Les Occidentaux devront envoyer des troupes au sol pour espérer gagner contre Daech. « Bombarder, c’est juste un feu d’artifice, de la poudre aux yeux. Et ça ne suffit pas. Les vraies batailles se gagnent au sol », explique-t-il. Et d’ajouter : « Ce sont des moments très difficiles, mais il faut rester optimiste : la victoire est inévitable pour les justes ! »—lundi 30 novembre 2015 | Par Samir Allam | tsa

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Attaques en série à Paris: au moins 128 morts, 300 blessés

**Le cerveau presumé des attentats de Paris Abdelhamid Abaaoud tué à Saint-Denis

Abdelhamid Abaaoud - TSA Algérie

*Le « cerveau » présumé des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, Abdelhamid Abaaoud, a été tué, mercredi 18 novembre, lors de l’assaut des forces de polices. Le corps du terroriste Belge a été « formellement identifié », selon le parquet en charge de l’enquête, rapporte le quotidien français Le Monde* jeudi 19 novembre 2015 |

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* la situation dans laquelle se trouve actuellement la France est étroitement liée à sa politique internationale

*Pour le président syrien, il est clair que la situation dans laquelle se trouve actuellement la France est étroitement liée à la politique menée par ce pays à l’international. « Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France, dans la région ont contribué à l’expansion du terrorisme », a-t-il déclaré samedi, selon l’agence officielle Sana. Bachar Al Assad a reçu, ce jour, une délégation de députés français d’opposition menée par Thierry Mariani (Les Républicains, droite). « Faire seulement des déclarations contre le terrorisme ne sert à rien », a lancé Bachar Al Assad, au moment même où plusieurs dirigeants se sont réunis pour trouver une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis plus de trois ans. *médias/ samedi 15 novembre 2015 | tsa

         ** Le retour du boomerang

*Les experts apportent leur éclairage sur les origines du 13 novembre 2015 

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***Au-delà de la polémique électoralement intéressée, et assez indigne, sur les mesures de sécurité prises, ou mal prises, par le gouvernement, la classe politique, les médias, l’opinion elle-même devraient s’interroger sur leurs responsabilités de longue durée dans le désastre que nous vivons. Celui-ci est le fruit vénéneux d’un enchaînement d’erreurs que nous avons commises depuis au moins les années 1970, et que nous avons démocratiquement validées dans les urnes à intervalles réguliers. La démission de l’Europe sur la question palestinienne, dès lors que sa diplomatie commençait là où s’arrêtaient les intérêts israéliens, a installé le sentiment d’un «deux poids deux mesures», propice à l’instrumentalisation et à la radicalisation de la rancœur antioccidentale, voire antichrétienne et antisémite. L’alliance stratégique que la France a nouée avec les pétromonarchies conservatrices du Golfe, notamment pour des raisons mercantiles, a compromis la crédibilité de son attachement à la démocratie – et ce d’autant plus que dans le même temps elle classait comme organisation terroriste le Hamas palestinien, au lendemain de sa victoire électorale incontestée. Pis, par ce partenariat, la France a cautionné, depuis les années 1980, une propagande salafiste forte de ses pétrodollars, à un moment où le démantèlement de l’aide publique au développement, dans un contexte néolibéral d’ajustement structurel, paupérisait les populations, affaiblissait l’Etat séculariste et ouvrait une voie royale à l’islamo-Welfare dans les domaines de la santé et de l’éducation en Afrique et au Moyen-Orient.

Son alliance avec les pétromonarchies arabes a aussi conduit la France à appuyer diplomatiquement et militairement la guerre d’agression de l’Irak contre l’Iran (1980-1988) et à ostraciser ce dernier, alors qu’il représente, avec la Turquie, le seul môle de stabilité étatique de la région, qui détient l’une des clefs de la résolution de la plupart de ses conflits, comme nous le découvrons aujourd’hui au Liban et en Syrie. La même désinvolture a présidé à la politique de la France à l’égard d’Ankara. Au lieu d’arrimer la Turquie à la construction européenne, Paris l’a snobée, au risque de perdre toute influence auprès d’elle, de favoriser sa «poutinisation» et de l’abandonner à ses liaisons dangereuses avec des mouvements djihadistes. Non sans cynisme, la France a joué pendant des décennies la carte de l’autoritarisme en Algérie, en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Irak en y voyant un gage de stabilité, en s’accommodant de la polarisation ethnoconfessionnelle sur laquelle reposaient souvent ces régimes, en espérant que les peuples se résigneraient éternellement au despotisme que l’on estimait congénital en terre d’islam, et en laissant à celui-ci le monopole de la dissidence, rendant ainsi les successions autoritaires inévitablement chaotiques. Une cocotte-minute qui explose, ce n’est jamais beau à voir.

Après avoir conforté les dictatures, la France s’est lancée avec puérilité dans l’aventure démocratique sans voir à quel point les sociétés avaient été meurtries par des décennies d’assujettissement, et en sous-estimant la froide détermination des détenteurs du pouvoir. Puis, pour résoudre d’un bombardement magique les problèmes qu’elle avait contribué à envenimer au fil des ans, elle est à son tour entrée en guerre en suscitant de nouvelles inimitiés sans avoir les moyens de s’en préserver.Les situations inextricables de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, de la Libye ne sont que la résultante de ces erreurs de calcul, ou de ces calculs à courte vue. Sans doute annoncent-elles ce que nous réserve la restauration autoritaire en Algérie (dès 1991) et en Egypte (en 2014). A l’aveuglement et aux inconséquences, nous avons ajouté le déshonneur par le traitement que nous avons réservé aux réfugiés qui fuyaient les guerres que nous (ou nos alliés) avions déclenchées, en Libye et en Irak, et les autoritarismes que nous avions soutenus.

Sur le plan intérieur, le bilan est aussi accablant. Pendant que nos politiques économiques néolibérales produisaient un chômage de masse et la désindustrialisation, nous avons restreint le débat public à des questions identitaires oiseuses en courant après l’extrême droite qui en faisait son miel électoral. Pas un homme politique – hormis peut-être Dominique Strauss-Kahn en 2006, pendant sa campagne pour les primaires du PS – n’a tenu un langage de vérité sur l’immigration depuis des lustres. Au lieu de tirer avantage de ce formidable atout que représente le biculturalisme de nombre de jeunes Français, nous avons rejeté une partie importante, et bien délimitée, de ceux-ci – à savoir les musulmans – dans la marginalité, et nous avons douté de leur appartenance à la nation, ce dont certains d’entre eux ont fini par douter eux-mêmes. Des présidents de la République, des ministres, des hauts fonctionnaires ont proféré en toute impunité des paroles indignes et anticonstitutionnelles, tandis que les médias ouvraient grand leurs antennes, leurs écrans et leurs colonnes à des plumitifs racistes ou ignorants érigés en penseurs. L’asphyxie financière de l’école, de l’Université, de la recherche publique, et le poujadisme anti-intellectuel dont a fait preuve à leur encontre la droite oublieuse que la République dont elle se gargarise avait été celle des professeurs et des instituteurs, à la fin du 19e siècle, nous a privés des moyens de comprendre ce qui est en train de nous arriver.Maints analystes avaient pourtant annoncé, depuis longtemps, que nous courions droit dans le mur. Nous y sommes, bien que celui-ci, comme toujours dans l’Histoire, prenne un visage inattendu. Un examen de conscience s’impose à tous, car ces erreurs, qui nous reviennent en plein visage comme un boomerang, ont été commises à l’initiative de toutes les majorités qui se sont succédé au pouvoir depuis les années 1970. Si Sarkozy a sans conteste été le plus mauvais président de la République qu’ait connu la France, Giscard d’Estaing, Chirac, Mitterrand et Hollande se partagent la paternité de la politique suivie. Or, nous avons les dirigeants que nous élisons, et les médias que nous achetons. En bref, nous sommes responsables de ce qui nous arrive.

Seul un retournement radical pourrait nous en sortir : la remise en cause de la financiarisation du capitalisme qui détruit le lien social, créé la misère de masse et engendre des desperados ; une politique de sécurité qui privilégie le renseignement humain de qualité et de proximité plutôt que la surveillance systématique, mais vaine, de la population ; le rétablissement et l’amplification des libertés publiques qui constituent la meilleure riposte à l’attaque de notre société ; la révision de nos alliances douteuses avec des pays dont nous ne partageons que les contrats ; et surtout, peut-être, la lutte contre la bêtise identitaire, aussi bien celle d’une partie de notre propre classe politique et intellectuelle que celle des djihadistes. Car les Zemmour, Dieudonné, Le Pen, et Kouachi ou autres Coulibaly sont bien des «ennemis complémentaires», pour reprendre le terme de l’ethnologue Germaine Tillion.

L’alternative est claire, à trois semaines des élections, et elle est politique, au sens plein du mot. Soit nous continuons à laisser ces phares de la pensée et leurs experts sécuritaires nous guider vers le gouffre, et notre prochain président de la République sera un Viktor Orban, peu importe qu’il soit de droite ou de gauche pourvu qu’il nous rétracte identitairement. Soit nous conjuguons notre autodéfense avec la conquête de nouvelles libertés, comme avait su le faire, à une époque plus tragique encore, le Conseil national de la Résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale. Telle serait la vraie réponse aux crétins assassins et aux histrions.

**Jean-François Bayart

Professeur à l’IHEID (Genève), directeur de la chaire d’Etudes africaines comparées (UM6P, Rabat)

A notamment publié L’Islam républicain. Ankara, Téhéran, Dakar (Albin Michel, 2010)

*****Après l’effroi, le recueillement, le deuil et l’annonce de la riposte, l’heure est désormais aux premières analyses et explications. Les experts prennent la plume pour apporter un éclairage historique et dissiper quelque peu la brume électrique.

Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID (Genève) se penche sur les racines des violences actuelles et pointe du doigt la politique étrangère de l’Union européenne et de la France ces quarantes dernières années ou comment l’approche de la question palestinienne, le rejet de la Turquie et le rapprochement avec les monarchies du Golfe ont contribué à alimenter les rancoeurs au Proche-Orient.  « Enchaînement d’erreurs »
L’universitaire souligne un « enchaînement d’erreurs » depuis les années 1970. Premièrement, l’Europe a progressivement abandonné la Palestine. Du moins, elle n’a jamais semblé en mesure d’oser compromettre les intérêts israéliens. Deuxièmement, l’idée même de la démocratie promue par l’Europe a laissé émerger peu à peu d’embarrassantes contradictions: tantôt les Européens pactisaient avec les pétromonarchies, tantôt ils condamnaient les élections démocratiques à Gaza et la victoire « incontestée » du Hamas. Une position peu crédible éthiquement. La diabolisation de l’Iran
Ennemi confessionnel et politique du Golfe, l’Iran a été mis à l’index européen par le jeu des alliances. Comme le souligne Jean-François Bayart, la France a soutenu « la guerre d’agression de l’Irak contre l’Iran ». Elle a également « snobé » la Turquie, et cultivé la peur de l’islam, au moment où celle-ci sollicitait une invitation. L’Iran et la Turquie apparaissent aujourd’hui comme deux occasions gâchées par la diplomatie européenne, deux alliés stables dans une région troublée. 
Autoritarisme
La France s’est accomodée pendant longtemps des dictatures, ou des régimes autoritaires, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Syrie, en Irak et en Egypte, terres d’islam, avant de finalement soutenir, non sans quelques embarrassantes hésitations, le printemps arabe et les soulèvements populaires. Ce changement d’attitude opportuniste n’a malheureusement pas permis d’effacer des « décennies d’assujettisement ». Et l’entrée en guerre de la France a compliqué encore davantage la situation, surtout en Libye, en Syrie et en Irak.
Identité nationale
L’auteur de ce texte,
 publié dans les colonnes de Libération, démonte aussi une question de l’identité nationale aux conséquences désastreuses, le rejet des musulmans, la négation de leur citoyenneté, de « leur appartenance à la nation », leur marginalisation opérée avec l’appui de la presse. Si Jean-François Bayart n’hésite pas à désigner Nicolas Sarkozy comme « le plus mauvais président qu’ait connu la France », il met également en évidence la responsabilité du peuple et des médias français: « Nous avons les dirigeants que nous élisons, et les médias que nous achetons ». Et les acteurs de cette « bêtise identitaire » ne manquent pas: Zemmour, Dieudonné, Le Pen, autant d’ »ennemis complémentaires » de la paix sociale.*vendredi 20/11/2015 -Source: Jean-François Bayart, Libération

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*Ecouter Tarik Ramadan sur les attentats de Paris

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*cliquer ici: Tarik Ramadan et les attentats de Paris  

**Professeur de philosophie à l’Université d’Oxford.

Après les attentats de Paris, passé la sidération et l’abattement, nous avons sollicité des personnalités pour répondre à la question très large que nous posions à la une de la Tribune de Genève au lendemain de ce week-end d’horreur: comment sortir du chaos?

Isabelle Graesslé, Tariq Ramadan, Tahar Ben Jelloun, Jean-Michel Olivier, Marc Bonnant,  Martine Brunschwig Graf, Nicolas Wadimoff, Jean Ziegler.

**Photo: Isabelle Graesslé, Tariq Ramadan, Tahar Ben Jelloun, Jean-Michel Olivier, Marc Bonnant, Martine Brunschwig Graf, Nicolas Wadimoff, Jean Ziegler.

«Comment sortir du chaos? C’est effectivement la bonne question à se poser aujourd’hui. Notre monde va mal. La violence et la mort sont partout, jusque dans nos rues, avec la peur et la suspicion. Ici et là-bas, le rejet de l’autre nous guette avec la crainte de la normalisation du racisme ou, pire, de la déshumanisation de nos «ennemis» ou perçus comme tels.» C’est ainsi que commence le texte de Tariq Ramadan, professeur de philosophie à l’Université d’Oxford.

«C’est au mode de vie, à la culture et à la joie de vivre que se sont attaqués les terroristes du vendredi soir», écrit le poèteTahar Ben Jelloun.

On lira aussi les réactions de Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme, Jean-Michel Olivier, écrivain, Marc Bonnant, avocat, et Nicolas Wadimoff cinéaste, Isabelle Graesslé, directrice du Musée de la Réforme, et Jean Ziegler , sociologue.

Retrouvez ici l’ensemble de ces textes. (TDG)

( 20.11.2015, .tdg.ch

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***L’avis de physicien Stephen Hawking

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Les terribles attentats de Paris ont changé le visage de l’Europe. Depuis vendredi passé, un climat de terreur s’est installé sur notre continent. Depuis des années, le physicien Stephen Hawking martèle qu’il ne sert à rien de répondre à la violence par la violence. Aujourd’hui, ses mots prennent une autre dimension. La peur et la vengeance ne sont pas les bons chemins à prendre.

Pour Stephen Hawking, comme on peut le lire sur le Huffington Post, « il faut surpasser sa peur et stopper notre agression pour vaincre l’EI ».

« La qualité humaine que je tiens à renforcer, c’est l’empathie. Elle nous rassemble dans une ambiance paisible et aimante. Nous devons prendre conscience que l’EI n’est pas aussi fort qu’il ne le fait croire. Militairement, il ne peut pas atteindre l’Europe. Les terroristes ne peuvent pas conquérir leur territoire dans le Moyen-Orient non plus. L’EI est faible et il ne possède qu’une seule arme contre nous: propager la peur entre nous. Les terroristes veulent détruire notre société pour pouvoir dominer leur monde. On peut aussi le constater dans leur manifeste où ils expliquent clairement vouloir diviser les croyants des « mécréants » afin d’arriver à une guerre majeure. »

Unité, tolérance et intelligence
Les mots de Stephen Hawking sont pesés et lourds de sens. Ils nous rappellent qu’il faut faire preuve d’intelligence, de tolérance, d’unité et d’amour en cette période de crise.

« En Syrie, on remarque que les technologies modernes servent à fabriquer des bombes et des armes chimiques. Mais tuer 100.000 hommes et enfants n’est pas vraiment intelligent. Les gens disposent toujours de leurs instincts, en particulier quand il s’agit d’une pulsion agressive comme ce fut déjà avec les hommes des cavernes. Ces agressions ont augmenté nos chances de survie. Mais quand nos technologies modernes s’allient avec cette agression ancestrale, c’est l’ensemble de l’humanité qui est en danger. »—-jeudi 19/11/15 – Source: Huffington Post

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*Mais à qui Daech vend-t-il son pétrole ?

**Aux pays alliés avec 10 dollars le baril !? contre 45 au cours officiel

Pas de bombardement systématique des puits de pétrole du pseudo-État islamique, pas « d’amicales pressions » sur les acheteurs occidentaux. Mystère.

Le pétrole est la seule ressource de Daech ou pseudo- État islamique

 les centres pétroliers exploités par Daech sont depuis toujours, là où « l’on prend du pétrole pour le délivrer ailleurs » Divers médias internationaux (la chaine M6 en France, le Financial Times…) avaient attiré l’attention sur le fait que le financement de Daech reposait essentiellement sur la manne pétrolière, sur d’importantes réserves qui se trouvait principalement en Irak mais qui transitait via la Syrie vers d’autres destinations.au vu et su des pays alliés!

Des vols de reconnaissance aérienne ont permis d’évaluer le nombre de camions qui font la navette entre les forages et la frontière turque : plus d’un millier de véhicules qui forment un défilé incessant sur les routes irakiennes et syriennes. Pourtant, alors on se demande pourquoi les frappes aériennes de la coalition internationale ne semblent pas privilégier cette cible.

Pour le Financial Times, l’État islamique produirait ainsi entre 34 000 et 40 000 barils de brut par jour sur le territoire qu’il contrôle, en Syrie et en Irak. Sur un an, les revenus pétroliers avoisineraient l’équivalent de 440 millions d’euros.

Les articles et reportages montrent également que l’organisation terroriste sait faire preuve d’un très bon sens de l’organisation pour gérer sa production pétrolière. Le reportage de M6 mettait ainsi en avant le fait que l’État islamique s’est fixé pour objectif de dégager des rendements deux fois supérieurs à ceux obtenus dans les champs de pétrole avant qu’ils en prennent possession. Il est vrai que pour parfaire son appareil industriel, Daech n’hésitait pas à acheter les compétences étrangères, voire « des pays croisées » européens et autres : ingénieurs, logisticiens, chimistes étrangers trouveraient ainsi l’occasion de salaires de rêve…

Et Daech sait casser les prix : selon les agences de renseignement, l’organisation de Daech vendrait le baril de pétrole aux environs de 10 dollars, contre 45 au cours officiel. De quoi séduire les acheteurs aussi riches que discrets.

Mais à qui le pseudo-État islamique vend-t-il son or noir, alors qu’un immense et croissant nombre de pays condamnent sévèrement ce mouvement terroriste et que la  grande coalition semble en train de s’élargir diplomatiquement, voire peut-être militairement , à bon nombre d’entre eux ?

« Dans le cadre d’une stratégie commune, il faudrait que tout le monde tire dans le même sens, que le président turc Erdogan mette fin, par exemple, aux trafics de pétrole à la frontière turco-syrienne, ce qui assècherait les finances de Daech. Là encore, il faut une stratégie globale, militaire, sociétale, et diplomatique », commente le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre française.

Pour transporter son pétrole, Daech utilise les mêmes recettes que Saddam Hussein à son époque. Confronté à un blocus, l’ex dirigeant irakien avait su trouvé la faille : la corruption de certains responsables turcs qui ferment les yeux mais pas leurs poches, sur les transactions qui se déroulent dans leur pays. Car Daesh ne fait pas que vendre, il achète en Turquie des biens stratégiques : selon Associeted Press, Washington aurait  exprimé aux autorités turques ses inquiétudes quant aux moyens dont dispose Daech pour l’extraction de l’or noir. Des moyens qui passeraient, eux aussi, par la Turquie.

Pour John Kiriakou, ancien analyste de la CIA, ancien enquêteur du Comité sénatorial chargé des affaires étrangères, et cité par le site Points chauds, Daech s’appuie sur « des éléments corrompus de l’armée turque et des fonctionnaires des gouvernements locaux et régionaux du sud-ouest de la Turquie. Daech a enrichi les bonnes personnes… ».

Mais si la Turquie sert de bazar, les vrais acheteurs finaux se trouvent ailleurs. Il est assez curieux que les très importants et très compétents services de renseignements occidentaux n’aient pas eu l’idée de creuser cette piste alors que Daech ne possède que les ressources pétrolières pour financer son territoire, son armée et bien sûr les groupes terroristes qu’elle envoie hors de ses frontières. Et si les agences ont fait le travail (ce qui est à peu près certain), leurs conclusions n’ont pas eu l’air d’émouvoir les états-majors politiques.

Pas de bombardement systématique des puits de pétrole de l’État islamique, pas « d’amicales pressions » sur les acheteurs. Mystère. Il est vrai que les mystérieux acheteurs occidentaux des antiquités irakiennes et syriennes que Daech brade à bas prix quand le mouvement ne les fait pas exploser, ne sont nullement inquiétés. Mystère et boule de gomme…*médias/  lundi 16 novembre 2015 

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*Les alliés occidentaux complices avec les terroristes en Syrie

Photo de propagande de combattants djihadistes en Syrie, publiée le 4 mai.

Les pilotes américains et alliés de la coalition opérant en Syrie et en Irak ont reçu l’ordre de ne jamais frapper les terroristes du groupe Front al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, révèle le Canard enchaîné du 6 octobre. »La Turquie (membre de l’Otan), l’Arabie saoudite et le Qatar (alliés et clients des Etats-Unis et de la France) arment et financent cette Armée de la Conquête », une force « dirigée par le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) », écrit le Canard.

« Les pilotes américains et alliés ont, voilà plus d’un an, reçu l’ordre de ne jamais balancer le moindre missile sur ces héritiers de Ben Laden. Une interdiction encore valable aujourd’hui », poursuit le journal célèbre pour ses révélations.

Et le Canard de poursuivre en énumérant, parmi d’autres « vérités premières »: « c’est l’armée de Bachar, avec le soutien militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, qui a empêché Daech de planter ses drapeaux noirs sur Damas ».

Opérant depuis plus d’un an, la coalition menée par les Etats-Unis, composée de plus de 60 pays, n’est toujours pas parvenue à venir à bout de l’Etat islamique, qui compterait 30.000 hommes selon la CIA.

Les avions russes effectuent, depuis le 30 septembre, des frappes ciblées contre les sites des terroristes. Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l’EI depuis des navires en mer Caspienne. Les forces armées russes soulignent qu’elles agissent en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad et ne visent que les positions et infrastructures de l’Etat islamique.

Les missiles ont notamment frappé des usines de production d’obus et d’explosifs, des postes de commandement, des dépôts de munitions, de combustible et d’armes, ainsi que des camps d’entraînement des terroristes.

Le lancement de l’opération russe a été accompagné d’une vaste offensive de propagande dans la presse occidentale, qui a accusé Moscou de ne pas frapper les « bonnes cibles » sur le terrain. La Russie était en outre accusée, fausses preuves à l’appui, de faire des victimes civiles.(sputnik)* jeudi 08 octobre 2015

Un ancien otage de l'EI: "Je les connais, ils ont peur de notre unité"

**La richesse de Daech s’élèverait à 2 200 milliards de dollars

Daech posséderait près de 2 200 milliards de dollars de richesses selon une étude à paraître du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), dévoilée en partie par Challenges. Le même think-tank chiffrait en 2014 cette fortune comprenant les richesses naturelles sous contrôle de l’État islamique sur une large partie de la Syrie et l’Irak, à 2.000 milliards de dollars. En outre, Daech mettrait en place une collecte des impôts de plus en plus efficace. Selon le CAT, en un an les revenus tirés des taxes seraient passés de 600 millions à 1 milliard de dollars. Le commerce du coton cultivé dans le nord de la Syrie, rapporterait 20 millions de dollars par an, avec un potentiel de 100 millions de dollars. Il contrôlerait 130 banques de dépôt. En revanche, les bombardements sur les centres de raffinages et les puits d’extraction ont eu un impact sur les activités pétrolières de Daech. Les revenus seraient passés de 1 milliard à 600 millions d’euros*:source: lexpress.fr/10/10/2015

***Les États occidentaux ne peuvent prétendre combattre les terroristes de Daech en soutenant ses parrains pétromonarchiques ! 

Par Maxime Chaix, 13/11/2015

En deuil et en colère.

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne », Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie. Soulignons-le : Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge.

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ».

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie ». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.

Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestinedes services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables !

Maxime Chaix, 13/11/2015 – Source : maximechaix.info

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*L’autre extrémisme 

**propos « abjects » de Zemmour

il  propose de bombarder la commune de Molenbeek. en Belgique

L’humoriste belge a partagé son indignation sur Facebook suite aux propos « abjects » de Zemmour qui a proposé ce mardi matin à la radio de bombarder la commune de Molenbeek.

Trop is te veel pour François Pirette. Indigné par la dernière chronique d’Eric Zemmour sur RTL, l’humoriste belge ne comprend pas comment la radio peut donner une tribune à un homme aux idées aussi scandaleuses. Sur Facebook, il lance une pétition pour que l’auteur français soit « remercié définitivement ». 
« Les propos abjects qui sortaient une fois de plus, une fois de trop, de la bouche grimaçante de haine de Monsieur Eric Zemmour m’ont littéralement révulsé », écrit Pirette.

Il poursuit: « Ainsi, pour Monsieur Zemmour, il serait aujourd’hui judicieux et légitime que l’aviation militaire française bombarde les quartiers et la population de l’une des communes de notre capitale à l’heure où la France, l’Europe et le monde sont dans le recueillement, la peine et la dignité. »

Même si la suggestion de Zemmour était « purement rhétorique », François Pirette exprime son indignation et demande à tous les internautes de relayer son message afin que « Monsieur Zemmour soit enfin définitivement écarté du micro d’une antenne qui m’est si chère ».

Il tacle au passage Laurent Ruquier. « Si j’appelle de mes voeux que M. Eric Zemmour soit enfin « remercié », en revanche, je ne remercie pas mon ancien camarade Laurent Ruquier de lui avoir si longtemps offert tribune, notoriété et caisse de résonance pour abreuver la France de son fiel nauséabond. » 

Les propos de Zemmour ont également fait bondir la bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, qui a invité le polémiste à visiter sa commune. « Qu’elle m’invite et je viendrai », a répondu Zemmour sur le site de la RTBF. Il a avoué qu’il n’avait jamais entendu parler de Molenbeek avant les attentats du 13 novembre. « Je viens régulièrement à Bruxelles et même lors de ma conférence en début d’année au Cercle de Lorraine, on ne m’a jamais parlé de cette commune. » ** 7sur7/ mardi 17/11/2015 

**Eric Zemmour:   »la France devrait bombarder Molenbeek », en Belgique

Sur la radio française RTL, Eric Zemmour n’y est pas allé de main morte en évoquant la politique étrangère de la France en Syrie. Adepte de la provocation, le polémiste glisse même que « la France devrait bombarder Molenbeek au lieu de Raqqa », fief de l’Etat Islamique.

Zemmour évoque donc la guerre en Syrie, « une guerre qui s’ajoute à celle d’Irak ou d’Afghanistan qui ont aggravé le mal qu’elles étaient censées annihiler », et pointe du doigt un islam qui ne s’est pas suffisamment réformé depuis le Moyen-Âge. 
Mais il reproche surtout au gouvernement français de ne pas avoir pris ses responsabilités face à la menace croissante de l’islam radical. « Ismaël Omar Mostefaï, un des tueurs du Bataclan, avait été condamné à 8 reprises mais jamais emprisonné. Au moins ce n’est pas en prison qu’il s’est radicalisé… »
Il enchaîne ensuite par des propos qui vont susciter la polémique. « Au lieu de bombarder Raqqa, la France devrait bombarder Molenbeek, d’où sont venus les commandos du vendredi 13. Mais les frontières entre pays européens ne servent plus à rien depuis Schengen. Et c’est parce qu’elles ne servent à rien que le gouvernement a rétabli les frontières pour accueillir la conférence sur le climat et pour éviter de nouveaux bains de sang… Dès vendredi soir, sur les réseaux sociaux, une phrase était largement reprise comme un message personnel à François Hollande : ‘Votre guerre, nos morts’« — 7sur7/ mardi 17/11/2015 

**Un jeune Français de 23 ans, condamné à un an de prison ferme, pour avoir dit  »Allah akbar » 

« Vous avez crié trois fois « Allah akbar ». Ces faits sont constitutifs d’apologie du terrorisme », a lancé la présidente du tribunal correctionnel au jeune habitant des quartiers nord à Marseille, jugé en comparution immédiate, délivrant un mandat de dépôt. Une peine proposée pendant les réquisitions du représentant du parquet, Max Gazan, qui a expliqué quelques minutes plus tôt que la phrase « Dieu est grand » en arabe, a été utilisée par les terroristes vendredi à Paris « avant de commettre leurs crimes » L’État d’urgence impose que des comportements comme le vôtre soient sévèrement réprimés », a affirmé M. Gazan. Samedi en début d’après midi, l’homme qui circulait dans son véhicule avec un ami sur la Canebière, a crié Allah Akbar à des policiers qui se trouvaient devant le commissariat de Noailles dans le 1er arrondissement de la ville. Les fonctionnaires ont immédiatement pris en chasse le véhicule et interpellé le jeune homme qui a nié les faits et s’est opposé à son arrestation. *médias/  lundi 16/11/2015 

**Les Musulmans de France inquiés

Les actes d’islamophobie se multiplient depuis les attentats de Paris du Vendredi 13. Plusieurs dizaines d’agressions ont été enregistrées : insultes, coups et blessures, vandalisme, profanation, parjures… Ces actes ont été enregistrés à travers tout le territoire français.

Dès vendredi soir, juste après l’attaque, à Oloron, pas loin des frontières espagnoles, une salle de prière et une boucherie halal ont été tagués par des slogans racistes. À l’autre bout de la France, à Barentin, des pierres ont été jetées sur la vitrine d’un kebab et sa voiture de livraison.

Au lendemain des attentats, un homme d’origine turque a été blessé par balles à Cambrai dans le Nord. Il a été ciblé « parce que sa couleur de peau ne convenait pas au tireur », a expliqué le Procureur de Cambrai. Durant la même soirée, du jambon et du lard ont été jetés devant l’entrée d’une mosquée à Pontarlier dans le Doubs (aux frontières suisses). Une croix gammée et des messages haineux ont été peints sur les murs de la mosquée.

À Plaisir, dans les Yvelines dans en Île-de-France, une femme voilée s’est vue refuser l’accès à un magasin Zara si elle ne retire pas son foulard.

Toujours dans la nuit du samedi au dimanche dernier, des inscriptions racistes ont été inscrites sur les murs de la mairie d’Evreux en Normandie et un peu partout dans la ville : « Mort aux musulmans » et « La valise ou le cercueil », indique Paris-Normandie.

En début de semaine, à Créteil dans la région parisienne, des croix rouge sang ont été taguées sur la mosquée Sahaba. Le président de l’Union des associations musulmanes de cette ville a déclaré au Parisien : « Malheureusement, on est la seconde victime des événements de Paris et Saint-Denis ».

À Pontivy, à l’ouest de la France, une manifestation d’extrême droite a dégénéré et des personnes d’origine maghrébine auraient été agressées.

À Reims (140 km de Paris), des militants d’extrême droite sont venus perturber le recueillement d’une centaine de personne devant l’hôtel de ville avec une banderole sur laquelle on pouvait lire : « On est chez nous, l’islamisation hors de notre nation ».

À Brest, dans le Finistère, durant la soirée du dimanche au lundi, deux coups de feu ont retentis dans les alentours d’une mosquée.

Le 18 novembre, des croix gammées ont été taguées sur les murs d’une mosquée à Ermont dans le Val-d’Oise en région parisienne ainsi qu’une poubelle brûlée devant ce lieu de culte.

L’eurodéputée Nadine Morano n’a pas hésité à pointer le voile intégral dans un long message adressé au Premier ministre, Manuel Valls :  «Allons-nous encore tolérer longtemps le comportement de ces femmes soumises qui portent atteinte aux droits des femmes en portant le voile intégral en France ? ».

Mercredi, une jeune femme voilée a été agressée à Marseille par un homme lui reprochant d’être « une terroriste ». jeudi 19 novembre 2015 | Par Walid Hamada |tsa

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* Le Captagon, la drogue prisée des terrorisres

Un neurobiologiste a expliqué au magazine spécialisé Sciences et Avenir l’action de cette drogue sur le cerveau des pseudo-djihadistes.

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Il avait été utilisé par l’assaillant de la plage de Sousse, en Tunisie, responsable de la mort de 39 personnes. Il est désormais pointé du doigt dans les attentats de Paris. Le Captagon (fénéthylline) semble décidément très prisé des combattants de l’EI. Mais de quoi s’agit-il exactement?Amphétamine
La fénéthylline, vendue sous le nom de Captagon, consiste en une pillule de la famille des amphétamines (ecstasy, MDMA…). Ses propriétés dopantes ont été largement exploitées dans le monde du cyclisme dans les années 1960. A doses modérées, le Captagon améliore la concentration et est prescrit dans le traitement de la narcolepsie (maladie du sommeil) et de l’hyperactivité. La substance est classée sur la liste des stupéfiants depuis 1986. 
Toute-puissance 
Selon le neurobiologiste Jean-Paul Tassin, cette amphétamine « donne l’impression à celui qui la consomme d’être tout puissant, d’être le roi du monde en quelque sorte ». La « descente » s’avère également très violente, « une fatigue intense, une psychose, l’alternance de phases d’euphorie et de dépression », précise l’expert. Liban – Syrie
Originellement, la fabrication du Captagon se concentrait au Liban. La production, en forte hausse, se serait déplacée depuis 2011 en Syrie, notamment dans les rangs des combattants djihadistes. Il faut débourser entre 5 et 20 dollars pour se procurer une seule pilule mais elle est généralement échangée avec des armes.*mardi 17/11/2015 –  Source: Sciences et Avenir

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Une réponse à “Paris.vendredi 13 novembre 2015”

  1. 17 12 2015
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