Les travailleurs égyptiens fuient la Libye
1032015**La situation chaotique et instable en Libye a provoqué le retour dans leur pays de centaines de milliers de travailleurs égyptiens
*ils sont plus de 25.000 à avoir regagné leur pays
La Libye est devenu un pays très inhospitalier pour les Egyptiens. Ils sont déjà plusieurs dizaines de milliers à avoir fui l’ex-Jamahiriya pour retourner dans leur pays. La raison ? L’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique en a fait des cibles prioritaires. Face à cette situation, l’Egypte a appelé l’ensemble de ses ressortissants à quitter ce pays. L’appel vaut surtout après l’exécution par la branche libyenne de l’EI de 21 chrétiens coptes, pour la plupart égyptiens.
Le ministère des Affaires étrangères égyptien a annoncé hier, dans un communiqué, que «21 407 citoyens égyptiens sont passés par le poste-frontière de Salloum entre la Libye et l’Egypte», précisant que 4122 citoyens avaient également été rapatriés en une semaine via la Tunisie, par des vols affrétés par les autorités égyptiennes. Le nombre d’Egyptiens vivant en Libye n’est pas connu, mais ils seraient de plusieurs centaines de milliers selon les estimations. Ils travaillent notamment dans la construction et l’artisanat.
Appréciations divergentes
Le conflit risque-t-il maintenant de déborder sur les pays voisins comme le redoute l’Egypte ? Le porte-parole du ministère tunisien de la Défense soutient que non. «Le conflit en Libye ne représente pas un danger imminent pour la Tunisie», a-t-il estimé jeudi, tout en assurant que «l’armée était prête à toute confrontation». «La situation à la frontière (avec la Libye) est stable, il n’y a pas de danger», a jugé Belhassen Oueslati à l’antenne de la radio Shems FM.
«La situation en Libye n’est pas stable mais les différents partis se combattent les uns les autres ; la Tunisie, pour eux, n’est pas une priorité», a-t-il encore assuré. M. Oueslati a néanmoins rappelé qu’un dispositif militaire accru était en place à la frontière avec la Libye depuis le dernier trimestre 2014 et que l’armée était prête, si nécessaire, à affronter des incursions sur son territoire. «Ce n’est pas la peine de s’inquiéter», a-t-il encore souligné.
Le point de vue de la Tunisie sur la crise libyenne n’est cependant pas partagé par les Occidentaux qui ont renversé le régime de Mouammar El Gueddafi. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a ainsi soutenu, au cours d’une conférence de presse à Rome à l’issue d’un entretien avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, que son organisation est «particulièrement préoccupée et prête à soutenir ce pays en crise». «L’OTAN est prête à soutenir la Libye pour sa sécurité comme l’a demandé le gouvernement libyen» soutenu par la communauté internationale, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement italien a, de son côté, réitéré son soutien au gouvernement de Tobrouk, en Libye, souhaitant que les efforts de médiation de l’ONU permettent d’aboutir à une «paix durable». «Nous pensons qu’il faut partir du gouvernement de Tobrouk et nous espérons que les efforts de l’ONU permettront d’arriver à une paix durable en partant d’un gouvernement élu de manière démocratique», a déclaré M. Renzi. Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a, rappelle-t-on, décidé lundi dernier de suspendre sa participation au dialogue organisé sous l’égide de l’ONU, en précisant qu’il en expliquerait ultérieurement les raisons.*Aniss Z./ samedi 28 février 2015/ El Watan
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*Dialogue politique inter-libyen:
dirigeants et militants politiques libyens se rencontrent la semaine prochaine à Alger
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (UNSMIL) a annoncé mardi qu’une réunion de représentants de dirigeants et militants politiques libyens se tiendra la semaine prochaine en Algérie dans le cadre du processus de dialogue en Libye . Après cette rencontre, a indiqué la mission sur son site, une autre réunion se tiendra à Bruxelles et regroupera des représentants de municipalités libyennes dans le cadre du processus du dialogue interlibyen.
La mission a également convoqué une troisième réunion qui concernera les chefs de tribus et d’autres responsables de la société civile libyenne. Dans ce contexte, la Mission a appelé les chefs de groupes armés à un cessez-le-feu et à s’engager, dans le processus de dialogue, de « manière constructive » Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait émis le vœu, dimanche dernier à l’occasion du paraphe à Alger de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, que cela devrait être une « source d’inspiration » pour la recherche de « solutions durables » de paix en Libye.
« Je ne peux m’empêcher de penser à notre pays frère, la Libye, en indiquant que ce que nous venons de faire ici, devrait pouvoir être une source d’inspiration pour inventer des solutions justes et durables à d’autres situations conflictuelles que nous voyons malheureusement se développer et s’aggraver sous nos yeux », a déclaré M. Lamamra à la clôture de la séance de paraphe de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que l’Algérie était « mobilisée » pour apporter sa contribution en « empruntant la voie de la réconciliation, de la paix et de la stabilité ».
Par ailleurs, les Etats Unis ont salué le « leadership » de l’Algérie et son rôle pour aboutir à une solution à la crise libyenne. « Les Etats Unis saluent le leadership de l’Algérie et ses efforts consentis pour trouver une solution à la crise libyenne à travers la création d’un gouvernement d’union nationale », a affirmé mardi à Alger la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée du Moyen-Orient, Anne W. Paterson, dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaine, Abdelkader Messahel. En crise depuis la chute en 2011 de l’ancien régime, la Libye est dirigée par deux Parlements parallèles et deux gouvernements rivaux, l’un proche de la coalition des milices Fajr Libya, qui contrôle la capitale Tripoli, et l’autre reconnu par la communauté internationale.(Aps)- 03/03/2015 |
**Médiation algérienne :
Plus de 200 Libyens ont été reçus pour des réunions secrètes
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a révélé, mercredi, que « nous l’avons fait dans la discrétion la plus totale, nous avons reçu à Alger plus de 200 acteurs de la scène libyenne entre ailes opposées et certaines rencontres ont abouti à des accords signés entre les parties ».
Messahel, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, a expliqué que la situation de chaos que connaît la Libye voisine ne peut être résolue que par une solution politique qui passe nécessairement par un dialogue inclusif inter-libyen et que l’Algérie plaide pour une solution politique consensuelle qui préserve l’unité et l’intégrité du territoire et la cohésion du peuple libyen.
Pour le ministre, « cette situation s’est imposée à nous en 2011 avec l’intervention de l’OTAN en Libye » contre laquelle notre pays avait mis en garde. L’Algérie avait mis en garde tous nos partenaires sur les conséquences, d’abord sur la Libye elle-même, mais aussi sur l’ensemble de la sous région.
Messahel a précisé qu’ »avec d’autres partenaires, nous faisons en sorte de ce pays voisin, et avec qui on partage plus de 900 km de frontières, puisse sortir de cette crise ». Il n’a pas manqué de rappeler, dans le même sillage, que « nous avons une dette historique envers ce peuple qui avait soutenu la Révolution algérienne (…) et cette question se pose aussi à nous en terme de sécurité nationale ».*Par Mourad Arbani | 04/03/2015 | algerie1.com
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*Des milliers d’Israéliennes manifestent pour un accord de paix
Plusieurs milliers d’Israéliennes, juives et arabes, se sont rassemblées mercredi devant la Knesset (parlement) pour exiger que le gouvernement issu des élections du 17 mars se fixe comme priorité un accord de paix avec les Palestiniens.
Malgré la pluie intermittente, les membres du mouvement « Women Wage Peace » (« Les femmes font la paix »), créé après la guerre de l’été à Gaza, se sont regroupées à quelques centaines de mètres du parlement à Jérusalem, pour écouter des discours « alternatifs » à celui prononcé la veille par le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain sur l’Iran, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Nous votons pour un accord de paix » et « Nous choisissons la vie », proclamaient des pancartes brandies par des manifestantes.
« A deux semaines des élections nous n’avons encore entendu aucun discours sur la situation relative au conflit israélo-palestinien, aucun des candidats n’a donné de réponse claire sur le sujet », a lancé une des oratrices, Irit Keinan.
« Cela suffit, nous avons assez souffert des guerres. Il y a parmi nous des jeunes femmes, des mères, des grand-mères, des femmes qui élèvent des enfants qui seront la prochaine génération de soldats qui devront faire la guerre et nous disons: assez! », a-t-elle ajouté sous les applaudissements.
L’organisation, qui se veut indépendante des partis politiques compte 7 000 adhérentes, juives et arabes, selon ses dirigeantes.
Parmi les manifestantes, venues des quatre coins d’Israël, se trouvaient une majorité de laïques, mais aussi des religieuses, la tête couverte d’un foulard, et quelques dizaines de femmes arabes israéliennes, dont certaines portaient des keffiehs.
Même si « Women Wage Peace » n’a donné aucune consigne de vote pour les prochaines élections, le gouvernement sortant de Benjamin Netanyahu, qui brigue un quatrième mandat, est plus particulièrement visé.
« On nous parle tout le temps de l’Iran, on nous fait peur sans jamais nous donner de solution », s’insurge Hamutal Gouri, une mère de deux enfants, en faisant allusion aux mises en garde répétées de M. Netanyahu contre le programme nucléaire iranien.
« Les femmes doivent faire entendre leurs voix. Pour elles, la sécurité comprend la sécurité économique, sociale, physique. Nous vivons dans une société militariste où la conscience du conflit est toujours présente, générant une agressivité qui s’infiltre dans toute la société », regrette-t-elle.
Lors de la guerre dans la bande de Gaza, plus de 2 200 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, ainsi que 73 Israéliens, en majorité des soldats. La campagne pour les législatives a jusqu’ici été terne et sans débat de fond, notamment sur le conflit israélo-palestinien.(Afp)-mercredi 04/03/2015
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Catégories : actualité, international
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