Il tire sur la championne d’Autriche de cyclisme
16 10 2014*Un chasseur tire sur la championne d’Autriche de cyclisme qu’il confondu avec un lièvre !
Christine Koschier, triple championne d’Autriche de cyclisme sur route, a connu une mésaventure pour le moins rarissime. En plein échauffement avant une épreuve de contre-la-montre à Colloreda, en Italie, l’athlète de 40 ans a été la cible d’un chasseur local, qui l’aurait confondu avec… un lièvre (selon ses déclarations faites à la police).
** Le président bolivien Evo Morales réélu avec 61% des voix
Le président bolivien Evo Morales a remporté dimanche un troisième mandat à une écrasante majorité, selon les premiers sondages à la sortie des bureaux de vote qui lui attribuent 61% des voix.
** Une traitrise dans les rangs de dirigeants de Daesh dans la ville kurde Ain arabe (Kobané) en Syrie, se solde par la mort de plus de 1000 miliciens de ce groupe terroriste.
Des informations publiées sur le site de socialisation twitter font état d’une traitrise qui a frappé les rangs de dirigeants de Daesh dans la ville kurde Ain arabe (Kobané) en Syrie, provoquant la mort de plus de 1000 miliciens de ce groupe terroriste.
Le compte de Wikileaks de « l’Etat de Baghdadi » a posté des tweets sur le nom du dirigeant de Daesh qui a pris la fuite et qui a exposé Daesh à de lourdes pertes. Il a également évoqué les mesures prises sur le terrain pour protéger les commandements et la base de l’organisation face aux frappes de la coalition.
Un premier tweet a fait état de « la disparition d’un compagnon du dirigeant de Daesh Abou Bakr Baghdadi, nommé Abou Ahmad Ali Abed. Celui-ci connait tous les secrets du commandement de Daesh et de ses positions ».
Un deuxième tweet révèle que Baghdadi a pris des mesures rapides qui ont consisté sur « un changement de positions et de dépôts, et l’intensification de recherches sur le dirigeant en fuite ».
Dans un troisième tweet, on évoque des « spéculations sur la vente dudit dirigeant des secrets du groupe à la coalition internationale. Sa fuite est survenue simultanément avec des frappes plus précises de la part de la coalition précitée ».
Quant au quatrième tweet, on mentionne une information confirmée : « le commandement du groupe de Baghdadi fait état de mille morts parmi les éléments de Daesh à Ain Arabe, dont la plupart sont des étrangers ». On évoque aussi « des ordres pour un retrait tactique respectif ».
Toujours dans la ville de Kobané, Daech a lancé une nouvelle offensive dans la nuit de Lundi contre des sites de combattants kurdes.
L’attaque a commencé avec deux attentats suicide à la voiture piégée dans le nord de la ville, provoquant une explosion monstre en fin d’après midi.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, (OSDH) les combattants djihadistes ont lancé une attaque sur tous les axes dans le sens des quartiers de la ville encore sous le contrôle des Kurdes immédiatement après les deux attentats-suicide.
Après cette nouvelle offensive lancée lundi soir par Daech, des combats sporadiques se poursuivaient mardi dans l’est de Kobané dans le nord syrien.
Les combats de lundi ont fait 17 morts dans les rangs jihadistes et cinq du côté kurde, selon l’OSDH.
Les jihadistes tentent depuis plusieurs jours d’asphyxier encore davantage Kobané, plus d’un mois après le début le 16 septembre de leur offensive, qui a poussé à la fuite plus de 300.000 personnes. Des centaines de personnes sont encore bloquées dans la ville.
Parallèlement, dans l’Irak voisin, les jihadistes ont poussé vers le nord et attaqué la ville de Qara Tapah, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière iranienne. Quelques 9.000 personnes ont fui, selon une source locale.
Nous avons réclamé un soutien aérien de la coalition internationale, a déclaré un responsable militaire du secteur.
Pas encore de peshmergas à Kobané
La région autonome du Kurdistan irakien a promis d’envoyer des hommes à Kobané après le feu vert donné par la Turquie au passage des peshmergas (combattants kurdes) par sa frontière.
Nous avons des jeunes Kurdes originaires du Kurdistan occidental (la Syrie, NDLR) que nous avons entraînés au Kurdistan (irakien). Nous allons les envoyer au combat, a déclaré à l’AFP Halgord Hekmet, porte-parole des peshmergas.
Mais nous n’avons pas d’autres forces à envoyer, a-t-il souligné, l’Irak étant lui-même en proie depuis le 9 juin à une offensive de l’EI, qui s’est emparé de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie.
Idris Nassen, le responsable de Kobané, a indiqué mardi qu’aucun peshmerga n’était encore arrivé dans la ville. Nous n’avons aucune information à ce sujet.
Washington a salué la décision d’Ankara qui, malgré les pressions de ses alliés, a jusqu’à présent refusé toute intervention militaire pour aider les combattants kurdes de Syrie, estimant que cela ne ferait que renforcer le président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire.
Les Etats-Unis entendent continuer de discuter avec la Turquie pour l’impliquer davantage contre l’EI, un groupe fort de dizaines de milliers d’hommes et responsable de terribles exactions -viols, rapts, exécutions, décapitations- dans le califat qu’il a proclamé fin juin sur les régions sous son contrôle en Irak et en Syrie.
Un officier saoudien tué alors qu’il combattait aux côtés de Daech
Cela dit , un officier saoudien nommé Hisham Abdullah Abdul Rahman al-Chaalan dans la ville de Kobané ou Ain alArab à la frontière syrienne, a été tué alors qu’il combattait aux côtés de l’organisation Daech.
Selon les informations propres au site alHadath News , l’officier en question était un général au ministère saoudien de l’Intérieur avant de rejoindre l’organisation Daech.
Menaces pour la région
En Irak, la coalition a mené ses premières frappes sur les positions de l’EI le 8 août, mais plus de trois mois après, elles commencent à montrer leurs limites face aux jihadistes qui contrôlent l’immense majorité de la province occidentale d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie.
Des responsables américains et irakiens ont reconnu qu’une stratégie purement aérienne ne permettrait pas de gagner cette guerre, soulignant la nécessité de renforcer l’armée irakienne, totalement dépassée au début, en juin, de l’offensive de l’EI.
En attendant, la coalition multiplie les raids -plus de 140 uniquement à Kobané depuis fin septembre- et s’appuie sur les Kurdes, devenus ses meilleurs alliés dans la lutte contre l’EI.
A Téhéran, le président Hassan Rohani a reçu mardi le nouveau Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, pour discuter de la lutte contre l’EI.
Les jihadistes sont une menace pour la région, et ces groupes terroristes tentent de créer la division entre chiites et sunnites, a déclaré M. Abadi, dont c’est la première visite en Iran depuis sa prise de fonction.
Depuis juin, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad, mais nie la présence de troupes au sol.*Sources: alhadathnews et AFP+ELManar*21/10/2014 |
**Maroc: 2 ans de prison pour une militante du 20-Février
*Selon son son avocat, c’est un « verdict politique injuste »
*La jeune femme avait été « enlevée » en avril dernier et « jetée dans une voiture banalisée » après une manifestation à Tanger. Elle avait été torturée puis abandonnée au bord d’une route.
*Finalement, la jeune militante marocaine des doits humains wafa Charaf a été condamnée mardi à deux ans de prison ferme par le tribunal de Tanger, dans le nord du Maroc.
Jugée en appel par le tribunal de Tanger, la jeune militante du mouvement du 20 Février, qui avait appelé en 2011 à un changement politique au Maroc en plein Printemps arabe, a été condamnée mardi à deux ans de prison ferme pour « allégation mensongère de torture », rapporte le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Ahmed el Haij. En août dernier, Wafaa Charaf, militante du parti de gauche Ennahdj Eddimocrati (La Voix démocratique) avait été déjà condamnée à un an de prison et 50.000 dirhams (près de 4.500 euros) de dommages et intérêts, ainsi qu’une amende de 1.000 dirhams.
Les faits remontent au mois d’avril dernier lorsque Wafa Charaf a déposé une plainte contre la police Tangéroise pour enlèvement et torture. La militante de 26 ans a affirmé notamment que le 27 Avril 2014, elle a été enlevée par des policiers en civil et jetée dans une voiture banalisée à la fin d’une manifestation ouvrière contre le licenciement de travailleurs d’une société privée. Elle a également affirmé avoir été »séquestrée plusieurs heures, torturée et insultée avant d’être abandonnée » au bord d’une route à 12 Km du centre ville. Le 4 août, Charaf est arrêtée par la police à son domicile, et présentée devant un juge d’instruction, avant d’être accusée « d’allégation mensongère de torture » et d’ »atteinte à la police ».
L’avocat de la jeune militante Me Mohamed Sadqo, avait dénoncé la première condamnation qu’il a qualifiée de « verdict politique injuste », en « violation de la constitution marocaine et des conventions internationales contre la torture que le Maroc a signées ». Dans un appel international pour la libération de Wafa Charaf lancé le 19 septembre dernier, la ligue internationale des droits de l’homme avait dénoncé le procès de la militante du mouvement du 20 févier.
»Le procès de Wafaa est un procès politique. Il montre la complicité entre les autorités marocaines et les grands groupes industriels qui veulent faire taire la voix des défenseurs des droits des travailleurs », indique cet appel de la Ligue. Ce procès, est-il écrit, »s’inscrit dans un contexte marqué par la répression sauvage des militants et de tout citoyen épris de justice et de liberté (…) il montre le vrai visage du régime marocain (…) ».
Un autre militant, Boubker Khamlichi, poursuivi pour « complicité » dans le cadre de la même affaire, a été condamné à un an de prison avec sursis après avoir été innocenté en première instance, a indiqué le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).
La jeune femme avait porté plainte affirmant avoir été « enlevée » en avril dernier et « jetée dans une voiture banalisée » après une manifestation à Tanger, où elle réside. Elle avait ajouté avoir « été torturée » puis « abandonnée au bord d’une route », en périphérie de la ville. Arrêtée à son domicile, Mme Charaf a été présentée le 4 août 2014 devant un juge d’instruction puis accusée « d’allégation mensongère de torture » et d’ »atteinte à la police ». *maghrebemergent*21/10/2014 |
**La condamnation de Wafaa Charaf confirme les atteintes aux droits de l’Homme au Maroc
Wafaa Charaf, 26 ans, est actuellement en prison au Maroc. Militante politique au sein du Mouvement du 20-février (M20F) et du parti La Voie démocratique (VD), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Tanger, elle fait partie de ceux qui ne se taisent pas. De ceux qui dérangent, donc, au plus haut niveau de l’Etat marocain. Des représentants d’associations, syndicats et partis politiques français et marocains se sont rassemblés jeudi après-midi devant l’ambassade du Maroc à Paris pour dénoncer la répression politique dans le royaume de Mohammed VI.
Une délégation des signataires de l’appel pour sa libération avaient demandé une audience à l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa. Peine perdue. Le 14 août étant un jour férié au Maroc, les policiers ont tranquillement éconduit la délégation, arguant que l’ambassade était tout simplement fermée. Saïd Sougty, secrétaire régional de VD Europe, parle du « mépris » de l’ambassadeur envers les militants du NPA, du Parti de gauche, de l’Afaspa, du Mrap, de la LDH ou de l’AMDH qui avaient fait le déplacement.
« Notre indignation est totale aujourd’hui et nous continuons le combat auprès des prisonniers politiques. Ne soyez pas étonnés que les grèves se multiplient au Maroc, qu’il y ait des manifestations, parce que le peuple est au bout de sa patience. »
Le rassemblement s’est terminé par une minute de silence pour Moustapha Meziani, un étudiant mort menotté à un lit d’hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi après une grève de la faim de plus de deux mois.
Le cas de Wafaa Charaf : retour sur les faits
Le 27 avril dernier, alors que Wafaa Charaf quitte une manifestation de soutien aux ouvriers grévistes de l’usine Greif, dans la zone franche de Tanger, elle est enlevée par des hommes en civil et emmenée de force dans un véhicule banalisé à 12 km de la ville. Ses kidnappeurs, qui se présentent comme des policiers, l’interrogent sur ses activités politiques, syndicales et associatives, sur ses contacts. Pendant plusieurs heures, des coups, des insultes… et la menace d’autres sévices si elle ne cesse pas de militer. « On lui a bien signifié qu’il faut qu’elle se calme et qu’elle arrête ses activités », explique Fatima Har, de l’association Ailes-FM. Après l’avoir intimidée, les « policiers » cassent son portable et l’abandonnent sur le bord de la route.
La jeune femme dépose plainte auprès des autorités judiciaires de Tanger. « Pour les besoins de l’enquête », elle est régulièrement convoquée au commissariat. Des convocations répétées qui s’apparentent bientôt à du harcèlement et à une forme de vengeance des autorités pour avoir osé dénoncer les méthodes policières. Sa famille en fait également les frais. « Sa mère, son père et sa jeune soeur ont eux aussi été interrogés par la police, pendant plusieurs heures », ajoute Fatima Har. Wafaa Charaf décide finalement de ne pas se présenter à l’une de ces convocations. Le 9 juillet, la police vient l’arrêter au domicile de ses parents. Inculpée avec un autre militant d’ »accusations calomnieuses » et pour avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu, elle est placée en détention préventive jusqu’à son procès. Le 12 août, après plus de 20 heures d’audience, Wafaa Charaf est reconnue coupable de toutes les charges retenues contre elle. Le tribunal la condamne à un an de prison ferme, 5 000 dirhams d’amende et 50 000 dirhams de dédommagement pour la partie civile (près de 5 000 euros). L’autre prévenu, Boubker Khamlichi, est relaxé.
Dans son rapport de mission pour l’Afaspa, Michèle Decaster raconte comment elle a été arrêtée et séquestrée par la police marocaine et empêchée d’assister au procès. La secrétaire générale de l’Afaspa rapporte également qu’une trentaine d’avocats avait « volontairement pris la défense des accusés » et démontré « les nombreuses irrégularités de procédure et l’absence de preuve de l’accusation ». Selon Amnesty International, « un avocat de la défense a indiqué que le tribunal avait refusé d’appeler des témoins clés et n’avait pas révélé l’existence d’un enregistrement téléphonique qui a été déterminant pour la condamnation de la jeune femme ».
Après plus d’un mois en détention, la jeune femme, incarcérée à la prison de Tanger, aurait un bon moral, assure Fatima Har. Mais ses soutiens s’inquiètent pour l’état de santé physique de cette jeune fille « assez frêle ». Wafaa Charaf a fait appel de sa condamnation. Tout comme Oussama Housne, lui aussi militant du M20F, également membre de l’ADMH, condamné le 23 juillet à trois ans de prison ferme et 100 000 dirhams d’amende. Son crime ? Il a porté plainte après avoir été enlevé, torturé et violé par des « inconnus ».*.humanite.fr/Samedi, 16 Août, 2014
**La carte de crédit d’Obama refusée dans un restaurant
« Heureusement, Michelle avait la sienne! »: Barack Obama a raconté vendredi comment sa carte de crédit avait été refusée il y a quelques semaines dans un restaurant new-yorkais.
**Des armes larguées par les américains entre les mains de Daech
*( voir la vidéo)
*Un avion cargo C-130 de l’armée américaine a effectué plusieurs largages de matériels fournis par les autorités kurdes d’Irak pour permettre aux assiégés dans la ville de Kobané de résister à l’offensive du groupe Etat islamique (EI). Une partie de ce matériel est tombée sur les zones contrôlées par les terroristes de Daech qui ont filmé ces armes et munitions.*algerie1.com- 21/10/2014 |
*Le «Manifeste des libertés» décortique le groupe terroriste
«Daech a été enfanté par les puissances occidentales»
Le Manifeste des libertés a organisé, lundi à Paris, une rencontre-débat sur le phénomène Daech qui ruine l’espoir démocratique au Moyen-Orient suscité par les révoltes arabes de 2011.
Paris
Du correspondant d’ELWatan
Sous le thème «Les soulèvements démocratiques à l’épreuve de Daech», l’association, qui milite depuis 2004 contre l’intégrisme islamiste, a invité plusieurs intellectuels et militants démocrates du monde arabo-musulman. «Nous avons besoin d’en parler ; de la monstruosité et des horreurs de ce phénomène armé. Nous avons voulu donner la parole à celles et ceux qui sont directement concernés par ce qui se passe particulièrement en Irak et en Syrie», a déclaré Tewfik Allal, porte-parole du Manifeste.
«Le phénomène Daech est inédit. Il a emprunté à Al Qaîda son internationalisme et aux taliban leur ancrage local», précise d’emblée Sophie Bessis, essayiste et historienne. Elle explique que ce groupe terroriste a été enfanté par les échecs répétitifs des politiques économiques et sociales menées dans cette région par les régimes locaux et surtout par les puissances occidentales. Contrairement à ce que pensent la plupart des spécialistes, l’historienne française considère que Daech est un vrai Etat : «C’est un Etat totalitaire qui a gagné du terrain. Il a une vision obscurantiste de l’Islam. Il est soutenu financièrement par les monarchies du pétrodollar qui achètent le silence des puissances occidentales. Je parle des bailleurs de fonds wahhabites, privés ou via des fondations, qui financent le djihad.»
Cela est encouragé, selon elle, par l’inexistence d’un Etat irakien depuis 2003. Sa gestion est devenue presque impossible avec l’explosion des conflits idéologiques et confessionnels. La situation que vit la Syrie depuis 2011 n’a pas arrangé les choses, bien au contraire.
Cet avis est partagé par de nombreux intervenants. Pour l’écrivaine libanaise Dominique Eddé, «le premier responsable de ce qui se passe en Irak et qu’il faudrait traîner devant la justice internationale, c’est Bush qui est en train de peindre des caniches au Texas alors que l’Irak vit une catastrophe et le peuple irakien se fait massacrer».
L’oratrice évoque également la question cruciale du financement des djihadistes : «En Syrie et en Irak, nous avons dû assister à des scènes bizarres où des pilotes sont envoyés bombarder des équipements militaires fournis par leur propre pays à Daech», lance-t-elle avec une certaine ironie, faisant allusion à la participation de certains pays arabes dans la coalition internationale contre Daech.
Dominique Eddé pose des questions pesantes aux sociologues et aux psychanalystes du monde entier : «Pourquoi Daech fascine autant ? Il a recruté et recrute beaucoup de jeunes, il a même convaincu, il faut le dire, les populations de plusieurs régions en Irak et en Syrie. Pour ces jeunes, à 20 ans, la mort c’est la vie. Pourquoi le succès de la séduction par la mort ?» L’intellectuelle regrette également la mort annoncée de la mixité dans les pays de cette région du Moyen et Proche-Orient. C’est le retour des replis communautaires et identitaires.
Une guerre typiquement idéologique
De son côté, Hala Kodmani, journaliste et opposante syrienne, voit dans Daech surtout «un symbole de l’échec politique et diplomatique des démocraties occidentales qui n’ont jamais soutenu les alternative démocratiques et les démocrates locaux». Néanmoins, elle a une vision un peu positive des «effets Daech» sur la conscience des gens. «En une année, la politique de Daech a poussé les gens à se poser sérieusement des questions sur la relation entre la religion et la politique. Ils se démarquent de plus en plus et s’opposent frontalement à l’islam politique. C’est un résultat plus fructueux que celui de tout notre combat de sensibilisation qu’on mène depuis 30 ans», constate-t-elle.
Concernant l’implication et le rôle à jouer par la Turquie dans ce conflit, l’économiste et politologue turc, Ahmed Insel, regrette que le gouvernement d’Ankara soit «complètement tétanisé». «Depuis le début du conflit en Syrie, il change de stratégies et de positions chaque jour», ajoute-t-il. Il reproche à son pays le manque de politique visionnaire : «Au début, la Turquie a refusé la lutte armée et encouragé le dialogue avec le régime syrien. Puis elle a soutenu et armé les rebelles, dont d’ailleurs elle n’a pas vu le glissement idéologique vers le djihad islamiste. Depuis, elle reste sur cette position presque dogmatique de ne demander en Syrie que le départ d’Al Assad, au point de ne pas intervenir militairement contre Daech afin de ne pas le favoriser.»
Mais derrière cette position se cache aussi et surtout la question kurde. Pour le régime turc, les Kurdes sont plus dangereux pour l’unité de la Turquie que Daech. «Même si les autorités turques viennent de laisser les Peshmergas (annonce faite le jour même par le ministre des Affaires étrangère turc, Mevlüt Cavusoglu, ndlr) passer par la Turquie pour rejoindre le front de Kobane, la Turquie a très peur de tout ce qui peut renforcer les Kurdes», commente Ahmed Insel. En réalité, Ankara a peur d’un rapprochement entre les Kurdes syriens et irakiens avec les Kurdes indépendantistes turcs du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr), considéré par la Turquie et l’OTAN comme un groupe terroriste.
D’autres intervenants, comme l’Iranien Karim Lahidji, pensent que «la Turquie est un pays nationaliste-islamiste qui a la nostalgie des grandeurs de l’époque ottomane. L’Etat turc veut garder à tout prix sa suprématie dans cette région». Lahidji rappelle aussi le rôle d’influence, discret mais imposant, de l’Iran dans cette région : «L’Iran est l’allié principal de Bachar Al Assad, il finance le Hezbollah libanais et soutient les chiites d’Irak. C’est donc une guerre idéologique qui ne dit pas son nom.» C’est la même conclusion que fait Nursel Kilic, porte-parole du Mouvement des femmes kurdes : «Les Kurdes combattent au nom de l’humanité pour la dignité, la démocratie et toutes les ethnicités. Les attaques de Daech sont surtout idéologiques avant qu’elles ne soient militaires. Il a peur du grand projet du confédéralisme démocratique dans la région, mené par les Kurdes», a-t-elle martelé.*Samir Ghezlaoui-ELWatan/22/10/2014/
**Canada: fusillade au Parlement,
un tireur abattu, la traque continue
*Voir vidéo
La police canadienne a abattu un tireur qui avait fait feu mercredi matin dans l’enceinte du Parlement à Ottawa et traquait vraisemblablement un second suspect, peut-être trois, dont un pourrait s’être retranché sur le toit du bâtiment. Le centre de la capitale fédérale a été totalement bouclé peu après 10h00 locales (14H00 GMT) après qu’au moins un homme « portant un fusil de chasse », selon des témoins, a tiré sur un soldat, en poste devant le monument aux morts se trouvant à proximité du Parlement. Ce soldat a succombé à ses blessures. On dénombre actuellement deux blessés, selon Radio Canada. Le périmètre de sécurité a été élargi et la police a demandé à la population de s’éloigner et de rester cloîtrée. Une vidéo tournée par un journaliste du Globe and mail a capturé un intense échange de coups de feu à l’intérieur du bâtiment, où les détonations résonnaient dans les vastes halls.
Un soldat atteint de coups de feu alors qu’il montait la garde au monument commémoratif de guerre, au centre-ville d’Ottawa, a succombé à ses blessures, a confirmé le gouvernement canadien. Au moins un des auteurs de la fusillade aux abords et dans le parlement à Ottawa a été abattu dans un échange de tirs avec la police, qui traquait de un à trois individus. « Un homme est entré dans le Parlement en courant. Il était poursuivi par des policiers armés de fusils qui criaient à tout le monde de se mettre à couvert », a déclaré un employé du Parlement qui estime avoir dénombré « une vingtaine de coups de feu automatiques » tirés dans l’enceinte.
Un cameraman de Radio-Canada a pour sa part dénombré une cinquantaine de coups de feu dans le Parlement. Les médias locaux évoquaient « deux hommes portant des fusils de chasse ». Sur Twitter, la chef d’antenne de Radio-Canada a précisé que des témoins ont aperçu « deux suspects portant des foulards arabes et aux cheveux noirs » avec un fusil de chasse.
Un homme armé aurait été touché par des tirs des forces de sécurité derrière le Parlement. Un deuxième et un troisième tireur ont aussi été signalés. Rapidement, des dizaines de commandos lourdement armés ont été acheminés dans le centre-ville d’Ottawa où des tirs ont été rapportés à trois différents endroits, dont le monument au mort, le Parlement et aux abords d’un centre commercial. L’attaque a été menée par un et jusqu’à trois assaillants, selon des policiers.
Selon différents témoignages, le ou les tireurs ont d’abord fait feu sur l’un des deux agents stationnés devant le monument aux morts, avant de s’emparer d’un véhicule officiel sous la menace afin de s’approcher jusqu’aux portes du Parlement, un périmètre uniquement réservé aux véhicules autorisés et de police. Ils se seraient ensuite rués à l’intérieur du bâtiment central où siègent les députés et sénateurs. Un peu après, une forte détonation a été entendue, aussitôt suivie d’un tir nourri des policiers, selon une vidéo d’un journaliste du Globe and Mail présent dans l’enceinte et filmée avec son téléphone portable.
Un soldat mort
Gravement blessé, le soldat avait été évacué par des ambulanciers qui avaient au préalable pratiqué un massage cardiaque, selon un journaliste de l’AFP sur place. Le soldat tué au cénotaphe était un réserviste de Hamilton. Il servait au sein du Argyll and Sutherland Highlanders of Canada. Des témoins rapportent qu’au moins quatre coups de feu ont été tirés par son agresseur au cénotaphe. Ce mémorial est situé à proximité des bureaux du premier ministre Harper et de l’édifice du Parlement. Un agent de sécurité a également été blessé dans l’enceinte du Parlement, très probablement lors des échanges de tir avec l’un des suspects (voir vidéo ci-dessus).
Des commandos de la police lourdement armés ont été rapidement déployés autour du bureau – se trouve dans la zone bouclée – du Premier ministre canadien Stephen Harper et du Parlement fédéral, qui a été bouclé. Il a été évacué et est « sauf », a indiqué son porte-parole. Les chefs de l’opposition, Thomas Mulcair pour le NPD (gauche) et Justin Trudeau du Parti libéral ont également été placés en lieux sûrs.
Les habitants du centre d’Ottawa ont reçu la consigne de s’éloigner de leurs fenêtres car, selon la Gendarmerie royale du Canada, un tireur s’est « probablement » retranché sur le toit du Parlement. Des tireurs d’élites ont été aperçus sur les toits alentours, notamment celui du Musée des beaux arts. Mercredi, les bases militaires ont été fermées et les militaires ont reçu l’ordre de rester confinés sans uniformes, selon des médias.
Alerte terroriste
Les autorités canadiennes avaient relevé mardi d’un cran le niveau d’alerte terroriste, de bas à moyen. Cette décision intervenait après qu’un jeune Québécois de 25 ans eut fauché mortellement lundi un militaire en tenue avant d’être abattu par la police, dans un geste qualifié d’acte terroriste par le gouvernement canadien. Cet attentat était le premier lié à l’extrémisme islamiste de l’histoire du Canada.
Identifié par les services de renseignement comme l’un des 90 Canadiens présents sur le sol national et soupçonnés de vouloir fomenter des attentats, son auteur, Martin Rouleau-Couture, avait été arrêté en juillet par les autorités alors qu’il était sur le point de partir en Turquie. Sur ces 90 individus suivis par les services de renseignement et la police, 80 sont revenus récemment de zones de guerre, et plus spécialement d’Irak et de Syrie, avait indiqué au début du mois le gouvernement canadien.
Ottawa avait alors appelé la population à la plus grande vigilance face à de possibles actes radicaux sur son sol après avoir rallié la coalition emmenée par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique en Irak. Le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney avait alors assuré que ces suspects, enrôlés dans des « groupes terroristes », voulaient « réaliser des actes terroristes » au Canada, tout en affirmant qu’aucune menace n’était imminente.
**Ce que l’on sait officiellement:
- Plusieurs tireurs confirmés par la police d’Ottawa.
- Un homme armé abattu par les forces de sécurité à l’intérieur du Parlement.
- Deux blessés: un gardien de sécurité du Parlement et un militaire qui montait la garde au cénotaphe.
- Plusieurs échanges de coups de feu rapportés au centre-ville d’Ottawa.
- La colline du Parlement ainsi qu’un vaste périmètre du centre-ville sont bouclés par les forces de sécurité.
- Le soldat blessé au monument commémoratif de guerre a succombé à ses blessures.*22/10/14 – 16h45 Source: Belga
**Le prix de gazole à son plus bas niveau en France depuis 4 ans
Les prix des carburants vendus en France ont à nouveau reculé la semaine dernière, de plus de 2 centimes, avec un litre de gazole à son plus bas niveau depuis la fin 2010, selon les chiffres hebdomadaires du ministère de l’Écologie et de l’Énergie.
Le gazole, carburant privilégié des Français qui représente plus de 80% des ventes, valait en moyenne 1,2545 euro le litre la semaine dernière contre 1,2776 la semaine précédente, soit 2,31 centimes de moins.
La litre de gazole se situait ainsi à son plus bas niveau depuis le 31 décembre 2010, selon ces relevés officiels.
Quant à l’essence, la baisse des prix atteint près de 3 centimes pour l’essence sans plomb 95, deuxième carburant le plus vendu dans l’Hexagone. Le SP95 s’affichait à 1,4596 euro le litre, en recul de 2,91 centimes, un niveau plancher depuis le 11 février 2011.
Le litre d’essence sans plomb 98 a lui diminué de 2,41 centimes pour atteindre 1,5262 euro.
Cette tendance à la contraction des prix des carburants se poursuit depuis la mi-septembre.*médias+afp-20 octobre 2014
* Emploi en France:
après l’industrie, c’est le commerce qui trinque
Une étude de Trendeo constate que le secteur du commerce supprime des emplois depuis deux trimestres, alors qu’il était jusque là le premier secteur en termes de création d’emplois.
L‘emploi a évolué dans un sens moins défavorable début 2014 par rapport à 2013 dans l’industrie manufacturière, tandis que le commerce est entré dans le rouge, indique un rapport de la société de veille économique Trendeo publié lundi 20 octobre.
Selon cette étude, basée sur le recensement en temps réel des informations concernant l’investissement et l’emploi, l’industrie manufacturière, qui avait perdu 18.000 emplois nets entre janvier et septembre 2013 n’en a perdu que 12.000 pour la même période en 2014.
Une évolution à mettre au compte d’un ralentissement des pertes d’emploi dans l’automobile et d’un rétablissement de l’agroalimentaire, créateur d’emplois en 2014.
Les neuf premiers mois de 2013 avaient été marqués par la perte nette de 114 usines (avec 90 créations et 204 fermetures). Les neuf premiers mois de 2014 n’ont vu que 34 fermetures nettes (119 créations et 153 fermetures). En ce domaine, le solde n’a jamais été positif depuis le deuxième trimestre 2011.
En revanche, indique Trendeo, le secteur du commerce « supprime des emplois depuis deux trimestres », un « phénomène significatif et inquiétant » puisque ce secteur était jusque là le « premier secteur en termes de création d’emplois », avec « un solde positif de 89.000 emplois créés » depuis 2009.
Ces difficultés du commerce montrent que « la baisse du pouvoir d’achat des ménages frappe la consommation ».
Pour Trendeo, d’une façon générale, « l’année 2014 risque d’être aussi mauvaise que 2013 en matière d’emplois, insuffisante à la réduction du chômage« . *médias+afp*20 octobre 2014
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