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23102013**Tunisie : affrontements meurtriers près de Sidi Bouzid
Sept gendarmes et deux islamistes tués, mercredi
*Le Monde.fr avec AFP | 23.10.2013
Sept gendarmes et deux islamistes ont été tués, mercredi 23 octobre, au cours d’un affrontement dans la loclaité de Sidi Ali Ben Aoun, dans la région de Sidi Bouzid, selon la télévision d’Etat Wataniya-1 qui cite les forces de sécurité.
La radio Mosaïque FM évoque « des blessés dans les deux camps » et déclare que l’affrontement a débuté lorsque les forces de l’ordre ont voulu faire une descente dans la maison occupée par les suspects.
La semaine dernière, deux gendarmes ont été tués dans des circonstances similaires dans la région de Béja, à 70 km à l’ouest de Tunis. La police a ensuite annoncé avoir tué neuf « terroristes » dans une opération militaire.
La région de Sidi Bouzid, berceau de la « révolution » qui a renversé il y a plus de deux ans le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, est l’une des régions d’implantation des salafistes, dont certains se déclarent ouvertement djihadistes. Ce nouvel épisode de violence survient alors que les islamistes d’Ennahda au pouvoir et l’opposition ont lancé, mercredi 23 octobre, des négociations pour tenter de résoudre enfin la profonde crise politique qui paralyse le pays depuis l’assassinat, le 25 juillet dernier, du député de gauche Mohamed Brahmi.
**Fait très rare, un journal chinois se rebelle
*Le Monde.fr | 23.10.2013
Brice Pedroletti (Pékin, correspondant)
Journaliste au Monde
Rare supplique que celle du journal cantonais Xinkuai Bao (« Modern Express »), qui a publié en couverture de son édition de ce matin, mercredi 23 octobre, et en grands caractères, les mots « Qing fangren », (« Relâchez-le s’il-vous-plaît ! »), suivis d’un texte extrêmement direct et sarcastique décrivant les ennuis d’un de ses journalistes, Chen Yongzhou, détenu depuis trois jours et formellement arrêté lundi 21 octobre au soir par la police de Changsha, la capitale de la province voisine du Hunan.
Le journaliste est l’auteur d’une enquête en plusieurs épisodes sur un puissant groupe industriel du Hunan, Zoomlion, un fabricant d’engins de chantier, qu’il accuse d’avoir maquillé ses résultats financiers afin de faire monter sa cote boursière. Surtout, c’est le deuxième journaliste de Xinkuai Bao qui tombe dans le contexte de la vaste campagne « anti-rumeurs » impulsée par le pouvoir central en août dernier : le premier, Liu Hu, a été arrêté le 24 août dernier par la police de Chongqing et a été mis en examen pour diffamation le 30 septembre à Pékin pour avoir dénoncé la corruption d’un haut gradé de l’administration du commerce.
Sa détention a provoqué beaucoup d’émotion dans la profession et indigné les milieux libéraux, cette nébuleuse de personnalités influentes – universitaires, intellectuels, avocats, blogueurs – qui ne cessent de monter au créneau afin de défendre la liberté d’expression.
HOMMES À ABATTRE
Les deux journalistes du Xinkuai Bao sont victimes d’une police et d’une machine judiciaire qui se sont senti pousser des ailes depuis que les sonneurs d’alerte – pour la plupart des internautes indépendants, mais aussi plusieurs journalistes professionnels – sont devenus des hommes à abattre, après avoir été ouvertement incités par les autorités centrales, quelques mois plus tôt, à débusquer la corruption là où elle se trouve, dans une reprise moderne de la campagne maoïste des « Cent fleurs ». Dans les provinces, les autorités locales se sont immédiatement livrées à une chasse aux sorcières, réduisant au silence les plumitifs du cru et se vengeant des voix qui dérangent.
Contrairement aux internautes, les journalistes sont en général des proies moins vulnérables, car ils appartiennent à des groupes de presse qui sont imbriqués dans le système politico-administratif de la province où ils sont basés.
Si les journalistes s’exposent à des représailles locales quand ils enquêtent en dehors de leur soi-disante « juridiction » (il faut en principe une autorisation pour enquêter dans une province différente de celle où est basé son journal, sauf pour les médias nationaux), il est quasiment inédit qu’un journal consacre une telle couverture à un sujet aussi tabou qu’une arrestation, qui plus est d’un des siens.
MÉDIAS REBELLES
Le Xinkuai Bao appartient au groupe du quotidien du soir cantonais Yangcheng wanbao. Il est devenu depuis son lancement en 1998 l’un des trois premiers quotidiens du Guangdong. Il s’adresse au même lectorat éduqué et exigeant que les journaux du groupe concurrent Nanfang, régulièrement épinglé pour ses saillies courageuses contre les dérives autoritaires du régime. C’était à Canton, en janvier 2013, que des centaines de personnes étaient descendues dans la rue pour défendre un de ces médias rebelles, le Nanfang Zhoumo, suscitant un mouvement de solidarité spectaculaire à travers toute la blogosphère chinoise.
L’éditorial qui accompagne le cri d’alerte du Xinkuai Bao pour la libération de Chen Yongzhou décrit avec beaucoup d’ironie comment le journal avait délibérément choisi de se taire, espérant, en vain, régler l’affaire « en coulisse » (China Media Project livre ici en anglais une traduction complète du texte). Il explique également que l’enquête de Chen Yongzhou a été passée au crible, la seule erreur identifiable étant que le journaliste a mentionné au sujet des comptes de la société Zoomlion des « dépenses de publicité », au lieu « de dépenses de publicité et de divertissement » – une pique à l’attention du groupe industriel.
Le journal « remercie » sur un ton ironique les agents qui ont laissé sortir de chez elle l’épouse de Chen Yongzhou (au lieu de l’assigner de facto à résidence, comme souvent en Chine), ou qui « se sont retenu » d’arrêter une autre personne « dans leur collimateur », le chef du service économique, qui « n’ose pas retourner chez lui depuis plusieurs jours ».
LA BLOGOSPHÈRE S’ENFLAMME
Autant dire que cette critique acerbe de la répression policière sert désormais de cri de ralliement pour ceux, nombreux, qu’exaspèrent les méthodes de la nouvelle équipe dirigeante et le climat délétère qui règne sur les libertés en Chine. La blogosphère s’est enflammée pour l’acte de résistance du Xinkuai Bao : « L’abus de pouvoir, surtout de la part de la police, est le plus grave des abus de pouvoir actuel », a écrit le chercheur « engagé » de l’académie des sciences sociales Yu Jianrong, une célébrité du Net avec deux millions d’abonnés. « Ça me donne envie de pleurer, je soutiens ce journal », a lancé un internaute anonyme, Heifaamanda.
Le Xinkuai Bao a diffusé sur son fil de microblog tout au long de la journée ses positions et affirme être en contact avec des avocats. Sur l’un de ses derniers messages, on lit la profession de foi suivante : « Mener un travail de supervision et de reportage est la mission, mais aussi la responsabilité sociale du journaliste. »
« Notre journal défend fermement les droits légaux de ses journalistes, poursuit-il, tout en exigeant qu’ils respectent la vérité et l’éthique professionnelle. Nous espérons que les parties concernées feront la différence entre l’activité de reportage, le rôle de supervision des médias et l’atteinte à la réputation commerciale. On espère aussi que cette affaire médiatisée puisse être réglée par les voies légales, et que les droits de supervision des médias soient respectés et protégés. »*Le Monde.fr | 23.10.2013
*photo: Le journaliste chinois Chen Yongzhou a été arrêté le 21 octobre 2013
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Australie: Une « tempête de feu » dévaste le sud-est du pays
« Sauvez-vous de là ! » titre en une le journal populaire de Sydney, après que les autorités de Blue Moutains ont appelé les résidents à évacuer leurs habitations. Depuis plusieurs jours, cette zone du sud-est de l’Australie fait face à un front d’incendies de 1 500 kilomètres, alors qu’une température de 32 °C, une grave sécheresse et des vents de plus de 100 kilomètres/heure font de la région un « enfer », note le quotidien. Des milliers de pompiers ont été déployés sur le terrain – « la plus grande force de lutte contre le feu dans toute l’histoire de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud », d’après le journal.*The Daily Telegraph-23 octobre 2013
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Chine : le maire de Nankin limogé pour corruption
*Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 19.10.2013
Le maire de Nankin, une des principales villes de Chine, a été démis de ses fonctions pour de graves manquements présumés aux règles en vigueur, annonce samedi 19 octobre la presse d’Etat. Ji Jianye est le dernier haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) à faire les frais de l’opération anticorruption en cours au sein de l’administration publique du pays. Ji Jianye a également été démis de son poste de secrétaire adjoint du PC de Nankin.
Jeudi, la commission disciplinaire du PC chinois avait annoncé le placement sous « enquête disciplinaire interne » de M. Ji. Cette instance jouant un rôle de gendarme au sein du parti unique n’avait pas précisé les faits reprochés à l’édile.
Le communiqué annonçant samedi son limogeage n’a pas fourni davantage de détails, se bornant à évoquer de « graves violations disciplinaires », selon la formulation habituellement utilisée par le régime communiste dans les affaires de corruption.
SOUPÇONS SUR UNE ATTRIBUTION DE MARCHÉ
Ji Jianye, 56 ans, a effectué toute sa carrière dans la province du Jiangsu, qui abrite l’une des plus grandes zones économiques de la Chine, le delta du fleuve Yangzi. Il était maire de Nankin depuis janvier 2010. Cette ville qui compte plus de huit millions d’habitants, ancienne capitale du pays, est aujourd’hui la préfecture de la riche province orientale du Jiangsu. L’édile en chef est soupçonné d’avoir attribué d’importants marchés du BTP à une société qui lui était proche, avait rapporté jeudi le journal 21st Century Business Herald. Selon le Quotidien du peuple, il est soupçonné d’avoir détourné 20 millions de yuans (2,42 millions d’euros).
Le président chinois Xi Jinping a fait de la lutte contre la corruption une priorité de son mandat. La nouvelle direction communiste a promis d’être inflexible, et lancé une campagne qui frappe y compris les hautes sphères du pouvoir. Cette opération se fait toutefois dans une grande opacité et se nourrit moins de considérations morales que des luttes de tendances, selon les analystes. Les « enquêtes internes » au PCC permettent notamment à sa police de détenir au secret jusqu’à six mois un suspect sans avocat et selon un processus extrajudiciaire.
La justice chinoise a condamné le mois dernier à la prison à vie Bo Xilai, ancien membre du puissant bureau politique du PC chinois et ancien secrétaire de la mégalopole de Chongqing.
Un économiste critique du PCC exclu de l’université de Pékin
Un économiste chinois critique à l’égard du Parti communiste au pouvoir a été exclu de l’université de Pékin. Le professeur Xia Yeliang, 53 ans, qui fut conseiller du gouvernement, a déclenché la colère des responsables de l’établissement en prônant sur son blog des réformes démocratiques et l’instauration d’un Etat de droit en Chine. Il dit avoir été informé vendredi que ses pairs et la direction de l’université avaient voté en faveur de son exclusion, qui sera effective fin janvier.
Un secrétaire du parti au sein de l’université de Pékin a déclaré que la procédure portait uniquement sur les compétences pédagogiques du professeur, mais ce dernier se dit persuadé qu’il s’agit d’une décision politique.
Xia Yeliang avait été l’un des signataires de la Charte 08, manifeste d’intellectuels chinois appelant à des réformes démocratiques en Chine. Ce manifeste avait été publié en 2008 à l’initiative de Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix en 2010, toujours emprisonné dans son pays. (Avec Reuters.)
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Filles embrassées de force dans la rue :
l’animateur de NRJ a présenté ses excuses
Voir vidéo: embrasser une inconnue en 10 secondes
« C’est vrai qu’on n’a pas fait attention et on a mis la vidéo sans se dire “tiens y’a peut-être des mecs qui vont le faire dans la rue” donc effectivement, ne le faites pas surtout chez vous. Il faut surtout pas aller le faire parce que c’est vrai que ça va déranger les filles. » Guillaume Pley a présenté ses excuses ce lundi 21 octobre 2013 aux alentours de 23 heures sur NRJ, à tous ceux qu’il a choqués avec la video qu’il a mise en ligne le 16 octobre 2013. *telerama.fr/22.10.2013
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Catégories : actualité, international, société
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