Michel,prof de philo,56 heures de travail par semaine
5032012Une campagne en faveur de l’euthanasie montre les candidats sur leur lit de mort
Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont interpellés par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité…«Doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l’euthanasie?» La question, posée par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), est adressée à «M. le candidat» ou «Mme la candidate». A Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, pour être précis, représentés à l’occasion de cette campagne sur leur lit de mort. «Nous avons voulu interpeller les candidats les plus anti-euthanasie», explique le président de l’ADMD Jean-Luc Romero. Les candidats à la présidentielle ont déjà été représentés en aveugles pour une campagne en faveur des non-voyants. Des fauteuils roulants aux couleurs de leurs partis respectifs leur ont également été distribués. La campagne les imagine cette fois dans leurs derniers instants. François Hollande, qui s’est déclaré favorable, sous conditions, à une «assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité», est épargné. (20Minutes-06.03.2012.)
********************
*Grèce: La zone euro pourrait perdre 1 trillion d’euros
Selon l’IIF (Institute of International Finance), qui représente le groupe des créanciers privés de la Grèce, un défaut désordonné du pays provoquerait un effet de contagion tel qu’il couterait à la zone euro 1.000 milliards d’euros supplémentaires. Les créanciers privés ont jusqu’à jeudi soir pour signaler s’ils participeront au processus de restructuration de la dette grecque destiné à permettre au pays de renouer avec un niveau d’endettement plus supportable. Ces derniers doivent en principe renoncer à près de trois quart de valeur des obligations qu’ils détiennent. La pression se veut grandissante pour les créanciers privés qui rechigneraient encore à participer au processus de restructuration.
Trois scénarios envisageables
Premier cas de figure. 90% ou plus des créanciers affichent leur consentement et dans ce cas l’opération est un franc succès.
Deuxième cas de figure. 75% des créanciers apportent leur soutien. Dans ce cas, des clauses d’action collective pourront être activées forçant tous les créanciers privés, y compris les plus réticents, à adhérer au processus..
Le ministre des finances Evangelos Venizelos aurait confié à l’agence Reuters qu’il n’hésiterait pas à activer ces clauses d’action collective.
Troisième cas de figure. Si le taux de participation s’avérait en dessous, alors le processus de restructuration se couronnerait par un échec, la Grèce devra subir un défaut désordonné et la zone euro rechuterait dans une crise bien plus profonde.
Pour l’IIF, selon un document datant du 18 février remis aux dirigeants européens, que l’agence Reuters s’est procuré, des dégâts importants pourrait découler d’un défaut désordonné de la péninsule héllénique. Si le processus de restructuration de la dette venait à échouer, la BCE subirait certainement de lourdes pertes. L’exposition de l’institution monétaire à la Grèce est évaluée à 177 milliards d’euros, soit un montant 200% plus élevé que son capital de base. L’Irlande et le Portugal aurait besoin de plus d’aide, ce qui pourrait couter 380 milliards d’euros sur cinq ans. L’Italie et l’Espagne auraient besoin, à elles deux, de 350 milliards d’euros. De nombreux établissements bancaires requéreraient, par ailleurs, une recapitalisation massive qui coûterait au total 160 milliards d’euros.(20Minutes Avec Easybourse.fr–06.03.2012.)
**************************************neige / nord-pas-de-calais
«Un phénomène météorologique extrêmement rare»
D’importantes chutes de neige ont provoqué la rupture d’une partie d’un pylône. Et priver des dizaines de milliers de foyers d’électricité. Le directeur de RTE pour le secteur Nord-Est explique pourquoi…
70.000 lundi, 20.000 ce mardi matin… De nombreux foyers étaient encore sans électricité, à la suite de la chute d’une ligne très haute tension de 225.000 volts, lundi soir dans le secteur de Seclin, dans le Nord-Pas-de-Calais. Mais que s’est-il passé pour qu’un tel équipement cède sous le poids de la neige? 20 Minutes fait le point avec Christian Oucourt, Directeur de Réseau Transport d’Électricité pour le secteur Nord-Est.
Comment une telle panne est-elle possible?
Cela est dû à un ensemble de conditions météorologiques très défavorables. Une neige très collante est tombée sur les câbles et s’y est agglutinée. Le fil s’est alors abaissé sous le poids, ce qui a entraîné le fléchissement du haut du pylône, qui a cédé. Les câbles sont alors tombés sur les caténaires de la ligne TGV, qui passent sous la ligne haute tension à cet endroit.
Pouvait-on éviter cet incident?
Il faut voir qu’il s’agit d’un phénomène météorologique extrêmement rare. Par exemple, s’il y avait eu du vent, le manchon de neige autour du câble aurait pu se décrocher tout seul. Nous aurions également pu envoyer une équipe pour le détacher, s’il avait été très localisé. Un système de protection de la ligne nous permet en effet de suivre en temps réel les incidents qui surviennent sur le réseau. Les coupures occasionnées par la neige nous auraient alors alertés. Mais de telles chutes de neige, très rares dans la région, étaient difficilement prévisibles.
Ne pourrait-on pas enterrer ce type de lignes?
Oui, il est possible d’enfouir ce genre de lignes très haute tension… Mais pas de manière généralisée. Sur ces niveaux de tension, il y a un aspect technique et économique très important, qui rend cette éventualité peu probable. On enterre plus facilement le réseau moyen. Ces lignes de 225.000 volts offrent déjà une résistance exceptionnelle. Elles sont normalement prévues pour supporter -30 à -40°C et des vents allant jusqu’à 180 km/h…(20Minutes-06.03.2012.)
*************************************
*Grosse panique dans un avion Air France
Un avion d’Air France, qui devait effectuer lundi la liaison Paris-Bogota, a dû être dérouté vers les Açores après qu’une alarme incendie s’est déclenchée « de manière intempestive », a indiqué mardi à l’AFP un porte-parole de la compagnie.
« Air France confirme que le vol AF 422 du lundi 5 mars assurant la liaison (Roissy) CDG-Bogota, opéré en Airbus A340 avec 274 passagers à bord, s’est posé à Tercera (Açores) à la suite d’un problème technique », a-t-il déclaré, confirmant une information auparavant relayée par des passagers sur Twitter.
« Suite au déclenchement d’une alarme et conformément aux procédures, l’équipage a décidé de se dérouter vers Tercera. Après vérification, le déclenchement de l’alarme s’est avéré intempestif », a ajouté le porte-parole. Il a en revanche catégoriquement réfuté certaines affirmations de passagers concernant les conditions de vol. zsq »Il n’y a eu aucune émanation de fumée, il n’y a eu aucune perte brutale d’altitude de l’appareil ou de mouvement de panique, même si certains passagers ont pu être surpris d’apprendre que l’avion était dérouté », a-t-il assuré.
Les 274 passagers ont été hébergés sur place et seront acheminés à destination mardi à bord d’un nouvel avion. Interrogé sur les raisons du changement d’appareil, le porte-parole a répondu que l’origine du déclenchement de l’alarme n’avait pas encore été déterminée. « On ne va pas prendre le risque que l’alarme se déclenche à nouveau et provoque un nouveau déroutement », a-t-il dit. (7s7-06.03.2012.)
*************************************
*Michel, prof de philo, 56 heures de travail par semaine
photo: Michel Dias, professeur de philosophie dans le Doubs..
*TÉMOIGNAGE – Michel, professeur de philosophie, est bien loin des 18 heures de travail hebdomadaires, évoquées par le candidat Sarkozy…
«Tout enseignant qui voudra travailler 26 heures de présence dans l’établissement au lieu de 18 heures de cours, aura en contrepartie une augmentation de son traitement de 25%, soit près de 500 euros net par mois.» Avec cette déclaration lancée à Montpellier mardi 28 février, le candidat Sarkozy a réveillé le vieux démon des enseignants: la glandouille. Cette indécrottable réputation qui colle aux livres des profs, du primaire au lycée.
Michel Dias, 51 ans, professeur de philosophie à Aubusson (Creuse), n’échappe pas à la règle. Las, et un peu agacé aussi, il a contacté la rédaction de 20 Minutes pour nous livrer sa «vérité sur le temps de travail d’un professeur de lycée». «C’est mépriser le travail des enseignants que de prétendre qu’il leur reste aujourd’hui du temps à consacrer à d’autres taches que celles qui leur incombent déjà». Se défend-il. Démonstration.
Sur le papier, Michel travaille 20 heures. 20 heures pendant lesquelles il tente d’apprendre la philosophie à près de 90 élèves de terminale. Sur le papier seulement. Pour ces 20 heures de cours, Michel accumule près du double en préparation des cours et correction de copies. L’envers du joli décor de fonctionnaire.
28 heures de correction de copies et de préparation de cours
Ajoutons déjà huit heures de correction de copies par semaine. En période de vacances scolaires, c’est pire. «Je m’arrange pour que les élèves me rendent leurs devoirs avant le départ en vacances», explique Michel. «Vendredi dernier (24 février), j’ai eu 90 copies au total. A raison de 40 minutes par copie, ça vous laisse imaginer mon emploi du temps pour ces vacances».
Indispensable aussi, et «bien moins ingrat» que les copies pour Michel, la préparation des cours. Michel agence méthodiquement son emploi du temps pour se dégager 20 heures de travail à la maison, destinées à anticiper, imaginer, renouveler et même réviser, ses séquences de cours.
La version soft c’est la préparation classique. «Orienter le cours en fonction de la nature de la classe, ses préoccupations, voire des problématiques soulevées précédemment par les élèves». Oui, Michel adapte son cours aux ados qu’il a en face de lui, à leur sensibilité, leur engagement dans sa matière, leurs envies. Pour traiter par exemple de la notion de politique, Michel a normalement le réflexe Aristote. Mais cette année, il s’est rendu compte que ses terminales STG ont «un petit peu de mal avec cette terminologie, trop hermétique». Il a donc remplacé le philosophe grec par Alain, «qui traite exactement des mêmes problématiques, en plus contemporain. Avec plus de métaphores, les élèves accrochent mieux.» Pour une séquence de cours, comptez environ une heure de mise en forme.
La version hard, c’est le grand nettoyage de printemps, notion par notion. Tous les trois ans, Michel réinvente le traitement de chaque chapitre de son cours. Sachant que chaque programme compte entre 9 et 23 chapitres, pour cinq classes. Donc environ deux notions par mois à repenser. «La philo est le plus stable de tous les programmes, reconnait-il, il n’a quasiment pas bougé depuis 1973.
Six heures de rédaction de corrigés chaque semaine
A côté de ça, Michel consacre souvent son mardi soir à la lecture, professionnelle toujours. «En ce moment je relis La politique d’Aristote, en vue d’un futur rafraichissement de ce cours». Les soirs de veille de lycée, il s’astreint également à une heure de «révisions». «Je me remets en tête les cours du lendemain. En fait, je revois le déroulement de ma journée. J’imagine les transitions, pense aux questions que je vais poser, quels élèves je vais interroger. Chaque séquence de cours est très paramétrée.» Michel tente d’anticiper les interactions qui feront vivre sa classe le lendemain pour prévoir les réponses de ses élèves et donc les explications qu’il aura à fournir. 27 ans de carrière n’auront donc pas suffit à le lasser.
Le week-end, Michel ne ralentit pas vraiment le rythme. Samedi comme dimanche, il consacre six heures à la rédaction de corrigés. Et quand on est professeur de philo, cela équivaut à au moins une dissertation par semaine.
Ça ne lui prend que 10 minutes, mais après chaque cours, Michel doit en plus remplir le «cahier de texte électronique» de la classe. Une chance, il peut le faire à distance. «Ce qui constitue un confort certain» concède-t-il.
3.240 appréciations à donner pour l’orientation des Terminales
Investi, impliqué, nous l’aurons compris, Michel est en plus professeur principal de sa classe de terminale littéraire. Pendant la «très intensive» période des conseils de classe, en plus des 90 appréciations à déposer sur les bulletins et des cinq conseils de classe par trimestre, Michel doit donc aussi préparer une appréciation globale pour chaque élève, après consultation des collègues.
Début mars, chaque élève de terminale inscrit sur le site Admissions post-Bac ses vœux pour l’année suivante. Chaque professeur est alors censé donné une appréciation sur chaque vœu de chaque élève. Un élève peut faire jusqu’à 36 demandes. Michel pourrait donner jusqu’à 3.240 appréciations. «On ne peut pas s’en sortir!» lâche-t-il, un soupçon d’incompréhension dans la voix. «Alors je le fais par groupe de vœux…».
Evidemment, Michel n’oublie pas de citer les quelques entrevues avec les élèves et les parents à propos de l’orientation ou encore les «conseils pédagogiques» (réunions entre professeurs d’une même classe) et «conseils d’enseignements» (réunions entre professeurs d’une même discipline).
Quatre demi-journées de repos pendant les vacances scolaires
Heureusement, Michel a encore, comme tout enseignant, LE privilège que leur envie TOUS les autres salariés: les vacances scolaires. Enfin presque. Car notre prof de philo relativise très vite. Pendant les «petites vacances», c’est environ six heures de boulot par jour, avec «quatre demi-journées par semaine» pour souffler (seulement).
Il pousse un peu Michel? Non. Il se définit simplement comme appartenant à une catégorie dont il n’est «sûrement pas le seul spécimen: celle des enseignants qui se veulent « auteurs » de leurs cours». Il compose avec ses armes contre une motivation «de plus en plus difficile à susciter chez les élèves», habitués «au « tout cuit » que proposent des marchands de « réussite facile et sans effort »». «Au final, beaucoup d’élèves me « détestent », regrette-t-il, comme savent le faire les adolescents, parce qu’ils confondent méthodes et recettes.»
N’espérez même pas l’attaquer sur les deux mois de congés estivaux. «Etant de Bac, mes vacances commencent mi-juillet, et se terminent le 20 août, avec du classement, et la conception de nouveaux plan de cours». Entre les deux, Michel en profitera pour… Ecrire. Bonne vacances Michel. (20Minutes-05.03.2012.)
************************************
*Les Etats-Unis justifient « leur droit de tuer »
« Les USA ont le droit d’éliminer des citoyens américains » et autres !!
Le gouvernement américain a le « droit » d’éliminer des citoyens américains en cas de « menace imminente » pour la sécurité des Etats-Unis, a déclaré lundi à Chicago le ministre de la Justice Eric Holder. « Notre gouvernement a le droit et je dirais même la responsabilité » dans « certains cas » d’utiliser « la force pour défendre les Etats-Unis de manière appropriée et légale », a-t-il lancé devant l’Ecole de droit de la Northwestern University de Chicago. « Notre autorité légale ne s’arrête pas aux champs de bataille d’Afghanistan », a ajouté le ministre. « Nous sommes en guerre contre un ennemi sans Etat » et « notre gouvernement a, à la fois, la responsabilité et le droit de protéger notre nation et son peuple face à des menaces ».
Des organisations de défense des droits de l’homme, en premier lieu l’Union américaine de défense des libertés civiles (Aclu), ont réclamé la publication des documents secrets autorisant l’élimination de citoyens américains sans procès, comme Anwar al-Aulaqi, imam radical d’Al-Qaïda assassiné en septembre dernier par un drone au Yémen. C’est la première fois qu’un responsable américain justifie ces attaques de drones qui ont tué au moins trois citoyens américains au cours des cinq derniers mois, selon l’Aclu. « Certains appellent ces opérations des assassinats », a poursuivi le ministre, « ce n’en sont pas (…) les assassinats sont des meurtres illégaux ».
Or « l’utilisation de la force par le gouvernement américain comme moyen d’auto-défense face à un responsable d’Al-Qaïda ou une organisation affiliée qui représenterait une menace imminente d’attaque violente ne serait pas illégale ». Il a cependant ajouté que ce type d’opérations ne devaient être menées qu’à trois conditions: qu’une enquête « profonde et minutieuse » ait déterminé que l’individu présentait une menace imminente, que sa capture soit impossible, et que l’opération soit conduite « conformément aux principes des lois sur la guerre ». M. Holder a cependant précisé que « la décision d’utiliser la force contre un citoyen des Eats-Unis (…) compte parmi l’une des plus graves que les responsables gouvernementaux puissent avoir à prendre ». (7s7-06.03.2012.)
« L’engagement des Etats-Unis pour Israël est solide comme un roc »
Le président américain Barack Obama a assuré lundi que l’engagement des Etats-Unis envers Israël était « solide comme un roc », en recevant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche pour parler de la question délicate du programme nucléaire iranien.
Les liens « entre nos deux pays sont inaltérables », a affirmé le président américain devant les journalistes au début de sa rencontre avec M. Netanyahu. Il a renouvelé les assurances à l’Etat hébreu émises la veille à Washington lors de son discours devant la puissante organisation pro-israélienne Aipac. « Notre engagement envers la sécurité d’Israël est solide comme un roc », a-t-il lancé.
« Nous savons tous qu’il est inacceptable d’un point de vue israélien d’avoir un pays avec l’arme nucléaire qui appelle à la destruction d’Israël », a ajouté le président américain.
« Je me réserve toutes les options… comme je l’ai dit hier dans mon discours lorsque j’ai dit que toutes les options étaient sur la table et c’est bien cela que j’ai voulu dire », a assuré M. Obama.
Prenant la parole à son tour, M. Netanyahu a estimé qu’Israël doit « rester maître de son destin » face aux menaces attribuées à Téhéran. (7s7-05.03.2012.)
*********************************
Catégories : société
Commentaires récents