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Une déshumanisation de l’école en France

27092011

*La Maison Sarkosy brùle-t-elle?

Pourquoi Nicolas Sarkozy est de plus en plus fragilisé

 Pourquoi Nicolas Sarkozy est de plus en plus fragilisé La défaite de la droite au Sénat est avant tout un symbole historique, mais elle est aussi un nouveau signal du fossé grandissant entre Nicolas Sarkozy et les électeurs, classiques, ou «grands». «Prémonitoire» pour 2012, espère François Hollande, favori des primaires socialistes. A six mois de la présidentielle, la position de Nicolas Sarkozy est fragilisée. 20Minutes vous explique pourquoi.

Un «déni» mal venu
De nombreux élus de droite n’ont pas accepté que l’Elysée ne reconnaisse pas explicitement et tout de suite la défaite aux sénatoriales. «Ce déni m’a irrité. L’accumulation des défaites aux élections locales, d’accord, les divisions, d’accord, mais on passe sous silence que le gouvernement a été autiste depuis de nombreux mois sur les critiques que les élus de terrains faisaient remonter», s’agace Yves Favennec, député de la Mayenne. Un déni qui fait écho au manque d’écoute global, depuis quatre ans, de l’Elysée. «Ce qui est inquiétant, c’est que Sarkozy ne comprend que maintenant que sa façon d’être et de faire heurte la partie la plus légitimiste de son électorat traditionnel», juge Stéphane Rozès, président de Cap (Conseils, analyses et perspectives), qui parle d’un palais de l’Elysée «bunkérisé».

Un leadership entamé…
Qui rend possible l’idée d’une autre candidature. Après avoir perdu toutes les élections intermédiaires depuis 2007 (municipales, européennes, régionales, cantonales, sénatoriales), les députés UMP ont peur. Pour leur siège, avant tout. Du coup, l’idée d’un autre candidat fait son chemin. «C’est difficile de l’exprimer à haute voix, mais on y pense. On n’est pas suicidaires. Ça fait des mois qu’on sait qu’on va dans le mur», rapporte Yves Favennec. «Par sa position institutionnelle et son contrôle du parti, le rapport de force est en faveur de Nicolas Sarkozy et dissuade d’autres personnalités, tel Alain Juppé, de concourir», juge Stéphane Rozès. Pour lui, Sarkozy est aujourd’hui dans la même situation que Chirac en 1997 après la dissolution ratée, sauf que là, «ce n’est pas la cohabitation mais la campagne présidentielle qui arrive».

Une majorité présidentielle au bord de l’explosion
Créée en 2002, l’Union pour la majorité présidentielle devait être la machine de guerre rassemblant toutes les sensibilités de la droite pour porter le candidat à l’Elysée. Aujourd’hui, «la majorité se fissure», juge Yves Favennec, plutôt de tendance centriste, avec le poids de plus en plus important pris par la très droitière Droite populaire. «Nicolas Sarkozy s’est laissé déporter sur sa droite par une partie de son entourage», note Stéphane Rozès. Plus «cash», Yves Favennec assure que la place donnée au collectif Droite populaire «l’effraie» et pourrait «le faire aller voir ailleurs», même s’il n’est pas convaincu par les partis centristes pour le moment. «On tiendra jusqu’en 2012, en calfeutrant les brèches. Mais après 2012, si on perd, je suis convaincu que ça ne durera pas», lâche le député UMP. Pour Stéphane Rozès, le collectif de la Droite populaire est «en voie d’autonomisation» pour «anticiper l’échec» et donc «dans une stratégie de rapprochement avec le FN pour sauver les meubles» dans le Sud-Est.

Des affaires embarrassantes pour l’Elysée
Karachi, les valises de la Françafrique, les écoutes de journalistes… Dans aucune de ces affaires, Nicolas Sarkozy n’est formellement impliqué. Reste que son entourage proche est visé, quand il n’est pas mis en examen. «Ça va amplifier le sentiment de déliquescence et c’est injuste. Je suis persuadé que le chef de l’Etat n’a rien à voir avec ces dossiers mais d’un côté, on demande des efforts aux Français, de l’autre, on a l’image de l’argent facile», juge Yves Favennec. Gaël Sliman, directeur général adjoint du département Opinion BVA, nous expliquait la semaine dernière que
ces affaires étaient «plus préjudiciable pour Nicolas Sarkozy que pour n’importe quel autre homme politique», en raison de son image, liée à l’argent.

Un électorat modéré à reconquérir
C’est l’analyse de Gérard Longuet après la défaite aux sénatoriales. D’autant, note Stéphane Rozès, que si c’est François Hollande qui est désigné aux primaires, il plaît aux électeurs centristes. Beaucoup de députés UMP réclament une entrée en campagne plus tôt que prévu, initialement en février-mars. Un scénario aujourd’hui caduc? «Il doit reprendre la main: il a la main sur le calendrier de sa candidature mais aussi sur la formalisation du projet», plaide le député UMP de la Drôme Hervé Mariton, plus optimiste. «Il reste six mois: ça peut suffire mais il ne faudra pas que le président soit une bête de campagne, comme je l’entends, mais un génie de campagne», espère son collègue de Mayenne. «On ne renoue pas le contact avec le pays dans un sprint mais en faisant un pèlerinage qui passe par Chartres», image Stéphane Rozès. Favennec veut pour sa part que le président écoute d’abord les députés des territoires ruraux, qui représentent «le cœur de notre électorat», dit-il, avant ceux de la Droite populaire. (20Minutes-28.09.2011.)

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*** Une déshumanisation de l’école en France

**Manifestation des enseignants, le 27 septembre à Paris

Manifestation des enseignants, le 27 septembre à Paris.

Le cortège est long et dense, mais les troupes marchent presque résignées. «Je ne me fais aucune illusion», lance Guillaume, professeur de mathématiques au lycée Louise-Michel (93). Comme beaucoup ce mardi, cet enseignant est venu accompagné de quelques collègues. Par petits groupes de trois ou quatre, ils discutent, avancent sur le boulevard Saint-Michel, situé à proximité de La Sorbonne, d’Assas et du lycée Henri IV: «On est nombreux, ça fait du bien au moral mais pour l’instant le rapport de forces n’est pas suffisant.»«Nicolas Sarkozy n’a vraiment rien compris» Certains ont même déjà entendu les déclarations de Nicolas Sarkozy lors de sa visite de ce mardi matin à l’usine de carburant vert de Venette (Compiègne). «Notre mouvement ne peut pas faire de mal mais quand j’ai écouté les informations à 13h, je me suis dit qu’il n’avait vraiment rien compris», se désole une jeune enseignante d’un lycée de ZEP à Sarcelles.Un avis partagé par Patrick Gonthier, secrétaire général de l’Unsa (fédération des métiers de l’éducation): «Si le gouvernement pratiquait le dialogue social, les tensions seraient moins fortes mais là, sans discussion, il est difficile de croire que cette action puisse aboutir.»Ce n’est pourtant pas faute d’avoir de nombreuses revendications. A commencer par les suppressions de postes. «C’est intolérable que les classes de primaires soient surchargées», tempête Philippe Hivernet, enseignant au lycée Blaise-Pascal (77). Pour ce professeur d’éducation physique et sportive qui exerce depuis presque 38 ans, la pilule passe mal: «Le système éducatif est en train d’être détruit et ce sont les élèves en difficulté qui sont les premiers à en pâtir.» Une opinion partagée par tous ses confrères. «Les classes de primaires avec 32 ou 33 élèves ne permettent pas de travailler dans de bonnes conditions. Il y a une déshumanisation de l’école», s’indigne Giselle Skriabil, institutrice remplaçante dans le département de la Seine-et-Marne.«Le problème, c’est que l’enseignement n’est pas un service. On doit être rentable alors que l’apprentissage des enfants ça ne se comptabilise pas», déplore Annie Gérard, aujourd’hui retraitée mais qui a enseigné pendant 38 ans en maternelle et au CP.

La seule solution: le dialogue

S’ils n’y croient pas, alors pourquoi se sont-ils tous réunis? «On espère que ça va marquer le coup avant la présidentielle, que ça va devenir l’un des sujets principaux pour les élections», souhaite Annie Gérard, aujourd’hui grand-mère de deux petites filles. D’autres y voient le début d’un long bras de fer: «Il ne faut pas se limiter à une journée de mobilisation. Pour les retraites, on a bloqué des raffineries, ça a mis la pression», s’enflamme Hugo, un étudiant âgé de 26 ans. Et d’ajouter: «Moi je fais partie du mouvement des “indignés”, je crois qu’il ne faut pas attendre les initiatives des syndicats, tout le monde doit se mobiliser et dans chaque secteur.» Une opinion partagée par Alain Bonhomme, père d’une élève de première du lycée Racine (Paris VIIIe): «Protester c’est bien, mais lutter, c’est vachement mieux!»

Alors que se profile la présidentielle en mai prochain et un possible changement à la tête de l’Etat, l’espoir pourrait être de mise. Et pourtant, là encore, l’enthousiasme n’est pas non plus au rendez-vous. Pour Hugo: «Au PS, ils ont un vernis différent mais en gros ils ne changeront rien». «On a toujours de l’espoir, ils en parlent dans leurs discours, on verra bien», ajoute Annie Gérard, venue accompagner plusieurs jeunes enseignantes.

Pour les manifestants, l’école peut être sauvée par le dialogue entre politiques et enseignants. «Les réformes doivent être faites avec nous. Nous sommes tous les jours sur le terrain, nous savons ce qui marche et généralement, quand nous appliquons nos solutions, elles fonctionnent», affirme un professeur du lcyée Paul-Valéry (Paris XIIe), qui enseigne les mathématiques depuis 21 ans. Et de conclure: «Nous ne pouvons plus être ceux qui subissent les réformes.» (20Minutes-27.09.2011.)

**Les enseignants de France contre la suppression de postes

La quasi-totalité des syndicats d’enseignants du public et cinq syndicats du privé ont organisé des grèves et manifestations ce mardi 27.09.2011. en France pour dénoncer les suppressions de postes.

 Des enseignants du public et du privé manifestent à Paris pour dénoncer les suppressions de poste dans l'Education nationale, le 27 septembre 2011

Fait exceptionnel, les enseignants du privé ont défilé au coude à coude avec leurs collègues du public pour exiger «zéro retrait d’emploi pour la rentrée 2012». Mais la mobilisation est restée mitigée. Une centaine de manifestations en FranceSelon le ministère de l’Education nationale, 28,89% d’enseignants du premier degré étaient en grève ce mardi et le taux était de 22,33% dans le second degré. Les syndicats affichent, eux, 54% de grévistes dans le primaire et environ 50% dans le secondaire.Une centaine de manifestations ont eu lieu dans tout le pays avec parfois le renfort de parents d’élèves et de dirigeants de la gauche française. Plus de 120.000 enseignants ont manifesté en province dans 72 départements et 45.000 à Paris, soit 165.000 au total, selon la FSU, syndicat majoritaire dans le public. Selon la police, les manifestants étaient 110.000 dans toute la France, dont 8.500 seulement à Paris.Le ministre de l’Education, Luc Chatel, a contesté l’ampleur des grèves et manifestations. «Ce mouvement n’a rien d’historique. Trois enseignants sur quatre aujourd’hui travaillent», a-t-il déclaré lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement campe sur ses positions, estimant qu’on peut «relever le défi de la réussite de chacun» même avec moins d’enseignants, une politique imposée par la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Après 50.000 suppressions de postes entre 2007 et 2010, le gouvernement en a programmé 16.000 pour cette rentrée et 14.000 en 2012, soit 80.000 sur le quinquennat.

Sarkozy pense d’abord à l’industrie

L’enseignement privé sous contrat est également affecté, avec plus de 1.500 suppressions de postes cette année et 1.350 en 2012. Depuis 2008, 5.000 postes ont été supprimés dans ce secteur alors que les effectifs d’élèves ne cessent d’y croître. En Bretagne, région à forte tradition catholique, les responsables de l’enseignement privé ont annoncé une mobilisation sans précédent avec plus de 30% de grévistes.

Nicolas Sarkozy a irrité nombre d’enseignants ce mardi matin, en expliquant que son devoir était de penser d’abord aux salariés de l’industrie, dont les emplois sont exposés à la concurrence internationale, plutôt qu’aux fonctionnaires, protégés par leur statut. Venue soutenir les professeurs parisiens, Martine Aubry candidate à la primaire socialiste, a estimé que le chef de l’Etat n’avait «rien compris» à la France en cherchant à opposer une nouvelle fois les Français les uns aux autres.(20Minutes-27.09.2011.)

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Grève dans l’Education: Quand le corps enseignant se dévoile 

 Lors de la manifestation nationale qui a eu lieu ce mardi, des membres du collectif contre le dépouillement de l’école se sont déshabillés symboliquement…

 Des enseignants manifestent en se dévêtissant le 27 septembre 2011, à Paris. photo: Des enseignants manifestent en se dévêtissant le 27 septembre 2011, à ParisA 14h, devant le jardin du Luxembourg à Paris, alors que la manifestation contre les suppressions de postes n’a pas encore démarré, une cinquantaine d’enseignants enfilent un masque blanc. Avant de coller sur leurs vêtements des autocollants à l’effigie de leur collectif: «contre le dépouillement de l’école». Un groupe qui n’est pas inconnu du grand public, puisqu’il s’est fait connaître début septembre en posant à moitié nu dans un calendrier pour dénoncer le manque de moyens de l’Education nationale. Une action choc suivie par un manifeste publié début septembre sur le site www.ecole-depouillee.net, qui compte désormais 25.000 signataires.Un strip-tease symboliqueQuelques minutes plus tard, branle-bas de combat. Le collectif, cherchant à tromper l’attention des forces de l’ordre, se déplace au début du cortège. La tension monte, chacun attend le top départ. Tout à coup, l’injonction tombe. «C’est parti», lance une des organisatrices du collectif. Les profs masqués se dénudent, sous les regards ahuris des passants. «Qu’est-ce qui est choquant monsieur le ministre: des profs dénudés ou un gouvernement qui passe en force des réformes?», crie une des porte-parole du collectif au mégaphone. Avant d’énumérer les noms des participants: «Anne, enseignante». «Dépouillée», lui répondent en cœur les enseignants en sous-vêtements. Les passants, massés devant ce spectacle peu ordinaire, applaudissent.

Attirer l’attention

Dix minutes plus tard, les profs se rhabillent. «On veut symboliser la nudité de l’école. C’est le moyen qu’on a trouvé pour attirer l’attention des médias», explique Claire, professeur d’anglais en Seine-Saint-Denis, qui a aussi posé pour le calendrier des «dépouillés». Un acte fort qui témoigne de son ras-le-bol: «Je travaille en ZEP et le nombre d’élèves par classe dépasse désormais la trentaine. C’est très difficile de faire participer les élèves à l’oral dans ces conditions et d’épauler ceux qui ont le plus de difficultés.» Un quotidien ardu dont témoigne aussi Sam, un autre porte-parole du collectif: «A cause du manque de moyen actuel, je suis obligé de rogner sur le programme. Même si notre mobilisation a peu de chance de faire revenir le gouvernement sur les suppressions de postes, elle permettra de peser dans la campagne électorale», assure-t-il.

Un mouvement populaire

A ses côtés, Joëlle, une mère de famille, a aussi voulu rejoindre le collectif: «On est tous citoyens. A un moment donné, il faut se lever pour protester», déclare-t-elle en ôtant son masque. A 14h45, le collectif se sépare. Les «dépouillés» vont rejoindre les cortèges de leurs établissements respectifs. «Il n’est pas question de monopoliser la parole», précise Claire, qui marche désormais le visage découvert. (20Minutes-27.09.2011.)

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