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Bactérie tueuse,ce qu’il faut savoir sur l’épidémie qui sévit en Europe

7 06 2011

**Des graines germées responsables de l’épidémie mortelle

 Selon les autorités allemandes, les personnes qui ont consommé des graines germées crues ont neuf fois plus de chance de contracter des diarrhées hémorragiques… 

Recherches sur la bactérie Escherichia Coli dans un laboratoire en République tchèque le 1er juin 2011. Recherches sur la bactérie Escherichia Coli dans un laboratoire en République tchèque le 1er juin 2011.

*Après plusieures semaines de recherches infructueuses, le mystère est levé: ce sont les graines germées crues qui sont à l’origine de la contamination par la bactérie Eceh qui a fait trente morts, a annoncé vendredi le directeur de l’Institut fédéral de veille sanitaire (RKI), Reinhard Burger. «Ce sont les graines germées», a-t-il dit. «Les personnes qui ont consommé des graines germées ont neuf fois plus de chances de souffrir de diarrhées hémorragiques que les autres.» Et Reinhard Burger de prévenir: «l’épidémie n’est pas terminée». Elle a pour l’instant infecté 1.700 personnes.

Si rapidement la bactérie Eceh avait été identifiée comme étant la cause des infections, les autorités sanitaires peinaient à identifier la source de l’infection. Au départ, des concombres et des tomates venant d’Espagne ont été incriminées par les autorités allemandes, qui ont levé leur alerte sur les légumes dans la foulée.

Un millier d’analyses

Apparue début mai, la contamination a affecté près de 3.000 personnes. Trente cas mortels ont été signalés, 29 en Allemagne et un en Suède, selon les derniers bilans disponibles. Les experts allemands ont procédé à un millier d’analyses d’échantillons centrées sur ces graines germées. Aucune analyse n’a été positive mais les études épidémiologiques et les enquêtes de traçabilité permettent néanmoins d’identifier les graines germées comme étant la source de l’épidémie.

«Il est très satisfaisant de présenter cette découverte aujourd’hui, d’être en mesure d’isoler la cause et la source de l’infection», a ajouté Reinhard Burger. L’enquête s’est centrée sur une ferme bio du Land de Basse-Saxe, qui a été fermée le week-end dernier.La souche particulièrement virulente de la bactérie Escherichia coli en cause dans cette flambée épidémique peut provoquer des hémorragies intestinales.

La Russie devrait assouplir son embargo sur les légumes ce vendredi. Plus tôt dans la matinée, Moscou s’était dit prête à l’assouplir si l’Union européenne apportait des garanties sur la sécurité de ses aliments. «Quand nous aurons des garanties, y compris des tests de laboratoires, nous reprendrons (les importations)», a déclaré à la presse Gennady Onishchenko, qui dirige l’organisme Rospotrebnadzor. (20Minutes-10.06.2011.)

** Sale temps pour les agriculteurs

*2011, une année qui s’annonce «noire» pour les agriculteurs en France: Sécheresse, orage et bactérie tueuse ! 

 Les fortes pluies qui se sont abattues sur la France ces deux derniers jours ont détruit des parcelles, et n’ont pas reconstitué les stocks d’eau. Pour beaucoup d’agriculteurs l’année 2011 devrait être particulièrement mauvaise…

 Un maraîcher en Gironde en janvier 2010.

2011, une année qui s’annonce «noire» pour l’ensemble de la profession agricole, estime Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA. Alors que les professionnels sont confrontés depuis plusieurs mois à un épisode de sécheresse, que les maraîchers subissent de surcroît une «crise du concombre» en train de s’étendre à la tomate, les producteurs français ont dû essuyer tout le week-end des orages dévastateurs, surtout dans le Sud. «La pluie s’est abattue avec beaucoup de vigueur, accompagnée de vents de 95 km/h, et parfois mêlée de grêlons de gros diamètres», énumère Jérôme Despey. «Dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, les dégâts pour les maraîchers et les herboriculteurs sont considérables. Certaines exploitations sont touchées à 100%, des serres ont été détruites, et des récoltes qui étaient en cours, comme la cerise, vont être diminuées de l’ordre de 50%.»

 

 «L’eau est tombée trop vite, et trop fort» Il est tombé à certains endroits jusqu’à 100 mm de pluie en deux heures. Une aubaine pour une profession qui attendait désespérément de l’eau? Même pas. «Tout d’abord, ce n’est pas le sud du pays qui attendait après la pluie, or c’est là qu’il y en a eu le plus. Ensuite elle est tombée trop vite et trop fort, ce qui a eu pour conséquence un ruissellement des eaux qui ont très peu pénétré dans le sol. Enfin, dans certaines régions comme le Centre, il pleuvait à un endroit, mais 10 km plus loin, il n’y avait rien… Une toute petite partie de cette eau est bien entrée dans le sol, mais les précipitations de ce week-end ne changent pour l’instant rien à l’épisode de sécheresse que nous subissons.»Patrick Bertuzzi, directeur de l’unité de veille agroclimatique à l’Inra (Institut national de recherche agronomique), est un peu plus nuancé: «Une partie de ces pluies peuvent satisfaire à court terme certains besoins, c’est déjà ça. Mais il est évident que des orages violents sur un sol sec ne permettent pas de reconstituer les nappes d’eau.»Des vendanges aux alentours du 15 août dans le BordelaisPour les récoltes comme le blé et l’orge, qui seront ramassées dans quelques semaines, le mal est déjà fait. Selon l’Inra, la perte de rendement devait se situer entre 10 et 30%. La sécheresse aura aussi pour conséquence des vendanges très précoces: «Aux alentours du 15 août, au lieu du 15 septembre, dans le Bordelais, et début août dans le sud de la France», estime la FNSEA. Mais tout n’est pas encore perdu, et des pluies régulières ces prochaines semaines pourraient partiellement sauver les cultures d’été, comme le maïs. De plus, les agriculteurs prévoient, exceptionnellement, de réimplanter cet été sur les parcelles habituellement laissées vides, des cultures de substitution pour produire un stock de fourrage supplémentaire à destination du bétail. Un apport d’eau régulier ces prochaines semaines leur serait salvateur.«Il ne se vend plus un concombre en France»Du côté des maraîchers, il n’y a en revanche plus grand espoir. Les orages du week-end et la crise de la bactérie E.Coli, qui a semé le doute sur le concombre, ont fini de les achever. «Depuis une semaine, il ne se vend plus un concombre en France, affirme Jérôme Despey. Nous avons un stock de 3,6 millions de concombres. Et la crise commence à s’étendre à la tomate. Nous chiffrons les pertes à environ 5 millions d’euros.» La Commission européenne a annoncé ce mardi des compensations financières pour les maraîchers européens victimes de la crise de confiance des consommateurs. Mais la FNSEA demande des prises de position du gouvernement plus franches pour rétablir cette confiance au plus vite. (20Minutes-06.06.2011.)

 Bactérie tueuse : la polémique enfle <br />en Allemagne<br /> » class= »photo » /></a></font></strong></p>
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***Bactérie tueuse: L’Europe promet des compensations aux agriculteurs

Les maraîchers européens victimes de la crise de confiance des consommateurs consécutive à l’épidémie mortelle de la bactérie E.coli vont pouvoir compter sur des «compensations» financières de l’Europe, dont le détail devait être discuté mardi par les ministres concernés.Compensations financières La porte-parole de la Commission européenne, Pia Ahrenkilde, a annoncé que l’exécutif européen allait proposer mardi «des mesures concrètes de compensation» pour le secteur, lors d’une réunion extraordinaire à Luxembourg des ministres européens de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire.Premier exportateur de fruits et légumes en Europe, l’Espagne a vu ses ventes s’effondrer depuis que ses concombres ont été mis en cause –à tort– par les autorités allemandes. Un concombre bio espagnol, semblable à ceux dans lesquels ont été identifiées des Escherichia coli enterohémorragiques, en mai 2011 en Allemagne.Alors que la saison est à son pic, la méfiance des consommateurs à l’égard des concombres, salades et tomates, coûte cher aussi aux producteurs néerlandais, belges, portugais, français et allemands.Le ministre français Bruno Le Maire a annoncé lundi à Bruxelles avoir demandé au commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos «qu’il y ait une indemnisation à l’euro près des pertes subies par les producteurs de légumes en France».

Pertes espagnoles

L’Espagne, qui évalue ses pertes à quelque 225 millions d’euros par semaine, veut que ce soit l’Allemagne qui dédommage le préjudice, à 100%. «Sinon, nous nous réservons le droit (de lancer) une action légale», a prévenu la ministre espagnole Rosa Aguilar.

Berlin s’y refuse toutefois et Dacian Ciolos préfère explorer la piste d’une «solution européenne à ce qui est devenu un problème européen», a indiqué son porte-parole Roger Waite.

La réunion de mardi pourrait déboucher sur «un accord de principe» à des mesures concrètes qui couvriraient « non seulement les producteurs qui sont membres d’organisations professionnelles mais aussi ceux qui n’en font pas partie », a-t-il précisé.

En principe, seuls les producteurs de fruits et légumes membres d’une organisation ont le droit de percevoir une indemnisation exceptionnelle pour leurs invendus, à hauteur de 5% à 10% de la valeur annuelle de leur production.

Producteurs touchés

Selon une source diplomatique, l’UE pourrait décider mardi de lever ce plafond. Mais la mesure risque d’être insuffisante. Et elle ne pourrait pas s’appliquer aux producteurs de fruits et légumes indépendants, qui sont majoritaires dans l’UE (65% de la profession).

En outre, des aides d’urgence limitées à 7.500 euros par exploitation sur trois ans peuvent également être versées par les Etats, mais elles sont tirées des budgets nationaux. Or Madrid et Paris insistent pour ne pas être pénalisés par ce problème importé d’Allemagne.

Une solution serait alors d’instaurer un fonds européen d’urgence, tiré du budget de l’UE, indiquent des sources proches du dossier. Le commissaire Dacian Ciolos évalue les possibilités juridiques de recours à une telle solution, plus clairement adaptée à une catastrophe naturelle comme un séisme qu’à une crise sanitaire.

Toutefois, un précédent existe: des éleveurs irlandais ont pu être indemnisés par ce biais pour un scandale de contamination à la dioxine en juillet 2009.

Les ministres évoqueront également les moyens d’améliorer la traçabilité et le système d’alerte sanitaire, alors que plusieurs pays tiers, notamment la Russie, ont interdit l’importation de légumes européens en attendant que la source de la contamination à la bactérie Eceh soit identifiée. Une décision jugée «disproportionnée» par l’Union européenne qui réclame sa levée immédiate.

Pour Bruno Le Maire, il faut «tirer les conséquences» du «grave dysfonctionnement du dispositif de sécurité sanitaire» révélé par cette crise. (AFP-06.06.2011.)

 Des concombres sur un marché de Hambourg, le 26 mai 2011.

****Bactérie tueuse: 7 millions d’euros de perte pour le secteur des fruits et légumes en Espagne.

Les exportations de fruits et légumes espagnols n’étaient toujours pas revenues à la normale lundi, dix jours après le début de la crise sanitaire au début de laquelle ont été mis en cause par erreur les concombres espagnols, ont affirmé les producteurs du pays. Baisse des exportations«Les exportations espagnoles de fruits et légumes ne sont toujours pas normalisées lundi», a indiqué dans un communiqué la Fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Fepex).«La décision de la Russie [d'imposer un embargo sur les fruits et légumes européens] a des répercussions négatives, il y a des camions espagnols bloqués à la frontière», a expliqué à l’AFP une porte-parole de la Fepex, tandis que «les exportations vers l’Allemagne restent pratiquement paralysées».«En plus des légumes, les fruits à noyau ont commencé à être eux aussi très affectés, non seulement parce que les envois ont été paralysés toute la semaine dernière, mais aussi parce que cette situation a entraîné une chute des prix de 35% depuis le 27 mai, selon les estimations des producteurs d’Andalousie», a précisé la Fepex.7 millions d’euros de perte

La perte pour les fruits à noyau dans la région de Séville, principale zone de production en Andalousie, est estimée par le secteur à 7 millions d’euros sur la semaine passée.

«La demande en fruits et légumes n’a pas repris et cela est dû en grande partie à l’absence de rectification claire et forte de la part des autorités allemandes et communautaires», a jugé la Fepex, laquelle a chiffré ces derniers jours la perte globale du secteur à 200 millions d’euros par semaine.

De son côté, la ministre de l’Agriculture Rosa Aguilar a indiqué, lors d’un entretien à la télévision publique, que l’Espagne allait demander, lors du sommet européen extraordinaire convoqué mardi, à être «dédommagée à 100%» des pertes subies.

«Nous avons indiqué à l’Allemagne qu’elle doit dédommager le préjudice créé, si elle le fait à 100%, qui est ce que nous revendiquons, l’affaire sera close, sinon nous nous réservons le droit (de lancer) une action légale», a-t-elle dit. (AFP-06.06.2011.)

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** Bactérie tueuse: Tout ce qu’il faut savoir sur l’épidémie qui sévit en Europe

 Une infirmière s'occupe d'un patient contaminé par forme virulente de la bactérie E. coli qui sévit actuellement en Europe, le 1er juin 2011 à la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf (UKE), en Allemagne.

 

L’épidémie causée par un certain type d’Escherichia coli a fait à ce jour  18 morts, dont 17 en Allemagne, 1.733 personnes malades, dont trois cas probable aux Etats-Unis. *Où se situe l’épicentre de l’épidémie?Dans la région de Hambourg, en Allemagne. En début de semaine, 115 cas confirmés de contamination et 82 syndromes hémolytique et urémique (SHU) avaient été dénombrés au Centre médical de l’Université de Schleswig-Holstein. Pour la seule ville de Hambourg, le bilan était de 488 contaminations et 94 SHU. Pour l’instant, tous les malades  habitent en Allemagne ou reviennent d’un séjour dans ce pays.*Que sait-on sur la bactérie tueuse?Il s’agit d’une souche rare d’une bactérie Escherichia coli entéro-hémorragique (ECEH) O104-H4 appartenant à la famille des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Mais là où les choses se compliquent encore, c’est qu’elle serait couplée à une autre souche d’E. coli, l’EAEC 55989, qui a été précédemment isolée en Afrique centrale. Selon les scientifiques de l’Institut du génome de Pékin, il s’agit donc d’un hybride, renfermant des gènes de deux bactéries E.coli différentes.L’ingestion de cette bactérie provoque des hémorragies du système digestif et, dans les cas les plus graves, par des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique, SHU). L’incubation est d’une dizaine de jours avant que la maladie ne se déclare, précisent les experts de la Commission.

*Dans quels aliments la bactérie pourrait-elle se trouver?

Si les concombres espagnols semblent avoir été dédouanés par les autorités sanitaires allemandes, celles-ci recommandent toujours d’éviter de consommer ces cucurbitacées, quelle qu’en soit l’origine, ainsi que des tomates et des salades. Les crudités, particulièrement prisées en cette saison, sont donc dans le collimateur, puisque la bactérie ne survit pas à une cuisson d’environ deux minutes à 70 degrés. Les fruits et la viande, parfois consommée peu cuite voire crue, seraient toutefois aussi dans la ligne de mire des scientifiques.

Tout ce que l’on sait, c’est que le tube digestif des ruminants est le principal réservoir de cette bactérie. Comment s’est-elle ensuite retrouvée dans des aliments, a priori des légumes, consommés en Allemagne, c’est toute la question.

*Pourquoi les concombres espagnols ont-ils été d’abord été accusés?

Parce que les premiers résultats des analyses effectuées à Hambourg sur des concombres espagnols avaient révélé la présence d’une souche d’E. coli sur ces légumes. Mais  il ne s’agissait pas de la souche O104-H4.

*Quelle catégorie de population est principalement touchée?

Contrairement aux précédentes épidémies d’E. coli, qui touchent davantage les enfants, les femmes sont cette fois-ci plus touchées (71% des cas). L’une des raisons avancées est qu’elles consomment davantage de crudités, vecteurs potentiels de l’épidémie. (20Minutes-03.06.2011.)

** terrible épidémie de gastro-entérites

Alerte aux concombres tueurs en Allemagne. Une bactérie particulièrement agressive, présente dans lesdits cucurbitacées est responsable d’une terrible épidémie de gastro-entérite qui a déjà fait plus de 20 morts outre-Rhin et sévit aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark. **Diarrhées sanglantesLa bactérie en cause, l’Escherichia Coli enterohémorragique, se trouve habituellement dans le tube digestif des ruminants, explique l’Institut national de veille sanitaire (InVs). Mais l’homme peut être contaminé par contact avec une personne infecté, des animaux porteurs de la bactérie ou avec les matières fécales de ces derniers. C’est-à-dire en mangeant un légume cru ayant été en contact avec ces peu ragoutantes matières.Les patients infectés présentent alors des maux de tête, des douleurs abdominales et une diarrhée qui peut être sanglante. Dans 5 à 8% des cas, et surtout chez les enfants, selon l’InVs, celle-ci évolue vers un syndrome hémolytique et urémique (SHU), complication potentiellement grave associant une destruction des globules rouges et une atteinte des reins. En Allemagne, depuis fin avril, 140 cas de SHU ont été enregistrés.

 

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 Bactérie tueuse : le travail de fourmi des scientifiques

 Des scientifiques de l'institut de veille sanitaire allemand inspectent lundi une ferme biologique suspecte.

*photo… Des scientifiques de l’institut de veille sanitaire allemand inspectent lundi une ferme biologique suspecte.

L’origine précise de la contamination par la bactérie Eceh reste inconnue trois semaines après le début d’une épidémie mortelle dont le foyer est à Hambourg. L’absence de traçabilité des végétaux pose notamment problème.

Bactérie tueuse,ce qu'il faut savoir sur l'épidémie qui sévit en Europe dans actualité coeur-En trois semaines, 23 personnes ont été tuées par une souche très virulente de la bactérie E. Coli entéro-hémorragique (Eceh). Après avoir incriminé à tort les concombres espagnols, les autorités allemandes et européennes ont suspecté salades et tomates d’être la source de la contamination. Depuis dimanche, l’hypothèse de graines germées provenant d’une ferme bio de la région d’Hambourg est évoquée. Les premières analyses n’ont pas encore permis de confirmer ces soupçons. Au final, le mystère de l’origine de la «bactérie tueuse» reste entier. Si les médias commencent à s’impatienter, il faut reconnaître que le défi posé aux autorités allemandes est grand. Et que le temps scientifique n’est pas le temps médiatique.

Pour déterminer l’origine d’une contamination, le premier travail des scientifiques est d’interroger tous les malades sur leur régime alimentaire. La bactérie Eceh n’agit pas de manière immédiate mais trois à sept jours après ingestion, ce qui complique encore la tâche. Les scientifiques établissent alors une liste de candidats probables (en l’occurrence concombre, salade, tomate, germes, etc…). La multiplication des cas permet, avec le temps, d’affiner les calculs statistiques pour appuyer certaines pistes ou les abandonner. Des centaines d’analyses sont alors nécessaires pour confirmer l’une d’entre elles. Il aura par exemple fallu près d’une semaine pour écarter l’hypothèse des concombres espagnols.

Aucune garantie d’élucider un jour le mystère

Après chaque tentative infructueuse, les chercheurs repartent pratiquement de zéro. Seules deux certitudes semblent émerger : les aliments contaminants sont des végétaux et ils ont été consommés ou produits dans la région de Hambourg. Mais c’est justement la nature végétale suspectée des aliments contaminants qui pose problème. Le marché des légumes est en effet mondialisé : on achète les graines dans un pays, on produit dans un autre, on emballe ailleurs, puis on distribue dans un dernier. Mais, contrairement à la viande pour laquelle on peut remonter presque instantanément de l’assiette à la bête, le système de traçabilité des végétaux est quasi-inexistant. Les chercheurs sont donc contraints d’avancer avec prudence.

Pour ne rien arranger, il semble que le système fédéral allemand ralentisse en plus les investigations. Le directeur de l’Institut fédéral de veille sanitaire Robert Koch, Reinhard Burger, a ainsi reconnu que le fédéralisme pouvait compliquer le travail. Les autorités sanitaires de chacun des 16 Länder mènent en effet leurs propres enquêtes sur la bactérie Eceh. La centralisation des données, forcément inhomogènes, est plus difficile. Renate Künast, figure de proue du parti d’opposition Vert, a ainsi tempêté lundi contre l’absence de stratégie nationale de lutte contre l’épidémie. «On ne peut pas juste attendre que les experts finissent par s’appeler pour comparer leurs résultats», s’est-elle emportée.

Les difficultés rencontrées par les autorités allemandes ne sont pas toutes imputables au fédéralisme. En 1996, une épidémie d’une autre souche de bactérie Eceh avait par exemple fait près de 10.000 malades et douze morts au Japon. Les germes de radis avaient été fortement suspectés mais les scientifiques japonais n’avaient jamais pu remonter à la source de la contamination. Le ministre de l’Agriculture de Basse-Saxe, Gert Lindemann reconnaissait d’ailleurs mardi dans Bild qu’il était «tout à fait possible» que l’Allemagne ne parvienne jamais à élucider le mystère. (Le Figaro-08.06.2011.)

 

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