Sport féminin..des jupettes obligatoires pour les joueuses
22042011**Comme pour le tennis et le beach-volley
*Nouvelle tenue de sport pour les joueuses de badminton…
A quand la tenue obligatoire du « déshabillé » ?!
A partir du 1er mai, les filles seront obligées de porter des tenues plus féminines en compétition…C’est un grand classique du printemps. Avec l’arrivée des beaux jours, les jupes raccourcissent. Cela n’a pas échappé à la fédération internationale de badminton. A partir du 1er mai, les joueuses du circuit international devront obligatoirement jouer en jupette, sous peine d’être disqualifiées. L’idée assumée des pontes du volant a vocation à drainer un «plus large public vers les tournois, apporter une meilleure exposition médiatique et rendre le badminton plus attractif.» Un pas que le tennis et surtout le beach-volley ont franchi depuis longtemps. La mesure ne devrait pas changer les habitudes de la majorité des joueuses, déjà converties à la jupe. Mais certaines dénoncent l’introduction d’une mesure jugée contraignante. «On veut rendre le sport plus glamour, mais la méthode n’est pas la bonne. On ne doit pas imposer aux joueuses leurs tenues», s’indigne l’indienne Jwala Gutta, icône sexy du bad. Habituées au cuissard et au short, les équipes asiatiques sont les premières concernées par ce changement de garde-robe. Jusqu’à présent celles-ci misaient plutôt sur l’efficacité que sur le look pour rafler tous les titres.Inutile pourtant de parler d’une éventuelle gêne dans la gestuelle. L’argument ne tient pas selon Hongyan Pi, la numéro 1 française de la discipline, conquise par les jupettes depuis longtemps. «Elles sont plutôt serrées et se portent sur un cuissard. Les filles qui n’acceptent pas cela sont celles qui n’ont pas l’habitude. Elles s’y feront très vite. Si cela change le regard des gens extérieurs au badminton, c’est une bonne chose.» A Taïwan, la Française sait que le look est souvent mis en avant par les commentateurs. «Ils disent que ma jupe est élégante. Ça fait plaisir.»Attirer l’œil d’un public néophyte, pourquoi pas. Mais pour Fabrice Vallet, le directeur des équipes de France, l’enjeu est d’abord financier pour la fédération internationale. Selon lui, la mesure s’inscrit dans la mutation générale du badminton, un sport de plus en plus professionnel, où les équipementiers commencent à investir. Nike, totalement absent des salles de badminton, serait d’ailleurs sur le point de se positionner sur ce marché. «Ils veulent vendre des tenues, donc il faut les rendre plus attrayantes à la télé, enchaîne Vallet. Mais je ne crois pas que ce soit en imposant des jupettes qu’on va se créer une image. Il faut d’abord être plus présent dans les médias supports, communiquer sur les valeurs de notre sport et nos champions. Et là, on saura qui est Hongyan Pi.» Avec ou sans jupette. (20Minutes-20.04.2011.)
**Les féministes ne sont pas contre Danielle Salva, présidente de l’association féministe «Femix Sport»: «Nous n’y voyons pas d’inconvénient. Les filles se plaignent d’être moins médiatisées que les garçons, donc vu le contexte c’est une bonne chose. Cela reste une tenue de sport qui ne gêne pas pour jouer. Si elles étaient plus déshabillées, ça pourrait gêner, mais là, c’est correct. Il ne faut pas non plus exagérer.» **************************************
* Pendant la crise, une banque US sauvée par l’argent de la drogue
378 milliards – oui, milliards – de dollars blanchis par une des principales banques américaines, au bénéfice des cartels de la drogue mexicains : une enquête de The Observer vient de lever un gigantesque lièvre, ignoré jusqu’ici des médias français ou américains. L’histoire est encore plus ahurissante quand on constate qu’elle sert de toile de fond au dernier roman de John Le Carré.Maître incontesté du thriller géopolitique, l’écrivain britannique avait soigneusement découpé un précédent article de The Observer, paru le 13 décembre 2009. Sous le titre « L’argent de la drogue a sauvé les banques pendant la crise mondiale, affirme un conseiller de l’ONU », ce papier livrait les confidences d’Antonio Maria Costa, alors directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).**L’équivalent d’un tiers du PIB mexicain blanchi
Costa avançait un chiffre : 352 milliards de dollars d’argent sale, blanchi par des banques (qu’il ne citait pas) : le manque de liquidités lié à la crise financière de 2008 les avait rendues moins sourcilleuses sur l’origine des fonds. Dans son enquête publiée le 3 avril dernier, le journal britannique se fait plus précis : la somme s’élève en fait à 378,4 milliards de dollars. L’équivalent d’un tiers du PIB mexicain !Cette somme faramineuse d’argent issu du crime et de la drogue ne concerne qu’une seule banque, Wachovia, filiale de Wells Fargo, quatrième groupe bancaire américain.Tout commence, raconte The Observer, le 10 avril 2006. A l’heure où le soleil se couche, des soldats mexicains perquisitionnent un jet privé qui vient d’atterrir sur l’aéroport de Ciudad del Carmen, une ville portuaire du golfe du Mexique. Il transporte 5,7 tonnes de cocaïne.Les enquêteurs américains de la DEA et de l’IRS fouillent ensuite pendant près de deux ans, et finissent par décrocher la timbale : propriété du cartel de Sinaloa, le jet privé a été acquis avec de l’argent blanchi par Wachovia.
*Un « mépris flagrant » des règles, selon le procureur
Les enquêteurs découvrent que des milliards de dollars sont passés par le même circuit, à partir de 2004. Poursuivie aux Etats-Unis, Wachovia s’en tirera en payant 160 millions de dollars d’amende pour avoir autorisé des transactions liées au trafic de drogue, et pour n’avoir pas contrôlé l’argent ayant financé le transport de 22 tonnes de cocaïne.
« Plus choquant, et plus important », écrit The Observer :
« La banque a été sanctionnée pour n’avoir pas appliqué les règles antiblanchiment en vigueur pour le transfert de 378,4 milliards de dollars […] vers les comptes en dollars de soi-disant “casa de cambios” au Mexique, des bureaux de change de devises avec lesquels la banque était en affaires. »
Wachovia, qui a assuré tous les transferts, n’en a jamais signalé aucun comme suspect. Commentaire du procureur fédéral US Jeffrey Sloman, cité par nos confrères britanniques :
« Le mépris flagrant de Wachovia pour nos lois bancaires a donné une carte blanche [en français dans le texte, ndlr] virtuelle aux cartels internationaux de la cocaïne pour financer leurs opérations. »
*Des prêts interbancaires financés par la drogue
Même si seule Wachovia a été sanctionnée, les déclarations d’Antonio Maria Costa laissent penser que certaines banques qui étaient en difficulté au plus fort de la crise, en 2008, ont pu se maintenir uniquement grâce à l’argent de la drogue et du crime organisé :
« Les prêts interbancaires étaient financés par de l’argent issu du commerce de la drogue. Nous avons eu des signes que des banques ont été sauvées de cette manière. »
John Le Carré n’a pas attendu la fin des investigations américaines pour écrire « Un traître à notre goût » : son roman vient de sortir en France. Sa toile de fond ? Des banques menacées de faillite par la crise financière se sont maintenues en blanchissant l’argent de la drogue et du crime organisé.
En chroniquant ce roman, une journaliste littéraire du Monde demande à un économiste si cette thèse est plausible. Le spécialiste répond que cela a pu arriver subrepticement. Mais que, globalement, « cela [lui] semble peu probable, car, depuis le milieu des années 2000, les procédures de compliance [conformité aux règles] sont très fortes, et les banques ont l’obligation de vérifier avec qui elles traînent ».
Mais les banques ne respectent pas toujours leurs obligations. Et la réalité dépasse parfois la fiction. (Rue89-21.04.2011.)
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*Sarkozy a-t-il séjourné au Mexique chez un narco présumé ?
Pour leur séjour privé, le Président et sa femme ont résidé dans l’hôtel d’un milliardaire accusé d’être un « narco-banquier ».
Dans le journal de 8 heures ce mercredi matin, RTL se pose la question : « Un milliardaire mexicain a-t-il payé le séjour du couple Sarkozy ? » Difficile de savoir si c’est le cas : alors que l’Elysée affirme que c’est l’Etat mexicain qui a pris en charge l’ensemble du séjour du couple présidentiel français, une source – « un haut diplomate mexicain » – a affirmé à RTL que « ce n’est sûrement pas la présidence du Mexique qui a payé pour un séjour hors d’une résidence de l’Etat mexicain ».
Si la version de l’Elysée est la bonne, on peut s’étonner que le contribuable mexicain ait dû payer pour la partie privée du séjour des Sarkozy. La question du financement des vacances du Président se pose encore, comme elle s’était posée pour le yacht Paloma de Vincent Bolloré, le jet prêté par le même Bolloré pour un séjour en Egypte, la magnifique villa des vacances à Wolfeboro ou, il y a trois semaines, ce petit scoop de Rue89 passé inaperçu sur les 4X4 que les Sarkozy auraient « empruntés » à Nissan pour leur séjour à Megève.
Mis en cause dans un journal mexicain
Ce qui est certain à en croire nos confrères, c’est que le couple Sarkozy a séjourné dans un hôtel appartenant au milliardaire en question, Roberto Hernandez Ramirez, une des plus grosses fortunes du Mexique. L’hôtel, El Tamarindo Beach and Golf Resort, abrite une suite présidentielle à 3500 dollars la nuit, où aurait dormi le couple, selon Mediapart (sur abonnement). Interrogé par RTL, un conseiller de l’Elysée n’a pas démenti, mais n’a pas confirmé non plus. Dans un autre genre, le site Purepeople.com l’affirmait aussi, dès dimanche soir.
Mais personne n’a relevé que le banquier Roberto Hernandez Ramirez, ancien PDG de la banque Banamex et membre du conseil d’administration de Citigroup (une des plus grandes institutions financières de la planète), souffre d’une réputation pour le moins sulfureuse. Dans les années 1990, il a été soupçonné au Mexique de faire transiter par ses propriétés de la cocaïne sud-américaine et de participer au blanchiment de l’argent de la drogue.
Dans le Boston Phoenix, en 1999, le journaliste Al Giordano résumait ainsi une enquête menée par le journal mexicain Por Esto :
« D’après le journal et ses sources, les propriétés côtières acquises par Hernandez à la fin des années 80 et au début des années 90 étaient le point d’entrée de quantités massives de cocaïne livrées dans des vedettes rapides colombiennes.
De là, des tonnes de drogues étaient chargées dans des petits avions et envoyées vers le nord depuis l’aérodrome privé de Hernandez. Hernandez, écrivait le journal, blanchissait l’argent de la drogue à travers des installations hôtelières d »éco-tourisme » vides.
L’enquête [de Por Esto] a été un tour de force journalistique, aboutissement de 26 mois d’investigation sur les 43 kilomètres de propriétés en front de mer de Hernandez -un secteur surnommé par les habitants « le triangle de la cocaïne’.
Le journal est même allé plus loin : il a déposé des plaintes pénales contre Hernandez pour trafic de drogue, vol de trésors archéologiques nationaux […], et pour les dégâts environnementaux causés par les opérations de trafic de cocaïne sur [une] réserve naturelle. »
Banamex déboutée au Mexique et aux Etats-Unis
Titré « Clinton et ses copains narcos mexicains », cet article d’Al Giordano a été attaqué par la banque Banamex (dont des employés ont été impliqués, en 1998, dans la fameuse opération antiblanchiment « Casablanca »), dirigée à l’époque par Hernandez. La cour suprême de New York et la justice mexicaine ont débouté Banamex.
En 2007, Al Giordano, spécialiste mondialement reconnu du trafic de drogues en Amérique latine (il a écrit aussi pour le Washington Post et le San Francisco Chronicle), publiait sur son site Narconews un nouvel article sous ce titre : « Un “narco-banquier” accusé d’héberger la rencontre Bush-Calderon au Yucatan. »
Le « narco-banquier » était Roberto Hernandez Ramirez, qui avait déjà organisé, toujours dans son hacienda de Temozon Sur dans le Yucatan, une rencontre entre les précédents présidents Clinton et Zedillo. C’est d’ailleurs en tant qu’ami du président Calderon que Ramirez a accueilli le couple Sarkozy. (Rue89-11.03.2009.)
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Le Carré, les banques et la drogue…
»Un traître à notre goût », de John le Carré
Le 28 septembre 2010, à Berne, en Suisse, David John Moore Cornwell, alias John le Carré, donne au Monde « ce qui est peut-être (sa) dernière interview » (dans le supplément M de décembre 2010). A presque 80 ans (en octobre), et alors que sort, à Londres, son vingt-deuxième roman, Our Kind of Traitor (Un traître à notre goût) – qui paraît aujourd’hui en France -, l’écrivain britannique n’a jamais été aussi actif. Mais il n’a plus de temps à perdre avec « la publicité », ni d’ailleurs avec les honneurs (il vient de demander que l’on retire son nom de la sélection du prestigieux Man Booker Prize). Non, il a des livres à écrire, des injustices à épingler, des impostures à dénoncer… Depuis la chute du mur de Berlin, depuis qu’il a abandonné le roman d’espionnage « classique », il s’en est presque fait une obligation morale : le monde marche sur la tête et quelqu’un – l’écrivain, l’artiste, l’outsider – doit avoir le courage de le dire.D’autant que, cette fois-ci, il s’intéresse à ce qu’il affirme être l’un des plus grands scandales des années 2000. Quoi ? « Je vais vous montrer un article que vous avez peut-être déjà vu », dit-il en sortant de sa veste une coupure du journal anglais The Observer. Le papier est daté du 13 décembre 2009. « Tenez, lisez… »Le Carré poursuit. « Vous voyez, ce papier est titré : « L’argent de la drogue a sauvé les banques pendant la crise mondiale ». La source, c’est un certain Antonio Maria Costa, qui dirigeait alors l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime organisé (ONUDC). Selon lui, il existerait des preuves démontrant que certains prêts interbancaires ont été financés avec des fonds venant du commerce de la drogue et d’autres activités illégales, et que cet argent aurait donc été effectivement blanchi afin de sauver le système, lorsqu’il était confronté à un manque de liquidités et sur le point de s’effondrer. L’article avance même un montant : 352 milliards de dollars (245,5 milliards d’euros). »
Délire ou réalité ? On imagine en tout cas la jouissance de John le Carré tombant sur cet article de presse. Sans attendre, il en a fait son miel. Jouant avec le vrai et le faux, l’ombre et la lumière, mettant en scène des situations ou des personnages suffisamment ambivalents pour que, tout au long du roman, le lecteur ne sache jamais vraiment sur quel pied danser. Mais levant néanmoins peu à peu le voile sur les pratiques financières douteuses du néocapitalisme, sur le « triomphe de la cupidité » – pour reprendre un titre de l’économiste Joseph Stiglitz – et sur « la collusion contre nature » qu’il imagine entre la City de Londres, la mafia russe et les services secrets de Sa Majesté.
Un traître à notre goût commence sur un court de tennis. Nous sommes à Antigua, en compagnie de Perry et Gail, deux excellents joueurs amateurs. En Angleterre, Gail est une avocate brillante, et Perry, son compagnon, un prof à Oxford désireux de donner une nouvelle orientation à sa vie. Pendant ces vacances caribéennes qui s’annonçaient paradisiaques, le couple fait la connaissance de Dima, un oligarque russe. Dima dirige Arena Multi Global Trading Conglomerate, une société de conseil en gestion d’actifs dont le siège est à Moscou, avec des bureaux à Toronto, Berne, Karachi, Nicosie, etc., et qui se révèle être une ingénieuse organisation de blanchiment.
Dima le reconnaît d’ailleurs, dans son anglais approximatif : « Beaucoup syndicats du crime russe font la confiance à Dima. Vous avez l’argent sale ? Dima blanchit pour vous, pas de problème. Un huitième de l’économie mondiale, c’est de l’argent aussi sale que votre calcif. Du fric couvert de sang… »
« Un champ de mines »
Mais Dima a un « marché » à proposer aux services secrets britanniques, en échange d’informations « très importantes, très urgentes, très cruciales pour la Grande-Bretagne ». Et c’est sur Perry – qui voulait changer de vie mais n’en demandait pas tant – qu’il jette son dévolu. A Roland-Garros, Perry jouera les go-between entre la mafia russe et l’establishment londonien… Si le piège est grossier, l’engrenage imaginé par le Carré est suffisamment subtil pour qu’on ait envie de suivre Perry et Gail sur ce terrain inconnu qui n’est bientôt qu’« un champ de mines monstrueux… ». On retrouve par ailleurs ici tout ce qu’on aime chez John le Carré, les rapports de forces entre les individus et les institutions, les interrogations sur l’honneur, les vieilles blessures, les hontes recuites, la soif de vengeance ou le « dégoût de soi », bref toute la complexité de ces personnages qui peuvent être à la fois des traîtres et des princes.
Une fois de plus, on note combien le Carré est à l’aise dans sa « deuxième période », celle de l’après-guerre froide. « Je vais vous surprendre, dit-il. Mais pour moi, la meilleure période, c’est maintenant. La chute du Mur, je l’ai vécue comme une libération. J’avais l’impression d’être enfermé dans un système.Et puis, le Mur est tombé. Entre 1989 et 1991, il y a eu une période où l’Occident aurait pu dire : « Stop, on fait une pause ! On réfléchit à une façon constructive de redessiner le monde. » Mais l’Occident s’est replié sur lui-même et a laissé tomber les pays de l’ancien bloc de l’Est, la Russie en particulier. Le libre-échange s’est propagé partout, et on a vu les excès du capitalisme livré à lui-même. »
Nous y sommes. Et cette hypothèse de fond, alors ? Celle qui voudrait que certaines banques, pendant la crise, aient été sauvées par l’argent sale de la drogue et du crime ? Le Carré ne prétend pas la confirmer. Il veut juste, à travers ce dispositif romanesque, montrer qu’elle pourrait être plausible.
Quand il émerge du livre, le lecteur est encore plus troublé. Vrai ou faux ? Scoop ou fantasme ? Le critique littéraire est bien incapable, évidemment, d’apporter à cette question le moindre début de réponse. Et les experts ? Que disent-ils ? Interrogé par Le Monde, l’économiste Jacques Delpla est perplexe. Ce scénario « n’a pas de sens pour les banques centrales, souligne-t-il. Ces dernières créent autant de liquidités qu’elles le veulent, elles n’ont donc pas besoin de Pablo Escobar ! Mais à cette époque, les grandes banques occidentales ont aussi cherché des liquidités, notamment auprès des fonds souverains et des réserves des banques centrales asiatiques. Les avoirs des drug dealers étant probablement investis en actifs liquides (dépôts à vue, placements monétaires), il n’est pas exclu que certains aient prêté aux banques occidentales (via de multiples comptes) ». L’économiste conclut cependant que « cela (lui) semble peu probable, car, depuis le milieu des années 2000, les procédures de compliance (conformité aux règles) sont très fortes, et les banques ont l’obligation de vérifier avec qui elles traînent« .
Qui pourrait dire avec certitude ce qu’il en est vraiment ? La seule évidence, pour le lecteur de ce roman, c’est finalement le désir de tourner les pages, et le plaisir qu’il en tire. Ce qui n’est déjà pas si mal. (Le Monde-07.04.2011.)
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** 40 ans d’autocollants politiques…Exposition
Avec environ 600 « objets », Zvonimir Novak et Wally Rosell proposent de restituer un siècle de vignettes, papillons, autocollants qui ont décoré les murs de nos villes et de nos campagnes.
L’exposition, bâtie autour du livre : La Lutte des signes, vous embarque pour un centre du monde discret, mais captivant, de l’autocollant politique. Celui des grandes organisations, conçu et fabriqué par les directions centrales, mais surtout celui issu de ces myriades de collectifs, de groupes locaux qui donnent une visibilité à la vie citoyenne de nos villes et nos campagnes. Véritables boutons de fièvre d’une activité de fourmis d’où sortent des «objets graphiques» de qualité très inégale. Tant d’individus, non prédestinés à jouer les artistes, se révèlent faiseurs d’images. Le créateur de signes est donc un artiste populaire. On peut aller plus loin en affirmant que l’autocollant politique ou social est un élément de la culture populaire, une culture de masse, faite par et pour le plus grand nombre.
Pour connaître la situation sociale d’un quartier, d’une ville, d’un pays, il suffit, paraît-il, de regarder ce que racontent ses murs. Nous vous proposons une balade de cent ans sur les murs des villes et des campagnes françaises.
Bienvenue dans le monde de la lutte… des signes
Zvonimir Novak et Wally Rosell
A propos des auteurs de « la lutte des Signes »
Zvonimir NOVAK est professeur d’arts appliqués. Dans les années 1970, il participe à de nombreuses luttes et mouvements sociaux. C’est en 1978 qu’il commence à collecter les autocollants « politiques » sous toutes ses formes, aujourd’hui, sa collection en compte près de 20 000 exemplaires. Il participe à un réseau européen de passionnés échangeant informations, études et autocollants. En 2009, après de nombreux articles sur le graphisme politique, Zvonimir Novak publie La Lutte des signes, 40 ans d’autocollants politique, seule étude connue sur ce sujet. Aujourd’hui, il rédige une suite sur la propagande graphique de droite et d’extrême droite.
Wally ROSELL est lycéen quand il participe au printemps Rouge et Noir de Mai 1968. Depuis, son engagement militant n’a pas cessé. En 1981, il contribue à la fondation de Radio libertaire où il sera plusieurs fois «mandaté ». Entre 1990 (la première guerre du golf) et 2003 (le Forum social libertaire), il sera en charge des « relations extérieures » (la propagande) au sein de la Fédération anarchiste. En 2005-2007, il publie une analyse des affiches de la guerre d’Espagne en deux tomes : Les Affiches des combattant-e-s de la liberté. En 2009, il participe activement à l’édition de l’ouvrage de Zvonimir Novak. (source: Médiapart-18.02.2011.)
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**5 à 12 millions d’avortements clandestins sont pratiqués chaque année en Russie
*Entre cinq à douze millions d’avortements ne sont pas comptabilisés en Russie chaque année par les autorités, a estimé vendredi (22.04.2011.) une députée russe, alors que le pays ne parvient pas à sortir depuis vingt ans d’une grave crise démographique. « En réalité, de 5 à 12 millions d’avortements clandestins sont pratiqués tous les ans! C’est un commerce qui rapporte beaucoup d’argent », a relevé Elena Mizoulina, présidente de la commission pour la famille, les femmes et l’enfance à la Douma (chambre basse). A cela, s’ajoute 1,23 million d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) enregistrées en Russie, un chiffre d’ores et déjà très important, étant donné que 1,7 million d’enfants naissent chaque année. Autorisé peu après la révolution bolchevique de 1917, l’avortement est très largement pratiqué en Russie, alors que moins d’un quart des femmes avait recours en 2010 à un moyen de contraception. La Russie est plongée dans une crise démographique depuis la chute de l’URSS. Les premiers résultats d’un recensement réalisé en 2010 ont évalué la population russe à 141,2 millions d’habitants, contre 148,3 millions en 1991, année du démembrement de l’Union soviétique..(22.04.2011.)
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Catégories : société, sport
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